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social - Page 497

  • Les experts du travail social face au handicap

    Dans Un Hurluberlu dégingandé et une demi portion, Lettre ouverte (mais pas trop) sur le handicap, Séverine-Arneld Hibon, dont le mari est infirme moteur cérébral, raconte quelques anecdotes sur sa vie de famille :

    H« Nous avons une organisation familiale qui fonctionne assez bien ; cependant j’ai du mal à accepter que des experts du travail social ou médical viennent me demander de justifier nos choix de vie… Je le répète, je ne leur en veux pas de faire leur travail, mais comment expliquer de manière quantifiable que la vie serait infernale pour Jean-Baptiste et exténuante pour moi si je travaillais constamment à l’extérieur ? Comment dire que la multitude de petits gestes banals que j’effectue pour lui prend peu de temps mais demande une présence constante ? Comment faire comprendre que si je passe une soirée ou une journée hors de la maison, il faut que tout soit prévu pour que Jean-Baptiste ne se retrouve pas seul face à une montagne impossible à gravir ? Il ne va pas se faire cuire des pâtes, notre cuisine ne lui permet pas de transporter une casserole d’eau bouillante. Et vous avez essayé de passer l’éponge de la main dont vous vous servez le moins pendant qu’un farceur s’amuse à vous pousser le coude ? Vous aurez alors une idée de l’énergie qu’un geste infime demande à Jean-Baptiste. »

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Après le RMI et le RSA, un nouveau machin : la « GJ »

    Vingt-cinq ans après la création par l’inénarrable Michel Rocard du « Revenu minimum d’insertion », lequel s’est rapidement transformé en « revenu maximum d’indolence », puis en « Revenu de solidarité active » ou « revenu sans avenir », nos socialistes nouveaux qui ont l’art de pratiquer le changement sans rien changer en remettent une couche en inventant la « Garantie jeune ».

    Si vous avez entre 18 et 25 ans et que vous vous trouvez en situation précaire, isolé, sans ressources et qu’en dépit des 3,2 millions de chômeurs qui sont déjà devant vous, vous décidez courageusement de braver l’adversité, l’État-providence va se fendre d’une « Garantie jeune », un nouveau droit – parce que vous le valez bien – qui devrait vous permettre de vous insérer dans la vie professionnelle. Celle-là même dont sont privés les 3 millions de demandeurs d’emploi.

    L’État garantit 450 euros mensuels. Le RSA, quant à lui, s’élève à 483 euros. À quelques euros près, notre État aurait pu faire un effort d’équité. Mais il paraît qu’il n’y a pas de petites économies !

    Dans un premier temps, 10.000 jeunes seront concernés. Parmi les dix territoires retenus se trouvent les Bouches-du-Rhône (tiens !), la Seine-Saint-Denis (tiens, tiens !), le Vaucluse (oh ?) et un DOM : La Réunion, à taux de chômage et nombre de bénéficiaires de RSA record. Des prestations qui, sans faire de vague, semblent s’y transmettre d’une génération à l’autre depuis 1988. Si les Réunionnais se sont insérés, ce n’est pas dans une vie professionnelle mais dans une vie tout court.

    Les socialistes, forts de leurs expériences réussies et toujours pétris d’une noble et grande âme, décident donc, en 2013, quand chaque jour 1.000 personnes perdent leur job parce qu’une usine met quotidiennement la clé sous la porte, et quand chaque jour 1.500 personnes voient leur niveau de vie passer au-dessous de la barre du seuil de pauvreté, quand la classe moyenne est asphyxiée par les impôts, les socialistes donc, continuent de dépenser l’argent qu’ils n’ont pas puisque ce revenu est destiné à 100.000 jeunes par an.

    Mais on peut se demander si les socialistes ne poursuivent pas, en vérité, des buts inavouables. Quand l’entreprise de déculturation massive qu’est devenue l’école poursuit son funeste dessein en lâchant sur les bancs de la fac des bacheliers quasi illettrés, quand elle introduit à la rentrée la théorie du genre afin de créer l’homme nouveau sans passé, sans culture, sans sexe défini, il n’y a en effet plus que cela à faire : donner l’aumône à 100.000 jeunes par an que l’État a lui-même contribué à jeter sur le carreau.

    Finalement, 450 euros après vous avoir détruit, c’est vraiment une misère !

    Source: BVoltaire

  • Reprise économique ? Une hirondelle ne fait pas le printemps !

    COMMUNIQUÉ de presse de Jacques MYARD, Député UMP, Président du Cercle Nation et République
    L'annonce d'une croissance de 0, 5 % au 2ème trimestre est une bonne nouvelle pour notre pays, personne ne peut le regretter. Toutefois gardons-nous de chanter victoire car il apparait clairement que ce sursaut n'est que conjoncturel et le résultat d'une reprise de la consommation des ménages.
    Le beau temps a poussé la consommation et les ménages ont puisé sur leur épargne mais leur pouvoir d'achat est en baisse constante ; mais surtout le niveau toujours atone des investissements est inquiétant et traduit la réalité de l'économie victime de la politique d'austérité de Bruxelles et Francfort.
    La réalité est bien là et n'a rien à voir avec la méthode Coué entonnée à l'envie par le gouvernement. L’annonce d'une nouvelle augmentation des cotisations sociales va doucher l'optimisme béat de Bercy.
    Et Godot attend toujours les réformes de structures !
    Il n'y aura pas de reprise sans changement radical de politique économique qui privilégie les investissements y compris grâce à des avances directes des banques centrales aux États pour investir et grâce à une baisse durable de l'euro via à vis du dollar et du yen pour pousser nos exportations !
    En attendant le chômage ne fera que croître et embellir les troubles sociaux...

  • Allemagne : Le marché du travail s’américanise

    C’est un phénomène qui se confirme d’année en année : l’américanisation du marché allemand du travail. En d’autres termes, en outre-Rhin, près de 2,66 millions de personnes cumulent deux emplois afin de pouvoir boucler leurs fins de mois. Ce chiffre a augmenté de 2,3 % en un an, selon les données de l’Agence fédérale de l’emploi (BA) obtenues par la députée d’extrême gauche Sabine Zimmermann et publiées dans le quotidien Freie Presse.

    Par

    Près de 9,1 % de la population active dans “l’économie la plus puissante de la zone euro” travaillent ainsi pour deux employeurs différents contre 4,3 % il y a tout juste dix ans.

