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social - Page 280

  • En soutien aux gilets jaunes, un entrepreneur se paye la tête de la police et de BFMTV

    Michel-Ange Flori, patron de la société varoise d’affichage Flori, s’est fait plaisir. Sur une route du Var, à la Seyne-Sur-Mer, l’un de ses panneaux publicitaires affiche le message : « 150 euros de plus par mois par policier, et nous ? La matraque dans la gueule ? ».

    Un message en soutien aux Gilets Jaunes qui a rapidement commencé à faire le tour des réseaux sociaux.

    Un second panneau publicitaire a fait son apparition. Avec cette fois pour message : « Les syndicats de Police et BFM vous souhaitent un bon enfumage 2019 ».

    Après les attentats du 13 novembre 2015, cet entrepreneur d’origine corse avait déjà utilisé un de ses panneaux pour réclamer la peine de mort « pour les terroristes et leurs complices ».

    « C’est mon avis et je l’affiche à la place d’une publicité pour le supermarché du coin. J’investis pour communiquer mon opinion », avait-il déclaré à Franceinfo.

    https://www.medias-presse.info/en-soutien-aux-gilets-jaunes-un-entrepreneur-se-paye-la-tete-de-la-police-et-de-bfmtv/102953/

  • Zoom – Jean-Michel Vernochet : Mai 68, clap de fin !

     

    Pour achever (dans tous les sens du terme) l’année anniversaire de Mai 68, Jean-Michel Vernochet publie « En l’an 68 » aux éditions Sigest. L’écrivain et géopolitologue revient sur les origines de cette véritable Révolution, à savoir comment des minorités agissantes se sont organisées pour faire triompher l’idéologie ultra libérale-libertaire. Ainsi que sur ses conséquences : l’élimination des classes laborieuses par le déclassement et le chômage de masse.

  • Noël, l'espérance au-delà des désespérances...

    La fête de Noël n’est pas un moment ordinaire et le croyant y trouve aussi des raisons d’espérer quand l’incroyant la vit surtout comme le retour des joies et des plaisirs simples de la table et de la famille, mais c’est toujours, pour l’un comme pour l’autre, la joie de Noël qui s’exprime. Les enfants attendent la récompense de leur premier trimestre studieux, chantant parfois le soir autour de la crèche qui, elle, attend son principal personnage, déposé délicatement sur son lit de paille dans la nuit de la Nativité. Tant de souvenirs me remontent à la mémoire, en ce jour particulier qui s’annonce : autour de la grande crèche familiale, nous nous retrouvions le soir, à l’orée du coucher, et nous allumions les petites bougies colorées avant d’entonner quelques chants, invariablement clos par un vibrant et harmonieux « In excelsis Deo ». Ce rituel ne cessait pas lorsque j’étais chez mes grands-parents Lechaptois, mais la crèche était alors toute petite et en plastique, ce qui n’enlevait rien à ma ferveur enfantine et à celle de Mamé. Jours heureux…

    Aujourd’hui, si je suis plus près de l’hiver que de l’enfance, je n’ai pas perdu mes espérances de Noël, même si les années passées ont effacé tant de visages familiers, les réduisant au souvenir parfois attristé, à cette nostalgie qui m’envahit parfois plus que de raison, celle d’un monde ancien qui était le mien avant que de devenir celui, incertain, des temps contemporains. Les événements récents n’incitent pas forcément à l’optimisme mais doivent susciter, dans le même temps, une espérance « raisonnable » mais aussi, sans être contradictoire, « passionnée ».

