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tradition - Page 231

  • L’Europe carolingienne ne se fera pas !

     

    Dans la première moitié des années 2000, l’auteur de ses lignes défendait régulièrement dans la revue semestrielle L’Esprit européen la nécessité salutaire de fonder une union franque, une entente néo-carolingienne autour d’un moteur pré-civilisationnel nommé la « Françallemagne ». Suivant d’autres plumes d’opinions très variées comme le centriste Christian Saint-Étienne dans son ouvrage L’Europe fédérale ou la mort, Guillaume Faye dans L’archéofuturisme, voire Dominique Venner dans certains de ses articles les moins historiques, il pensait qu’une telle symbiose permettrait à la construction européenne d’acquérir enfin une dimension politique satisfaisante. Dans cette perspective idéale (idéaliste ?), le lancement de la monnaie unique et la constitution d’une zone euro, préalable indispensable à l’édification d’un noyau dur évoqué dès 1994 par les conservateurs chrétiens-démocrates allemands Wolfgang Schaüble et Karl Lammers, s’envisageaient comme des étapes indispensables pour favoriser une conscience européenne déterminante et affirmée. Il faut aujourd’hui reconnaître l’échec complet de cette voie.

    Le Regnum Francorum tant désiré demeurera une vue (supérieure) de l’esprit du fait de la profonde servilité du personnel politique européen envers son maître étatsunien et les puissances financières mondialistes. Le refus répété de la Grande-Bretagne de réaliser l’ébauche d’une « Europe de la défense », l’ignorance des petits États membres de l’Union envers toute Grande Politique, les enjeux géopolitiques et la haute-diplomatie, les négociations ultra-discrètes (quasi-secrètes) autour du Grand Marché transatlantique et le rejet allemand de financer en partie les interventions françaises en Afrique confirment le manque de volonté politique, la conception purement utilitariste de la structure eurocratique et l’absence de toutes considérations autres que marchandes ou humanitaires. Certes, contrairement à ce que pronostiquait Jacques Attali, il y a deux ans, l’euro a survécu au Noël 2012 puisqu’il a même passé celui de 2013. Depuis le 1er janvier 2014, l’Eurolande accueille un dix-huitième membre avec la Lettonie, mais le fait que la présidence semestrielle tournante revienne jusqu’au 30 juin prochain à la Grèce démontre le tempérament impolitique, apolitique même de la machinerie euro-bruxelloise.

    Une étroite association germano-française aurait pu orienter dans une autre direction le destin de l’Union européenne. Il n’en est rien. La responsabilité n’en revient pas à Angela Merkel et à ses gouvernements successifs. La construction européenne est viciée depuis l’échec des plans Fouchet en 1961 – 1962 et, surtout, par la trahison du Bundestag, lors de la ratification du traité de l’Élysée en 1963. Signé par Conrad Adenauer et Charles De Gaulle, ce traité jetait les bases d’une libre collaboration entre la France et l’Allemagne de l’Ouest. Sa réussite aurait peut-être permis la réalisation à terme d’une organisation néo-carolingienne. Or, le 15 juin 1963, jour de sa ratification, les députés allemand, en particulier la majorité chrétienne-démocrate aidée par les ineffables libéraux, y ajoutèrent un déplorable préambule. Ce texte réaffirmait l’alignement atlantiste de Bonn, approuvait l’adhésion possible de la Grande-Bretagne et réclamait la disparition des taxes douanières dans le cadre du G.A.T.T. (future O.M.C.) avec une finalité sous-jacente transatlantique (le projet délirant étant relativement ancien dans certains cénacles anglo-saxons). De Gaulle avait-il pensé détourner pour le compte de la France et d’une Europe européenne la souveraineté limitée de la   R.F.A. ? Il se trompa gravement : ce vote confirma à ses yeux la nature atlantiste et yankee de la Communauté européenne.

    Outre la soumission de la classe politique allemande à l’occupant étatsunien, l’impossibilité d’œuvrer en faveur d’une « Françallemagne » est aussi due au contexte éminemment totalitaire de l’actuel régime teuton. Paru en 2005, un opuscule très éclairant de Germar Rudolf avertit que Les pensées ne sont pas libres en Allemagne (1). En effet, il y règne de plus en plus une impitoyable chasse aux dissidents identitaires. Dans son excellente lettre d’informations confidentielles Faits et Documents, Emmanuel Ratier annonce la mise en service d’« un logiciel, appelé Digital Audio Fingerprint, […] dans la police allemande afin d’identifier automatiquement les musiques dites “ néo-nazies ” (musique et paroles). Ce procédé sera utilisé lors des manifestations et concerts mais aussi pour la surveillance d’Internet et lors de la saisie d’ordinateurs de militants nationalistes (2) ».

