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social - Page 339

  • Nouvelles étatisations sur ordonnance

    6a00d8341c715453ef022ad36a62e7200c-320wi.jpgParmi les images les plus belles et les plus suggestives de la Bible, l'une reste le plus souvent mystérieuse aux yeux des incroyants, quand elle ne suscite pas leur ironie : il s'agit de la diminution, de génération en génération, de la longévité, elle-même évidemment mythique, des patriarches. L'explication tient dans ce message, réaliste quoique macabre, de la progression du péché dans un monde coupé de la lumière divine.

    On pourrait en notre temps, déceler d'autres signes, bien différents sans doute, tels que l'effrayante prolifération des actes criminels monstrueux, impunis et sanglants, à l'encontre d'enfants ou de personnes sans défense.

    Mais le règne du mensonge paraît plus annonciateur encore des malheurs futurs, quand rien ne vient les corriger.

    À plusieurs reprises, depuis la loi sécurité sociale de Simone Veil en 1993, et notamment Chiraquo regnante en 2004, il avait été affirmé, comme un principe intangible, on a même parlé de règle d'or, que la séparation comptable de la protection sociale et du budget de l'État demeurerait définitivement étanche. C'est même en application de cette affirmation que fut institué le principe d'un rapport annuel de la Cour des comptes remis au parlement à la veille des débats budgétaires. Le premier en date fut diffusé en septembre 1995 et il se révélait tellement désastreux que l'on crut alors possible une réforme d'ensemble de ce système que le monde nous envie mais ne copie guère.

    En fait de réforme il fallut alors se contenter de son exact contraire, sous le nom de plan Juppé.

    Annoncé en novembre 1995, ficelé grâce à une nième réforme de la constitution votée en février 1996, les décrets se prolongeant jusqu'en 1997, ce désastreux programme multiplia les nuisances technocratiques. Il institua notamment une médecine sans médecins, grâce au numerus clausus.

    Et il mit en route une étatisation rampante de tous les protagonistes du système, désormais fonctionnarisés.

    Certes, il existe encore des îlots remarquables de compétences, de dévouements, de véritables vocations, des jeunes appelés par un feu sacré, que l’on trie trop souvent, hélas, en première année sur la base de leurs capacités en mathématiques. La dégradation continue de progresser dans les couloirs de nos antichambres de la mort. L'image biblique ne se dément pas.

    Or, une nouvelle réforme, présentée une fois de plus comme purement comptable, va mettre une fois de plus les organismes de prévoyance sociale sous la coupe de l'État. Celui-ci leur imposera de nouvelles exonérations mais il n'en assumera pas les coûts. Le même tour de passe passe a été ainsi imposé aux collectivités locales sans que personne n'y ait pris garde au départ.

    Nos ministres intègres, Agnès Buzyn et Gérald Darmanin, pour justifier la nouvelle mesure, s'appuient sur un rapport technocratique. Le document a été rédigé, à la demande du gouvernement, par Christian Charpy et Julien Dubertret, deux hauts fonctionnaires aux carrières bien représentatives. Ces deux personnages parlent à cet égard de nouvelles solidarités : puisque l'assurance maladie, à force de déremboursements, est parvenue à se rapprocher de l'équilibre comptable, elle doit voler au secours de cet État, toujours impécunieux, mais toujours généreux avec l'argent des autres.

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/2018/09/nouvelles-etatisations-sur-ordonnance.html

  • Les vices pseudo réformateurs du néo bonapartisme

    6a00d8341c715453ef022ad3682a4c200c-320wi.jpgL'État semble en passe de renoncer à deux projets, présentés juste-là comme acquis et sans doute indispensables. Il s'agit, d'une part, de la nième révision de la constitution de 1958, totalement inutile en fait, et surtout, d'autre part, du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu. Le vrai mobile de ce dernier projet, qui tend à préparer la fusion de la CSG et de l'IR, en fait une idée de gauche. Cet aspect lui-même rend le renoncement plus condamnable encore au yeux des technocrates : on va donc entendre les bons esprits, y compris au sein de l'opposition, reprendre à leur compte l'antienne esquissée à Copenhague par le chef de l'État. Tout ça, nous diront-ils, c'est la faute aux stupides Gaulois.

