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social - Page 565

  • IMPRESSIONS DE MARAUDE...

    Maraude du 23 10 2012 (13).JPG

    Par Erik Faurot, SD/FN du Puy-de-Dôme  et Jean-Jacques Noël, SD/FN de la Manche

    Pour ma deuxième maraude, j'ai suggéré au Pasteur de convier mon ami et homologue de la Manche, Jean-Jacques Noël. Ce dernier accepta avec enthousiasme. Nous nous retrouvons donc, le jour J, à l'heure H, avec le Pasteur et Catherine pour assurer "notre tournée".

    Dès le début, je retrouve des sans-logis rencontrés lors de ma première maraude, dans la même situation, au même endroit et j'en suis étonné. Mais, tout bien réfléchi, quel changement, politique et social, pourrait les avoir tirés de leur misère ?  L'arrivée cahotante d'un socialisme de substitution, davantage issu du dégout de Sarkozy que d'une véritable adhésion idéologique ? Tout cela n'est que fumée et poudre aux yeux. Cette nuit, encore, nous allons le comprendre...

    Les étapes se succèdent. Nous entendons ces petites histoires du quotidien de ceux qui vivent, sur le trottoir, aux pieds des autres. Comme tout le monde, ils souffrent de l'insécurité : ils sont même particulièrement exposés. L'un d'eux nous explique qu'on lui a dérobé le caddy de supermarché dans lequel il gardait ses derniers biens !

    Notre périple se poursuit, les stocks de nourriture et de vêtements diminuent peu à peu.

    Nous croisons des familles, dormant sous des cartons et des couvertures près des grands magasins. Comment supporter le contraste qui oppose luxe commercial et  misère totale ? Un mot de Maurras me revient : "Ni aujourd'hui ni jamais, la richesse ne suffit à classer un homme, mais aujourd'hui plus que jamais la pauvreté le déclasse."

    Maraude octobre 2012 JPG.jpg

    Durant cette maraude, une fois encore, le Pasteur est d'excellente humeur. Cela  me semble un tour de force. Mais, je sais à quel point il est essentiel d'assurer un contact chaleureux, humain et décontracté. Certains de nos protégés nous l'ont fait remarquer l'an dernier. C'est même une des différences notables entre l'ASP et d'autres organismes de secours social.

    La nuit s'achèvera près de la gare Saint-Lazare. Tout a été distribué, vêtements et couvertures, produits de toilette et nourriture. La voiture est vide...

    Notre mission est remplie. Pourtant, l'aspect dérisoire de cette action, face à l'ampleur de la demande nous pèse. Où sont les promesses de campagne du candidat Sarkozy ? La rue est loin d'être vide...

    Nous quittons le Pasteur et Catherine en prenant rendez-vous pour l'année prochaine. Et cette fois, j'ai conscience que je reverrai certains visages.

    Erik Faurot 

    PS : quelques jours ont passé et j'apprends qu'un homme de la rue est mort en région parisienne ; le premier de l'hiver qui s'annonce. C'était un ancien légionnaire. Cet homme a mis sa vie au service de notre pays. Il a placé nos trois couleurs au-dessus de sa propre existence. Est-ce la France que j'aime tant qui l'a laissé mourir dans la misère, à même le sol?

    Y-avait-il sur son cercueil le drapeau national ? Sa famille a-t-elle reçu les condoléances de quelque représentant de l'Etat ? A l'heure de toutes les reconnaissances, de toutes les repentances, quel fonctionnaire empressé s'est penché sur le sort de cet homme ?

    Souvent dans la vie d'un militant du Front National, il y a des signes comme celui-là, qui montre l'évidence et  la nécessité de notre combat.

  • CRITIQUE NATIONALE REVOLUTIONNAIRE DU CAPITALISME SPECULATIF, par Gottfried Feder


    CRITIQUE NATIONALE REVOLUTIONNAIRE DU... par terreetpeuple

  • 2 novembre 1847 : le camarade Sorel

    Né à Cherbourg le 2 novembre 1847, au sein d'une famille de la bonne bourgeoisie, le Normand Georges Sorel a eu tout d'abord un parcours qui avait tout pour satisfaire sa famille : études brillantes, débouchant sur l'Ecole polytechnique - un cadre hors de pair pour repérer et donner leur envol aux meilleurs esprits. Puis Sorel a exercé jusqu'à quarante-cinq ans les fonctions d'ingénieur en chef des Ponts et Chaussées. Une carrière austère, mais permettant à une intelligence aiguë, inventive, audacieuse de se frotter aux réalités. La chose est précieuse car trop d'hommes de talent se perdent en se coupant du contact avec le réel.
    Ayant ainsi accumulé une féconde expérience, Sorel démissionne pour se consacrer à des études et réflexions. personnelles, qui vont nourrir pendant trente ans un nombre impressionnant d'articles et de livres publiés en français, en allemand ou en italien (ce qui permet à Sorel de toucher l'élite des intellectuels organiques de son temps). Il faudrait pouvoir citer tous les ouvrages de Sorel. Les illusions du progrès, La décomposition du marxisme, De l'utilité du pragmatisme sont, entre autres, des textes qui restent précieux. Mais son ouvrage à juste titre le plus connu est ses Réflexions sur la violence. Ce livre a été lu, médité, annoté tant par Lénine que par Mussolini. A lui seul il justifie l'affirmation de Zeev Sternhell : « Vacher de Lapouge et Sorel ont joué dans l'histoire des idées un rôle plus significatif que celui de Guesde ou de Jaurès. »
    Sorel s'inscrit dans le vaste mouvement de contestation fondamentale de l'individualisme libéral qui anime, à la charnière du XIXe et du XXe siècle, tout un pan de l'intelligence française. Sur cette ligne de front, le "gauchiste" Sorel côtoie sans complexe les nationalistes les plus cohérents, c'est-à-dire ceux qui savent bien que le bourgeoisisme est l'ennemi principal. Aux vétérans communards ou bonapartistes vient se joindre, à l'orée d'un nouveau siècle, une jeune génération révolutionnaire. A tous Sorel apporte un message d'une grande force de conviction, élaboré avec la rigueur et l'efficacité apprises à Polytechnique. Il s'agit d'attaquer et de rompre ce consensus centriste, auquel se sont ralliés les socialistes parlementaires (rien de nouveau sous le soleil... ) et qui engendre immobilisme politique, décadence intellectuelle et morale. Dans la foulée d'un Renan, Sorel affirme la nécessité, pour les âmes fortes, de se libérer du mirage matérialiste qui est le soubassement du capitalisme. Un capitalisme qui sait utiliser à merveille l'illusionnisme égalitariste : « Dans les pays de démocratie avancée, on observe dans la plèbe un profond sentiment du devoir d'obéissance passive, un emploi superstitieux de mots fétiches, une foi aveugle dans les promesses égalitaires. » Pour que la "plèbe" devienne le peuple, affranchi et responsable, il lui faut se libérer tant du capitalisme que du marxisme, cette imposture basée sur « les immenses avantages que procure une exposition obscure à un philosophe qui a réussi à se faire passer pour profond ».
    La libération populaire passe par la violence et il faut des mythes pour, après avoir réalisé la mobilisation collective des esprits, les déterminer à agir. Ces axes de la réflexion sorélienne suscitent encore aujourd'hui la mise au pilori de Sorel, accusé d'être un préfasciste. C'est une bonne raison, pour ceux que les excommunications et les exorcismes laissent impavides, de lire et de relire Sorel.
    P. V National Hebdo du 29 octobre au 5 novembre 1998