Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

tradition - Page 229

  • Après les martyrs, les moines, les missionnaires voici le temps des familles

    L'abbé Guillaume de Menthière, curé à la paroisse Saint Jean-Baptiste de La Salle - Chapelle Notre-Dame du Lys à Paris, écrit :

    "Quand Jésus naît quelque part, on n’est jamais tranquille très longtemps. Impossible de s’attarder à faire risette sur le berceau du petit Jésus. Voilà qu’il faut déjà fuir. Faire passer le Fils de Dieu, incognito, en contrebande. La scène idyllique de Noël tourne au désastre jusqu’au mystère saintement épouvantable des fils de Rachel mis à mort par Hérode. « Le Verbe s’est fait chair et il a planté sa tente parmi nous », tente de nomade. Il ne s’est pas fait sur-homme, il s’est fait homme, tout simplement. Et voici que le Sauveur se sauve… prend la fuite en Égypte. Il est le nouveau Moïse sauvé des mains criminelles de Pharaon au pays d’Égypte.

    Un enfant, une famille, un amour c’est toujours encombrant. Cela demande beaucoup de volonté, d’abnégation, de générosité. Dans une homélie prononcée à Nazareth Paul VI parlait de « l’austère et simple beauté de la famille ». Voyez comme une mère est soucieuse. Sa fille est sortie, elle ne dort plus, inquiète jusqu’à l’heure de son retour. Et vous voudriez dire à cette mère :

    - Madame si vous n’aviez pas eu d’enfant vos nuits seraient tranquilles et sans souci…

    - Quel raisonnement est-ce là ! vous répondrait la mère, je préfère mille fois mon tourment et mon amour plutôt qu’une nuit paisible qui n’aime personne.

    Il est vrai que de nos jours la famille est une aventure périlleuse. Les pères de famille sont bien ces aventuriers des temps modernes dont parlait Péguy. Loin d’être l’institution bourgeoise qu’on a pu dénoncer en elle, la famille est plutôt aujourd’hui une petite association de réfractaires au modèle ambiant et le non-conformisme consiste désormais à la défendre plutôt qu’à l’attaquer. Jean-Paul II l’a souvent répété : après les martyrs, les moines, les missionnaires voici le temps des familles. Rien n’assurera mieux pour notre époque la crédibilité de l’évangile que l’existence de foyers chrétiens heureux, forts et tendres. C’est de cela dont notre vieille Europe ridée, avec sa démographie dévalante, source de tant de maux, a besoin. C’est cela qui convient : cet espace d’inclusion qu’est la famille, centre et cœur de la civilisation de l’amour."

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Prolégomènes : Réflexions introductives sur le concept de modernité au sein de l’antagonisme contemporain l’opposant à la tradition (2ème Partie)

    III – Du Dieu sacré (Religion) au dieu profane (Science)

    « Je propose d’appeler « religions séculières » les doctrines qui prennent dans les âmes de nos contemporains la place de la foi évanouie et situent ici-bas, dans le lointain de l’avenir, sous la forme d’un ordre social à créer, le salut de l’humanité. » (Raymond Aron)

    Dans les temps antiques, les vérités ont toujours été comprises comme étant essentiellement des vérités non humaines. Il en était de même dans la Tradition chrétienne, la Vérité étant le Christ, révélée en partie dans les Ecritures, partiellement compréhensible par l’étude, les révélations, mais pleinement dévoilée seulement à la fin des Temps. Les temps ont changé : on ne considère plus le supra-humain, le transcendant. Le monde moderne se caractérise principalement par la négation de la vérité traditionnelle et supra-humaine.

    Avec le déclin des religions « sacrées » et l’avancée des religions séculières, la Science, essentiellement technique et au service du profit matériel en vue de l’instauration d’une humanité éternelle ici-bas, ne sert plus l’aspiration à une vie éternelle après la mort.

    L’abandon progressif des vertus, courage, tempérance, etc., a dégradé nos comportements et mené une partie de la population mondiale à souffrir des maladies dites de « civilisation », bien qu’au contraire, nous pourrions trouver que se gaver de sucres et de graisses, de rechigner à tout effort physique et intellectuel, en se vautrant dans tous les plaisirs extérieurs, soit tout sauf civilisé.

