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On en a pour cinq ans... au moins !
Que faire avec la victoire inattendue d’Emmanuel Macron ? Comment la contestation de cette autorité, qui se veut décomplexée, peut-elle s’organiser ?
L’actualité politique a quelque chose de surréaliste et d'inquiétant quand on ne veut pas voir - à travers une analyse et des analogies historiques par exemple - que ce qui est en train de se passer n'est pas neuf. La nouvelle majorité macronienne représente simplement l'immense prestige du Marché et de ce qui touche au Marché dans les esprits. Il y a une explication au grand chambardement politique que je n'ai vu nulle part exprimée, sans doute parce qu'elle est trop simple, mais que je ne résiste pas à vous donner Auri sacra famés disaient les vieux Romains. Nous sommes tous fascinés par l'or et par ceux qui sont censés y toucher. DSK, en 2012, était donné vainqueur à 70 % des suffrages, avant que, sa popularité financière lui montant aux organes, il ne « s'amuse » à trousser une femme de chambre dans un hôtel new-yorkais. Macron n'a pas le côté obscur, le côté vieux satyre de DSK, ce côté obscur de la force, qui, avant son écart contre la pauvre Nafissatou, avait pu contribuer, pour une part inconsciente, à la popularité de l'ancien patron du FMI. Mais chez notre président jupitérien le côté « premier de classe chez les riches » a renforcé sa bonne étoile électorale ancien de la Banque Rotschild (voilà le sésame), il serait bien capable de tous nous enrichir (voilà le calcul). Il va « faire bouger les choses » et nous deviendrons tous riches. Et voilà la philosophie simple et efficace de tous les Marcheurs, même s'ils cherchent parfois à l'emballer plus joliment. Voilà en tout cas « l'opportunité » qui a permis à Emmanuel Macron de faire marcher les marcheurs et de l'emporter haut la main dans la compétition présidentielle. Voilà enfin qui a ouvert à son Parti, la République en marche, les portes de l'élection, en faisant élire des cruches avérées avec des scores de vedette.
Autour du Veau d'or
Cette naïveté face à l'Argent roi, elle est aussi chez les Américains élisant Trump le milliardaire, mais on ne la trouve jamais en Angleterre, parce que les Anglais savent trop bien, au cours de leur longue histoire, de quel esclavage l'Argent peut être le signe. En revanche, cette naïveté se trouve fréquemment chez les Latins, moins experts en métal jaune. Dans notre histoire de France, on entend encore le cri de Guizot « Enrichissez-vous », La monarchie censitaire louis-philipparde n'était pas assez poétique pour nos concitoyens. On l'a donc envoyé promener après dix-huit ans de loyaux services (1830-1848). Encore quelques années de fièvre républicaine, au cours desquelles les Français se seront donné des sensations en plantant partout sur le territoire des arbres de la liberté et en dansant autour, avec l'impression de la Fraternité retrouvée.. C'est finalement, dès 1851, Napoléon III qui siffle la fin de la récréation. Son refrain est le même que celui de Guizot « Enrichissez-vous ! ». Pendant presque 20 ans, l'Empereur tint les Français en haleine avec cette simple rengaine. Il est vrai d'ailleurs qu'il aura notablement enrichi son pays et que cette période de prospérité conservatrice aurait pu durer plus longtemps si le neveu de Bonaparte ne s'était pas pris pour un chef de guerre.
Il y a un autre épisode important dans l'histoire des riches en France, c'est le septennat de Valéry Giscard d'Estaing, entre 1974 et 1981. Ministre des Finances du général de Gaulle, il avait parfaitement compris que le temps béni des années 60 pouvait voir s'épanouir une nouvelle technocratie française et européenne, qui romprait en visière avec la politique trop nationale et trop personnelle du Général. Non sans raison, VGE se voyait rassemblant autour de lui « deux Français sur trois » selon le titre de son ouvrage programmatique. Le pire, c'est qu'il avait raison ce n'était pas impossible de rassembler deux Français sur trois autour du vieux slogan jamais mort Enrichissez-vous ! Le problème ? Qu'est-ce qui n'a pas marché ? Il me semble que c'est moins le snobisme de Valéry, qui aurait été répulsif, que son manque d'autorité. Il cultivait ostensiblement la volonté de se mettre sur le même plan que ceux qu'il devait gouverner, la maladresse avec laquelle il voulut jouer, avant l'heure, le rôle de président normal le perdit.
