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  • "Les prochains auteurs d’atrocités sont des voisins, des collègues de bureau"

    Ex-juge, Alain Marsaud est député Les Républicains. Il a dirigé le Service central de lutte antiterroriste à Paris. Il déclare à La Tribune de Genève :

    "[...] Nous sommes face à une guerre totale que nous livre le terrorisme et elle va durer longtemps. Nous assistons à une surenchère dans l’horreur. C’est ainsi la première décapitation en France et en Europe

    L’Etat islamique est-il en cause?

    Je ne pense pas que l’Etat islamique a commandité cet attentat, pas plus que celui de la mosquée de Koweït. L’Etat islamique revendique certains attentats par opportunisme.Par contre, du côté des auteurs, nous assistons à des phénomènes d’imitation. Après la décapitation, il y a des fortes probabilités que le prochain stade de l’horreur sera l’attentat à la voiture piégée. Une technique de terreur très utilisée dans les pays en proie à la violence terroriste. Nous devons rester extrêmement prudents.

    Votre discours est très inquiétant?

    Oui, nous sommes entrés dans une période d’une grande violence. Nous avions connu jusqu’à maintenant un terrorisme politique d’état. Il nous suffisait, je me permets cette simplification, d’entrer en contact avec le sponsor du terrorisme et de négocier avec lui , ou faire pression, pour abaisser la menace. Aujourd’hui, nous ne savons même pas à qui nous adresser. Les djihadistes ne répondent à aucune logique si ce n’est à celle de la terreur motivée par l’imitation lors de passages à l’acte imprévisibles.

    [...] Si un individu répond à un certain nombre de marqueurs par rapport aux profils estimés dangereux, on décide de le surveiller, de le suivre ou de l’arrêter. Dans l’affaire de l’Isère, le suspect avait fait l’objet d’une fiche S qui avait été ensuite désactivé, car il n’y avait pas d’élément qui permettait de poursuivre sa surveillance.Nous devons en être conscients, les prochains auteurs d’atrocités sont des voisins, des collègues de bureau ou de Pole emploi motivés par l’islam radical. On ne résout pas ce problème avec une loi.

    Vous adhérez à la thèse de la guerre de civilisation?

    Nous sommes bien au-delà de ce qu’avait imaginé Huntington. Nous n’avons pas de problème avec les musulmans, nous avons un problème avec cette partie de l’islam qui fait la guerre au reste du monde. Mais je suis atterré quand je constate que, vendredi dernier, dans toute la communication officielle, personne n’a prononcé le mot islam. Mais ce ne sont pas les Témoins de Jéhovah, les hindouistes, les juifs ou les bouddhistes qui nous menacent! Ne pas nommer les choses, c’est déjà une partie du problème."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Français d’abord ! Français toujours !

    L’attentat inqualifiable que la France vient de subir est un odieux message électrochoc venant de l’islam terroriste. Cela suffit ! Citoyens, à nous d’agir !

    Enfin le brusque éclairage jeté sur une réalité horrible, trop camouflée jusqu’à présent, va devoir imposer une politique conforme à notre honneur, à nos racines, à nos convictions. Un vaste rassemblement national des citoyens devrait compenser l’hypocrite manifestation du 11 janvier. Nos concitoyens regardent, hébétés, la désastreuse actualité, sans pouvoir trouver la réaction qui s’impose.

    La réaction de principe, quelque peu différée, de la part de la communauté musulmane en France, a essentiellement exclu « tout amalgame » selon la formule bien connue. En effet, nous sommes en guerre, l’horrible attentat d’hier nous le confirme. Dans ce cas, il n’y a plus que des patriotes ou des collaborateurs ou des traîtres.

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  • Gaultier Bès : « L’enracinement est une condition sine qua non de la conversion écologique »

    Gaultier Bès, 26 ans, est professeur agrégé de Lettres modernes dans un lycée public de banlieue. Il est marié et père d’un enfant. Il est l’auteur de Nos Limites - Pour une écologie intégrale (Le Centurion, 2014) et le directeur adjoint de la revue Limite, dont le premier numéro paraîtra début septembre. Il a bien voulu répondre aux questions du R&N.

