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social - Page 337

  • Qu’est la paysannerie devenue ?

    Par Hilaire de Crémiers

    En France, un agriculteur se suicide tous les deux jours ; c’est le taux de suicide le plus élevé de toutes les professions.

    En dehors de quelques filières et de quelques régions naturellement favorisées – et, il faut le dire, largement soutenues –, l’ensemble du monde agricole souffre – et terriblement. Il s’amenuise en peau de chagrin et, financièrement, il est réduit à une portion qui n’est même plus « congrue ». Un peu plus de 600 000 chefs d’exploitation – et encore ! – représentent le secteur agricole dont les 3/4 ont du mal à vivre. En dix ans le nombre a diminué de 21 %, ce qui correspondait, sans que cela soit clairement dit, aux objectifs de la PAC. Et malgré la PAC et ses systèmes compliqués de subventions, malgré les promesses de tous les politiciens, leur sort ne s’est pas amélioré. 41 % vont encore dans les années qui viennent partir à la retraite. Autrement dit ce monde agricole n’est plus une force électorale !

    L’objectif de l’État français comme de la Commission bruxelloise – qui, d’ailleurs, se disputaient sur les détails – tenait en quelques mots-clefs : compétitivité, taille critique, investissement productif, gestion managériale, modernisation, ouverture à la mondialisation, protection orientée par des aides ciblées mais respectant la sacro-sainte concurrence, constitution de marchés et organisation de filières, système de prêts bancaires, toujours prétendument avantageux, soutien de la qualité bio et du souci environnemental, bref tout y était. Le moins que l’on puisse dire, malgré les prétentions technocratiques de ces beaux messieurs qui font de l’agriculture avec des dossiers et des chiffres, c’est que pratiquement rien n’a réussi. C’est un échec et qui coûte cher à la France, à l’Europe aussi, mais surtout aux agriculteurs pressurés de tous les côtés et obligés de vendre à perte.

    Emmanuel Macron le sait ; il a étudié les fameux dossiers mal foutus que lui ont légués ses prédécesseurs. Avec un certain cran, il a affronté les difficultés en passant plus de 12 heures au Salon international de l’agriculture le samedi 24 février, le plus long temps qu’un responsable politique y ait jamais passé.

    Le jeudi précédent il avait convoqué à l’Élysée mille jeunes agriculteurs. Il leur a parlé pendant plus d’une heure. Portant des jugements extrêmement sévères sur les gouvernements précédents, il a prétendu se démarquer d’eux. Il a expliqué à cette « nouvelle génération » son « plan » d’avenir à lui, lui qui est de la même génération et qui à la ferme intention de tout renouveler. Le mot « plan » est revenu dix fois dans sa bouche. Et qu’est-ce que ce plan ? Eh bien, aussi surprenant que ça puisse paraître, c’est encore et toujours la même chose ! Les aides de la PAC qu’il faut obtenir, en particulier celles qui ne sont versées qu’avec retard, les MAEC (mesures agro-environnementales et climatiques), les ICHN (aides compensatrices des handicaps naturels) ; la PAC elle-même pour laquelle lui et son ministre de l’agriculture vont se battre, sachant qu’une partie des aides sera supprimée, – mais au fait, si les partenaires européens s’opposent au « plan » Macron, que se passera-t-il ? – ; la filière bovine dont il va s’occuper personnellement tout en vantant l’accord avec le Mercosur – l’Amérique latine – qui aboutira à la saturation de nos marchés, car CETA, Mercosur, c’est la mondialisation dans laquelle Macron s’est juré de faire entrer la France, tout en reconnaissant en incise que, jusqu’à aujourd’hui, c’est un marché de dupes. Cependant, « le Mercosur n’est pas le problème », dit Macron, « les yeux dans les yeux » ; évidemment c’est la politique européenne qui a déjà causé ce désastre. Pourtant il ne s’en dédit pas ; il rassure en affirmant qu’il marquera « les lignes rouges » ! Dix fois répété !

    Mais voilà : il faut que « l’exploitant agricole » devienne un « entrepreneur agricole » ; « Il faut changer les choses », « mener une vraie révolution culturelle ». Les États généraux de l’alimentation qu’il a initiés, « permettront d’avoir des organisations de producteurs qui négocieront avec le transformateur et le distributeur les bons prix ». Ah bon ! Et le droit de la concurrence européenne qui aboutit à la braderie du capital et du revenu français ?