    On s’agace à bon droit en France de la répression policière et judiciaire des idées. Celle-ci a franchi récemment un palier supplémentaire avec les pitoyables accusations et les menaces honteuse d’un ministricule envers un humoriste talentueux parce qu’il concurrence durement un certain « M. Petites-Blagues », amuseur public raté. La liberté de penser en Allemagne est toutefois bien pire que dans l’Hexagone. La Gestapo et la Stasi ont en effet un redoutable héritier : l’Office fédéral de protection de la Constitution (B.f.V.).  Même si son étude s’arrête à 1994, Germar Rudolf observe que dans ce climat quasi-inquisitorial de suspicion généralisée, « on serait tenté de croire qu’une sanction ne peut s’abattre sur un auteur, un imprimeur, un commerce de gros ou de détail ou un client quand la vente a lieu avant l’interdiction de saisie du tribunal. La jurisprudence allègue que l’illégalité du média ne prend pas effet à la date de la décision de justice mais qu’elle est inhérente à son contenu. Par voie de conséquence, le délit commence avec la fabrication du livre, même si, à ce stade, les autorités n’ont pas encore connaissance de son existence. De sorte que l’auteur, le traducteur, l’éditeur, le responsable de publication, l’imprimeur, le propriétaire de grand magasin, le grossiste et le détaillant ainsi que les clients qui ont commandé plus d’un exemplaire de l’ouvrage (ce qui “ prouve ” leur volonté de diffusion) sont passibles de poursuites, même si les faits se sont produits avant toute décision judiciaire (3) ». C’est Minority Report (Rapport minoritaire) appliqué à la réalité !

    Sur son remarquable blogue, le journaliste Lionel Baland relate les mésaventures survenues en 2013 aux responsables et militants du mouvement bavarois anti-islam Die Freiheit. Ils organisent une collecte de signatures afin de convoquer un référendum contre la construction de mosquées, ce qui déplaît aux autorités locales. Ainsi, son nouveau président, Michael Stürzenberger, vient-il d’être « privé de son compte en banque de soutien dans son action politique à la Postbank. Il a déjà vu, en un an, son compte en banque de soutien à la Deutsche Kreditbank, à la Stadtsparkasse München et à la Münchner Bank être fermés par ces institutions. Un élément supplémentaire, poursuit Lionel Baland, s’ajoute à ces persécutions. Cette fois, c’est aussi son compte en banque privé qui est fermé par la Postbank à partir du 17 janvier 2014 alors que Michael Stürzenberger est client de cette banque depuis 28 ans. […] La décision vient de la direction de la Postbank à Cologne (4) ». Quelques mois auparavant, Christian Holz, un militant – handicapé – de ce parti a vu son compte en banque lui aussi bloqué parce que « le site Internet anti-islamisation PI-News, qui compte 90 000 visiteurs par jour, a lancé une campagne de soutien à Christian Holz suite à la condamnation à une amende de 1 800 euros qui l’a frappé pour avoir mal manœuvré sa chaise roulante lors d’un rassemblement organisé par Die Freiheit et d’avoir ainsi heurté la jambe d’un contre-manifestant social-démocrate (5) ». Passons sur le fait que dirigeants et militants de cette formation patriotique se voient interdits d’assister et, a fortiori, de participer aux réunions – débats qui leur sont expressément consacrées. En outre, acmé orwellien, ce mouvement « s’est vu spécifier par une juridiction de Munich de ne pouvoir prendre la parole que durant des périodes de dix minutes maximum séparées de pauses de dix minutes minimum. La police criminelle a constaté, lors d’un rassemblement qui s’est déroulé le 27 juillet 2013 durant plusieurs heures, que par deux fois Die Freiheit a dépassé le temps de parole et que par deux fois la pause a été trop courte. Les mêmes faits ont été constatés lors d’un rassemblement le 1er août 2013 (le temps de parole a été aussi dépassé ce jour-là à deux reprises et deux pauses ont été trop courtes).  Pour avoir enfreint la règle édictée par le tribunal, les responsables de Die Freiheit à Munich se voient condamnés à payer une amende de 3 900 euros. Ils font appel de cette décision judiciaire (6) ».

    Soixante-dix ans de rééducation mentale intensive expliquent ces persécutions scandaleuses. Il est évident que l’expression est maintenant plus libre à Moscou qu’à Berlin. L’absence de liberté intellectuelle véritable en Allemagne, l’affairisme permanent de son médiocre personnel politicard, l’alignement exclusif de Berlin sur un axe Washington – Londres – Bruxelles – Ankara – Tel Aviv – Ryad et une volonté farouche de maintenir coûte que coûte la monnaie unique qui lui assure une confortable hégémonie économique continentale écartent pour longtemps toute alternative néo-carolingienne durable. Notre Europe souveraine des peuples libérés et des identités enracinées ne correspondra jamais à cette Allemagne élargie, nantie et spirituellement avilie. Elle se fera plus sûrement contre cette nouvelle République de Berlin et le « Bloc américaniste-occidentaliste »(B.A.O.) (7) dans lequel elle est pleinement intégrée. Charlemagne est inutile. Place donc à Richelieu !