    R & N : Gaultier Bès, on dit de vous que vous êtes un "catho écolo". Est-ce exact ? Que faut-il entendre derrière ces mots ? Pourquoi cette fibre "écolo " ?

    Gaultier Bès : « Catho écolo » ? Je comprends l’expression, mais je récuse l’étiquette. Il faut s’entendre sur les mots. Je suis chrétien, catholique - ou du moins je m’efforce de l’être, par la grâce de Dieu - ce qui implique de chérir et de servir la Création toute entière. Nous n’en sommes ni les propriétaires ni les souverains, nous en sommes les gardiens. Mériterons-nous cette parole de bénédiction que le maître adresse au « serviteur bon et fidèle » dans la parabole des talents : « tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître » (Matthieu, 25) ? Au fond, je n’apprécie guère le mot « catho » qui me semble être une réduction culturelle, sociologique, et donc caricaturale, de ce que signifie, fondamentalement, professer la foi catholique. Il s’agit justement de s’affranchir de certains codes et réflexes, d’un certain vocabulaire (celui des « valeurs » notamment, qu’on finit par confondre avec la vérité de notre foi), pour devenir plus radicalement disciple du Christ. De même, le mot « écolo » est ambigu, charriant avec lui un ensemble de représentations que je ne fais pas toujours miennes. Le slogan « sauver la planète (ou le climat) », par exemple, formule emphatique qui participe d’une sorte de néo-pélagianisme selon lequel l’humanité pourrait obtenir par elle-même, par sa seule créativité technique, le salut du monde. Ou encore les idées de « croissance verte » ou de « consommation éco-responsable » qui me semblent ne pouvoir mener qu’à un amendement superficiel de nos modes de vie, là où il faudrait une révolution – une conversion si vous préférez. L’écologie ayant été définie à l’origine comme « sciences des conditions d’existence », il s’agit moins de notre point de vue de devenir « écologiste » que d’être plus intégralement, plus radicalement chrétien, en favorisant la vie sous toutes ses formes. Beaucoup d’entre nous font donc de l’écologie, comme Monsieur Jourdain de la prose, sans le savoir ! Pour ma part, cette conscience écologique, je ne l’ai pas toujours eue. Elle me vient de certaines lectures suivies de rencontres déterminantes : entre autres, celles d’Olivier Rey (philosophe et mathématicien) et de Vincent Cheynet (directeur du mensuel La Décroissance). J’ai été aussi profondément déterminé par une enfance à la campagne, par le scoutisme, et par certaines expériences décisives comme une longue marche, seul à 17 ans, sur les chemins de Compostelle. Quand on a eu la chance de goûter à la beauté d’une nature préservée, comment peut-on continuer à supporter qu’on la défigure ? [... ;]

    La suite sur Le Rouge et Le Noir

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Gaultier-Bes-L-enracinement-est

  • Quel avenir pour les retraites complémentaires

    Le débat sur les retraites semble ne jamais devoir trouver son épilogue tant, d'année en année, il égrène un peu toujours les mêmes alertes, inquiétudes, arguments et hypothèses ressassées à l'infini, sans que pour autant ne paresse jamais advenir le naufrage annoncé. Menace lointaine pour les uns, marronnier journalistique pour d'autres mais, surtout, perspective de l'indigence d'une retraite qu'il convient de dénier pour écarter de sombres perspectives. Pourtant, l’avenir des retraites se précise à mesure du déficit de leurs régimes.

    Les données les plus conventionnelles du problème sont connues, principalement l'allongement de l'espérance et de la durée de vie, d'autres, plus gênantes, se trouvent prudemment écartées du débat et des analyses prétendument éclairées des spécialistes agréés sur le sujet, telles les incidences de la dénatalité et de son corollaire, l'immigration, sur lesquelles nous reviendrons.

