Suite au post de Michel, voici une vidéo des interpellation de certains veilleurs cette nuit :
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Veilleurs interpellés cette nuit à Paris : La Vidéo
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De l’art de la guerre médiatique 2/2
En deuxième partie, Didier Beauregard dégage, sur la base de ce cas d’école qu’est devenue la Manif pour tous, les éléments d’une stratégie de communication qui permettraient, enfin, d’investir la citadelle médiatique. La défaite ponctuelle et relative de ce vaste mouvement de contestation doit devenir le creuset des victoires à venir.
Polémia.
Comment briser le rideau de fer médiatique
Les dissidents, sans nul doute, doivent affûter leurs stratégies de communication sur la base de nouveaux moyens d’action pour briser le rideau de fer médiatique.
Pour filer plus loin la métaphore militaire, il faut se référer au mode de conflits contemporains de confrontation du fort au faible, dits conflits asymétriques.
– Miser sur l’offensive
La confrontation médiatique tend naturellement à la simplification. Et toute position défensive est d’emblée perçue comme une faiblesse. Elle ne laisse donc d’autre choix que l’offensive. Autrement dit, une fois posés les éléments de réponse aux arguments et attaques de l’adversaire, il faut rapidement passer aux outils offensifs afin de bousculer les positions adverses.
– Optimiser l’orchestration du débat d’idées
Il ne faut cependant pas confondre simplification et simplisme. Le débat d’idées ne doit être ni négligé ni méprisé mais, comme nous l’avons déjà exprimé, il sert d’abord à fixer l’adversaire dans des controverses dont les résultats, souvent, brouillent plus les repères qu’ils ne les clarifient aux yeux de l’opinion publique. La controverse intellectuelle est indispensable pour enlever le monopole de la raison à l’adversaire et le placer sur la défensive, utile pour entretenir un bruit de fond, qui perturbe les messages ennemis, et nécessaire, pour légitimer par le haut l’engagement des camps qui la portent.
Mais à l’heure des médias de masse audiovisuels et de l’Internet, l’essentiel du combat se joue ailleurs. La guerre médiatique est d’abord une guerre de l’image, donc de la mise en scène de représentations.
– Maîtriser un système offensif de représentations
La maîtrise totale de l’espace médiatique « officiel » par le Système dominant exclut toute possibilité de compromis. D’emblée, le Système médiatique s’est constitué en bloc monolithique hostile face au mouvement de contestation du mariage homo.
La stratégie de communication de la Manif pour tous devait donc viser essentiellement à briser l’enfermement dans une représentation négative, en évitant, là encore, le double piège de répondre à l’image caricaturale que l’adversaire veut donner de vous, ou d’essayer de le désorienter, ou, pire encore, de le séduire, en récupérant ses codes. Ce qui renvoie, pour faire simple, dans le cadre de la contestation du mariage homo, à l’option Civitas ou l’option Frigide Barjot.
– Elargir le champ de la contestation
Dans une logique offensive, la Manif pour tous n’avait, selon nous, pas d’autre choix que d’agir en calquant sa stratégie sur celle du gouvernement qui, d’emblée, a dépassé le terrain de la confrontation des idées pour celui de la guerre psychologique à base d’accusations simplistes et de suspicions sur les intentions de l’adversaire.
La manifestation du 24 mars, avec le cortège de brutalités et de déficiences policières qui l’a accompagnée, devait servir de point de basculement pour positionner l’essentiel de la communication médiatique du mouvement de contestation sur la violence du gouvernement et sa tentation totalitaire. Cela veut dire, en clair, un message simplifié, politisé et globalisé.
– Assumer la radicalité
La multiplication des actions à la base, imaginatives et transgressives, qui faisaient ressortir la virulence répressive du pouvoir politique n’a pas été relayée avec la force nécessaire par les porte-paroles de la Manif pour tous, enfermés dans une position d’autojustification de leur propre non-violence, sous le feu roulant des accusations et des insinuations portées par le gouvernement et ses relais médiatiques.
Le comble du tordu a été atteint par Frigide Barjot quand cette dernière a demandé elle-même au ministre de l’Intérieur de mettre en prison les « extrémistes », légitimant du même coup la stratégie du gouvernement de chantage au risque « fasciste ».
La gauche, elle, une fois posées les condamnations de principe contre la violence qui n’engagent pas à grand-chose, n’hésite pas à récupérer les débordements de ses extrémistes pour mieux dénoncer un Système oppressif qui ne laisse d’autre choix que la violence à des êtres bafoués.
Un mouvement de contestation, s’il veut être efficace, ne doit pas se couper totalement de ses tendances les plus radicales, même s’il doit savoir les tenir à distance pour ne pas se laisser déborder au risque de se délégitimer. La gauche a toujours su magistralement orchestrer la violence, physique ou verbale, de ses tendances les plus dures pour entretenir un bruit de fond révolutionnaire qui lui permet de cultiver un romantisme puéril de la révolte sur lequel elle fonde sa légitimité historique.
Le peuple de droite, quand il défile, n’a de cesse de se conformer aux injonctions de ses adversaires qui réduisent d’emblée ses marges de manœuvre en l’enfermant dans le cercle vicieux du soupçon de violence extrémiste.
Les défilés de patronage domestiqués par la crainte de tout débordement, aussi massifs et sympathiques soient-ils, n’ébranleront jamais un pouvoir rompu aux méandres de la manipulation politique.
– Mettre en scène l’émotion
Pour lever toute ambiguïté sur notre propos, précisons qu’ « assumer la radicalité » ne veut nullement dire encourager la violence ; cela signifie simplement donner à son action politique une charge émotionnelle qui prête une valeur exemplaire au combat mené.
Cette charge émotionnelle provient prioritairement de la volonté de piéger l’adversaire dans une représentation négative, voire répulsive, qui le renvoie à des accusations auxquelles l’opinion publique sera sensible. Dans le cadre de la Manif pour tous, il est clair que les thèmes de la répression policière et de la manipulation médiatique étaient susceptibles de rencontrer un large écho auprès d’un grand nombre de Français, déjà réceptifs à ces sujets.
La gauche, avec son système actif de diabolisation, nous a montré depuis des décennies l’effet redoutable de ses campagnes de déferlement émotionnel dont l’affaire Clément Méric est le dernier fleuron.
Sans vouloir atteindre un tel degré de violence émotionnelle, qui suppose déjà un contrôle en profondeur de l’univers médiatique et une volonté totalitaire de le mettre en œuvre, il est clair cependant qu’aucun mouvement d’opinion significatif ne peut s’imposer dans le paysage public sans une mise en scène de l’émotion qui départage aux yeux du peuple les « bons » et les « méchants ».
Dans ce jeu conflictuel des représentations, le pouvoir socialiste vient de commettre sa première erreur majeure en condamnant le jeune Nicolas à deux mois de prison ferme. Il a fait là un grand pas en direction du camp des « méchants ». Les opposants au mariage pour tous peuvent, et doivent, relancer la dynamique de leur mouvement autour de la répression policière et de la dérive totalitaire.
Choqués par la sévérité de la sanction qui frappe un jeune manifestant non violent (à comparer aux peines insignifiantes qui touchent les racailles qui ont violemment défié l’ordre public), les esprits sont mûrs pour suivre cette évolution stratégique indispensable.
– Exercer une pression « citoyenne » sur les médias
Mettre en œuvre une bonne stratégie communicationnelle ne suffit pas nécessairement à franchir la muraille des médias officiels qui fixent encore le cadre autorisé de l’expression publique. Nous retrouvons la question centrale de la forteresse médiatique et des moyens de l’investir.
Nous ne pouvons, dans le cadre restreint de cet article, trop développer cette question, d’autant que chaque cas est un cas particulier. Les acteurs des nouveaux courants de contestation devront pragmatiquement, en fonction des circonstances, trouver leurs propres méthodes d’action. Quelques rapides remarques peuvent cependant permettre de fixer certains repères.