    Alors Macron revient sur les mêmes concepts de « modernisation des structures », « de taille critique », de « pédagogie », de « plan » de 5 milliards dont 1,4 seront des prêts. C’est du déjà vu, archi-vu. Le président avoue ingénument « que plus personne ne comprend ce que fait l’État et ce que font les régions ». Il ose parler d’aide au foncier, « d’investissement stratégique dont dépend notre souveraineté », lui qui ne croit plus, comme il l’a dit cent fois, qu’à la seule souveraineté européenne, et au moment même où on apprend qu’un Chinois s’est acheté 1000 hectares dans l’Allier. Un cas qui va devenir de plus en plus fréquent.

    « Je ne suis pas là pour plaire, a-t-il dit, je suis là pour faire ». Il est terrible de penser que le sort de la paysannerie française dépend des « plans » d’un inspecteur des finances. Où donc est le brave Sully avec son bon sens : « labourage et pâturage sont les deux mamelles dont la France est alimentée et les vrais mines et trésors du Pérou » ? Il est vrai que Sully servait Henri IV.  

    Hilaire de Crémiers

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  • Politique magazine numéro de mars : « La France paysanne : une mort programmée »

     Un excellent numéro de Politique magazine, qui a le mérite de traiter - sujet ô combien important - du sort de la paysannerie française. Bien plus qu'un sujet économique ! Nous publierons dans les prochains jours les analyses d'Hilaire de Crémiers. LFAR

    Au sommaire de ce nouveau numéro :

    UN DOSSIER : Crise ou pas crise ? 

    CORSE : La double leçon

    SAHEL : La guerre continue

    Et aussi dans ce numéro…  54 pages d’actualité et de culture !

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  • Vladimir Poutine va renforcer la politique familiale

    Lors de son grand oral du 1er mars devant le gouvernement et la représentation nationale (Douma et Sénat) réunies en Assemblée fédérale pour l’occasion, le président russe a dressé, pendant un peu moins de deux heures, le tableau de son mandat écoulé et souligné les grandes questions du moment. Il a souligné l'importance de la question démographique. Le président russe a rappelé que la population active avait diminué en 2017, ce qui est un frein à la croissance et qui lui fait conclure à la nécessité de poursuivre sa politique nataliste. Vladimir Poutine veut encore renforcer les aides à la famille, à la maternité, aux enfants.

    « La natalité a progressé. Nous allons continuer d’augmenter les primes maternelles et aider les jeunes mamans à  pouvoir retrouver un emploi après la maternité. Le soutien à la natalité, 2,47 milliards pour 2012-2017 va augmenter de 40% à 3,4 milliards ». « L'augmentation de l'espérance de vie en Russie est l’une des plus fortes du monde mais ce n'est pas suffisant ; d'ici la fin de la prochaine décennie, nous devons atteindre les 80 ans ». « Les personnes âgées doivent aussi être protégées de l’inflation, et les pensions doivent être augmentées en conséquence. « Chaque homme est précieux dans notre société, il faut que les grands-parents et les petits-enfants aient le bonheur de se connaître». 

    L’éducation a également été abordée, il s’agit «d’enseigner aux enfants les compétences dont ils auront besoin lorsqu'ils rejoindront le marché du travail est essentiel au succès futur de la Russie».

    Michel Janva

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  • AURÉLIEN TACHÉ ET LE MACRONISME TOMBENT LE MASQUE : OUI, ILS PRÉFÈRENT LES ÉTRANGERS AUX FRANÇAIS

    La gauche en rêvait, La République en marche – de gauche et « en même temps » de droite – s’apprête à le faire : mettre fin à la préférence nationale dans le travail. Aurélien Taché, député LREM, le déclare sans détour dans une interview fleuve accordée au Bondy Blog avec cet argument imparable : « parce que le travail est fondamental quand on parle d’intégration, d’autonomie, de pouvoir construire sa vie ».

    L’État, procédant par petites touches, faisant semblant, un temps, de renoncer à l’abandon du modèle d’intégration républicain, revient donc à la charge. Et il est à craindre que cette fois soit la bonne.

    Ainsi, si cette forfaiture, parmi les 72 propositions qu’il va présenter au gouvernement Macron, est retenue, certaines professions jusqu’ici réservées aux Français pourront être exercées par des étrangers.

    Autres questions, les salaires et la reconnaissance des diplômes.

