Tribune libre de Frédéric Pichon*
Certains de mes amis, apprenant le vote définitif de la loi Taubira, ont reçu un véritable coup de poignard. J’avoue, honteusement peut-être, avoir appris cette nouvelle froidement.
Non que je ne mesure pas la gravité de cette boite de Pandore que constitue la loi Taubira et la rupture de civilisation qu’elle introduit de l’aveu même de ses promoteurs.
Et déjà, la loi à peine votée, les masques tombent : les lobbies LGBT, Christiane Taubira et Najat Vallaud-Belkacem commencent à évoquer la PMA. Certaines officines pharmaceutiques proposent ici ou là des catalogues avec des têtes de bébés que l’on pourra programmer et vendre comme de la marchandise en les faisant porter par des pauvres femmes acculées par la misère.
Je n’ai jamais cru un seul instant que ce gouvernement de bobos de philosophie libérale-libertaire céderait sur le sociétal. À défaut de s’attaquer au diktat de la finance, au chômage et à la précarité qui touche des millions de compatriotes, ils n’ont que ce nonos à ronger. Ils ne le lâcheront pas.
La gauche, aujourd’hui, n’a plus rien à voir avec Jaurès qui proclamait qu’« à ceux qui n’ont plus rien, la patrie est le seul bien ».
C’est Pierre Bergé qui déclara en janvier : « Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? C’est faire un distinguo qui est choquant »
Ou encore Jacques Attali dans L’avenir de la vie (1981) : « Dès qu’il dépasse 60-65 ans l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société. La vieillesse est actuellement un marché, mais il n’est pas solvable. Je suis pour ma part en tant que socialiste contre l’allongement de la vie. L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures. »
La suite sur les Nouvelles de France
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tradition - Page 351
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Pour une extension du domaine de la lutte
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Sclérose : des chansons pour la Manif
"On n’a pas besoin d’inventer la vérité. On a tout vu, on y était.
Et tes vidéos falsifiées ! Il faut même t’apprendre à compter ! (...)Tu mens aux jeunes avec la théorie du genre"
Il est le chanteur de l'ancien groupe "Sclérose" qui produisait du rock français dans les années 80. Sur son site, il propose des chansons inspirées de La Manif qu'il a créées depuis la première manif du 23 octobre 2012. Il a joué avec des amis normands Porte Maillot le 13 janvier et Place Patton le 24 Mars.
Il sera bien sûr à Paris le 26 Mai. Il retravaille son titre "On ne lâche rien !" ci-dessous pour cette grande manif.
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Filip Dewinter ne viendra pas à Marcq-en-Baroeul, mais bien à Nieppe.
France et Belgique. La réunion avec Filip Dewinter du Vlaams Belang (Flandre - Belgique), prévue à Marcq-en-Barœul (France) ce dimanche 28 avril 2013, est déplacée à Nieppe (France), près de Lille.
Voici un texte écrit par Roland Hélie, directeur de la revue Synthèse nationale, à ce propos :
Depuis deux mois, la revue Synthèse nationale avait décidé d’organiser dans l’agglomération lilloise une journée régionale à l’image de celles qui se déroulent depuis 7 ans à Paris. Ces journées sont l’occasion pour les différents mouvements de la Droite nationaliste et identitaire de se réunir pour débattre d’un thème précis. En l’occurrence, celle-ci était consacrée au combat national et aux élections locales à venir. Pour cela, Synthèse nationale avait retenu, pour dimanche prochain 28 avril, l’Espace St Joseph situé sur la commune de Marcq-en-Barœul. La réservation a été faite en bonne et due forme auprès des services municipaux sans que cela ne pose aucun problème. L’invité d’honneur de cette réunion étant Filip Dewinter, député d’Anvers et porte-parole du Vlaams belang.
Mais il se trouve que la ville de Marcq-en-Barœul est administrée par un personnage peu scrupuleux dont le courage ne semble pas être la qualité première. En effet, M. Bernard Gérard, puisque c’est son nom, a décidé, prétextant un fantasmé risque de trouble à l’ordre public (pauvre chochotte, il faudrait nous expliquer lequel ? A moins que quelques menaces téléphoniques anonymes, comme il prétend en avoir reçu, aient suffit pour lui faire peur ?), de retirer au dernier moment à Synthèse nationale la salle attribuée par ses services. Monsieur Gérard préfère, selon ses dires (cf. La Voix du Nord), prêter une salle au Parti communiste plutôt qu’à la résistance patriotique et identitaire. Bravo l’UMP, avec de tels comportements, on comprend mieux pourquoi la gauche est au pouvoir ! En se conduisant ainsi, ce petit bonhomme nous montre son vrai visage : celui d’un poltron, comme il en pullule dans la pseudo droite, juste bon à collaborer avec les partis de gauche et cracher sur les patriotes. Pitoyable personnage que ce dénommé Bernard Gérard qui prétend qu’il ne connaissait pas Synthèse nationale. Il est vrai que ce n’est pas la culture politique de ce député-maire insipide qui a ébloui ses administrés jusqu'à présent… Avec une telle « droite », la gauche peut continuer tranquillement à détruire la France et à gazer ceux qui manifestent contre sa politique antifamiliale puisque dans le Nord c’est l’UMP Bernard Gérard qui, en bon supplétif du ministre de l’Intérieur qu’il voudrait être, muselle l’opposition patriotique. Ce que ce politicard aux petits pieds de M. Bernard Gérard n’a sans doute pas encore compris, c’est que la France est en train de se lever massivement contre les misérables comme lui. Il incarne à lui seul toute la lâcheté d’une classe politique déconsidérée qui, pour se maintenir aux affaires et protéger ses prébendes, est prête à se livrer toutes les forfaitures.
