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social - Page 310

  • 17 novembre : l’échec de Castaner et donc de son maître

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    Beauvau était son rêve. Gérard Collomb ne rêvait que d’une chose : en partir. Revêtir le costume de ministre de l’Intérieur scelle une carrière. Vous donne une aura, celle de « premier flic de France » qui vous permettra de nourrir les plus hautes ambitions, comme Nicolas Sarkozy. Cela peut aussi associer définitivement le nom d’un ministre à une mauvaise gestion d’un événement. Le 17 novembre restera dans l’histoire de la présidence Macron comme l’échec de Christophe Castaner comme ministre de l’Intérieur.

    Il a péché à trois niveaux.

    D’abord dans l’anticipation. Tout en montrant ses muscles, il aurait été mieux inspiré de demander aussi aux automobilistes de différer leurs sorties et de faire preuve de la plus grande prudence aux abords des blocages puisque tous n’étaient pas déclarés et identifiables dès le samedi matin. Avec l’ensemble du gouvernement, il aurait également pu se dispenser de jeter sur ce mouvement un opprobre injustifié qui a pu, dans l’esprit de certains, exciter une crainte ou une animosité qui n’avaient pas lieu d’être. Les accidents sont quasi exclusivement venus d’automobilistes qui voulaient forcer les barrages.

    Ensuite, dans sa communication après le tragique accident de l’Isère, il n’a pas, non plus, été à la hauteur : en instrumentalisant le drame, tout comme le préfet de l’Isère, pour tenter de discréditer ou de contenir un mouvement d’ampleur, qu’il ne pouvait plus arrêter. Puis en minimisant les chiffres le matin, ce qui a eu pour effet de pousser davantage de monde dans les rassemblements l’après-midi. Or, le mouvement s’est, dans l’ensemble, caractérisé par une grande maîtrise et une grande sérénité, ce qui, vu l’ampleur et le mode de cette mobilisation mouvante fondée sur des déplacements motorisés, est un exploit. À noter, du reste, que cela a été souligné par le journaliste, spécialiste des questions de police sur BFM TV.

    Enfin, en minimisant le nombre de rassemblements et de manifestants, il persiste dans son aveuglement et son mépris. Or, le mouvement est bien plus puissant : il suffisait de voir la sympathie des forces de l’ordre – gendarmes en province, CRS qui ont ouvert les barrières aux manifestants sur les Champs-Élysées – et de nombreux Français non engagés cette fois mais dont le gilet jaune sur le tableau de bord adressait un clin d’œil de soutien pour s’en convaincre.

    Christophe Castaner a très mal géré ce 17 novembre, qu’il n’aurait jamais dû laisser advenir par la politique qu’il soutient depuis dix-huit mois.

    En effet, plus fondamentalement, Christophe Castaner, pilier socialiste du macronisme depuis le début, a péché parce qu’il n’a pas vu monter la révolte, pas mesuré à quel point serait violente, pour le pouvoir, la conjonction des mesures fiscales infligées aux classes modestes et moyennes et les largesses octroyées à certaines catégories. En cet automne 2018, le macronisme est nu : il combinait le pire de la droite (les avantages pour les plus fortunés, taxes sur la consommation) et le pire de la gauche (impôts et délires sociétaux : PMA, immigration, etc.). Et Emmanuel Macron, par son parcours et ses graves erreurs de communication personnelle de ces derniers mois, incarne – presque de façon caricaturale – ce « en même temps » redoutable dont il peinera à se remettre.

    Il y a deux jours, Emmanuel Macron reconnaissait son échec à réconcilier le peuple et ses dirigeants. Le peuple a confirmé. Il y a trois mois, il lançait un arrogant « Qu’ils viennent me chercher ! » Samedi, sur les Champs-Élysées et jusque sous ses fenêtres, mais ici aussi, dans le Sud-Ouest, la phrase flottait dans l’air et dans les têtes.

    Dominique Monthus

    http://www.bvoltaire.fr/17-novembre-lechec-de-castaner-et-donc-de-son-maitre/

  • Gilets jaunes : une triple victoire qui renverse la table et fera date

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    D’ores et déjà, et quelle que soit la suite du mouvement, ce qu’il obtiendra ou pas, et l’amertume qu’il laissera, le mouvement des gilets jaunes a gagné. Ou, plutôt, il a fait gagner le peuple. Pas celui des syndicats. Pas celui de la gauche. Pas celui des banlieues. Le peuple qu’ils n’aiment pas, celui qui vote mal – c’est-à-dire pas pour Macron et les partis qui l’ont enfanté : celui de la province, de la voiture, des budgets serrés, du travail, de l’exaspération devant les délires de la France d’en haut. Le peuple de la France périphérique.

