Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

social - Page 284

  • Gilets Jaunes : Un acte 6 en forme de baroud d’honneur ? – Journal du vendredi 21 décembre 2018

    Social / Gilets Jaunes : Un acte 6 en forme de baroud d’honneur ?

    Les Gilets Jaunes entament l’acte 6 des mobilisations… des manifestations sont prévues partout sur le territoire alors que l’Assemblée Nationale a voté, dans l’agitation, une loi pour apaiser le mouvement.

    Sécurité / Les revenants islamistes, le danger de 2019

    Alors que l’attentat de Strasbourg a fait resurgir la menace terroriste au grand jour, le secrétaire général d’Interpol a mis en garde contre une nouvelle forme de danger : les revenants, ces djihadistes sortis de prison… Un avertissement de taille pour 2019.

    Société / En France, la drogue “dure” se banalise

    Crack, cocaïne et gaz hilarant… les drogues dites dures se banalisent en France avec des consommateurs de plus en plus régulier. Face à la montée du phénomène le gouvernement semble bien démuni… faute de feuille de route et de volonté politique.

    International / Nigeria: le breaking Bad africain

    https://www.tvlibertes.com/gilets-jaunes-un-acte-6-en-forme-de-baroud-dhonneur-journal-du-vendredi-21-decembre-2018

  • Apathie : Aujourd'hui, la police est le dernier rempart de la République ! l'État tient à un fil : ce fil, c'est la police !

    691609639.jpg

    EXCEPTIONNEL - La chose est fort rare mais, ici, Jean-Michel Aphatie parle d'or. Il faut regarder, écouter, cette vidéo alarmiste qui a sans-doute un grand fond de vérité. Vérité terrible, dit Apathie, pour une République dont l'État vacille comme dans les temps de grande crise. Sommes-nous assez conscients de la gravité de la situation ? A regarder absolument. LFAR

     3'01"

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • De la lutte des classes à la guerre civile ?

    Emmanuel Todd vient de le dire : « Le risque majeur pour la France n’est pas la révolution mais le coup d’État ». Un scénario qui semble de plus en plus envisageable à l’orée du samedi 8 décembre 2018. L’Acte IV de la contestation s’annonce en effet plus violent que les précédents. Un coup d’État ? Oui mais mené par qui ?

    L’élection d’Emmanuel Macron, huitième président de la cinquième version d’une république instable par essence, était déjà un coup d’État démocratique.

    Fabriqué en urgence par les tenants de l’euro-mondialisme (Attali, Minc) et rallié par les réseaux atlanto-sionistes (Drahi, BHL, CRIF) après les défaites de leurs candidats (Sarkozy, Valls), le produit Macron n’a jamais bénéficié d’une assise populaire forte. Représentant de l’hyper-classe mondialisée, bobo et cosmopolite, adepte de tous les progressismes sociétaux, mis en place pour finir de livrer la France à la Banque et l’Europe à l’OTAN, le contrat pour lequel le président « ni droite ni gauche » a été engagé ressemble à une mission-suicide à l’ère du réveil des nations : déstructuration de l’UE, défaite militaire de la coalition occidentale au Proche-Orient, retour du bilatéralisme, prime à l’alliance subtile Poutine-Trump... Sans compter les signaux LGBT que ne peut s’empêcher d’envoyer le président « en marche » à chacun de ses déplacements...

    En un an et demi, toutes les limites de ce plan de secours d’un système pris dans ses contradictions ont déjà été atteintes. Macron cristallise l’injustice, il incarne l’oligarchie aux yeux du peuple.

    Comme nous l’annonçons depuis des mois sur E&R, le Système mise sur un changement de paradigme pour continuer de garder la main : la ligne nationale-sioniste permettrait en effet de dévier la contestation sociale en colère raciale sous couvert de défense des « valeurs ».

    De la lutte des classes soralienne à la guerre civile zemmourienne ? 

     

    Il suffit d’observer la lecture que fait BFMTV des dernières manifestations pour comprendre que le Système mise sur la ligne Zemmour pour échapper à la sanction populaire et à l’incertitude : les Gilets jaunes seraient un mélange d’ultra-droite antisémite et de délinquants de banlieue islamisés, le tout malicieusement saupoudré de Blacks bloc altermondialistes. Exit la classe moyenne prolétarisée et place à la bourgeoisie de droite ! Bourgeoisie de droite à la Zemmour-Finkielkraut-Goldnadel, identitaire et sécuritaire, seule apte à gérer le pays contre les racailles, d’où qu’elles viennent.