Les médias officiels ont une tendance « naturelle » à ignorer ce qui dérange leurs schémas de pensée à moins que le fait ne devienne par lui-même trop massif pour être occulté sans risquer sa crédibilité. Nous raisonnons ici dans le cadre d’un fait de société qui a franchi le seuil de visibilité médiatique par sa propre dynamique, ce qui est bien le cas de la Manif pour tous dont l’enjeu n’était donc pas d’être visible, mais que ses messages ne soient pas tronqués et son engagement caricaturé.
Dans la logique du conflit asymétrique, le plus faible en termes de forces objectives doit concentrer ses actions sur les points de vulnérabilité de l’adversaire.
Or, si le pouvoir des médias est grand, ces derniers sont loin, pour autant, d’être invulnérables. Leur première faiblesse est économique. La presse écrite quotidienne vit sous perfusion et les radios et télévisions évoluent les yeux rivés sur le taux d’audience dont dépendent leurs recettes publicitaires. Ils sont donc sensibles aux effets d’image et aux réactions du public.
– Utiliser son pouvoir de sanction
Ce dernier doit apprendre à exercer son pouvoir de sanction. Ceci veut dire, notamment, que les leaders de mouvement d’opinion ne doivent pas hésiter à dénoncer publiquement les traitements tronqués d’information de tel ou tel média ou journaliste et d’inciter leurs sympathisants à réagir par la protestation écrite ou verbale et l’abstention.
Michel Denisot a perdu son poste de patron du Grand Journal, après que son émission eut chuté de plus de 13 points d’audience sur la dernière saison. L’explication officielle est le renforcement de la concurrence sur les autres antennes, mais il est fort probable que beaucoup de téléspectateurs aient lâché l’émission phare de Canal+ parce qu’ils n’en pouvaient plus de l’arrogance bobo de la chaîne.
La bonne conscience gauchisante de Libé semble également faire de moins en moins recette puisque le titre a vu ses ventes en kiosque s’effondrer de 40% en une année.
Cette pression citoyenne devra également s’exercer de manière de plus en plus directe sur les médias, avec des manifestations à l’extérieur, voire à l’intérieur, de leurs locaux en fonction du degré de partialité ou d’agressivité qu’ils auront déployé. Là encore, toutes les formes de manifestation sont à envisager en fonction des circonstances. Le temps de l’imagination subversive est venu pour les dissidents.
Enfin, les personnalités engagées dans le débat public qui se confrontent à la partialité du Système médiatique doivent apprendre, dans le cadre des plateaux des médias audiovisuels, à exercer en direct leur droit de suite, en identifiant et en dénonçant les mécanismes des procédés manipulatoires dont ils sont victimes.
Il faut savoir qu’un journaliste en studio se sent vite vulnérable si son image d’impartialité est mise à mal, et qu’il évitera, autant que possible, une situation de confrontation trop directe avec son ou ses interlocuteurs.
En bref, la bonne conscience pharisienne qui caractérise la superstructure médiatique qui maintient le Système en place ne doit plus être considérée comme une fatalité naturelle ou une réalité intouchable.
En guise de conclusion…
Le combat médiatique est une affaire de longue haleine qui dépend des évolutions profondes des mentalités collectives. Il consiste à changer l’ordre des grandes représentations sociales dominantes. L’opinion publique, enjeu central de ce conflit, doit devenir un acteur critique et réactif qui témoigne de son refus de ne plus accepter l’évidence conformiste et oppressive du discours médiatique.
Les Français, les sondages le prouvent, sont prêts à entendre ce propos.
Didier Beauregard http://www.polemia.com/
24/06/2013 -
De l’art de la guerre médiatique 1/2
La Manif pour tous, un cas d’école exemplaire.
Le mouvement de contestation du mariage homo a perdu la première manche de la bataille médiatique. Toutefois, des millions de Français, peu politisés et modérés par nature, ont probablement pris soudainement conscience de la violence des enjeux idéologiques de la France contemporaine et réalisé, du même coup, que le Système médiatique s’était constitué en machine de guerre contre leur engagement. L’ordre dominant les considère comme des ennemis dont le modèle identitaire a vocation à disparaître.
Quelles leçons tirer de ces affrontements des derniers mois qui ont eu l’immense mérite de mobiliser des foules immenses et de déniaiser nombre de nos compatriotes ?
Le texte de Didier Beauregrad se propose d’analyser dans une première partie le bilan du conflit médiatique qui s’est joué à grande échelle, avant de dégager, dans un deuxième temps, sur la base de ce cas d’école qu’est devenue la Manif pour tous, les éléments d’une stratégie de communication qui permettraient, enfin, d’investir la citadelle médiatique. La défaite ponctuelle et relative de ce vaste mouvement de contestation doit devenir le creuset des victoires à venir.
Polémia.
La montagne de la Manif pour tous a-t-elle accouché d’une souris politique ? La question mérite d’être posée tant les résultats apparents sont minces face à l’ampleur de la mobilisation déployée.
Sans présager de l’avenir à plus long terme (2 ou 3 ans), d’un mouvement qui a dessiné l’émergence d’une nouvelle sociologie de la contestation dans notre pays, un élément ressort avec force des péripéties des derniers mois : le rôle de la propagande et des médias dans le cadre global d’un affrontement politique.
Une arme de manipulation massive
Le Système médiatique reste la seule arme, le seul bouclier, d’un pouvoir dominant incapable d’assumer une confrontation démocratique avec des forces significatives de la société civile qui contestent ses principes idéologiques. Coupé du peuple, replié sur lui-même, il vit dans la crainte de l’opinion, avec la peur que tout mouvement de rue devienne un mouvement de révolte général.
L’arme de manipulation massive que forme le Système médiatique officiel enferme les masses dans une vision tronquée de leur environnement qui vise à annihiler leurs réactions de rejet.
L’affrontement autour du mariage homosexuel a tourné à l’avantage du gouvernement parce que celui-ci contrôlait les médias et que les leaders du mouvement de la Manif pour tous n’ont pu imposer leur système de représentation, faute d’une puissance de feu médiatique suffisante.
Ce rapport de forces est une donnée objective qui ne dépendait pas de la capacité d’action des contestataires. Comme dans le cadre d’un conflit armé, le poids des armes a parlé. Il était difficile de manœuvrer face à la mobilisation hostile de la grande majorité de la presse écrite et la totalité des médias audiovisuels grand public.
Les médias ont pieusement relayé les éléments de langage de la propagande gouvernementale, quand ils n’en étaient pas eux-mêmes à l’origine, tant les convergences de vue sont grandes entre le microcosme médiatique et le pouvoir socialiste. Chacun peut multiplier à l’envi les exemples de mauvaise foi, d’omission ou de contre-vérité étalés par les médias durant ces derniers mois, à commencer, bien sûr, par les controverses sur le nombre des manifestants.
Ce déséquilibre total des rapports de forces nous conduit à dégager certaines réflexions afin de mieux cerner les enjeux du pouvoir médiatique.
L’opinion publique au cœur du combat politique
La première remarque est d’ordre politique. Dans nos « démocraties » d’opinion, l’opinion publique est bien l’enjeu central du conflit politique. Il est difficile à un pouvoir, quel qu’il soit, de résister durablement à un mouvement d’opinion quand celui-ci réussit à imposer sa légitimité. Cette légitimité provient, pour l’essentiel, de la maîtrise des messages médiatiques. Celui qui impose sa grille de lecture de l’événement impose sa domination à son adversaire.
Les manifestations lycéennes de l’hiver 1986 sont à cet égard exemplaires. En dépit d’une domination politique écrasante, portée alors par la vague libérale des années 1980, la droite a capitulé face à une contestation de rue massivement relayée médiatiquement autour des thèmes de « l’antiracisme » et de la « génération morale ». La vague émotionnelle orchestrée autour de la mort de Malik Oussékine a été un des moments les plus intenses de ces dramaturgies médiatiques des années 1980 qui, avec Carpentras en point d’orgue, ont plongé la France dans des bains émotionnels intenses, chargés de réactiver les frontières du bien et du mal.
