social - Page 280
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Coup de force des Gilets Jaunes sur l’Assemblée Nationale.
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Les Gilets jaunes se font voler leur révolution, par Ivan Rioufol
Les Gilets jaunes voient leur révolution confisquée. Eux qui cherchent notamment à “démocratiser la démocratie” (expression de Laurent Fabius, ce mercredi sur RTL) ne maîtrisent plus vraiment un mouvement qui leur échappe. Il a été habilement détourné, à la fois par la gauche et par le chef de l’Etat, dans une même stratégie du coucou, du nom de cet oiseau qui pond dans le nid des autres, quitte à semer la peur chez les récalcitrants. Cela fait quelques semaines que les premiers Gilets jaunes, ces petits patrons ou employés du privé venus à Paris du fond des provinces, ont laissé place à des manifestants plus urbains, plus syndicalisés, plus politisés, plus violents. C’est un militant de la CGT du nord qui pilotait le transpalette, préalablement dérobé, qui a servi à défoncer la porte du porte-parolat du gouvernement, le 5 janvier. L’extrême gauche est désormais bien visible dans les défilés qui se radicalisent et dégénèrent.
Elle est reconnaissable à ses slogans, ses drapeaux, son organisation. Les black blocs et les antifas sont là comme des poissons dans l‘eau. Parallèlement, Emmanuel Macron a, lui aussi, réussi à s’approprier une partie de la révolte populaire, en transformant le besoin d’expression de la société oubliée en un long monologue présidentiel, retransmis par toutes les chaines d’information. Se vérifie chaque semaine la critique émise par Chantal Jouanno, présidente de la commission nationale du débat public, d’un “grand débat faussé”. Ce prétexte avait justifié sa décision de se retirert du processus, après une polémique sur son salaire élevé. Mais, de fait, ce devrait être aux Français d’interroger le pouvoir, et non l’inverse.
Cette stratégie du coucou est préjudiciable au mouvement de fond. Il paie là son manque d’organisation, de programmes, de leaders. Résultats : la gauche tente d’introduire dans les revendications ses marottes sur la lutte des classes, la haine du riche, l’égalitarisme au cordeau. Macron a entamé, en douce, sa campagne pour les Européennes tout en assurant qu’il n’en est rien. La macronie, habitée par ses idées fixes, tente déjà de revendre sa fiscalité écologique en la présentant cette fois-ci comme “équitable”. Avant même de connaître les résultats du grand débat, 86 députés de la majorité présidentielle signent, ce mercredi dans Le Figaro, une tribune qui défend le retour à la taxe carbone, ce détonateur du réveil des Oubliés.
Alors que les Gilets jaunes réclament moins de taxes et d’impôts, le gouvernement réfléchit à de nouvelles impositions. Bienvenue en Absurdie ! En fait, tout se met en place pour attiser davantage des frustrations des citoyens irrités : une fois de plus, ils sont en train de voir leur parole confisquée par des partis qui n’ont rien vu venir, et par un pouvoir qui n’entend pas changer de ligne. C’est ce que le patron des députés LREM, Gilles Le Gendre, a déclaré ce matin sur LCI : “On a changé sur la méthode, mais pas sur les objectifs”. Reste que rien n’est aujourd’hui réglé de la révolution entamée, qui réclame plus de démocratie, plus de proximité, moins d’assistanat (lire ici). La France est sur un volcan. Relire Victor Hugo : “Le plus haut symbole du peuple, c’est le pavé. On marche dessus, jusqu’à ce qu’il vous tombe sur la tête”.
Ivan Rioufol
Texte daté du 13 février 2019 et repris du blog d’Ivan Rioufol
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Taxe carbone : elle est passée par ici, elle repassera par là…
La taxe carbone, c’est comme le furet qui court qui court : elle est passée par ici, elle repassera par là…
Au passage – et je prie, par avance, nos lecteurs de m’excuser pour le propos un brin salace qui va suivre –, l’histoire colle encore plus à la chanson qu’on ne l’imagine. Il se dit, en effet, que les paroles de la comptine dissimulent une contrepèterie qui, en cette fin de XVIIe siècle, concernait le cardinal Dubois, ministre du régent Philippe d’Orléans, et, ce faisant, affreux jojo très friand des dames de la cour.