    L’agitation automnale du pays, qui s’est couverte de jaune fluo, a étonné, effrayé parfois, suscité tant d’espoirs quand elle exprimait tant de colères, et ses éclats se sont fichés dans le mur des certitudes gouvernementales, au point d’en briller jusqu’aux palais lointains des puissants de ce monde-ci. Les ronds-points, lieux incontournables et pourtant négligés de notre société, ont été les espaces d’où les « personnes des recoins » ont crié leurs désespérances, leurs peurs,  leurs émotions, leurs sentiments, mais aussi leurs résistances à l’air du temps, aux oukases venus « d’en haut », de Paris ou de Bruxelles… Les « perdants de la mondialisation » ont ensuite gagné la rue, et cela s’est vu et entendu, au point de réduire la République à s’enfermer dans le palais de Madame de Pompadour derrière des murailles de fer et d’acier gardées par des troupes nombreuses et casquées… « Quand l’ordre n’est plus dans l’ordre, il est dans la révolution », affirmait Robert Aron (et non son homonyme Raymond), et le samedi 1er décembre a semblé lui donner raison, au moins quelques heures, avant ce « retour à l’ordre » qui, derrière lui, a laissé gravats et ressentiments, mais aussi l’impression d’un nouveau rapport de forces, moins favorable au « Pays légal » et à sa République cinquième…

    Ces événements, inattendus et largement inédits, ne peuvent laisser indifférent : s’il y a eu cette « grande peur des bien-pensants » qu’évoquait déjà le royaliste Bernanos en son temps et qui a parcouru les élites mondialisées et une part des bourgeoisies urbaines bousculées en leurs centres-villes par des foules de jaune vêtues, il y aussi eu des « moments d’espérance », parfois cachés par des violences (émeutières comme répressives) dont certaines étaient tout aussi inacceptables que le mépris des dominants à l’égard des Gilets jaunes et de leurs revendications, voire de leur être même. La convivialité observée sur les fameux ronds-points, le retour de solidarités anciennes que l’on croyait disparues, la joie de se retrouver comme communauté de destin malgré des situations fort différentes… Tout cela ne peut être négligé, et constitue déjà des milliers de souvenirs et d’histoires particulières qui s’entremêlent et s’embellissent parfois, sources d’une nouvelle mémoire populaire et, pour demain, d’une histoire qui ne sera pas la seule propriété des historiens. 

    De cela, surgit aussi une espérance passionnée, celle d’un changement, d’une rupture avec ce monde, cette mondialisation sans entraves ni racines, cette bétonisation des vies et des imaginaires, et d’une nouvelle prospérité, qui n’est pas forcément celle d’une croissance démesurée ou simplement économique. Est-elle réductible à l’espérance raisonnable, celle d’une amélioration du pouvoir d’achat compatible avec les règles économiques qui régentent notre pays et le monde contemporain ? Non, évidemment non, car « on n’est pas amoureux d’un taux de croissance », comme le clamait un slogan royaliste de la fin des années 1980 évoqué dans la publication d’alors des lycéens d’Action Française, Insurrection, titre provocateur pour une revue aux plumes alors prometteuses que l’on retrouve désormais dans quelques grands journaux d’aujourd’hui… Toute espérance dépasse la simple raison, autant raisonnement que sagesse : elle constitue une sorte d’au-delà des possibilités mais elle motive l’action et la réflexion, pour « rendre possible ce qui est nécessaire (ou ce qui est souhaitable »), et doit éviter l’hubris (la démesure), toujours dangereuse et perturbatrice. Ce sera sans doute l’enjeu des prochains mois, de la prochaine « saison » des Gilets jaunes ou de leurs successeurs. Il s’est levé, en ces temps incertains, une espérance qui, d’inquiète, est devenue vive, active, réactive… Il faut souhaiter qu’elle ne devienne pas cyclone destructeur mais qu’elle soit porteuse du meilleur possible pour notre pays et nos compatriotes, mais aussi pour ceux qui regardent la France avec amour ou simple curiosité. Bien évidemment, rien n’est sûr, mais le pire encore moins si les royalistes et les hommes de bonne volonté savent donner à l’espérance des formes heureuses et vigoureuses tout à la fois.