    Toujours agaçante, et souvent très injuste, la critique systématique des Gaulois devient plus insupportable encore quand elle émane de ceux qui vivent des contributions des compatriotes de Vercingétorix. Dire, par exemple qu'ils se refusent aux réformes, biaise singulièrement la réalité : non les cochons de payants ne s'opposent pas aux changements. Parfois même on pourrait leur reprocher, en deux siècles, de les avoir trop naïvement désirées, au gré des révolutions, des épurations, des crises gouvernementales ou des poussées électorales de gauche.

    Cet automne par exemple va se reposer la question du statut de la SNCF. Elle a été à peine effleurée par la réforme ferroviaire adoptée ce printemps par l'Assemblée nationale. Cette nouvelle loi ferroviaire a suscité une mobilisation interminable de tous les syndicats jusqu'au 28 juin. Puis en juillet une tentative de prolongation de la CGT appuyée par Sud Rail échoua. Pourtant, ce texte ne change pas grand-chose et il ouvre plus qu'il ne clôt les vrais débats relatifs à l'établissement public le plus coûteux de notre économie étatique. C'est en effet autour de la négociation sur la future convention collective que se situeront les choix décisifs engageant à nouveau l'avenir.

    Il faut bien dire à nouveau, parce que deux grandes lois supposées réformatrices ont été votées en vingt ans. La première, incomplète et hypocrite avait été adoptée en 1997, sous l'impulsion du gouvernement Juppé. Celui-ci entendait simplement soustraire le déficit ferroviaire de l'agrégat retenu dans le cadre de l'union monétaire décidée à Maastricht. Puis, en 2014, un nouveau texte fut alors adopté, sous l'égide du ministre Cuvillier. Ce personnage déjà oublié parvint, sous le règne pourtant bien mou du lamentable Hollande, à restaurer de fait la confusion entre la gestion de l'infrastructure et celle du transport des voyageurs, théoriquement encore séparées, mais pratiquement rétablies. On y ajouta même un établissement dit de tête qui ne sert absolument à rien sinon à camoufler le retour au statut antérieur.

    Deux réformes pour un résultat négatif, voilà qui devrait plutôt inciter à féliciter les Gaulois de leurs réticences.

    Mais nos gouvernants, eux, ne l'entendent pas ainsi. Ils se voient tous dans le costume du premier consul de 1799, fils naturel de la révolution française et dont la glorieuse dictature[1], qu'ils admirent tant, ne s'acheva qu'à Waterloo. Il leur faut toujours ajouter des lois nouvelles aux décrets anciens, des réglementations aux codes, inventant des rédactions soigneusement illisibles, faisant référence sans les reprendre à des articles antérieurs. Faire et défaire c'est toujours travailler, surtout dès lors qu'on ne produit rien. On comprend que la concurrence bruxelloise les irrite fort.

    S'opposer à leurs inutiles interventions témoignerait donc, à les entendre, d'un fâcheux esprit routinier. Jules César des temps modernes, Jupiter maître des horloges, ils se rient des petits Astérix se prenant pour Vercingétorix, vouésà de récurrentes Alésia et qui ne connaîtront de consolation dans aucune Gergovie.

    La grande réforme, attendue depuis Renan, celle qui mettrait fin à l'étatisme, au centralisme, au jacobinisme, au laïcisme persécuteur du christianisme, au parisianisme, aux privilèges de grandes écoles financées par ceux qui n'y accèdent pas, au nombrilisme hexagonal, aux vices pseudo réformateurs du bonapartisme, on ne saurait l'attendre des maîtres actuels du pouvoir et de l'opinion.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] La logique dictatoriale de cet aboutissement des dix années de sang, de désordres et de destruction (1789-1799) était prévue dès 1793 par Jacques Mallet du Pan dans ses Considérations sur la révolution française qui inspirèrent Joseph de Maistre.

    http://www.insolent.fr/page/2/

  • Viktor Orban face au Parlement Européen – Journal du mardi 11 septembre 2018

    Union Européenne / Viktor Orban face au Parlement Européen
    Alors qu’une dynamique anti-immigration est en marche au sein de l’Union Européenne, les prétendus progressistes tentent le tout pour le tout. Un vote est organisé vendredi pour déterminer si la Hongrie de Viktor Orban représente un risque de violations graves des valeurs européennes… Un vote sans précédent !

