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social - Page 338

  • Le consumérisme qui dégrade tout

    Cette tribune de Mathieu Bock-Côté sur son blogue du Journal de Montréal [14.12] est émouvante parce qu'elle pointe la dégradation de Noël en fête consumériste que l'argent vient souiller. LFAR  

    Noël s’en vient. Dans dix jours, on se préparera pour le réveillon.

    C’est une belle fête, peut-être la plus belle qui soit, qui nous connecte aux origines de notre civilisation. Elles nous sont rappelées par des chants populaires racontant l’histoire de l’humanité sauvée à partir d’une étable à Bethléem.

    C’est aussi la fête de douce mélancolie, quand on avance en âge, à la fois parce qu’on a le souvenir de l’enfance émerveillée, mais aussi parce qu’on voit disparaître peu à peu ceux qui, depuis toujours, étaient associés aux réjouissances familiales. 

    Noël

    Et pourtant, cette belle fête s’accompagne chaque année d’un certain malaise devant son recyclage consumériste. 

    La publicité massive, qui est une forme d’agression psychologique à temps plein contre ceux qui la subissent, en est le symptôme.

    Son message est simple à décoder : Noël ne doit pas être qu’un banquet, mais une orgie consommatrice. C’est ainsi, apparemment, que l’on comblera nos proches, qu’on leur démontrera notre amour.

    On nous dira que ce malaise est désormais convenu. Que c’est même la posture que se donnent les moralisateurs d’aujourd’hui pour faire la leçon à ceux qui savent jouir de la vie.

    N’y a-t-il pas grand bonheur à donner et recevoir ? Cela va de soi et personne n’est vraiment nostalgique des bas de Noël où on trouvait une orange et un soldat de bois.

    L’abondance n’est pas une malédiction et on ne gâchera pas son bonheur de voir le regard émerveillé d’un être aimé à qui on parvient vraiment à faire plaisir.

    Mais l’enjeu n’est pas là. Il se trouve plutôt dans la réduction du bonheur à la consommation compulsive qui nous pousse comme des automates dans les magasins comme si nous étions condamnés à nous y retrouver en troupeau.

    Souvent, on cherche moins le cadeau qui touchera le cœur qu’on décide de les accumuler, de peur de décevoir s’ils ne sont pas assez nombreux, de peur de passer soi-même pour insuffisamment généreux.

    C’est à ce moment qu’on comprend à quel point le capitalisme domine nos consciences.

    Une civilisation digne de ce nom, loin de se soumettre à l’injonction publicitaire, nous apprend à y résister.

    Voyons plus largement. Combien sont-ils à chercher à remplir leur vide existentiel en se soumettant au principe de l’achat à répétition ? Combien en sont venus à se jeter dans la consommation en espérant trouver là le sens qui manque à leur vie ?

    Donner

    Il nous faudrait réapprendre à vivre autrement. Les plaisirs de la table, de la balade, de la lecture, du silence, de la musique, du sport ne sont certainement pas gratuits : ils sont néanmoins d’une autre nature que la consommation programmée.

    Les fêtes de Noël nous ouvrent à la part la plus noble et lumineuse de l’âme humaine : le plaisir de donner, de semer le bonheur autour de soi. Il serait bien que cette part ne soit pas dénaturée par l’argent qui, mal utilisé, peut tout souiller.  

    Mathieu Bock-Côté

    Mathieu Bock-Côté est docteur en sociologie, chargé de cours aux HEC à Montréal et chroniqueur au Journal de Montréal et à Radio-Canada. Ses travaux portent principalement sur le multiculturalisme, les mutations de la démocratie contemporaine et la question nationale québécoise. Il est l'auteur d'Exercices politiques (VLB éditeur, 2013), de Fin de cycle: aux origines du malaise politique québécois (Boréal, 2012) de La dénationalisation tranquille (Boréal, 2007), de Le multiculturalisme comme religion politique (éd. du Cerf, 2016) et de Le Nouveau Régime (Boréal, 2017).