    En tournant mes regards vers la crèche de cette veille de Noël, je discerne les visages des santons comme ceux des spectateurs du moment : tous semblent attendre, dans une sorte de patience tranquille… Croyants et incroyants, réunis dans l’espérance. L’espérance universelle de Noël, et particulière d’un Noël pour la France…

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Convergence

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    Le verbe « converger », s’il fait les délices de la prose érotique, peut être aussi assez exquis d’emploi en matière d’écrits politiques.

    La soumission a ses parts, tout comme la domination a les siennes, dans bien des registres de la vie intime ou publique.

    Pour ne plus être soumis – sauf si l’on tient, pour d’obscures raisons, à demeurer dans cet état -, il convient aujourd’hui de converger, mais ici, évitons la confusion : il s’agit de partir à l’assaut de la lie et non du lit, en fait d’hallali.

    Le pouvoir hédoniste qui a cru bon de sciemment nous tromper en gouvernant contre le peuple vient de perdre une bataille fondamentale. Ses jours sont comptés.

    Il nous appartient, à tous et à chacun, de poursuivre le mouvement initié par les gilets jaunes, entité protéiforme qui a généré la possibilité d’une « dialectique populaire ».

    Le mouvement canari a permis le retour de la parole, autour d’un barbecue, d’un godet ou d’une clope. Des gens se sont associés, venus de partis a priori incompatibles dans leurs aspirations, quand ils ne faisaient pas partie des abstentionnistes endurcis.

    Face à eux le pouvoir, qui n’a cure ni des cités-ghettos (sans quoi il ne laisserait pas ses pompiers en action s’y faire maltraiter), ni des natifs (sans quoi il leur consentirait une marge de représentation), ni des corps constitués (sans quoi il ne les démembrerait pas sournoisement).

    Il s’avère que le président de ce lugubre pouvoir a su se mettre à dos l’ensemble de celles et ceux qui ne furent pas son socle électoral du premier tour des élections présidentielles.

    Les »gilets jaunes ont « déclivé » la société en permettant l’échange de la parole loin du téléviseur hypnotique. Or, ce procédé est pur antidote contre un tel pouvoir orwellien, prétendant nous maintenir dans le leurre.

    Parlons-nous, selon l’exemple donné par ce mouvement insurrectionnel qui ressuscite l’Histoire de France. Quels que soient nos points de vue, échangeons enfin.

    Tu votes « France insoumise » et toi « Debout la France » ? Tu ne votes plus et toi tu soutiens Asselineau ou Le Pen ?

    Fils de kabyle, fils de Bretagne ?

    Et alors ?

    Parlons-nous enfin.

    Parlons-nous contre ce gouvernement qui souhaite maintenir une mortifère stratégie de la tension, sale méthode qui est désormais sa dernière chance. Montrons-nous aptes à échanger. C’est dans le débat que se trouve la vérité, nulle part ailleurs, car la vérité est aussi introuvable que le trésor au pied de l’arc-en-ciel. C’est en forgeant que l’on devient forgeron ; en luttant de conserve, nous apprendrons à nous respecter par la grâce du combat.

    Onfray, Chouard, Michéa, Benoist infréquentables ? Voilà une excellente raison de les lire.

    Parlons, lisons, sortons et organisons le vrai vivre ensemble face à l’entre-nous nécrosé de la finance internationale dont l’avatar français se nomme Macron.

    Convergeons.

    Il n’est que temps de nous projeter vers un érotisme solaire face aux Sade qui nous dominent.

    Jacques Flinois

    http://www.bvoltaire.fr/convergence/

  • EHPAD: la prison des personnes âgées – Journal du jeudi 27 décembre 2018

     

    Société / EHPAD: la prison des personnes âgées

    Alors que des milliards d’euros ont été débloqués pour l’accueil des clandestins, les résidents des Ehpad restent sur le banc de touche. Face au mal-être de plus en plus profond, le ministre de la santé, Agnès Buzyn, a lancé une grande concertation nationale.