    Ces chiffres montrent à quel point la situation des employés les moins rémunérés s’est dégradée en république fédérale lors de la dernière décennie. L’Institut allemand de recherche économique (DIW) a ainsi calculé que le salaire moyen outre-Rhin avait chuté de 4,2 % depuis 2003. Une chute à laquelle échappent les plus riches : une personne gagnant l’équivalent de 1 290 euros en l’an 2000 a ainsi perdu 242 euros de revenu mensuel dix ans plus tard, alors qu’un cadre touchant 5 368 euros a dans le même temps perçu une… augmentation de 113 euros. En 1998, la moitié la plus pauvre de la population possédait 4 % de l’ensemble des richesses détenues dans le pays contre à peine 1 % aujourd’hui.

    “Mini-job” et emplois assistés

    Cette dégringolade est bien plus rapide que celle enregistrée dans le reste de l’Union européenne. L’Allemagne est ainsi devenue le second pays en Europe – derrière la Lituanie – qui compte la proportion la plus importante de travailleurs pauvres.

    Près de 25 % de la population active, soit environ 7 millions de personnes, gagnent moins des deux tiers du salaire moyen national qui atteint 9,54 euros bruts de l’heure, selon l’Institut de recherche sur le marché du travail et les professions de Nuremberg (IAB).

    Dans des pays comme la Belgique, le Danemark ou la Finlande, cette proportion d’employés sous-payés ne dépasse pas 10 %. Cette étude rappelle aussi les énormes différences de revenus versés dans les différents pays de l’UE. Ainsi, au Danemark, le salaire horaire moyen s’élève à 15,80 euros alors qu’il ne dépasse pas 1,08 euro en Bulgarie.

    La paupérisation des employés allemands s’explique en grande partie par la libéralisation du marché du travail entamée par le chancelier social-démocrate (SPD) Gerhard Schröder.

    Depuis la mise en place des lois Hartz IV, près de 5 millions de personnes tentent aujourd’hui de survivre avec un “mini-job” payé 450 euros par mois ou un emploi assisté rémunéré 1 euro de l’heure.

    Ces emplois, censés remettre le pied à l’étrier des chômeurs de longue durée, plongent en fait le plus souvent leurs “bénéficiaires” dans une précarité salariée de longue durée.

    Sur les 6,1 millions de personnes qui touchent les subventions liées à Hartz IV, près de 2 millions deviennent en conséquence “presque totalement dépendantes des aides sociales versées par le gouvernement “, condamne la confédération syndicale DGB. Le “modèle allemand” ne manque pas de failles…

    lepoint.fr  

    http://fortune.fdesouche.com/316649-en-allemagne-le-marche-du-travail-samericanise#more-316649

  • Seule la Monarchie est "populaire" !

