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social - Page 317

  • Vox populi vox dei? Pas pour tout le monde!

    le-peuple-pays-reel-300x292.jpgMalgré les menaces et,  en même temps,  les gestes fiscaux du gouvernement, le climat anxiogène généré par l’attentat de Strasbourg, la fatigue, la brutalité parfois des CRS obéissant aux ordres, notamment sur les Champs-Elysées  face à des manifestants  pacifiques, le truquage éhonté des chiffres, l’exécutif n’a pas réussi à prouver de manière tangible un essoufflement du mouvement des gilets jaunes. Certes, si la mobilisation  est restée forte en province,  les GJ étaient  sensiblement moins nombreux que la semaine précédente pour cet acte V - mais beaucoup d’entre eux disent  respecter la trêve des confiseurs - et le bouclage de la plus belle avenue du monde a empêché et/ou dissuadé beaucoup de manifestants de s’y rendre.  Il est tout aussi  évident   que les annonces de MM. Macron et Philippe n’ont pas permis aux  deux têtes de l’exécutif d’enrayer leur décrochage dans l’opinion.  Moins d’un Français sur quatre se dit désormais satisfait de la politique  macroniste,  et «le nombre   des mécontents a augmenté inversement de 73 à 76%»  selon le dernier sondage du JDD.  Un «historien et sociologue des mouvements syndicaux»,  Stéphane Sirot,  soulignait le 14 décembre sur le site du quotidien gratuit 20 minutes les raisons du soutien massif de nos compatriotes aux gilets jaunes, quand bien même cette mobilisation est elle jugée factieuse par le pouvoir et impacterait  l’activité économique en cette  période Noël . «Souvent en France, dit-il,  il y a une certaine bienveillance, une courte majorité de soutien aux mouvements sociaux de salariés, mais qu’il frise les 75 %, c’est tout à fait singulier. C’est peut-être parce qu’on est face à un soutien qu’on pourrait qualifier d’identification.  »

    Selon l’enquête Odoxa publié par Le Figaro , 59% des Français n’avaient pas été convaincus par Emmanuel Macron lors de son allocution du 10 décembre, même si  les mesures qu’il avait annoncées avaient été jugées satisfaisantes. Annonces qui perdent cependant de leur poids  au fur et  à mesure qu’elles sont précisées. L’augmentation du SMIC relève ainsi  largement de la fausse nouvelle,  elle ne concernera qu’un quart des salariés et pour ce qui concerne  la prime de Noël, M. Macron est là aussi revenu sur sa promesse pusqu’elle sera fiscalisée à partir de 1000 euros. Nous l’avons dit, quant au   débat sur l’immigration, il est carrément   passé à la trappe. Un thème jugé trop dangereux car il existe un large consensus des Français pour une inversion des flux migratoires.  Un référendum d’initiative citoyenne (RIC)  sur le sujet  - pendant du référendum d’initiative populaire défendu de longue date par le FN et le RN –   dont la demande ne cesse de croître dans les mobilisations et assemblées de gilets jaunes, le prouverait de manière très éclatante!

    C’est dans ce contexte tendu  que le très immigrationniste pape François vient de prendre position en  en faveur du Pacte de Marrakech, contre lequel le Vlaams Belang, les nationaux  flamands  ont  manifesté hier à Bruxelles.   Un pacte de l’ONU sur les migrations dont le service après-vente est assuré avec un unanimisme assez effrayant - voir l’article paru sur le site de l’ojim –  par tous les gros médias du Système. Tous  les aspects réellement  contraignants,  extrêmement problématiques  de ce pacte sont qualifiés de rumeurs d’extrême droite alors qu’une simple lecture du pacte en question suffit à les pointer, ce qu’a rappelé Bruno Gollnisch tout récemment au parlement européen. Il s’agit aussi de déplorer, en tant que catholique ou non, l’instrumentalisation de la tuerie  à laquelle s’est livrée  Chérif Chekatt  à  Strasbourg par  l’archevêque de cette ville, Mgr Luc Ravel.  Lors de la veillée de prières en hommage aux victimes,  celui-ci a  déclaré dans son homélie qu’il s’inquiétait de  «cet attentat (qui) va empoisonner la question des migrants voilà encore un vieux démon» Quid de la   parabole de la paille et de la poutre? Le vieux démon que Mgr Ravel et les hommes d’Eglise seraient aussi bien inspirés de dénoncer, c’est surtout cette idéologie mondialiste qui,  par ses exactions sociales, économiques  et militaires,   paupérise, fragilise des populations  entières et encourage  à la submersion  de l’Europe.