Evidemment, pour récompenser ce bon petit serviteur zélé de la pensée unique, la « justice » du Système, celle dans laquelle le Syndicat de la magistrature semble faire sa loi, a rejeté en début d’après-midi le pourvoi en « référé liberté » déposé par l’avocat de Synthèse nationale sans tenir compte de ses arguments. Il est vrai que nous ne faisions pas beaucoup d’illusions sur ce recours… tant nous connaissons le parti-pris de la « justice » de Madame Taubira. Et, comme si cela ne suffisait pas, les juges lillois condamnent Synthèse nationale à verser 1 000 €, oui 1 000 €, à la mairie de Bernard Gérard. On Hallucine.
Cette nouvelle affaire prouve en tout cas, comme s’il en était encore besoin, la collusion entre l’UMP et le PS contre les forces patriotiques et pour servir les intérêts du mondialisme destructeur de nos identités.
Dans les jours qui viennent Synthèse nationale distribuera dans toute la 9e circonscription du Nord un tract présentant aux électeurs la vraie nature de Gérard, le député UMP qui préfère le parti stalinien à la Droite nationale et identitaire. Bernard Gérard, en voilà un que nous ne sommes pas prêt d’oublier… Tout sera désormais fait pour que ce triste sire dégage au plus vite de la scène politique…
Mais, malgré cette atteinte flagrante à la liberté d’expression et n’en déplaise à Gérard, Taubira et autre Valls, Synthèse nationale tiendra quand même sa journée régionale dimanche prochain 28 avril 2013 dans le Nord. Celle-ci se déroulera donc, de 11 h à 18 h, à La Ferme de l’Epinette, rue de l’Epinette à Nieppe (A 25, sortie n°9) en présence des intervenants prévus à Marcq-en-Baroeul.
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Déconnectée du réel, la gauche s’est marginalisée
Cyril Brun constate que de gauche, l'épicentre de la vie politique est en train de virer de bord :
"[...] Depuis des mois, des hommes de gauche et de droite se rendent comptent qu’ils ont les mêmes intérêts, la même vision de la société et de l’essentiel. C’est autour de cet essentiel que se fixe désormais le nouvel épicentre de la vie politique pulvérisant le traditionnel « droite/gauche socio-économique ». Comme en 1792, c’est bien autour d’une vision différente de la civilisation que se rassemblent ou se déchirent les Français. Nos politiques, toutes mouvances confondues, ne semblent pas avoir pris la mesure de ce changement. Les primaires UMP à la mairie de Paris, la valse des candidats autour de la question du mariage pour tous, le montrent bien.
Mais en face, dans le peuple, c’est bien là que se trouve le clivage et c’est bien pour cela que des gens jusque-ici de droite feront tomber Nathalie Kosciusko-Morizet et d’autres déçus d’une fausse gauche, réclament la démission de François Hollande. Le personnel politique en place actuellement, s’il veut rester dans la course, devrait prendre acte d’un tel changement. Le peuple de France, quant à lui, s’il veut se faire entendre et trouver des représentants qui se battent pour leurs convictions profondes devrait lui aussi prendre conscience de ce revirement, car au fond, s’il descend si massivement dans la rue c’est bien pour cela ! A lui peut-être de trouver dans ses rangs ceux qui, d’un côté comme de l’autre, se battront pour eux et en leur nom. Une nouvelle donne, un nouvel échiquier, avec des couleurs plus tranchées, du rouge vif au bleu foncé, appellent un nouveau personnel politique de part et d’autre de ce nouvel épicentre qui n’est autre que l’Homme lui-même, vu à gauche comme un jouet irréel et à droite comme une valeur en prise sur le réel. Autour de ce clivage peuvent très bien se retrouver une droite sociale, une droite libérale, une droite nationale, une droite européenne. Mais toutes ces droites ne franchiront désormais plus la ligne la plus essentielle, celle qui protège l’Homme réel. Du reste, les récents sondages recensés dans le Valeurs Actuelles du 18 avril 2013 montrent que le peuple de France est majoritairement de cette droite-là. Déconnectée du réel, la gauche (ancienne et nouvelle donne) s’est marginalisée, tandis que la droite, nouvelle version, celle du respect de l’Homme réel rassemblerait selon les thèmes 53 à 92 % des Français. Ce qui signifie qu’un programme politique fondé sur les valeurs traditionnelles respectant la dignité de l’Homme réel, et donc aussi sa fragilité, pourrait se traduire par un plébiscite du peuple."
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La Génération Benoît XVI ressemble à une sorte de nouvelle chouannerie
Philippe Vardon, 32 ans, marié et père de famille, commerçant et conseiller en communication, est l’un des fondateurs des Jeunesses Identitaires, avant de fonder Nissa Rebela sur Nice pour participer aux élections locales. Il déclare au Rouge et Le Noir :
"J’appelle simplement les catholiques à faire de leurs îlots des bases de départ, pas de repli, pour participer à la reconquête.