    « Il n’est pas excessif de parler d’attentats et de menaces contre l’État de droit et la démocratie. Les Français sont très inquiets. Ils ont vu parfois leur police reculer face à des fauteurs de troubles sans respect pour rien ni personne et issus de l’extrême gauche, des identitaires, des mouvances Dieudonné-Soral. » (Meyer Habib, 3 décembre 2018) 

    Mis sous pression par la vague incontrôlable des Gilets jaunes, véritable mouvement de conscience et d’affirmation populaires françaises, le pouvoir profond cherche un échappatoire pour survivre. Pour ce faire, il compte comme à l’accoutumée s’appuyer sur ses agents et ses idiots utiles.

    De l’espoir d’une démocratie participative à la dictature militaire ?

    Excités par le pillage facile (faire les boutiques parisiennes à l’approche de noël) et l’affrontement physique, les racailles et les casseurs perçoivent l’Acte IV comme une opportunité chaotique à ne pas manquer. Tout laisse accroire que ce samedi 8 décembre 2018, la violence passera un cap et les armes (très présentes dans les quartiers) seront de la partie.

    Une opportunité chaotique à ne pas manquer pour le pouvoir profond ? Des scènes de guerre civile (destructions, vols, viols, meurtres) opposant banlieues surarmées et forces de l’ordre sous-équipées et en sous-effectifs dans les centre-villes des grandes métropoles françaises légitimerait l’état d’urgence, l’intervention de l’armée et l’instauration de la loi martiale. L’Opération ronces chère à Éric Zemmour prendrait enfin corps...

    Vidéo intégrée
    France Inter
     
    @franceinter

    .@DanyCohnBendit : "En 68, on se battait contre un général au pouvoir, les demandent un général au pouvoir"  

    2 242 personnes parlent à ce sujet 

    Depuis quelques semaines, le général Pierre de Villiers est plébiscité par la caste politico-médiatique. Ce qui en dit long sur la disponibilité de ce militaire en cas de basculement du pays et sur le cynisme du système industriel et bancaire atlantiste qui entend garder la main. Car comme Xavier Moreau l’a démontré, le général de Villiers est un pion de l’OTAN pétri de valeurs de gauche libérale.

    En cas de cohabitation forcée ou de renversement du gouvernement [1], l’ancien chef d’État-Major des armées actuellement conseiller en stratégie au sein du groupe américain Boston Consulting Group (BCG) servira de parfait paravent national-atlantiste dans une France zemmourisée. Avec une nouvelle polarisation otanesque anti-russe en toile de fond, parfait réalignement de la France sur l’oligarchie mondialiste qui continuera sa prédation usurière au prétexte sécuritaire... 

  • Pourquoi le mouvement des Gilets jaunes va continuer – Jérôme Barbet (Les Identitaires)

    lyonpactemarrakech-1021x580-600x341.jpg

    Le spectaculaire mouvement des Gilets jaunes, entamé le 17 novembre, n’a pas dit son dernier mot. Parti d’une révolte contre le poids de la fiscalité et l’augmentation de certaines taxes, il a été le catalyseur de la colère des Français. Aucun éditorialiste ni aucun analyste politique ne l’avait vu venir. Son ampleur a surpris tout le monde, et son affranchissement des partis politiques et des syndicats en a fait un objet politique hors-norme, échappant à tous les schémas habituels et le rendant difficile à appréhender. Ses revendications un peu fourre-tout, ses porte-paroles s’exprimant parfois dans la cacophonie ont parfois participé à le rendre confus et empêcheront peut-être une réelle traduction politique à terme.

    Signe de l’incompréhension du gouvernement, face à un mouvement social d’une nature nouvelle, venant des profondeurs de la France périphérique qui évolue hors-radar du champ médiatique et politique depuis plus de 40 ans, Emmanuel Macron a décidé d’utiliser les vieilles recettes. Castaner a tout d’abord essayé de fasciser les Gilets jaunes (ce fut un échec), puis a essayé d’utiliser les violences pour les discréditer auprès des Français (nouvel échec). Macron a quant à lui tenté de proposer une batterie de mesures sociales pour calmer la révolte. Le résultat est en demi-teinte : certaines propositions ont été bien reçues par la population, néanmoins de nombreuses analyses ont démontré que pour beaucoup, il s’agissait de tours de passe-passe comptables qui ne changeraient pas grand-chose.