    Rappelons cette évidence, l’actuelle révolte du pays profond contre l’Etat profond selon la formule plutôt pertinente d’Alain Soral, cette fronde  des classes populaires et des classes moyennes est avant tout  une réaction vitale  contre un établissement, un Etat qui   capitule devant les oukases de la mondialisation,  renonce à la justice sociale, à  défendre la France et les Français d’abord.  L’essayiste et analyste financier Charles Gave note pour sa part  que ce mouvement des gilets jaunes est «la première révolte depuis 1789 dans l’Histoire  de France qui n’est pas une révolte de  gauche mais une révolte de droite – un constat qui rejoint celui de  Jean-Michel Apathie –    de gens travailleurs qui se lèvent tôt  et qui aimeraient  savoir ou passe leur pognon puisqu’on ne leur donne rien en échange!»

    Journaliste à l’OpinionJean-Dominique Merchet estime sur twitter que ce mouvement «très majoritaire dans le soutien que lui accorde l’opinion publique»,  a imposé de nouvelles thématiques ( pouvoir d’achat et réformes démocratiques, (qui) ne disparaîtront pas.  Un mouvement «essentiellement blanc »  qui n’a pas  «mobilisé les habitants des centres-villes  et des banlieues type 93»,  qui  «est (vraisemblablement) entré dans sa phase de déclin mais (qui)  a brisé la dynamique politique d’E. Macron de manière irrémédiable. » «Déjà vacillante, la posture internationale et européenne d’E.Macron  en sort très affaiblie.» «Vu le profond rejet qu’il suscite, E. Macron n’a comme issue politique que de mettre en place une cohabitation avec un nouveau Premier ministre et le laisser gouverner, le temps de se refaire une santé. La Constitution le lui permet. Mais pas sa personnalité » croit savoir  M. Merchet.  Réflexions qui interviennent  au moment ou un sondage Ifop affirme que si l’on rejouait aujourd’hui la présidentielle   «l’actuel président gagnerait quelques points de plus, mais la grande gagnante est Marine Le Pen. »

    Sur le site du huffpost , le journaliste Jean-François Khan  constate lui aussi à la lecture des sondages  que cette mobilisation populaire (populiste) a eu  pour effet  de conforter le poids de  l’opposition nationale.  «Une douche  glacée»« un verdict terrible» (sic)  pour  «les médias de gauche, les trois premières semaines»«les gauches politiques (qui)  toutes tendances confondues, ont soutenu, souvent sans recul, le mouvement des gilets jaunes (…)  à la fois authentiquement populaire et ambiguë portant de nombreuses revendications légitimes, mais charriant des tombereaux de haines suspectes contradictoires (…). L’une des causes de la crise actuelle c’est qu’un mouvement, qui ne recueillit au départ que 25% des suffrages (LREM) , a raflé 70% des sièges à l’Assemblée nationale et qu’il tombe, depuis, au-dessous de 20%. Peut-on gouverner encore plus de trois ans dans de telles conditions? A terme, on ne résoudra donc pas la crise sans dissoudre. Mais à condition, pour éviter la catastrophe, d’établir d’urgence un scrutin proportionnel avec la reconnaissance du vote blanc.» 

    Etablir la proportionnelle? Les nationaux y sont favorables depuis toujours. La reconnaissance du vote blanc? Elle a toute sa logique, elle aussi démocratique. Eviter la catastrophe? C’est bien là la raison d’être du RN, mais cela ne passera pas par un mauvais rafistolage de ce régime à bout de souffle. Il s’agit au contraire de mettre urgemment et résolument en place cette politique nationale, populaire et sociale,  alternative à l’euromondialisme,  portée par notre candidate en 2017.  Un  programme national,  solide, de bon sens, pragmatique, qui loin de   charrier  des tombereaux de haines suspectes contradictoires est au contraire la seule voie juste et raisonnable pour  la  renaissance au  XXIème siècle, celui de tous les dangers,  de notre cher et vieux  pays.