Je considère qu’aujourd’hui être catholique a pris une dimension nouvelle, militante presque : on est catholique parce qu’on le veut, plus seulement parce qu’on a (éventuellement) reçu la Foi en héritage. Tout dans la société nous invite à nous débarrasser du lourd fardeau… alors quand on décide de porter sa croix (au sens propre comme au sens figuré) c’est aujourd’hui un choix fort, fondamentalement politique. D’autant que le catholique, si on en vient à le considérer comme un croyant mais aussi donc comme un militant (au sens de la Mission), est un militant politique mais aussi culturel et bien sûr social. Les catholiques d’aujourd’hui, et cette belle « Génération Benoît XVI » que l’on voit s’illustrer avec détermination et courage (je pèse mes mots, j’ai baigné dans l’activisme depuis mes 14 ans mais j’ai vu ces dernières semaines des garçons et des filles dont le courage force le respect, et dont bon nombre de révolutionnaires de salons fort éloquents n’ont pas le dixième !), ressemblent, et ressembleront encore davantage dans l’avenir certainement, aux dissidents catholiques de l’Ukraine soviétique ou à une sorte de nouvelle chouannerie. Après les prêtres réfractaires peut-être aurons-nous d’ailleurs nos maires réfractaires ?
Alors, pour conclure, mon message ne s’adressera pas qu’aux catholiques, mais j’espère qu’il leur parlera. Je réponds à cet entretien en ce mardi noir, qui a vu une majorité gouvernementale folle défier la nature. Pour autant, je ne sais exactement comment tout cela va se terminer… Le combat n’est en tout cas pas derrière nous, mais bien devant nous. Car le combat vient de débuter ! Il ne s’agit pas là du dernier tour de piste de la France réactionnaire, mais de l’entrée en lutte de la nouvelle France. J’exhorte tous ceux qui me lisent à faire leur cette idée : nous ne sommes pas l’arrière-garde mais l’avant-garde, nous ne sommes pas le dernier carré mais la première ligne. Quelle que soit l’issue de cette bataille contre la loi Taubira, un beau Printemps français s’est levé et les fleurs auxquels il donne naissance actuellement vont porter du sens dans le débat public, peser et s’imposer, dans les mois et les années à venir. S’ils gagnent cette bataille législative, c’est sans doute en amorçant notre victoire prochaine… Foi et Espérance."
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Les stratégies possibles des droites (ou des populistes ?) : comment reconquérir durablement le pouvoir politique ?
Obama et Hollande : deux élus des minorités ethniques
1- François Mitterrand a su bénéficier en son temps du vote immigré. Il a clientélisé le vote des communautés étrangères en promouvant le discours prétendument antiraciste, en se prononçant (sans le réaliser) pour le droit de vote des étrangers aux élections locales, en maillant le territoire d’un réseau d’associations subventionnées au titre de la politique de la ville.
2- La fondation Terra Nova dont François Chérèque, ancien patron de la CFDT, vient de prendre la tête est allée encore plus loin : elle a théorisé le remplacement dans l’électorat socialiste de l’électorat populaire français par l’électorat bobo des centres villes et l’électorat issu de l’immigration ou des territoires d’outre-mer. C’est cette recette électorale qui a permis le succès de François Hollande en mai 2012. 1.139.316 voix d’écart avec Nicolas Sarkozy, dont 600.000 en provenance des territoires d’outre-mer et alors que les électeurs musulmans fortement mobilisés ont voté, selon les instituts de sondages, entre 86% et 93% pour François Hollande : un président élu minoritaire en voix chez les Français de souche.
3- Il est vrai que les stratèges socialistes avaient pris exemple sur la campagne présidentielle d’Obama lui assurant dès 2008 l’accès à la Maison-Blanche grâce aux votes des minorités ethniques. Une stratégie de mobilisation raciale de l’électorat noir et de mobilisation culturelle de l’électorat hispanique lui a permis de renouer avec la victoire en 2012 bien que 61% des hommes blancs aient voté pour son adversaire.
4- Dans la foulée de ces résultats les médias ont mis en cause la stratégie des Républicains qui s’opposaient jusqu’ici à la régularisation de millions d’immigrés clandestins. La pression médiatique a porté ses fruits : les Républicains viennent de s’entendre avec les Démocrates pour régulariser des millions de clandestins, accélérant ainsi le processus d’hispanisation des Etats-Unis tant redouté par Samuel Huntington, auteur de Qui sommes-nous ? et du Choc des civilisations.
Pour les droites trouver des électeurs chez les immigrés : la grande illusion !
5- N’en doutons pas, les organes de propagande français – je veux parler ici des médias de l’oligarchie – ne vont pas manquer de citer en exemple ce qu’ils présenteront comme la « sagesse » des Républicains et d’inciter l’UMP à se tourner vers l’électorat immigré et de multiplier les démarches clientélistes à l’égard des minorités. Cette tentation existera d’autant plus que ceux qui la porteront, les Le Maire, les Jouanno, les NKM seront chouchoutés par les médias. Normal, ce sont des médiagogues, des hommes et des femmes dont la prospérité politique est liée à leur flatterie permanente des médias.
6- Attaché à la souveraineté française comme à l’identité française, en particulier dans sa composante culturelle et civilisationnelle, je ne peux pour ma part que condamner une telle attitude. Mais ce n’est pas mon sentiment qui compte ici, ce sont les faits. La question est la suivante : indépendamment des principes, courtiser l’électorat immigré est-il électoralement pertinent ou non pour les forces des droites. Expérimentalement parlant, la réponse est non. Ce serait inefficace : d’ailleurs cela a déjà été tenté, et cela a été inefficace !