    D’autre part, Emmanuel Macron a déjà trahi une promesse : au sein de la même intervention télévisée, il avait promis un débat sur l’immigration. Si certains commentateurs se refusaient à lier la question identitaire au mouvement des Gilets jaunes, le président de la République l’a pourtant fait… Signe du malaise sur cette question, Macron a d’ailleurs annulé sa venue à Marrakech pour approuver le désastreux pacte des migrations qui va engendrer davantage d’immigration massive (à la place, il a envoyé son secrétaire d’État en catimini au Maroc). On a pu croire au début que le président allait tenir ses promesses. Rapidement, un débat sur l’immigration apparaissait effectivement à l’agenda. Mais aussitôt, le Premier ministre Edouard Philippe a fait machine arrière et a indiqué que le débat n’aurait pas lieu.

    Le mouvement des Gilets jaunes a moins mobilisé le samedi ayant suivi le passage télévisé d’Emmanuel Macron. Pour beaucoup de commentateurs, c’était le signe de la fin du mouvement. Avec les fêtes de Noël et de fin d’année, il y a fort à parier que le déclin va continuer. Mais le plus probable n’est-il pas que nous connaissions une simple pause plutôt qu’un arrêt ?

    Les mesures du gouvernement ne règleront aucun problème de fond. Le débat sur l’identité est soigneusement mis sous le tapis, mais la question demeure, comme l’attentat islamiste de Strasbourg est venu cruellement le rappeler. Au mois de janvier, le prélèvement à la source va sans doute engendrer un nouvel épisode de mobilisation.

    Le gouvernement n’est pas en mesure de répondre au défi posé par les Gilets jaunes. Ce mouvement s’inscrit d’ailleurs dans la continuité de la restructuration de la vie politique française entamée par l’élection d’Emmanuel Macron. Ayant détruit les deux principaux partis qui avaient construit « l’alternance » et profitant de certaines faiblesses de l’opposition, il a créé une sorte de vide politique. La nature en ayant horreur, les Gilets jaunes sont apparus. Ils sont l’opposition, dans un rapport frontal et direct avec Macron. D’où le fait qu’ils demandent sa démission. C’est entre lui et eux, entre Paris et les provinces, entre la technocratie et le populisme, entre cette France enracinée et les métropoles hors-sol. Il n’y a plus d’intermédiaire.

    Ce que les Gilets jaunes exigent, c’est un changement radical. Ils ne veulent plus attendre, ils veulent une transformation maintenant. Ils ne se contentent plus de plans de communication ciselés mais veulent de vraies réponses. Avant tout, ils crient leur volonté de vivre, d’être entendus et de récupérer le contrôle de leur vie. Ils le sentent, tout leur échappe. Ils souffrent de leur sentiment de dépossession. Les services publics disparaissent de la France périphérique mais les taxes augmentent, les jeunes s’en vont tandis que des migrants arrivent dans les villages… à la télé on ne parle jamais de cette France-là, elle est l’angle mort de la classe politique et médiatique depuis des décennies. Le président l’insulte, les politiques la culpabilisent et les médias se moquent d’elle. L’augmentation des taxes sur le carburant fut le détonateur. Les habitants de cette France sont sortis de chez eux, ont découvert qu’ils étaient une force et qu’ils pouvaient faire trembler l’Élysée. Tous leurs lieux de socialisation ont été progressivement dépecés et maintenant ils se retrouvent sur les ronds-points. Ils ont réalisé qu’ils formaient un peuple.

    Pourquoi s’arrêteraient-ils ici, alors qu’ils n’ont encore rien obtenu ? Face à ce nouveau défi, les vieilles réponses politiciennes ne fonctionneront plus.

    Jérôme Barbet

    Texte repris du site de : Les Identitaires

    https://fr.novopress.info/213084/pourquoi-le-mouvement-des-gilets-jaunes-va-continuer-jerome-barbet-les-identitaires/

  • Les gilets jaunes dindons de la farce : ce sont les policiers qui tirent leur épingle du jeu !