Bref, quand les enfants chantent « Il court, il court, le furet/Le furet du bois joli », il faut entendre « Il f…e, il f…e, le curé/Le curé Dubois joli… »
Une fois encore, je vous prie de m’en excuser, mais, sans vous faire un dessin, la métaphore s’applique exactement à la taxe en question…
C’est le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, qui l’a dit ce mardi : le retour du chat noir est dans les tuyaux. Autrement dit, le monstre qui a déclenché l’ire de la France rurale et l’envolée des gilets jaunes vers les ronds-points est de retour : annulée en décembre, pour cause de prurit révolutionnaire, la taxe carbone « est sur la table » (de Rugy dixit).
Avec un petit aménagement, bien sûr : « Si on est capable de dire que cet argent irait à 100 % dans la transition écologique, irait à des aides aux Français qui en ont le plus besoin, à ce moment-là, on pourrait peut-être reprendre cette trajectoire. »
Et là, on rigole. Jaune. Jaune fluo, même. Vous en connaissez, vous, des taxes qui vont « à des aides aux Français qui en ont le plus besoin » plutôt que dans les caisses de l’État en faillite ?
Certes, l’actuel gouvernement n’est pas le père de cette taxe. Certes, elle a été décidée dans la foulée des grands machins sur le climat. Certes, elle est l’enfant d’un gouvernement de gauche qui s’est empressé de reculer quand les bonnets rouges, géniteurs des gilets jaunes, ont sorti les fourches. Certes, elle n’a été que « suspendue » par Édouard Philippe en attendant des jours meilleurs.
Ces jours meilleurs sont-ils advenus ? On les envisage à l’horizon 2020. C’est, du moins, ce que laisse entendre la secrétaire d’État Brune Poirson, qui voit dans cette taxe « un outil qui est efficace » et « qui a un vrai impact ». Sur le porte-monnaie des automobilistes, sans aucun doute ; sur le climat, c’est plus discutable. En effet, seulement 19 % des recettes liées à la TICPE étaient destinés au financement de la transition énergétique, soit 7,2 milliards d’euros, sur les 37,7 milliards espérés pour 2019, le reste étant capté par le budget de l’État.
D’aucuns avancent une modulation d’un genre particulier : réserver la taxe aux plus riches. Idée totalement bidon dont on ne voit pas comment elle pourrait s’appliquer : faudrait-il montrer sa feuille d’impôt à la pompe à essence ? Démagogie, quand tu nous tiens…
Reste que le retour de la taxe carbone dans le débat pourrait bien faire figure de chiffon rouge sous le nez du taureau, car on ne voit pas pourquoi ce qui a mis le feu aux ronds-points en novembre pourrait l’éteindre en février ! En bon français, ça s’appelle même souffler sur les braises.
Mais peut-être est-ce le but ?
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Gilets Jaunes : l’obsession irrationnelle de l’extrême-droite – Journal du jeudi 14 février 2019
Gilets Jaunes : l’obsession irrationnelle de l’extrême-droite
Alors que l’exécutif s’empêtre dans la crise des Gilets Jaunes, une commission d’enquête a été ouverte sur la lutte contre les groupuscules d’extrême-droite. Une obsession qui permet d’éviter les réponses politiques au mouvement social et de faire l’impasse sur l’essentiel des violences commises par l’extrême-gauche.
Gilets jaunes : l’impossible transformation électorale ?
Ingrid Levavasseur, tête de liste Gilets Jaunes abandonne le Ralliement d’Initiative Citoyenne… si elle n’abandonne pas l’idée d’une candidature aux européenne, sa défection illustre les limites d’une hypothétique transformation électorale du mouvement.