    https://gollnisch.com/2018/12/17/vox-populi-vox-dei-pas-pour-tout-le-monde/

  • Acte V : moins de monde, mais l’incendie a pris et on est loin du dénouement

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    Le féru de littérature qu’est Emmanuel Macron peut espérer qu’avec cet acte V, la tragédie des gilets jaunes est terminée. N’est-il pas intervenu, lundi soir, tel un deus ex machina tombé de l’Olympe, pour apporter la clef du dénouement ? Christophe Castaner, qui passe ses journées en travelling permanent en train de saluer des policiers et des CRS, peut aussi lui fournir les chiffres : nettement moins de manifestants. La scène semble se vider. Et l’on sent le pouvoir pressé de tourner la page. Marlène Schiappa piaffe dans les coulisses avec impatience pour reprendre le cours normal du quinquennat. N’est-il pas temps de parler PMA pour lancer la tendance des discussions du réveillon ?

    Le pouvoir se trompe. Cette révolution n’obéit ni aux règles de la tragédie classique ni au fonctionnement d’un mouvement social traditionnel. C’était vrai pour ses origines et son explosion, en dehors de tout cadre politique ou syndical ; ça l’est aussi pour sa phase de conclusion.

    Certes, la mobilisation est en nette décrue, notamment à Paris. Mais c’était attendu. Annonces du Président, consignes de leaders appelant à ne pas aller à Paris, coût du voyage, contrôles dissuasifs, conscience de l’épuisement des forces de l’ordre ont freiné les ardeurs. Mais le plus étonnant, et qui devrait inquiéter le pouvoir, c’est que, malgré tout cela, il y ait encore un mouvement, des manifestations et, aussi, des heurts, une réelle tension, comme on a pu le voir à Bordeaux, à Besançon, à Nantes mais aussi à Paris.

    Alors, pourquoi la persistance de ce mouvement ? Une seule explication : c’est une révolution, et pas seulement un mouvement social. Or, Emmanuel Macron ne peut ou ne veut le comprendre et ne l’a pas traitée depuis le début comme telle. À une exception près : la répression, qui ressemble bien à celle que les pouvoirs menacés réservent aux contestations sérieuses. L’Histoire retiendra qu’en décembre 2018, les centres-villes de Bordeaux et de Toulouse étaient noyés sous les gaz lacrymogènes, et certaines rues, comme la rue de Metz à Toulouse, interdites par des blindés de la gendarmerie. Des images, une atmosphère…

    Révolution, ce mouvement l’est par l’ampleur des revendications, de la remise en cause demandées. Il l’est aussi par sa dispersion sur tout le territoire et son fort ancrage provincial. Il l’est encore par sa violence, verbale et physique, comme on a encore pu le voir ce samedi. Il l’est, enfin et surtout, par son émanation véritablement populaire. Que ceux qui ne l’ont pas encore compris lisent le reportage de Florence Aubenas dans Le Monde ou l’édito de Didier Maïsto, « Je suis vulgaire comme un gilet jaune », sur Lyon Capitale.

    Les mesures de lundi ne pouvaient l’éteindre car elles faisaient l’impasse sur un aspect fondamental de la révolte : sa dimension politique. Cela a été dit et redit : Emmanuel Macron était la seule cible de ce mouvement. Or, le Président n’a accordé aucune réponse politique. Il a parlé argent, répondant en partie aux réelles angoisses de fins de mois. On constate que cette dimension politique s’exacerbe et se focalise sur le « référendum d’initiative citoyenne », ce fameux RIC que tous les gilets jaunes ont à la bouche. Emmanuel Macron traite cette révolution avec sa grille de lecture de banquier : il pense et parle RIB. Les gilets jaunes lui répondent RIC. En éludant, pour l’instant, cette composante de la révolte, il prend le risque de la laisser prospérer à feu doux et s’expose à devoir lâcher politiquement, un jour, beaucoup plus que s’il avait concédé une initiative politique (référendum, dissolution, changement de Premier ministre). Il croira avoir éteint l’incendie. Il continuera de couver.