    15684856972_3de077b46c_b-845x475.jpg

    Après les cinq journées de manifestations intensives des gilets jaunes des mois de novembre et décembre 2018, les policiers ont obtenu une hausse de leur salaire en moyenne de 120 à 150 euros nets par mois. Deux associations de gendarmes, dont le journal l’Essor, relèvent que lorsque le ministère de l’Intérieur annonce la mobilisation exceptionnelle de 89.000 personnels pour l’acte IV des gilets jaunes le 8 décembre, il s’agit de 65.000 gendarmes et de 24.000 policiers. L’association Gendarmes et Citoyens précise pour sa part dans un communiqué publié lundi 10 décembre sur son site que “Quand la gendarmerie mobilise 65 % de ses effectifs, la police engage moins de 20 % des siens”.

    On peut lire également dans l’Essor que cette forte mobilisation de l’Arme a été rendue possible par le statut militaire des gendarmes qui leur impose des sujétions exceptionnelles. Le rôle majeur de la Gendarmerie dans cette situation qualifiée insurrectionnelle ne va passer inaperçue. Il y a deux ans, en pleine guerre des polices, l’intersyndicale Unsa-Police/SCPN raillait un “acteur mineur du champ de la sécurité : la Gendarmerie nationale” ! Elle interroge également les choix stratégiques du quinquennat : sur les 10.000 recrutements prévus dans les forces de sécurité, 7500 ont été attribués à la Police et 2500 aux gendarmes.

    Pour revenir à l’Acte IV des Gilets jaunes, Gendarmes et Citoyens estime que, “a minima, on pouvait s’attendre à ce que la Police suspende également les indisponibilités de ses personnels dans une situation aussi grave. Ce ne fut pas le cas”. Pire, constate l’association, “en province, des policiers, sur ordre, ont fermé les grilles de leur commissariat, abandonnant le soin de gérer les manifestations aux gendarmes, dépêchés en urgence pour assurer le maintien de l’ordre sur un territoire dont ils sont exclus habituellement”. Côté Police, explique Gendarmes et Citoyens, “les repos de la sûreté urbaine n’ont en aucun cas été suspendus, mais reportés sur la base du volontariat”. “Trois quarts environ des fonctionnaires de police ont donc fait ce choix de ne pas se porter volontaires », regrette l’association qui ajoute que “les maires des communes qui ont connu des débordements gravissimes seront ravis de l’apprendre”.

    Je partage l’ensemble des constatations évoquées ci-dessus, que j’ai vécues à plusieurs reprises durant ma carrière. En particulier, s’il est normal que les gendarmes à statut militaire, soient entièrement disponibles pour sauver la République, il n’est pas normal qu’ils doivent remplacer les policiers lorsqu’ils font défaut dans leur zone de compétence. Constatons simplement que ce sont les policiers qui viennent d’obtenir une substantielle augmentation de salaire. Je n’imagine pas qu’il n’en soit pas de même pour les gendarmes, sinon c’est l’explosion assurée comme en 2000 après les annonces indiciaires et statutaires de Jospin en faveur des policiers. Cela mérite même une question écrite ou orale au gouvernement.

    Les gilets jaunes sont les dindons de la farce avec 100 euros d’augmentation pour la moitié seulement des salaires au niveau du SMIC, alors que ce sont les policiers qui tirent leur épingle du jeu avec une augmentation de salaire de 120 à 150 euros, le comble de l’injustice ! Je me risque à prédire que la grogne va reprendre de plus belle.

    Quant à la reconnaissance de la disponibilité des militaires et leur niveau de salaire ? le néant… !

    Philippe Franceschi

    http://www.bvoltaire.fr/les-gilets-jaunes-dindons-de-la-farce-ce-sont-les-policiers-qui-tirent-les-marrons-du-feu/

  • La fraude à la sécurité sociale d’origine algérienne, marocaine, congolaise, et malienne coûterait 20 milliards par an

    La fraude à la sécurité sociale d’origine algérienne, marocaine, congolaise, et malienne coûterait 20 milliards par an

    Stop ou encore ?