Précisons, et ce point est capital, qu’il n’est pas indispensable de convaincre l’opinion pour remporter la victoire médiatique. Imposer la suprématie de son système de représentation suffit à délégitimer l’adversaire afin de neutraliser l’opinion publique susceptible d’adhérer à ses messages. La neutralité passive de l’opinion suffit souvent à remporter la bataille médiatique.
L’exemple de l’affrontement qui s’est joué autour de la Manif pour tous est à cet égard particulièrement parlant. Le pouvoir socialiste n’a pas véritablement cherché à convaincre les Français de la justesse de son choix sociétal. Ses arguments de fait étaient largement connus. Ils se résumaient d’ailleurs à pas grand-chose, hormis l’invocation rituelle de grands principes creux autour de l’égalité et du progrès, et n’étaient donc pas susceptibles de mobiliser l’opinion publique en faveur du mariage gay. De la même façon, pour être tout à fait honnête, que les arguments des anti-mariage pour tous n’ont également pas véritablement fait bouger l’opinion des Français.
Le gouvernement a pour l’essentiel joué en contre, en délégitimant les hommes plutôt qu’en débattant des idées. Plus précisément même, la controverse des opinions sert à fixer et engluer l’adversaire, tandis que l’enjeu central de la bataille médiatique se joue dans la stratégie de pilonnage de son image afin de l’identifier à un modèle négatif qui dévalorise sa cause, au-delà de la pertinence des idées.
Le message doit être simple et combatif et son lien avec la réalité est secondaire si l’offensive peut s’appuyer sur un contrôle bien maîtrisé des outils médiatiques. À l’encontre des réalités les plus évidentes, le gouvernement a pu déployer durant des mois et en toute imputé une propagande virulente qui niait l’ampleur du mouvement de contestation et l’enfermait dans une image répulsive d’homophobie et d’extrémisme.
Que les Français aient cru on non cette propagande a, en définitive, peu d’importance puisqu’elle a permis de neutraliser les forces de l’adversaire en le plaçant sans cesse sur la défensive.
L’enjeu médiatique
La deuxième réflexion concerne plus spécifiquement le rôle des médias. En dépit de ce que l’on entend bien souvent sur la prédominance nouvelle du règne de l’Internet, la bonne vieille télévision et ses univers périphériques, c’est-à-dire la presse écrite et la radio, restent encore le cœur du système de communication actuel.
Plus exactement, il faut distinguer l’outil de mobilisation extrêmement efficace que sont devenus le Web et les réseaux sociaux, qui permettent une grande réactivité dans l’action, et l’outil de maîtrise des esprits à grande échelle que reste la télévision.
Seule la télévision permet toujours de divulguer un message qui touche dans un temps très court la quasi-totalité d’une population donnée en la soumettant à la fois à l’impact émotionnel de l’image et à l’effet de sidération de la répétition en boucle. Les nouveaux médias peuvent permettre une diffusion très rapide d’une information, mais la télévision et les médias traditionnels gardent encore le monopole de l’institutionnalisation d’une représentation (l’image et le sens qui lui est donné) en l’installant « officiellement » dans la vision du grand public. L’effet de concentration (« la grande messe du 20h » !) est décisif par rapport à l’éparpillement du message des nouveaux médias.
Pour preuve : dans l’affrontement asymétrique entre les grands médias traditionnels sous influence du pouvoir politique et les nouveaux médias utilisés avec virtuosité par les animateurs de la Manif pour tous, les premiers ont globalement réussi à neutraliser l’impact des seconds au-delà de l’univers de ses sympathisants.
Sur le champ de bataille de la propagande, la télévision a l’effet de l’artillerie lourde qui réduit les défenses adverses avant l’affrontement direct. Elle impose un cadre de lecture avec ses représentations codées qui, une fois installé en tant que système de représentation dominant, délimite de manière quasi irréversible la place des uns et des autres en tant que « méchants » ou « gentils », « ringards » ou « modernes ». Le positionnement sur les pôles négatif ou positif de la représentation forme l’enjeu essentiel de la confrontation.
Les organisateurs de la Manif pour tous pouvaient-ils échapper à ce processus organisé de délégitimation médiatique ? Cette question est essentielle car elle renvoie à l’enjeu capital du combat politique contemporain : Comment ceux qui contestent le Système peuvent-ils, face à un appareil médiatique totalement sous contrôle, faire entendre leur voix en évitant le double piège de l’aseptisation de leur message ou de la diabolisation qui leur donne le rôle de salauds – ou d’imbéciles – utile dans la scénographie médiatique ?
Fin de la première partie
Didier Beauregard http://www.polemia.com
24/06/2013 -
Face à la violence d'une fausse-loi, l'arme de la non-violence
Discours des Veilleurs (Madeleine et Jean-Baptiste) au Conseil de l'Europe le 26 juin 2013 sur "la Manif pour Tous et la répression policière" :
"Dans la nuit du 14 au 15 avril dernier, alors que le projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples de même sexe allait être adopté par le pouvoir législatif en France, au terme d’un processus parlementaire accéléré, 67 jeunes opposés au mariage homosexuel décidèrent de camper pacifiquement et sans bruit devant l’Assemblée nationale. La chose n’était pas inédite : entre autres exemples, des enfants de harkis avaient déjà choisi de camper sur ce lieu, en 2009, pendant 7 mois, pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur leur condition, sans être ni inquiétés ni délogés.
Mais les 67 jeunes opposants n’eurent pas droit au même traitement de faveur. Vers 1h du matin, ils furent soudainement et violemment embarqués par les forces de police, puis retenus en garde à vue pendant plus de dix-huit heures dans des conditions extrêmement pénibles, pour ne pas dire déplorables.
Face à une telle disproportion des méthodes répressives, face à un pouvoir qui révélait de plus en plus manifestement son vrai visage, et cherchait la division et l’affrontement quand il aurait fallu favoriser l’apaisement, nous avons réfléchi toute la nuit au moyen de réagir. Fallait-il se soulever et se radicaliser ? Le choix d’une action violente semblait désormais nécessaire pour se faire entendre d’un gouvernement qui enchaînait provocation sur provocation, traitant avec le plus grand mépris plusieurs centaines de milliers de Français légitimement inquiets de leur avenir, de celui de leurs enfants et de leur pays.
Mais au fil de la nuit, nous avons compris que la violence ne mènerait à rien, et qu’on ne pouvait s’ériger en défenseurs de la dignité humaine sans être en même temps garant de la paix sociale. Nous avons compris que la violence première se trouvait du côté d’une loi qui priverait bientôt les enfants d’un père ou d’une mère. Nous avons compris que notre colère, si légitime et si noble fût-elle, pouvait tout aussi bien s’exprimer de manière pacifique. Nous avons compris enfin que nous ne pourrions désarmer ces violences policières qu’en étant nous-mêmes non-violents.
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Métaphysique de la Guerre (Partie 1)
Le principe général, auquel il serait possible d’en appeler pour justifier la guerre sur le plan de l’humain, c’est « l’héroïsme ». La guerre – dit-on – offre à l’homme l’occasion de réveiller le héros qui sommeille en lui. Elle casse la routine de la vie commode, et, à travers les épreuves les plus dures, favorise une connaissance transfigurante de la vie en fonction de la mort. L’instant où l’individu doit se comporter en héros, fut-il le dernier de sa vie terrestre, pèse, infiniment plus dans la balance que toute sa vie vécue monotonement dans l’agitation des villes. C’est ce qui compense, en termes spirituels, les aspects négatifs et destructifs de la guerre que le matérialisme pacifiste met, unilatéralement et tendancieusement, en évidence. La guerre, en posant et faisant réaliser le droit d’un « plus que la vie », a toujours une valeur anti-matérialiste et spirituelle.
Ces considérations ont un poids indiscutable et coupent court à tous les bavardages de l’humanitarisme, aux pleurnicheries sentimentales et aux protestations des paladins des « principes immortels » et de l’Internationale des héros de la plume. Cependant il faut reconnaître que pour bien définir les conditions par quoi la guerre se présente réellement comme un phénomène spirituel, il faut procéder à un examen ultérieur, esquisser une sorte de « phénoménologie de l’expérience guerrière », en distinguer les différentes formes et les hiérarchiser ensuite pour donner tout son relief au point absolu qui servira de référence à l’expérience héroïque.