    Les “conquêtes” du Front populaire... Laissez nous rire ! Tout juste des mesures, certes pas toutes mauvaises, mais accordées par des démagogues aux abois à des semeurs de troubles beaucoup plus désireux d’’exploiter la misère ouvrière que de lui porter remède. En fait, plusieurs des lois votées en 1936-1937 auraient pu l’être depuis longtemps, si les débats n’avaient été bloqués par la gauche, et, bien souvent, le centre.
    À cela rien d’’étonnant pour quiconque fait remonter la question sociale à sa véritable origine, c’est-à-dire 1789. Il s’est agi cette année-là de conditionner les Français à être “libres”, libres non plus au rythme des vieilles libertés, naturelles, familiales, corporatives, provinciales, paroissiales, mais de la “Liberté” d’’hommes sans attaches et sans transcendance, réduits à l’état d’individus, libres de tout, même de mourir de faim. Cet individualisme forcené eut sa charte dans la Déclaration des droits de l’homme du 26 août 1789, au nom de laquelle furent votés, deux ans plus tard, le décret Allarde supprimant les corporations et jurandes, ainsi que les maîtrises, les octrois et les aides, et surtout ce monstre de sottise que fut, le 14 juin 1791, la loi Le Chapelier proclamant : « L’’anéantissement de toutes espèces de corporations de citoyens du même état ou profession étant l’’une des bases fondamentales de la Constitution française, il est défendu de les rétablir en fait sous quelque prétexte ou quelque forme que ce soit. » Donc interdiction aux citoyens de prendre délibérations ou conventions sur « leurs prétendus intérêts communs » (sic) lesquelles seraient « inconstitutionnelles, attentatoires à la Liberté et à la Déclaration des droits de l’’homme et de nul effet ».
    “Martyrologe ouvrier”
    De ce jour, l’’historien Jean Dumont a daté le commencement d’’un « martyrologe ouvrier ». Car la loi fut votée sur fond de répression de grèves d’ouvriers réclamant du pain ! Les décennies qui suivirent furent celles de la révolution industrielle : plus les patrons devenaient puissants, plus l’’ouvrier restait isolé. Le travail devint une marchandise dont le prix variait selon le mécanisme de la libre concurrence. Le règne absolu de Mammon… avec le retour à l’’esclavage : enfants de dix ans douze heures par jour à l’’usine, hommes et femmes trimant quatorze à seize heures par jour pour des salaires de misère, pas même de repos dominical, menace constante de chômage……Pratiquement personne dans le monde politique ni dans celui des affaires n’avait conscience de la cruauté d’’un tel sort. C’’était l’’avènement du libéralisme, cette philosophie issue des principes de 1789, fondée sur la raison individuelle divinisée, toute tournée vers l’’exaltation de l’’individu, considérant toute solidarité comme une contrainte, et professant que de la recherche par chacun de son bien particulier sortirait le bien général, comme si le “Progrès” faisait automatiquement concourir l’’addition des égoïsmes à l’’intérêt général.
    Dans ce monde soumis à la loi d’’airain, et, qui plus est, en train de se déchristianiser, apparut au XIXe siècle le socialisme, lequel n’’était qu’un avatar du libéralisme profitant de la destruction des sociétés concrètes pour préconiser l’’étatisme, la lutte des classes, et pour les plus “avancés”, l’’idée que seule la violence peut arracher aux patrons des concessions. Pour quiconque s’’enferme dans une telle optique, le Front populaire peut évidemment apparaître comme une victoire du “peuple”… Lequel déchanta bien vite !
    À la pointe du combat social
    Il serait temps de rendre justice à ceux qui, les premiers, voulurent briser cette spirale infernale, et à qui les classes laborieuses ne savent pas qu’’elles doivent beaucoup plus qu’’aux hommes de 1936. N’’oublions jamais que le premier grand texte social date du 20 avril 1865, deux ans avant le Capital de Karl Marx ; il émanait de l’’héritier des Capétiens, Henri V, Comte de Chambord, et, sous forme d’’une Lettre sur les Ouvriers, réclamait contre les nouveaux féodaux la reconstitution de corporations libres, sous l’’arbitrage d’’un État fort et indépendant. En somme, des organisations de métiers, au sein desquelles, dans la complémentarité des services, patrons et employés se rencontreraient pour résoudre, dans le souci du bien commun et sans tout attendre de l’’État, les questions relatives aux salaires, aux heures de travail, à l’’entraide, aux caisses de retraite, à l’’apprentissage, etc.
    Ces leçons réalistes, tirées de la grande tradition royale et chrétienne, ne furent hélas pas écoutées par ceux qui, contre pourtant une forte opposition de gauche, votèrent en 1884 la loi Waldeck Rousseau autorisant les syndicats, mais sans préciser si ceux-ci seraient verticaux, donc mixtes, ou horizontaux, purement ouvriers, additionnant des individualismes dans un esprit de lutte des classes. C’’est hélas ce mauvais esprit qui prévalut à une époque où, de toutes façons, les pères ou grands-pères des hommes de 36 se souciaient beaucoup plus de créer l’’école laïque pour apprendre au peuple à penser “républicain”, que d’’aider ce même peuple à vivre décemment dans ses familles, ses usines et ses ateliers.
    Toutefois, les grandes idées lancées par le comte de Chambord ne restèrent pas lettre morte, toute une cohorte de catholiques sociaux en était imprégnée : Frédéric Le Play, Maurice Maignen, Albert de Mun et surtout René de la Tour du Pin, marquis de La Charce, militèrent pendant des décennies pour un ordre social chrétien. Ils aidèrent largement le pape Léon XIII dans la préparation de son encyclique Rerum novarum (15 mai 1891) qui, juste un siècle après l’’ignoble loi Le Chapelier, dénonçait la « misère imméritée » et rappelait aux États leur devoir de laisser se constituer des organisations professionnelles.
    Pionniers des lois sociales
    L’’action des catholiques sociaux, presque tous royalistes, connut aussi une réelle efficacité au Parlement, et ce, dès le début du XIXe siècle. Le 22 décembre 1840, Alban de Villeneuve Bargemon, alors député du Nord, demandait de ramener la journée de travail de 15 à 12 heures, proposait un repas au milieu de la journée, et réclamait un jour de repos par semaine. Il fallut attendre 1848 pour que ses propositions aboutissent.
    En 1872, tous les élus monarchistes soutinrent une proposition de loi d’’Ambroise Joubert interdisant d’’employer des enfants de moins de 10 ans et de faire travailler la journée entière des enfants de moins de 13 ans. La gauche y fit échec.
    La même année, le baron Chaurand, député de l’’Ardèche, déposait une proposition de loi sur le repos dominical. Projet refusé, les “modérés” s’’étant courageusement abstenus.
    Quant à Albert de Mun, il multiplia entre 1886 et 1891 les propositions de loi réduisant le temps de travail des enfants et des femmes. Il scandalisa ses collègues en préconisant dès 1890 la journée de 8 heures ! Ses propositions sur la suppression, par exemple, du travail de nuit pour les femmes et les enfants n’’aboutirent qu’’après 1900.
    Il faut encore dire que c’’est à la droite catholique et monarchiste qu’’on doit les premières lois sur les logements insalubres (22 avril 1850), sur les caisses de retraite (18 juin 1850), sur les sociétés de secours mutuels (15 juillet 1850), sur les accidents du travail (1898), sur les retraites ouvrières (1902)… Citons aussi Léon Harmel qui prit la première initiative de salaire familial (1891) dans son usine de Val des Bois, suivi en 1910 par les Michelin à Clermont Ferrand. Émile de Romanet, à Grenoble, entre 1917 et 1920, alla plus loin : il mit au point avec d’’autres patrons le système des caisses de compensation, premier exemple d’’allocations familiales, suivi en 1921 par Charles de Montgolfier dans ses papeteries d’’Annonay. Il fallut attendre 1932 pour que le système fût appliqué à tous les salariés.
    En 1930, six ans avant le Front populaire, Xavier Vallat, député de l’’Ardèche, s’’acharnait à faire passer dans la loi sur les assurances sociales en discussion l’’idée que le travailleur doit se préoccuper de l’’avenir des siens, donc avoir l’’esprit d’’économie et la volonté d’’épargne, et se créer un patrimoine. Son contre-projet fut repoussé, mais en dépit de son caractère individualiste, la loi fut votée contre l’’opposition d’’une grande partie du patronat, de l’’extrême gauche, et de la CGT !
    Qu’’en conclure, sinon que comme apôtres du combat social, les bavards du Front populaire font bien pâle figure, et même une inquiétante figure, comparés aux Français fidèles aux grandes traditions capétiennes.
    Michel Fromentoux L’’Action Française 2000 du 18 au 31 mai 2006
    * Lire :
    - Xavier Vallat : La Croix, les Lys et la peine des Hommes, Éditions Ulysse, Bordeaux, 1982.
    - Antoine Murat : Le catholicisme social en France, Éditions Ulysse, 1980.

  • États-Unis : La pauvreté montre majoritairement un visage blanc

    Traduction exclusive d’un article du Daily Mail publié le 28 juillet. L’intégralité de cette traduction a été réalisée par nos lecteurs: France Forever, Petokask, wisewhite et Yarr. Tous nos remerciements pour leur excellent et très rapide travail.

    Certaines zones rurales ont des taux de pauvreté avoisinant les 99% La pauvreté chez les Blancs est en augmentation. 63% des Blancs pensent que le niveau économique dans lequel ils vivent est “faible”. Aux alentours de 2030, près de 85% de toute la population en âge de travailler aux États-Unis vivra l’insécurité économique sous un aspect ou un autre.

    Quatre adultes américains sur cinq font face au chômage, à la précarité ou comptent sur les aides sociales pour les dernières parties de leurs vies, c’est le signe de la détérioration de la sécurité économique et de l’érosion du “Rêve Américain”.

    Les difficultés de vie augmentent particulièrement chez les Blancs, c’est ce qu’établissent plusieurs indicateurs. Le pessimisme au sein de ce groupe racial à propos de l’avenir économique de leurs familles a grimpé à son plus haut depuis 1987.

    Ce sondage exclusif de The Associated Press pointe une économie américaine en état de mondialisation permanente, un fossé qui se creuse entre les riches et les pauvres, et la disparition des emplois manufacturiers bien rémunérés comme causes à cette tendance générale.