    Sécurité / Les policiers municipaux bientôt armés ? 
    L’armement obligatoire pour tous les policiers municipaux. C’est ce que préconise un rapport parlementaire remis ce mardi au premier ministre, Edouard Philippe. Un renversement de la règle mais loin d’être une révolution.

    Société / Trop pauvres pour manger frais ? 
    Sois pauvre et mange mal ! Une étude Ipsos Secours Populaire paraît deux jours avant l’annonce du plan pauvreté du gouvernement, une étude qui met en lien pauvreté et mauvaise alimentation mais qui néglige l’aspect culturel de la question.

    Société / Absentéisme record pour les travailleurs français

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  • Contre la pauvreté, en finir avec l’Etat providence

    6a00d83451619c69e2022ad3b023a1200b-800wi.jpgDe Nicolas Lecaussin dans l'IREF :

    "Emmanuel Macron présentera le 13 septembre prochain son Plan pauvreté pour la France où, selon les données officielles (ministère de la Santé), 8,9 millions de personnes vivaient en 2015 sous le seuil de pauvreté, soit 14,2% de la population. En France dont les dépenses sociales dépassent celles des autres pays, 4,15 millions de personnes étaient allocataires de minima sociaux fin 2016 (RSA, AAH, minimum vieillesse, ASS, etc.). 20% des allocataires du RSA le sont depuis 10 ans et 49% depuis au moins 4 ans. De nombreuses études ont déjà montré que l’assistanat rend les gens dépendant des allocations. Dans ces conditions, un nouveau Plan pauvreté sans une véritable réforme ne changera strictement rien. Il faudrait tout revoir et l’IREF a plusieurs propositions :

    1. Il faut une allocation unique versée en fonction du revenu et à titre de complément de celui-ci, qui remplacerait toutes les autres. Dans tous les cas, elle ne permettrait pas à un foyer de gagner plus qu’il ne gagnerait en étant salarié, mais au contraire elle inciterait à travailler ceux qui le peuvent. A titre d’exemple, elle pourrait être plafonnée à 60% du montant du SMIC mensuel net (1 188€). Cette allocation unique serait accordée sous un contrôle strict et éventuellement en échange d’un travail comme le système du workfare aux Etats-Unis. Il va de soi que les personnes malades et/ou handicapées n’entreraient pas dans cette catégorie.

    2. Il faut libéraliser le marché du travail. Pour pouvoir inciter plus facilement les bénéficiaires de l’allocation sociale unique à reprendre un travail, l’accès au marché du travail devrait être plus libre. Or, aujourd’hui, le Code du travail, le SMIC et autres réglementations, sous prétexte de défendre les salariés, empêchent les employeurs d’embaucher et de licencier plus facilement. D’ailleurs, le rapport de l’OCDE sur le pourcentage des travailleurs pauvres dans les pays membres montre que la France, avec 7.1 % des travailleurs pauvres, est au même niveau que la…Hongrie. Ce pourcentage est même deux fois plus élevé qu’en Allemagne (3.5 %), pays donné comme « mauvais exemple » concernant la réforme du marché du travail. De plus, une très récente étude sur l’absentéisme dans le privé montre que les Français sont champions avec un taux pratiquement trois fois plus élevé qu’au Royaume-Uni. Au-delà des abus, il y a le mal-être des employés dans un système qui est censé les protéger mais qui en réalité les enferme. La flexibilisation du marché du travail contribuerait indubitablement à une meilleure insertion sur ce marché des bénéficiaires des allocations sociales.