Pour cela, il faut rappeler une doctrine qui n’a pas la portée d’une construction philosophique particulière et personnelle, mais qui est à sa manière une donnée de fait positive et objective. Il s’agit de la doctrine de la quadripartition hiérarchique et de l’histoire actuelle comme descente involutive de l’un à l’autre des quatre grades hiérarchiques. La quadripartition, dans toutes les civilisations traditionnelles – ne l’oublions pas – donna naissance à quatre castes distinctes : serfs, bourgeois, aristocratie guerrière et détenteurs de l’autorité spirituelle. Ici, il ne faut pas entendre par caste – comme le font la plupart – une division artificielle et arbitraire, mais le « lieu » qui rassemblait les individus ayant une même nature, un type d’intérêt et de vocation identique, une qualification originelle identique. Normalement, une « vérité » et une fonction déterminée définissent chaque caste, et non le contraire. Il ne s’agit pas de privilèges et de modes de vie érigés en monopole et basés sur une constitution sociale maintenue plus ou moins artificiellement. Le véritable principe d’où procédèrent ces institutions, sous formes historiques plus ou moins parfaites, est qu’il n’existe pas un mode unique et générique de vivre sa propre vie, mais un mode spirituel, c’est-à-dire de guerrier, de bourgeois, de serf e, quand les fonctions et les répartitions sociales correspondent vraiment à cette articulation, on se trouve – selon l’expression classique – devant une organisation « procédant de la vérité et de la justice ».
Cette organisation devient « hiérarchique » quand elle implique une dépendance naturelle – et avec la dépendance, la participation – des modes inférieurs de vie à ceux qui sont supérieurs, étant considérés comme supérieure toute expression ou personnalisation d’un point de vue purement spirituel. Seulement dans ce cas, existent des rapports clairs et normaux de participation et de subordination, comme l’illustre l’analogie offerte par le corps humain: là où il n’y a pas de conditions saines et normales, quand d’aventure l’élément physique (serf) ou la vie végétative (bourgeoisie) ou la volonté impulsive et non contrôlée (guerriers) assume la direction ou la décision dans la vie de l’homme, mais quand l’esprit constitue le point central et ultime de référence des facultés restantes auxquelles il n’est pas pour autant dénié une autonomie partielle, une vie propre et un droit afférent dans l’ensemble de l’unité.
Sur le plan politique, ce processus involutif est particulièrement sensible dans l’histoire de l’Occident jusqu’à nos jours. Les États de type aristocratico-sacral ont été remplacés par des États monarchico-guerriers largement sécularisés, eux-mêmes supplantés par des États reposant sur des oligarchies capitalistes (castes de bourgeois ou des marchands) et finalement par des tendances socialistes, collectivistes et prolétaires qui ont trouvé leur épanouissement dans le bolchevisme russe (caste des serfs).
Ce processus est parallèle au passage d’un type de civilisation à un autre, d’une signification fondamentale de l’existence à une autre, si bien que dans chaque phase particulière de ces concepts, chaque principe, chaque institution prend un sens différent, conforme à la note prédominante.
C’est également valable pour la « guerre ». Et voici comment nous allons pouvoir aborder positivement la tâche que nous proposions au début de cet essai: spécifier les diverses significations que peuvent assumer le combat et la mort héroïque. Selon qu’elle se déclenche sous le signe de l’une ou l’autre caste, la guerre a un visage différent. Alors que dans le cycle de la première caste, la guerre se justifiait par des motifs spirituels et mettait en valeur une voie de réalisation surnaturelle et d’immortalisation pour le héros (c’est le thème de la « guerre sainte »), dans celui des aristocraties guerrières on se battait pour l’honneur et pour le principe avec un loyalisme qui s’associait volontiers au plaisir de la guerre pour la guerre. Avec le passage du pouvoir aux mains de la bourgeoisie, on a une profonde transformation. Le concept même de nation se matérialise et se démocratise; il se crée une conception anti-aristocratique et naturelle de la patrie, et le guerrier donne naissance au soldat et au « citoyen » qui se bat simplement pour défendre ou pour conquérir une terre; les guerres n’étant plus, en général, que frauduleusement guidées par des raisons ou des primautés d’ordre économique et industriel. Enfin, là où le dernier stade a pu se réaliser ouvertement – nous avons encore une autre signification de la guerre, parfaitement exprimée par les mots de Lénine: « La guerre entre les nations est un jeu puéril, une survivance bourgeoise qui ne nous regarde pas. La véritable guerre c’est la révolution mondiale pour la destruction de la bourgeoisie et pour le triomphe du prolétariat« .
Ceci établi, il est évident que le « héros » peut être un dénominateur commun, embrassant les types de significations les plus divers. Mourir, sacrifier sa vie, peut être valable seulement sur le plan technique et collectif, mais sur le plan de ce que l’on appelle aujourd’hui, un peu brutalement, le « matériel humain ». Évidemment, ce n’est pas sur ce plan que la guerre peut revendiquer une authentique valeur spirituelle pour l’individu, quand celui-ci se présente non comme « matériel » – à la manière romaine – mais comme personnalité. Cela ne peut se produire que s’il existe un double rapport de moyen et de fin, quand l’individu, occasion ou voie ayant pour fin sa réalisation spirituelle, favorisée par l’expérience héroïque. Alors il y a synthèse, énergie et maximum d’efficacité.
Si l’on entre dans cet ordre d’idée et en fonction de ce que nous avons dit plus haut, il est évident que toutes les guerres n’offrent pas les mêmes possibilités. Et ceci en raison d’analogies, nullement abstraites mais positivement actives, selon des voies, invisibles pour la plupart, qui existent entre le caractère collectif prédominant dans les différents cycles de civilisation et l’élément qui correspond à ce caractère dans le tout de l’entité humaine. Si l’ère des marchands et des serfs est celle où prédominent des forces correspondantes aux énergies qui définissent dans l’homme l’élément pré-personnel, physique, instinctif, « tellurique » et simplement organo-vitale, dans l’ère des guerriers et celle des chefs spirituels s’expriment des forces qui correspondent, respectivement, dans l’homme au caractère de la personnalité, spiritualisée, réalisée selon sa destination surnaturelle. Selon tout ce qu’elle déchaîne de transcendant chez l’individu, il est évident que dans une guerre la majorité ne peut que subir collectivement le réveil correspondant, plus ou moins, à l’influence prédominante dont par ailleurs dépendent les causes qui pesèrent dans la déclaration de cette guerre. En fonction de chaque cas, l’expérience héroïque aboutit à des points divers, et surtout de « trois » sortes.
Au fond, ils correspondent aux trois types possibles de rapport qui peuvent se vérifier pour la caste guerrière et son principe, par rapport aux autres articulations déjà examinées. Il peut se vérifier l’état normal d’une subordination au principe spirituel, d’où l’héroïsme comme déchaînement conduisant à la super-vie et à la super-personnalité. Mais le principe guerrier peut être une fin en soi, se refusant à reconnaître quoique ce soit de supérieur à lui, l’expérience héroïque donnera alors un type « tragique », arrogant, trempé comme l’acier, mais sans lumière. La personnalité reste, est même renforcée, comme sera la limite de son coté naturaliste et humain. Toutefois ce type de « héros » offre une certaine grandeur et, naturellement, pour les types hiérarchiquement inférieurs, « bourgeois » ou « serfs », cet héroïsme et cette guerre signifient dépassement, élévation, réalisation. Le troisième cas se réfère au principe guerrier dégradé, au service d’éléments hiérarchiquement inférieurs (dernière caste). Ici, l’expérience héroïque s’allie fatalement à une évocation, un déchainement des forces instinctives, personnelles, collectivistes, irrationnelles, provoquant finalement une lésion et une régression de la personnalité de l’individu, qui ravalé à un tel niveau, est conditionné à vivre l’évènement d’une manière passive ou sous la suggestion de mythes et d’impulsions passionnelles. Par exemple, les célèbres romans d’Erich Maria Remarque ne reflètent que des possibilités de ce genre: gens poussés à la guerre par de faux idéalismes et qui constatent que la réalité est tout autre chose. Ils ne deviennent pas déserteurs ou lâches, mais au cœur de leurs terribles épreuves, ils ne sont soutenus que par des forces élémentaires, impulsions, instincts, réactions à peine humaines, sans plus connaître un instant de lumière.