    Il est indéniable que l'espérance de vie à la naissance continue d'augmenter légèrement pour atteindre en 2014, 85,4 ans pour les femmes et 79,2 ans pour les hommes. En vingt années, l'espérance de vie a donc crû de 5,6 années pour les hommes et de 3,6 pour les femmes, réduisant progressivement l'écart entre les hommes et les femmes. Cet écart entre les sexes s'élevait à 8,2 ans en 1994, 7,1 ans en 2004 pour se réduire à 6,2 ans en 2014. L'égalitarisme obsessionnel ambiant et la course à la parité finiront-ils par obtenir jusqu'à une stricte égalité de l'espérance de vie entre les hommes et les femmes ?

    Ces réalités imposées par la démographie, seule science humaine intégralement scientifique, ont abouti au déséquilibre que l'on sait des différentes caisses de retraite par répartition dont le principe repose sur la cotation des actifs a» bénéfice des retraités du moment selon un principe de solidarité sur lequel repose l'ensemble de notre système de protection sociale. Pareil principe présuppose, cela va sans dire, une certaine homogénéité des cotisants, un relatif équilibre entre cotisants et bénéficiaires et une situation économique à peu près stable.

    De réforme en réforme des retraites, rien n'y fait et le lent naufrage de notre système par répartition se confirme au fil des différents rapports officiels sur le sujet. En première ligne, les déficits des régimes de retraite complémentaire promettent des débats épiques tant la situation s'avère inquiétante. Ces régimes piochent allègrement dans leurs réserves depuis des années mais, hélas, il n'est de réserve qui ne finisse par s'épuiser comme s'épuisera un jour l'épargne de nos concitoyens, de plus en plus sollicitée pour maintenir un niveau de vie qu'il leur importe d'assurer à tout prix malgré l'étau fiscal et le gel voire la régression des ressources.

    Sur le sujet, les curseurs ne sont pas légion puisqu'ils se limitent à trois entre lesquels les autorités compétentes ont toujours feint de croire qu'il suffirait de choisir. Augmentation de la durée de cotisation avec comme pendant le recul du départ à la retraite, augmentation des cotisations et baisse des pensions versées. II était déjà prévisible, il y a plus de dix ans, qu'il ne suffirait évidemment pas de choisir mais qu'il conviendrait d'actionner les trois leviers simultanément et de plus en plus fort, ce qui commence enfin à être ouvertement évoqué par les parties prenantes du débat. Nos élites démocratiquement élues et bonimenteuses à souhait ont préféré celer ces évidences le plus longtemps possible, conscientes de la sensibilité du sujet et surtout soucieuses qu'elles étaient de leur réélection à venir.

    Aujourd'hui les régimes de retraite complémentaire AGIRC, pour les cadres et ARRCO pour les non-cadres sont en déroute. Malgré l'ensemble des restrictions et rabotages de ces dernières années, l’AGIRC aura épuisé ses réserves en 2018, dans trois petites années et l'ARRCO en 2027, dans une douzaine d'années.