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • POUR UNE PROTECTION DOUANIÈRE ÉLEVÉE FACE À LA PIEUVRE CHINOISE ET AUX PAYS ÉMERGENTS

    3779246760.jpgMarc Rousset

    Renault, après le site de Pitești en Roumanie, a construit l’usine géante de Melloussa avec une capacité de production de 340.000 véhicules par an dans la zone franche du port marocain de Tanger. Pourquoi ? Pour bénéficier des exemptions fiscales, de la main-d’œuvre à 4,5 euros de l’heure, contre 30 euros en France, de droits de douane pratiquement inexistants en Europe, à deux jours de bateau des côtes françaises. Un investissement justifié seulement pour le marché marocain et africain, mais une catastrophe pour l’emploi en France et en Europe !

    Comme la soupe est bonne, rebelote avec le groupe chinois BYD qui vient de signer, le 9 décembre 2017, en présence du roi Mohammed VI, un accord pour la construction de quatre usines de voitures, batteries, bus, camions, trains électriques. Le président de BYD a pu déclarer : « Nous souhaitons bénéficier de la situation géographique du Maroc, en tant que porte d’entrée pour l’Europe et le marché africain. » À la catastrophe Renault pour l’emploi s’ajoutera, à terme, un tsunami chinois et maghrébin, tout comme le Mexique pour les États-Unis. Ces stratégies de zones franches aux portes de l’Europe ne fonctionnent que parce que l’Europe est incapable de se défendre avec des droits de douane suffisamment élevés.

    L’Europe naïve, pas défendue, perdra à terme tous ses emplois industriels face au coût de la main-d’œuvre des pays émergents et face à la stratégie de la pieuvre chinoise qui étend ses tentacules de par le monde. Trump a 100 % raison et il suffit d’écouter l’accent de tous nos interlocuteurs des opérateurs télécoms qui sont déjà tous installés en Tunisie ou au Maroc.

    Le grand avantage de la Chine, c’est que ses décisions politiques et économiques sont centralisées et dirigées par le pouvoir politique avec l’aide de l’État, des banques et des entreprises publiques ou privées. Les Européens font penser à de jeunes étourneaux imprévoyants, mal organisés, mal dirigés si ce n’est par le profit à court terme de l’entreprise, qui vont se faire dévorer dans la « volière Europe » !

    Au cours des dix prochaine années, la Chine dépensera entre 1.000 et 2.000 milliards de dollars pour mettre en place les infrastructures conquérantes « de la nouvelle route de la soie ». Ce seront de nouveaux tracés ferroviaires, routiers, de nouveaux gazoducs ou oléoducs dans de nombreux pays (Asie centrale, Pakistan, Iran, Turkménistan…), de nouvelles infrastructures militaires (Djibouti) ou portuaires comme l’achat du port du Pirée, en Grèce. Tout est bon pour que l’araignée géante chinoise tisse sa toile depuis Pékin, afin de pouvoir mieux croquer les moucherons européens et africains.
     
    La seule façon, pour les Européens, de survivre économiquement est de constituer, avec des barrières douanières infranchissables, un bloc économique auto-centré à l’ouest de l’Europe qui, par définition, comme l’a suggéré Maurice Allais, fabriquerait tous les biens économiques de tous les secteurs, sans exception autre que climatique ou naturelle (cacao, minerais inexistants en Europe). Afin d’être encore plus indépendant, ce bloc ouest-européen devrait se rapprocher de la Russie, riche en ressources naturelles.

    C’est donc une question de survie pour l’Europe que d’abolir le libre-échange mondialiste suicidaire, ce que Macron n’a pas encore compris ! Les patrons du CAC 40, le MEDEF et les élites politiques au pouvoir diront non, mais la révolution et les populations à 40 % au chômage les obligeront d’en venir à cette mesure extrême. Le seul danger serait que chaque nation européenne, en voulant se sauver par elle-même, avec des débouchés insuffisants et des coûts de production trop élevés, empêche l’apparition de productions européennes à des coûts acceptables ou de secteurs technologiques nécessitant au moins 200 millions d’hommes (spatial, défense, etc.).