    Maximilien Malirois http://www.europemaxima.com/?p=3566

    Notes

    1 : Germar Rudolf, Les pensées ne sont pas libres en Allemagne, Éditions Akribeia, Saint-Genis – Laval, 2005, 63 p.

    2 : Faits et Documents, n° 368, du 15 décembre 2013 au 15 janvier 2014, p. 8.

    3 : Germar Rudolf, op. cit., p. 31, souligné par l’auteur.

    4 : Lionel Baland, « Privé de ses comptes en banque parce que patriote », sur http://lionelbaland.hautetfort.com, le 22 décembre 2013.

    5 : Lionel Baland, « La Münchner Bank barre l’accès au compte en banque d’un handicapé nationaliste », site déjà mentionné, le 27 septembre 2013.

    6 : Lionel Baland, « Condamnés à 3900 euros pour avoir dépassé le temps de parole », site déjà mentionné, le 2 décembre 2013. Rappelons aussi que le N.P.D., le parti ultra-nationaliste allemand souvent qualifié de « néo-nazi », risque d’être interdit par la Cour constitutionnelle parce que ses campagnes dérangent alors qu’il est infesté d’indicateurs et d’agents provocateurs stipendiés par le B.f.V.

    7 : Belle expression de Philippe Grasset, cf. son excellent site de defensa et en particulier, « Glossaire.dde : Bloc B.A.O. », le 10 décembre 2012.

  • Et une, et deux, et trois manifs !

     Lu sur Nouvelles de France :

    "Trois manifs d’affilée, 3 sujets, 3 styles, 3 organisations.

    L’État tue nos enfants dans le sein de nos femmes : le 19 janvier 2014 à Paris, la première, la plus essentielle, c’est la Marche pour la Vie.

    L’État est incapable d’équilibrer son budget, étouffe nos emplois, nos entreprises et confisque nos richesses : le 26 janvier 2014 à Paris, la seconde, la plus jeune, la plus turbulente, la plus incertaine, c’est le Jour de Colère.

    L’État dénature notre seul espoir d’avenir : nos familles. La troisième, le 2 février 2014 à Paris, Madrid, et ailleurs en Europe, celle qui a rassemblé les Français, réveillé les consciences politiques, mobilisé les réseaux, la Manif pour Tous, celle de la famille.

    Chacun est libre de cocher l’une, l’autre ou les trois cases. L’État, nous le changerons, par la force de nos convictions, de nos consciences, de notre juste colère. « Que l’on prenne garde à la colère des légions » disait Marcus Flavinius, Centurion à la 2e Cohorte de la Légion Augusta à son cousin de Rome.

    [...] Nous avons l’occasion historique, inespérée, de commencer l’année le mieux possible. Puisqu’on vous dit qu’on ne va rien lâcher, on va même y aller crescendo et le dire de plus en plus fort, et de plus en plus nombreux, 3 dimanches de suite, dès le deuxième week-end, sans attendre. [...]"

    Michel Janvahttp://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Espagne : les pro-vie réclament "l'avortement zéro"

    Jeanne Smits explique comment les associations pro-vie en Espagne ont réussi à faire accoucher le projet de loi restreignant l'avortement :

    "[...] Le réseau des associations et personnes pro-vie en Espagne, pour une large part fédérée par le site de pression « citoyenne » HazteOir, n’a jamais hésité à appeler un chat, un chat en effet. Pas de circonlocutions lorsqu’il s’agit de dire ce qu’est une « interruption volontaire de la grossesse », comme on l’appelle en Espagne ; ils n’ont cessé de rappeler au parti de Mariano Rajoy que chaque jour qui passait laissait tuer plusieurs centaines de petits être humains dans le ventre de leurs mères et aujourd’hui que l’avant-projet de loi d’Alberto Ruiz-Gallardon, ministre de la justice, est enfin connu et a été adopté en conseil des ministres, ils reviennent encore à la charge en soulignant que chaque instant perdu laisse se poursuivre le massacre.

    Politique des petits pas ? Très peu pour eux : ils parlent clair… mais savent en même temps se réjouir avec prudence en voyant que plusieurs mesures prévues par l’avant-projet vont pouvoir limiter le nombre d’avortements, si la loi est adoptée.