    La civilisation occidentale moderne promet en effet un corps parfait, grâce à des pilules-miracles, absorbant graisses et sucres ; elle promet la disparition des rides, une libido constante quel que soit l’âge, la capacité de conserver sa mémoire, de se muscler sans effort grâce à de simples électrodes, de « perdre » des cuisses, du ventre, de partout à l’aide d’une simple crème…et demain ? De se greffer un nano-disque dur pour encore mieux éluder les efforts intellectuels. Déjà que l’on nous avait évité de réfléchir, de penser, de philosopher, pour ne faire qu’apprendre « bêtement » par cœur et rabâcher mécaniquement ses leçons. La généralisation de la méthode (Descartes) a rendu possible l’enseignement de l’algèbre à « tous », à développer la mémoire, mais a peut-être fait passer au second plan le questionnement, l’étonnement, la curiosité, la recherche du Vrai, la quête du plus grand Bien, en bref, l’intelligence et la philosophie, les vertus sapientielles. Mais voilà que même cet aspect de mémorisation basique, on s’apprête à le balayer. Ceci porte un nom : le transhumanisme, évidemment réservé à ceux qui pourront s’offrir ces implants. Améliorer « l’humain » soi-disant, mais certainement pas en le rendant plus juste, plus charitable, plus vertueux, alors même que nous savons depuis Platon que le vrai but de l’association politique devrait être le bonheur de ses membres par la vertu.

    Si, au regard de la technique, l’homme moderne est assurément un géant comparé à l’homme antique, qu’en est-il de sa sagesse ? Or, s’il n’est pas plus sage, il ne s’agit que d’un géant aveugle.

    Selon Léo Strauss : « Progressivement on a basculé, des devoirs exigés envers les citoyens, devoirs vertueux, nous sommes passés aux droits, pour ne plus en garder qu’un seul, le droit à la vie.[1] » Hobbes, le théoricien du Léviathan, de l’Etat moderne, s’est proposé d’effacer la tempérance de la liste des vertus pour lui préférer l’humanisme (bonté et charité sans Dieu) et la bienfaisance. Or, la suppression de la tempérance s’accorde parfaitement avec la montée en puissance du capitalisme, allant de pair avec les révolutions industrielles et la production/consommation de masse : il faut consommer à profusion, tout consommer sans distinction, sans retenue surtout ; être intempérant est « bon » pour le consommateur, qui démontre ainsi ostensiblement son pouvoir, son statut, et surtout bénéfique pour les commerçants qu’ils enrichissent.

    En synchronie avec la perte de l’autorité, il devint peu à peu évident qu’il était plus aisé d’exiger des citoyens qu’ils défendent leur droit de vivre plutôt que des devoirs. Cette perte d’autorité de l’Etat, couplée au changement des mœurs et de la politique, a progressivement évolué du bien commun vers l’individualisme et d’une visée à moyen et long terme vers un profit tout utilitaire et matériel à court terme.

    Ce basculement, donc, se situant aux alentours du XVIIe siècle, progressivement se chargea d’évincer toutes les vertus tendant à rendre l’homme excellent (courage, générosité, tempérance, sagesse…) et s’attela à n’en conserver qu’une seule : la paix sociale. On peut se demander si, aujourd’hui, cette « paix » (toute relative) sociale ne nous a pas coûté bien cher, à tout point de vue, et ne nous coûtera pas encore plus cher demain.

    On pourrait qualifier la théorie de Hobbes d’hédonisme politique quand Epicure promouvrait, quant à lui, un hédonisme apolitique. Comme Epicure, Hobbes associe le bien à l’agréable, il juge donc les plaisirs des sens supérieurs à l’honneur et la gloire. Cela nous permet de mieux comprendre comment nous sommes parvenus à l’échelle des « valeurs » d’aujourd’hui : argent – consommation - gloire du vedettariat, bien qu’il soit même devenu hors de propos de parler de valeurs, encore moins d’établir une hiérarchie, prélude essentiel au relativisme régnant en maître, avant l’avènement du nihilisme absolu.

    Ce qu’on l’on appelle « progrès économique » a été obtenu par la transformation des humains en machines à produire et à consommer.