7- Contrairement à ce qui est médiatiquement affirmé, ni Jean-Marie Le Pen ni sa fille Marine ne sont le moins du monde racistes, ni même racialistes. Jean-Marie Le Pen a même une vraie affection pour ceux qui viennent de la France d’outre-mer et des anciens territoires français. Élection après élection, il a rêvé de conquérir une part du vote immigré. Il a été le premier à faire élire sur ses listes des « minorités visibles » : Soraya Djebbour dès 1986 en Ile-de-France, puis Sid-Ahmed Yayaoui, puis Farid Smahi, sans oublier Stéphane Durbec ou Huguette Fatna. Ces gestes forts et les discours qui les accompagnaient n’ont jamais apporté le moindre filet d’eau électoral. En 2007, Jean-Marie Le Pen alla encore plus loin : l’affiche-clé de sa campagne présidentielle représentait une Beurette libérée. Et sur le conseil d’Alain Soral, brillant intellectuel transcourant, le dernier « coup » de la campagne se passa sur la dalle d’Argenteuil où Jean-Marie Le Pen expliqua devant un parterre de femmes voilées que les Beurs et les Africains étaient « des branches de l’arbre France ». Avec 10,44% des suffrages la catastrophe électorale fut au rendez-vous : les électeurs traditionnels avaient fui sans être remplacés le moins du monde par les électeurs immigrés !
8- L’UMP a, bien sûr, eu les mêmes tentations. Dans son premier gouvernement Nicolas Sarkozy promut à des postes clés la Franco-Sénégalaise Rama Yade et la Franco-Marocaine Rachida Dati. Ces icônes médiatiques de la « diversité » n’ont pas eu d’effet d’entraînement électoral sur leur communauté. Pas plus que l’hallucinant discours tenu, le 17 décembre 2008, par Nicolas Sarkozy dans ce temple du mérite républicain qu’est Polytechnique. Je cite : « L’objectif, c’est relever le défi du métissage. (…) Ce n’est pas un choix, c’est une obligation. (…) On ne peut pas faire autrement. Au risque de nous trouver confrontés à des problèmes considérables. Nous devons changer (…) partout en même temps, dans l’entreprise, dans les administrations, à l’éducation, dans les partis politiques. Et on va se mettre des obligations de résultat. Si ce volontarisme républicain ne fonctionnait pas, il faudra (sic) alors que la République passe à des méthodes plus contraignantes encore. » Cette frénésie en faveur de la « discrimination positive » n’a pas apporté le moindre électeur en mai 2012. Elle n’est pas étrangère, en revanche, au comportement de beaucoup des 11.196.503 inscrits qui se sont abstenus et des 2.146.408 électeurs qui ont voté blanc ou nul.
9- Que, lors d’élections nationales, l’UMP et le FN soient allés de déboires en déboires dans leurs tentatives de séduction de l’électorat immigré s’explique assez bien :
- beaucoup de Franco-immigrés restent principalement attachés à leurs origines ; il est donc normal que leurs préférences aillent vers un Parti socialiste aux accents ouvertement cosmopolites plutôt qu’en faveur de partis aux intonations nationales ; les tonalités républicaines du discours Front national ne peuvent qu’ajouter au malaise de beaucoup de musulmans ;
- beaucoup de Franco-immigrés bénéficient largement de l’Etat-providence, domaine pour lequel la gauche passe pour mieux disante ;
- enfin, une très large majorité des Franco-immigrés vivent dans des communes où ils sont clientélisés par des municipalités de gauche ou extrême gauche ; c’est aussi la gauche et l’extrême gauche qui encadrent les associations subventionnées.
10- Bref, pour l’UMP comme pour le FN, conquérir une fraction significative de l’électorat que notre ami Laulan appelle TAM – Turquie/Afrique/Maghreb – relève de la gageure. Seule la minorité de ces minorités, la mieux intégrée, voire la mieux assimilée, est susceptible de voter pour des partis portant, ou affichant, un message patriotique. Mais dans ce cas c’est le discours traditionnel de l’UMP ou du FN qui peut plaire plus que des contorsions clientélistes. Le même raisonnement vaut pour la minorité asiatique dont le comportement est à la fois différencié et mal connu mais aussi moins hostile aux partis des droites. Quant aux immigrés d’origine européenne – Espagnols, Italiens, Portugais ou Polonais –, ces Européens de souche ont le même comportement électoral que les Français de souche.
L’armée de réserve des abstentionnistes
11- Faisons un peu d’arithmétique si vous le voulez bien : aux Etats-Unis, les minorités ethniques représentent d’ores et déjà plus de 20% de l’électorat. En France les « TAM » n’atteignent pas encore les 10%. Or, au deuxième tour de la dernière élection présidentielle de mai 2012, 29% des électeurs se sont abstenus ou ont voté blanc ou nul. L’abstention s’est élevée à 47% aux élections législatives et à plus de 50% chez les classes jeunes et actives. Plus de 50% chez les moins de quarante-quatre ans, plus de 50% chez les employés et les ouvriers. Il s’agit d’électeurs insuffisamment conscientisés ou déçus par l’offre politique. C’est l’armée de réserve des droites de demain ou peut-être plus probablement des populistes… à condition d’adopter un changement radical de stratégie pour construire une majorité sociologique, une majorité idéologique, une majorité stratégique et une majorité numérique.
