« Les Titans sont les champions d’un ordre ancien aux murailles cyclopéennes et quasiment inaltérables »
Il y a 246 pages dans ce livre Les Titans et les dieux introduit par François Poncet et conclu par une bibliographie de Friedrich Georg Jünger par Alain de Benoist. Jacques Richan a également participé à sa publication.
Edité par Krisis en septembre 2013, le texte n’est pas d’un abord facile. Pourtant, intuitivement, on sent que l’effort nécessaire pour le lire sera récompensé. Chaos, Gaïa, Ouranos, Prométhée, Apollon, Pan, Dionysos, Héraclès et Achille, puis enfin Zeus, ont droit à une attention particulière se manifestant par un chapitre dédié. Accessoirement, on trouve les autres grandes figures de la mythologie grecque imbriquées dans le portrait de ces « vedettes ».
Comme il y a plusieurs manières d’aborder un livre, il y a plusieurs manières d’écrire. Le style de Friedrich Georg Jünger est essentiellement émotionnel, loin de celui de son frère Ernst, bien plus connu, factuel et clair. Si l’on n’y prend pas garde, on est vite perdu dans un verbiage psycho-intellectuel, en risquant la noyade à chaque ligne. Donc, pour les personnes aimant les idées claires, ce livre est un peu hermétique. L’auteur nous livre ses impressions, ses convictions, ses intuitions, mais aucun élément tangible ne participe à une quelconque démonstration de ses affirmations. Le premier sentiment de l’auteur de ces lignes était que ce livre était d’un abord difficile. J’allais l’abandonner et décliner la demande d’en faire une recension quand, toutefois intrigué, je décidai de pousser jusqu’à Prométhée.
Prométhée est une figure du monde écologiste. En bref, c’est lui qui vola le feu aux dieux pour le donner aux hommes. Cet acte est à l’origine de la civilisation industrielle techno-scientifique. Et donc de la crise écologique. Pour cela il fut puni car les dieux percevaient les conséquences de son acte. Mais votre serviteur n’en savait guère davantage sur lui. En lisant le chapitre le concernant, effectivement, Friedrich Georg Jünger souligne l’ambition « développiste » de ce Titan : « Le monde prométhéen est toujours monde de travail ; nulle part son titanisme n’est plus évident que là où il s’active dans l’invention permanente, dans l’ambiance d’une pensée d’ingénieur, dans la sphère des ateliers. Prométhée tire orgueil des œuvres de son esprit et de sa main, orgueil que l’on retrouve chez l’homme prométhéen jusqu’à la déformation, jusqu’à cette autosatisfaction du travail et du travailleur qui replace l’esprit de Sisyphe au cœur de notre existence (p. 57). »
Quelle est exactement la contribution de Jünger à ce portrait de Prométhée ? Les savants répondront.
Le chapitre sur Prométhée étant limpide, relecture. M’étant alors immergé dans le style de l’auteur, tout devint plus clair. Ce travail, publié en 1947, année où fut tourné le film Germania anno zero de Roberto Rossellini, s’inscrit clairement comme une tentative de lecture allégorique de l’histoire de l’Allemagne de la première moitié du XXe siècle.
Ce livre intéressera donc des lecteurs avides de mythologie grecque, mais aussi les personnes à la recherche de témoignages de l’esprit de cette époque. C’est une contribution importante. Sa signature est incontestable. Rappelons-nous pour cela la biographie de Friedrich Georg Jünger. Il naît en 1898. L’Allemagne, sous la tutelle de la Prusse et de la Maison de Hohenzollern, s’est imposée comme une sinon la puissance majeure de l’Europe. Puis c’est 1918. La défaite. Guillaume II abdique. S’ensuivent des révolutions urbaines, une guerre civile présentant de nombreuses similitudes avec la situation du grand voisin russe ; la montée des nationaux-socialistes et une nouvelle guerre mondiale, encore perdue en 1945. Fini le Gross Deutschland désormais partagé entre Russes et Américains. Dans ce bouillonnement politique, le bouillonnement intellectuel est de rigueur. Citons la physique quantique, la psychanalyse. D’autres courants traversent ce monde allemand, ou plutôt germanique, à la recherche de certitudes.