    On notera les points les plus spectaculaires de l’avant-projet : rétablissement des conditions d’accès à l’avortement, et donc suppression du délai des 14 semaines où toute femme peut librement mettre fin à sa grossesse aux termes de la loi Zapatero, et durcissement de celles qui existent toujours pour les avortements plus tardifs. Ainsi l’avortement eugénique (pour cause de malformation grave ou maladie grave du fœtus) est-il explicitement exclu du champ des conditions. Est maintenu en revanche le risque pour la santé physique ou psychique de la mère, ce dernier critère devant être attesté par deux médecins n’ayant aucun lien avec la clinique d’avortement où elle recherche l’intervention, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent et ouvrait la porte à l’abus au sein de l’abus premier de l’atteinte à la vie. Le risque psychique pouvant être invoqué dans le cas d’une grossesse à problème : l’attente d’un enfant trisomique, par exemple…

    De même les mineures ne pourront plus, si la loi est adoptée, accéder anonymement à l’avortement.

    Mais si cette repénalisation doit marquer clairement que l’avortement n’est pas un geste anodin, elle garde le principe de sa possibilité en certains cas. [...]

    Et donc, pendant que les féministes et autres politiques « convenables », c’est-à-dire acceptés par le système, s’étranglent d’indignation devant l’avant-projet Ruiz-Gallardon, de nombreux groupes pro-vie espagnols n’hésitent pas à exprimer leur déception en réclamant, comme toujours, « l’avortement zéro ».

    D’aucuns seraient tentés de dire qu’ils ne savent pas se contenter du possible, du « positif ». Mais voilà, ils n’ont jamais fait autre chose, et s’ils avaient édulcoré leurs demandes qui visent tout simplement à empêcher tout assassinat légal de l’enfant à naître on n’aurait probablement même pas l’avant-projet actuel.

    Que demandent-ils donc ? Pour l’instant : mieux et davantage.

    La vigilance d’abord : même si l’avant-projet est « bien engagé », note HazteOir (qui compte des centaines de milliers de sympathisants), cela est « insuffisant ». « La pression du lobby de l’avortement peut encore le faire dérailler. » Le texte doit passer en effet entre les mains du Consejo Fiscal, organe d’Etat chargé de veiller à l’unification de l’action du ministère public, du Conseil général du pouvoir judiciaire et du Conseil d’Etat : « Ils peuvent l’améliorer, si nous le demandons ensemble », souligne HazteOir qui lance une pétition à cet effet.

    La pétition demande quatre choses :

    1. Que le texte comprenne un plan d’aide à la femme enceinte, avec une dotation budgétaire correspondante.

    2. Qu’il fasse sortir l’avortement de l’enveloppe des services du Système public de santé.
    3. Que le consentement informé comporte la remise à la mère d’une échographie de son enfant.

    4. Que le texte ne comporte plus la « passoire » de la loi de 1985 en supprimant l’avortement pour « risque pour la santé de la mère ».

    Ce sont des « citoyens éveillés et actifs » qui vont obtenir que la loi Aido (la loi d’avortement du gouvernement Zapatero) soit reléguée dans l’histoire, souligne le site, mais il ne s’agira alors que d’une « première bataille » gagnée : « Nous n’avons pas encore atteint notre but, l’avortement zéro. Le changement demeure toujours trop fragile et les partisans de l’avortement feront tout leur possible dans les prochains mois pour qu’il n’aboutisse pas. »"

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Taubira s’attaque à nouveau à la famille : le divorce comme simple formalité

    Cette procédure représente plus de la moitié des divorces prononcés en France.

    Le prétexte est économique et technique (engorgement des tribunaux), et le résultat sera de rendre le divorce (coup terrible porté à une famille) plus facile, plus attrayant : une simple formalité.

    Un bouleversement que les magistrats accueillent avec un mélange de circonspection et de résignation.

    Source et détails

    http://www.contre-info.com/

  • Le gouvernement doit interdire la PMA

    Communiqué de LMPT :

    ""La PMA ne figurera pas dans la loi famille." Cette déclaration de la ministre déléguée à la famille, Dominique Bertinotti, sur le plateau de BFM TV ce jour, est une bonne nouvelle pour les défenseurs de l’intérêt supérieur de l’enfant, celui d’être reconnu issu d’un père et d’une mère, de les connaître et d’être élevé par eux. Une loi ne peut priver délibérément des enfants de père !

    Cette annonce de la Ministre confirme le recul du gouvernement sur cette revendication du lobby LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transexuels) qui était initialement prévue dans le cadre du projet de loi Taubira sur le mariage et l’adoption pour les couples de même sexe.