    Ainsi, « la diminution du temps de travail converge avec le déclin de l’utilité marginale des biens[2] » (J.K Galbraith). Dans ce contexte, il est logique que les premières personnes dont on se passe soient les jeunes, les vieux, les handicapés et toutes les personnes jugées les « plus faibles » en général. D’où le risque d’une possible « programmation » de la part d’une oligarchie souhaitant élargir son contrôle total, et donc d’évincer progressivement ceux qu’elle considère comme faibles ou inutiles.

    Depuis les années 1950, on remarque ce déclin de l’utilité marginale des biens, couplé à l’ « évolution destructrice » décrite par J. Schumpeter ainsi qu’à l’infâme dumping social (mondialisation). Tout cela  accélère le « changement civilisationnel » auquel nous assistons tous. Soit nous poursuivons dans cette voie, et tout ce que nous voyons se profiler comme mesures depuis un certain nombre d’années tendra à resserrer le contrôle de plus en plus totalitaire en général, et une réduction démographique draconienne en particulier ; soit nous devons repenser intégralement la question des valeurs que nous posons comme les plus importantes, à savoir, l’argent aujourd’hui, la volonté d’écraser l’autre, socialement, matériellement via la « consommation ostentatoire » (T.Veblen), la gloire, le pouvoir, au profit de la charité, du partage des ressources, d’un retour à la tempérance.

    Nous prônons un retour aux racines de nos « valeurs civilisationnelles occidentales classiques », la Bible et la philosophie grecque, Jérusalem et Athènes.

    Ce retournement permettrait de restaurer un dialogue avec les autres civilisations, orientales et extrêmes-orientales, de saisir leurs aspirations, leurs angoisses, d’une manière plus charnelle. Ce retournement du monde occidental pourrait devenir salutaire à l’humanité, en lui permettant de demeurer humaine, pleinement humaine, et non plus idéologique, fictionnelle, déshumanisante.

    Il est néanmoins probable qu’avec le degré de destruction technico-scientifique détenu aujourd’hui par de nombreux pays, et même, au-delà par de nombreux acteurs du système international (lequel se limite de moins en moins aux seuls Etats), il devienne nécessaire de tolérer ce qu’hier nombre d’Etats auraient jugé intolérable[3] et auraient par conséquent fait taire via la solution militaire.  Ce qui exigera d’accentuer les efforts de concertations interétatiques et transnationales de manière à converser le plus possible avec le large panel des acteurs des différentes sphères socioculturelles de la planète.

    La plus grande usurpation réside peut-être dans le fait de persuader les peuples qu’ils se gouvernent eux-mêmes et qu’ils sont libres. Car si tout (ou presque) leur est officiellement permis, officieusement, rien (ou presque) ne leur est possible (M. Clouscard).

    A ce propos, nous pouvons citer une nouvelle fois C. Castoriadis : « Dans l’Occident contemporain, l’individu libre, souverain, autarcique, substantiel n’est guère plus, dans la grande majorité des cas, qu’une marionnette accomplissant spasmodiquement les gestes que lui impose le champ social-historique : faire de l’argent, consommer et « jouir » (s’il y arrive…). Supposé « libre » de donner à sa vie le sens qu’il « veut », il ne lui « donne », dans l’écrasante majorité des cas, que le « sens » qui a cours, c’est-à-dire le non-sens de l’augmentation indéfinie de la consommation. Son « autonomie » redevient hétéronomie, son « authenticité » est le conformisme généralisé qui règne autour de nous. »

    IV – Hypothèses prospectives : vers un changement de paradigme

    Castoriadis, toujours, nous indiquait, il y a peu, pourquoi le capitalisme vivait ses dernières heures :

    « L’équilibre et la conservation de la société capitaliste moderne depuis les années 1950 s’obtiennent par le renvoi de chacun à sa sphère privée et son enfermement dans celle-ci (ce qui est rendu possible par l’aisance économique des pays riches, mais aussi par une série de transformations sociales, notamment en matière de consommation et de « loisirs ») parallèle et synchrone avec un immense mouvement « spontané » (et pour l’essentiel induit par toute l’histoire précédente) de retrait de la population, d’apathie et de cynisme à l’égard des affaires politiques. »

    Or, nous remarquons que l’aisance économique des pays riches est de moins en moins générale, mais réservée à une petite élite, et que le cynisme à l’égard des affaires politiques se meut en révolte de moins en moins silencieuse.