    On pourra faire remarquer que le mouvement est sans lendemain, sans « débouché politique », mais sa victoire est ailleurs : le peuple a gagné face à lui-même, face à l’image que « l’autre peuple », celui des villes, des milieux aisés et intellectuels a de lui et lui renvoie. Merci à Benjamin Griveaux, le porte-parole du gouvernement qui, pour une fois, a dit la vérité, la vérité de ce que ce peuple d’en haut pense de l’autre, avec sa sortie sur le peuple des « clopes et du diesel ». Le mépris exprimé sans filtre.

    Les gilets jaunes ont remporté une triple victoire.

    D’abord, ils se sont exprimés avec ce qu’ils sont et d’où ils sont. Rien de plus fort et de plus symbolique que cet objet – le gilet jaune – et ces lieux : ronds-points, péages qui disent leur quotidien. Booba et le peuple d’en haut fréquentent les aérogares ; la France périphérique a montré son univers quotidien, dans ce qui synthétise le mieux ses difficultés : éloignement, trajets, travail, coûts (essence, péages, normes, impôts locaux, logement des enfants étudiants, etc.).

    Ensuite, face à un pouvoir né de la maîtrise de la communication et des réseaux, le mouvement a montré qu’il pouvait se battre au même niveau. Pas de grande manifestation parisienne. Ils ont inventé le « circuit court » de la communication et de la manifestation, réseaux sociaux aidant. Face à l’irruption de cette géographie d’en bas, Emmanuel Macron a eu tort d’opposer des symboles inappropriés qui n’ont fait qu’accroître le décalage : la polémique Pétain, l’instrumentalisation du 11 Novembre et, enfin, le porte-avions Charles-de-Gaulle. Grosse erreur de com’. Dans ce conflit, l’ancien monde, c’était Macron.

    Enfin, ce mouvement, qui est encore taxé de « beaufitude » par les petits Griveaux de service, a gagné la bataille intellectuelle face à tous les experts, les donneurs de leçons fiscales et écologiques. Il a mis sur la table les questions que ces gens-là, grands culpabilisateurs devant la planète, se gardaient bien de poser, les mensonges et les injustices du catéchisme fiscalo-écolo-bobo : et le coût écologique des avions ? Des voitures électriques ? Et la question fiscale ?

    Pour ces trois raisons, ce mouvement des gilets jaunes est une révolution, un renversement de perspective. Et il fera date car il a permis au peuple de prendre conscience de sa force d’action – et de blocage – et de réflexion. Il a aussi montré la faiblesse des grandes « valeurs » du pouvoir en place : l’écologie aujourd’hui. L’immigration demain ?

    Frédéric Sirgant

    http://www.bvoltaire.fr/gilets-jaunes-une-triple-victoire-qui-renverse-la-table-et-fera-date/

  • Retrouvez les gilets jaunes à Paris

    4h de manifestations à Paris avec les gilets jaunes.

    A 2 h 7 minutes un CRS gaze à bout portant dans le cou un manifestant pacifique de dos qui ne représentait AUCUNE menace.

    2 h 9 on entend les slogan : “Benalla” + “Commissaire Franc Maçon”.

    2h 11 un policier : “Attendez ils arrivent de partout, il faut pas avancer”

    En 5 minutes de visionnage tout est dit et montré sur l’incompétence et la hargne de la police.

    https://www.lesalonbeige.fr/retrouvez-les-gilets-jaunes-a-paris/

  • «Gilets jaunes» : plus de 2 000 rassemblements l'action continue

    «[Emmanuel Macron] prend les Français pour des cons. Il a menti aux Français. La hausse des taxes jusqu'en 2022, ce n'est pas pour la transition écologique, c'est pour renflouer les caisses de l'Etat», explique un manifestant au micro de RT France.

    suivre ici => https://francais.rt.com/france/55474-17-novembre-gilets-jaunes-manifestent-plusieurs-villes-france

  • Gilets jaunes : quand Macron fuit et envoie le peuple contre le peuple

    Gilets jaunes : quand Macron fuit et envoie le peuple contre le peuple

    Un mort, des blessés, des interpellations, plus de 150 000 Français pacifiquement dans la rue un  jour gris et froid de novembre et le gouvernement est aux abonnés absents, et Macron le grand muet de cet appel du peuple. Louis XVI lui-même avait accepté d’être réveillé un certain 14 juillet soir :

    “Mais c’est une révolte ? — Non, Sire, c’est une révolution !”