    La constitution de blocs économiques auto-centrés dans le monde entraînerait, de plus, une diminution drastique du transport maritime par conteneurs et, donc, de la pollution de la planète.

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    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Sécu à la sauce Bercy

    6a00d8341c715453ef01b7c93a938a970b-320wi.jpgEn date du 3 décembre, le Figaro dressait un surprenant panégyrique de la nouvelle ministre de la Santé, Mme Agnès Buzyn. À en croire le quotidien de la bourgeoisie, toutes les fées se sont penchées sur le berceau de cette "hématologue unanimement appréciée et reconnue ". Après une série de références élogieuses l'auteur du texte elle-même, Marie-Cécile Renault ajoute… "N'en jetez plus !"

    Il est vrai que sa devancière Marisol Touraine avait réussi le tour de force de se faire détester par tout le monde.

    La première question que l'on devrait cependant se poser permettrait de préciser à l'attention du public la véritable autorité en matière de sécurité sociale.

    Partons d'une réalité chiffrée. Le 4 décembre les députés présents, à peine une soixantaine sur 577, adoptaient en deuxième lecture le PLFSS, projet de loi de financement de la sécurité sociale, qui devient donc la loi pour l'année 2018.

    Les chiffres de base sont ceux de l'année 2016, les derniers connus par conséquent. Ils établissent pour les régimes obligatoires de base une dépense d'ensemble de 477 milliards d'euros pour 470 milliards de recettes. Étrangement on n'informe l'opinion que du solde, soit 7 milliards, en diminution constante nous invite-t-on à nous féliciter.

    Cette diminution du déficit comptable a vocation à diminuer encore par la grâce d'une hausse de la CSG de 1,7 point, elle-même partiellement compensée par une baisse des charges lesquelles, contrairement à la CSG, ne sont prélevées qu'à partir des revenus du travail. L'intention constante de ce genre de manipulations remonte d'ailleurs à la création de la CSG par le si funeste Rocard en 1991 au taux de 1,3 %, puis son passage à 2,4 % par Balladur en 1993 et enfin sa hausse vertigineuse imposée Juppé et son plan avalisé en 1996, au gré d'une réforme constitutionnelle. Dès lors, en 1998 la CSG atteignait le taux de 7,5 % sur les revenus d'activités, du capital et des jeux.

    En 2018 elle passera donc, et cette fois grâce à Macron, au taux de 9,2 % sur les revenus d'activités, 9,9 % sur les revenus du patrimoine, et 8,6 % pour le revenu des jeux. Elle se sera donc multipliée par 7 et votre chroniqueur ne regrette pas d'avoir prédit à son sujet, lors de son invention : petit monstre social deviendra grand. Il est vrai que ce pronostic pessimiste n'était publié que par l'organe du défunt CDCA, disparu avec la mort violente, et jamais élucidée, de Christian Poucet. Il était interdit de s'y référer, de nous citer, ni même de nous répondre fût-ce indirectement.

    Alors aujourd'hui reprenons le décompte de cette part "sociale" de la dépense publique. Elle est clairement supérieure au budget de l'État : 477 milliards pour la sécurité sociale en 2016 à comparer 259 milliards de dépenses dites pilotables de l'État dans le projet de loi de finances pour 2018. Notons qu'en 2017, le déficit de l’État devrait être supérieur de 7,2 milliards à la prévision initiale. Notons aussi que la nouvelle présentation de la loi la rend de plus en plus illisible

    Dans les dépenses de sécurité sociale, ce n'est pas Me Buzyn, ce n'est pas la branche maladie, et ses 196 milliards de dépenses, c'est la branche vieillesse à 227 milliards qui tient la première place.

    Certes on a pris l'habitude de nous informer seulement sur les soldes de tous ces comptes, et le solde de la maladie est présenté pour le plus préoccupant.

