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social - Page 316

  • Baisse du revenu disponible des Français : le hold-up légal continue

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    Le quotidien des « sachants », Le Monde, l’inventeur du Decodex, sorte de Big Brother de la « fake news » à sens unique du côté de la droite, publie un article à propos d’une étude de l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) selon laquelle le revenu disponible des Français a baissé de 440 €, en moyenne, entre 2008 et 2016.
    Cette étude de référence a, en effet, mesuré l’impact des hausses des cotisations sociales, impôts et autres contributions, mot du novlangue officiel en vue d’éviter les mots dîme, gabelle, octroi – trop connotés Ancien Régime.
    Ainsi, grâce à notre République où la justice sociale fait office de mantra en marche à droite comme à gauche, l’augmentation de la ponction citoyenne a touché l’ensemble des ménages avec son zèle coutumier, accentuant ses efforts sur les 5 % des pseudo-riches au nom de cette progressivité que le monde entier nous envie.
    Ce hold-up légal nous a donc légitiment propulsés au premier rang : nous sommes le pays où les prélèvements sont les plus élevés au monde. Eh oui, notre ratio recettes fiscales/PIB détient le triste record à près de 48 % (source : Eurostat) devant le Danemark, pays réputé pour son hypertrophie en matière d’impôts.
    Cette politique confiscatoire de gribouille se télescope inopportunément avec l’annonce conjointe d’une ardoise de sept milliards d’euros au débit de la pasionaria de la dette, notre bien mal en point maire de Paris Anne Hidalgo. À en croire sa conseillère ès finances, il semblerait que les budgets successifs de la ville de Paris soient davantage construits à la boule de cristal qu’avec une élémentaire prudence comptable, bien que les impôts et autres ponctions aient explosé sous les dix-sept années de paillettes socialistes.
    Alors toujours plus d’impôts dans notre pays et dans nos villes pour quels résultats, me direz-vous ? Une nation apaisée, frugale dans sa gestion, soucieuse du bien commun, dotée de services publics modernes et efficaces ? Jugez-en par vous-mêmes alors qu’au même moment, la France périphérique en gilets jaunes, autrement qualifiée de « beaufs poujadistes » (sic) par Jean Quatremer, journaliste bien-pensant de Libération, manifestent dans toute la France contre la hausse stratosphérique du gazole, carburant de leur colère légitime contre le consentement à être tondus. 
    À l’unisson, les porte-parole du Jupiter des impôts, pas « des gars qui fument des clopes et qui roulent au diesel » (sic) selon Benjamin Griveaux, se succèdent à longueur d’antenne pour évoquer l’héritage de leurs prédécesseurs bien que le programme présidentiel stipulât de la volonté de soutenir « le pouvoir d’achat des classes moyennes et populaires [pour] permettre de mieux vivre de son travail ». À l’instar de l’ancien monde qui voulait punir les riches, rendons à notre César de la fiscalité le fait que la hausse du gazole n’a que pour vocation de lutter contre le réchauffement climatique… vraie « fake news » bientôt en une du Decodex ?

    Stanislas Lepic

    http://www.bvoltaire.fr/baisse-du-revenu-disponible-des-francais-le-holdup-legal-continue/

  • Gilets Jaunes, l’heure de vérité – Journal du vendredi 23 novembre 2018

    Société / Gilets Jaunes, l’heure de vérité

    Rendez-vous décisif samedi pour les gilets jaunes. Le mouvement spontané de ras-le-bol fiscal a prévu une grande manifestation à Paris et plusieurs partout en France. La tension avec les pouvoirs publics pourrait atteindre son paroxysme.

    Europe / Brexit : les éléments d’un divorce

    A trois jours d’un sommet européen extraordinaire, le premier ministre britannique, Theresa May, a entamé son sprint pour finaliser le Brexit. Plusieurs points d’achoppement persistent notamment au sujet de Gibraltar.

    International : La liberté religieuse en danger ?

    Alors que l’association Aide à L’Eglise en Détresse vient de publier un rapport sur l’état de la liberté religieuse dans le monde, tout indique que celle-ci serait en recul. Avec derrière ce termes une persécution principale, celle des chrétiens.