    Pitoyable et honteuse fuite des responsables et absence totale d’autorité et de compassion. la dictature du “cause toujours” est en Marche.

    Ivan Rioufol ن
     
    @ivanrioufol

    "Il faut prendre l'argent là où il se trouve : chez les pauvres. D'accord, ils n'en ont pas beaucoup, mais ils sont si nombreux". Alphonse Allais, inspirateur de et de ses technocrates de Bercy  

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    https://www.lesalonbeige.fr/gilets-jaunes-quand-macron-fuit-et-envoie-le-peuple-contre-le-peuple/

  • Gilets jaunes : une mobilisation en forme de test – Journal du vendredi 16 novembre 2018

    Société / Gilets jaunes : une mobilisation en forme de test 
    C’est parti pour la grande mobilisation des “gilets jaunes”. Ce mouvement d’automobilistes parti en croisade contre les augmentations du prix des carburants dans toute la France pourrait bien être la première manifestation à faire vaciller Emmanuel Macron.

    Social / Françoise Le Clanche, une Française à la rue 
    La descente aux enfers se poursuit pour Françoise le Clanche ! Expulsée de son HLM à la veille de la trêve hivernale, la bretonne de 66 ans pourrait se retrouver à la rue alors que l’appareil judiciaire menace de lui faire payer les frais de sa propre expulsion.

    Economie / La SNCF à la croisée des chemins
    Les élections professionnelles à la SNCF ont débuté et se dérouleront jusqu’au 22 novembre. Un scrutin qui pourrait voir les syndicats de collaboration dépasser les syndicats de contestation…

    International / VOX, la voix qui monte en Espagne

    Serveur TVL

    Lien dailymotion

  • Gilets jaunes. Entretien avec Christophe Guilluy

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    Il est prévu plus de 1 500 points de blocage. Y a-t-il une homogénéité dans cette contestation ?

    Christophe Guilluy. Oui. A chaque fois, la grogne vient de territoires moins productifs économiquement, où le chômage est très implanté. Ce sont des zones rurales, des petites et moyennes villes souvent éloignées des métropoles : ce que j’appelle la « France périphérique ». Y vivent les classes moyennes, les ouvriers, les petits salariés, les indépendants, les retraités. Cette majorité de la population subit depuis vingt à trente ans une recomposition économique qui l’a desservie.

    La grogne contre la hausse des prix des carburants n’est donc qu’une goutte d’eau ?

    Leur colère vient de beaucoup plus loin. Cela fait des années que ces Français ne sont plus intégrés politiquement et économiquement. Il y a eu la fermeture des usines puis la crise du monde rural. Le retour à l’emploi est très compliqué. En plus, ils ont subi la désertification médicale et le départ des services publics. Idem pour les commerces, qui quittent les petites villes. Tout cela s’est cristallisé autour de la question centrale du pouvoir d’achat. Mais le mouvement est une conséquence de tout ça mis bout à bout.

    S’agit-il d’une énième contestation populaire, comme celle des Bonnets rouges, ou d’un mouvement qui peut s’ancrer dans la durée ?

    Difficile à dire, mais le ressentiment est gigantesque. Les problèmes sont désormais sur la table. Et si la contestation des Gilets jaunes ne perdure pas, un autre mouvement émergera de ces territoires un peu plus tard car rien n’aura été réglé.

    Le dialogue entre ces populations et la classe politique semble coupé...

    Oui. Le monde d’en haut ne parle plus au monde d’en bas. Et le monde d’en bas n’écoute plus le monde d’en haut. Les élites sont rassemblées dans des métropoles où il y a du travail et de l’argent. Elles continuent de s’adresser à une classe moyenne et à une réalité sociale qui n’existent plus. C’est un boulevard pour les extrêmes.

    Les mesures d’accompagnement à la conversion d’un véhicule propre n’ont pas atténué la colère. Que faudrait-il faire ?

    Les réponses du gouvernement sont à côté de la plaque. Les gens ne demandent pas des solutions techniques pour financer un nouveau véhicule. Ils attendent des réponses de fond où on leur explique quelle place ils ont dans ce pays. De nombreux élus ont des projets pour relancer leur territoire mais ils n’ont pas d’argent. Il faut se retrousser les manches pour développer ces régions, partir du peuple, plutôt que de booster en permanence les premiers de cordée.