    Mais ce n'est pas le ministère de la Santé, encore moins la représentation nationale, qui compte dans ce débat, c'est l'administration anonyme de Bercy. C'est dans cette immense citadelle de la technocratie, où les ministres ne font que passer, que se prennent les décisions. La qualité scientifique de Mme Buzyn n'est qu'une galanterie. La santé des assurés sociaux n'est qu'un point de détail. Les cochons de payants n'ont qu'à se taire et à obéir.

    Et, ne nous y trompons jamais, c'est cette sauce Bercy qu'on appelle le modèle français.

    http://www.insolent.fr/2017/12/secu-a-la-sauce-bercy.html

  • La France, 2e pays du monde de la pression fiscale

    pression-fiscale.jpgEn France, le gouvernement Macron annonce des nouvelles mesures fiscales.

    Selon l’étude annuelle 2016 de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), la France est vice-championne du monde de la pression fiscale en tout genre (impôts sur le revenu, sur les sociétés et la fortune), taxes, cotisations sociales. Cette pression fiscale représente 45,28 % du PIB, alors que la moyenne de l’OCDE se situe au-dessous des 35 %.

    La tendance en Europe reste cependant à la hausse (relativement forte). En tête le Danemark, champion du monde avec un taux de 45,95 % du PIB. Au total, 16 pays européens ont des taux supérieurs à la moyenne de l’OCDE. Citons parmi eux l’Italie, la Finlande et la Belgique.

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  • Facebook : «nous avons créé des outils qui déchirent le tissu social»

    6a00d83451619c69e201b8d2c6e94f970c-800wi.pngChamath Palihapitiya, ancien vice-président en charge de la croissance de l'audience de Facebook, met en garde contre les effets pervers des réseaux sociaux.

    «Je pense que nous avons créé des outils qui déchirent le tissu social».

    S'il indique ne détenir aucune solution à l'heure actuelle, il préconise une «vraie pause» avec le réseau social. Chamath Palihapitiya a indiqué qu'il avait interdit à ses enfants d'utiliser « cette merde ». Chamath Palihapitiya s'attaque aux boutons «J'aime», les cœurs, commentaires et autres recommandations personnalisées. Autant d'outils qui, selon lui, «sapent les fondamentaux des interactions entre les gens».

    « Les boucles fonctionnant sur la dopamine que nous avons créées détruisent le fonctionnement de la société. Absence de civisme, de coopération, de la désinformation, de fausses vérités… Et ce n'est pas un problème américain, il ne s'agit pas de publicités russes. C'est un problème global. »

    «Vous devez décider de votre indépendance intellectuelle», a avancé l'ancien cadre de Facebook devant le parterre d'étudiants, estimant qu'ils étaient «programmés», qu'ils le réalisent ou non.

    par Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • TANDIS QUE MACRON RÊVE, L’INDUSTRIE FRANÇAISE CONTINUE DE « CREVER » !

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    Macron, ce technocrate rêveur de l’ENA, nous parle de l’Europe qui protège d’une façon abstraite avec des mots enchanteurs, mais la triste réalité, c’est que l’industrie européenne continue de « crever » sous les coups du libre-échange mondialiste.

    ArcelorMittal et les sidérurgistes européens sont montés tout dernièrement au créneau pour lutter contre le dumping chinois et ont obtenu, dans le cadre de l’Union européenne, des protections tarifaires ainsi qu’une réduction des surcapacités chinoises de production. Mais le festival continue dans d’autres secteurs industriels.

    Dans l’aluminium, la Chine connaît des surcapacités de production qu’elle subventionne, grâce à son emprise étatique, en vendant l’énergie chinoise à des prix ridicules, ce secteur étant un très gros consommateur d’électricité, ce qui est déterminant pour le prix de revient. Alors que les droits de douane américains sont très élevés et susceptibles encore d’augmenter, les droits de douane européens ne sont que de 7,5 %.