Pour préparer une guerre sur le plan matériel, mais aussi spirituel, il faut voir clairement et fermement tout cela, afin de pouvoir orienter âmes et énergies vers la solution la plus haute, la seule qui convienne aux idéaux traditionnels.
Puis il faudrait ensuite spiritualiser le principe guerrier. Le point de départ pourrait être le développement virtuel d’une expérience héroïque dans le sens de la plus haute des trois possibilités que nous avons envisagées.
Montrer comment cette possibilité plus haute, spirituelle, a été pleinement vécue dans les plus grandes civilisations qui nous ont précédées, illustrant ainsi son aspect constant et universel, ne relève pas de la simple érudition. C’est ce que nous nous proposons de faire, à partir des traditions propres à la romanité antique et médiévale.
Nous venons de voir comment le phénomène de l’héroïsme guerrier a pu revêtir plusieurs formes et obéir à différentes significations qui, quand on veut en fixer les valeurs d’authentique spiritualité, le différencient profondément.
C’est pourquoi nous allons commencer par examiner certaines conceptions relatives aux anciennes traditions romaines.
On n’a, en général, qu’un concept laïc de la valeur du Romain de l’antiquité. Le Romain n’aurait été qu’un soldat au sens le plus étroit du mot, et, grâce à ses vertus militaires unies à un heureux concours de circonstances, il aurait conquis le monde. Fallacieuse opinion, s’il en fut.
Avant tout, le Romain nourrissait l’intime conviction que l’imperium et son aeternitas étaient dus à des forces divines. Pour considérer cette conviction romaine sous un angle uniquement « positif », il suffit de substituer à cette croyance un mystère: mystère, qu’une poignée d’hommes, sans aucune nécessité, de « terre » ou de « patrie », sans être poussés par un de ces mythes ou une de ces passions auxquels recourent si volontiers les modernes pour justifier une guerre et soulever l’héroïsme, mais sous une impulsion étrange et irrésistible aient été entraînés, toujours plus loin, de pays en pays, en pliant tout à une « ascèse de la puissance ». D’après les témoignages de tous les classiques, les premiers Romains étaient très religieux – nostri maiores religiosissimi mortales – rappelle Salluste et répètent Cicéron et Aulu-Gelle – mais cette religiosité ne restait pas dans une sphère abstraite et isolée, elle débordait dans la pratique, dans le monde de l’action et par conséquent dans celui de l’expérience guerrière.
Un collège sacré formé par les Fétiaux présidait à Rome à un système bien déterminé de rites, servant de contrepartie mystique à toute guerre, de sa déclaration jusqu’à sa conclusion. D’une manière plus générale, il est certain que l’un des principes de l’art militaire des Romains était d’éviter de livrer bataille avant que des signes mystiques n’en aient, pour ainsi dire, indiqué le « moment ». Avec les déformations et les préjugés de l’éducation moderne, on ne voudra voir en cela qu’une superstructure extrinsèque faite de superstitions. Quant aux bienveillants, ils n’y verront qu’un fatalisme extravagant. Ce n’est ni l’un ni l’autre. L’essence de l’art augural pratiqué par le patriciat romain, comme d’autres disciplines analogues, aux caractères plus ou moins identiques dans le cycle des plus grandes civilisations indo-européennes, n’était pas de découvrir des « destins » à suivre avec une superstitieuse passivité. Il s’agissait davantage de découvrir les points de jonction avec des influences invisibles, pour y greffer les forces des hommes afin de les rendre puissantes, de les multiplier et les engager à agir également sur un plan supérieur dans le but de balayer – quand la concordance était parfaite – tous les obstacles et toutes les résistances sur le plan à la fois matériel et spirituel. Il est donc difficile, à partir de cela, de douter que la valeur romaine, l’ascèse romaine de la puissance n’ait eu sa contrepartie spirituelle et sacrée, instrument de sa grandeur militaire et temporelle, mais aussi contact et lien avec les forces supérieures.
Si c’en était le lieu ici, nous pourrions citer une nombreuse documentation pour confirmer cette thèse. Nous nous limiterons à rappeler que la cérémonie du triomphe eut à Rome un caractère beaucoup plus religieux que laïco-militaire, et que de nombreux éléments permettent de déduire que le Romain attribuait la victoire de ses duces davantage à une force transcendante qui se manifestait réellement et efficacement à travers eux, leur héroïsme et parfois même leur sacrifice (comme dans le rite de la devotio où les chefs s’immolaient) qu’à leurs qualités simplement humaines. Ainsi le vainqueur, en revêtant les insignes du Dieu capitolin suprême, lors du triomphe, s’assimilait à lui, en était une image, et allait déposer dans les mains de ce Dieu le laurier de sa victoire, hommage au véritable vainqueur.
Enfin, l’une des origines de l’apothéose impériale, le sentiment que sous l’apparence de l’Empereur se cachait un numen immortel, est incontestablement dérivé de l’expérience guerrière: l’imperator, originellement, était le Chef militaire acclamé sur le champ de bataille au moment de la victoire: mais à cet instant, il apparaissait aussi comme transfiguré par une force venue du haut, terrible et merveilleuse, qui donnait l’impression du numen. Cette conception d’ailleurs n’est pas seulement romaine, on la trouve dans toute l’antiquité classico-méditerranéenne, et elle ne se limitait pas aux généraux vainqueurs, mais s’étendait parfois aux champions des jeux olympique et des sanglants jeux du cirque. Dans l’Hellade le mythe des Héros se confond avec des doctrines mystiques comme l’Orphisme, identifiant le guerrier vainqueur à l’initié, vainqueur de la mort.
Témoignages précis sur un héroïsme et une valeur qui deviennent plus ou moins consciemment des voies spirituelles, bénies non seulement par la conquête matérielle et glorieuse où elles conduisent, mais aussi par leur aspect d’évocation rituelle et de conquête matérielle.
Passons à d’autres témoignages de cette tradition qui, par sa nature, est métaphysique, et où, par conséquent, l’élément « race » ne peut avoir qu’une part secondaire et contingente. Nous disons cela, car plus avant, nous traiterons de la « guerre sainte » qui fut pratiquée dans le monde guerrier du Saint Empire Romain Germanique. Cette civilisation se présentait comme un point de confluence créatrice de plusieurs éléments : un romain, un chrétien et un nordique.
Au sujet du premier, nous y avons déjà fait allusion dans le cadre qui nous intéresse. L’élément chrétien se manifestera sous les traits d’un héroïsme chevaleresque supranational avec les croisades. Reste l’élément nordique. Afin que nul ne s’alarme à ce sujet, nous tenons à souligner que celui dont il s’agit à un caractère essentiellement supraracial, donc incapable de valoriser ou dénigrer un peuple par rapport un peuple par rapport à un autre (…).
Ceci dit, il est intéressant de reproduire cette significative formule d’exhortation guerrière de l’antique tradition celte : « Combattez pour votre terre et acceptez la mort s’il le faut: car la mort est une victoire et une libération de l’âme ». C’est le même concept qui correspond dans nos traditions classiques à l’expression: mors triumphalis. Quant à la tradition réellement nordique, nul n’ignore la part que le Walhalla, lieu d’immortalité céleste réservé, non seulement aux « hommes libres » de souche divine, mais aussi aux Héros morts au champ d’honneur (Walhalla signifie littéralement: « le royaume des élus »). Le Seigneur de ce lieu symbolique, Odhin-Wodan, nous apparaît, d’après la Ynglingasaga, comme celui qui, par son sacrifice symbolique à « l’arbre du monde« , aurait indiqué aux Héros comment atteindre le divin séjour où l’on vit éternellement sur une cime lumineuse et resplendissante, au-delà des nuées. Selon cette tradition aucun sacrifice, aucun culte n’étaient autant agréables au Dieu suprême, ni plus riches de récompenses dans l’autre monde, que celui accompli par le guerrier qui combat et meurt en combattant. Mais il y a quelque chose de plus. L’armée des Héros morts sur le champ de bataille doit renforcer la phalange des « héros célestes » qui lutte contre le Ragna-rökkr, c’est-à-dire contre le destin « d’obscurcissement du divin » qui selon ces enseignements, comme d’ailleurs selon les Grecs (Hésiode), pèse sur le monde depuis les âges les plus reculés.