Majorité sociologique : France autochtone et France des périphéries
12- La majorité sociologique est d’abord à rechercher dans la majorité ethnique de la France : les Français de souche ou, de manière plus large, les Français de souche européenne, car les Français d’origine italienne, espagnole ou portugaise votent comme les Franco-Français. C’est donc à cette France autochtone, à ces Franco-Européens qu’il faut s’adresser et manifester une claire préférence pour leurs traditions, leurs coutumes, leurs goûts, leur culture, leur religion. Ce discours, d’ailleurs, ne rebutera pas ceux qui viennent du sud de la Méditerranée lorsqu’ils sont pleinement assimilés.
13- La majorité sociologique est aussi à rechercher dans la France des périphéries, dans la France qui souffre. Dans la France des classes populaires et moyennes. Dans la France qui travaille, qui a travaillé ou qui cherche du travail dans les bassins d’emplois en crise. Dans la France ostracisée par l’incessante propagande des médias de l’oligarchie. Il y a là un formidable réservoir électoral, en particulier chez les abstentionnistes : 47,60% des électeurs au deuxième tour des élections législatives du 17 juin 2012.
Majorité idéologique : identité et traditions
14- Les Français ne croient plus les mensonges qui leur sont assenés : ils ne croient plus que « la mondialisation est heureuse », ni que « l’immigration est une chance pour la France », pas davantage que « les révolutions arabes vont déboucher sur la démocratie », encore moins qu’il faille « faire une place à l’islam en France ». Le monde qui vient n’est pas attiré par les dogmes du politiquement correct. La marche du monde obéit à des valeurs contraires : identité, famille, foi, nation, protection, culture, civilisation. Malgré l’ahurissement médiatique, l’opinion des Français telle qu’elle ressort des sondages est, aux deux tiers des personnes interrogées, à l’opposé de l’idéologiquement correct.
15- Tous les sondages montrent une radicalisation de l’opinion sur les questions d’immigration et d’identité :
- Pour 65% des Français l’identité de la France s’affaiblit (sondage TNS Sofres, Les Echos du 8 février 2010).
59% des personnes interrogées sont d’accord avec l’affirmation « Il y a trop d’immigrés en France » (sondage Opinion Way/CEVIPOF, Le Monde du 1er février 2011).
- 65% des personnes interrogées estiment qu’il y a trop d’immigrés (Etude CEVIPOF du 5 au 20 décembre 2012).
- 55% estiment que « de manière générale les immigrés ne font pas d’efforts pour s’intégrer en France » (sondage IPSOS Public Affairs/Le Monde/Fondation Jean-Jaurès/CEVIPOF du 9 au 15 janvier 2013).
Certes, ceci se traduit encore mal dans les discours politiques. Pour une raison simple : l’étau médiatique se resserre encore. Il est pourtant assez simple de savoir ce que veut le peuple. C’est l’inverse du politiquement correct : moins d’immigration, plus de répression des délinquants, un retour au protectionnisme et moins d’impôts, une école et une université plus sélectives et le respect des valeurs familiales. Tout cela est cohérent : car plus de protectionnisme, moins d’immigration et une école plus sélective, c’est moins de dépenses et donc moins d’impôts.La majorité stratégique
16- Le handicap principal de la droite – des droites – c’est la crédibilité, tant a été grand par le passé l’écart entre les paroles prononcées et les politiques conduites. C’est cet écart qui explique les deux millions de voix qui ont manqué à Sarkozy en mai 2012.
17- Pour tenter de reconquérir la confiance des électeurs, il faudra renouer avec de vraies valeurs :
– le courage : si des réformes socialistes, sociétales notamment, sont jugées mauvaises, elles doivent être abrogées. Il ne doit pas y avoir d’ « acquis » ou d’ « avancées » socialistes irréversibles, ni sur le pseudo-mariage homosexualiste, ni sur les droits des étrangers ;
– la réciprocité : c’est l’un des fondements des relations humaines, constamment bafoué à droite depuis vingt-cinq ans ; concrètement, l’UMP ne peut pas demander aux électeurs FN de se reporter sur ses candidats si elle continue d’appeler à ne pas voter pour les candidats FN : un désistement ne peut être que réciproque ;
– la confiance dans le peuple : c’est le point essentiel. Pour reconquérir la confiance du peuple, il faut montrer qu’on a confiance en lui et qu’on en fera un vrai législateur. La première mesure à proposer c’est le référendum d’initiative populaire. Il faut rendre le référendum d’initiative populaire largement possible à partir du moment où il est sollicité par au moins 500.000 électeurs inscrits.
La majorité numérique
18- Il ne faut évidemment pas imaginer pouvoir faire connaître positivement un tel projet à travers les médias de l’oligarchie dont il faut dénoncer les partis pris. Les médias de l’oligarchie, voilà l’ennemi. Heureusement il est possible de les contourner, sinon de s’en passer, grâce aux médias alternatifs.
