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tradition - Page 357

  • Pour un résultat politique il faut une action politique !

     

    Interview de Catherine Rouvier, docteur d’État en Droit public et en Sciences politiques de l’Université Paris II (Panthéon-Assas), par Bago.  Source : Le Rouge & le Noir – le 16 février 2013

     

    Bago : Bonjour Madame, qu’a pensé la spécialiste de la psychologie des foules que vous êtes des manifestations contre le « mariage pour tous » ?

     

    Catherine Rouvier : Le déroulement de la manifestation ; la nature même des mots d’ordre et des chants ; la couleur rose apaisante et inoffensive des panneaux, des tee-shirts, des écharpes ; la scission des cortèges, venus de trois endroits différents, ce qui diluait l’effet de masse ; le caractère très lent de la marche, souvent stoppée par de longues minutes passées dans le froid, ce qui minimisait l’échauffement des corps mais aussi des esprits ; tout était fait pour que ne se produise pas de phénomène de foule, c’est-à-dire la fusion des individualités en un « moi collectif » animé d’une pensée commune, et parcouru de sentiments contagieux comme la colère ou l’enthousiasme. Or, seule la puissance invincible d’une véritable "foule" au sens psychosociologique du terme peut faire peur à un gouvernement jusqu’à le faire plier, comme ce fut le cas en 1984.

     

    Bago : Que faudrait-il, le 24 mars, pour que les gentils manifestants se changent en foule ?

     

    Catherine Rouvier : En priorité, il faut deux choses : des mots d’ordres et un chef.

     

    Bago : Les mots d’ordres ne convenaient-ils pas ?

     

    Catherine Rouvier : Le message, pour générer l’action, doit être simple, clair, univoque. On ne peut pas faire dire à une foule qu’on souhaite mobiliser vraiment deux choses à la fois, surtout si elles sont presque exclusives l’une de l’autre. Sinon le message est brouillé, donc inefficace. Ainsi, en l’espèce, on ne pouvait pas, d’un côté, refuser d’appeler « mariage » la légalisation de la vie commune de deux hommes ou de deux femmes et refuser que cette union ait les mêmes conséquences que celle d’un homme et d’une femme ; et, d’un autre coté, reprendre à son compte le terme même qui justifie ces revendications : la lutte contre l’homophobie. Donc mettre sur les tracts appelant à manifester, sous le mot d’ordre principal, « manif’ pour tous » (qui était déjà un clin d’œil amical à l’appellation fallacieuse de « mariage pour tous » des adversaires - ce qui n’est pas très bon), un second mot d’ordre : « lutter contre l’homophobie », lequel brouillait le message.

     

    Bago : Qu’en est-il du chef ?

     

    Un chef doit être « auréolé de prestige » , ce que la dérision exclut de facto. Il n’est pas là pour plaire, et il ne doit pas craindre d’être accusé de ne pas être « gentil ».

     

    Catherine Rouvier : Virginie Telenne, alias Frigide Barjot, s’est attirée à juste titre la sympathie et la reconnaissance des catholiques en soutenant le pape Benoît XVI dans les médias à une époque où ceux-ci ne faisaient que relayer les critiques de toutes sortes et les attaques les plus violentes contre le « pape allemand ». Mais elle l’a fait en utilisant le personnage de parodiste, forgé pour elle par son mari Basile de Koch alias Bruno Telenne (qui, lui, reste dans la dérision dans sa manifestation « le mariage pour personne » en marge de la manifestation officielle). Or, ce surnom a une connotation positive, puisqu’il évoque Brigitte Bardot, gloire nationale, très belle actrice, femme attachante, passionnée de la cause animale. Mais dans le même temps, il a la connotation péjorative à cause de deux adjectifs peu valorisants : « frigide » et « barjot ». Or le sujet est grave et comme le notait déjà La Bruyère : « Le caractère des Français demande du sérieux dans le souverain ». Un chef doit être « auréolé de prestige » , ce que la dérision exclut de facto. Il n’est pas là pour plaire, et il ne doit pas craindre d’être accusé de ne pas être « gentil ».

     

    Bago : Pensez-vous à quelqu’un en particulier ?

     

    Dans les rangs du l’UMP, on nuance, on finasse. Jean-François Copé a manifesté, mais interviewé par les journalistes pendant la manifestation, il a dit que ce qui le gênait surtout, c’était la GPA et la PMA, plus que le texte lui-même : message non clair, là encore.