    International / Trump à l’assaut des clandestins

    https://www.tvlibertes.com/gilets-jaunes-lheure-de-verite-journal-du-vendredi-23-novembre-2018

     

  • L'affaire Ghosn vue de France

    6a00d8341c715453ef022ad3c18476200b-320wi.jpgLes réactions de l'idéologie égalitaire héritée du jacobinisme n'ont pas manqué de se manifester au lendemain de l'arrestation au Japon de Carlos Ghosn.

    Ce pelé ce galeux est parvenu à sauver un double groupe employant désormais dans le monde quelque 500 000 personnes dans 122 usines.

    Quand il avait pris la direction de Nissan en 1999, cette entreprise semblait moribonde. Elle ne croulait guère que sous 17 milliards d'euros de dettes : une bagatelle comparée aux pertes et subventions cumulées de la SNCF, depuis 20 ans.

    Effectivement ce dirigeant industriel était mieux rémunéré qu'un joueur de football ou que la veuve d’un chanteur de rock. Scandaleux, n'est-il pas ? L'éditorial de L'Humanité le soulignait ce 20 novembre, sous la signature du camarade Ducoin : "il était l'homme des rémunérations indécentes". N'avait-il pas "perçu de Renault 7,4 millions d’euros pour la seule année 2017, auxquels s’ajoute la modeste contribution de Nissan, 8,8 millions d’euros."

    Tous ces chiffrages doivent probablement surprendre et même choquer beaucoup d’entre ceux qui, comme votre serviteur et comme la plupart de ses lecteurs, ne bénéficient pas de revenus comparables.

    Mais si je me fie aux travaux du concile de Trente (1545-1563), l’envie figure bien au nombre des péchés capitaux que condamne l’Église romaine, et plus généralement, depuis sa définition par Évagre le Pontique (346-399) cette passion mauvaise a toujours été combattue par l’orthodoxie chrétienne.

    Si l'on compare ces millions qu'il a gagnés aux milliards de pertes qu'il a su éponger, cela le situe dans une fourchette de 0,15 %. on pourrait se demander si une autre sorte d'indécence n'éclabousse pas aussi les régisseurs étatiques de nos désastres nationalisés.

    Si j'en crois L'Opinion[1]"L’arrestation du patron de Renault-Nissan intervient dans un contexte de débat sur l’immigration". Or, "de nombreux Japonais ne cachent pas leur satisfaction quand des étrangers sont pris en défaut."

    Les contribuables hexagonaux devraient pouvoir, eux aussi dans cette affaire, se frotter les mains.

    En effet, immédiatement, le n°2 de Nissan, avec une élégance qu'on doit saluer, a pu annoncer, tout seul, le jour même, et à l'avance, les conclusions d'un conseil d'administration du groupe japonais devant se tenir le 22 novembre.

    Ceci amenait l'ancien ministre de l'Économie Thierry Breton, ce 21 novembre, à dénoncer une arrestation "d'une violence extrême" et à mettre en accusation la gouvernance de Nissan.[2]

    Bruno Le Maire a très rapidement tranché, de son côté, au moment où notre compatriote subissait un interrogatoire musclé à Tokyo, et au mépris de la présomption d'innocence[3] : le vilain patron, l'affreux fraudeur ne pourra plus diriger les usines Renault, bien que notre ministre des Finances préféré l'affirme en règle avec le fisc français.

    L'intéressé va donc pouvoir être nommé à la tête de notre chère [très chère] compagnie ferroviaire monopoliste. Celle-ci conserve à sa tête Guillaume Pépy parce qu'on ne sait pas, depuis 10 ans, par qui le remplacer[4].

    Autre satisfaction : les faux lettrés vont sans doute encore disserter du rapport à l'Argent dans la culture française.

    Aux débuts de la cinquième république le diable exerçait la profession mal définie de promoteur immobilier. Il s'est par la suite reconverti en très méchant traideur de la finance mondiale. Carlos Ghosn vient de rejoindre le club.