    Le député français s’indigne de « l’injustice totale » d’un infirmier étranger payé en France moins que son homologue français. Il est vrai qu’un médical ou paramédical français qui souhaite émigrer en Espagne ou en Hongrie percevra le salaire en vigueur dans le pays. Et, forcément, on n’entend guère parler de kiné ou d’infirmier vanter les charmes de la Pologne ou de la Roumanie ! Les avantages de la libre circulation en Europe, ce n’est pas du « en même temps » !

    En outre, si cette égalité des salaires peut paraître juste de prime abord, encore faudrait-il qu’elle corresponde à une égalité de diplômes. De grandes nations comme les États-Unis, l’Australie ou le Canada conditionnent l’exercice des métiers médicaux et paramédicaux des étrangers désirant y émigrer par la validation, sur place, de nouveaux examens, par la maîtrise quasiment parfaite de la langue, le tout ayant un coût souvent très élevé (quand ces pays n’exigent tout bonnement pas de refaire, pour ainsi dire, les études entières). Mais pour la France, Aurélien Taché, ex-plombier et ex-président de l’UNEF, ne veut pas de ce modèle. À propos du métier d’infirmier ? « On soigne de la même manière en Syrie qu’en France… » L’infirmier étranger aura droit, éventuellement, selon le pays d’où il vient, à une remise à niveau et à une formation « d’adaptation »… Rien de méchant, vous vous en doutez.

    Enfin, que signifie concrètement la fin de la « préférence nationale » au travail, dans la fonction publique comme pour les entrepreneurs privés ? Eh bien, pour le député Taché, tout simplement que ces employeurs « ne seront [plus] obligés de payer des taxes supplémentaires quand ils recrutent un étranger qui s’est vu octroyer le droit d’asile ou un titre de séjour ». C’était la dernière pierre à apporter à la préférence étrangère qui existe de fait, déjà, depuis depuis belle lurette pour les logements sociaux, les centres d’hébergement, la gratuité des soins, etc. La mise au rebut, dans les faits, du peuple de souche.

    Après les cinq rapports sur l’Intégration en 2013, après, en 2014, la feuille de route sur le sujet, dans laquelle la mesure 26 stipulait que l’État doit s’assurer que la fonction publique incarne bien « la diversité de la société française dans toutes ses composantes et à tous les niveaux de responsabilité », les élites qui « haïssent le peuple », pour parler comme Michel Houellebecq lors d’une conférence en Argentine, en 2017 sont en passe d’acter son Grand Effacement, donnant funestement raison à Malika Sorel-Sutter, spécialiste des questions d’intégration qui, en 2014 dans Le Figaro, affirmait : « Oui, le pouvoir bascule vers la préférence étrangère. »

    Encore un peu de Malika Sorel-Sutter pour regarder sans détour ce qui nous arrive :

    « Des Français de souche européenne seront mis de côté uniquement parce qu’ils ne sont pas de la bonne ascendance biologique. C’est du racisme anti-français. »

  • Les agriculteurs français : de nouveaux serfs ?

    agriculture-assassinee-3eme-edition.net.jpgChaque année, à la fin du mois de février, les médias se mettent à parler du monde agricole, de ses difficultés et des défis qu'il doit relever, tandis que les hommes politiques, du président au conseiller général, se préparent au marathon de quelques heures qu'ils vont effectuer au Salon de l'Agriculture. Chaque année, c'est donc le même rituel, les mêmes déplorations, les mêmes coups de menton, et cette année ne rompt pas avec cette tradition qu'il conviendrait pourtant de critiquer et d'amender, car chaque année, la situation globale des agriculteurs semble bien empirer et les campagnes paysannes poursuivre leur lent et inexorable mouvement de désertification et d'uniformisation paysagère... La surface agricole utile ne cesse de diminuer et, désormais, elle est bien en dessous de la moitié de la superficie totale de la métropole, ce qui peut, légitimement, inquiéter quand on sait que la population française, elle, poursuit sa progression numérique. Dans le même temps, la surface des exploitations, de moins en moins nombreuses, continue à grossir, et les projets d'agriculture intensive de type « ferme des mille vaches » se multiplient, au nom de la « nécessaire compétitivité », et suivant le modèle développé en Allemagne et aux Pays-Bas, modèle qui leur a permis de dépasser la France au rang des pays exportateurs de produits agricoles : la quantité, mais pas forcément la qualité, paraît privilégiée quand les statistiques sont en jeu