    50 % des bobines et profilés en aluminium sont aujourd’hui importés et le nombre de sociétés productrices en Europe est passé de 40, en 1990, à 15, en 2017. Ce secteur industriel va donc avoir à se battre tout comme celui de l’acier européen.

    Le secteur européen du silicium, qui sert à fabriquer les batteries de voiture électrique, doit faire face lui aussi à la surcapacité chinoise et au dumping chinois. Alors que la Chine produit 4,6 millions de tonnes par an, la consommation mondiale n’est que de 2,7 millions. Tandis que les États-Unis ont un droit de douane de 139 % et que le Canada l’a même porté à 235 %, les braves Européens en sont toujours à 16,8 % !

    Les règles de l’OMC et de Bruxelles pour contrôler et calculer le dumping chinois sont mises à mal en Chine, tant les intérêts de l’État, du parti et des entreprises privées chinoises sont étroits et interpénétrés. Là encore, tout comme pour le droit-de-l’hommisme en matière d’immigration, la naïveté technocratique européenne n’a pas de bornes.

    Et le bouquet, c’est que l’Union européenne vient de changer ses méthodes d’analyse du dumping, ce qui aura pour effet de diminuer encore davantage la protection douanière de « l’Europe qui protège » de monsieur Macron. Il suffirait donc que les prix baissent encore très légèrement pour que tous les emplois industriels dans le secteur du silicium en Allemagne, France (1.000 emplois) et Espagne soient perdus définitivement, avec en plus la perte définitive de technologie.

    Et, en même temps, l’Union européenne, dont c’est la seule raison d’exister semble-t-il, continue à passer des accords libre-échangistes avec le Canada et la Corée du Sud pour achever le patient industriel européen. La seule lueur d’espoir vient, paradoxalement, de Trump qui fait tout pour mettre à mort la machine infernale libre-échangiste de l’OMC à Genève. Trump, par exemple, se refuse à nommer des juges pour les organes d’appel des différends entre pays, afin de paralyser l’OMC.

    Pour nous sortir d’affaire avec un taux de chômage minimum réel en France de 20 %, Macron ne pense qu’en termes de jeunes pousses, alors qu’il faut penser bien évidemment aux emplois à venir des jeunes pousses, mais d’abord et aussi à préserver les emplois industriels ainsi que les technologies existantes.

    Il est peu probable que les emplois futuristes à venir des sciences de la vie et des technologies nouvelles comblent les trous béants de nos emplois industriels, de la disparition complète d’industries telles que l’industrie du textile. Le marché de dupes de la pensée unique, c’est que pour calmer les craintes des peuples, on nous avait assuré depuis le Kennedy Round en 1967, avec des menteurs bien rémunérés du style Pascal Lamy, que l’Europe aurait les emplois rémunérateurs d’avenir et que les pays émergents auraient seulement les emplois industriels mal payés, polluants du passé.

    La vérité, c’est que la Chine va mettre toute l’Europe au chômage en ayant même plus d’emplois d’avenir que l’Amérique des GAFA si les Européens ne réagissent pas avec des murs douaniers – ce qu’a très bien compris Trump -, d’autant plus qu’on ne compte plus la disparition des sièges sociaux et des groupes industriels en France (Alcatel, Pechiney, Lafarge, Sacilor, Alstom, Technip…).

    http://bvoltaire.com/macron-reve-lindustrie-francaise-continue-de-crever/

  • Vladimir Poutine lance une nouvelle politique familiale

    6a00d83451619c69e201b8d2c51bf8970c-250wi.pngLe président russe Vladimir Poutine a annoncé la nécessité de « réinitialiser » la politique démographique du pays à partir du 1er janvier 2018. En particulier, il a suggéré d’étendre le programme de financement de la maternité jusqu’en 2022, en approuvant un paiement mensuel pour le premier enfant et en aidant les jeunes familles.

    Vladimir Poutine a annoncé le lancement d’un programme de soutien aux familles nombreuses à partir du 1er janvier 2018. 