    Vidéo intégrée
    Pierre Sautarel@FrDesouche

    1,8 millions de faux numéros de sécurité sociale : 80% des faux documents sont d’origine algérienne, marocaine, congolaise, et malienne. Estimation : 20 milliards d'euros de fraude par an

    1 588 personnes parlent à ce sujet

    https://www.lesalonbeige.fr/la-fraude-a-la-securite-sociale-dorigine-algerienne-marocaine-congolaise-et-malienne-couterait-20-milliards-par-an/

  • Crise des « gilets jaunes » : faillite d’une idéologie et confirmation des contradictions

    blocage-camion-Sens-1-845x475.jpg

    La crise des « gilets jaunes », qui couvait depuis longtemps, est partie pour durer ou pour se répéter. C’est qu’elle est d’origine structurelle, bien plus qu’elle n’est due à des décisions politiques de circonstance, même si ces dernières ont « allumé le feu ». Elle va durer parce que sa résolution suppose une prise de conscience générale de la réalité française.

    La crise est, d’abord, une crise du déclin français qui s’inscrit dans le déclin de l’Occident. Ce sont les mêmes motivations qui ont conduit les Américains des régions sinistrées des États-Unis à voter pour Trump que celles qui mettent tant de gilets jaunes dans la rue en France. Partout, il s’agit, en majorité, de victimes de la mondialisation du marché du travail. La pratique du libre-échange avec les pays à bas salaires depuis la mise en place du multilatéralisme commercial (OMC), en 1995, a réduit de plus d’un tiers les emplois industriels dans les pays occidentaux. Dont nombre d’emplois peu ou pas qualifiés, mais de ceux que toutes les populations nécessitent ; car elles ne sauraient se composer que d’élites scientifiques. Pour sortir de cette impasse, la seule solution serait d’en finir avec le dumping social mondial afin de faire revenir des industries. Ce qui ne peut se concevoir qu’à l’échelon européen. Mais d’autres États (telle l’Italie, qui voit émigrer chaque année, faute d’emplois, plus de 250.000 de ses jeunes) pourraient être favorables à l’instauration d’une protection sociale européenne.

    La France, pour sa part, paie très cher d’avoir cédé au mythe de la société postindustrielle. La conséquence est que son solde du commerce extérieur accuse un déficit abyssal. Or, l’on ne parvient pas à être concurrentiel, en dépit d’une productivité par tête parmi les plus élevées au monde. C’est qu’il existe des failles profondes au cœur du système économique et social français. La plus sérieuse est la faiblesse de la part de sa population active qui crée de la valeur ajoutée (environ 10 millions de personnes sur 22 millions d’actifs au sein de 66 millions d’habitants). Parallèlement, le chômage résiste aussi à cause de certaines chances sociales trop facilement offertes. S’ajoutent le vieillissement de la population et l’alourdissement des dépenses sociales. Il y a l’accueil incessant de centaines de milliers d’immigrés sans la moindre qualification, mais à des conditions de séjour sans pareilles en Europe par leur générosité. Quant à l’agriculture française, elle subit à son tour, à l’exception des céréaliers et de la viticulture de haut de gamme, les effets délétères du libre-échange tous azimuts. Les subventions et les aides distribuées en compensation font augmenter les charges de ceux qui payent les impôts ; celui sur les revenus est parvenu à la limite du supportable.

    Le dualisme horizontal de la société, souligné toutes ces dernières années, n’a été que trop timidement mis en cause. Or, la présidence actuelle a donné l’impression de revenir sur le peu de réformes qui allaient dans le sens d’une valorisation des territoires. Des événements comme ceux que connaît la France sont inconcevables dans les autres grands États européens où existent des instances délibératives locales ou régionales. Du point de vue de l’organisation des territoires et de leurs initiatives potentielles, tout reste à repenser et, donc, à faire.

    Enfin, par tradition, la culture politique française est assez dogmatique et parfois violente. Les prénotions et les attitudes idéologiques ont toujours pris le pas sur les analyses et les argumentations. Il est temps d’introduire du pragmatisme dans la démocratie française, car les blocages psychopolitiques et les failles du système sont tels que l’on peut redouter le chaos.

    Gérard Dussouy

    http://www.bvoltaire.fr/crise-des-gilets-jaunes-faillite-dune-ideologie-et-confirmation-des-contradictions/

  • François-Bernard Huyghe – Le sentiment des Gilets jaunes à l’égard des médias mainstream est sans ambiguïté : « tous menteurs »

    giletsjaunesparis01122018-600x400.jpg

    La chaîne France 3 est au coeur d’une polémique pour avoir diffusé lors du JT de samedi dernier, une image retouchée où le slogan d’une pancarte était artificiellement tronqué. Dans une tribune publiée sur FigaroVox, François-Bernard Huyghe appelle à la responsabilité des médias.