    Le leurre de l’allongement de la durée de cotisation

    Selon les tenants du dossier, partenaires sociaux et représentants du patronat, l'arithmétique imposerait un allongement progressif de la durée de vie au travail jusqu'à sans doute 67 ans, comme s'y sont déjà résignés certains de nos voisins européens. Fort bien mais il faudra alors expliquer à nos concitoyens salariés du privé comment atteindre le fameux mât de cocagne de la retraite à taux plein dans un pays où l'on se retrouve étiqueté "senior*1 à 45 ans et dans lequel il devient quasiment impossible de trouver un emploi passé cet âge. Où le salarié de 50 ans, victime d'un licenciement, d'un plan social ou d'un accident de parcours ira-t-il chercher la quinzaine d'années de cotisations lui manquant pour espérer une retraite à taux plein ? Ajoutons à cette situation la multiplication des contrats à durée indéterminée, les inévitables périodes de chômage en résultant, la folle pression sur les salaires qui diminuent d'autant la rémunération globale d'une retraite calculée sur les vingt-cinq meilleures années. Quand certains s'extasient de la progression du taux d'actifs à 60 ans, atteignant aujourd'hui péniblement 40 % en 2014, cela signifie quand même que 60 % de la population active de cette tranche d'âge ne sont pas ou plus en activité. C'est le grand tabou des négociations actuelles sur l'avenir de la retraite dans lesquelles chacun fait feint d'oublier cette donnée fondamentale pour faire semblant de croire à un rééquilibrage arithmétique des caisses de retraite par un allongement de la durée de cotisation alors qu'il se fera, dans les faits, sur le dos des retraités dont les pensions seront amputées par un nombre croissant de trimestres manquants. C'est pourquoi le Medef ne manque pas d'air lorsqu'il réclame un âge minimum de départ en retraite passant de 62 à 65 ans, à compter de la génération née en 1961, ce qui, sur un plan strictement arithmétique et théorique, permettrait de renvoyer l'épuisement des réserves AGIRC-ARRCO à 2040. Même cette mesure ne suffirait pas et de loin. Les pistes en cours de discussion concernent maintenant des abattements temporaires ou permanents des pensions complémentaires, le gel des pensions pour, a minima, les trois prochaines années, la révision à la baisse des pensions de réversion, une hausse exponentielle du prix d'achat des points de retraite manquants par les cotisants. Sans parler d'une hausse des cotisations réclamée par certaines organisations syndicales.

    Patronat et partenaires sociaux unis dans la régression 

    Les plans et mesures en faveur des retraites se succèdent sans jamais arriver même à stabiliser la situation, ni à sécuriser en rien l'avenir et ce grignotage progressif paupérise jour aptes jour les retraités dont le sentiment d'injustice et d'iniquité grandit à mesure de l'amère impression d'avoir été dupés.

    Ainsi, par exemple, un an après la présentation par Jean-Marc Ayrault de sa réforme des retraites au titre prometteur, « Loi garantissant l'avenir et la justice du système de retraites » dont certaines mesures s'avéraient pourtant loin d'être indolores, force est de constater que la situation a continué à se dégrader au point de la rendre complètement inefficace. Le brave ministre annonçait fièrement que « (Notre) projet de loi permettra de garantir la pérennité financière de notre système de retraite ». Moins d'une année plus tard, force était de reconnaître l'insuffisance de ladite loi adossée à des hypothèses de croissance économique fantaisistes et à un taux de chômage de trois points inférieur à la réalité. Dans le monde de l’entreprise privée, pareilles sous-estimations auraient immédiatement valu à leur auteur un débarquement avec pertes et fracas, sans le moindre parachute, fût-il doré ou non. La réforme dite Ayrault omettait de plus la simple évocation du comblement du trou des retraites des fonctionnaires pour la bagatelle de 8,6 milliards d'euros à l'horizon rapproché de 2020. Les mesures envisagées n'étaient même pas financées au moment du vote de la loi mais, de plus, ne visaient qu'à équilibrer le régime général en négligeant d'aborder le sujet du financement global de l'ensemble du système qui s'élèvera à 13 milliards d'euros par an dans cinq petites années. Tout se passe donc comme si la facture des retraites n'existait pas et comme si l'ultime enjeu consistait à dissimuler le plus longtemps possible à nos concitoyens la réalité présente et à cacher ce qui les attend en matière de retraite. La vérité obligerait pourtant à expliquer que les hausses de cotisation vont se poursuivre, au détriment d'une compétitivité de nos entreprises pourtant bien mal en point, tandis qu'une baisse du taux de remplacement — c'est-à-dire du rapport entre le montant de la retraite et celui de la dernière rémunération perçue — continuera d'entamer le pouvoir d'achat des retraités. Le gel partiel des pensions est d'ailleurs déjà acté et envisagé pour au moins les trois prochaines années et vient aggraver leur désindexation, c'est-à-dire leur déconnexion d'une inflation officielle pourtant modérée ces dernières années. Les futurs retraités mariés risquent de payer le prix fort d'une révision des règles de la réversion puisque le Medef propose que, dès le 1er janvier 2016, les cotisants expriment le choix, au moment de leur retraite, d'assurer au conjoint survivant une réversion identique à celle d'aujourd'hui, en acceptant en contrepartie une baisse de pension de 2,4 ou 5,5 % ou alors de conserver une pension complète mais en acceptant que le conjoint ne touche qu'une réversion comprise entre un tiers et la moitié de la pension du défunt. La mesure pourrait rapporter 300 millions à l'État-vampire. C'est une spoliation d'une ampleur sans précédent qui s'annonce, dans la quasi-indifférence générale.