    « Aujourd’hui, nous devons prendre une série de mesures qui vont stabiliser, empêcher un déclin de la population de la Russie dans la prochaine décennie … En fait, nous devons relancer notre politique de développement démographique ».

    Il est nécessaire d’introduire une allocation mensuelle pour le premier enfant avant l’âge d’un an et demi. En outre, le président a offert de soutenir les jeunes familles, dans lequel le deuxième ou le troisième enfant est né

    « Je sais que la demande pour cette mesure est très importante, en particulier, la mère sera en mesure soit de continuer à travailler soit de se consacrer à l’éducation après la naissance de l’enfant ».

    Le président russe, qui a fait de la croissance démographique l'une des priorités de ses trois mandats, avait mis en place ces dernières années un programme de subventions familiales pour inciter les Russes à avoir plus d'enfants. 

    Les mères recevront en moyenne 10.500 roubles (autour de 150 euros) par mois durant 18 mois après la naissance. 

    La Russie, qui compte actuellement 146,9 millions d'habitants, en a perdu plus de cinq millions depuis la chute de l'URSS en 1991. Le pays avait alors été plongé dans un cercle vicieux démographique, la détérioration des conditions de vie ayant entraîné une hausse de la mortalité et une crise de la natalité. 

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Guillaume Faye à propos du travail en France – Vidéo

    https://www.gfaye.com/guillaume-faye-a-propos-du-travail-en-france-video/

  • EN 2017, LE TAUX RÉEL DU CHÔMAGE EN FRANCE N’EST PAS DE 10 %, MAIS D’AU MINIMUM 20 % !

    Tribune-chomage-est-pas-fatalite-F-1067x660.jpg

    En France, il y a cinq catégories de personnes à Pôle emploi :
    – les chômeurs de la catégorie A, des demandeurs d’emploi sans aucune activité ;
    – les chômeurs de la catégorie B, des personnes exerçant une activité réduite courte de 78 h ou moins dans le mois ;
    – les chômeurs de la catégorie C, des personnes en activité réduite longue (plus de 78 h dans le mois) ;
    – les personnes de la catégorie D, des personnes sans emploi et non immédiatement disponibles car en formation, stage, contrat de sécurisation professionnelle, maladie ;
    – les personnes de la catégorie E, des personnes non tenues de chercher un emploi car, par exemple, créations d’entreprises ou contrats aidés.

    Fin octobre 2017, selon Pôle emploi, le nombre de demandeurs d’emploi (y compris les départements d’outre-mer) s’élevait à 3.742.000 personnes pour la catégorie A. Si l’on ajoute simplement les catégories A, B et C, ce nombre s’établit déjà à 5.923.200 personnes !

    La population active, selon l’INSEE, en âge de travailler étant de 28,4 millions de personnes, cela donne déjà un taux de chômage minimum de 20 %, soit le double du taux annoncé et généralement retenu par les Français de 10 %.

    Mais la situation est bien plus dramatique, car incorporer les 6,9 millions de fonctionnaires et agents publics dans la population concernée par le chômage minimise le taux réel du chômage. En effet, les fonctionnaires évitent le risque du chômage puisque le statut de fonctionnaire procure un emploi à vie. Ce serait comme si on rapportait le taux de cancer du sein à la population hommes et femmes. Si l’on exclut le nombre de fonctionnaires et d’agents publics, le taux réel de chômage du secteur privé salarié en France, sans même tenir compte des personnes catégories D et E, peut donc être estimé à 28 %. Et ne parlons pas du rôle d’éponge à chômeurs que joue, en France, une fonction publique pléthorique, notamment avec l’explosion des embauches dans les collectivités territoriales ces dernières années. Si l’on retire, enfin, les indépendants et professions libérales qui n’ont pas droit au chômage, on se retrouve même avec un taux de chômage du secteur privé salarié atteignant 30 % de la population active.