    3. Il faut encourager la création des fondations pour s’occuper des pauvres. Malgré un tissu associatif assez important, la France n’a pas assez de vraies fondations capables, grâce aux bénévoles, de prendre en charge efficacement la réinsertion des plus pauvres. La « lutte contre la pauvreté » est étatisée et les associations dépendent de l’argent public. Il faut faciliter les dons et la création de fondations libres. Ce sont la bienveillance et le dévouement qui donnent les meilleurs résultats contre la pauvreté et la déchéance.

    4. Enfin, pour qu’il y ait moins de pauvres, il faut plus de riches ! La France devrait mettre à la poubelle les approches marxistes anti-riches et créer les conditions pour que les gens puissent réussir et s’enrichir plus facilement : revoir la fiscalité, libérer la création d’entreprises et d’emplois, faire de la réussite un but comme c’est le cas dans d’autres pays. Plus il y aura de riches et moins il y aura de pauvres.

    Tant qu’on empilera de nouveaux Plans technocratiques pour sortir de la logique de l’assistanat et de l’Etat providence, la pauvreté et la dépendance aux allocations sociales feront toujours partie des caractéristiques françaises."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Prélèvement à la source = moins d’emplois à domicile et moins de dons aux associations

    6a00d83451619c69e2022ad38d7171200d-800wi.jpgTandis qu'Emmanuel Macron se montre sceptique sur le prélèvement de l'impôt à la source, occasionnant une belle cacophonie gouvernementale, Vincent You explique sur Boulevard Voltaire les effets néfastes du prélèvement à la source, en particulier pour ce qui concerne la prise en compte décalée des déductions fiscales.

    "[...] Le gouvernement nous promet la simplicité et le maintien de tous les crédits d’impôt qui permettent des déductions (travaux, emplois familiaux, don aux associations, etc).
    Or, dire que les déductions sont maintenues sur l’année N+1 comme aujourd’hui est en fait un mensonge par omission. Lorsqu’on regarde dans le détail, c’est beaucoup plus compliqué que cela. Ceux qui ont investi dans le Pinel ou dans d’autres dispositifs fiscaux de ce type-là, ceux qui embauchent quelqu’un chez eux pour le ménage, pour la garde d’enfants ou pour s’occuper de leurs vieux parents ou encore ceux qui donnent aux associations bénéficient de cette déduction dès le mois de janvier. Avec cette nouvelle réforme, ce ne sera plus le cas. Il faudra bien souvent attendre le mois de septembre. Sous couvert de simplicité, Bercy a tout simplement trouvé un système pour que les Français prêtent leur trésorerie à l’État. Et il y aura de la casse.

    Allons-nous vivre le choc de simplification annoncé ?

    Ce ne sera pas du tout un choc de simplification. Il y aura en revanche un vrai choc. Il est très difficile d’avoir des propos clairs sur des questions de technique fiscale. Les Français les regardent en général d’assez loin. Pour être très synthétique, le gouvernement applique les rêves des technocrates de Bercy. Ils ont toujours considéré que plus le système était simple, plus l’impôt rentrerait. Or, ils basent leur raisonnement sur les revenus. Ils considèrent que l’impôt doit suivre directement la variation des revenus. C’est en effet l’intérêt principal du prélèvement à la source. Si vous changez de revenus d’une année sur l’autre, le changement fiscal est direct. C’est un changement important, mais je ne sais pas s’il est si majeur que cela.

    En revanche, ce n’est pas le regard du contribuable. Les gens regardent ce qu’ils leur reste à dépenser à la fin du mois. Quand on fait partie de la classe moyenne, on n’a pas d’excédents permettant de vivre sans regarder son compte en banque. Lorsqu’on regarde son compte en banque, on se dit éventuellement que le mois prochain ou le trimestre prochain, on va pouvoir bénéficier d’un peu plus d’heures de ménages à la maison ou soutenir telle association pour telle ou telle cause.