     

    Catherine Rouvier : Le chef peut être ressenti comme prestigieux à cause d’un titre, d’une fonction, ou d’un exploit passé qui l’a fait connaître et admirer. Mais aussi parce qu’il se sera déjà exprimé fermement sur le sujet. Par exemple, le Rabbin Berheim, ou un évêque, comme ceux de Toulon, de Bayonne, ou de Vannes. Cela pourrait aussi être Marine Le Pen. Elle a refusé de se prêter au « jeu » des précédentes manifestations, comprenant l’intérêt d’être dans le registre sérieux qui la caractérise, mais s’est exprimée fermement, aussi bien contre la récente exhibition des Femen à Notre Dame que contre le « mariage homo », déclarant clairement qu’elle abrogerait le texte sitôt arrivée au pouvoir. Dans les rangs du l’UMP, on nuance, on finasse. Jean-François Copé a manifesté, mais interviewé par les journalistes pendant la manifestation, il a dit que ce qui le gênait surtout, c’était la GPA et la PMA, plus que le texte lui-même : message non clair, là encore. Monsieur Guaino a fait un beau témoignage, émouvant, sur sa propre difficulté à avoir vécu une enfance sans père. Mais il a atténué considérablement l’effet produit en protestant lui aussi longuement contre l’« homophobie » comme s’il était accusé et non accusant. François Fillon a été le plus clair, parlant lui aussi d’abrogation, mais brièvement, dans une intervention liminaire au vote à l’Assemblée, non médiatisée. Quand aux centristes, entre ceux qui « se sont trompés de bouton » et « ceux qui étaient sortis au moment du vote » (zut, pas de chance, c’est déjà voté !), on ne les voit pas en leaders sur ce sujet !

     

    Bago : Quelles sont les autres conditions du succès ?

     

    Ce choix du festif et du non-politique n’est pas mobilisateur, car il maintient les manifestants dans le bien-être des retrouvailles de ceux-qui-pensent-comme-eux, et les bercent de la certitude fallacieuse d’une opinion largement répandue.

     

    Catherine Rouvier : Changer de style. Le souci de satisfaire une mode « festive » et son métier, le spectacle, ont conduit Frigide à organiser une sorte de parodie de gay pride avec chars, chants, musique disco et techno, « tubes » de l’été… La scène dressée sur le Champ-de-Mars évoquait un théâtre, une émission de télé-divertissement, pas un meeting politique. Seul le jeune Xavier Bongibault a eu un mot politique. Il a comparé Hollande à Hitler parce qu’il veut « enfermer les homos dans une définition dictée par leurs choix sexuels ». Mais pour cette remarque, à l’efficacité médiatique immédiate, il s’est fait tancer par Frigide, et s’est tout de suite excusé. Ce choix du festif et du non-politique n’est pas mobilisateur, car il maintient les manifestants dans le bien-être des retrouvailles de ceux-qui-pensent-comme-eux, et les bercent de la certitude fallacieuse d’une opinion largement répandue. Se réunir devient alors le but de la réunion. Par ailleurs, à cette foule qui attendait des mots d’ordre parce qu’elle avait reçu un choc - celui d’un projet de loi ouvrant le mariage à deux hommes entre eux ou à deux femmes entre elles - la réponse apportée par Frigide Barjot a été de dire que c’était pas vrai, qu’à un enfant il faut un papa et une maman, que les enfants naissent d’un homme et d’une femme. Et la foule a récité ou chanté cela un peu comme une litanie ou une comptine apaisante et auto-convaincante. Mais on ne lui a pas demandé (et on le lui a même interdit - les mots d’ordre et chants étant limités et imposés) de dire que ce n’est pas bien. Pour obtenir un résultat politique, il faut mener la foule vers une action politique.

     

    Bago : Pensez-vous qu’il serait alors possible de transformer l’essai ?