19- La volonté de s’émanciper de la doxa médiatique est apparue à la fin de l’élection présidentielle française du printemps 2012. A l’étranger, certains hommes politiques aussi s’affranchissent de la tyrannie médiatique : en Hongrie, Victor Orban gouverne depuis 2010 malgré l’opposition des principaux médias acquis à la superclasse mondiale ; en Belgique, Bart De Wever, patron du parti nationaliste NVA, a gagné les élections municipales du 14 octobre 2012 et vient d’emporter la mairie d’Anvers après avoir refusé de participer à plusieurs débats dans les télévisions flamandes qu’il a dénoncées comme partiales ; en Italie, Beppe Grillo a recueilli 25% des suffrages sans passer par la case télévision : par les meetings de rue et les sites Internet ; en France, un gouvernement coupé du peuple découvre, médusé, que les doux agneaux de la Manifestation pour tous deviennent solidaires des jeunes loups du Printemps français.
20- Il est donc temps pour les droites de changer de direction et de comportement, de prendre le cap du peuple et non pas celui des médias. Les nouvelles technologies le permettent. Il suffit d’en avoir le courage. Vaste programme ! Mais le temps des compromis minables et des demi-mesures est passé car il conduit à la mort lente, au Grand Remplacement (Renaud Camus). Au grand remplacement du peuple et des électeurs.
Cela le peuple n’en veut plus. Le peuple se rebelle contre la dictature des minorités ethniques et religieuses, sexuelles et sectaires, financières ou médiatiques. C’est l’heure de la majorité. C’est l’heure de la radicalité.
Jean-Yves Le Gallou http://www.polemia.com/
Président de Polémia
13/04/2013Lien permanent Catégories : actualité, élections, France et politique française, tradition 0 commentaire -
Les faux-semblants de la prétendue laïcité – Par Eric Delcroix
La grande presse française s’est émue de la condamnation par la Cour pénale d’Istamboul à dix mois de prison avec sursis du pianiste turc de renommée internationale Fazil Say, pour blasphème. Or, en présence d’un tel cas, jamais les journalistes du Système ne semblent remarquer que nombre de personnes sont condamnées en France, sous l’empire de la « république laïque », tout pareillement pour blasphème… Peut-être plus ici que là-bas, puisque l’on peut lire dans le Figaro (16 avril, page 29) que « les procès pour blasphème ne sont pas très courants en Turquie (…) Mais les plaintes se multiplient, et la censure rôde ».
En revanche, cela fait belle lurette que les plaintes, procès et condamnations de ce type se multiplient en France, à l’initiative de la LICRA, du MRAP, de la Ligue des droits de l’homme ou du Parquet…
Les propos qui ont valu à Fazil Say sa condamnation
Si l’on en crois toujours le Figaro, l’un des propos qui ont valu sa condamnation au pianiste virtuose consistait en ceci : « Je ne sais pas si vous vous en êtes aperçus, mais, s’il y a un pou, un médiocre, un magasinier, un voleur, un bouffon, c’est toujours un islamiste ». La correspondante du quotidien français, Laure Marchand – tout comme vraisemblablement la majorité de ses lecteurs – ignore manifestement que la phrase incriminée qu’elle cite… tomberait en France sous le coup de la loi Pleven. C’est en effet bien ce que permet l’article 24 alinéa 8 de la loi du 29 juillet 1881 modifiée par la loi du 1er juillet 1972, contre notamment la provocation à la haine religieuse – la haine contre les agnostiques ou athées relevant toujours de la liberté d’opinion.
La différence, c’est que l’on peut supposer que la loi turque sur le blasphème – l’article 216 du Code pénal turc, selon la même source – défend la religion musulmane, alors que la loi française défend l’essence religieuse, quelle que soit la religion considérée pourvu, en pratique, qu’elle soit monothéiste.
Aussi a-t-il fallu à notre législateur inventer le concept de « secte », pour éliminer de cette essence républicaine sacrée les religions sans reconnaissance sociale certaine, oubliant au passage qu’une religion n’est jamais qu’une secte qui a réussi… « Selon que vous serez puissant ou misérable », etc. Le poète a toujours raison…
Les faux-semblants de notre laïcité « républicaine »
Il est loisible à tout un chacun de dire que telle idéologie rend ses adeptes pervers. Vous pouvez donc publiquement vous en prendre, par exemple, au communisme en disant qu’il rend méchant, pour rester poli. En revanche, si vous faites de même avec, par exemple, l’islam (horresco referens), pour rester dans le cadre de notre turquerie de l’instant, vous serez condamné à de la prison et à une amende. Tel quel, pianiste ou pas, comme Fazil Say avec ses juges stambouliotes !
Mais du fait de leur multiplication, les lois idéologiques et moralisantes qui ont ruiné les efforts d’impartialité de notre droit sont nimbées de flou artistique aux yeux d’une presse bien pensante, acquise à l’ordre moral antidiscriminatoire. Etre islamophobe, c’est du racisme ; être judéophobe, pire encore ; être christianophobe, seulement un peu moins risqué…
Nous sommes là bien évidemment en plein délit d’opinion, mais il n’est pas de mise de le dire : la République c’est le Bien, la liberté, la tolérance et bien d’autres choses encore plus suaves. Question de non-dit, question d’éducation, question de conditionnement, tout simplement.
La justice française peut y aller sans crainte : les condamnés, réputés « racistes » par une singulière extension du terme due à la loi Pleven, ne doivent pas espérer quelque mobilisation que ce soit contre les persécutions « républicaines ». En tout cas surveillez votre langage car aujourd’hui, ici et maintenant, des oreilles ennemies nous écoutent. Comme à Istamboul.