Emmanuel Macron ne veut pas apparaître lui, comme un Président normal. Un président people, peut-être, mais pas de confidences en série. Il a compris que le libéralisme qu'il a réussi à incarner, avait avant tout besoin d'autorité. Quelle autorité ? François Hoffman nous l'explique dans ce numéro, le président se déclare en faveur de la légalisation de l'état d'urgence, bientôt votée au Parlement. Il s'agit de faire entrer dans la loi ordinaire des mesures exceptionnelles que l’on avait prises en urgence pour se protéger du terrorisme. Le contrôle social - renseignement et intrusions dans la vie privée - va donc continuer à marquer nos vies quotidiennes de son emprise, que ce soit sur Internet ou dans les mille vérifications administratives auxquelles nous sommes astreints. Ce contrôle, mis en place par des technos, au fond des ministères, dont les ministres sont souvent des potiches inexpérimentées, reste en réalité parfaitement anonyme. Il ne peut être l'objet de revendications populaires, tant il est abstrait. Les progrès vertigineux de la technique et de la communication le rendent de plus en plus précis, comme ont pu s'en rendre compte à leurs dépens quatre membres du gouvernement Philippe I, qui ont dû démissionner en catastrophe, malgré qu'ils en aient eu.
La panoplie du Président
Ce contrôle social, dont chacun fait les frais d'une manière ou d'une autre, n'est pas la seule arme dans la panoplie du président jupitérien. Il est prêt à montrer son autorité, à engager sa personne pour telle cause, qu'il aura jugé importante. Particulièrement significative à cet égard, me semble être la nomination de Jean-Michel Blanquer. Ce juriste, ce haut-fonctionnaire, cet ancien recteur d'Académie n'est pas un techno comme les autres. Il a affaire en revanche à une administration qu'il connaît bien et que l'un de ses prédécesseurs avait appelé le Mammouth, se faisant fort de le dégraisser. Avec lui, selon la volonté du président, l'égalité dans la médiocrité n'est plus l'objectif premier à imposer au forceps, l'excellence redevient un objectif de l'Éducation nationale, non seulement l'excellence des classes bi-langues d'ailleurs, mais, ce qui est tout de même plus problématique encore, la culture, et la culture traditionnelle, celle que donne le latin et le grec (dont on va rétablir l'enseignement en dehors des sinistres EPI, actuellement prévues, ces unités d'enseignement ludiques et transdisciplinaires, imposées par Najat Belkacem). Qu'a pu faire le ministre en cinq semaines ? « On veut beaucoup travailler, avec la ministre de la culture [Françoise Nyssen, fondatrice des éditions Acte sud] sur la question du livre, la lecture c'est fondamental ». Ce souci ne reste pas purement verbal. Jean-Michel Blanquer, dans Le Parisien, fait l'éloge des Fables de La Fontaine « Elles nous disent quelque chose de la vie et elles sont éternelles ». Il ne s'agit pas d'en rester à un éloge qui demeurerait abstrait. Le ministre à décidé d'offrir les Fables de La Fontaine aux 150 000 élèves de CM2 dont s'occupe et que gère l'Éducation nationale (ils sont en réalité 700 000). Le geste a vraiment quelque chose de rafraîchissant. L'autorité peut (et doit) être mise au service de l'essentiel. Lorsque je dis que le Président Macron a compris la nécessité d'une autorité qu'il se déclare prêt à incarner, cela signifie, même dans des choses qui sont encore de l'ordre du symbole, une forme d'efficacité que nous n'avions pas observée depuis longtemps. Cette autorité neuve, toute libérale en son fond, ne nous dépêchons pas de la juger. Elle pourrait bien apporter à la France ces réformes que l'Allemagne a faite depuis dix ans et que nous n'avons toujours pas été capables de mettre en route. Hervé Bizien nous dit ici ce qu'il en est à propos de la fameuse loi travail, à nouveau sur le métier et que l'on n'appellera plus la loi El Khomri (après la cinglante défaite électorale de la donzelle dans le XVIIIe arrondissement de Paris), mais que l'on pourra nommer, pourquoi pas, de son vrai nom la loi Macron.