Nonobstant les engagements et les sensibilités des uns et des autres, beaucoup d’auteurs de langue allemande recherchent les composantes irréductibles de la nature humaine. On citera prudemment Alfred Rosenberg et son Mythe du XXe siècle (1930), succès de librairie inégalé alors. On évoquera plus ouvertement aussi l’œuvre de Carl G. Jung, pionnier de la psychologie de l’âme des peuples. Et d’autres. Friedrich Georg Jünger s’inscrit dans cette ambition. Il cherche dans la mythologie grecque les constantes fondamentales de la nature humaine. Se projetant dans la figure de Prométhée : « Il sent en lui des forces qui lui sont supérieures, qui l’amènent à croire qu’il peut la maîtriser de manière inédite. Ce n’est pas l’idée d’un monde créé, c’est l’idée de pouvoir créer un monde à lui seul qui le pousse en avant. C’est sans timidité qu’il contemple les grands archétypes de l’Être » (p. 62).
La question que nous pose Friedrich Georg Jünger est de déterminer si nous devons, en tant qu’Allemands, en tant qu’Européens, en tant qu’Hommes, être des dieux ou des Titans : « Mais Zeus retourne tout. L’homme doit maintenant se décider pour les Titans ou pour les dieux. Il doit, nous a-t-on dit, sublimer sa nature titanique en nature dionysiaque. Il doit passer par le pressoir pour parvenir à la maturité spirituelle. Le dieu le seconde en cela de sa démence cathartique. C’est une conception dans laquelle Dionysos fait l’office de dieu guérisseur. Celle même que nous retrouvons dans l’idée aristotélicienne de la tragédie, en place de celle du mythe » (p. 93). Relevons dans cette phrase que Friedrich Georg Jünger a fait son choix : il attribue une majuscule à « Titan » pour ne concéder qu’une minuscule à « dieux ».
Une lecture fine permettra au lecteur de nourrir une réflexion s’inscrivant dans la grande alternative d’aujourd’hui opposant la Modernité se réalisant par la Mondialisation marchande, à l’image du monde des dieux ou de Dieu, à une Post-Modernité dont on ne dessine pas encore les contours, mais dont on perçoit que l’esprit des Titans est l’instigateur.
Friedrich Georg Jünger souligne que : « La victoire des dieux olympiens ne se remporte pas sans mal. Réduits à leurs seules forces, les dieux ne sauraient faire pencher la balance. Pour terrasser les Titans, il faut des Titans. La lutte des dieux contre les Titans n’implique aucun dualisme. On ne peut en faire le conflit d’un principe lumineux et d’un principe de ténèbres » (p. 203).
Face à une Allemagne s’étant engagée dans un titanisme qui l’a détruite, confrontée à une alliance (USA-URSS) résolument déiste, Friedrich Georg Jünger est amer : « Les Titans sont les champions d’un ordre ancien aux murailles cyclopéennes et quasiment inaltérables puisqu’elles sont l’œuvre de la nécessité même. Mais le nécessaire n’a jamais soulevé personne d’admiration, et la peine des hommes n’est qu’un effort ininterrompu pour rompre ces chaînes pesantes, dont les chairs sont lésées » (p. 206). A bon entendeur, salut !…
Autrement, comme l’écrit sobrement Alain de Benoist, initiateur de cette publication, en réponse à une question de l’auteur de ces lignes : « Les motivations de Krisis pour cette publication ? (…) le plaisir de porter à la connaissance du public français l’un des grands livres d’un auteur trop méconnu de ce côté-ci du Rhin, le frère d’Ernst Jünger. »
Frédéric Malaval, 17/11/2013
Friedrich Georg Jünger, Les Titans et les dieux. Mythes grecs, Krisis, septembre 2013, 244 pages, Librairie Facta, 4 rue de Clichy Paris IXe, tel. 01 48 74 59 14
http://www.polemia.com/les-titans-et-les-dieux-de-friedrich-georg-junger/
tradition - Page 247
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« Les Titans et les dieux » de Friedrich Georg Jünger
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Fête des Patriotes à Lyon le 7 décembre
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Marche pour la vie : tous à Lyon le 30 novembre à 14h00!
Et pour ceux qui hésitent ou ne savent pas : 10 bonnes raisons de venir et de nous rejoindre!
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Barricades devant l'Hôtel de Ville à Paris
Le tireur fou serait-il dans les parages ?
Non, juste des Sentinelles, qui ne lâchent rien.
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Trisomie 21 : Eléonore demande des excuses
Communiqué des Amis d'Eléonore :
"Une journée pour penser aux familles et aux personnes ayant une trisomie 21 c’est bien, mais il reste 364 autres jours pour leur donner une chance d’accueil et d’inclusion dans la société.
Le but n’est pas encore atteint, quand un neurobiologiste ose dire sur l’antenne de France inter que « les personnes trisomiques sont des poisons dans la famille » (Jean-Didier Vincent 5 octobre 2012 à la Tête au carré).