    Société / Deniers du culte : l’Église à la peine

    L’Eglise de France à la peine pour l’exercice 2018 du denier du culte. Les bouleversements fiscaux de cette année et les difficultés interne à l’institution devrait porter préjudices aux caisses épiscopales.

    Ecologie / La chasse aux baleines

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/ehpad-la-prison-des-personnes-agees-journal-du-jeudi-27-decembre-2018

  • La matraque sélective…

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    Les coups de matraque volent bas depuis un mois et, à la lumière des autres affrontements du même type survenus ces dernières années, on ne peut que se rendre à l’évidence : les forces de l’ordre semblent avoir plusieurs types de réponses en fonction des publics incriminés. Nous avions le souvenir de Sivens et de Rémi Fraisse. Les écologistes, mêlés à des alternatifs marginaux, avaient eu à déplorer un mort. Il a donné lieu à enquête, contre-enquête, débats et évolutions dans les méthodes.

    Plus loin, Notre-Dame-des-Landes, avec plusieurs années d’occupation, des manifestants arrivant de toute l’Europe et entrant sur la ZAD très tranquillement, sans la moindre vérification. Et, enfin, une évacuation avec, certes, quelques empoignades, mais un niveau de violence extraordinairement élevé chez les manifestants, où l’on a vu des cocktails Molotov d’excréments, des engagements volontaires violents et déterminés : pas ou peu de blessés.

    Les manifestations d’étudiants : des millions de dégâts dans les facultés, des jours entiers de casse et de défilés. Là encore, peu ou pas de coups de matraque, peu de blessés et des éditoriaux cinglants contre les violences policières.

    Les banlieues, parlons-en. On y voit régulièrement les policiers fuir sous la mitraille, sous le nombre, sous les engagements physiques, à dix contre un du côté des manifestants : pas ou peu de blessés. Si, tout de même : Théo Luaka, Adama Traoré. Le premier aura même la visite, à l’hôpital, du Président François Hollande. Zied et Bouna également : trois semaines d’émeutes, des enquêtes, des contre-enquêtes, des pleureuses et des envolées lyriques jusqu’au sommet de l’État. Et des policiers en garde à vue devant se justifier.

    Et puis, il y a les gilets jaunes, un mouvement dont on a largement noté que les minorités en sont absentes. Si, de la racaille, issue des banlieues, a pillé et cassé, en marge des manifestations parisiennes, comme l’ont expliqué de nombreux commentateurs. On l’a laissée faire, probablement trop heureux qu’elle vienne discréditer les manifestants provinciaux. Les blocages d’autoroutes, arrestations préventives, ont été légion, les interpellations ont battu des records, la célérité de la Justice également, pour des peines exemplaires, selon un dispositif jusqu’alors inconnu pour tous les autres types de répression. Des blessés par dizaines, des yeux, des mâchoires, des articulations, des mains, arrachés, fracassés, sans la moindre compassion du pouvoir, avec un air martial, même, de « C’est bien fait pour eux ». Aucune visite aux blessés, pas de gendarme ni de policier en garde à vue, que des félicitations aux forces de l’ordre.

    À l’issue d’un mois en demi de manifestations de gilets jaunes, le premier enseignement que l’on peut tirer est que la police, la gendarmerie et la Justice sont capables d’une pleine et remarquable efficacité. Il est vrai que les forces de l’ordre, qui n’en peuvent plus du reste, exécutent les ordres du gouvernement et que la Justice, quant à elle, chacun sait ça, est indépendante…

    Pierre Duriot

    http://www.bvoltaire.fr/la-matraque-selective/

  • Résurgence du Pays Réel, effondrement du Pays Légal ...

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    On l'a dit - en reprenant la vieille dialectique maurrassienne : les événements que nous venons de vivre et sans-doute encore ceux qui vont suivre, peuvent s'analyser comme une résurgence du Pays Réel que l'on croyait anéanti à tort, et, sous ses coups de boutoirs, comme un effondrement parallèle du Pays Légal, élargi à toutes les composantes du Système, aujourd'hui décréditées dans leur globalité à un point, semble-il, irréversible. 