    La Manif Pour Tous s’en félicite : "Il est clair que notre opposition déterminée à ce projet pèse sur le gouvernement en cette année d’échéances électorales et de difficultés sociales"analyse Ludovine de la Rochère, Présidente de La Manif Pour Tous, qui poursuit : « Mais des parlementaires ont annoncé leur intention d’introduire la libéralisation de la PMA par voie d’amendement lors du débat sur le projet de loi famille. Quant à François Hollande, il a annoncé le 28 mars dernier sur France Télévision qu’il suivrait l’avis du  CCNE sur le sujet… puis, le 22 septembre dernier, il a très largement renouvelé les membres du CCNE !... » Ainsi, tout reste possible en ce qui concerne la  PMA !

    Et si la  PMA était ouverte aux couples de femmes, la GPA (gestation par autrui) serait ensuite ouverte aux couples d’hommes au nom de l’égalité dans l’accès à la procréation...

    La Manif Pour Tous appelle donc à manifester dimanche 2 février pour le droit de l’enfant à avoir un père et une mère, contre la filiation bidon et contre la marchandisation de la femme et de l’enfant.

    « Quel que soit l’avis du CCNE, nous ne voulons pas de libéralisation de la PMA ! Et si le gouvernement espère stopper la mobilisation de La Manif Pour Tous, il doit s’engager de manière claire et définitive en interdisant la  PMA pour les couples de même sexe. Voilà qui, enfin, respecterait l’intérêt supérieur de l’enfant ! » précise Ludovine de La Rochère."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Grandes manœuvres pour l'euthanasie

    Alors que les médias bruissent d'information sur l'euthanasie, nous avons rencontré Jean-Claude Martinez. Il estime que la Vie est le nouveau paradigme politique, le grand discriminant des intentions dès aujourd'hui.
    Le Comité Consultatif National d'Ethique a fait sélectionner dix personnes par un institut de sondages et abracadabra : voici une « conférence citoyenne », appelée à statuer sur les graves difficultés morale que pose la fin de vie. Qu'ont-elles statué? Résultat détonnant pour ces dix personnes censément représentatives de la population française tout entière !
    Selon cette conférence nationale, il ne faut pas toucher à l'euthanasie, qui pose des problèmes « trop complexes ». Mais on pourrait et l'on devrait rendre légal le suicide assisté, tel qu'il se pratique par exemple dans certaines maisons spécialisées en Suisse, et, du coup, par exception, dans le cas où la personne est hors de conscience, il serait possible de pratiquer sur elle l'euthanasie, moyennant l'accord d'un conseil de médecins et de la famille. « La possibilité de se suicider par assistance médicale comme l'aide au suicide constitue, à nos yeux, un droit légitime du patient enfin de vie ou souffrant d'une pathologie irréversible, reposant avant tout sur son consentement éclairé et sa pleine conscience ».
    Une pseudo conférence, faite de personnes sans qualification
    Comment a-t-on procédé? Le groupe s'est réuni durant quatre week-ends à huis-clos en novembre et décembre pour entendre les avis de diverses personnes qualifiées. Tout d'abord celles proposées par le CCNE, qui, dans un souci d'équilibre, avait choisi par exemple les députés Jean Leonetti (UMP) et Gaétan Gorce (PS) et les présidents de la Société française d'accompagnement des soins palliatifs, Vincent Morel, et de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité, Jean-Luc Romero. Pas une personne hostile à l'euthanasie : il y avait Jean-Luc Romero, patron du lobby mortuaire, mais pas Tugdual Derville, membre de l'Alliance Vita. Les citoyens eux-mêmes ont par la suite demandé à entendre des personnes ayant accompagné un proche en fin de vie, ou encore un médecin généraliste et... un économiste !
    Bref : on jette ainsi en pâture au quatrième pouvoir une pseudo conférence, faite de personnes sans qualification ; du coup, on requalifie cette réunion de « citoyenne » par défaut et je dirais par la grâce d'un Institut de sondage. Cette manière de faire me semble totalement inédite. Elle indique bien le malaise des « sachants » face à cette question qui n'est pas seulement une question pour les autres parce qu'elle peut nous concerner tous. Chacun sent obscurément que la légalisation de l'euthanasie entraînerait la fin d'un monde - le monde où la vie est un don et où la compassion tient non d'une hypocrite pitié mais de la charité, c'est-à-dire du fond du cœur humain.
    En rédigeant cet article, j'ai téléphoné sur cette question à Jean-Claude Martinez (photo), dont j'avais beaucoup apprécié le livre récent L'euthanasie, stade terminal du capitalisme (éd. Via romana). D'où vient ce titre qui est tout un programme à lui tout seul ? Comme le dit Jean-Claude Martinez, il y a un décalage entre les motifs compassionnels sur lesquels on nous fait pleurer et les vrais motifs, plus profonds, économiques et sociaux. Il insiste sur le fait que « un malade en soins intensifs coûte 5000 euros par jour. En abrégeant sa vie de dix jours seulement, le gain est de 50000 euros. Répété 225 000 fois, nous arrivons à 11,2 milliards soit très exactement le montant nécessaire pour retrouver l'équilibre du budget général de la Sécurité sociale qui n'est que de 11,4 milliards ».
    « Pour ne pas débrancher, il suffit de croire à la science »
    Très en forme, Jean-Claude Martinez évoque, avec la verve qu'on lui connaît, le cas d'Angèle Lieby, auteur d'un livre bouleversant Une larme m'a sauvée (Les arènes 2012). Le 13 juillet 2009, à 57 ans, elle est atteinte d'une atroce migraine et on la met dans un coma thérapeutique, dont on ne parvient plus à la sortir. Elle ne peut rien bouger « se sent figée dans son corps ». Elle entend tout mais ne peut pas le montrer. Le médecin prévient son mari d'avoir à aller acheter le cercueil : « Cela fait moins de mal avant qu 'après ». C'est sa fille qui ne veut pas croire au décès et qui, en lui parlant tout près de l'oreille, repère une larme sur la joue de sa mère. Aujourd'hui revenue à la vie, Angèle veut témoigner. Elle avait donné ses organes à la science et avait demandé que l'on brûle le reste... C'est au grand tripatouillage de son corps qu'elle pensait en écoutant les médecins annoncer qu'ils allaient devoir débrancher les appareils à la famille éplorée, elle frémissait en elle-même de ces souffrances qu'elle allait éprouver en pleine conscience, sans avoir moyen de le manifester. Comme me dit Jean-Claude Martinez: « C'est la même chose pour les tétraplégiques. Ils sont conscients. Certes, ils ont les plus grandes difficultés aujourd'hui, mais dans 20 ans, au rythme où va la science, ils marcheront ». Les progrès de la science, en particulier en matière d'organes artificiels, sont proprement hallucinants. Le mouvement transhumaniste est parfois inquiétant, Jean-Pierre Dickès en a entretenu nos lecteurs il y a quelques mois, mais comme me dit encore Martinez, les réalisations des savants sont étonnantes : « Pour ne pas débrancher, il n'y a même pas besoin de la foi en Dieu, il suffit de croire à la science ».
    Plus que jamais, le combat pro-Vie n'est pas un combat anecdotique. La Vie devrait être le grand discriminant, le nouveau paradigme politique lance Martinez. C'est le 19 janvier que l'Alliance Vita convoque les Français à une grande manifestation pro-Vie de Denfert-Rochereau aux Invalides, qu'il ne faudra manquer sous aucun prétexte.
    Abbé G. de Tanoüarn monde & vie 27 décembre 2013