    Ainsi, le « pétrole vert » de la France semble-t-il s'épuiser, et le désespoir des agriculteurs n'est pas feint, même s'il semble vain au regard des mécanismes contemporains d'une société de consommation dont la mondialisation a aggravé encore les effets délétères sur le monde paysan, condamné à devenir le serf du Marché mondial et de la Grande Distribution, comme des désirs qu'elle suscite pour s'assurer encore de meilleurs profits sans, pour autant, vouloir les partager avec les producteurs agricoles de base. Bien sûr, tous les agriculteurs français ne sont pas logés à même enseigne, et quelques grands exploitants tirent très bien leur épingle du jeu quand les moyens et petits agriculteurs conventionnels sont trop étranglés par les dettes et les contraintes administratives pour pouvoir, à long terme, survivre dans ce monde concurrentiel. Que les produits agricoles du Mercosur (Marché commun du Sud, constitué de cinq pays d'Amérique du Sud, dont l'Argentine et le Brésil) arrivent bientôt sur les marchés européens et risquent de fragiliser un peu plus le monde agricole français, n'est que la conséquence d'un libre-échangisme que l'Union européenne a, depuis ses origines, favorisé et qu'elle ne remettra pas en cause, malgré les déclarations impérieuses du président Macron : ce dernier, qu'il le veuille ou non, reste et restera coincé par les mécanismes européens et leur logique « libéraliste » qui empêchent toute mesure « protectionniste » de nos marchés comme de nos producteurs. Et l'on entendra le chœur des pleureuses qui, après coup, viendra nous expliquer que tout cela est fort regrettable mais qu'il faut bien se résoudre à accepter cette règle générale pour ne pas faire le jeu des « populismes », bien plus dangereux (selon eux...) que les grandes firmes agro-industrielles mondialisées qui asservissent les agriculteurs à leur ordre maudit ! C'est d'ailleurs toujours le même processus et le même discours depuis quatre décennies au moins, et, pendant ce temps-là, le nombre d'agriculteurs diminue, encore et toujours, suivant la logique Mansholt qui visait, effectivement, à cette diminution : c'était aussi un moyen efficace de faire disparaître une opposition paysanne qui a toujours fait peur aux féodalités urbaines... Moins de paysans, donc moins de « fourches levées », pensait-on dans les couloirs de Bruxelles et des palais de la République !

    Et si ce calcul ne fonctionnait plus ? Si de nouveaux paysans « reprenaient la terre » plutôt que de la laisser « partir » entre les mains d'investisseurs spéculateurs chinois ou coréens, entre autres ? Si le monde agricole se « réinventait » en retrouvant le sens et la cause de la terre ? Si le « redéploiement rural » devenait réalité ? 

    Puisque la République est impuissante à protéger les terres et les agriculteurs de notre pays, non par manque de moyens mais par manque de volonté et de perspective à long terme, il n'est pas interdit de se poser la question d'une Monarchie royale dont le comte de Paris disait qu'elle devait reposer sur des bases paysannes et des bases ouvrières, et qui pourrait mener une nouvelle politique de réenracinement agricole, mieux adaptée au besoin d'équilibre et de partage de nos sociétés contemporaines. Utopie ruraliste, doublée d'une utopie monarchiste ? Si l'on se contente de quelques écrits sans conséquences, sans doute. Mais si l'on pense un nouveau projet de société sans oublier les réalités du présent, réalités qu'il s'agit, non seulement de changer, mais de bouleverser par une autre manière d'imaginer l'avenir et ses racines, et si l'on permet aux idées de s'incarner dans des projets multiples à l'échelle du pays et selon la grande diversité de ses particularités, tout devient, en ce domaine, possible... même le meilleur ! Encore faut-il le vouloir, et que la magistrature suprême de l’État le veuille aussi, ou le permette en rétablissant son autorité politique, autorité nécessaire et légitime sur les féodalités économiques et financières qui ne doivent plus imposer à notre société et à ses producteurs agricoles leurs dogmes et leur « règne d'or et de boue »... A la boue putride des scandales agro-alimentaires, nous préférerons toujours cette terre vivante et créatrice qui ennoblit les travailleurs des champs, et qui est source de« vraies richesses », de celles qui ne sont pas toutes économiques...