    À la bonne heure : L'Huma croit pouvoir jubiler ; malgré son déclin et ses divisions, le parti communiste enregistre enfin un motif de satisfaction. Champagne pour tout le monde.

    JG Malliarakis  

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    Apostilles

    [1] cf. "L’affaire Ghosn montre les limites de l’ouverture du Japon aux étrangers"
    [2] sur France Inter au micro de Léa Salamé. 
    [3] cf. Déclaration des Droits de l'Homme de 1789, Art. 9. "Tout homme étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi."
    [4] Et qu'on ne sait pas non plus où le nommer. Mais il reste peu probable que Nissan veuille de lui.

    https://www.insolent.fr/

  • Action du 24 nov Paris gilets jaunes

  • Gilets jaunes au Champ-de-Mars : nous pourrons comparer avec La Manif Pour Tous

    Gilets jaunes au Champ-de-Mars : nous pourrons comparer avec La Manif Pour Tous

    Après une semaine de blocages, les Gilets jaunes se retrouveront (ou non) samedi 24 novembre à Paris sur le Champ-de-Mars. C’est le ministère de l’Intérieur qui l’a annoncé ce jeudi, après avoir interdit la manifestation place de la Concorde, là ou les gilets jaunes souhaitaient se réunir à la base.

    Ce jeudi 22 novembre, au sixième jour de leur mobilisation, des gilets jaunes continuaient à organiser des blocages épars en métropole, avec des barrages filtrants aux abords des dépôts pétroliers ou sur certains axes routiers dans le Pas-de-Calais, le Gard, le Vaucluse, le Haut-Rhin ou en Nouvelle-Aquitaine.

    Selon une note des Renseignements, les forces de l’ordre anticipent une mobilisation d’environ “30.000 personnes” sur trois rassemblements distincts: sur la place de la Concorde dans la matinée, sur le Champ-de-Mars et à Bastille dans l’après-midi.

    Il n’y aura qu’à comparer avec les chiffres avancés par le régime lors de la grande Manif Pour Tous de janvier 2013.

    https://www.lesalonbeige.fr/gilets-jaunes-au-champ-de-mars-nous-pourrons-comparer-avec-la-manif-pour-tous/

  • Le gouvernement apeuré par les gilets jaunes mobilise tous les CRS pour la manifestation de samedi à Paris !

    51 compagnies de CRS sur les 61 opérationnelles convergent actuellement vers Paris. Certaines compagnies en repos ont été rappelées d’urgence. Au total, environ 11.500 policiers anti-émeute vont être déployés pour protéger le chef de l'État et les centres névralgiques du pouvoir.

    Cette fébrilité et cette défiance du peuple français de la part de nos gouvernants ressemblent à s'y méprendre aux derniers soubresauts d'un régime à bout de souffle, terrorisé par une menace révolutionnaire dont la caste dominante n'avait pas prévu l'ampleur.

    Laurent Nunez, secrétaire d’État auprès du ministre de l'Intérieur (mais en fait le véritable Ministre de l'Intérieur), a d’ores et déjà interdit l’accès à la Place de la Concorde au peuple français.

    Vidéo intégrée
    Laurent Nunez
     
    @NunezLaurent

    Lorsqu'on ne déclare pas une manifestation, les forces de l'ordre ne peuvent l'encadrer, et c'est à ce moment précis que l'on recontre des difficultés et des violences.
    
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  • Gilets Jaunes : quand les blocages payent – Journal du jeudi 22 novembre 2018

    Société / Gilets Jaunes : quand les blocages payent 
    Alors que le gouvernement joue le pourrissement face à la mobilisation des gilets jaunes, les manifestants réunionnais ont obtenu gain de cause. Un motif d’espoir qui pourrait inspirer le mouvement en métropole

    Politique / La loi fake news votée
    Après deux rejets au Sénat, la loi contre les fausses informations, plus connues sous le nom de fake news, a été adoptée mardi par l’Assemblée Nationale. Retour sur une loi liberticide

    Conso / Black Friday : les soldes 2.0
    C’est parti pour la cyber Grand messe de la consommation. Vendredi débute le black friday, un événement commercial mondial en ligne qui séduit de plus en plus de français.