    Extraits.

    Une polémique est née après que la chaîne France 3 a été accusée d’avoir retouché une photographie. Sur une pancarte indiquant «Macron démission», n’apparaît plus que «Macron». Peut-on parler de «fake news»?

    François-Bernard HUYGUE.- Truquer une image, comme Staline faisant autrefois retirer Trotsky de toutes les photos (argentiques, s’il vous plaît) où il figurait avec Lénine, n’est pas innocent. Selon ma définition, la fake news (infox en néo-français) suppose a minima une opération matérielle pour altérer une trace du passé (truquer une photo, attribuer à X une déclaration qu’il n’a pas faite, inventer de faux témoignages) et pour faire croire à une autre version du réel. Ici il y a bien eu retouche numérique sur l’image «Macron dégage» (ce qui rappelle le printemps arabe), qui devient «Macron» tout court, interpellation visiblement absurde. Est-ce volontaire de la part de FR3, plusieurs semaines après que des millions de gens ont pu voir des banderoles anti-Macron dans la rue ou à l’écran? Est-ce une simple erreur «technique» comme plaide la chaîne? Disons que cela tombe mal face aux «gilets jaunes» qui sont persuadés que «les» journalistes sont à la fois des membres des classes privilégiées, les larbins de la macronie et des truqueurs impénitents de la réalité. L’effet est surtout symbolique.

    Le service public médiatique ne devrait-il pas se montrer exemplaire en matière d’information?

    Payés par nos impôts, censés contribuer au débat démocratique en permettant à chaque citoyen de connaître à la fois la réalité et toutes les opinions, les médias de service public devraient en effet sentir une grosse responsabilité peser sur eux.

    Au début du mouvement des «gilets jaunes» les médias se montraient plutôt bienveillants. Leur attitude semble aujourd’hui avoir complètement changé. Pourquoi?

    Je ne dirais pas que «les» médias sont pour puis contre tel ou tel.

    Disons qu’il y a eu des facteurs contradictoires:

    – La spectacularité et l’inventivité (notamment visuelle) des «gilets jaunes» ; pour de l’inédit, c’était de l’inédit.

    – Le fait que certaines chaînes ne voulaient pas se couper de cette clientèle populaire a priori consommatrice de télé.

    – Les journalistes et éditorialistes ont tendance à faire partie des classes urbaines éduquées qui sont comme les ennemis sociologiques des «gilets jaunes» périurbains peu éduqués. Du reste nombre de gens de médias ont un peu de mal à comprendre les problèmes et souffrances de ceux «d’en bas», tout simplement parce qu’ils ne les rencontrent pas.

    – Faire monter la paranoïa autour de thèmes grotesques fournis par le gouvernement («la peste brune remonte les Champs et des milliers de gens vont venir casser et tuer») est payant en termes de dramatisation et suspens.

    – Le mouvement des «gilets jaunes» prospère sur les réseaux sociaux et la traduction de leur contenu (y compris avec les pires délires complotistes) passe mal auprès des médias «classiques».

    En tout cas le sentiment des «gilets jaunes» à l’égard des médias mainstream, est, lui sans ambiguïté: «tous menteurs».

    Lire l’intégralité de cet entretien sur : www.lefigaro.fr

    https://fr.novopress.info/

  • Ce Système dont nous ne voulons plus...

    079214be0c3bdfd4d437dff11f94255c.jpgEn juin 1980, le journal Royaliste titrait, sur fond de Marianne vacillante : « Qui croit encore au système ? » : nous étions en pleine Giscardie, et les contestations restaient vives, dans le même temps que les Gauches s'apprêtaient à accéder au pouvoir, pour la première fois sous la Cinquième République, et soufflaient constamment sur les braises, s'enivrant de grands mots et de slogans qui se voulaient encore « révolutionnaires ». Les royalistes n'étaient pas les derniers à contester la présidence de « Foutriquet », selon le mot du philosophe Pierre Boutang, et à prôner un changement de tête, en attendant et en préparant un changement dans les institutions, certains en approfondissant celles de la Cinquième, « de la monarchie élective à la monarchie héréditaire et arbitrale » et d'autres, plus rudement, en renversant l'ordre centraliste, « de la République jacobine à la Royauté fédérale des peuples de France ». Mais tous pouvaient se reconnaître dans le titre de Royaliste, et, près de quarante ans après (ces fameux « quarante ans » que les Gilets jaunes évoquent comme un véritable mantra), après ces quatre décennies sans doute perdues pour la France (sauf peut-être sur la question de la décentralisation, avec les lois de 1982 et de 2004), ce titre paraît tout à fait adapté à la situation ! 