    Certes, la cible principale de la révolte c'est Emmanuel Macron et, bizarrement, comme si nous étions encore en monarchie, c'est aussi son épouse Brigitte, objet de railleries et d’insultes de tous types. Il faut, pour s'en rendre compte, avoir entendu sur le vif les cris de la rue. D’aucuns se sont rappelé que, comme les Anglais et les Russes, les Français sont au propre ou au figuré un peuple régicide... Mais les sondages montrent aussi la déconfiture généralisée des partis - hormis, il est vrai, celui de Marine Le Pen. Les grands partis traditionnels sont tous autour de 10%, voire très au-dessous. Et les syndicats, donc ! Chaque fois qu'ils ont voulu entrer dans le jeu, ils ont été récusés, toute représentativité leur étant à juste titre déniée. Ils ne font plus illusion. Il n'y a plus vraiment d'organisations ouvrières. Il en est de même des parlementaires. Les nostalgiques doivent s'y faire : le  parlementarisme classique, façon XIXe ou XXe siècle, n'est plus du tout au goût du jour. C'est un archaïsme. Les journalistes, universellement décriés, n'ont pas meilleure presse... Méfiance générale à leur endroit. Finalement, ce n'est qu'avec les forces de l'ordre que, paradoxalement, les manifestants de ces derniers samedis ont eu des moments de fraternisation ... 

    Que peut donner une révolte populaire de type spontanéiste, sans commune substance, sauf ce qu'il lui reste d'enracinement, sans organisation, sans hiérarchie, sans conscience claire des conditions et des limites du raisonnable et du possible ? C'est une autre question. Elle est principale. 

    Qu'il existe toujours un peuple français enraciné, capable de « faire société »,  au moins sous forme embryonnaire, et doué d'une faculté de réaction non-négligeable, au point de faire reculer, tanguer, capituler un État puissant mais sans légitimité vraie, est une bonne nouvelle. 

    Sera-ce au point d'avoir réellement contraint - persuasion ou simple rapport de force - le président de la République à un renversement durable et complet de politique – assimilé à celui opéré par Mitterrand en 1983 -  comme le croit Éric Zemmour ? A ce dernier l'on ne peut dénier expérience, culture et flair politiques. On doute toutefois un peu lorsqu'il écrit : « Macron ne jurait que par l'Europe et le libéralisme. Depuis lundi, il s'est rabattu toute honte bue sur le national et le social.  C'est la grande victoire des gilets jaunes et de cette France périphérique qui avait été jusque-là sacrifiée à la mondialisation. C'est la grande défaite des élites qui avaient hissé Emmanuel Macron sur le pavois » Et encore : « il a été obligé de baiser la babouche de ces Gaulois réfractaires qu'il méprisait et de jeter ses armes au pied de son vainqueur. Son quinquennat est fini. En tout cas celui qu'il avait débuté triomphalement en mai 2017. » Les semaines qui viennent confirmeront-elles ou non cette analyse ? En tout cas, il est clair que ces derniers jours, le pouvoir s'en est constamment tenu aux reculades, à la repentance, aux excuses, aux concessions, aux regrets assortis d'une distribution d'espèces sonnantes et trébuchantes. En réponse aux contestataires et aux émeutiers, « Vous avez raison » a été le maître-mot du Chef de l'État et de ses ministres. En ont-ils eu réellement peur ? C'est bien possible.  

    Le mouvement contestataire vient de très loin et de très profond même s'il est fait d'un peu n'importe quoi et s'il ne repose sur aucune intelligence politique structurée. Est-il fait pour durer, s'amplifier, se métamorphoser ? Nous le verrons. Dans une chronique alarmiste sur Europe 1, Jean-Michel Apathie, pour une fois lucide, a montré en tremblant comment l'État ne tient plus qu'à un fil. "Et ce fil, c'est la police". Elle-même en colère et susceptible de retournement. Dans un entretien de haute volée avec Mathieu Bock-Côté, Alain Finkielkraut signale de son côté que le gouvernement français craint un embrasement des banlieues ! 