    Notons aussi que, si autrefois le « système » maintenait une situation aisée ou tolérable pour 80 à 85% de la population (plus ou moins dans la crainte du chômage) et laissait de côté 15 à 20% des individus les plus faibles, incapables de se muer en formation politique en mesure de défendre adroitement ses intérêts, mais seulement capables de casse, de marginalisation et de criminalité, ce qui permettait au « système » de se maintenir sans difficulté, depuis quelques années, les 15 à 20% tendent à augmenter et touchent de plus en plus des citoyens armés de moyens cognitifs et de réseaux suffisamment solides pour faire trembler les institutions officielles. 

    Pour conclure, pourquoi cette offensive contre la famille ? On note que les mœurs, ces lois non écrites issues de la tradition et propagées en partie par la famille, prévalent peut-être sur les lois, « car ce n’est pas par les décrets mais par les mœurs que les cités sont bien policées : les hommes qui ont reçu une mauvaise éducation ne craindront pas de transgresser les lois écrites les plus précises, tandis que ceux qui ont été bien élevés voudront rester soumis aux lois les plus simples » (Isocrate).

    Rappelons-nous du qualificatif de la « France bien élevée » pour décrire les manifestants déambulant par millions dans les rues françaises ou bien, depuis, avec le pacifisme des sentinelles et des Veilleurs ainsi que les autres militants pacifiques.

    Les mœurs sont en grande partie transmises par la « première des cités », la cellule familiale ; il est donc « logique » que cette dernière soit dûment attaquée de tous côtés et en voie d’atomisation.

    L’arsenal mis en place à cet effet est large : contraception, avortement, fierté d’être gay, ringardisation du mariage, multiples difficultés d’avoir une famille nombreuse, mariage unisexe, théorie du genre, qualité du sperme en baisse (hypofertilité allant de pair avec la généralisation de l’alimentation chimique/OGM).

    Cette ambition d’un contrôle total, sur la Nature, sur l’Histoire, sur les peuples, se porte irrémédiablement vers la problématique légitime, mais taboue, relative à la démographie, la liberté à tout un chacun de procréer.

    Au cœur d’une planète aux dimensions définies, aux ressources limitées, où les vertus de charité, d’altruisme, de partage et d’équité se sont évanouies, sur cette Terre des hommes où il y a 2000 ans, à travers la parabole de la multiplication des pains et des poissons, il nous a été indiqué qu’un partage équitable des ressources pourrait rassasier tout le monde au-delà de ses besoins, une oligarchie semble avoir mis les vertus et la foi de côté pour se faire elle-même son propre dieu et « corriger » les « imperfections » divines lui demeurant inintelligibles, selon ses critères rationnels et ses jugements tout humains.

    On a voulu se débarrasser du doute : cela était-il peut-être trop dur à supporter[4] ? Nous avons abandonné Dieu, sa promesse de vie éternelle, pour demeurer ici, éternellement livrés à nous-mêmes, nous fondant uniquement sur notre capacité à créer, concevoir et voyant le salut dans notre seule « raison ».

    Jonathan


    [1] Leo Strauss, Droit naturel et histoire, Flammarion, 2008 (1953)

    [2] Nous reprenons l’expression « d’utilité marginale des biens » pour signifier la surabondance de biens à la nécessité de moins en moins pressante, cf. L’ère de l’opulence, « On dit que nous avons été capables de réduire les heures de travail parce que l’on produit en moins de temps. On ne fait jamais remarquer que l’on pourrait produire davantage en plus de temps. [] La réduction de la semaine de travail est une réaction extrêmement normale à la décroissance de l’utilité marginale des produits ».

    [3] Cf. Bertrand Russell, The Impact of Science on Society, George Allen & Unwin, 1952.

    [4] cf. Kierkegaard, estimant que pour se débarrasser du sentiment désagréable du doute qui le tiraille, une partie des hommes fait le bond du doute vers la croyance, pendant que l’autre fait le bond du doute à l’incroyance.

    POUR ALLER PLUS LOIN :

    Arendt Hannah, La crise de la culture, Gallimard, 1972 (1954-68).

    Arendt Hannah, Condition de l’homme moderne, Pocket, 1992 (1961)

    Aristote, Ethique de Nicomaque, GF, 1965.

    Castoriadis Cornelius, La montée de l’insignifiance, Points, 2007 (1996).

    Castoriadis Cornelius, Le monde morcelé, Points, 2000 (1990).