    Bien sûr, il paraît nécessaire de définir ce que l'on peut nommer « système » pour éviter tout malentendu et toute illusion, et ne pas se tromper ni de cible ni d'enjeu. Le « système », c'est d'abord un état d'esprit libéral (au sens le plus extrême du terme) mis en pratique par le jeu d'institutions de moins en moins politiques et de plus asservies par les féodalités financières et économiques, de la République à l'Union européenne, et c'est surtout l'imposition d'une « gouvernance mondialisée » symbolisée et représentée par le pouvoir de grandes villes-monde ou d'immenses zones métropolisées qui n'ont plus guère de rapports avec les pays et les populations historiques sur lesquelles elles vivent, souvent à leur dépens, comme du temps de la romanisation antique. Le système, c'est ce carcan de la démocratie dite représentative de plus en plus lointaine pour ceux qu'elle prétend représenter sans leur laisser le droit à la libre parole, et qui est aux mains de partis et de notables de moins en moins représentatifs des réalités sociales de notre pays ; c'est ce que l'on pourrait nommer « le pays légal », celui des élus, des parlementaires (qualifiés souvent de « parlementeurs », comme en février 1934 ou dans les années 1950, avant le retour du général de Gaulle) et des ministres, mais aussi des syndicats, des médias ou des artistes de la société du spectacle, vitrine de la société de consommation.

    Au regard des derniers événements, l'on peut aisément constater que ce système, qui porte aujourd'hui le nom « synthétique » de « République » et qui a peu à voir avec le sens premier de ce mot, la « Res publica » (la chose publique, ou la communauté publique, de la Cité), se défend bien à défaut de bien gouverner : la célèbre formule d'Anatole France, l'auteur du conte si peu républicain « L'île des pingouins », reste actuelle, et les méthodes du Sinistre de l'Intérieur, M. Castaner, démontrent à l'envi ces procédés de « basse police » qui vont si bien à ce système qui, à défaut d'être bien aimé, entend forcer les citoyens à l'accepter sans contester. Les diverses limitations de la liberté d'expression, les censures insidieuses ou les manipulations nombreuses, sans oublier les nouveaux moyens de la répression courante, des charges en moto (que j'avais, un des premiers, évoqué dans mon témoignage sur les événements parisiens du samedi 1er décembre) aux blocages de bus de manifestants bien en amont de Paris, de l'usage (inédit en ville depuis 2005) des blindés frappés de l'écusson de l'Union européenne (tout un symbole !) aux jets inconsidérés de gaz lacrymogène sur des manifestants un peu trop joyeux (comme place de l'Opéra samedi 15 décembre), sans oublier les projets ministériels et gouvernementaux de limitation légale du droit de manifester, tout cela marque une radicalisation d'un Système aux abois, furieux de s'être laissé bousculer par des « manants en gilets jaunes », sortis des profondeurs d'un « pays réel » négligé, voire oublié des « élites » (sic) tout d'un coup empêchées de « mondialiser en rond », selon l'heureuse expression d'un commentateur radiophonique... 

    En d'autres temps, Jean de La Varende, écrivain enraciné de Normandie, avait réhabilité le sens du mot « manant », en rappelant sa véritable et historique signification : « des manants, le beau mot qui réunissait gentilshommes et terriens... de maneo : je reste, je persévère et j'attends. Les autres pouvaient fuir ; pouvaient courir où l'on se divertit : à eux, les manants, de continuer, d'assurer. »

    Alors, oui, en nous souvenant d'où nous venons et qui nous sommes, il nous est possible et fort légitime de revendiquer, face à un système féodal-libéral inquiet de ne plus être « la seule alternative » chère à Margaret Thatcher, d'être « les manants du roi », non pour détruire ce qui s'effondre, mais pour fonder un nouveau pacte social et politiquement royal, à l'écoute et au service de tous, cette alliance de l'Autorité nécessaire au sommet et des libertés garanties à la base, cette nouvelle arche française prête à affronter les tempêtes de ce « monde global » et de son « globalitarisme » néfaste pour les hommes comme pour la planète toute entière : pour ramener les Fouquet contemporains à la raison, il nous faut un « Louis XIV institutionnel », non un tyran mais un roi « protecteur des hommes et défenseur de la paix ».