Le but n’est pas encore atteint, quand le Comité Consultatif Nationale d’Ethique autorise la commercialisation des tests génétiques fœtaux sur sang maternel permettant un dépistage prénatal précoce de la trisomie 21. Ces tests n’ayant pas pour but de dépister pour soigner, mais de dépister pour éliminer.
Le but n’est pas encore atteint quand le ministère de la santé met en place un dispositif d’évaluation du dépistage actuel et élabore un fichage des femmes enceintes pour une amélioration du processus.
Le Collectif Les Amis d’Eléonore
Dit la fierté des parents devant les progrès de leurs enfants.
Dit la joie que nos enfants apportent au quotidien par leur vitalité et leur souci constant des autres.
Dit la tendresse et la complicité qui existe entre les frères et sœurs.
Dit que l’aventure d’accueillir un enfant ayant une trisomie 21 vaut la peine d’être vécue.
Le Collectif les Amis d’Eléonore, créé en 2010 au moment des débats sur les lois de bioéthique, veut faire changer les regards sur les personnes ayant une trisomie.
Eléonore, porte parole du Collectif est une jeune femme de 27 ans, porteuse de trisomie 21 qui démontre au quotidien que la vie est possible.
Eléonore a posté une vidéo de réponse à Jean-Didier Vincent qui a déjà été vue par plusieurs milliers de personnes. www.facebook.com/lesamisdeleonore
Un an après, Eléonore n’a pas oublié et exige, au nom de toutes les personnes atteintes de trisomie 21, des excuses de la part de Jean-Didier Vincent.
Eléonore demande un renversement des politiques de santé pour développer la recherche et l’accompagnement des personnes et des familles.
Le collectif les Amis d’Eléonore attend des réponses et non pas du mépris."
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11 Novembre 2013 : communiqué de soutien aux jeunes interpellés d’André Pertuzio, Vice-président de l’Amicale des Résistants du 11 Novembre 1940
La jeunesse en révolte
Le 11 novembre 1940 étudiants et lycéens ont défié l’occupant sur les Champs-Élysées et à l’Arc de Triomphe. Pourquoi ? Essentiellement parce qu’ils étaient des patriotes humiliés par la défaite et que leur jeunesse les poussait à l’action.
Le 11 novembre 2013, on célébrait l’armistice victorieux de 1918 et les survivants de 1940 se réunissaient devant la plaque qui leur est consacrée sur les Champs-Élysées. Mais il y eut aussi des jeunes gens qui s’en prirent au chef de l’État et le sifflèrent.
Pourquoi ? Parce qu’ils étaient aussi des patriotes humiliés, indignés par la dégradation et l’abaissement de leur patrie dont ils rendaient responsable, ainsi qu’il est normal, le chef de l’État, précisément parce qu’il est le chef et, par là même, responsable. Ils le manifestèrent en le sifflant, ce qui était sans doute une impolitesse mais rien de plus. Au demeurant le Figaro du 13 novembre soulignait que nombre de chefs d’É- tat ont eu à en essuyer de pires et qu’aucun ne fut à l’abri de l’outrage. Pensons égale- ment à la couverture de l’hebdomadaire Marianne traitant le président Sarkozy de « voyou ». Aucune poursuite judiciaire ne fut alors engagée.
Dans le cas présent, il serait scandaleux de vouloir traîner devant les tribunaux de jeunes patriotes que leurs sentiments et leur jeunesse même ont poussés à réagir comme le firent leurs aînés dans un tout autre contexte il est vrai. Leur condamnation par la justice serait une navrante injustice. Il faut donc protester par tous les moyens en notre pouvoir et dé- fendre ces jeunes gens qui sont l’avenir de notre patrie.
André Pertuzio, Vice-président de l’Amicale des Résistants du 11 Novembre 1940
http://www.actionfrancaise.net/craf/?11-Novembre-2013-communique-de
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A propos de la petite fille caillassée à Nancy
Suite à mon post, Gabrielle Cluzel a mené son enquête :
"L’histoire se déroule samedi après-midi, à Nancy. À l’appel de l’association anti-IVG « SOS Tout-Petits », une vingtaine de Lorrains se sont rassemblés place de l’Alliance afin d’y réciter un « rosaire pour la vie ». Une famille de Metz est spécialement venue pour l’occasion avec ses quatre enfants. Sur place, un cordon impressionnant de CRS et, surtout, tout autour, une soixantaine d’antifas. Trois fois plus nombreux, donc, que ceux contre lesquels ils sont venus protester.