     

    Catherine Rouvier : Oui, mais à certaines conditions. La foule est « expectante », dit le Bon. Son attente dure-t-elle après cette marche impuissante à modifier le cours des choses ? Là est la vraie question. Le vote mardi dernier [12 février 2013, ndlr] de l’article 1 disposant : « le mariage est ouvert aux personnes de même sexe » a sans doute été un deuxième choc, d’autant plus que l’annonce en a été faite alors que des manifestations avaient lieu en même temps en province devant les préfectures. Alors oui, on peut en effet imaginer qu’une foule immense réunie à nouveau le 24 Mars, sans flons flons, en un immense ruban compact comme en 1984 - et non divisée en trois cortèges, avec des slogans, banderoles et chants non pas imposés par le rose bonbon mais décidés par des chefs d’établissements scolaires, des religieux, des paroissiens, des chefs de syndicats et de partis, qui défileront suivis de leurs adhérents ou ouailles, dans une gravité et une colère véritable contre la dénaturation de notre modèle sociétal. Ceux qui l’imposent pourraient faire changer le cours des choses.

     

    Mais la « réactivation mémorielle » étant une condition de la mobilisation des foules, il faudra que les organisateurs produisent des témoignages, non comme ils l’ont fait jusqu’ici d’enfants heureux d’avoir été adoptés par des parents de sexe opposé (encore une fois là, on n’attaque pas, on oppose une affirmation à une autre) mais des témoignages poignants, révoltants, ceux de ces enfants malheureux parce qu’ignorant leurs origines après PMA et qui ont écrit leur douleur dans des livres, ceux de ces adultes élevés par deux femmes ou deux hommes et qui ont été dans l’incapacité de construire une vie affective et l’ont avoué récemment dans la presse, celui de l’effarant procès de cette femme aux Pays-Bas ayant vendu à trois couples l’enfant qu’elle portait, et des conséquences terribles pour le bébé « ballotté » d’un foyer à l’autre au rythme des décisions de justice. L’empathie est l’autre source du phénomène de foule.

     

    Pour que la foule agisse, qu’elle remporte le combat qu’elle livre, il faut que la rue puisse la rejoindre, la suivre, s’y agréger, il faut que la rue réagisse.

     

    Autre modification nécessaire : il ne faudra pas isoler par un « cordon sanitaire » les manifestants du reste de la rue comme cela a été fait le 13 janvier. Pour que la foule agisse, qu’elle remporte le combat qu’elle livre, il faut que la rue puisse la rejoindre, la suivre, s’y agréger, il faut que la rue réagisse. Pour et contre, pourquoi pas ? La manifestation de Civitas du 18 novembre a été portée à la connaissance du monde entier en moins de 2 heures par les médias à cause de l’attaque des Femen. Il ne s’agit pas de provoquer les incidents, mais il faut laisser les adversaires montrer ce qu’ils sont et ce qu’ils veulent. La présence de la police doit suffire à éviter les débordements.

     

    Enfin, la présence à cette manifestation du plus grand nombre d’étrangers présents en France, de croyants français non chrétiens - musulmans, voire confucéens - ainsi que des Français d’outre-mer résidant en métropole qui, comme Bruno Nestor Azerot, sont scandalisés par cette loi, est indispensable au succès de ce combat. Comme une majorité écrasante d’entre eux ont voté socialiste et que certains d’entre eux, les étrangers, seront appelés à voter très bientôt par le pouvoir en place, leur présence dans la manifestation interpellera plus sûrement les dirigeants que les gentilles mères de famille versaillaises qui - ils le savent bien - n’ont jamais voté et ne voteront jamais pour eux. Les contrarier, en effet, ne change rien à leurs chances de réélection !

     

    Bago : Quel résultat peut-on attendre ?

     

    Catherine Rouvier : Dans l’Histoire, les foules ont fait des révolutions, des coups d’Etat, mais aussi des obstructions au bon fonctionnement des institutions. Dans le cas présent, des milliers d’officiers municipaux sont opposés à ce projet. Devront-ils se démettre de leurs fonctions, renoncer à leur mandat parce qu’ils se seront mis en infraction en refusant d’appliquer cette loi et donc de « marier » des hommes entre eux ou des femmes entre elles ? Un joli but politique serait alors atteint pour l’actuelle majorité : démission garantie de tous les maires catholiques de droite, et des élus « réfractaires » de gauche ! Ne vaudrait-il pas mieux prendre les devants, et que les maires disent comme Mirabeau qu’ils sont dans leur mairie « par la volonté du peuple et qu’ils n’en sortiront que par la force des baïonnettes », mais qu’on ne les forcera pas à faire cet acte contraire à leur conscience ? Ce sont les communes, ne l’oublions pas, qui se sont insurgées contre le pouvoir excessif du roi et ont obtenu une « chambre » à elles en Angleterre dès le XIIIe siècle. De même, les associations familiales catholiques devront-elles changer de nom et d’objet social parce que la « famille », après le vote de la loi, devra obligatoirement comprendre les unions d’homosexuels et leurs désirs d’enfants ?