    Un ancien président de la République vient de livrer son analyse :

    « Il y a un mouvement qui a duré déjà longtemps et qui doit trouver, je pense, son dénouement, et c’est ce que beaucoup espèrent, mais ça ne veut pas dire qu’il n’y aura pas dans l’avenir, s’il y a d’autres raisons, des mouvements qui se lèveront. […] Maintenant, il y a d’autres frustrations, d’autres colères. »

    Pour une fois, François Hollande a vu juste. Quelle humiliation supplémentaire pour Emmanuel Macron…

    Pascal Célérier

    http://www.bvoltaire.fr/acte-v-moins-de-monde-mais-lincendie-a-pris-et-on-est-loin-du-denouement/

  • Emmanuel Macron est-il un lézard ?

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    Comme il est parfaitement vain de débattre sur le fond avec les gens de mauvaise foi, autant prendre le parti d’en rire.

    Ainsi, en écoutant et, surtout, en regardant l’allocution du Président, nombre de téléspectateurs ont dû avoir comme une réminiscence de la série V, dans sa version de 1983 pour certains, dans la version de 2009 pour les autres. Rappelons-en le synopsis : des extraterrestres à l’apparence humaine prennent le contrôle de la planète en arguant de leurs intentions pacifiques et progressistes. En réalité, sous leurs oripeaux humains se cache un corps de lézard où coule un sang glacial de reptilien tandis que, derrière leurs paroles conciliantes, se cache un projet d’asservissement de l’humanité.

    Des menaces à peine voilées de la première minute du propos – amalgamant honteusement les gilets jaunes aux casseurs impunis depuis tant d’années – jusqu’à la conclusion en forme de lapsus : « Mon seul souci, c’est vous », cette allocution relevait de la science-fiction. Faites donc l’expérience de la regarder en enlevant le son pour mieux vous attacher à la gestuelle figée du Président, aux muscles contractés de son visage, à ses regards hagards ou carnassiers, et l’impression d’être dans un des épisodes de la série risque d’être persistante.

    Peut-être certains d’entre vous auront-ils plutôt le sentiment d’avoir affaire à un robot humanoïde, mais seulement s’ils ont en tête les premières versions de ces automates, car les modèles les plus récents, fabriqués au Japon notamment, expriment de façon bien plus crédible que Macron toute la gamme des sentiments humains, et plus spécialement l’empathie. Et puis ces pré-cyborgs japonais sont conçus pour rendre des services et améliorer le quotidien de leurs contemporains, ce qui n’est manifestement pas le cas du président de la République.

    Non, cela ne fait aucun doute : Emmanuel Macron relève plus du lézard que du cyborg.
    Et puisque la fonction de la science-fiction est de projeter dans le futur et dans l’espace les inquiétudes contemporaines, on peut interpréter la série culte des années 80 comme le premier symptôme de la méfiance envers le capitalisme financier déjà en marche en ce temps-là. Dans la série, les Visiteurs – métaphores de l’hyperclasse sociale en formation – avaient le projet de pomper toute l’eau de la Terre et d’utiliser les humains comme garde-manger, saisissante image de la surexploitation des ressources naturelles et humaines inhérente à notre système économique actuel.

    Reste donc à savoir comment se termine cette histoire. Dans l’esprit de son concepteur Kenneth Johnson, la victoire finale de l’humanité résultait de l’alliance entre les mouvements de résistance structurés par les hommes – et les gilets jaunes en sont peut-être les prémices – et un peuple extraterrestre ennemi des lézards, qui pourraient être des dissidents, c’est-à-dire des membres de l’élite qui cesseraient de servir le système pour se mettre au service de l’humanité ; certains prétendent qu’ils sont déjà parmi nous !

    François Falcon

    http://www.bvoltaire.fr/emmanuel-macron-est-il-un-lezard/

  • Jacques Myard a raison : Les gilets jaunes, une crise politique ? Non, une crise structurelle, une crise de régime !

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    Un article où Jacques Myard frappe fort - mais juste, à son habitude. Il a malheureusement raison ; ses diagnostics sont exacts. [Boulevard Voltaire, 13.12]. 

    La crise des gilets jaunes a surpris et étonné nombre d’observateurs et de politiques ; toutefois, certains (dont je suis) ont toujours annoncé que la politique de Bruxelles et de la BCE de Francfort nous menait dans une impasse.