    À partir du moment où on ne bénéficie plus pendant les premiers mois de l’année des déductions fiscales, on se retrouve à payer l’impôt à plein et à devoir attendre le mois de septembre pour avoir un retour. Je pense qu’il y aura moins d’emplois à domicile et moins de dons aux associations. Pour ceux engagés dans des travaux, cela va leur faire très mal, car ils vont devoir avancer des montants très importants à l’État.

    Plutôt qu’un énième changement, ne fallait-il pas plutôt baisser les impôts ?

    Sous couvert de simplification, on nous fait des usines à gaz. Et les Français vont être mis davantage à contribution. Ils vont être face à des choix économiques difficiles pour maintenir un équilibre familial très compliqué. Finalement, les contribuables seront perdants. La vraie mesure de simplification serait de baisser les impôts. [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/08/pr%C3%A9l%C3%A8vement-%C3%A0-la-source-moins-demplois-%C3%A0-domicile-et-moins-de-dons-aux-associations.html

  • Cheminots : le retour de la grève ? – Journal du jeudi 30 août 2018

    Cheminots : le retour de la grève ?
    Après l’échec des mobilisations de début d’année les syndicats veulent remettre le couvert… la rentrée de septembre pourrait ainsi être une rentrée sociale. Reste que l’opinion risque bien ne pas suivre les cheminots.

    Société / Taxe sur le sel : le retour de la gabelle
    Après la taxe sur le sucre, la taxe sur le sel ! Les industriels ont massivement recours au sel et de manière démesuré, une pratique qui n’est pas sans danger pour les consommateurs. La solution du gouvernement : taper dans le portefeuille !

    Société / Paris et sa région séduisent les touristes

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  • La liberté d’entreprise est ce qui permet le mieux de sortir de la pauvreté

    6a00d83451619c69e2022ad3ac5054200b-250wi.jpgDans cet ouvrage traduit de l’américain, au titre provocant Catholique et libéral, le père Sirico prend la défense de la libre entreprise :

    "Mais cette liberté est nécessaire à l’accomplissement de chacun. L’auteur explique également que la restriction du rôle de l’Etat et l’extension de celui des individus et des communautés qu’ils forment librement, dans le respect du principe de subsidiarité, favorise la réponse aux besoins des personnes au plus près de chacune d’elle. Il s’affiche résolument favorable à l’économie de marché et à la liberté économique, non pas pour elles-mêmes, mais comme des éléments de l’ordre naturel de la liberté, capables d’offrir « des règles justes et égales pour tous, un respect strict des règles de propriété, des opportunités de charité, et un usage avisé des ressources » (p.19). Partout ou il a réellement été tenté, le capitalisme, dit-il « a été synonyme de créativité, de croissance, d’abondance et surtout de l’application économique du principe selon lequel tout être humain est doté d’une dignité devant être respectée » (ibidem).

    Il défend la concurrence qui équilibre les échanges bien mieux que toute planification centralisée. Il explique que la propriété est la meilleure garantie des droits de l’homme et représente « la solution pacifique au problème de rareté » (p.50). Il ne s’agit pas pour autant de considérer que le système de la propriété privée et de la libre entreprise sont parfaits « pour la simple et bonne raison que les hommes ne le sont pas » (p.58). Mais « dans une économie de marché ou l’État de droit est respecté, les entreprises ne fleurissent pas en détroussant les autres. Elles ont du succès lorsqu’elles savent anticiper les besoins d’autrui et qu’elles fournissent des biens et services à des prix que les consommateurs sont disposés à payer » (p.75). Et il lui paraît incontestable que la liberté d’entreprise est ce qui permet le mieux de sortir de la pauvreté au plus grand nombre de gens. C’est la raison pour laquelle l’Institut Acton, créé par ses soins aux Etats-Unis il y a 30 ans, « en explorant les moyens de venir en aide aux pauvres, ne se demande jamais « quelle est la cause de la pauvreté ? », mais plutôt « quelle est la cause de la richesse ? » (p. 71). L’erreur majeure des socialistes et autres étatistes, souligne-t-il, est de penser l’économie et plus généralement le monde comme des jeux à sommes nulle, ce qui est ignorer complètement l’immense capacité humaine à créer de la valeur, à répondre aux défis qui naissent chaque jour et souvent du progrès dû à notre propre créativité."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/08/la-libert%C3%A9-dentreprise-est-ce-qui-permet-le-mieux-de-sortir-de-la-pauvret%C3%A9.html