  • Ce qu’une loi a fait, une autre peut le défaire

    Editorial d'Aymeric Pourbaix dans Famille chrétienne :

    E"Ce qu’une loi a fait, une autre peut le défaire, même trente ans après. Pour la première fois en Europe, la loi espagnole s’apprête ainsi à restreindre l’accès à l’avortement. Preuve que le sens du mot « progrès » peut être inversé…  Car l’avenir n’est pas écrit. Il n’y a pas de fatalité pour que, en France, soient votées en 2014 d’autres lois qui transforment la civilisation, parce qu’elles boule­versent la vie et la mort.

    Il ne s’agit pas pour autant de retourner à un âge d’or. Nous ne sommes pas les gardiens d’une société idéalisée, nous voulons construire celle de demain, et sur du roc. Mais pour susciter la confiance dans une société qui en manque tant, il faut nous appuyer sur ce qui demeure, sur ce qui a résisté à l’usure du temps, en définitive, sur ce qui est éternel.

    L’Église croit au progrès pour les sociétés humaines, elle y a même contribué plus que quiconque depuis deux mille ans. Mais il faut rompre avec la croyance révolutionnaire et magique en un progrès linéaire, ce qui reviendrait à « demander au temps de tenir les promesses de l’éternel » (Gustave Thibon). Après la Première Guerre mondiale, dont nous célébrerons le centenaire cette année, Paul Valéry avait eu ce mot révélateur : « nous autres, civilisations, savons maintenant que nous sommes mortelles  ». C’est toujours vrai. Ce dont il s’agit, c’est désormais de nous élever contre la régression qui menace, comme l’affirmait récemment un philosophe tirant les leçons du vaste mouvement social et familial né il y a un an.