    Source : le Parisien 17/11/2018

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Ils ne nous font pas peur !

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    Nous aurions souhaité que nos dirigeants mettent autant d’ardeur et de zèle à dissuader et à menacer les Black Blocs et autres activistes d’extrême gauche à ne pas manifester et, surtout, à ne pas casser lors des dernières manifestations d’envergure nationale qu’ils en mettent aujourd’hui à provoquer et effrayer les « gilets jaunes ». Oui, mais voilà, ils savent pertinemment à qui ils s’adressent. D’un côté des casseurs patentés, qui n’attendent que la première occasion donnée pour détruire et incendier. Et de l’autre, de simples citoyens, habituellement respectueux des institutions et de l’ordre établi, mais qu’un vaste ras-le-bol finit par envoyer dans la rue.

    Macron, Philippe et Castaner auront ainsi tout essayé pour tenter d’amadouer les Français en colère. D’abord, des annonces. Destinées à calmer le bon peuple, en proposant diverses mesures économiques et financières, telle l’augmentation de la prime à la conversion, ils ont cru pouvoir acheter à bas prix un mouvement qui est, en réalité, d’une autre envergure et qui ne se contentera pas de ramasser les miettes qu’un exécutif aux abois tente de leur jeter.

    Ensuite, les menaces. C’est ainsi qu’à tour de rôle, le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur ont tenté d’intimider les potentiels manifestants en leur faisant craindre une répression sans merci.

    Enfin, certains médias, habilement manipulés, ont voulu faire croire que les organisateurs et les meneurs de la manifestation du 17 novembre étaient identifiés et qu’ils encouraient les foudres de l’État.

    Bien entendu, tout cela relève d’une vaste opération de déminage, dont il est facile d’imaginer qui se trouve derrière ces manœuvres de basse police. Elles sont, cependant, révélatrices de l’embarras dans lequel se trouvent, désormais, ceux qui, depuis des mois, harcèlent les travailleurs modestes, les retraités, les automobilistes et, d’une façon plus générale, le contribuable. Ils étaient pourtant convaincus que les Français, qui sont paraît-il des veaux, goberaient sans rechigner augmentations d’impôts, taxes nouvelles et acharnements administratifs divers sans réagir. Et pour faire bonne mesure, d’entreprendre une vaste campagne de désinformation afin de persuader le bon peuple qu’il n’a jamais été aussi riche et aussi heureux et que ne pas en être persuadé relevait tout simplement de la mauvaise foi, voire d’un parti pris d’extrême droite.

    Pourtant, il semblerait bien que la mayonnaise gouvernementale peine à prendre. Car le mécontentement est bien là. Et il repose sur des données objectives et indiscutables. Qui peut prétendre, en effet, que la vie n’augmente pas de manière significative, et que salaires et retraites ne cessent de fondre ? Qui peut dire sans rougir que l’impôt ne nous accable pas et que la France n’est pas devenue championne d’Europe à ce petit jeu ? Qui peut oser prétendre que les services publics ne désertent pas nos campagnes, que l’insécurité n’a jamais été aussi importante, que notre école n’en finit pas d’être sinistrée, que nos armées sont délaissées ? Et la liste pourrait encore être longue, de ces dysfonctionnements, anomalies, injustices qui n’en finissent pas de tirer notre pays vers le bas.

    Alors oui, le mouvement citoyen qui se dessine pour le 17 novembre est on ne peut plus légitime. Il appartient donc à chaque Français concerné d’aller dire son exaspération face à un système qui, sous couvert de démocratie, cultive la division et l’injustice. Et peu importent les menaces, elles ne feront que renforcer notre détermination.

    Olivier Damien

    http://www.bvoltaire.fr/ils-ne-nous-font-pas-peur/

  • Les gilets jaunes : quand les pauvres pensent qu’ils paient trop d’impôt, la révolution n’est pas loin.

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    Les politiciens ont une stratégie simple et efficace : prendre le plus d’argent possible à une minorité de riches pour la distribuer à une majorité de pauvres. En effet, pour obtenir le succès des suffrages, peu importe de se mettre à dos la minorité des nantis. En revanche, il convient de mettre de son côté la majorité des pauvres dont on peut acheter les votes à peu de frais. En matraquant un riche, on peut satisfaire cent pauvres et cela permet de gagner les élections.