  • La Seine-Saint-Denis, département pilote de la tiers-mondisation de la France

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    André Posokhow Polémia cliquez ici

    Polémia vient de faire paraître un article particulièrement pertinent de Nicolas Faure sur la tiers-mondisation de la France. Il est illustré et corroboré par le rapport d’information déposé le 31 mai 2018 par le comité d’évaluation et  de contrôle des politiques publiques de l’Assemblée nationale sur l’évaluation de l’action de l’Etat dans l’exercice de ses missions régaliennes en Seine-Saint Denis.

    Ce rapport confirme également l’analyse que nous avions faite dans un article paru sur Polémia en  novembre 2017 L’invasion en Île-de-France selon l’INSEE et qui concluait ainsi : « Si la tendance actuelle se poursuit, les conditions de la transformation de notre région d’Ile de France en un bastion de l’invasion migratoire et d’une partition seront réunies. Les taux de natalité des allogènes tels que les articles de Polémia sur la drépanocytose l’ont démontré, ne pourront que renforcer et accélérer cette dépossession des Français et des Européens de leur capitale, Paris, la Ville lumière, la vieille Lutèce. »

    De fait, le rapport d’évaluation de l’Assemblée Nationale montre les échecs des politiques prioritaires dans le 93 et la débâcle de l’action des pouvoirs publics. En revanche le responsable est désigné : c’est l’Etat français, l’invasion migratoire étant à peine mentionnée.

    La commission en charge du rapport d’évaluation de l’Assemblée nationale (A.N.) a été présidée par Monsieur Cornut-Gentille (LR) et Rodrigue Kokouendo (LREM) natif de Centrafrique. Le groupe de travail était composé de 4 députées LREM dont celle, native du Togo, qui mord les chauffeurs de taxis en cas désaccord de paiement de la course et d’un député communiste.

    La commission aux yeux de qui le 93 fait office de véritable laboratoire d’étude a retenu trois domaines d’évaluation : l’éducation, la sécurité et la justice.

    Un département riche de potentialités

    Si l’on en croit le rapport, le 93 est un territoire comblé de dons.

    • En forte progression démographique, c’est le 5èmedépartement de France par le nombre de sa population (1,6 millions) qui est particulièrement  jeune (43% de moins de 32 ans).
    • Au plan économique, stimulés par la proximité de la capitale et de Roissy, des transports en commun particulièrement favorables et probablement les facilités d’une main d’œuvre à bon marché, de grands groupes y ont installé leur siège social : SNCF, Veolia, BNP, etc.
    • Du point de vue de la culture, il n’y a pas que le Stade de France. Le département compte le plus grand nombre d’établissements culturels labellisés par l’État et l’université Paris 8 à Saint-Denis.

    La Seine-Saint-Denis est devenue au fil des décennies le territoire par excellence des politiques publiques dites prioritaires. Elle a expérimenté tous les dispositifs instaurés par  les gouvernements depuis le début des années 1990. A titre d’exemple, les dépenses de l’Etat, hors rémunération des fonctionnaires, se sont élevées à 5,57 Md€ en 2009 !

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  • Strasbourg : le Bastion social occupe Pôle emploi

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    LE BASTION SOCIAL STRASBOURG OCCUPE LE TOIT DE PÔLE-EMPLOI 

    Nous occupons actuellement le toit de Pôle-Emploi pour dénoncer la situation actuelle dans le domaine de l’emploi et exiger la mise en place d’une réelle préférence nationale.

    Selon les derniers chiffres publiés par pôle emploi, aujourd’hui plus de 3 400 000 personnes sont au chômage.

    Incapable depuis des décennies d'assurer de manière pérenne le plein emploi aux nationaux, comment le gouvernement actuel compte t-il trouver un travail aux centaines de milliers de clandestins extra-européens affluant sur le territoire national ?