    Social / SNCF élections

  • “Gilets Jaunes” : Une obligation et trois objectifs

    “Gilets Jaunes” : Une obligation et trois objectifs

    Témoignage-réflexion d’un lecteur du Salon beige :

    J’étais comme de nombreux Français ce 17 novembre sur un carrefour, en blocage au milieu des “Gilets jaunes”. J’ai vu des gens de couches sociales très  différentes unis dans la même colère. Un peuple heureux de se retrouver de se parler et d’être présent sur les terres de France  pour affronter le gouvernement. Mais aussi j’ai pu observer des groupes inorganisés et indécis dont la seule logique était de continuer coûte que coûte de tenir en bloquant les routes. Or ce combat sera long car l’Etat ne cédera pas facilement de peur d’ouvrir la boîte de pandore. Il faut donc apporter plus d’efficience sans user les bonnes volontés des G J (Gilets Jaunes) et lasser commerçants et automobilistes.

    C’est en tenant compte de ces considérations que je me permets de donner sur les prochaines opérations un avis de “professionnel”.

    Celui-ci peut paraitre spécieux mais il est vital d’avoir une vue à long terme même si la nature et la taille du processus qui s’est mis en marche engendre des difficultés.

    Pour cela une obligation et trois objectifs principaux :

    L’obligation est double :

    • s’abstenir d’irriter les conducteurs et les commerçants et retourner leur colère contre le gouvernement.
    • être exemplaires en étant unis et solidaires (incarner un contre-pouvoir)

    *En premier, la structuration :

    1) Créer au niveau départemental un vrai maillage en utilisant le bouche à oreille mais aussi les téléphones mobiles les adresses mails et les réseaux sociaux. Il faut établir un listing interactif avec cursus et disponibilité de chacun des contributeurs.

    2) Il faut une mutation des groupes de G J en passant de la structure actuelle informelle à un mouvement légal avec des Comités Départementaux des G J. Un mouvement dont les revendications seront précises, non démagogiques et élargies. Elles évolueront vers un “Cahier des Doléances” qui couvrira aussi bien la problématique des taxes et impôts que la vision d’une nouvelle souveraineté populaire.  Chaque responsable de barrage sera de fait membre de ces Comités. Une assemblée départementale se constituera avec des GJ volontaires et représentatifs de la base (Demander une salle à la Mairie du lieu de réunion) Nommer à l’issu des chargés de trésorerie, de communication, de réflexions et d’opérations.

    3) Un peu d’imagination peut suppléer le manque d’argent : quête sur les barrages, fabrications de pin’s “gilets jaunes” vendus exclusivement par ces derniers et dont les bénéfices seront reversés à la structure, création en accord avec les municipalités d’associations subventionnées (Réflexions pour une meilleure représentation), démarchage auprès des entreprises, cotisations, etc.)

    * En deuxième, la communication :

    1) Chaque “gilet jaune” doit montrer les ambitions du mouvement à ses connaissances et à sa famille (Cahiers de Doléances) et ainsi augmenter les effectifs. Des porte-paroles par département doivent être choisis pour obtenir des relations privilégiées notamment avec les médias régionaux, les politiques (Maires, députés) et les forces de l’ordre, le but : diffuser la “bonne parole”.

    2) Il faut que Chantal Mazet, la victime de 63 ans devienne l’héroïne de la contestation. (Exiger des maires qu’ils donnent son nom à une rue). Le 17 de chaque mois symboliquement une action est planifiée dans une région donnée en sa mémoire. Exemple : Dépôt de gerbes aux monuments aux morts)

    * En troisième, les actions :

    Elles peuvent être locales ou nationales.

    1) Locales :

    • Manifester dans le calme devant les permanences des députés de la République en Marche (remettre les doléances) mais aussi les interpeller sur les marchés au moment des élections.
    • Manifester devant les préfectures ou sous-préfecture ou devant les Mairies notamment celles tenues par des politiciens de l’UDI, des Verts ou de la République en Marche.
    • Organiser des rassemblements à  chaque sortie des ministres lors des visites en région. Rendre ces regroupements encore plus imposants pour la venue du premier ministre ou cerise sur le gâteau de notre président “bien aimé”. Il faut arriver à les dégouter de sortir de Paris.