    Tout cela ne dépend pas du hasard, mais de chacun de nous. Et également d’avoir la sagesse d’accepter que le redressement de notre pays demandera du temps, de la patience. Comme l’ont montré les moines, qui ont façonné nos paysages et notre civilisation à travers les siècles, même les plus troublés, au prix d’efforts répétés. Et toujours en donnant la première place à la recherche de Dieu.

    Si le temps est bien « un messager de Dieu » , comme le soulignait saint Pierre Favre, fraîchement canonisé par le pape, cela suppose de nous arracher à nos désirs d’efficacité immédiate et de connexion permanente, pour nous attacher à des joies plus profondes et durables : la véritable culture, qui se traduit par la lente élévation de l’âme, de l’esprit et du cœur. En 2013, la France a montré qu’elle possédait un terreau fertile : sa jeunesse. Il reste à cultiver ce germe de renaissance. Aujourd’hui, ce sont les âmes qui sont en friche, comme autrefois les terres.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Les Sentinelles de Rambouillet appellent à manifester le 26 janvier

    Les sentinelles de Rambouillet participeront au Jour de Colère le 26 janvier et le font savoir :

     

     

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    Michel Janva

  • Démondialisation, identités et localisme

    Contrairement à ce qu’affirment la vulgate officielle et quelques-uns de ses perroquets marginaux affublés du titre complaisant de « dissidents », la mondialisation est réversible et peut être mise en échec. À la condition toutefois de préparer dans les faits, le quotidien et les esprit une véritable alternative culturelle et comportementale.

    Depuis 2011, IDées est la maison d’éditions du Bloc Identitaire. Après avoir publié cinq ouvrages, voici le sixième : un recueil qui entend bâtir un autre monde… riche en diversité authentique.

     

    Anti-mondialiste pro-local se veut un livre de combat à la fois pédagogique et réaliste. Les auteurs partent d’un constat simple : la fin des années 1990 et le début des années 2000 ont vu le triomphe médiatique de la contestation à l’égard de la mondialisation libérale et de son bras armé idéologique, le mondialisme. Mais cette vive opposition, incarnée en France par le syndicaliste paysan José Bové, n’a pas encouragé l’enracinement et les identités bio-culturelles. Bien au contraire ! D’abord  « anti-mondialistes », ses militants, sortis de la gauche radicale, de l’extrême gauche et de l’écologie sociétale, se dénommèrent vite assez rapidement d’« altermondialistes », c’est-à-dire favorables à « un autre mondialisme donc, souligne Arnaud Naudin, se voulant une sorte d’internationalisme bon enfant où toute forme d’affirmation identitaire au sein du combat contre la globalisation serait non seulement mal vue mais surtout combattue. Un internationalisme qui semble proclamer que seuls les peuples du Sud bénéficient de ce fameux droit à disposer d’eux-mêmes (selon la fameuse formule identitaire) (p. 9) ». Dès lors, « ce livre est politique parce qu’il place les partisans de l’altermondialisme face à leurs contradictions en arrimant la relocalisation des activités à la relocalisation des êtres. Pour le dire autrement, en affirmant clairement le lien entre localisme et identité (p. 11) ». D’ailleurs, dans un extrait du programme pré-présidentiel d’Arnaud Gouillon en 2012, on lit que les « altermondialistes […] ne se veulent, comme leur nom l’indique, que des mondialistes alternatifs aux libéraux (p. 15) ». Qu’ils soient ou non militants au Bloc Identitaire, les identitaires dans toutes leurs sensibilités ont compris l’importance de répliquer à la mondialisation par le thème novateur de la démondialisation. On retrouve aussi dans ce volume une recension du bref essai éponyme d’Arnaud Montebourg rédigé au moment des primaires socialistes.

    Avant même d’être économique, la démondialisation est d’abord politique et culturelle. Est-ce ensuite étonnant que Arnaud Naudin considère que « le politique doit primer sur l’économie (p. 10) » ? Animateur parisien du Projet Apache, Alban Ferrari s’attaque, lui, au multiculturalisme, ce terme mensonger qui désigne en réalité l’indistinction marchande des peuples et des êtres. Il promeut en revanche un véritable polyculturalisme enraciné et rappelle à ce sujet que « la polyphonie des cultures n’est pas antagoniste avec le besoin d’unité, dans le cadre d’une civilisation commune. Dans notre cas, la civilisation européenne (p. 46) ». Ce Francilien défend fort logiquement le maintien et la diffusion des langues vernaculaires européennes qu’il ne faut pas confondre, comme le font les « régionalistes progressistes », avec les langues accompagnant l’immigration allogène de peuplement. « Pratiquer et transmettre une langue régionale à ses enfants est une forme de résistance face à l’uniformisation, écrit Alban Ferrari. […] Relocaliser la culture langagière chez nous c’est défendre à la fois la langue française et les langues françaises (p. 46). »