    Ces nouvelles surviennent alors que le Président Barack Obama œuvre à raviver l’enthousiasme de son administration sur l’économie, affirmant dans de récents discours que sa plus haute priorité est de “rebâtir les cordées de l’emploi”, et de réduire les inégalités de revenus.

    Au moment où les non-Blancs approchent de la majorité numérique aux États-Unis, une des questions est de savoir comment faire pour que les programmes publics d’aides aux plus désavantagés soient mieux ciblés sur la discrimination positive, qui a depuis ses débuts visé à éliminer les barrières raciales, considérées comme le principal obstacle à l’égalité économique, ou simplement sur l’amélioration du statut socio-économique pour tous, sans tenir compte de la race.

    Je pense que cela ne va faire qu’empirer” affirme Irene Salyers, 52 ans, du Comté de Buchanan, en Virginie, une région productrice de charbon dans les Appalaches qui est en plein déclin. Mariée et divorcée trois fois, Salyers s’emploie maintenant à faire tourner un commerce de fruits et légumes avec son compagnon, mais cette activité ne génère guère de revenus.

    Ils vivent principalement de l’aide gouvernementale aux défavorisés. “Si vous vous mettez à la recherche d’un emploi, il n’y a plus de recruteurs, et ils ne payent même pas assez pour pouvoir se rendre au travail. Dans un contexte pareil les enfants, précise-t-elle, n’ont rien d’autre à faire que de tomber dans la drogue.

    Alors que les minorités ethno-raciales sont plus susceptibles de vivre dans la pauvreté, des données de recensement montrent que les disparités raciales dans le taux de pauvreté se sont substantiellement réduites depuis les années 1970.

    L’insécurité économique chez les Blancs est également plus répandue que ce qu’en montrent les chiffres de la pauvreté du gouvernement, touchant plus de 76% des adultes blancs arrivant vers 60 ans, à en croire une à nouvelle étude qui sera publiée l’année prochaine par l’Oxford University Press.

    Selon cet indicateur, la définition de l’”insécurité économique” correspond à : un an ou plus de chômage périodique, le recours aux aides gouvernementales telles que les ticket de rationnement (ou nourriture), un revenu au-dessous de 150% du seuil de pauvreté. Mesuré sur toutes les races, le risque d’insécurité économique atteint 79%.

    Les mariages sont en baisse dans tous les groupes raciaux, et chez les Blancs, le nombre de familles monoparentales gérées par la mère est désormais au même niveau que celui des Noirs.

    Il est temps pour l’Amérique de comprendre que beaucoup des plus grandes disparités de la nation, de l’éducation et l’espérance de vie à la pauvreté, sont de plus en plus dues au niveau de classe économique” indique William Julius Wilson, professeur à Harvard, spécialisé dans les races et la pauvreté.

    Il note que malgré des difficultés économiques soutenues, les minorités sont plus optimistes sur leur avenir après l’élection d’Obama, alors que les Blancs vivant dans la précarité n’en font rien.

    Il y a un vrai risque que l’aliénation des Blancs augmente si des mesures ne sont pas prises pour mener la lutte contre les inégalités sur un front commun“, affirme Wilson.

    À l’échelle nationale, le nombre des Américains pauvres atteint un record : 46.2 millions de personnes, soit 15% de la population, chiffre en partie dû à un chômage élevé persistant qui suit la récession. Bien que les taux de pauvreté chez les Noirs et les Hispaniques soient près de trois fois plus hauts, en chiffres absolus la pauvreté aux États-Unis montre majoritairement un visage blanc.

    Plus de 19 millions de Blancs sont en-dessous du seuil de pauvreté de 23,021$ (17.367€) pour une famille de quatre, ce qui fait plus de 41% des déshérités de la nation, près du double du nombre que l’on obtient chez les Noirs.

    Parfois appelés ‘les pauvres invisibles’ par les démographes, les Blancs disposant de faibles revenus sont dans l’ensemble dispersés aussi bien dans les banlieues [note du traducteur : aux États-Unis, la banlieue est l’inverse de chez nous, en matière d’attractivité et de dotations] que dans les petites villes rurales, où plus de 60% des pauvres sont blancs.

    Concentrés dans les Appalaches à l’Est, ils sont nombreux dans le Mid-Ouest industriel et s’étendent à travers tout le cœur de l’Amérique, du Missouri, de l’Arkansas et de l’Oklahoma jusqu’aux Grandes Plaines.

    Le Comté de Buchanan, dans le Sud-Ouest de la Virginie, compte parmi les Comtés les plus déshérités du pays d’après le revenu moyen, avec une pauvreté culminant à 24%. Le Comté est majoritairement blanc, tout comme le sont 99% de ses pauvres.

    Plus de 90% des habitants du Comté de Buchanan sont des travailleurs blancs non-titulaires d’une Licence (College Degree). L’enseignement supérieur n’a pendant longtemps pas été considéré comme essentiel à l’obtention d’un emploi, car les emplois miniers, bien payés, et ceux entourant ce domaine d’activité étaient autrefois abondants. Aujourd’hui, nombre des résidents du Comté vivent de petits boulots et d’aides gouvernementales.

    La fille de Salyers, Renee Adams, 28 ans, qui a grandi dans cette région, a deux enfants. Mère célibataire sans emploi, elle s’appuie pour vivre sur les pensions d’invalidité de son compagnon, avec lequel elle vit. Salyers raconte qu’il lui a été ardu d’élever ses enfants, tout comme ça l’est pour sa fille actuellement, et ne veut même pas imaginer ce qu’il en sera pour ses petits-enfants, âgés de 4 et 5 ans.

    Fumant une cigarette devant son magasin, Renee Adams finit par exprimer son souhait de voir les employeurs regarder au-delà de sa condamnation, il y a quelques années, pour avoir vendu des anesthésiants prescrits, afin qu’elle puisse obtenir un emploi et gagner de l’argent pour pouvoir ‘acheter aux enfants tout ce dont ils ont besoin.’

    C’est dur de vivre“, dit-elle. ‘Une fois qu’on a payé les factures, il doit nous rester 10$ en tout.’

    Les chiffres du recensement fournissent une mesure officielle de la pauvreté, mais ils ne sont qu’un cliché (au sens photographique du terme, qui me semble le mieux refléter le terme “snapshot”) temporaire, qui ne prend pas en compte ceux qui se débattent avec la pauvreté et y entrent ou en sortent à différents moments de leurs vies. Comme les banlieusards, par exemple, ou ceux qui ont un travail, mais sont pauvres, ou les licenciés.