    Jean-Philippe CHAUVIN

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1487:les-agriculteurs-francais-de-nouveaux-serfs-&catid=52:2018&Itemid=63

  • Les bailleurs sociaux ont l’obligation de réserver au moins un quart des attributions aux immigrés

    Minute dénonce cette préférence étrangère instaurée sous Macron:

    6a00d83451619c69e201b8d2de456e970c-250wi.png"[...] Le 12 décembre dernier, tous les préfets de France et de Navarre, ceux de région comme ceux de département, ont en effet reçu une circulaire comminatoire et sans appel cosignée par le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, et par le ministre de la Cohésion des Territoires, Jacques Mézard. Il s’agit d’une « instruction relative au relogement des personnes bénéficiaires d’une protection internationale », c’est-à-dire les réfugiés.

    Sur les 55 000 migrants qui occupent déjà les structures d’accueil officielles, 18 000 ont reçu l’autorisation de rester en France. Il faut donc leur offrir un « logement durable ». Dans son courrier, Gérard Collomb annonce que l’heure est grave : « Au regard du nombre de personnes ayant accédé au statut de protection depuis 2016 ainsi que du nombre prévisible de protégés à venir dans les prochains mois, y compris dans le cadre des programmes européens de réinstallation, ce sont plusieurs dizaines de milliers de personnes, bénéficiaires d’une protection internationale, qui seront en besoin de relogement en France d’ici fin 2018. ». Des dizaines de milliers ? « Il est estimé qu’environ 60 000 réfugiés chercheront un logement d’ici fin 2018 », précise la circulaire dans une note en bas de page !

    Dans ce contexte, le ministre a lancé « un objectif national de mobilisation de logements destinés aux bénéficiaires d’une protection internationale [qui] est fixé à 20 000 logements d’ici la fin 2018 », et cela sur la totalité du territoire. Et ce sont bien les logements sociaux qui vont être réquisitionnés, puisque, les désignant nommément, Gérard Collomb écrit aux préfets : « Vous impulserez la contractualisation d’objectifs avec les bailleurs, s’ils n’existent pas déjà, en vous appuyant sur les instances compétentes en matière de logement des personnes défavorisées. » Car, et c’est là qu’est la ruse, le gouvernement estime que les réfugiés relèvent de l’article L441-1 du code de la construction et de l’habitat, lequel définit les conditions d’attribution des logements sociaux ! En conséquence, les bailleurs sociaux « ont l’obligation de réserver au moins un quart des attributions qu’ils maîtrisent à ce public » !

    Quand on connaît les difficultés que les Français les plus démunis rencontrent pour obtenir un logement social (certains glissant une pièce à l’employé de l’administration pour que leur dossier soit mis sur le dessus de la pile), on en reste comme deux ronds de flan. Surtout que pour s’installer dans leurs nouveaux pénates, ces étrangers ont droit à une prime pour pendre la crémaillère ! Le réfugié de base, dit « de droit commun », bénéficie d’une prime de 1 500 euros (majorée d’une aide à l’installation de 330 euros), quand le réfugié de luxe – celui qui a signé une convention avec le Haut Commissariat aux réfugiés – perçoit, lui, 4 000 euros ! [...]"

    Michel Janva

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  • Préférence nationale pour la soupe populaire en raison du comportement des immigrés

    6a00d83451619c69e201b8d2ddee3e970c-200wi.pngEn Allemagne, les organisateurs de la soupe populaire à Essen ont déclaré :

    «En raison de l'augmentation du nombre de réfugiés au cours des dernières années, la proportion de citoyens étrangers parmi les personnes servies est montée à 75%. Pour permettre une intégration sérieuse, nous sommes obligés, pour l'instant, de n'accueillir que des personnes avec un passeport allemand».

    Cette décision a fait scandale.

    Les responsables locaux de la soupe populaire d'Essen ont dénoncé le comportement de certains réfugiés: «manque de respect envers les femmes» ou encore «bousculades» dans les files d'attente. Certains demandeurs d'asile se comporteraient en «profiteurs».

    Michel Janva

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  • Réforme de la SNCF – Marine Le Pen : “Est-ce que vous croyez que les sociétés privées vont aller sur les petites lignes ? Non !”

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    Marine Le Pen, président du Front national, était l’invitée de Marc Fauvelle ce mardi 27 février.

    Le gouvernement veut “privatiser la SNCF”. C’est ce que martèle Marine Le Pen la martèle, affirmant que la réforme du système ferroviaire et l’ouverture aux entreprises privées va forcément conduire aux prémices de la fin du service public.

    La présidente du Front national, qui appelle à l’éviction de Guillaume Pépy, patron de la SNCF, plutôt qu’à la réforme du statut de cheminot, est persuadée que les petites lignes régionales seront délaissées par les entreprises privées car peu rentables, ce qui conduire, à terme, à leur fermeture.