Nous retrouvons ce thème sous une forme différente dans les légendes moyenâgeuses concernant la « dernière bataille » que livrera l’empereur jamais mort. Ici, pour préciser l’élément universel, nous tenons à mettre en lumière la concordance des antiques conceptions nordiques (que, disons-le en passant, Wagner a rendu méconnaissable par son romantisme fumeux, boursouflé et teutonique) avec les antiques conceptions iraniennes et perses. Certaine s’étonneront peut-être d’apprendre que les fameuses Walkyries qui choisissent les âmes des guerriers destinés au Walhalla ne sont que la personnification de la part transcendantale de ces guerriers, dont l’équivalent exact sont les fravashi qui, dans les traditions irano-perses, sont représentées comme femmes de lumières et vierges emportées des batailles. Elles personnifient plus ou moins les forces surnaturelles en qui les forces surnaturelles en qui les forces humaines des guerriers « fidèles au Dieu de Lumière » peuvent se transfigurer et produire un effet terrible et bouleversant dans les actions sanglantes. La tradition iranienne a également la conception symbolique d’une figure divine -Mithra conçu comme « le guerrier sans sommeil »- qui, à la tête des favrashi de ses fidèles, combat contre les émissaires du dieu des ténèbres, jusqu’à l’apparition de Saoshyant, seigneur d’un règne à venir de paix « triomphale ».
Déjà ces éléments des antiques traditions indo-européennes, où reviennent toujours les mêmes thèmes de la sacralité de la guerre et du héros qui ne meurt pas réellement, mais devient soldat de l’armée mystique dans une lutte cosmique, interfèrent visiblement avec des éléments du christianisme: du moins de ce christianisme qui put assumer concrètement la devise Vita est militia super terram et reconnaître que non seulement avec l’humilité, la charité, l’espérance et le reste, mais aussi avec une sorte de violence – l’affirmation héroïque, ici – il est possible d’accéder au « Royaume des Cieux ». C’est précisément de cette confluence de thèmes que naquit la conception spirituelle de la « Grande Guerre » propre au Moyen Age des Croisades, et que nous allons analyser en nous penchant davantage sur l’aspect intérieur individuel toujours actuel de ces enseignements.
Examinons à nouveau les formes de la tradition héroïque, qui permettent à la guerre d’assumer la valeur d’une voie de réalisation spirituelle, au sens le plus rigoureux du terme,donc aussi d’une justification et d’une finalité transcendante. Nous avons déjà parlé des conceptions qui, à cet égard, furent celles du monde romain antique. Nous avons ensuite jeté un coup d’œil sur les traditions nordiques et le caractère immortalisant de toute mort réellement héroïque sur le champ de bataille. Nous devions nous référer à ces conceptions, pour arriver au monde médiéval, au Moyen Age comme civilisation résultant de la synthèse des trois éléments: d’abord romain, ensuite nordique, et enfin chrétien.
Nous nous proposons maintenant d’examiner l’idée de la « sacralité de la guerre », telle que la connut et la cultiva le Moyen Age. Évidemment nous devrons nous référer aux Croisades, prises dans leur signification la plus profonde, sans les réduire à des déterminismes économiques et ethniques, comme le font les historiens matérialistes, et encore moins à un phénomène de superstition et d’exaltation religieuse, comme le veulent les esprits « avancés », enfin, pas davantage à un phénomène simplement chrétien. Sur ce dernier point, il ne faut perdre de vue le juste rapport de moyen et de fin. On dit: dans les Croisades, la foi chrétienne se servit de l’esprit héroïque de la chevalerie occidentale. C’est plutôt le contraire qui est vrai. La foi chrétienne et ses buts relatifs et contingents de la lutte religieuse contre « l’infidèle », de « libération du Temple » et de la « Terre Sainte », ne furent que les moyens qui permirent à l’esprit héroïque de se manifester, de s’affirmer, de se réaliser dans une sorte d’ascèse, distincte de la contemplation, mais non moins riche de fruits spirituels. La majeure partie des chevaliers qui donnèrent leurs forces et leur sang pour la « guerre sainte » n’avaient qu’une idée et une connaissance théologale des plus vagues de la doctrine pour laquelle ils se battaient.
D’autre part, le cadre des Croisades était riche d’éléments susceptibles de leur conférer une signification symbolique spirituelle supérieure. A travers les voies du subconscient, des mythes transcendentaux réaffleuraient dans l’âme de la chevalerie médiévale: la conquète de la « Terre Sainte » située « au-delà des mers » présenta en effet infiniment plus de rapports réels que ne pouvaient le supposer les historiens avec l’antique saga selon laquelle « dans le lointain Orient, où se lève le Soleil, se trouve la ville sacrée où la mort ne règne pas mais les bienheureux héros qui savent l’atteindre jouissent d’une céleste sérénité et d’une vie éternelle ». Par ailleurs, la lutte de l’Islam eut, de par sa nature, dès le début, la signification d’une épreuve ascétique. « Il ne s’agissait pas de combattre pour les royaumes de la terre - écrivait
Kugler, le célèbre historien des Croisades – mais pour le royaume de cieux: les Croisades n’étaient pas du ressort des hommes, mais de Dieu – on ne devait donc point les considérer comme les autres évènements humains ». La guerre sainte devait, selon l’expression d’un ancien chroniqueur, se comparer « au baptême semblable au feu du purgatoire avant la mort« . Les Papes et les prédicateurs comparaient symboliquement ceux qui étaient morts à de « l’or trois fois essayé et sept fois purifié par le feu« , et pouvant conduire au Dieu Suprême. « N’oubliez jamais cet oracle – écrivait Saint Bernard – que nous vivions ou que nous mourrions, nous appartenons au Seigneur. Quelle gloire pour vous de sortir de la mêlée tous couverts de lauriers. Mais quelle joie plus grande pour vous est celle de gagner sur le champ de bataille une couronne immortelle… O condition fortunée, où se peut affronter la mort sans crainte, même la désirer avec impatience et le recevoir d’un coeur ferme! ». La gloire absolue était promise au Croisé – glorie asolue, en provençal – donc, en dehors de la figuration religieuse, la conquête de la supravie, de l’état surnaturel de l’existence. Ainsi, Jérusalem, but convoité de la conquête, se présentait-elle sous le double aspect d’une ville terrestre et d’une ville symbolique, céleste et immatérielle, et la Croisade prenait une valeur intérieure, indépendante de tous ses apparats, ses supports, et de toutes motivations apparentes.
Du reste, ce furent les ordres de chevalerie qui fournirent le plus grand tribut aux Croisades, comme ceux des Templiers et des Chevaliers de Saint Jean, composés d’hommes qui, comme le moine ou l’ascète chrétien, « avaient appris à mépriser la vanité de cette vie; dans ces ordres se retrouvaient guerriers fatigués par le monde, qui avaient tout vu et goûté à tout », prêts à une action totale, que soutenait aucun des intérêts de la vie temporelle et de la politique ordinaire, au sens le plus strict. Urbain II s’adressa à la chevalerie comme à la communauté supranationale de ceux « prêts à accourir partout où éclatait une guerre pour y porter la terreur de leurs armes afin de défendre l’honneur et la justice », à plus forte raison devaient-ils entendre l’appel à la « guerre sainte »; guerre qui, d’après l’un des écrivains de l’époque, n’a pas pour récompense un fief terrestre, toujours révocable et contingent, mais un « fief céleste ».