    Galbraith J.K., L’ère de l’opulence, Calmann-Lévy, 1961 (1958).

    Guénon René, La crise du monde moderne, Folio essais, 1994 (1927).

    Guénon René, Autorité spirituelle et pouvoir temporel, Guy Tredaniel, 2013 (1929).

    Habermas Jürgen, La technique et la science comme « idéologie », Tel Gallimard, 2011 (1968).

    Kurzweil Ray, The Singularity Is Near: When Humans Transcend Biology, Penguins Books, 2006.

    Le Goff Jean-Pierre, La démocratie post-totalitaire, La Découverte, 2002.

    Marcuse Herbert, L’homme unidimensionel, Les Editions de Minuit, 1968 (1964).

    Morel Georges, Questions d’homme : conflits de la modernité, Aubier Montaigne, 1976.

    Morin Edgar, L’esprit du temps, Le Livre de Poche, 1983 (1962).

    Platon, La république, GF, 1986.

    Schmitt Carl, La notion politique. Théorie du partisan, Flammarion, 2009 (1963).

    Schumpeter Joseph A., Capitalisme socialisme et démocratie, Payot, 1963 (1942).

    Strauss Leo, La renaissance du rationalisme politique classique, Tel Gallimard, 2009 (1993).

    Taguieff Pierre-André, Les contre-réactionnaires. Le progressisme entre illusion et imposture, Denoël, 2007.

    Toynbee Arnold J., La civilisation à l’épreuve, Gallimard, 2008 (1948).

    Valery Paul, Le Bilan de l’intelligence, Allia, 2012 (1935).

    http://www.printempsfrancais.fr/3750/prolegomenes-reflexions-introductives-sur-le-concept-de-modernite-au-sein-de-lantagonisme-contemporain-lopposant-a-la-tradition-2eme-partie/

  • Veilleurs et Sentinelles ne lâchent rien à Angers

    Bon article du Courrier de l'Ouest de ce jour :


    A

  • Une Marche pour la vie aux couleurs de l’Espagne

    Communiqué de la Fondation Lejeune :

    "La Marche pour la Vie a lieu cette année dans le cadre d’une actualité brûlante sur l’avortement : un mois après la présentation d’un projet espagnol limitant l’avortement et à la veille d’un débat en France sur des dispositions libéralisant l’avortement. Cette édition 2014 sera l’occasion à la fois de saluer le courage espagnol et de dénoncer le projet français. Cette manifestation permettra aussi d’initier une interpellation des responsables politiques sur le respect de la vie comme enjeu politique.

    1. Viva España

    La Fondation Jérôme Lejeune salue l’audace du gouvernement de M. Rajoy qui vient de présenter un projet pour restreindre les avortements de convenance et les avortements eugéniques en Espagne. Bientôt dans ce pays il ne sera plus autorisé d’éliminer un enfant avant sa naissance sauf en cas de menace pour la santé de sa mère ou après un viol. Ainsi, la trisomie ne sera plus en Espagne une raison d’avorter.

    Elle salue aussi les associations de défense de la famille, les défenseurs de la vie, et les associations de défense des handicapés, dont la mobilisation forte et sans concession a conduit les responsables politiques à prendre en compte ce problème de société comme enjeu politique de la dernière élection. Conscientes de l’ampleur du sujet (vie ou mort d’un enfant) elles exigent l’avortement zéro.

    Elle salue tout particulièrement le ministre de la justice M. Ruiz-Gallardon, responsable de la concrétisation de ce point du programme ayant fait élire son gouvernement. Il assume aujourd’hui « d’en finir avec le mythe de la supposée supériorité morale de la gauche ».

    2. En France c’est l’omerta

    Plusieurs dispositions viennent d’être insérées insidieusement dans le projet de loi Egalité Femmes/Hommes qui conduiront à libéraliser l’avortement. Parmi ces dispositions, la suppression de l’état de détresse pour demander un avortement, et l’extension du délit d’entrave à l’information sur l’avortement. Pour le constitutionnaliste Bertrand Mathieu, ces changements représentent un « véritable bouleversement » de la loi française.
    En effet, ces changements :

    • inscriront la banalisation de l’avortement de convenance dans la loi au-delà de la banalisation de l’avortement déjà constatée dans la pratique et les esprits,
    • feront de l’avortement un droit (depuis 1975 l’avortement n’est qu’une dérogation au principe fondamental du respect de l’être humain au commencement de sa vie) ;
    • installeront l’idée d’un droit à disposer de son corps qui pourra fonder des revendications comme la GPA ou la prostitution ;
    • légitimeront la logique de l’avortement eugéniste. La suppression de la détresse comme raison pour avorter rendra possible une sélection à la carte en fonction du génome de l’enfant ou de son sexe ;
    • créeront une atteinte à la liberté d’expression en obligeant à présenter la vie et la mort comme deux réponses équivalentes.