Conseil Constitutionnel : un renouvellement très politique
Stupeur à Bordeaux, Alain Juppé a décidé de quitter son fauteuil de maire pour rejoindre le Conseil Constitutionnel sur proposition du président de l’Assemblée, Richard Ferrand. Une manoeuvre très politique en vue des élections européennes.
L’actualité en bref
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Gilets Jaunes : l’obsession irrationnelle de l’extrême-droite – Journal du jeudi 14 février 2019
Gilets Jaunes : l’obsession irrationnelle de l’extrême-droite
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Stupeur à Bordeaux, Alain Juppé a décidé de quitter son fauteuil de maire pour rejoindre le Conseil Constitutionnel sur proposition du président de l’Assemblée, Richard Ferrand. Une manoeuvre très politique en vue des élections européennes.
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« J'appelle les Gilets Jaunes à l'union » – THIBAULT CONTRE-ATTAQUE
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Zoom – Fiorina parle pour la première fois… sur TV Libertés
Son visage blessé a ému de très nombreux Français. Le 8 décembre, Fiorina, jeune patriote de 20 ans qui participait pacifiquement à la manifestation des Gilets Jaunes a reçu un projectile provenant des forces de l’ordre et a perdu un œil. Accompagnée de son compagnon Maxime, Fiorina s’exprime pour la première fois. L’étudiante a choisi TV Libertés pour livrer son témoignage.
https://www.tvlibertes.com/zoom-fiorina-parle-pour-la-premiere-fois-sur-tv-libertes
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Gilets Jaunes : condamnations en cascade – Journal du 13 février 2019
Gilets Jaunes : condamnations en cascade
Alors que le mouvement des Gilets Jaunes se poursuit dans le temps, le gouvernement continue sa marche répressive. Après de nombreux débats sur la réponse policière, le temps est venu pour la réponse pénale. Visiblement, l’heure n’est plus au laxisme.
Ma santé 2020 : Une nouvelle couche !
Le ministre de la Santé, Agnès Buzyn, présentait ce mercredi son nouveau projet de loi censé lutter contre les déserts médicaux. Sans surprise, le texte se présente dans la continuité de l’exercice de Marisol Touraine avec toujours plus de bureaucratie et d’injonctions.
Permis de conduire: en route vers le changement
Trop long et trop coûteux, le permis de conduire pourrait connaître un profond changement. Le gouvernement réfléchit à l’inclure dans le service national universel alors que les auto-écoles crient à l’ubérisation du secteur.
L’actualité en bref
https://www.tvlibertes.com/gilets-jaunes-condamnations-en-cascade-journal-du-13-fevrier-2019
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La méfiance des Gilets jaunes envers le gouvernement est de plus en plus profonde
FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) :
La nouvelle grande enquête de la Fondation Jean-Jaurès et Conspiracy Watch réalisée par l’Ifop ce mois-ci permet de mettre en lumière une fracture entre la France des Gilets jaunes et le reste de la société. En effet, sur de nombreux points cruciaux pour la société actuelle les chiffres marquent un écart important.Par exemple, 62% des Gilets jaunes (soit 19 points de plus que dans l’ensemble de la population) souscrivent à l’idée selon laquelle le ministère de la Santé est de mèche avec l’industrie pharmaceutique pour cacher au grand public la réalité sur la nocivité des vaccins. D’autres sujets qui sont plus polémiques dans notre société atteignent aussi des taux surprenants.
Ainsi, près d’un Gilet jaune sur deux (46%) adhère à la théorie du grand remplacement, soit un niveau d’adhésion pratiquement deux fois plus élevé que dans l’ensemble de la population. Et de la même manière, 44% (contre 22% des Français) se disent d’accord avec l’idée selon laquelle il existe un complot sioniste à l’échelle mondiale. Cette enquête corrobore la méfiance grandissante à l’égard des médias traditionnels que l’on a pu constater dernièrement.
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François Bousquet : «le débat national a déjà eu lieu sur les ronds-points»