    En 2011, cet instantané montrait que 12,6% des adultes en âge de travailler, entre 25 et 60 ans, vivaient dans la pauvreté. Mais, mesuré à l’échelle de la prise de risque d’une vie humaine, c’est un nombre beaucoup plus grand – 4 adultes sur 10 – qui bascule dans la pauvreté pendant au moins un an de sa vie.

    Les risques de pauvreté ont également augmenté au cours des dernières décennies, particulièrement pour les personnes âgées entre 35 et 55 ans, statistique coïncidant avec un élargissement des inégalités de revenus. En illustration, dans la période 1969-1989, les personnes âgées entre 35 et 45 ans avaient un risque de tomber dans la pauvreté de 17% ; ce risque s’est élevé jusqu’à 23% dans la période 1989-2009. Pour les personnes âgées entre 45 et 55, le risque de pauvreté a bondi de 11.8% à 17.7%.

    Et les nouveaux chiffres du chômage, toujours en augmentation, signifient que le risque de vivre dans l’insécurité économique au cours de sa vie est à présent encore plus grand : 79%, soit 4 adultes sur 5, jusqu’à 60 ans.

    Si l’on examine les chiffres en fonction de la race, les non-Blancs ont toujours un risque plus haut de vivre dans l’insécurité économique, 90%. Mais comparés avec le taux officiel de pauvreté, les plus grandes chutes sous la nouvelle mesure [du seuil de pauvreté] se font parmi les Blancs, avec plus de 76% d’entre eux endurant des périodes de chômage, de dépendance aux aides sociales ou de précarité.

    Aux alentours de 2030, si l’on se base sur la tendance actuelle de creusement des inégalités de revenu, près de 85% des adultes de tous âges aux États-Unis vivront une insécurité économique sous l’un de ses aspects à un moment ou à un autre.

    La pauvreté n’est plus uniquement un problème qui `les’ concerne, mais un problème qui `nous’,” déclare Mark Rank, professeur à la Washington University de St. Louis, qui a calculé ces chiffres. “Ce n’est que lorsque la pauvreté est pensée comme un phénomène public, plutôt que comme un phénomène marginal qui n’affecte que les Noirs et les Hispaniques, que l’on peut véritablement commencer à construire un vaste mouvement en faveur des programmes qui soutiennent les gens qui sont dans le besoin.

    Les chiffres découlant de l’analyse Rank sont ceux qui seront publiés par l’Oxford University Press. Ils seront complétés par des interviews et des statistiques fournies à l’AP par Tom Hirschl, professeur à l’Université de Cornell ; John Iceland, professeur de sociologie à l’Institut Carsey de l’Université du New Hampshire ; le Bureau du Recensement des États-Unis ; et le Bureau de Référence de la Population.

    Parmi les découvertes :

    -Pour a première fois depuis 1975, le nombre des foyers blancs gérés par des mères seules vivant dans la pauvreté et avec des enfants a surpassé ou égalé celui des foyers noirs durant la dernière décennie, aiguillonné par les pertes d’emploi et les taux en augmentation de naissances hors-mariage chez les Blancs. Les familles blanches gérées par la mère seule dans un état de pauvreté se sont hissées à presque 1.5 millions en 2011, un chiffre comparable à celui des Noirs. Les familles pauvres hispaniques gérées par la mère seule viennent derrière à 1.2 millions.

    -Depuis 2000, le taux de pauvreté dans les classes actives blanches a augmenté plus vite que dans les classes actives non-blanches, montant de 3 points pour atteindre 11% en même temps que la récession présentait un bilan plus lourd parmi les travailleurs à bas salaire. Malgré cela, la pauvreté chez les travailleurs non-blancs reste la plus haute, à 23%.

    -La part des enfants vivant dans les quartiers très pauvres – ceux où la pauvreté atteint 30% ou plus – a augmenté de 1 à 10, les mettant face à un risque plus grand de grossesse juvénile ou d’expulsion de leur école. Les Blancs non-hispaniques comptent pour 17% de la population infantile (ou enfantine, je ne suis pas sûr du terme exact) dans de tels quartiers, elle était de 13% en 2000, même si la proportion globale d’enfants blancs dans les États-Unis a baissé.

    La part des enfants noirs dans les quartiers très pauvres a baissé de 43% à 37%, pendant que la part d’enfants latinos passait de 38% à 39%.

    -Les disparités raciales dans la santé et l’éducation se sont réduites depuis les années 1960. Bien que la ségrégation résidentielle demeure élevée, une personne noire typique habite aujourd’hui dans un quartier dont la population n’est pas à majorité noire.

    De précédentes études avaient montré que la richesse est un indicateur à la réussite aux tests standardisés plus important que la race ; le fossé des résultats audit test entre les étudiants riches et ceux à faible revenus est à présent presque le double de celui entre les Blancs et les Noirs.

    Depuis années 1980, les Blancs n’ont jamais été aussi pessimistes quant à leur avenir, à en croire General Social Survey (Sondage Général Social, en français), un sondage biannuel mené par le NORC (National Opinion Research Center) à l’Université de Chicago. Seuls 45% pensent que leur famille a de bonnes chances d’améliorer sa situation économique au train où vont les choses aux États-Unis.

    Cette division est particulièrement évidente parmi ceux des Blancs qui s’identifient comme des travailleurs. 49% disent qu’ils pensent que leurs enfants feront mieux qu’eux dans la vie, à comparer aux 67% de non-Blancs qui se considèrent comme étant des travailleurs, même si la situation des minorités empire.

    Bien qu’ils soient un groupe numériquement en diminution, les travailleurs blancs – définis comme ceux ne possédant pas de Licence – demeurent le plus gros bloc démographique de la population active. En 2012, des sondages organisés à la sortie de l’Election Day (jour dévolu aux élections à toutes les charges publiques, du shériff au Président en passant par le Maire et les Représentants) ont montré que les travailleurs blancs constituaient 36% de l’électorat, même avec une baisse notable de la mobilisation électorale chez les Blancs.

    En novembre dernier, Obama n’a gagné les votes que de 36% de ces Blancs non-diplômés, le pire résultat enregistré dans ce groupe par un candidat démocrate depuis la victoire en raz-de-marée électoral du républicain Ronald Reagan sur Walter Mondale en 1984.

    Certains analystes démocrates ont exhorté à faire des efforts en faveur de ces travailleurs blancs afin de les ramener dans leur giron électoral, les appelant un “pivot électoral de votants” potentiel, si la participation des minorités et des jeunes devait baisser aux prochaines élections.