    L’avortement cause majeure de l’effondrement démographique 

    La dynamique démographique, qu'elle soit positive ou négative, relève d'un ensemble de phénomènes complexes au rang desquels la légalisation de l'avortement puis sa libéralisation figurent incontestablement au premier rang. Les tenants de la culture de mort auront beau psalmodier à l'infini le droit des femmes, la liberté de disposer de son corps et tous ces mensonges qui nous ont fait tant de mal, le constat est là, accablant, effrayant, du suicide d'une nation par anéantissement, par auto-destruction même, de sa population qu'il convenait pour certains groupes d'influence de remplacer en l'espace de quelques décennies par des populations venues d'ailleurs. On ne devrait jamais plus omettre d'associer le débat sur l'avortement à celui sur l'immigration. L'effondrement à venir, inscrit dans les données chiffrées les plus officielles, de notre système de retraite ne modère en rien l'opiniâtreté des sectateurs de la culture de mort à vouloir libéraliser toujours plus le meurtre des enfants à naître. Une partie d'entre eux feint de réclamer à cor et à cri, le sauvetage de notre système de protection sociale dont leurs folles aspirations cèlent pourtant radicalement le sort Suppression de la notion de situation de détresse, de la clause de conscience pour le corps médical, rallongement des délais pour un possible avortement, leur frénésie meurtrière semble ne jamais devoir rencontrer de limites. Tout cela au nom des droits de l’homme et de la femme en l’occurence bien entendu.

    Médecins, démographes et observateurs ont été nombreux à dénoncer pareille inconséquence s'étalant au mépris de la plus élémentaire logique. « À quel degré place-t-on le niveau d'intelligence du Français moyen pour oser lui assurer, avec une certitude qui fait redouter l'inconscience ou la mauvaise foi, que des centaines de milliers d'embryons et de fœtus jetés dans les incinérateurs des hôpitaux ou des cliniques ne peuvent manquer dans le maintien au taux de natalité ? » écrivait le Professeur J.H. Soutoul dans son ouvrage Conséquences d'une loi — Avortement an II (p. 215) en dressant un constat terrifiant, moins de deux années après la vote de la loi légalisant l'avortement. La chute de la natalité avait d'ailleurs accompagné les débats en faveur de l’avortement, dès l’année 1973, environ deux ans avant le vote de la loi. Les régressions sociales et surtout financières évoquées suffiront-elles à assurer enfin l'équilibre des caisses de retraite complémentaire ? Sans doute pas si l’on se réfère aux différents rapports du Conseil d'orientation des retraites (COR) dont les projections financières reposent sur des estimations infiniment plus réalistes que celles proposées par la classe politique. Après le temps des folles utopies soixante-huitardes, meurtrières en l'occurrence, voici venu le moment de régler la facture. Au temps de disposer librement de son corps succédera celui de ne plus disposer d'un niveau de vie convenable pour ses vieux jours.