    Une crise structurelle

    La France est dans la zone euro et les Français y sont attachés : c’est, en quelque sorte, un acte de foi, de nature quasi religieuse. Il est possible que cela change, mais il est certain, aujourd’hui, qu’aucun gouvernement européen ne prendra l’initiative de sortir de la zone euro. Ce qui ne signifie pas que la monnaie unique ne soit pas aujourd’hui menacée car une monnaie unique comme l’euro, c’est :

    – l’impossibilité d’avoir une politique monétaire adaptée à chaque économie nationale, dont certaines peuvent connaître une surchauffe, d’autres stagner ;

    – le taux externe de la monnaie unique, notamment vis-à-vis du dollar américain, est le résultat essentiellement de l’économie dominante allemande dont les surplus commerciaux tirent l’euro vers le haut. L’euro surévalué est alors un sérieux handicap pour les exportations de la France ;

    – l’impossibilité de dévaluer pour retrouver de la compétitivité ; dès lors, il est jugé préférable de « se serrer la ceinture » et de faire des coupes radicales dans les dépenses, à charge pour le peuple de le comprendre… afin de respecter les fameux 3 % de déficit budgétaire.

    Cela s’appelle la dévaluation interne, politique que la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Italie ont été obligés de mettre en œuvre pour réduire leurs déficits budgétaires et, à un moindre degré, la France.

    Le gouvernement Hollande puis Macron ont mis en œuvre cette dévaluation interne en bloquant les salaires de la fonction publique, en réduisant les allocations familiales, les pensions et les allocations vieillesse, et les investissements.

    Cette politique a entraîné une récession économique sans pareille puisque l’Italie, aujourd’hui, n’a toujours pas retrouvé son PIB de 2008 et elle a provoqué des mouvements sociaux importants ainsi que l’arrivée au pouvoir d’une coalition qu’Emmanuel Macron qualifie de populiste.

    En décidant d’augmenter le SMIC, de défiscaliser les heures supplémentaires, de supprimer la hausse des carburants – laquelle devait compenser la suppression de la taxe d’habitation -, de supprimer la hausse de la CSG pour les revenus inférieurs à 2.000 euros, Emmanuel Macron prend le contre-pied de ses choix européens antérieurs et va à Canossa devant la révolte populaire ; il « lâche » 10 milliards d’euros pour calmer le jeu.

    À cela, il faut ajouter l’interdiction, pour les banques centrales, de financer les États (traité de Maastricht), d’où des dettes souveraines colossales et l’atonie complète des investissements !

    Une crise politique

    Certains ministres doivent se sentir légèrement embarrassés à la suite des décisions du président de la République : l’un a souhaité que l’on rétablisse l’ISF, l’autre a fustigé la hausse du SMIC qui détruit des emplois, et le Premier ministre défend la fiscalité écologique avant d’être désavoué quelques heures après…

    Une crise de régime

    Mais le problème majeur révélé par cette crise est la défiance, pour ne pas dire le rejet, du président de la République dont l’image, malgré un acte de contrition et de repentance unique de la part d’un président de la République, est brisée. Sa crédibilité est fortement mise à mal et semble irrémédiablement compromise. À travers sa personne, c’est le char de l’État qui s’embourbe.

    Mais Emmanuel Macron doit se garder d’oublier, dans le calme précaire revenu, la résolution qu’il a prise pendant la tempête de changer son action, car la tempête risque de gronder encore plus fort s’il n’y a pas un changement radical de politique économique ; loin, très loin de l’idéologie de Bruxelles !

    À suivre…    

    Jacques Myard

    Homme politique

    Député-maire de Maisons-Laffitte

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/index-1.html

  • Gilets jaunes : aperçu des mobilisations en province

    Gilets jaunes : aperçu des mobilisations en province
     
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  • Jean-François Kahn : “On s’est trompé sur la nature composite, à la fois authentiquement populaire et ambiguë, du mouvement “gilets jaunes””

    Jean-François Kahn : “On s’est trompé sur la nature composite, à la fois authentiquement populaire et ambiguë, du mouvement “gilets jaunes””

    Savoureux :

    Comme une douche glacée. Après l’illusion lyrique, le constat tragique.