    Emmanuel Todd, enfin, avance une analyse fine, subtile et profonde, à l'encontre d'Emmanuel Macron : son image hier charismatique et forte, s'est transmuée en celle d'un enfant. C’est désormais sous les traits d’un enfant que les Français l’envisagent. L'autorité ayant toujours plus ou moins la figure du père, Emmanuel Macron en a perdu l'apparence et sans doute la réalité. Irrémédiable déchéance ! Décidément, la coupe est pleine. De quoi demain sera-t-il fait ? Mais, en tout temps, les « remises en cause » sont suivies d’une remise en ordre. 

    Vers quel type de remise en ordre, au bout du compte, cela peut-il conduire ? C'est, pour l'instant, la grande inconnue. Les nécessités françaises oscillent entre ces deux impératifs. Un peuple et un Etat. 

    Il n'y aurait plus de nation française sans un Pays Réel minimum. Mais pas de France non plus sans ordre politique et social, sans autorité reconnue, sans un État rétabli, sans une action politique volontariste et nationale,  en bref, sans une incarnation agissante du Bien Commun. 

    Sans-doute, dans cet esprit, comme de nombreux Français le pensent, une période « autoritaire » transitoire de reconstruction du pays serait-elle nécessaire pour affronter la situation présente. A terme, le recours au Prince, le retour au principe dynastique,  demeure la  solution optimale.  

    Retrouvez l'ensemble des chroniques En deux mots (109 à ce jour) en cliquant sur le lien suivant ... 

    En deux mots, réflexion sur l'actualité

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Drame présidentiel : Revoilà Benalla ! – Journal du mercredi 26 décembre 2018

     

    Politique / Drame présidentiel : revoilà Benalla !

    Alexandre Benalla revient sur le devant de la scène. Après avoir secoué l’exécutif cet été, l’ancien chargé de mission
    s’est rendu au Tchad quelques jours avant Emmanuel Macron. Une visite loin d’être anodine alors que la lumière n’a toujours pas été faite autour de son réel rôle auprès du chef de l’Etat.

    Économie / Consommation : un Noël de la revente

    Alors que la fête de Noël a résolument pris un virage consumériste depuis plusieurs décennies, de nombreux français n’hésite plus à revendre les cadeaux dont ils ne sont pas satisfait et cela dès le lendemain du 25 décembre.

    Patrimoine / Mauviel : l’art de la casserole

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/drame-presidentiel-revoila-benalla-journal-du-mercredi-26-decembre-2018

  • Du brillant avenir d’une classe politique moribonde

    par Bernis

     C’est le grand paradoxe qui va marquer l’année 2019 (voire les suivantes) lors des élections européennes, à savoir la victoire probable et écrasante du Rassemblement national (ex-Front national). Un surprenant paradoxe parce que Marine Le Pen n’est en rien la figure marquante d’une possible gouvernance aux yeux des Français et que son parti manque par ailleurs de cadres compétents pour espérer un jour exercer un quelconque pouvoir. La faute, il est vrai, en incombe à Jean-Marie Le Pen lorsqu’il a viré Bruno Mégret, suivi de tous les cadres compétents du Front national puis de sa fille Marine qui, autour du pivot de l’inverti Philippot, s’est entourée d’une bande de gitons tous plus incompétents les uns que les autres (sortie de l’Europe, retour au franc, etc.).