     

    Des milliers de prêtres et de religieuses devront-ils tomber sous le coup de la loi, astreints à des amendes conséquentes pour avoir simplement dit ce que la religion qui est leur vocation et leur vie leur enjoint de dire sur ce sujet ? L’Eglise va-t-elle demain être mise hors-la-loi ? Aujourd’hui, elle n’a plus de chef, mais c’est justement cette situation - qui va attirer sur elle tous les projecteurs d’ici à fin mars - qui rendra d’autant plus visibles et d’autant plus efficaces les prises de positions et les actes posés par les évêques résolument opposés a ce projet.

  • Contre la politique du pire, LE PRINTEMPS, C'EST MAINTENANT !

    La précipitation du pouvoir à faire adopter la dénaturation du mariage, avec ses conséquences criminelles sur la filiation, est l’effet de la panique d’un exécutif discrédité qui a dévissé dans l’opinion et sent se resserrer chaque jour davantage l’étau de l’impopularité.

    Non seulement les Français sont désormais majoritairement hostiles à la légalisation de la parodie du « mariage » homosexuel, mais ils se rendent compte que ce pouvoir n’est obsédé par les questions dites sociétales que parce qu’il se sait plus efficace dans la destruction de la société - ainsi la prochaine ouverture à Paris de salles de shoot incitant les jeunes à se droguer - qu’à la résolution des graves problèmes de l’heure. Le coup de force du vendredi 12 avril - vote bâclé au Sénat, décision d’avancer au 17 avril la seconde lecture du texte à l’Assemblée, initialement prévue à compter du 27 mai, recours au temps législatif programmé - révèle au grand jour la profonde coupure du pouvoir avec le pays réel.

    Certes, le Conseil constitutionnel aura le dernier mot. Le fait que celui-ci, au nom de l’égalité de tous les citoyens devant le prix de l’énergie, ait retoqué la loi « Brottes », visant à pénaliser les plus gros consommateurs d’énergie en vertu d’une conception punitive de l’écologie, doit-il nous faire espérer, qu’au nom de l’égalité des enfants devant la filiation - sujet autrement plus grave que l’égalité des citoyens devant les factures de gaz - les « sages » retoquent demain une loi qui est, de plus, en contradiction avec nos engagements internationaux sur la protection de l’enfance ? Rien n’est moins sûr : le Conseil constitutionnel a, depuis l’avortement, avalisé toutes les prétendues avancées sociétales. De plus, soumis comme il l’est à l’Europe - or l’Europe est favorable tant à la dénaturation du mariage qu’à la marchandisation du corps humain et à la reconnaissance du droit à l’enfant, c’est-à-dire à l’instauration d’un néoesclavagisme -, l’abdication du Conseil constitutionnel devant la dénaturation du mariage est plus que probable. Nous aimerions nous tromper.

    Le député UMP Philippe Gosselin, défenseur déterminé de la famille, déclarait avec gravité devant le Sénat ce même vendredi 12 avril : « En accélérant la procédure législative pour échapper à la manifestation prévue par les opposants au “mariage pour tous” le 26 mai prochain, le chef de l’Etat et sa majorité sont prêts au pire : c’est une incitation à la guerre civile ». La panique étant mauvaise conseillère, l’exécutif ne fait que cristalliser la légitime colère de nos concitoyens à l’encontre de son imposture et de son incompétence. Mais surtout, en incitant effectivement, par sa surdité et ses provocations, à la guerre civile, après avoir divisé les Français sur des questions de société essentielles et ce, au moment où le pays vit des heures incertaines tant sur le front économique et social que sur celui de son identité et de sa sécurité (immigration), le président de la république a manqué gravement au devoirs de sa charge. Devenir un ferment de division quand on est constitutionnellement chargé de garantir l’unité du pays et d’assurer sa cohésion, est pour un chef d’Etat une faute rédhibitoire qui lui fait perdre sa légitimité. Hollande doit partir.