    Bref, un salarié sur trois du secteur privé serait aujourd’hui effectivement au chômage.
    Il importe, aussi, d’être conscient du « chômage camouflé », ce qu’ont toujours compris la plupart des gouvernements, et tout particulièrement ceux de François Hollande, qui consiste à faire passer des chômeurs de catégorie A dans les catégories D et E (stages, formations, contrats aidés).

    Enfin, si l’on tient compte des auto-entrepreneurs, du grand nombre de précaires tels que les bénéficiaires du Revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation adulte handicapé (AAH), des bénéficiaires de certaines allocations qui dépassent un certain seuil (pensions alimentaires) non inscrits à Pôle emploi, on prend encore mieux conscience du très grand nombre de personnes inactives sans que ces personnes dans un état précaire, handicapé ou inoccupé soient des chômeurs pour autant.

    Il nous parait donc possible d’affirmer que le taux de chômage réel en France n’est pas de 10 % mais d’au minimum 20 % !

    Or, ce déni sur les chiffres du chômage explique que certains économistes, relayés par exemple par Jean-Pierre Robin dans sa dernière chronique du Figaro du 28 novembre, ne comprennent pas pourquoi l’inflation ne repart pas. Pour eux, la courbe de Phillips, qui voudrait que l’inflation reprenne avec la diminution du chômage, ne joue plus. Elle se serait par miracle soudainement et bizarrement aplatie ! En fait, la courbe de Phillips est toujours bien là, inchangée dans sa forme courbée jouant parfaitement son rôle explicatif car le taux de chômage à regarder sur l’axe des abscisses est 20 % et non pas le taux de chômage officiel annoncé de 4,7 % aux États-Unis, de 10 % en France.

    Enfin, si 42 % des chefs d’entreprise ont, dans certains secteurs, des difficultés à embaucher, ce n’est pas parce que le taux de chômage est bas, mais parce qu’il manque du personnel qualifié et compétent pour les technologies anciennes et nouvelles. En Allemagne, sur le million d’immigrés entrés par effraction, suite à la trahison de madame Merkel, un très faible pourcentage seulement a trouvé un emploi effectif, car ils sont inadaptés aux emplois proposés.

    http://bvoltaire.com/2017-taux-reel-chomage-france-nest-de-10-dau-minimum-20/

  • L'industrie française sacrifiée sur l'autel de l'Europe

    Les fusions Siemens-Alcatel et STX - Fincantieri, révèlent le manque flagrant de vision industrielle d'Emmanuel Macron. Mais ces deux cas dessinent la politique européenne en la matière. Loin de favoriser l’émergence de nouveaux champions, elle risque de leur mettre des bâtons dans les roues.

    « Avec cette opération, on ne construit pas un champion européen, mais un champion allemand », s'insurgeait le cacique LR Xavier Bertrand à propos de la fusion des activités ferroviaires d'Alstom et de son rival allemand Siemens.

    On « assiste à la braderie des intérêts français aux profits d'intérêts étrangers », renchérissait, lapidaire, Jacques Myard. L'ex-député connaît le dossier, puisqu'il avait demandé en 2014 la création d'une commission d'enquête parlementaire au moment de la cession de la branche énergie d'Alstom à l'américain General Electric, par - déjà - Emmanuel Macron.

    Pour lui, l'affaire est claire en cédant 70% du chiffre d'affaires d'Alstom aux Américains, Macron a affaibli l'entreprise... avant de l'achever sur l'autel de ses « utopies européennes. » « Est-ce la relation franco-allemande qui a dicté cette fusion ? », s'interroge de son côté Xavier Bertrand.

    La question mérite d'être posée, tant les conditions de ce « rapprochement entre égaux » pose question. Alors que le français a un carnet de commandes bien plus fourni (34,8 milliards contre 7,8 milliards d'euros), c'est l'allemand qui prend contrôle de l'ensemble, avec 50 % des parts. Tout ça pour la création d'un « Airbus du rail », un beau slogan qui aurait supposé un équilibre entre les partenaires. Il est vrai que les perspectives du marché ferroviaire sont mauvaises, avec peut-être 30 % de baisse d'ici 2020 et une concurrence accrue, notamment du chinois CRRC ou du canadien Bombardier.