     

    Arnaud RAFFARD de BRIENNE. Rivarol du 28 mai 2015

  • Silence gêné des médias français après la Manif pour tous en Italie

    Alors qu’une simple apparition de Femen fait tourner les imprimeries à plein régime, la mobilisation de centaines de milliers de personnes à Rome pour la défense de la famille et contre la dénaturation du mariage samedi 20 juin a été très peu relayée par les médias dominants. 
    « Une simple dépêche de l’Agence France-Presse, relayée automatiquement par la plupart des médias en ligne. Pas un article, pas un reportage », s’étonne le site catholique Aleteia. Si la Manif pour tous s’est bien félicitée pour cette mobilisation considérable, les médias français ont en effet brillé par leur silence, se contentant du « minimum syndical ». 
    Les manifestants italiens s’étaient rassemblés pour s’opposer au projet de Matteo Renzi de légaliser les unions entre personnes de même sexe ouvrant un droit à l’adoption. « Bravo aux Italiens qui ont réussi une mobilisation historique que personne n’avait vu venir ! C’est un peu comme en 2012, en France, lors du lancement du mouvement social contre la loi Taubira », a déclaré Ludovine de La Rochère, présidente de la Manif pour Tous. 
    Au moins, nos voisins seront-ils épargnés par l’éternel débat médiatique qui succède à chaque manifestation en France : en Italie, la police ne communique pas sur le nombre de manifestants

  • La crise financière de 2008 était-elle un coup d’État ? | Entretien avec Michel Drac.

    Michel Drac présente son livre Crise ou coup d’État ? (Le Retour aux sources, 2009)


    Michel Drac revient pour Kontre-Kulture sur la genèse et le contenu de son livre Crise ou coup d’État ?, publié en 2009 aux éditions Le Retour aux sources puis réédité dans le recueil Essais, regroupant cinq textes de l’essayiste.


    Michel Drac présente son livre "Crise ou coup d... par kontrekulture

    http://www.scriptoblog.com/

  • Il va y avoir des déménagements en Creuse

    Entre avril 2014 et mai 2015, 4 091 personnes ont été signalées comme étant en voie de radicalisation djihadiste en France. Telles sont les données recueillies par le Centre national d'assistance et de prévention de la radicalisation (CNAPR). Et voici la carte de ces signalements :

    CIo8GCLUwAEVdGZ

    Michel Janva

  • Le choc

    Après le refus des créanciers de prolonger l’aide financière au-delà du 30 juin, l’annonce du référendum voulu par le gouvernement d’Alexis Tsipras sur  l’acceptation ou non des nouvelles mesures d’austérité, la Grèce est « au bord du chaos », du « précipice » affirment avec une belle unanimité la plupart des médias ce matin. Comme si le peuple grec ne vivait pas déjà dans une situation  de précarité souvent extrême et qui ne cesse de s’étendre !  Une chose est certaine, quel que soit le cas de figure et l’issue de cette crise,  nos compatriotes  ne reverront  jamais  l’argent -en moyenne 1000 euros par  Français-, que nos dirigeants bruxellois ont pris dans nos poches et qui ont été donnés à la  Grèce (dans les faits principalement aux banques) lors des derniers plans de sauvetage pour garder  Athènes  dans la zone euro….

    L’actualité brûlante de cette fin de semaine ce  fut aussi  l’attentat meurtrier contre une mosquée chiite  au Koweït commis par un saoudien fanatique, le massacre   auquel  s’est livré  un « djihadiste » contre des touristes européens  à Sousse (Tunisie). Le pays peut dire adieu  à sa saison touristique, secteur  vital pour son économie…  Le même jour, notre  pays a connu une nouvelle attaque, menée par  le  salafiste Yassin Salhi contre  une usine classée  Seveso en Isère, accompagnée de  la décapitation de son employeur, Hervé Corona. Salhi a envoyé une photo ou il pose à côté du   pauvre homme décapité à un de ses amis  français  combattant Bachar el-Assad en Syrie, dans les rangs des fous d’Allah...