Comme le reste du petit groupe, la famille messine égrène pacifiquement son chapelet. Leur voix est rapidement couverte par les insultes et les cris qui fusent. Lorsqu’ils se mettent à chanter, l’agressivité des antifas monte d’un cran et les injures s’amplifient. Et puis d’un coup, vers 15 h, des jets de projectiles. Qui s’interrompent quelques instants pour reprendre de plus belle. Des objets divers, et des cailloux. Les CRS, impassibles, continuent de faire les Casques bleus. Mais soudain, le troisième enfant de la famille venue de Metz, une petite fille de quatre ans, fond en larmes. Une pierre l’a touchée à la tête. Elle cache son front dans le manteau de sa maman, un front qui saigne, orné d’un gros œuf de pigeon.
Les parents, quoique bien secoués, n’ont pas porté plainte. Pas plus qu’ils n’ont accepté l’offre d’un représentant des Renseignements généraux sur place de les escorter jusqu’à la voiture familiale. Pourquoi ? Parce que, selon le père de famille, cela n’aurait servi à rien sinon, dit-il, à « les ficher ». Il faut dire – car il ne s’en cache pas –, qu’il n’a plus confiance dans la police, ayant été lui-même, il y a quelques mois, à Metz, plaqué au sol par les CRS lors de l’inauguration du tramway « Mettis » pour un petit drapeau de la Manif pour tous, puis parqué durant deux heures avec d’autres grands délinquants dans son genre. Une réaction instinctive qui en dit long sur le climat de confiance dans lequel vivent actuellement certaines familles françaises dans leur propre pays.
Dernier détail : la mère de famille est d’origine gabonaise. Pour des antifas, réputés attachés à la lutte contre le racisme, on peut dire qu’ils ont bien visé. C’est sans doute, voyez-vous, qu’il en va de la diversité comme du reste, il y a la bonne diversité et il y a la mauvaise. Et celle qui récite des chapelets ne mérite sans doute rien d’autre qu’être lapidée, même si elle n’a que quatre ans… Un peu de mesure, chers amis ! Les antifas ne sont que de grands maladroits. De gentils anarchistes qui n’ont pas le compas dans l’œil et n’auraient jamais pensé blesser une petite fille. Allez, n’y pensons plus, un peu d’arnica, et la bosse va se résorber. Et ne tentez pas d’imaginer le tollé si d’autres que les antifas avaient commis pareille « maladresse », c’est très mauvais pour votre ulcère d’estomac !"
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Succès de la Marche pour la vie en Espagne
Lu ici :
"La IV Marche pour la Vie a rassemblé plusieurs dizaines de milliers personnes dans les principale rues de Madrid (Espagne), demandant au gouvernement du Parti populaire en Espagne pour accomplir la promesse de campagne et d'abroger la loi sur l'avortement toujours en cours dans le pays. Malgré le froid et la pluie à Madrid, des milliers de personnes se sont jointes à l'appel de Derecho a Vivir et Hazte Oir, ils ont commencé Place de la Puerta del Sol pour finir dans la Place de Neptuno formant une grande marée rouge en faveur de la vie.
En même temps des rassemblements pro vies ont été organisées dans près de 50 villes de toute l’Espagne en demandant au gouvernement de Mariano Rajoy d’abroger la loi de l’avortement. En Tête du cortège une grande bannière avec le slogan de la Marche « Espagne est pour zéro avortement » Pour une Vie entière sans interruption avec la protection de la vie de la conception. [...]"
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23 novembre : manifestation LMPT à Nantes
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La droite est morte, vive la droite !
Ni droite, ni gauche ! De tels slogans peuvent être aperçus ici ou là, sur des tracts ou autocollants de mouvements au demeurant plutôt sympathiques. Là où le bât blesse, c’est que l’expression devient si banale qu’on en perd parfois de vue le sens original.
Refus de la querelle des partis
Royalistes, nationalistes, patriotes de tout poil sont familiers de l’expression « ni droite, ni gauche ». Pour les camarades royalistes d’Action française, la formule sera « Ni droite, ni gauche : Monarchie populaire » ; pour les frontistes : « Ni droite, ni gauche : Front national ».
L’avantage de ce concept, c’est qu’il permet de rejetter la querelle des partis et de mettre en avant un projet national visant le Bien commun. Là où l’alternance droit-gauche n’a accouché depuis quarante ans qu’à des catastrophes pour notre Patrie française, la formule prend tout sens, renvoyant dos à dos socialistes et partisans de l’UMP-UDI, jadis RPR-UDF. [...]
La suite sur Le Rouge et le Noir
http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-droite-est-morte-vive-la-droite
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