    En 2016 la communication du GOP (Grand Old Party, le Parti Républicain) sera bien davantage axée sur les préoccupations concernant la `classe moyenne’ et les `Américains moyens,’” écrivaient récemment Andrew Levison et Ruy Teixeira dans The New Republic.

    Ils ne font pas confiance au gouvernement, mais cela ne veut pas dire qu’ils ne veulent pas de gouvernement“, affirme le sondeur électoral républicain Ed Goeas, qui pense lui aussi que les travailleurs blancs demeureront un groupe électoral important.

    *Son étude a montré que nombre d’entre eux soutiendraient des programmes anti-pauvreté à condition qu’on les dirige sur l’apprentissage et les investissements dans les infrastructures. La semaine dernière, Obama a renouvelé son engagement à aider les manufactures à ramener les emplois aux États-Unis et à créer des emplois dans les secteurs énergétiques du solaire, de l’éolien et du gaz naturel.

    Ils ont l’impression que les politiciens prennent soin des autres et pas d’eux“, ajoute Goeas.

    Daily Mail  http://fortune.fdesouche.com

  • Europe : En 2012, 5500 agences bancaires ont fermé

    Les banques de l’Union européenne ont fermé 5500 agences l’an dernier, soit 2,5% de l’ensemble de leurs réseaux.

    En 2012, 5500 agences bancaires ont fermé dans l’Union européenne (UE). Ces mesures portent à 20’000 le nombre des agences fermées dans le secteur depuis le début de la crise, en 2008.

    Le chiffre de 2012 marque un ralentissement de ce mouvement après les 7200 fermetures enregistrées l’année précédente, montrent les statistiques de la Banque centrale européenne (BCE). Entre la fin 2008 et la fin 2012, les banques de l’UE ont fermé au total 8% de leurs agences, ramenant leur nombre à 218’687, soit une pour 2300 personnes. L’an dernier, les pays les plus concernés par les fermetures ont été ceux qui sont dits «périphériques», les plus en difficulté.

    Grèce et Espagne

    La Grèce a ainsi fermé 219 agences, soit 5,7% de son réseau, notamment en raison des fusions au sein des banques locales. Cette tendance devrait se maintenir en 2013, le groupe Piraeus devant baisser le rideau d’une partie des 312 agences reprises en mars à des groupes chypriotes.

    En Espagne, ce sont 1963 agences qui ont mis la clé sous la porte en 2012, soit 4,9% du total. Et le chiffre des trois premiers mois de 2013 approche 700 selon les données publiées par la Banque d’Espagne.

    Le réseau d’agences irlandais s’est, quant à lui, réduit de 3,3% en 2012, et l’italien de 3,1%. En France, les banques n’ont fermé au total que 79 agences l’année dernière et la baisse sur quatre ans ressort à moins de 3%, alors qu’elle atteint 5% au Royaume-Uni et plus de 8% en Allemagne.

    Opinion publique

    L’Hexagone est le pays de l’Union qui compte le plus d’agences bancaires, avec près de 38’450 à la fin 2012, soit une pour 1709 personnes, un ratio qui classe la France juste dernière l’Espagne et Chypre.

    Certaines banques reconnaissent qu’elles ne ferment pas autant d’agences qu’elles le devraient, de peur de faire fuir certains clients d’une part, des retombées dans l’opinion d’autre part.

    Au Danemark, le nombre d’agences bancaires a chuté d’un tiers en quatre ans et d’un quart aux Pays-Bas depuis le début de la crise.

    Les seuls pays où les réseaux d’agences se sont développés l’an dernier sont la Pologne (4%), la République tchèque (2,3%) et la Lituanie (1,8%).

    BILAN   http://fortune.fdesouche.com/

  • La dette de la France : une conséquence du capitalisme financier et de l'Euro

    Un homme politique radical socialiste avait déclaré un jour : « il n'y a aucun problème qu'une absence de solutions ne résout pas ».
    S'il est un domaine pour lequel cette phrase devient fausse est bien sûr le problème de la dette ou alors il faut accepter sans état d'âme de faire défaut avec toutes les conséquences de non crédibilité qui en résulteraient pour la France. Jacques Attali a écrit un livre sur ce thème. On a affaire à une œuvre savante où en conclusion il revient à son obsession pour ne pas dire fanatisme européiste cher aux « élites» qui conçoivent l'avenir pour les autres. On a d'ailleurs inventé l'expression en ce qui concerne l'Europe « sortir par le haut ». Il est vrai que cela résonne mieux que de dire « sortir par le bas ». On retrouve le moteur à deux temps de la pensée européiste. Quand cela va bien, c'est grâce à l'Europe. Quand cela va mal, il faut plus d'Europe. La certitude européiste ne connaît pas le doute. Avant toute chose, il faut relativiser une dette publique qui n'est qu'une circulation d'argent de ceux qui en ont trop. Quand l'Etat rembourse on enrichit les créanciers qui peuvent de nouveau relancer l'économie (surtout quand les créanciers sont des nationaux). De plus, il existe un chassé-croisé entre les dettes nationales. La France est débitrice pour certaines et créancière pour d'autres dettes.
    Nous allons maintenant expliquer pourquoi la dette actuelle est due essentiellement au capitalisme financier (système économique de la mondialisation actuelle) et à la mise en place de l'Euro.
    Il existe plusieurs façons de rembourser une dette : l'inflation (toujours au bénéfice des débiteurs au détriment des créanciers), la croissance, les impôts, la création monétaire, l'arme atomique étant faire défaut (ce qui a existé de nombreuses fois dans l'histoire économique), l'emprunt étant moins un financement puisqu'il peut même alourdir la dette, d'autant plus que le taux d'intérêt est supérieur au taux de croissance.
    Ces sources de financement ont été très fortement contrariées par le capitalisme financier et la mise en place de l'Euro. La mondialisation a de façon prodigieuse fait diminuer les recettes par impôts : les délocalisations sont autant d'emplois détruits, donc de salariés ne payant plus d'impôts et qu'il faut de plus indemniser par des allocations. Le capitalisme financier a créé une répartition du PIB au désavantage des salaires. Ces derniers, comprimés, ne peuvent donc dégager des recettes fiscales suffisantes. Les contribuables les plus riches quant à eux sont protégés par le bouclier fiscal quand ils ne pratiquent pas l'évasion fiscale (en partant à l'étranger par exemple). Le capitalisme financier crée donc un cadre institutionnel guère favorable au remboursement d'une dette aussi bien privée que publique. Il a de plus généré une croissance très faible dans les pays européens dont la France.
    L'Euro n'a fait qu'accentuer les effets néfastes de la mondialisation. La BCE n'a fait que lutter contre l'inflation (propice pour rembourser une dette) avec comme outil un taux d'intérêt élevé néfaste pour la croissance. Le politique de l'Euro fort sous le diktat allemand n'a fait qu'accélérer les délocalisations (donc moins de recettes) tout en comprimant les exportations et favorisant les importations (allemandes ou autres). Lorsque les européistes expliquent qu'on ne peut sortir de l'Euro car cela ferait monter les taux d'intérêt pour l'emprunt, ils font fi de tous les autres aspects négatifs de la mise en place de l'Euro.
    De plus, sous le diktat allemand de la BCE et sa phobie de l'inflation, on ne peut plus monétiser la dette, c'est-à-dire financer par création monétaire. De toute façon, en sortant de l'Euro, le recours à l'emprunt sur les marchés internationaux sera moins une nécessité et la France serait à l'abri de l'augmentation des taux d'intérêt. La France a toujours eu un taux d'épargne élevé et le mieux sera de faire appel aux nationaux. En remboursant la dette, on enrichit les nationaux. On ne fait que se rembourser soi-même. On revient donc à cette idée énoncée au début de l'article : une dette n'est qu'une circulation d'argent entre différents agents. Il n'y a donc pas d'appauvrissement général.
    Nous donnerons donc à propos de la dette de la France la même réponse que propose Alain Cotta pour l'économie de la France : « sortir de l'Euro ou mourir à petit feu ». Il faut aussi sortir du capitalisme financier actuel pour redéfinir un capitalisme social de nouveau favorable à la croissance des pays européens et à la ré-industrialisation de la France.
    Patrice GROS-SUAUDEAU 2010
    Statisticien-économiste