    Les gauches politiques toutes tendances confondues, ont soutenu, souvent sans recul, le mouvement des “gilets jaunes“. Les médias de gauche, les trois premières semaines, ont été sur la même ligne.

    Or, à l’arrivée, le verdict est terrible. En cas d’élections, l’extrême droite (Le Pen, Dupont-Aignan, Philippot) atteindrait près de 34%, droite musclée et extrême droite friseraient les 45%, tandis que la gauche devrait se contenter de 28% au grand maximum (France Insoumise chutant à 9%) et les “centristes” de 21% (le PS, qui s’est déshonoré, ne passerait peut-être pas la barre des 5%).

    Cela signifie qu’en cas d’élections législatives au scrutin majoritaire, les désistements du deuxième tour et les abstentions à l’extrême gauche aidant, droite Wauquiez et extrême droite pourraient obtenir plus de 60% des sièges avec un énorme contingent lepéniste, le Rassemblement national (ex-FN) étant, grâce à l’affaiblissement des LR, donc maître du jeu. Et, qu’en cas d’élection présidentielle, la victoire d’une Marion Maréchal-Le Pen, par exemple, face à Emmanuel Macron, ne serait pas exclue. Notons qu’une telle majorité absolue extrême droite – droite dure, bien que non majoritaire en voix, mettrait de nouveau la France dans la rue un an plus tard. Rebelote!

    Conclusion évidente: la seule façon d’éviter le pire serait d’instituer un scrutin de type proportionnel. Alors un gouvernement de coalition, hors des extrêmes, s’imposerait. 

    On s’est trompé sur la nature composite, à la fois authentiquement populaire et ambiguë, du mouvement “gilets jaunes”, c’est-à-dire sur l’incidence concrète d’une colère profonde, portant de nombreuses revendications légitimes, mais charriant des tombereaux de haines suspectes contradictoires. Refusera-t-on d’en regarder en face les conséquences?

    Ajoutons cet autre constat: l’une des causes de la crise actuelle c’est qu’un mouvement, qui ne recueillit au départ que 25% des suffrages, a raflé 70% des sièges à l’Assemblée nationale et qu’il tombe, depuis, au-dessous de 20%. Peut-on gouverner encore plus de trois ans dans de telles conditions? A terme, on ne résoudra donc pas la crise sans dissoudre. Mais à condition, pour éviter la catastrophe, d’établir d’urgence un scrutin proportionnel avec la reconnaissance du vote blanc.

    https://www.lesalonbeige.fr/jean-francois-kahn-on-sest-trompe-sur-la-nature-composite-a-la-fois-authentiquement-populaire-et-ambigue-du-mouvement-gilets-jaunes/

  • Le Samedi Politique – Macron, Gilets Jaunes et terrorisme : chroniques de l’impuissance publique

     
    Ils ont fait la Une de tous les journaux depuis plus d’un mois, les gilets jaunes sont partout. Sur les ronds-points, aux péages, dans les villes et à Paris… Pour contenir le mouvement, l’exécutif a déployé un dispositif policier record… Quelques jours plus tard, la terreur secoue une nouvelle fois la France. Mardi soir, le célèbre Marché de Noël de Strasbourg, déjà cible d’un attentat avorté en 2000, est attaqué par Chérif Chekatt, un criminel fiché S déjà condamné à 27 reprises.

    Comment analyser ces deux événements prédominants ? Le gouvernement a-t-il profité de l’actualité au détriment des gilets jaunes? Quelles conclusions tirer de l’action des pouvoirs publics ? Les institutions protègent-elles encore les citoyens, ou sont-elles trop occupées à jouer leurs propres survies ?

    Pierre-Yves Rougeyron, le directeur de la revue Perspectives Libres et président du Cercle Aristote nous livre son analyse.

    https://www.tvlibertes.com/macron-gilets-jaunes-et-terrorisme-chroniques-de-limpuissance-publique?is_wppwa=true&wpappninja_cache=friendly

  • La France, championne du monde des prélèvements fiscaux, doit se réformer !