  • Réforme de la SNCF : en route vers la grève générale - Journal du Mardi 27 Février 2018

  • Désinformation ferroviaire

    6a00d8341c715453ef01bb09f6e93b970d-320wi.jpgLe 26 février, dans une intervention télévisée depuis Matignon, Édouard Philippe annonçait solennellement la perspective de ce qu'il appelle un "nouveau pacte ferroviaire".

    Le Premier ministre a d'emblée capitulé, ou plutôt a-t-il botté en toucher sur la question de ce qu'on appelle la suppression des petites lignes. A l'entendre, la SNCF "ne peut pas décider de la fermeture de 9 000 kilomètres de rails depuis Paris sur des critères administratifs et comptables."

    Et les commentateurs agréés se sont précipités dans la brèche. Ils confondent allègrement l'infrastructure et le train. Fermer une ligne exploitée par la SNCF ne veut pas dire supprimer la voie ferrée correspondante : elle peut servir à toute autre compagnie régionale, ou subventionnée par la région, distincte de la SNCF monopolistique. Il existe ainsi déjà depuis longtemps de trop rares situations de ce type. Les TER, aujourd’hui supportées financièrement par les régions échappent à la gestion locale : du jour au lendemain, Paris pourrait rendre aux différents centres de décisions payeurs la responsabilité de ces lignes. Nous renversons même la phrase : Paris devrait rendre, Paris doit rendre, aux régions ce qui leur appartient puisqu'elles payent.

    La condition n'échappe à personne : elle suppose le libre choix par ces nouveaux employeurs de contrats librement négociés avec leur personnel. En clair cela veut dire : suppression du statut du cheminot.

    Sur cette question le pouvoir actuel semble acculé à ne pas dissimuler l'existence d'une telle éventualité. Et c'est ce qui amène les bureaucraties syndicales à pratiquer une surenchère. Celle-ci peut certes leur apporter quelques voix supplémentaires aux élections professionnelles, mais aussi un surcroît d'impopularité dans le pays.

    La prétention de deux centrales réputées modérées, minoritaires dans l'entreprise, UNSA et CFDT, à frapper plus fort que la CGT et Sud-Rail, doit être considérée comme caractéristique. Ceux-ci proposent simplement pour le moment une participation à la manifestation des agents du service public le 22 mars ; ceux-là n'hésitent pas à envisager une grève reconductible le 12 mars.

    Pendant ce temps on entend d'innombrables affirmations ridiculement péremptoires. Elles viennent de gens qui n'ont évidemment jamais lu les 127 pages du Rapport Spinetta. Certes les 43 propositions auxquels il se livre méritent plus qu'un examen attentif et certainement plusieurs débats. Mais il faut aussi partir de certains constats, par lesquels commence le rapport. Il ne devraient échapper à personne que la SNCF est actuellement divisée formellement en 3 unités distinctes, 3 "EPIC" dans le jargon technocratique. Mais elle ne doit pas redevenir la compagnie unique, créée en 1937 et qu'elle a cessé d'être, à juste titre, en 1997. Cette année-là, Juppé crut bon de confier la direction du Réseau à un cadre du parti communiste : Claude Martinand. Membre du PCF, il avait été directeur du cabinet de Charles Fiterman, ministre des Transports, lui aussi PCF, dans le gouvernement Mauroy (1981-1984). Martinand dirigea ensuite l’Institut géographique national (IGN), puis il passa quelques années au ministère de l'Équipement. Nommé en 1997, par le gouvernement, à la tête de Réseau ferré de France nouvellement créé, il présida l'établissement public chargé de l'infrastructure ferroviaire jusqu'en 2002.

    Avec une telle direction, aucune crainte de privatisation ou même de mise en concurrence de la structure ferroviaire. Sa mission était uniquement de tromper Bruxelles et la Banque centrale européenne en masquant la dette publique de l'Hexagone : 20 ans plus tard, on voit le résultat. Malgré les efforts de ses successeurs, la compagnie, rebaptisée en 2013-2014 SNCF-Réseau, est surendettée et l'État central parisien ne sait pas comment s'en sortir.

    On pourrait lui dispenser ce simple conseil : sortez d'abord du mensonge, dans ce domaine comme les autres, et cessez de pratiquer via vos commentateurs agréés, et leur langue de bois, ce qu'il est à la mode d'appeler "fake news" et qui s'appelle, en fait, de la désinformation.

    JG Malliarakis