  • LE DELUGE MEURTRIER DES LOIS

    Dans l'état actuel des choses telles qu'on ne voudrait pas qu'elles fussent la déferlante des lois ne s'arrête jamais. L'information coutumière, après les catastrophes ferroviaires ou autres énumérées, passe à la politique et c'est pour entendre que le gouvernement prépare des lois que l'on appelle aussi des textes.
    La publicité dans toutes ses formes est, d'ores et déjà, règlementée d'une façon épouvantable comme dans un corset. Cela ne suffit pas. La dernière nouveauté est que la publicité télévisée pourrait s'ouvrir à de nouveaux secteurs. Cette formulation est, en soi, un aveu terrible car cela signifie bien qu'avant elle ne pouvait pas s'exercer partout. Il y a eu des assises de l'audiovisuel en juin. Il est fréquent qu'un nouveau paquet de lois se prépare dans une telle parlotte ; les discoureurs verraient d'un mauvais œil que des textes compliqués ne viennent pas couronner la fête. Les nouveaux secteurs à ouvrir seraient les opérations de promotion des distributeurs ou les films. Cela rapportera 150 millions aux chaines. Toutefois, rien de pressé car le gouvernement arbitrera à la rentrée.
    L'on aperçoit très vite deux calamités venants de l'avalanche. A la rentrée le pouvoir arbitrera. D'ici là incertitudes et pannes dans tout projet  : l'incertitude est le pire ennemi de la richesse. Et puis, il y a des transferts d'argent prévus ; on va déshabiller Pierre au bénéfice de Paul : bonjour les combines.
    LES AMVAP
    Un autre exemple dramatique et actuel de la nuisance des lois est celui de la loi du 12 juillet 2010. Elle fait suite au deuxième Grenelle de l'environnement. Cette appellation pompeuse désigne des parlottes célèbres ayant acquis un statut quasi officiel. À leur suite de multiples lois apparaissent faisant déferler la ruine dans tout le corps social.
    Il existait les ZPPAUP qui sur d'immenses parties du territoire empêchaient de construire librement sauf à se soumettre à des exigences compliquées. Elles sont remplacées par les AMVAP : ou « aires de mise en valeur du patrimoine ».
    Mais la loi n'a aucune valeur s'il n'y a pas les décrets d'application et aux toutes récentes nouvelles ces décrets d'application sont parus. C'est une vraie jungle d'usines à gaz à pénétrer. En outre un décret d’application implique des circulaires, voire du contentieux. J'avoue ne pas savoir ou cela en est. Les projets ne peuvent se réaliser que si l'AMVAP est mise en place par la totalité des communes concernées : on imagine les formalités absurdes et nécessaires. Combien de projets ainsi gelés en France ? Mystère.
    LA PAUPERISATION
    Cette paupérisation est bien installée, tellement qu'avec l'habitude on finit par ne plus la voir. Mes lecteurs habituels savent qu'elle est due à l'action persistante des gouvernements de toutes tendances. Parmi les causes se trouve la déferlante des lois.
    Le sujet étant immense, citons seulement quelques aspects.
    Le manque de sécurité juridique, déjà dénoncé, est un obstacle considérable à la création de richesse et de ce fait un facteur de pauvreté. Les entrepreneurs seuls véritables auteurs de cette richesse sont particulièrement touchés. Il existe 61 codes avec 10 millions de mots et ces codes bougent à chaque instant. Certains d'entre eux comme le code du travail sont remplis d'interdictions de travailler. La jungle des lois est bourrée de contradictions. Les lois quelles qu'elles soient ne sont pas stables. Une foule d'organisations, notamment au niveau européen, peut les annuler ou les modifier. Certaines lois sont en conséquence dans une sorte de coma avancé.
    Et puis, pour couronner, l'arsenal est composé d'une vraie pyramide d'usines à gaz administratives. Les textes sont si obscurs qu'il faut s'accrocher pour comprendre. La ruine vient par le temps consacré à saisir. Elle s'invite aussi par les délais engendrés pour réaliser un projet, alors que la concurrence oblige à aller vite.
    EN FAIT POURQUOI ?
    D'ou vient ce vrai tsunami ?
    Nous sommes obligés de manger le pain amer de la démocratie frelatée que nous connaissons. L'élection présidentielle de 2012 s'est jouée à la marge comme souvent. Pour emporter le butin, les deux candidats se sont livrés à un festival de promesses. Toutes ces promesses aboutissaient à des « textes », terme qui devrait être banni du langage politique.
    Nous arrivons enfin au nombre des ministres. Les 40 personnages qui siègent autour de la table n'ont qu'un rêve : laisser une trace par un ou plusieurs beaux textes.
    In fine ,saluons les assemblées parlementaires. Les élus trouvent leurs légitimité et leur gloire à pondre des lois. Ils infligent à leurs concitoyens une double ruine. A leur propre et insolente richesse, s'ajoute l'activité qu'ils déploient pour la justifier.
    OÙ EST L'ISSUE
    Elle existe. Lors d'une élection présidentielle un candidat crédible s'engagerait à nommer 8 ministres pas plus : exit les sous ministres et secrétaires d'état. Parallèlement il promettrait l'arrêt du déluge des lois ; cela veut dire que le pouvoir appliquerait simplement les lois existantes qui suffisent à tout. Ce programme avec une communication adaptée ne pourrait que remporter les voix.
    En Suisse, les conseillers fédéraux qui sont les ministres ne dépassent jamais le nombre de sept. Il n'y a chaque année que très peu de lois nouvelles. Alors ?
    MICHEL de PONCINS  http://libeco.net

