Dans son dernier livre Beaufs et barbares. Le pari du nous, Houria Bouteldja propose la formation, contre le bloc bourgeois, d’un bloc inédit construit sur l’alliance des « petits Blancs » et des sujets postcoloniaux. Un pari pour le moins osé !
À l’injonction « D’où parles-tu, camarade ? », je réponds que je suis un blanc originaire de la France périphérique ; que je gagne moins de 1 600 euros par mois ; que j’ai voté Marine le Pen aux deux tours. Je suis donc un beauf. Pour vous, Houria Bouteldja, je dois faire unité avec le barbare pour faire advenir un « nous » révolutionnaire. Mais comme vous ne donnez pas suite aux demandes d’entretien d’Éléments, eh bien, moi, le beauf, je vais vous répondre.