Mais le déroulement même des Croisades, en couches plus vastes et sur le plan d’idéologie générale, provoqua une purification et une intériorisation de l’esprit de l’initiative. Après la conviction initiale que la guerre pour la « vraie » foi ne pouvait avoir qu’une issue victorieuse, les premiers revers militaires essuyés par les armées des croisés furent une source de surprise et d’étonnement, mais à la fin ils servirent cependant à mettre en lumière l’aspect le plus haut de la « guerre sainte ». Le sort désastreux d’une Croisade fut comparée par les clercs de Rome à celui de la vertu malheureuse qui n’est jugée et récompensée qu’en vertu d’une autre vie. Et cela annonçait la reconnaissance de quelque chose de supérieur aussi bien à la victoire qu’à la défaite, à la mise au premier plan de l’aspect propre à l’action héroïque accomplie indépendamment des fruits visibles et matériels, presque comme une offrande transformant l’holocauste viril de toute la partie humaine en « gloire absolue » immortalisante.
Il est évident qu’ainsi on devait finir par atteindre un plan, pour ainsi dire, supratraditionnel, je prends le mot « tradition » dans son sens le plus étroit, le plus historique et religieux. La foi religieuse particulière, les buts immédiats, l’esprit antagoniste devenaient donc des éléments aussi contingents que l’est la nature variable d’un combustible destiné seulement à produire et à alimenter une flamme. Le point central restait la valeur sainte de la guerre. Mais il se préfigurait également la possibilité de reconnaître ceux qui, adversaires du moment, semblaient attribuer au combat la même signification traditionnelle.
C’est un des éléments grâce auquel les Croisades servirent, malgré tout, à faciliter un échange culturel entre l’Occident gibelin et l’Orient arabe (point de rencontre, à son tour, d’éléments traditionnels plus antiques) dont la portée va bien plus loin que la plupart des historiens ne l’ont vu jusqu’à présent. De même que les ordres de chevalerie des croisés se trouvèrent devant des ordres de chevalerie arabe, qui leur étaient presque analogues sur le plan de l’éthique, des mœurs, parfois même des symboles, de même la « guerre sainte » qui avait dressé les deux civilisations l’une contre l’autre au nom de leurs religions respectives, permit également leur rencontre et que, tout en partant de deux croyances différentes, chacune finit par donner à la guerre une valeur de spiritualité, analogue et indépendante. C’est d’ailleurs ce qu’il ressortira quand nous étudierons comment, fort de sa foi, l’antique chevalier arabe s’éleva au même point supratraditionnel, que le chevalier-croisé par son ascétisme héroïque.
Ici, c’est un autre point que nous voudrions effleurer. Ceux qui jugent les Croisades de haut, les ramenant à un des épisodes les plus extravagants du « sombre » Moyen-Age, ne soupçonnent pas que ce qu’ils appellent « fanatisme religieux » est la preuve tangible de la présence et de l’efficacité d’une sensibilité et d’un type de décision dont l’absence caractérise la barbarie authentique. Car, enfin, l’homme des Croisades savait encore se dresser, combattre et mourir pour un motif qui, dans son essence, était suprapolitique et suprahumain. Il adhérait ainsi à une union basée non plus sur le particulier mais sur l’universel. Et ceci reste une valeur, un point de repère inébranlable.
Naturellement il ne faut pas se méprendre, et penser que la motivation transcendante puisse être une excuse pour rendre le guerrier indifférent, pour lui faire négliger les devoirs inhérents à son appartenance à une race et à une patrie. Il ne s’agit pas de cela. Il s’agit au contraire, essentiellement, de significations profondément différentes selon lesquelles actions et sacrifices peuvent être vécus et qui, vus de l’extérieur, peuvent être absolument les mêmes. Il y a une différence radicale entre qui fait simplement la guerre et qui, par contre, dans la guerre fait aussi la « guerre sainte », en vivant une expérience supérieure, désirée et désirable pour l’esprit.
Julius EVOLA (texte écrit en 1935).
A SUIVRE… http://theatrum-belli.org
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Discours d’un avocat lors de la manifestation lyonnaise de soutien à Nicolas, prisonnier politique
Dimanche dernier, en soutien à Nicolas :
« Chers amis, je prends la parole devant vous au nom des avocats qui défendent les manifestants, et je m’adresse surtout aux plus jeunes.
Quand la police use de la violence pour interdire ou disperser des manifestations pacifiques,
Quand on est condamné pour ses idées et non pas pour des faits répréhensibles,
C’est que l’Etat de droit glisse peu à peu vers un Etat totalitaire.
La lâcheté d’une certaine police qui tape et qui bâillonne,
Le zèle de ces petits juges aux ordres qui condamnent et qui emprisonnent,
Sont le signe d’un pouvoir politique arrogant et devenu illégitime.
ALORS OUI, c’est en résistance qu’il faut entrer :
- résistance des mots : le mariage c’est l’union d’un homme et d’une femme, quoiqu’en dise une loi scélérate,
- résistance des idées : l’idéologie du genre doit être combattue avec la plus grande énergie,
- résistance en actes et résistance des cœurs aussi.
C’est tout cela à la fois, la résistance :
- des familles,
- des mères veilleuses,
- des élus municipaux,
- des veilleurs,
- de Nicolas et de la jeunesse de France.
Alors, puis-je vous suggérer quelques recommandations pratiques ?
Si vous êtes coursés : courrez, courrez vite : il n’est pas illégal de courir devant un gendarme déguisé en scarabée. Et puis filmez, filmez encore, filmez toujours : les preuves collectées sont alors incontestables.
Si vous êtes placés en garde-à-vue :
- exigez toujours la visite d’un avocat et celle d’un médecin,
- niez les faits erronés et les accusations gratuites,
- préférez la vérité au mensonge, même au poste de police,
- et si c’est trop dur de parler ou si l’on vous presse de dénoncer vos camarades : résistez par le silence et les sourires.
Et toujours, défendez-vous de la violence, car ils n’attendent que cela : vous accuser de violence. Ils ne cherchent que ça : vous condamner pour violence. Or, la résistance, ce n’est pas la rébellion ! La rébellion c’est la violence, et la violence c’est eux :
- violence faite aux enfants dans ces attelages de même sexe,
- violence faite aux jeunes manifestants tabassés et gazés,
- violence faite à la Famille,
- violence faite à notre liberté de conscience.
Chers amis, vous êtes les héritiers d’EPAGATHUS, ce jeune citoyen romain et lyonnais qui s’est élevé contre un pouvoir totalitaire pour défendre les faibles et les petits.
VOTRE COMBAT EST NOBLE ! Comme Epagathus, comme Nicolas : NE LÂCHEZ RIEN !!! »
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Première victoire des Veilleurs Debout
Malgré les nombreuses pressions policères et arrestations abusives, les Veilleurs Debout remportent une première victoire : Un élu de la république, Monsieur Dupont-Aignan, découvre le 2 Poids / 2 Mesures. On peut tout de même se demander ce qu'il faisait ces six derniers mois...
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Une fenêtre de tir s'est ouverte pour au moins une année
Lu dans L'Action Française 2000 :
"Pour contrer la pression exercée par le pays réel sur le Système, le gouvernement a décidé de s'attaquer à nos libertés publiques, malgré la protection constitutionnelle dont jouissent certaines d'entre elles. Pour n'en citer que quelques-unes, relevons les violations de la liberté de réunion (charges des CRS sur les manifestants aux Invalides), du droit à la sûreté (violences policières, arrestations abusives), du droit à un procès équitable, de la présomption d'innocence (condamnation médiatique du jeune Esteban) et de la liberté d'association (procédure de dissolution arbitraire). La liste de libertés attaquées est encore longue, si bien que le seul véritable acquis politique de notre modernité, l'État de droit, a fortement reculé ces dernières semaines, et cela en toute logique : ce n'est que sous la perfusion d'un surcroît de répression que la domination mondialiste se maintiendra à la tête de la France. Ce gouvernement de faux durs - qui ne touche ni aux racailles d'en haut, ni aux racailles d'en bas - paraît être prêt à tout pour enrayer le retour du pays réel. Dès lors, la brutalité d'État déployée ce printemps peut laisser craindre un crescendo répressif. Ce scénario, toutefois, ne se produira vraisemblablement pas avant le printemps 2014. Un solide gardefou est là pour nous le garantir : les élections municipales et européennes.