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    Marc Rousset

    La France, selon l’OCDE, est le champion du monde des prélèvements fiscaux et parafiscaux, soit 47 % de notre PIB. À titre de comparaison, l’Italie se situe à environ 44 %, l’Allemagne à 37 %, le Royaume-Uni à 34 %, le Japon à 32 %, les États-Unis à 27 % et la moyenne générale de tous les pays de l’OCDE à 35 % ! Si l’on ramenait donc le prélèvement fiscal en France à la moyenne de l’OCDE, cela représenterait une minoration fiscale et parafiscale de 12 % du PIB, soit environ 270 milliards d’euros.

    Un graphique établi par l’ACDEFI (sources : INSEE ; calculs ACDEFI) de 1960 (avec une pression fiscale de 30 %) à nos jours (avec une pression fiscale de 47 %) montre d’une façon indiscutable que plus la pression fiscale a augmenté en France, plus la croissance économique a évolué d’une façon inversement proportionnelle, puisqu’elle est passée, en cinquante ans, de 5 % par an à 1 %. Tandis que tous les autres pays de l’OCDE ont réduit drastiquement leur taux de chômage entre 2009 et 2019, de 8 % à 6 % pour le Canada, 7,5 % à 4 % pour le Royaume-Uni, 9 % à 4 % pour les États-Unis, 7,5 % à 3 % pour l’Allemagne et 5 % à 2 % pour le Japon, seule la France, avec ses taxations démoniaques, a gardé un taux de chômage inchangé inacceptable de 8,5 % !

    Taxer stupidement aboutit immanquablement à appauvrir les nations. La justice fiscale consiste à taxer seulement relativement les riches plus que les pauvres, mais pas à voler tous les citoyens riches ou pauvres, à gaspiller, à faire rêver les citoyens en les incitant à prendre dans la poche des autres. Il importe donc de procéder, en France, à une révolution conservatrice conduisant à une baisse globale des impôts pour tous, qu’ils soient pauvres ou riches, d’autant plus que ces derniers trouvent la parade en quittant de plus en plus, à l’instar de Johnny et Depardieu, purement et simplement le pays.

    Si les agents de conduite de la SNCF partaient à la retraite à 62 ans au lieu de 50 ou 52 ans, on pourrait abaisser leur effectif de 25 %. Si les aiguilleurs du ciel travaillaient autant que les Allemands, on pourrait réduire leur effectif de 50 %. Les fonctionnaires s’absentent deux fois plus que les salariés du privé. La France a un million de fonctionnaires en trop, toutes choses égales par ailleurs, par rapport à l’Allemagne. Ce sont toutes ces personnes et non les riches qui volent les Français.

    Croire résoudre les problèmes français en rétablissant l’ISF est donc digne d’une stupidité gauchiste, socialiste, d’une démagogie déconcertante. L’ISF rapporte entre 5 et 7 milliards d’euros, mais entraîne un manque à gagner fiscal par la fuite des riches de 30 milliards d’euros. Rétablir l’ISF aurait donc pour effet inverse d’entraîner une ponction fiscale supplémentaire par l’État dans les poches des pauvres et des riches de 24 milliards d’euros !

    L’immigration, le thème dont doivent s’emparer de plus en officiellement les gilets jaunes, pas encore libérés complètement de la pression bien-pensante, coûte à la France, selon les calculs sophistiqués de Polémia et de son président Jean-Yves Le Gallou, environ quatre-vingts milliards d’euros par an.

    Le racket fiscal supplémentaire de l’État français par rapport à la moyenne des États de l’OCDE s’élève donc à 270 milliards d’euros, dont 24 milliards d’euros correspondent à la surtaxation engendrée par l’imbécile ISF et 80 milliards d’euros (soit environ 4 % du PIB) à l’immigration. Ce chiffre monstrueux devrait ouvrir les yeux des gilets jaunes face la tentative de récupération gauchiste « Demain on rasera gratis » à la Luigi Di Maio. Les gilets jaunes patriotes doivent, au contraire, combattre le racket fiscal de l’État obèse, l’arnaque du réchauffement climatique et la ruineuse invasion migratoire conduisant à la perte de notre identité française et européenne.

    Lire Boulevard Voltaire cliquez ici

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Macron écoute mais il n'entend pas et ne comprend (toujours) pas !