    D’autant que l’exécutif aggrave son cas en jouant la radicalisation. Depuis le début de cette affaire, par son mépris (le refus de l’Elysée, des ministres et des assemblées de recevoir les défenseurs de la famille), par le recours à la diffamation (l’accusation constante d’homophobie visant à criminaliser, comme dans tous les pays totalitaires, le simple fait d’être un opposant), par l’orchestration de violences (action des Femen, gazage d’enfants et de mères de familles, arrestations et gardes à vue arbitraires ) dans le seul but d’intimider les manifestants, voire de les accuser, avec la complicité des media officiels, d’être les auteurs de ce dont ils sont les victimes, le pays légal a prouvé combien il s’asseyait sur ces fameux principes « républicains » qu’il invoque à tout bout de champ pour mieux les violer. Valls et Taubira, ces deux ministres médiatiquement ennemis, montrent également qu’ils sont les meilleurs complices du monde quand il s’agit de présenter le visage de la répression haineuse à l’encontre de pères, de mères et d’enfants, dont le seul crime est de n’être ni des voleurs, ni des drogués, ni des clandestins, mais des défenseurs de la famille aussi déterminés que paisibles et respectueux des personnes et des biens.

    Oui, le pouvoir joue la radicalisation. Si Harlem Désir, actuel premier secrétaire du parti socialiste et accessoirement professeur de morale à l’égard de Cahuzac - un comble pour ce condamné pour emplois fictifs ! - avait été le seul, le samedi 13 avril, à accuser la droite parlementaire, qui navigue à vue dans cette affaire, de jouer sur les extrêmes, sa « petite phrase » serait une simple péripétie politicienne parmi d’autres. Mais quand la même accusation est portée le même jour par le premier ministre, on peut se demander si l’exécutif n’a pas l’intention de franchir la ligne rouge qui sépare, dans un Etat de droit, l’exercice constitutionnel de l’autorité du harcèlement de l’opposition dans toutes ses composantes. En cherchant à criminaliser jusqu’à une UMP ultra-légaliste qui, par la voix du médiocre Fillon, a pourtant déjà annoncé qu’elle n’abrogerait pas le mariage homo à son retour aux affaires, la gauche au pouvoir est manifestement tentée de franchir une étape supplémentaire dans le pourrissement de la vie politique française, en inventant, par exemple, de fausses violences - ainsi les diffamations à l’encontre des militants du Printemps français en vue de les hooliganiser. Combattre une fantomatique « dérive fascisante » pour justifier d’avance de futurs abus de pouvoir est-elle devenue aux yeux de la gauche la seule issue possible à son échec prévisible sur tous les plans ? Telle avait été la politique criminelle de la gauche espagnole après le départ d’Alphonse XIII.

    Alors que toutes les enquêtes d’opinion révèlent le discrédit généralisé de la classe politique auprès des Français, on doit s’interroger sur la surdité volontaire du pouvoir dans les questions sociétales, comme, aussi, dans les questions économiques et sociales, face à l’angoisse ou à la souffrance de ceux qui vont perdre leur emploi ou l’ont déjà perdu. Alors même que s’annonce une énième hausse des prélèvements obligatoires et que la croissance est en berne, la gauche française serait-elle tentée pour conserver le pouvoir de commettre dans cette Ve république déliquescente les mêmes dérapages que la gauche espagnole avait commis dans les années 30 pour imposer son despotisme à la république naissante ?

    La situation actuelle, sur tous les plans, est sans issue, et cela la gauche et la droite parlementaire le savent. Entendons-nous bien : sans issue à partir du moment où on refuse de changer les règles du jeu. Or, de ce point de vue, l’UMP et le PS sont sur la même longueur d’onde : soumission aux diktats berlinois ! C’est pourquoi l’affaire Cahuzac et la moralisation de la vie politique ne servent que de diversion. Dans le même temps, Hollande veut en finir avec la loi Toubon et imposer l’usage de la langue anglaise dans l’université française (projet de loi Fioraso) ou brader 230 000 kilomètres carrés de notre espace maritime dans l’Océan indien (îlot de Tromelin).

    Brader la nation, c’est la seule chose que Marianne sache faire. Une course de vitesse est engagée entre la république et la France : choisir entre les deux devient chaque jour plus urgent.

    François Marcilhac - L’ ACTION FRANÇAISE n° 2861

    http://www.actionfrancaise.net

  • Manifestation à Nantes jeudi soir

    Aujourd'hui à Nantes opération "éclairons les consciences" : départ de la place Viarme à 20h30 vers la préfecture, puis enterrement de la Marianne.