    2) Nationales :

    • Le jaune doit être partout et s’afficher, en dehors du drapeau tricolore, comme la nouvelle couleur de la France (peinture sur les routes, drapeaux jaunes, affiches, tracts, pin’s).
    • Si l’Etat ne nous écoute toujours pas, entreprendre de nouvelles opérations sur les routes de France mais sans bloquer les commerces ou les grandes surface, au contraire dialoguer avec les conducteurs et leurs demander ce qu’ils aimeraient que l’on inscrive dans le cahier de doléance) entrecoupées de temps assez long pour communiquer et ne pas émousser la détermination de gens qui ont aussi un emploi et une famille.
    • Si les participants veulent aller plus loin et si les finances des comités le permettent planifier un rassemblement sur Paris avec à la clé une grande mobilisation nationale.
    • Envisager la réunion à Paris des Etats Généraux des G J suite au recueille  des “Cahiers de doléances établis sur les routes ou dans chaque village au niveau des Comités départementaux.

    Il y a bien évidemment d’autres possibles actions à mener mais il me parait essentiel d’indiquer aux responsables qu’une organisation exemplaire et ordonnée doit précéder toute action, surtout avec des groupes aussi disparates répartis aux quatre coins du pays. Se structurer c’est le meilleur moyen de minimaliser de nouveaux incidents mais aussi de contrer l’infiltration par les services spécialisés de l’Etat.

    Voilà quelques idées que je voulais lancer car la viabilité des “Gilets jaunes” est une question de survie pour la France d’en bas, cette France périphérique qui est l’essence même de notre nation.

    https://www.lesalonbeige.fr/gilets-jaunes-une-obligation-et-trois-objectifs/

  • Faut-il vraiment en passer par là?

    Horace_Vernet-Barricade_rue_Soufflot-300x234.jpgEmmanuel Macron est en opération de reconquête de la France des terroirs.  Mercredi, 2024 maires pour être précis étaient invités à l’Elysée par le président de la République qui a décidé de  changer de braquet…du moins dans le vocabulaire employé. Il a ainsi tenté de récupérer l’épithète de   populiste;   populisme désigné jusqu’alors par lui comme par ses amis marcheurs et/ou progressistes comme la marque d’un projet politique infâme et condamnable. De manière très emblématique et symbolique, le ministre républicain macroniste Bruno Le Maire avait  déclaré lors de sa participation en janvier dernier au 48e  Forum Économique Mondial(iste) de Davos:   «Nous ne devons pas oublier que le populisme et l’extrémisme sont à la porte de chaque pays européen ! » Or, M. Macron a affirmé mercredi devant les maires: «Nous sommes de vrais populistes, nous sommes avec le peuple, tous les jours. »  Un article de RT  s’est penché sur  ce changement: « Cette nouvelle approche sémantique semble faire partie du plan de communication du président de la République avant les élections européennes. »  «Depuis plusieurs jours, Emmanuel Macron prépare de fait le terrain pour les élections européennes de mai 2019, s’appropriant le terme populisme qu’il souhaite différencier de la démagogie et du nationalisme.   La veille, lors d’un débat à l’Université catholique de Louvain, Emmanuel Macron avait ainsi estimé que les élections européennes viseraient à départager «ceux qui croient encore à l’Europe et ceux qui n’y croient plus», jugeant fondamentale l’opposition entre d’une part les progressistes et d’autres part les nationalistes et les démagogues, termes qu’il a dit donc préférer à celui depopulistes. »