    Comment les CV de Français peuvent-ils avoir une chance d'être retenus face à la concurrence déloyale d'une main d'oeuvre à bas coût et malléable à souhait ?

    Comment pouvoir parler d'égalité face au marché du travail quand des programmes d'intégration à celui-ci comme l'HOPE - par ailleurs partenaire de Pôle emploi et de l'État - sont réservés aux clandestins et pratiquent donc de fait la préférence étrangère ?

    Nous réclamons l’instauration de la préférence nationale dans le domaine de l’emploi et rappelons que ceci devrait être une des premières préoccupations du gouvernement à savoir : assurer une situation décente à son peuple !

    Plus que jamais, le Bastion Social réaffirme sa vocation de syndicat du peuple français !

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/08/29/strasbourg-le-bastion-social-occupe-pole-emploi-6075797.html

  • William Morris une révolte socialiste contre le monde moderne

    Membre de la confrérie préraphaélite et initiateur avec John Ruskins Arts & Crafts (« Arts et artisanats »), William Morris fut une personnalité particulièrement attachante du mouvement socialiste britannique. 
    Lors d’un récent colloque du parti dit « socialiste », des observateurs ironiques ont pu noter que l’invocation du progrès et du développement avait remplacé dans les discours, la classe ouvrière et la justice sociale. Et si les orateurs prétendaient parfois se préoccuper de « la question écologique », ils ne contestaient jamais le dogme de la croissance ni ne s’interrogeaient sur les finalités de la production matérielle. Le système des objets, les impératifs du marché ou le déploiement sans entrave des forces productives semblent aujourd’hui des horizons indépassables pour la plupart des partis qui se réclament encore du socialisme ou se revendiquent héritiers de l’ancien mouvement ouvrier. Technocrates de la social-démocratie occidentale ou militants des derniers groupuscules marxistes-léninistes, ils sont des fidèles obéissants de la religion du progrès, qui n’imaginent pas d’autres mondes possibles hors du cercle de la raison marchande ou industrialiste. 
    La haine de la civilisation moderne 
    Les différents courants du socialisme ont pourtant longtemps entretenu une relation contrastée, sinon hostile à la modernité politique et économique. Ainsi les théoriciens du syndicalisme révolutionnaire – Georges Sorel ou Edouard Berth – critiquaient violemment les illusions de la démocratie représentative. Pierre Leroux, l’un des pères du socialisme français, fustigeait l’atomisation des sociétés par l’individualisme libéral avec des arguments que l’on croirait parfois empruntés à Joseph de Maistre. Karl Marx écrivit dans La question juive, un réquisitoire contre la philosophie bourgeoise des droits de l’homme qui scandaliserait la majorité des « gens de gauche ». Les premiers militants du mouvement ouvrier réagissaient contre les dégâts du progrès capitaliste, avec le souci de conserver un patrimoine de mœurs, d’institutions sociales et de savoir-faire, légués par ces « anciennes humanités », dont Charles Péguy pensait qu’elles étaient les fondations d’une révolution véritable. 
         Si William Morris ne regrettait rien des servitudes de l’ancien régime, ni de cette hiérarchie sociale qui justifiaient alors certains hommes d’église ou les penseurs d’une aristocratie vaincue, il ne se ralliait pas non plus à la philosophie bourgeoise du progrès. Il la récusait pour préserver les voies d’une authentique émancipation, qui ne soit pas une table rase, un désert où ne vivraient que des esclaves soumis au dieu-marché ou à l’idole industrie. Ce socialisme fut liquidé, on le sait, par l’hégémonie des bureaucraties stalinienne et social-réformiste. Aux projets d’autonomie et de gestion ouvrière succédèrent les capitalismes d’Etat, les plans quinquennaux ou le cauchemar climatisé d’une social-démocratie à la suédoise. Aujourd’hui où le mode de production capitaliste continue d’accumuler ses ruines, ses désastres écologiques et humains, il nous semble nécessaire d’en retrouver les voies. 