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • V ième Congrès nationaliste le 11 mai à Villepreux

    Congrès-nationaliste.png

    Ce grand rassemblement annuel, dont le but est d’insuffler une énergie nouvelle au nationalisme français, se double d’un agréable moment de camaraderie et d’agrément.

    En plus d’être un événement politique majeur pour notre courant de pensée, ce congrès est aussi l’occasion de passer un bon moment entre Français authentiques, de retrouvailles entre camarades, et peut-être d’utiles achats.

    Venez en famille, avec vos amis, et repartez de très bonne humeur !

    Vous sont proposés :

    - Des tables rondes et interventions politiques avec des personnalités qualifiées sur l’actualité et le thème du Congrès.

    Jérôme BOURBON (directeur de Rivarol)
    Thibaut de CHASSEY (directeur du Renouveau français)
    Alain ESCADA (secrétaire général de Civitas)
    Roger HOLEINDRE (président du Cercle national des combattants)
    Carl LANG (président du Parti de la France)
    Jean-Pierre MAUGENDRE (Renaissance catholique)
    Alberto TORRESANO (Falange espagnole)

    + des invités surprises…

    A 14h15, avant les interventions, une conférence de Sylvain Maubranches sera proposée à ceux qui le veulent sur le thème « Nourriture industrielle, notre poison quotidien ».

    - De très nombreux stands : organisations politiques (dont plusieurs organisations nationalistes d’Europe), associations culturelles ou humanitaires, journaux et revues, librairies, boutiques (vêtements, musique, artisanat, vins, bijoux, accessoires, etc.), écrivains (dédicaces), stands des provinces de France.

    - Une buvette, avec boissons de toutes sortes et casse-croûtes.

    - Des animations et divertissements variés (tournois de jeux sportifs avec lots à gagner).

    - Des animations musicales.

    - Une messe traditionnelle, le matin.

    - Une garderie gratuite tenue par des mères de famille.

    - Un banquet animé.

    Plus d’information sur le site du Congrès nationaliste

    http://fr.altermedia.info/

  • Solidarnosc ? Non, les défenseurs de la famille contre Valls-Jaruzelski

    Valls, notamment à Paris et à Versailles, utilise les méthodes crapuleuses de la Pologne soviétique finissante. Notre Jaruzelski anti-national doit savoir qu’il devra rendre des comptes au peuple français s’il continue ses abus de pouvoir et ses dérapages de basse police.

    Mercredi 17 avril au soir, Place des Invalides

    Des Ripoux en civils de Valls-Jaruzelski

    Voir le Salon Beige

    http://www.actionfrancaise.net

  • Manifestation à Paris (suite)

    Les gazeuses sont de sortie :

    1Face à face :

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     Manuel gaze les mères en colère interviennent

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    Un chef de groupe CRS rencontré en marge des manifestations raconte en "off" que le mécontentement augmente à grande vitesse dans les rangs de la police devant le rythme de travail de ces dernières semaines. Il y a de fortes chances pour que les syndicats, Alliance en tête, se saisissent de cette question d'ici très peu de temps. Que le rythme des manifestations soit maintenu et le gouvernement pourrait se retrouver avec un casse-tête (un de plus) à résoudre !

    Un millier de personnes en silence sur l'esplanade des Invalides :

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    Un journaliste gazé :

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    A y est ! Le drapeau de la Manif pour tous a pénétré dans le Palais Bourbon !

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    Pendant ce temps, des manifestants ont traversé la Seine. De l'autre côté, l'Elysée ressemble à Fort Alamo... Il y a des gyrophares et des sirènes partout. Certains manifestants sont sur les Champs-Elysées.

    Mgr Aillet rejoint les veilleurs pour la famille :

    A
    La police vient d'accepter le rassemblement pacifique sur la pelouse des Invalides, jusqu'à minuit et demie.

    I
    22h45-Invalides : une voiture s'égare parmi les manifestants. A l'intérieur, N. Belkacem a juste le temps de fuir au moment d'être reconnue.

    Marion Maréchal-Le Pen a rejoint les veilleurs :

    LLa police encercle les veilleurs :

    1
    Mgr Aillet est toujours là :

    2
    Pas un bruit, les veilleurs sont encerclés, le silence est total, il est magnifique. Seul bruit: le mégaphone du Policier donnant les ordres. Les veilleurs sont poussés vers le métro. Mais il n'y a plus de métro...