    La séance de calinothérapie des maires voulue par Emmanuel Macron a été accueillie pour le moins avec une grande réserve et sans beaucoup d’illusions mercredi soir par les élus qui avaient fait le déplacement. Elle  a été également  boycottée par beaucoup d’entre eux qui n ‘avaient pas envie d’entendre  à quel point on les aime …malgré les désengagements financiers de l’Etat. La réalité là encore est implacable et les maires ruraux sont en première ligne pour la constater: la France périphérique est en voie de paupérisation accélérée  sur fond de disparition/destruction des commerces de proximité, des  emplois, des lignes de chemin  de fer, des  services publics…

    Toutes choses, c’est désormais une évidence admise par tous, qui expliquent la colère et l’angoisse exprimées  par le  mouvement des gilets jaunes,   la   flambée du prix du pétrole n’étant qu’une donnée parmi d’autres. Coïncidence des dates, une étude de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE)   publiée mardi  sur le site de l’Insee, a confirmé  que les politiques sociales et fiscales menées par les gouvernements européistes et immigrationnistes  appauvrissent les Français.  Ainsi, sous  les quinquennats de Nicolas Sarkozy et de François Hollande, entre 2008 et 2016, les hausses d’impôts ont dépassé 21 milliards d’euros. Le revenu disponible moyen des ménages a ainsi  baissé de 1,2 %, soit 440 euros, une  perte se montant à  470 euros pour  la classe moyenne.

    Les maires de France ont été très nombreux à manifester leur sympathie pour les gilets jaunes, et M. Macron avait  jugé habile  de  recevoir les édiles  sur son terrain à l’Elysée. Et ce, plutôt que de se rendre au congrès de l’Association des maires de France (AMF)  qui débutait la veille, auquel  il avait pourtant promis  de se rendre l’année dernière…Dans ce palais de l’Elysée,  lieu solennel et qui en impose , il était en effet plus facile de maintenir un   dialogue avec les élus sous une forme  plus policée, moins directe. 

    Cela sera-t-il suffisant pour désarmer leur  colère ?   Car si la fonction de maire, d’élu de proximité,  reste celle  pour laquelle nos compatriotes manifestent le plus d’attachement et d’empathie, le ras-le-bol des élus, notamment dans les petites communes rurales,  est patent. Selon le sondage réalisé par l‘Association des maires ruraux de France (AMRF), près de 6 maires sur 10  disent que  si l’élection avait lieu aujourd’hui, ils décideraient ne pas se représenter. Au nombre des principales raisons  de la sinistrose des élus ruraux, ces derniers  pointent     « la toute-puissance des intercommunalités qui rogne les pouvoirs des maires», «les contraintes budgétaires (baisse des dotations, absence de visibilité, etc.) », «Les normes (contraintes réglementaires et complexité des démarches », «le mépris des représentants de l’État»…

    Enfin, et nous conclurons sur cette remarque, Emmanuel Macron et son gouvernement sont dans leur rôle quand ils promettent   que  l’Etat sera « intraitable »  vis-à-vis des voyous et autres gilets noirs  encagoulés qui ont phagocyté depuis samedi  sur l‘île de la Réunion le  mouvement des gilets jaunes pour casser du flic (on déplore de nombreux blessés au sein des forces de l’ordre), piller, brûler, saccager, détruire .

     L’Afp le rapporte,  à la Réunion  « île (qui)  affiche un taux de chômage de 22,8% et un taux de pauvreté de 40%, selon l’Insee »,   « toutes les tentatives pour désamorcer le mouvement se sont avérées jusqu’à présent vaines. Dernière en date, celle du président de région Didier Robert, qui a annoncé le gel de la hausse d’une taxe spécifique à La Réunion sur les carburants, sans dissuader pour l’heure les gilets jaunes. »

    Faut-il en arriver à de telles extrémités pour se faire entendre? La tentation de le croire existe en tout cas dans un pays comme la France où beaucoup, et pas seulement chez les militants de  la gauche de la gauche, expliquent que depuis l’épisode révolutionnaire de  1789les avancées sociales ont toujours été conquises par l’épreuve de  force, la violence, l’insurrection pour faire plier ou se débarrasser du   pouvoir en place. Le chemin des urnes est pourtant  bien moins douloureux et dangereux pour peu qu’on ait le simple courage de voter pour une véritable alternative au Système. C’est-à-dire comme Bruno Gollnisch le croit, pour un RN porteur dans son programme de l’indispensable  Révolution patriotique que nous appellons de nos voeux. Les millions d’abstentionnistes de France et de Navarre – et ils sont nombreux chez les sympathiques gilets jaunes! -, seraient  bien inspirés de s’en souvenir.