    Vous me direz que cela existait déjà sous l’Empire romain et que les patriciens obtenaient leur mandat électoral par des distributions de pain et l’organisation de jeux du cirque. C’est vrai, mais ils le faisaient avec leur argent.

    Aujourd’hui, les jeux du cirque sont financés par le Qatar ou des oligarques au prix de passe-droits occultes, et le pain payé par l’impôt.

    Il y a, cependant, une limite à l’exercice. Lorsque les prélèvements deviennent trop lourds sur les nantis, la stratégie commence à produire des effets pervers :
    – les entrepreneurs n’ont plus d’incitation à entreprendre ;
    – les riches ne travaillent plus et consacrent leur temps à mettre au point des combines plus ou moins légales pour essayer de minimiser leur contribution ;
    – les uns et les autres s’enfuient en délocalisant leur business ou en allant vivre ailleurs.

    Le Président Macron, devant nos prélèvements obligatoires à 45,3 % – record du monde des pays développés -, a pensé que nous étions entrés dans la zone rouge, celle où l’augmentation des impôts sur les plus riches allait entraîner des conséquences négatives pour tout le monde, à savoir une réduction de la richesse distribuable. Si la moyenne des prélèvements est à 45,3 %, comme une masse de gens nécessiteux payent beaucoup moins que cela, une minorité de gens très aisés payent bien, dans notre pays, 75 à 80 % de ce qu’ils gagnent.

    Cela explique les mesures prises au tout début de son mandat : le remplacement de l’ISF par l’IFI et la « flat tax » sur les dividendes pour encourager l’investissement national en rapprochant notre pays des normes fiscales du reste de l’OCDE.

    Le problème est que les dépenses ne cessent d’augmenter et que le gouvernement s’est vu dans l’obligation de mettre aussi à contribution les pauvres, puisqu’il doit respecter les consignes de Bruxelles en matière de déficit. La meilleure façon de le faire est d’utiliser les impôts indirects à large assiette : la CSG, la taxe sur les produits pétroliers, les taxes sur le tabac… avec de complexes mécanismes de compensation pour tenter de masquer qu’au total, la facture s’élève, et en prétextant de servir une grande cause : la santé, l’écologie, la solidarité entre les générations…

    Mais cela ne passe pas. Les caves se rebiffent et comprennent qu’on les enfume. La situation est donc tendue. Si on essaie de tondre un peu plus les riches, ils vont continuer à se sauver, comme les regrettés Johnny et Aznavour, et une tripotée de businessmen anonymes qui ont emmené avec eux leurs économies et, parfois, leurs sociétés… d’où le maintien d’une forme d’« exit tax ». Quant aux pauvres, ils refusent d’être mis à contribution et s’apprêtent à bloquer le pays.

    Cela commence à sentir le roussi, non ?

    Jean-Jacques Joulié

    http://www.bvoltaire.fr/les-gilets-jaunes-quand-les-pauvres-pensent-quils-paient-trop-dimpot-la-revolution-nest-pas-loin/

  • Gilets jaunes – Éric Zemmour : “Le 17 novembre, une jacquerie fiscale”

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    Blocages des routes et points stratégiques, actions de sensibilisation symboliques, manifestations contre la hausse du prix des carburants… Les “gilets jaunes” veulent mettre la France à l’arrêt, samedi 17 novembre. Plus de 1.500 actions sont attendues sur tout le territoire. Mais seule une centaine a été déclarée en bonne et due forme auprès des autorités. Ces dernières ne craignent pas forcément de débordements majeurs mais restent vigilantes face au haut degré d’improvisation du mouvement.

    Emmanuel Macron n’est pas l’expression d’un nouveau monde mais l’aboutissement ultime d’un système qui a plusieurs décennies, déclare Éric Zemmour. C’est l’incarnation de la fin du système qui fait la même politique depuis 30 ou 40 ans (…) qui privilégie les métropoles contre tous les autres territoires“, ajoute-t-il.

    Selon Éric Zemmour, la mobilisation du 17 novembre “est ce qu’on appelle une jacquerie. C’est une jacquerie fiscale. C’est très inquiétant mais c’est le gouvernement qui a créé ça“, estime-t-il, à travers “l’augmentation de la fiscalité que l’on dissimule derrière un paravent écologique“.

    https://fr.novopress.info/212611/gilets-jaunes-eric-zemmour-le-17-novembre-une-jacquerie-fiscale/