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • 18, 19 et 20 mai 2013 : Pèlerinage Paris-Chartres.

    Notre-Dame de Chrétienté

    Inscriptions au pèlerinage 2012 N’attendez pas pour vous inscrire ! (un tarif préférentiel est réservé aux inscriptions reçues avant le 19 avril)

    A toux ceux qui veulent partager trois jours de prière entre militants et sympathisants d’Action française, rejoignez le chapitre Sainte Jeanne de France..Ce chapitre est historiquement le chapitre d’Action Française, ce qui signifie qu’il est ouvert à tous ceux qui voient dans l’engagement royaliste un prolongement du devoir de charité, mais aussi à tous les sympathisants d’hier et d’aujourd’hui qui souhaitent simplement vivre trois journées édifiantes, sur les traces de Charles Péguy.

    Chef de chapitre : Louis-Charles Bonnaves / lcbonnaves@yahoo.fr / 06.60.75.49.12 Nom du chapitre : Sainte Jehanne de France

    Pour connaître les tarifs en fonction de votre lieu de résidence principale et du nombre de personnes que vous inscrivez, reportez-vous au bulletin d’inscription .

    http://www.actionfrancaise.net

  • Marion Maréchal-Le Pen écrit à Jean-François Copé

    Lettre ouverte de Marion Maréchal-Le Pen, Député du Vaucluse à Jean-François Copé, Président de l’UMP
    Monsieur Le Président, ce samedi 12 avril la loi sur l’adoption et le mariage homosexuels est passée à une majorité de deux voix en raison de la complicité d’un certain nombre de sénateurs de vos rangs.
    Évidemment pour dissimuler cette déloyauté, votre groupe au Sénat s’est bien gardé de demander un vote par scrutin électronique, néanmoins la publication des intentions de vote révèle que plusieurs d’entre eux se sont lâchement abstenus ou ont clairement voté « pour ».
    Bien que votre mouvement nous ait habitués aux paradoxes et aux grands écarts entre le faire et le dire, permettez-moi de m’offusquer particulièrement de cette situation. Voilà plusieurs semaines que votre parti s’empare à bras le corps de l’opposition sur le mariage et l’adoption homosexuels : grandes déclarations, tête de cortège et discours enflammés lors de la « manif pour tous », obstruction législative à l’assemblée. Bref, ce débat semblait, à juste titre, vous tenir à cœur et faire l’objet d’une attention particulière de votre part. De ce fait, quelle attitude comptez-vous adopter à l’égard de vos élus ?
    En effet, ce projet de loi ,des mots mêmes de la garde des sceaux, engendre un véritable bouleversement de civilisation en déconnectant la filiation des lois naturelles de la biologie, en privant sciemment un orphelin des référents père et mère, en faisant de l’amour le seul critère du mariage, ouvrant la voie, demain, à la reconnaissance d’autres formes d’unions voulues par d’autres minorités. Les droits de l’enfant sont ainsi bafoués pour répondre au désir égoïste de parenté d’adultes qui eux, ont eu la chance de n’être privés ni d’un père ni d’une mère.
    Dans cette société de l’individualisme, de la jouissance immédiate, du droit à tout va sans contrepartie du devoir, il est important de rappeler que l’homme ne peut s’émanciper de tous les cadres et en particulier de celui de la loi naturelle sans risquer toutes les dérives qui font que la Nation passe de la civilisation à la décadence.
    Tout en plaidant pour la liberté de chacun de vivre sa sexualité comme il l’entend et pour la tolérance de la société qu’implique l’exercice de cette liberté, je me dresse avec mon mouvement contre l’adoption de cette loi et soutient l’engagement de Marine Le Pen d’abroger cette loi une fois au pouvoir.
    M. Le Président, si votre positionnement est sincère et ne relève pas uniquement d’une manœuvre électoraliste, si ces dernières semaines ne traduisent pas seulement la tentative désespérée de ranimer un clivage UMP/PS dépassé, si les droits de l’enfant et l’institution du mariage vous tiennent à cœur alors vous demanderez logiquement la démission des sénateurs concernés ou du moins, leur retirerez votre soutien aux prochaines élections. En ces temps de trouble et d’amoralité généralisée, j’ose espérer que vous ferez preuve de cohérence éthique.