    De sorte que le Rassemblement national bénéficie d’une réelle force de frappe militante et d’une grande faiblesse managériale. Ce qui n’est pas sans rappeler le parti communiste qui était un gueuloir maléfique – ses attitudes anti-françaises durant la guerre d’Indochine puis d’Algérie entre autres -,  et qui n’a jamais eu la moindre chance d’accéder au pouvoir. Il existe néanmoins une grande différence entre ces deux partis : les communistes étaient des staliniens intransigeants peu portés sur la démocratie quand le Rassemblement national n’a rien à emprunter d’un quelconque modèle mussolinien. Cette brave Marine Le Pen est démocrate et libérale dans l’âme. Il n’y a que le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) pour agiter cet épouvantail, mais on sait très bien que c’est pour faire mousser sa cause. Car le danger du RN est nul !

    Il y a en revanche au sein des gilets jaunes qui représentent l’essence même du peuple français, une certaine humeur anti-juive (pour être antisémite, il faut être juif, dixit Bernard Franck) qui ne date pas d’aujourd’hui et qui n’a jamais débouché sur le moindre pogrom,  et un authentique ras-le-bol d’une diversité raciale exagérément mise en valeur par des élites corrompues. Car l’irritation est grande dans la France profonde, qu’ignore depuis trop longtemps nos gouvernants de droite comme de gauche, de voir ceux-ci baisser leur froc devant un CRIF qui réclame toujours plus de mesures répressives – au point de légiférer ce qui en histoire peu ou non être dit – au nom d’un antisémitisme largement fantasmé et qui trouve d’ailleurs refuge parmi les populations d’obédience islamique. Car l’extrême droite est aujourd’hui tellement éparpillée qu’elle en est devenue fantomatique.

    Sauf qu’il est toujours loisible pour un Manuel Valls, hier, et un Castaner aujourd’hui, d’agiter ce chiffon rouge face à une gauche exsangue et un CRIF haletant. Le résultat des courses, c’est qu’aujourd’hui le Rassemblement national fait office de gueuloir et qu’aux prochaines élections les gilets jaunes s’y engouffreront. Ces franchouillards que la gauche bobo et insoumise, ce centre macronien stérile et cette droite émasculée prennent pour des cons.  Les cons se rebiffent !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/12/26/du-brillant-avenir-d-une-classe-politique-moribonde-6115949.html

  • Gilets Jaunes, cela va continuer car le gouvernement n’a rien compris (ou pire, il fait semblant)

    Un sourire pour commencer : en matière fiscale le gouvernement semble avoir adopté un principe shadok : pour qu’il y ait le moins de mécontents possible, il faut toujours taper sur les mêmes !

    Pour tenter d’apaiser le mouvement des gilets jaunes, qui tournait à la révolte générale, le gouvernement a « lâché » un certain nombre de concessions. Cependant, l’on peut constater que, pour beaucoup, il s’agit de leurres.

    La contestation est en effet partie d’un refus de la taxation et de la surtaxation. L’on ne doit jamais perdre de vue qu’il s’agissait tout d’abord d’une hausse massive des carburants, avec une justification pseudo écologique (étant précisé que l’écologie ne bénéficiait que très de manière très marginale de la taxe…) et une intention pseudo- moralisatrice et répressive (notamment à l’égard des possesseurs de diesel) Le gouvernement s’est pris pour Monsieur Hulot, mais cela était d’autant moins vraisemblable que l’intéressé avait précédemment claqué la porte. Au final, personne n’a cru en la sincérité gouvernementale, d’où l’explosion à laquelle l’on a assisté.

    Le gouvernement a donc dû, quoi qu’il en ait, se résoudre à faire des concessions. Mais, en l’état actuel des réponses, elles manqueront leur but et le mouvement des gilets jaunes risque de reprendre comme un feu mal éteint. En effet, à l’origine de ce mouvement se trouvent pour une grande partie les classes moyennes, toujours pressurées et jamais favorisées. Ce n’est pas en arrosant de subventions et de cadeaux les « sans-dents », comme disait François Hollande, que l’on calmera la colère de ceux qui ont trop, selon le gouvernement, pour bénéficier des largesses, mais en fait pas assez pour profiter normalement des fruits de leur travail. Le gouvernement confond des contribuables en colère et des assistés !