    Dans ce contexte, emporté par l’émotion ( ?) Manuel Valls a utilisé dimanche pour la première fois le terme de guerre de civilisation. Une  expression proche de celle de choc des civilisations, tiré du livre au titre éponyme paru en 1993  de feu le  géopoliticien  américain Samuel Huntington,  inspirateur  des guerres menées ces dernières décennies par les Etats-Unis au Proche-Orient.

    La lutte contre le djihadisme dans le monde est « une guerre de civilisation» a donc déclaré M. Valls, reprenant peu ou  prou les termes de Nicolas Sarkozy.« C’est (sic) nos valeurs, notre société, nos civilisations que nous défendons (…). Les premières victimes de Daech dans le monde, ce sont les musulmans. La bataille se situe aussi au sein de l’islam, entre d’un côté un islam aux valeurs humanistes, universelles, et de l’autre un islam obscurantiste, totalitaire»  a précisé le Premier ministre.

    Dans un communiqué, le député Les Républicains Eric Ciotti a jugé que la gauche « semble enfin faire preuve de lucidité en reconnaissant que notre pays est désormais engagé dans ce qu’il faut bien appeler une guerre de civilisation.» Christian Estrosi, maire de Nice,  adversaire de Marion-Maréchal-Le Pen en PACA pour les Régionales,  a renchéri : « la guerre de civilisation, OUI, je l’ai déjà dit. Mais du Premier ministre nous attendons des actes, plus des mots. »

    Au PS, la gêne est perceptible. «Les fanatiques de l’islam veulent la guerre de civilisations. Nous voulons la coexistence pacifique des civilisations» a expliqué le patron du PS,  Jean-Christophe Cambadélis.  « Il n’y a pas de guerre de civilisation. Je ne partage pas cette vision héritée de Georges W. Bush », a dit Pascal Cherki, député socialiste, sur la même longueur d’onde que son collègue  Julien Dray.  François Bayrou a jugé sur TF1 qu’il n’y avait pas de «guerre de civilisation, C’est une guerre de la barbarie contre la civilisation».

    « Parler de guerre de civilisations, c’est le discours bushiste qui a mené à la catastrophique guerre d’Irak», a déclaré de son côté Florian Philippot  sur France 3.   Il est clair,  comme l’a dit Bruno Gollnisch , que c’est cette théorie du « choc des civilisations»,  « brandi par les neocons, qui  a contribué à la justification de la  destruction de l’Irak en  2003, nous en voyons les effets désastreux aujourd’hui, et à une volonté plus générale de remodelage  du Proche-Orient, toute aussi chaotique dans ses effets ».

    On peut bien évidemment  aussi établir une différence entre la thèse d’Huntington -dont le systématisme,  le formalisme  de sa grille de lecture peuvent aussi  être légitimement critiqués-,    et  l’instrumentalisation qui en  est faite.  Dans son fameux livre,  pour le résumer à grand trait, il  développe l’argument principal selon lequel les facteurs culturels qui ont  été en quelque sorte gelés au moment de la  la guerre  froide qui a divisé le monde en deux blocs,  sont amenés à jouer un rôle essentiel  depuis la chute du mur de Berlin. Les conflits du futur  prédisait-il  se dérouleront  probablement aux  points de contact  entre  les différentes civilisations qu’il identifie  dans son ouvrage : «occidentale», «slave-orthodoxe», «islamique», «hindoue», «confucéenne», «japonaise», «latino-américaine » , « africaine» (en devenir…).