         William Morris est à cet égard, avec Charles Péguy et le communiste libertaire Gustav Landauer, une figure particulièrement attachante et représentative de cette pensée socialiste contre-moderne de la fin du XIXe siècle. Il fut l’un des premiers lecteurs de Karl Marx au Royaume-Uni, et confiait volontiers que la « passion dominante de sa vie avait toujours été la haine de la civilisation moderne »On voit tout ce qui sépare le socialiste anglais d’une ministre de François Hollande... 
    Une révolte socialiste et panthéiste 
    Architecte, peintre, artisan, poète, militant révolutionnaire, imprimeur, éditeur, conférencier, défenseur de l’art gothique et grand contempteur de l’architecture utilitariste victorienne, écologiste inquiet de la pollution des bois et des rivières de son pays, il n’était pas un militant glacé par l’idéologie, ni un théoricien rêvant d’établir l’empire de la raison abstraite. Sa révolte socialiste était enracinée dans un amour du monde et de la vie, que certains de ses biographes ont considéré comme panthéiste. L’esprit du socialisme était, selon Morris, un « amour intense et presque présomptueux de l’écorce et de la surface de cette terre sur laquelle l’homme habite, tel celui de l’amour pour la chair exquise de la femme qu’il aime »
         Né le 24 mars 1834, à Walthamstow, au nord-est de Londres, William Morris a connu les derniers moments d’une vieille Angleterre que la modernité industrielle avait encore relativement préservée. Les ersatz ne s’étaient pas substitués complètement aux produits de la terre et les métropoles commerçantes aux villes anciennes. Bien que le père se soit enrichi dans la fourniture aux entreprises mécaniques naissantes, la famille du futur militant socialiste brassait sa propre bière, fabriquait son pain et son beurre. William Morris connu une enfance champêtre et bucolique. Les beautés de la country anglaise resteront parmi les inspirations les plus constantes de son art et de sa poésie. Après s’être destiné à la carrière de pasteur, il abandonne assez vite ses études de théologie pour se consacrer à la recherche esthétique et artistique. Il connaît la notoriété assez jeune, grâce à ses poésies romantiques – qui lui valent l’admiration du public cultivé – mais surtout grâce à son implication dans le mouvement Arts and Craftsdont les promoteurs cherchent à retrouver l’unité perdue entre l’art et la vie, entre culture populaire et culture de l’élite. William Morris fonde dans les années 1860, une petite entreprise artisanale où il propose des créations alternatives aux produits manufacturés de la grande industrie. Les bénéfices, malgré les débuts difficiles de l’aventure, serviront plus tard à financer le mouvement socialiste. 
         William Morris s’est engagé assez tardivement dans la lutte socialiste. Son opposition du monde au monde capitaliste a d’abord puisé dans une tradition de critique culturelle de la société bourgeoise. Carlyle, le pamphlétaire populiste William Cobbett, Charles Dickens, mais surtout John Ruskin, sont ses premiers maîtres, avant Karl Marx. Ces différents auteurs, s’ils sont souvent des conservateurs ou des nostalgiques d’un âge d’or féodal, ont le mérite d’avoir dressé de violents réquisitoires contre l’utilitarisme libéral et ébauché une critique des théories de la valeur défendue alors par les disciples de Smith, Ricardo et Mill. William Morris, à la suite de Ruskin et du Dickens des Temps difficiles, récuse l’idée que l’homme est une machine à besoin. Il reproche aux économistes classiques d’avoir conçu un homo œconomicus abstrait, en faisant fi de ses affections, de ses passions, de ses mœurs, de son milieu, de ses traditions morales et religieuses. Annonçant certaines conclusions de Karl Polanyi, il constate que la victoire des principes libéraux opère une véritable révolution où l’économie se « désencastre » de tout ce qui dans les anciennes sociétés limitait et entravait sa croissance ; elle s’autonomise et devient la fin de toutes les activités sociales. L’artiste William Morris ne pouvait qu’être effrayé par ce règne de la quantité pure et cette destruction de la vie commune par les eaux glacées du calcul égoïste
    Eléments n°151