    Marion Maréchal-le Pen, Député de Vaucluse http://www.francepresseinfos.com/

  • Les vieux schémas de la presse anachronique

     Extrait d'un article dans Présent de Me Jacques Trémolet de Villers, qui a été souvent cité ces derniers temps comme étant l'inventeru de la formule "Printemps français" :

    "Depuis quelques jours, je réponds à des journalistes qui me demandent si je suis le père, le fondateur, « l’idéologue » du « printemps français », que cette formule que j’ai écrite ici, mais que d’autres aussi ont écrite, n’est pas ma propriété et que le jeu de pistes que le journal Le Monde, en l’annonçant à la une, veut nous présenter comme « le secret de la manif » est un anachronisme désolant.

    Ainsi, les vieux schémas, pour cette presse, comme pour la police, n’ont pas éclaté devant la réalité. Eh non ! Messieurs, ou Mesdames, il n’y a pas de parti, ni de club, ni de jeu d’influences obscures. Il y a une colère spontanée, populaire, familiale… dont la seule explication est la monstruosité de ce projet de loi. Inutile d’aller chercher plus loin. Le vieux canevas de Mai 68 les obsède. A l’époque, les universitaires cherchaient, dans les cours de sciences politiques, comment décrypter ce qui était venu des trotskystes, des « maoïstes », des situationnistes… en appliquant encore à ces groupes nouvellement constitués la grille léniniste qui était la seule connue. Seul peut-être le Parti communiste de l’époque avait un peu compris ce qui se passait. Mais la méthode, elle, d’où qu’elle vînt, était identifiable. Le procédé était révolutionnaire – et nos maîtres Jean Madiran, Jean Ousset, l’avaient clairement identifié. Quand les pouvoirs publics, déroutés, demandaient à leurs renseignements généraux des informations qu’ils étaient bien incapables de leur donner, nous savions, nous, ce qui se passait.

    La situation se renouvelle, mais, à l’opposé, ou, plutôt de tout autre manière.

    Et le pouvoir comme les grands médias n’y comprend rien. Ils font mine d’être intelligents en affirmant d’un air entendu que les partis et les associations « classiques » sont dépassés, qu’il s’agit de réseaux sociaux… mais, après avoir dit cela, ils cherchent encore à savoir où est le complot initial, qui tire les ficelles, comment s’appelle l’idéologue… et par quel lien la Cagoule, Charles Maurras, la milice et « le complot des soutanes » dirigent le mouvement.

    Peine perdue, Messieurs, Mesdames – peine perdue ! Cette loi heurte le fond même de l’ordre humain, l’amour de l’homme et de la femme, ce que l’homme et la femme ont de plus cher, de plus sacré, de plus fervent, depuis qu’ils sont sur cette terre. Ne cherchez pas plus loin ! Ce choc est si violent, la détestation si intense, que loi votée ou pas votée, divisions internes calmées ou résurgentes, manœuvres conduites habilement ou désarroi… rien n’y fera. L’insurrection continuera.

    [...] Ce que n’ont vu ni les services du ministre de l’Intérieur – l’employé du gaz qui en fait un usage inconsidéré – ni les enquêteurs des grands médias, c’est qu’une révolte des familles est absolument incontrôlable, incommensurable et imparable. Car aucun organisme ne la conduit, aucune police ne peut la compter et rien ne l’arrête. J’ai vu, aux Champs-Elysées, le 24 mars dernier, quelques enfants qui n’avaient pas douze ans bloquer le mouvement d’un car de police en s’allongeant devant ses roues. Deux forces dans l’histoire sont irrésistibles : les femmes et les enfants. Les femmes en tant que mères. Les enfants, comme des enfants. Tout pouvoir peut écraser une coalition d’hommes, de jeunes gens, de garçons ou de filles. Aucun pouvoir n’a jamais pu triompher des familles liguées contre lui.

    Nos dirigeants ne savent pas ce que c’est que la famille. Ils devraient relire Proudhon. Comme la propriété à laquelle elle est intimement liée, la famille est un vrai principe d’insurrection. [...]"

    Michel Janva  http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Un excellent papier d'Anne-Marie Le Pourhiet sur le mariage gay

    Anne-Marie Le Pourhiet a publié dans Ouest-France, le vendredi 12 avril 2013, un excellent papier synthétique sur la question du mariage gay. Ou comment "la loi Taubira valide implicitement et encourage [...], par ses seules dispositions, des pratiques illicites contraires au principe de dignité de la personne."