    Principale figure du Bloc Identitaire, Philippe Vardon-Raybaud se place volontiers sous l’identité et la liberté afin de contrer l’uniformité et l’égalité. En s’affirmant « Nissart, Français et Européen (p. 27) », il souligne une évidence pour l’instant bien oubliée ces temps-ci : « L’Europe est une réalité géographique, historique, culturelle, spirituelle et… ethnique (p. 28). » Aussi constate-t-il que « si l’identité est un héritage, elle doit aussi être une volonté (p. 29) ». Alban Ferrari traduit ce volontarisme par la nécessité d’innover en puisant dans la riche trame mémorielle, patrimoniale et culturelle ancestrale. « Créativité et audace au service de son identité (p. 49). »

    Citoyen helvétique, Jean-David Cattin explique le fédéralisme et la démocratie semi-directe en vigueur chez lui. Il en retrace l’histoire, mentionne la courte guerre civile du Sonderbund en 1847 et ne cache pas que les imperfections du système politique suisse subverti par des organismes internationaux comme l’Union soi-disant européenne ou d’États criminels tels les États-Unis d’Amérique, toujours désireux de soumettre les peuples rétifs. Pour lui, « le peuple suisse ne vit donc pas dans un paradis démocratique et n’est pas aussi libre et souverain qu’il pourrait l’être, mais il est évident qu’en comparaison européenne la Suisse est une anomalie qui pourrait peut-être servir de modèle ou en tout cas d’inspiration pour l’Europe de demain (p. 86) ».

    Mais la partie intellectuelle la plus féconde concerne le localisme, la décroissance et la relocalisation. Cette dernière « est l’application d’autres règles que celles du libre échange international […]. Face à l’uniformité des objets mondiaux jetables et uniformes, elle secrète de l’authenticité, de l’art, de la culture (p. 19) ». Écologique (et véritablement écologiste), la relocalisation s’oppose « au mondialisme, sans tomber dans les travers du nationalisme et de l’étatisme autoritaire, lointain et technocratique (p. 20) ». Sa démarche s’inscrit dans le localisme, cette « pratique saine puisqu’elle consiste, entre autres bienfaits, à redynamiser l’économie d’un territoire (p. 40) ». « Se situant à la jonction de l’écologie et de l’économie, le localisme est à même de façonner un monde apaisé dans ses relations économiques, un monde plus juste (p. 15). » Ainsi découle-t-il la singulière et originale proposition d’« extraire du carcan étatique les solidarités collectives (santé, retraites, etc.) pour les rendre locales et transparentes (p. 21) ».

    Quant à Julien Langella, il estime que le localisme rejette de manière la « centralisation [qui] est un vampirisme : il saigne le pays et aspire toutes ses forces vives, pillant les provinces comme les pays développés (p. 63) ». Il tient surtout à développer une conception révolutionnaire de la décroissance. Remarquant que « les décroissants actuels, coincés entre leur filiation gauchiste – libertaire et leur apologie du local, ne sont pas très à l’aise avec ces notions d’enracinement et de terroir. Normal : c’est nouveau pour eux. La relocalisation a un “ rôle stratégique ” au sein du projet décroissant : penser global, agir local (p. 59) », il invite les identitaires à combattre la construction de nouvelles lignes à grande vitesse, la diminution inquiétante des surfaces arables (essentielles pour l’indépendance alimentaire) au profit d’espaces bétonnés, le productivisme agricole, l’usage des O.G.M., la privatisation du vivant par les multinationales prédatrices… Il est évident que, pour Julien Langella, « la décroissance est notre avenir obligé : mieux vaut anticiper et choisir de l’accompagner, pour avoir son mot à dire dans l’élaboration de la société qui s’ébauchera par la suite plutôt que subir les affres des restrictions, du rationnement et du chaos social qui en résultera (pp. 57 – 58) ».

    Comme le relève Arnaud Naudin, « il n’est pas possible de dissocier décroissance, souveraineté alimentaire, ou relocalisation des activités industrielles de la question identitaire. En effet, promouvoir ces trois principes revient à défendre la diversité, mais surtout le terroir, l’enracinement, et donc à un moment ou un autre le substrat ethnoculturel propre à chaque civilisation (p. 10) ». Une planète enfin relocalisée est plus que souhaitable; elle est indispensable. L’anti-mondialisme conséquent, fondamentalement identitaire – car populaire -, a par conséquent un bel avenir devant lui !

    Georges Feltin-Tracol http://www.europemaxima.com/?p=3550

    • Jean-David Cattin, Alban Ferrari, Julien Langella, Arnaud Naudin, Philippe Vardon-Raybaud, Anti-mondialiste pro-local, IDées, Nice, 2013, 89 p., 10 €.