  • Faire du social et penser le social (Zentropa)

    Zentropa

    Depuis quelques années, la plupart des milieux nationalistes et identitaires ont fort heureusement - bien que tardivement- repris conscience de l’importance de la question sociale dans leur combat politique. Cette redécouverte s’est notamment traduite par la mise en place, à plus ou moins grande échelle (et avec plus ou moins de sincérité et de permanence), d’actions « caritatives » (soupes populaires, « maraudes » sociales, distributions de biens de première nécessité, soutien scolaire…), accompagnées d’une inflexion du discours vers une remise en cause du modèle capitaliste et financier. Ces deux tendances ne sont d’ailleurs pas simplement complémentaires, mais indispensablement liées, car si l’on se borne à la première, on se mue en une « bonne œuvre » se contentant de palier les déficiences de l’Etat  et de poser des sparadraps sur les plaies causées par un système sans remettre en cause celui-ci, et si l’on se limite la seconde, on s’enferme dans une posture intellectualiste et attentiste, forgeant des concepts et aspirant au grand soir tout en regardant quotidiennement crever les éléments les plus faibles de son peuple.

    Cette fondamentale évolution a en tout cas définitivement - du moins peut-on l’espérer - rompu les liens avec la droite tatchéro-reaganienne et occidentaliste dont les mouvements radicaux ont trop souvent été les supplétifs, bénévoles ou stipendiés.

    Mais la nécessaire et fondamentale lutte antilibérale et anticapitaliste ne doit pas se borner à un néo-marxisme déjà daté ni à un ouvriérisme romantique ne correspondant plus aux réalités socio-économiques contemporaines. Même le socialisme français à la Proudhon ou Berth, s’il est une source majeure d’inspiration et de réflexion, ne peut constituer, en tant que tel, un « projet» et ne doit pas être perçu comme un « modèle » mais comme une source, parmi d’autres, de constitution d’un corpus idéologique nouveau, adapté aux enjeux actuels. A situation inédite, solutions nécessairement nouvelles.

    Il est notamment aujourd’hui nécessaire d’enterrer la fallacieuse « lutte des classes », morte avec la disparition des classes en tant qu’entités-monde ayant leurs propres valeurs et leur propre rapport à autrui (Quel est le rêve d’un employé ou d’un ouvrier si ce n’est de vivre comme un parasite du CAC 40 ? Les enfants de prolos et ceux de cadres supérieurs écoutent-ils une musique différente, vont-ils voir des films dissemblables ?), et de traduire politiquement la « lutte des imaginaires » qui sépare les individus complètement phagocytés par la logique de la marchandise et ceux qui en sont - plus ou moins complètement- émancipés (les uns comme les autres pouvant désormais se trouver dans la quasi-totalité des « catégories socio-économiques » à l’exclusion de l’hyper-classe mondialisée). La vraie césure, la dichotomie fondamentale se situe désormais certainement ici.

    Et une fois que l’on a été convaincue de cette primordiale « décolonisation des esprits », énoncée par Alain de Benoist, il convient de s’atteler à l’amorcer.

    Car il est tout aussi vain de faire l’éloge itératif du « Cercle Proudhon » que de vanter sans cesse la « common decency », si l’on ne réfléchit pas parallèlement aux moyens concrets - c’est à dire politiques - de conserver l’esprit du premier pour refonder la seconde. Les « programmes », les «résolutions en  20 points »,  n’ont pas bonnes presse, on se plaît même à les moquer - parce qu’ils discriminent, clivent, figent, simplifient et segmentent… -, ils n’en restent pas moins indispensables, voire vitaux, si l’on ne veut pas se limiter au stade du constat puis de l’incantation. Pour beaucoup, dans les milieux contestataires, il s’agit là d’un travail beaucoup plus frustrant et « bassement » pragmatique que la fréquentation des écrits des intellectuels et des philosophes mais c’est néanmoins l’impérieuse prolongation de celle-ci  pour ne pas être qu’un lecteur (ce qui, il est vrai, de nos jours, est déjà quasi exceptionnel…) mais aussi un « acteur politique », c’est-à-dire un militant. Plutôt que d’opposer systématiquement - et avec un mépris réciproque - les deux figures, il est grand temps de les réconcilier et d’en affirmer la complémentarité. 

    Une complémentarité qui d’ailleurs, si elle ne se développe pas forcément au sein d’un seul et même individu (il est normal que certains spécialistes se consacrent uniquement à un domaine d’étude), doit naître d’un dialogue permanent et d’influences multiples et réciproques au sein d’une communauté. La justice ne peut en aucun cas être abandonnée aux seuls juristes, pas plus que l’économie confiées exclusivement aux diplômés en sciences-eco…

    Propositions de lois et de réglementations, projets de traités, manifestes esthétiques, œuvres alternatives, expériences communautaires… faire de la politique c’est aussi - et surtout- proposer un arsenal d’éléments tangibles permettant de dessiner concrètement un nouveau cadre sociétal. C’est notamment ce qu’a compris le mouvement Casapound Italia avec, parallèlement à son travail de terrain et de proximité, la rédaction et la promotion du « Mutuo Sociale » (proposition de loi sur l’acquisition du logement) et le « Tempo di essere madri » (proposition de loi sur l’aménagement du travail des femmes enceintes) et qui explique sans doute en partie son succès et l’intérêt qu’il suscite en Europe, chez des sympathisants comme chez des adversaires. Il est désormais impérieux de formuler clairement et de façon concrète et audible nos solutions aux divers maux sociaux que nous ne cessons de dénoncer.

    Et le fait que l’on soit « à mille lieues d’arriver au pouvoir » n’a strictement rien à voir avec cela. A moins que l’on n’ait pas la moindre intention d’y parvenir un jour, sous quelque forme que ce soit…

    Zentropa   http://cerclenonconforme.hautetfort.com/