    Promesses et annonces ou pas, il convient d’observer que le compte n’y est pas : la pression fiscale est toujours la même sur les classes moyennes. Ceux qui ont économisé, ceux qui ont travaillé, ceux qui ont passé des concours, sont en droit d’attendre des résultats, même s’ils ne sont pas des « premiers de cordée » ou des gagnants de la mondialisation. Après la police, le gouvernement risque les mois prochains de voir dans la rue les infirmières, les médecins, les professeurs, etc… Il se heurtera de nouveaux aux petites et moyennes entreprises, aux paysans et aux transporteurs. Ni prolétaires ni actionnaires ils demanderont des comptes. Si le gouvernement ne va pas au pays réel, le pays réel ira au gouvernement !

    Autre indice du refus d’un vrai changement, et autre motif de reprise du mouvement : le gouvernement persiste dans sa politique calamiteuse qui consiste à créer des discriminations destinées à maintenir, au moins en partie, l’oppression fiscale. Par exemple, au lieu de renoncer purement et simplement à l’augmentation de la CSG sur les retraités, il a distingué entre les « petites » et les « grosses » retraites, qui ne sont d’ailleurs pas si grosses que cela (il suffit de comparer avec le traitement d’un ministre ou d’un député en marche). Le gouvernement avait déjà agi de même pour l’ISF, où il a scandaleusement distingué entre la fortune mobilière (les actions, les dividendes…) qu’il a fait échapper à l’impôt, et la fortune immobilière (maisons, appartements) qu’il continue d’y soumettre. L’on préfère la fortune anonyme et vagabonde, souvent en mains étrangères, qui va, vient et spécule, aux petits propriétaires français de la terre qui, elle ne ment pas. De même n’est-il pas question des droits de succession qui laminent les patrimoines et aboutissent à expulser les héritiers de leur demeure familiale et à vendre les entreprises aux étrangers. L’on ne pouvait guère attendre mieux d’un ancien employé de banque… (il vaut mieux, il est vrai, travailler à la banque que vivre du poker, même si les deux mènent au gouvernement !)

    L’ on doit enfin mettre le gouvernement en garde contre une tentation. Prétendant trouver des interlocuteurs et des terrains de discussions, il est tenté de les fabriquer à sa convenance. Ici encore il joue à l’apprenti sorcier. Si les personnes qui sont descendues dans la rue ne retrouvent pas leurs revendications dans les réformes, il n’est pas à besoin d’être devin pour penser qu’elles y redescendront. Un exemple parmi d’autres : le Président de la République avait annoncé un débat sur l’immigration, sujet jusqu’ici  «verrouillé » par les médiamenteurs. Le gouvernement semble avoir fait marche arrière sur cette question. Il ferait mieux de réfléchir et d’y revenir : les assurances ne sont chères qu’avant les accidents. Plutôt de dire qu’il n’y a plus d’argent, il faut rendre aux Français les milliards des immigrés. Le progressisme mondialiste ne pourra plus empêcher longtemps la prise en compte des solutions nationales que désirent les Français, qui ne sont pas plus sots que les Hongrois ou les Italiens. Faut-il en dire davantage ?

    François Marceron.

    NB : Une suggestion d’économies pour le gouvernement : beaucoup de radars ont été vandalisés lors des événements de ces dernières semaines. Il ne faut pas les rétablir. Il conviendrait de mettre les radars sous le contrôle des maires qui décideraient d’en placer un nombre très limité aux endroits réellement dangereux.

    Comme le disait Maurras, l’État républicain donne théoriquement aux Français le droit de se prononcer sur les questions de politique nationale et internationale les plus compliquées, mais il leur refuse la possibilité de décider de l’emplacement d’une fontaine ou d’une route dans leur village !

    https://www.medias-presse.info/gilets-jaunes-cela-va-continuer-car-le-gouvernement-na-rien-compris-ou-pire-il-fait-semblant/102873/