[...] Appuyer sur l'accélérateur répressif conduirait à un véritable hara-kiri électoral. D'une part, parce que l'électorat centriste, capté suite aux maladresses de Nicolas Sarkozy, prendrait ses distances avec la bobocratie. D'autre part, parce que la base électorale de la "gogôche" elle-même finirait par être effrayée. Personne ne doit s'illusionner : la diffamation, la calomnie, les insultes, la diabolisation, les arrestations arbitraires, les coups de matraque et le gazage gratuit seront à nouveau employés par le Régime.
Une fenêtre de tir s'est ouverte pour au moins une année. Le pays réel devra en profiter pour accentuer sa pression sur le Système. Contrairement à ce que certains commentateurs du Régime prêchaient haut et fort, la mobilisation du pays réel n'a pas faibli suite à l'adoption de la loi Taubira. Ceux qui, d'ailleurs, ont cru une seule seconde que le pays réel baisserait les bras après le vote de celle-ci témoignent d'une profonde incompréhension du choc sismique qui balaie la France. Si le pays réel s'est levé, ce n'est pas uniquement pour éviter que la France ne se ridiculise en instituant le mariage gay. Le pays réel s'est levé parce que, pour tout Français enraciné, l'air est proprement irrespirable. Et le vote de la loi, loin de purifier notre air, l'a, au contraire, pollué davantage. Le pays réel ne cessera pas la lutte tant qu'il ne pourra pas mieux respirer. Que les Français l'aient déjà compris ou non, cette bulle d'oxygène que nous attendons tous ne s'offrira pas à nous tant que le Système actuel sera en place. C'est par nos actes quotidiens, même les plus simples, multipliés par plusieurs millions, que la banquise du Régime, qui se craquelle déjà, s'effondrera définitivement. Face à la stratégie de la tension, ultime va-tout du gouvernement, le pays réel ne doit obéir qu'à un seul mot d'ordre : ne pas fléchir."
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Communiqué de Serge Ayoub
Suite à la campagne d’incitation à la haine et à la violence contre Troisième Voie lancée par le Premier ministre Ayrault qui parle de nous « tailler en pièces » et du ministre de l’Intérieur Valls qui cautionne et justifie la violence des antifas, « qui luttent d’une manière ou d’une autre » contre les idées considérées d’extrême droite, nous, patriotes, subissons de la part de l’extrême gauche une avalanche de violence contre les nôtres.
Ce week-end, près d’Agen, nos anciens militants de Troisième Voie, qui dans un dernier baroud d’honneur avant la dissolution effective de notre mouvement, collaient leur restant d’affiches, ont été attaqués par une bande de nervis sortis d’un festival punk, ivres d’alcools et confortés par les provocations d’Ayrault. Ces brutes alcoolisées ont agressé à huit les trois colleurs et leurs deux compagnes.
...
Heureusement le courage et la justice ont eu raison de la haine et du nombre, mais depuis les médias se déchainent contre ceux qui n’ont fait que se défendre d’avoir collé des affiches et de refuser de se laisser battre.
Malheureusement la campagne de haine et de violence se propage et se généralise sur toute la France : il y a trois jours le local de nos camarades dans la Somme, à Estrées-Mons recevaient plusieurs impacts de balles sur la façade et essuyait dans la nuit un cocktail molotov. Pire à Picquigny, la nuit dernière : un autre local, identifié comme accueillant des patriotes, a subi un incendie criminel, et tout cela dans l’indifférence générale.
La violence systématique des antifas s’exerce en toute impunité, sur tout le territoire et contre tous. La semaine dernière, le local du Front national à Nantes était mis à sac ; ce dimanche, c’est Paris qui était livré à des bandes armées et masquées qui ont vandalisé le centre de la capitale au vu et au su de tous ; aujourd’hui c’est au tour de la permanence du PS du XXème à Paris d’être mise à sac par les antifas !
Quand le gouvernement réagira-t-il ? Quand les violences et la haine seront-elles stoppées ? Faudra-t-il un nouveau drame ?
Serge Ayoub, le 24 juin 2013 http://www.voxnr.com/ -
Les veillées de la semaine
MARDI 25 JUIN
- Anneyron : 20h45 devant la salle des fêtes de Châteauneuf de Galaure
- Beauvais : 21h30 place Jeanne Hachette
- Béziers: 21h00, devant les Arènes
- Bourg-en-Bresse : 21h30 devant la Grenete
- Bourges : 20h45 place Jacques Coeur
- Carcassonne: 21h00, square Gambetta.
- Carpentras : 21h devant Saint-Siffrein
- Lille : 21h place de l’Opéra
- Limoges : 21h place d’Aine
- Lyon : 21h place de la Comédie
- Luçon : 21h15 place Sochet des Touches
- Mâcon : 20h45 quai Lamartine
- Metz : 21h place d’Armes
- Montpellier : 20h30, sur la Place de la Préfecture
- Moulins-sur-Allier : 21h place d’Allier
- Nantes : 21h30 cours des 50 Otages
- Narbonne : 21h00, place de l'hôtel de Ville
- Reims : 21h30 place Royale
- Rennes : 21h square de la Motte
- Saint-Quentin (Picardie) : 21h30 place de l’Hôtel de Ville
- Sélestat : 21h devant la Mairie
- Aix-en-Provence : 21h30 devant Sciences Po
- Arras : 21h place des Héros
- Autun : 18h kiosque place de l’Hôtel de Ville
- Belfort : 21h place Corbis
- Besançon : 20h30 (lieu @Veilleurs_besac sur Twitter)
- Grenoble : 21h place de Verdun
- Montluçon : 20h devant l’Hôtel de Ville
- Nantes : 21h30 cours des 50 Otages
- Paris : 21h30 (lieu à déterminer)
- Poitiers : 21h devant le palais de justice
- Strasbourg : GRANDE VEILLEE EUROPEENNE 21h place Broglie
- Toulouse : 21h30 derrière le Capitole
- Valence : 21h près de la mairie (si pluie : sous les Halles)
- Annecy : 21h30 place de la Mairie
- Chatou : 21h veillée itinérante, départ 75 av E. Thiébaud (Vésinet)
- Compiègne : 21h place de l’Hôtel de Ville
- Montélimar : 21h sur les Allées Provençales
- Nancy : 21h (lieu)
- Nantes : 21h30 cours des 50 Otages
- Pau : 21h place Georges Clémenceau
- Romorantin : https://www.facebook.com/lesveilleursduloiretcher
- Thonon-lès-Bain : 21h devant l’Hôtel de Ville
- Vannes : 21h au pied des Remparts
- Versailles : 21h30 place du Marché
- Bordeaux : 21h30 place Pey-Berland
- Caen : 21h30 place Saint-Pierre
- Chartres : 21h portail sud de la Cathédrale
- Colmar : 21h Koïfhus
- Fréjus : 21h Rond point des Tirailleurs Sénégalais
- Le Havre : 21h30 place Perret
- Londres : 21h30 Hyde Park
- Nantes : 21h30 cours des 50 Otages
- Nîmes : 21h30 sur les marches de la médiathèque, face à la Maison Carrée
- Poissy : 21h30, plus d’infos (Première Veillée !)
- Saint-Brieuc : 21h devant le centre commercial des Champs
- Saint-Dizier : 21h place de l’Hôtel de Ville
- Sélestat : 21h devant la Mairie
- Troyes : 21h place de l’Hôtel de Ville
- Vichy : 21h place de l’église Saint Louis
- Ajaccio : 21h Cour Napoléon
- La Réunion : 19h30 place Labourdonnais (Première Veillée !)
- Nantes : 21h30 cours des 50 Otages
- Ancenis : 21h près du pont sous la statue de Joachim du Bellay
- Dreux : 20h30 devant la Sous-Préfecture
- Dijon : 20h30 place de la Libération