Vérité en France, erreur en Turquie : les valeurs républicaines sont vraiment toutes en nuances.
Eric Delcroix http://fr.novopress.info
Voir aussi : http://www.brightsfrance.org/forum/viewtopic.php?f=35&t=2641
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Race, un bien joli mot…
Dans les années quarante du siècle dernier, Simone Weil disait à Gustave Thibon : « Vous êtes français comme on ne l’est plus depuis trois siècles. » Cela seul suffirait aujourd’hui à inscrire les philosophes sur la liste des suspects :...
...la première, pour avoir assuré qu’il existe un « être français » — l’essentialisation ou la substantialisation de la nation suffisant à renvoyer aux heures-les-plus-sombres-de-notre-histoire pendant lesquelles, circonstance aggravante, l’assertion a été formulée ; le second, tout simplement pour… avoir été français, ce qui est sans doute le plus grave (gravis, le plus lourd) pour le trébuchet avec lequel le très sourcilleux clergé libertaire soupèse les âmes qu’il juge et condamne.
Pourtant, il existe ou, plus exactement, il subsiste un être français qui, comme tel, est rigoureusement insoluble dans l’universalisme abstrait de la République, façon de dire que la France excède la forme (l’informe) politique dans laquelle elle agonise. Non que la qualité de français soit incompatible avec celle d’homme mais, en métaphysique comme en politique, il est des états multiples de l’être que seule une juste anthropologie dévoile et que seule l’analogie permet de penser. Maurras le sut, qui disait : « Je suis de Martigues, je suis de Provence, je suis de France, je suis romain, je suis humain. » À l’heure des grands mélanges imposés, la confusion des ordres se paie très cher. [...]
Rémi Soulié - La suite sur Boulevard Voltaire
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Interview du Printemps Français et de l'Action Française à Beaune par Dijonscope
Le Printemps Français, un "combat de tous les jours" (lien du journal)
Interview du Printemps Français Beaunois et de l'AF
Article de Jérémie Lorand sur Dijonscope
Le Printemps Français, un "combat de tous les jours"
Un foulard autour du cou pour l'un, un bracelet "La manif pour tous" pour l'autre, Baudouin et Stanislas attendent sur une terrasse du centre-ville de Beaune, en Côte-d'Or. Dans moins de deux heures, le Parlement va adopter définitivement le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples homosexuels. Mais en cet après-midi du 23 avril 2013, jour de la Saint-Jean, les deux jeunes ne veulent pas déposer les armes et comptent bien eux aussi terrasser leur propre dragon, celui incarné par le mariage pour tous.
Dans quelques jours, ils organiseront d'ailleurs un premier sit-in qui doit même recevoir le soutien du député-maire UMP de la ville, Alain Suguenot. Mais, cette action n'est que la face immergée de l'iceberg : Ils sont déjà montés à Paris à plusieurs reprises pour défiler et ont rejoint, depuis le 24 mars le très controversé et fantasmatique mouvement du "Printemps français"...
Entre les Champs et les lacrymogènes
À l'analogie avec le printemps arabe dont le mouvement reprend quelques codes comme le poing levé sur le logo, Stanislas préfère celle du Printemps de Prague : "L'issue des révolutions du printemps arabe est assez mitigé alors que le modèle de Pragues est la preuve que tout régime autoritaire peut tomber par une volonté populaire". Communicant, l'étudiant de 19 ans en Prépa Lettres à Aix-en-Provence l'est assurément. Tout comme il est déterminé dans son combat.
Et il trouve un nouvel écho ce 24 mars 2013. Au 50, rue de la Grande Armée. "La répression des manifestants qui veulent défiler sur les Champs Élysée est très forte, c'est pour cette raison que l'on dit que le mouvement est né entre les Champs et les gaz lacrymogènes", se souvient-il." Contrairement à La Manif pour tous, dont nous sommes issus, nous considérons que la France entre dans une crise politique. Nous nous battons pour un nouvel humanisme et contre la répression policière qui s'établit faisant perdre à la France son aspect démocratique".
Pour la porte-parole du Printemps français, par ailleurs présidente du Collectif pour l'enfant, le mouvement est avant tout un état d’esprit... Et son apparition, tardive, dans l'histoire de la lutte en fait un ovni de la contestation. S'y mêlerait militants d'extrême droite, catholiques traditionalistes, ou encore identitaires.
La transgression en ligne conductrice
Cette image, Stanislas veut s'en débarrasser. Il pointe d'ailleurs ouvertement les médias coupables, selon lui, de nourrir ces fantasmes pour "discréditer et disqualifier l'opposition" au projet de loi et "éviter les débats de fond". "Est-on extrémiste lorsque l'on possède des idées un peu plus fortes que celles que le système politique peut accepter ?", s'interroge Baudouin. À 17 ans, le lycéen est un des piliers de la section locale de l'Action Française, soutien du mouvement qui se revendique d'un certain Mohandas Karamchand Gandhi...
Voilà quatre ans, qu'il a rejoint ce mouvement, motivé et même conseillé par ces parents. "Nous sommes une dizaine, nous aimons bouger, créer des événements", concède-t-il. Ce qui colle parfaitement à l'ADN du Printemps Français, qui a percé médiatiquement en multipliant les actions coup-de-poing telles que les réveils matinaux de défenseur du texte de loi (Lire ici LeMonde.fr).