    https://gollnisch.com/2018/11/22/faut-il-vraiment-en-passer-par-la/

  • Gilets jaunes : l’Acte II, par Caroline Parmentier

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    Après quatre jours de mobilisation, des blocages se poursuivent, notamment sur les autoroutes et les dépôts pétroliers. Avec une réclamation massue : le départ d’Emmanuel Macron. Samedi prochain, 24 novembre, un « Acte II » est envisagé à Paris.

    Alors que Christophe Castaner a assuré que les derniers déblocages auraient lieu dans les prochaines heures, un événement intitulé « Acte II Toute La France à Paris » a été lancé sur Facebook par Eric Drouet, chauffeur routier et père de famille de 33 ans, originaire de Melun. Il est l’une des figures des Gilets jaunes. Il appelle au « coup de grâce » sous la forme d’une grande mobilisation à Paris samedi 24 novembre : « Il faut mettre un coup de grâce et tous monter sur Paris par tous les moyens possibles (covoiturage, train, bus). Paris parce que c’est ici que se trouve le gouvernement ! Nous attendons tout le monde, camions, bus, taxis, VTC, agriculteurs etc. Tout le monde ! » L’opération compte déjà 30 000 participants déclarés et 200 000 personnes intéressées. Selon les chiffres minorés du ministère de l’Intérieur, ils étaient encore 20 000 manifestants lundi, répartis en 350 points dans toute la France.

    Parmi les analyses les plus intéressantes que l’on peut lire sur le mouvement, celle du géographe Christophe Guilluy auteur de La France périphérique : Comment on a sacrifié les classes populaires, qui a théorisé dans plusieurs ouvrages la fracture grandissante entre la France des métropoles et de la mondialisation et celle des territoires périphériques : « Les conflits sociaux ont toujours existé mais c’est la première fois dans l’histoire qu’il y a une perte de contact aussi grande entre le haut et le bas de la société. La France d’en haut a fait sécession avec la France d’en bas. Je crois que nous sommes face à un processus de réaffirmation culturelle des classes moyennes. »
    Et ils sont où… les musulmans ?

    Christine Tasin appuie en effet dans Riposte Laïque sur ce que « tous les témoignages reçus, toutes les images, toutes les vidéos montrent » et ce que Présent constatait dans notre édition spéciale. Il n’y a pas ou très peu de musulmans dans les rangs des Gilets jaunes : « La France du 17 novembre est la France des “de souche”, la France des lépreux, la France d’il y a 50 ans, blanche, mixte, goguenarde, aimant rire et persifler, aimant danser, hommes et femmes main dans la main, et se révolter. (…) Mais où étaient-ils, ces immigrés et notamment ces musulmans qui occupent tant nos dirigeants et qui intéressent tellement les politiques qu’ils obsèdent ? Les musulmans se fichent de nos demandes, de nos contestations, ils ne se joignent pas à nous. Pourquoi ? Ne seraient-ils pas concernés par le prix de l’essence ? Ne vont-ils pas travailler ? Ne circulent-ils pas ? Cochez la bonne réponse. On peut en cocher plusieurs. »

    Contrairement à ce que voudraient nous faire croire le gouvernement et les médias de gauche et malgré leurs efforts de disqualification et de diabolisation du mouvement, les enquêtes d’opinion indiquent un soutien massif des Français aux Gilets jaunes. Sur la route, aux ronds-points, aux barrages, les Français les saluent chaleureusement avec des concerts de klaxons, des pouces levés ou des gilets jaunes agités aux fenêtres. La classe invisible est devenue visible.

    Caroline Parmentier

    Article paru dans Présent daté du 20 novembre 2018

    https://fr.novopress.info/212662/gilets-jaunes-lacte-ii-par-caroline-parmentier/