    Malgré l’importance de l’enjeu, très peu de voix politiques françaises se sont fait entendre.

    3. Un mouvement européen de re-conscientisation

    Après le succès de l’initiative européenne ONE OF US qui visait à stopper le financement de la destruction d’embryons humains (près de 2 millions de signatures, plus de 100 000 en France) et après la mise en échec de la résolution Estrela favorable à la promotion de l’avortement, le projet de loi espagnol va accrocher une troisième étoile au palmarès du respect de la vie en Europe. Le message est clair avant les échéances politiques à venir.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • La Russie fête Noël et se démarque de l’Occident décadent

    messe-noel-russie-MPI

    C’est le 7 janvier, soit le 25 décembre dans le calendrier julien, que l’Eglise orthodoxe russe fête Noël. Cette année, la célébration de la Nativité de Jésus-Christ est marquée à Moscou d’un cachet particulier. En effet, dans la cathédrale du Christ-Sauveur sont exposés à la vénération des fidèles jusqu’au 13 janvier les présents déposés à la crèche de Bethléem par les trois rois-mages venus y adorer le Rédempteur.

    Il y a deux milliers d’années, les plaquettes d’or, l’encens et la myrrhe offerts à l’enfant-Dieu par les rois-mages ont été soigneusement conservées par la sainte Vierge qui, à la fin de sa vie terrestre, les a remis avec son voile et sa ceinture à la communauté chrétienne de Jérusalem. Au IVème siècle, ils ont été acheminés à Constantinople, capitale de l’Empire romain d’Orient. Par la suite, face au péril islamo-ottoman, les précieuses reliques ont été transférées au monastère Saint-Paul, sur le mont Athos, d’où elles sont sorties pour la première fois il y a quelques jours pour être exposées à la contemplation des chrétiens à Moscou, puis Saint-Pétersbourg, Minsk et Kiev.

    Lire la suite ....

  • Report du Grenelle de la famille de La manif pour Tous

    Lu sur le site de LMPT :

    "La nécessité de manifester le 2 février prochain a rendu très difficile voire impossible de maintenir la date du 11 janvier pour conclure la première phase de travail du Grenelle de la Famille par une grande réunion publique à la salle de la Mutualité à Paris.

    Pour tenir compte des vacances scolaires, notamment parisiennes, cette grande réunion publique aura lieu le samedi 8 mars à la Salle de la Mutualité à paris."

    Michel Janva

  • Tous à Paris et Lyon le 2 février

    Tous à Paris pour protéger la famille !

    Pour l'égalité des droits des enfants à avoir un père et une mère, pour la filiation naturelle !

    http://lamanifpourtous.fr/images/2fev2014/pop_up.png

  • Le mouvement national polonais s’engage dans les élections européennes

    VARSOVIE (NOVOpress via le Bulletin de réinformation) – Le Mouvement national polonais qui regroupe plusieurs dizaines de petites organisations nationalistes, catholiques et anti‑européennes, a annoncé mardi à Varsovie qu’il se lançait dans la course au Parlement européen.

    Il s’agit de présenter des listes de dix candidats dans chacune des treize conscriptions et ensuite, selon le candidat Robert Winnicki, de “lutter ensemble contre le fédéralisme et centralisme européen de Bruxelles et militer pour une alliance des nations”. Il envisage une coalition avec le Parti de l’indépendance du Royaume‑Uni de Nigel Farage, le Front national français, ou encore Jobbik, mouvement hongrois.

    Le mouvement s’engage aussi pour la défense de la famille traditionnelle et le rétablissement de la monnaie nationale, le zloty.

    http://fr.novopress.info/151834/mouvement-national-polonais-sengage-les-elections-europeennes/