    Rappelons pour la petite histoire qu’en 2007 l’anthropologue Emmanuel Todd et le démographe Youssef Courbage ont publié  un livre pour déconstruire celui d’Huntington  (« Le choc des civilisations n’aura pas lieu »), mobilisant pour se faire l’outil statistique. Ils expliquaient  que la baisse sensible de la natalité  dans le monde musulman et les progrès de l’alphabétisation permettraient l’entrée dans la modernité. «Un processus de désislamisaton s’est très probablement enclenché, dont la démographie porte la trace ». Le monde mahométan « est entré dans la révolution démographique, culturelle et mentale qui permit autrefois le développement des régions aujourd’hui les plus avancées » et « s’achemine vers le point de rendez-vous d’une histoire beaucoup plus universelle qu’on ne veut l’admettre ». Finalement, « la diversité des traditions culturelles ne sera plus perçue comme génératrice de conflit mais témoignera simplement de la richesse de l’histoire humaine », concluaient nos deux optimistes progressistes.  Ont-ils mieux perçu l’avenir qu’Huntington ?

    Dans un entretien accordé en 2013, Aymeric Chauprade notait plus prosaïquement qu’ Huntington a pourtant «eu le mérite de rappeler que les civilisations existent et que le monde ne se réduit pas à un affrontement idéologique entre les démocraties et les tyrannies, un conte pour enfants qui est pourtant  vendu par les politiques occidentaux à leurs électeurs. Moi je dis que l’Histoire ne se réduit pas au choc des civilisations, car les nations et les figures historiques jouent aussi un rôle central, mais que le choc des civilisations est une réalité du temps long de l’Histoire.»

    Interrogé de nouveau longuement ces dernières heures  sur Boulevard  voltaire, le député FN  affirme que «le totalitarisme islamique nous mène une guerre implacable, et que notre classe politique refuse de regarder cette réalité en face, comme elle a refusé de le faire dans les années 30 face aux totalitarismes nazi et communiste (…). Le terrorisme continue d’être analysé en France comme une simple manifestation criminelle, comme une sorte de désordre psychologique (avez-vous remarqué cette épidémie de fous  qui crient  Allah Akhbar  en agressant des gens ?) appelant des réponses sociales et judiciaires. Or, le terrorisme islamique, c’est l’expression, pour l’instant sporadique, d’une guerre mondiale contre ce que nous sommes, et cette guerre est d’autant plus inquiétante que son réservoir de recrutement en Europe est énorme » note Aymeric Chauprade.

    Bruno Gollnisch  l’a affirmé à de nombreuses reprises, le FN, mouvement  responsable qui entend accéder aux  plus hautes responsabilités,  n’est bien évidemment pas en guerre avec les 1,5 milliards  de musulmans, avec  un islam qui n’est pas d’un bloc. Il   ne  confond pas les causes et  les conséquences du grave,  du déterminant problème identitaire qui se pose à notre pays.

    La poussée communautariste et  fondamentaliste est générée par une immigration de masse, subie par notre pays depuis quarante ans, qui  la  nourrit mécaniquement.  la vérité consiste à dire qu’au-delà d’un certain seuil quantitatif, atteint dans de très nombreux quartiers ou   villes européennes, l’assimilation ne fonctionne plus. Mais l’assimilation à quoi? A quel modèle? A quelles valeurs? Pour quel projet, quel devenir commun? 

    Dans un entretien accordé en janvier au journal autrichien Zur Zeit, Bruno Gollnisch relevait que « la nature a horreur du vide». «Nos églises se vident, les mosquées sont pleines. C’est aussi sur le vide spirituel de l’occident, de nos nations dites avancées, mais surtout désenchantées, que prospère l’islamisme. Quelles valeurs autres  que matérialistes, hédonistes, marchandes, relativistes avons-nous à opposer à l’islam conquérant ? La quête du Beau, du Bien, du Vrai qui, dés la Grèce antique, a façonné l’esprit, le génie de notre civilisation, est battue en brèche, moquée, vilipendée. En refusant de reconnaître les racines chrétiennes de l’Europe, les instances Bruxelloises ont fait aussi, à leur niveau, le jeu de l’islam radical. En désarmant les âmes, on affaiblit aussi les cœurs et les esprits». Les années qui viendront seront décisives à plus d’un titre. 

    http://gollnisch.com/2015/06/29/le-choc-2/