    La Monarchie n'a pas de sceptre magique, mais elle est la meilleure arme contre les spectres d'une mondialisation devenue folle d'avoir toujours eu tort...

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Crise des « gilets jaunes » : faillite d’une idéologie et confirmation des contradictions

    blocage-camion-Sens-1-845x475.jpg

    La crise des « gilets jaunes », qui couvait depuis longtemps, est partie pour durer ou pour se répéter. C’est qu’elle est d’origine structurelle, bien plus qu’elle n’est due à des décisions politiques de circonstance, même si ces dernières ont « allumé le feu ». Elle va durer parce que sa résolution suppose une prise de conscience générale de la réalité française.

    La crise est, d’abord, une crise du déclin français qui s’inscrit dans le déclin de l’Occident. Ce sont les mêmes motivations qui ont conduit les Américains des régions sinistrées des États-Unis à voter pour Trump que celles qui mettent tant de gilets jaunes dans la rue en France. Partout, il s’agit, en majorité, de victimes de la mondialisation du marché du travail. La pratique du libre-échange avec les pays à bas salaires depuis la mise en place du multilatéralisme commercial (OMC), en 1995, a réduit de plus d’un tiers les emplois industriels dans les pays occidentaux. Dont nombre d’emplois peu ou pas qualifiés, mais de ceux que toutes les populations nécessitent ; car elles ne sauraient se composer que d’élites scientifiques. Pour sortir de cette impasse, la seule solution serait d’en finir avec le dumping social mondial afin de faire revenir des industries. Ce qui ne peut se concevoir qu’à l’échelon européen. Mais d’autres États (telle l’Italie, qui voit émigrer chaque année, faute d’emplois, plus de 250.000 de ses jeunes) pourraient être favorables à l’instauration d’une protection sociale européenne.

    La France, pour sa part, paie très cher d’avoir cédé au mythe de la société postindustrielle. La conséquence est que son solde du commerce extérieur accuse un déficit abyssal. Or, l’on ne parvient pas à être concurrentiel, en dépit d’une productivité par tête parmi les plus élevées au monde. C’est qu’il existe des failles profondes au cœur du système économique et social français. La plus sérieuse est la faiblesse de la part de sa population active qui crée de la valeur ajoutée (environ 10 millions de personnes sur 22 millions d’actifs au sein de 66 millions d’habitants). Parallèlement, le chômage résiste aussi à cause de certaines chances sociales trop facilement offertes. S’ajoutent le vieillissement de la population et l’alourdissement des dépenses sociales. Il y a l’accueil incessant de centaines de milliers d’immigrés sans la moindre qualification, mais à des conditions de séjour sans pareilles en Europe par leur générosité. Quant à l’agriculture française, elle subit à son tour, à l’exception des céréaliers et de la viticulture de haut de gamme, les effets délétères du libre-échange tous azimuts. Les subventions et les aides distribuées en compensation font augmenter les charges de ceux qui payent les impôts ; celui sur les revenus est parvenu à la limite du supportable.

    Le dualisme horizontal de la société, souligné toutes ces dernières années, n’a été que trop timidement mis en cause. Or, la présidence actuelle a donné l’impression de revenir sur le peu de réformes qui allaient dans le sens d’une valorisation des territoires. Des événements comme ceux que connaît la France sont inconcevables dans les autres grands États européens où existent des instances délibératives locales ou régionales. Du point de vue de l’organisation des territoires et de leurs initiatives potentielles, tout reste à repenser et, donc, à faire.

    Enfin, par tradition, la culture politique française est assez dogmatique et parfois violente. Les prénotions et les attitudes idéologiques ont toujours pris le pas sur les analyses et les argumentations. Il est temps d’introduire du pragmatisme dans la démocratie française, car les blocages psychopolitiques et les failles du système sont tels que l’on peut redouter le chaos.

    Gérard Dussouy

    http://www.bvoltaire.fr/crise-des-gilets-jaunes-faillite-dune-ideologie-et-confirmation-des-contradictions/