    Mais plutôt qu'une politique à la gribouille, entre achats de TGV inutiles, refus d'acheter les titres Alstom détenus par Bouygues, histoire d'empocher des centaines de millions de plus-value et peser sur la stratégie du groupe et vente d'Alstom à Siemens, une vision industrielle aurait été salutaire.

    Seulement, voilà, Macron n'en a pas, l'industrie ne l'intéresse pas, alors que Merkel, si. Dans ces conditions, pourquoi ne pas céder l'un de nos derniers fleurons (enfin ce qu'il en reste) pour amadouer la chancelière en vue de ses grands projets fédéralistes européens, à base de Défense ou de budget communs ? Il est en effet frappant de constater que c'est le jour même de son discours à la Sorbonne, vantant l'Europe et le couple franco-allemand qu'a été signée la cession d'Alstom.

    Le manque de vision industrielle et l'utopie européenne de Macron se retrouvent ailleurs. Si le gouvernement a provisoirement nationalisé STX, les chantiers navals de Saint-Nazaire, ce n'était en effet que reculer pour mieux sauter. La décision a été prise pour préserver cet outil « stratégique », après l'échec des négociations avec l'italien Fincantieri. Là encore, le gouvernement ambitionne de créer... un Airbus naval. Le compromis trouvé est un modèle de tartufferie, puisque Fincantieri détient maintenant 50 % de STX, plus 1 % « prêté » par l'État français pour douze ans. Mais avec un droit de veto français pour les décisions stratégiques, le naval s'en tire mieux que le ferroviaire. On ne saurait dire si c'est en rapport avec l'importance respective de chaque domaine ou si plus simplement, Macron est fort avec les faibles et faible avec les forts.

    Le dogme libéral de PEU contre les champions européens

    En arrière-plan se dessine une alliance entre Naval Group (l'ex-DCNS basée notamment à Lorient), STX France et Fincantieri. Cerise sur le gâteau, la sortie de crise s'accompagne d'un accord de coopération militaire entre la France et l'Italie, une brique de plus dans le projet de Défense européenne chère au Roitelet-Soleil. Première étape envisagée un pétrolier ravitailleur commun aux deux marines.

    Reste que dans un cas comme dans l'autre, la Commission européenne va devoir donner son aval, ce qui n'est pas évident. En effet, l’UE se caractérise par une absence totale de politique industrielle le Traité sur le fonctionnement de l'Union européenne (TFUE) ne la mentionne que dans un unique article, qui indique que toute action pour l'industrie ne saurait porter atteinte à la concurrence.

    Un dogme libéral qui a empêché plus d'une fois l'émergence d'acteurs industriels majeurs. Ainsi, en 2016, la Commission européenne a-t-elle empêché le mariage d'Airbus et d'Ariane par crainte de créer un numéro un mondial qui écrase les concurrents américains, russes et chinois. Siemens-Alcatel se retrouvant pratiquement seul sur le marché des locomotives, des trains à grande vitesse ou des tramways, STX - Fincantieri se retrouvant aussi en position dominante sur certains secteurs, risquent de voir leurs ambitions contrecarrées par Bruxelles. Margrethe Vestager, commissaire à la Concurrence, pourrait ainsi ne permettre ces rapprochements que sous réserve de définir leur « marché géographique pertinent » respectif.

    En clair, ces entreprises seraient libres d'aller se frotter à la concurrence dans le monde sous réserve d'une plus grande ouverture du marché européen aux Chinois, Américains ou Japonais. Une bataille dans laquelle les pays européens les plus industrialisés, à commencer par l'Allemagne, auraient logiquement les meilleurs atouts pour s'en sortir.

    Richard Dalleau monde&vie 19 octobre 2017