"Dans la charte du printemps français se retrouve le principe de transgression", précise Stanislas. "Il y a cependant une différence entre légalité et légitimité. Cela signifie que les militants sont prêts à effectuer des actions illégales si elles sont légitimes et nécessaires". À condition de ne pas franchir la ligne jaune établie par le principe de non-violence.
Ainsi, il a quelques jours, les militants ont accroché durant une heure des banderoles au-dessus de l'autoroute A6 avant que les forces de l'ordre ne demandent leur retrait. "Ils ont été très réglos, nous l'avons donc fait. Le but n'est pas d'aller à l'affrontement".
"L'amour est une condition insuffisante pour justifier le mariage"
Ce précepte de non-violence, Stanislas va le défendre durant tout notre entretien. Revenant à plusieurs reprises sur les échauffourées qui ont émaillé les rassemblements des "antis", à Paris. "Il ne devrait pas être dangereux de défiler à Paris, nous ne devrions pas avoir peur des répressions policières", assure-t-il lorsqu'on lui demande si la place d'un enfant est bien dans un cortège, face à des CRS. "La famille traditionnelle est le socle de la nation et nous gagnons en crédibilité en allant manifester de la sorte".
"L'amour est une condition insuffisante pour justifier le mariage", ajoute l'étudiant. "Une des notions inaliénables est le don de la vie. Ce principe ne serait pas respecté par les homosexuels. Mais, au-delà du mariage c'est essentiellement la question de l'adoption et de la procréation médicalement assistée qui cristallise les tensions : "Le mariage est une question anthropologique, une question de nature", considère Stanislas. "Le droit d'avoir un père et une mère devrait être inaliénable. C'est pour cette raison que nous devons rester mobilisés pour éviter que la PMA ne soit présentée dans quelques mois".
Pour Baudouin, il faut suivre le modèle de l'école libre, sous François Mitterrand : "La loi peut être adoptée [Ce qui est désormais le cas, ndlr] sans que le décret d'application ne paraisse. Le gouvernement doit se rendre compte qu'au-delà des Parisiens, il y a 55 millions de Français, qui peuvent être contre et surtout qu'il ne défend pas des idées personnelles".
L'hypothèse d'une abrogation de la loi en cas de changement de majorité est toujours jugée plausible par les deux militants même si des députés, comme l'UDI François Sauvadet, considère que cette option relève du mensonge. "En démocratie, tous les coups sont permis", se contente de répondre Stanislas. "On leur donne la main et ils prennent le bras", mime-t-il en évoquant la possibilité d'un pacte d'union civile un temps brandi par l'UMP.
"Nous nous battons par amour de la famille"
Pendant ce temps, à l'Assemblée nationale, Claude Bartolone refermait plus de 136 heures de débat. "Ce qui m'a choqué c'est l'intolérance des pro-mariage", note Stanislas. "Comme je suis de l'Action Français, je suis un nazi, un fasciste pour beaucoup de personnes", poursuit Baudouin. "Le débat est donc assez difficile..." Et face aux différentes agressions à caractère homophobe de ces derniers jours, Stanislas se défend : "Nous sommes un mouvement pro-famille, pro-mariage, en aucun cas homophobe. Nous ne nous battons pas par haine des homosexuels mais bien par amour de la famille".
Les deux jeunes dénoncent là aussi des actions "marginales" et "stigmatisantes", "aussi condamnables qu'un viol ou qu'une agression mais qui reste au stade du fait-divers". De citer le cas de Baudouin, agressé "par des militants d'extrême gauche", à Dijon et à Paris, à coup de matraque télescopique. "L'homophobie a été générée par le gouvernement", martèle Stanislas. "Les photos du ministère ont même été truquées pour sous-estimer le nombre de manifestants (les 700.000 pétitions ont été balayées d'un revers de main). Tout ceci exaspère les Français"
"Les médias ne parlent par exemple jamais de ces homosexuels qui entrent dans des églises pour choquer les pratiquants", clame Baudouin. Car durant le débat, la religion aura occupé une place prépondérante. Et si Stanislas se revendique athée, Baudouin reconnait que la religion l'a aidé à avoir ces convictions sans pour autant réellement le pousser : "La religion peut et doit critiquer. Mais l'influence de l'Église sur ce débat a été minime. Nous n'avons jamais entendu les évêques de France".
En novembre 2012 pourtant, le diocèse de Dijon publiait un petit fascicule proposant "un discernement et des repères", sur le mariage justement. Sauf que dans ce document, le diocèse y associait mariage et polygamie... "La notion de famille est présente dans chaque pays, quelle que soit la religion. C'est une chose tellement évidente et naturelle qu'elle s'impose à nous. La religion peut très bien la défendre mais elle est avant tout dans l'ordre des choses. C'est une reproduction génétique entre un père, une mère".
"S'ils s'aiment, ils n'ont pas besoin du mariage pour s'aimer", ajoute Baudouin. 331 voix plus tard, le texte sera définitivement adopté. Reste désormais une nouvelle étape : le Conseil constitutionnel. "C'est désormais un combat de tous les jours, pas un dimanche par mois", assure Stanislas... -
Les veilleurs en marche au ministère de la famille
A Paris, les veilleurs se sont levés des Invalides et, avec leur bougie, ont emprunté les rues parisiennes.
Ils ont remonté le Boulevard Latour Maubourg