Pour une véritable opposition
Faut-il devenir macroniste pour autant ? Il importe au contraire, étant donné l'efficacité d'Emmanuel Macron, et parce qu'à l'évidence il ne fera pas que du mauvais en économie, de construire une véritable opposition antilibérale et civilisationnelle. Jean-Luc Mélenchon a tonitrué que l'opposition, c'était lui. Il n'est pas sûr qu'il parvienne à ses fins, tant ses réflexes de conducator d'extrême gauche sont encore bien présents. Il n'est pas sûr, par exemple, qu'une opposition systématique à toute simplification du Code du travail soit de bonne méthode pour incarner l'esprit de l'opposition anti-libérale auprès des Français. En outre, la présence parmi les députés « France insoumise » de Danielle Obono, cette française d'origine gabonaise, proche des indigènes de la République, qui vient de refuser à Alain Marschall sur RMC de dire « Vive la France », montre bien que le Parti de Jean-Luc Mélenchon n'en a pas fini avec la marginalité « Pourquoi vive la France ? Pourquoi ? Vous voulez que je me mette au garde à vous et que je chante la Marseillaise. Je ne me lève pas le matin en disant Vive la France. Vive la démocratie, oui... »
L'opposition sera donc nécessairement une opposition de droite. Inutile d'aller la chercher chez les Républicains, vu l'état de guerre interne dans lequel ils se trouvent enfermés. La guerre des chefs est telle que, parce que personne ne veut rouler pour personne, tous, sans doute, deviendront macron-compatibles, ou, comme on dit, « constructifs », au-delà des chiffres actuels du groupe parlementaire. Au Front national, la brillante élection de Marine Le Pen à Hénin-Beaumont lui donne le bol d'air dont elle avait besoin pour survivre politiquement. Mais sa prestation catastrophique, lors du débat de la présidentielle, semble lui fermer tout destin national. On en est donc réduit à des incantations. Il faut que la droite renaisse et des Républicains et du Front national, nous expliquait Guillaume Bernard dans le dernier numéro. Il semble en tout cas que le nouveau Palais Bourbon, où les pointures ne sont pas légion, puisse être un espace dans lequel la contestation démocratique de quelques-uns, face à un autoritarisme libéral prévisible, puisse se faire entendre. Mais la Chambre des députés sert-elle encore la démocratie en France ? Une chose est sûre il y aura une opposition à Macron, elle ne sera pas de gauche étant donné le décès du PS. Elle sera antilibérale. Nous contribuerons à la penser pour la rendre audible.
Alain Hasso monde&vie 29 juin 2017
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Zoom d’été : A la rencontre de Julien Rochedy
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Loi de moralinisation
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A Chalon-sur-Saône, interpellation d'un homme armé et équipé d'une fausse ceinture d'explosifs et tenant des propos terroristes
Bien sûr il s'agit d'un déséquilibré :
"Un homme de 46 ans, armé d'un couteau et ceint d'une ceinture d'explosifs factice, a été interpellé et placé en garde à vue après avoir fait irruption dans une galerie marchande de Chalon-sur-Saône, en Saône-et-Loire, a indiqué aujourd'hui une source proche de l'enquête.
Les faits se sont déroulés jeudi peu avant 20 heures dans une boutique Orange accueillie par l'enseigne Carrefour quand l'homme, "aux antécédents psychiatriques assez sérieux" et "connu de la justice pour consommation de stupéfiants", a "exercé des menaces" qui restaient encore à être évaluées par les enquêteurs.
"Des témoins ont fait plus ou moins référence à une demande d'argent pour soutenir une cause terroriste, sans véritables menaces de violence à l'égard des personnes présentes", a-t-on poursuivi de même source".
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Raphaël Enthoven, Airbnb et la morale de l’esclave
Quand on veut tuer son chien, plus besoin de dire qu’il a la rage : il suffit de le traiter de facho.
Dans un entretien donné à FigaroVox le 28 juillet dernier, Raphaël Enthoven considère que « notre époque est celle de la contamination de la vertu par le ressentiment ». Lecteur de Nietzsche et de sa morale de l’esclave, le professeur de philosophie passe les bons sentiments au détecteur de mensonges. Il en serait de la morale comme de ce masque impeccable qui dissimule un faciès vérolé : plus on l’exhibe, plus ce qu’il couvre semble vicié.
Pire, ce masque serait en plus accusateur : il disqualifie le contradicteur d’une pichenette moralisatrice. « La morale est aussi, désormais, l’arme de tous ceux qui, faute de déconstruire un argument, choisissent de le récuser en le présentant comme méchant », poursuit le professeur. Quand on veut tuer son chien, plus besoin de dire qu’il a la rage : il suffit de le traiter de facho.
Ainsi, la morale de grimage et le prêt-à-aimer ne serviraient en réalité qu’à alimenter l’esprit de revanche de groupes militants, animés par un ressentiment aigu à l’endroit d’un monde censé les avoir brimés. Pour Raphaël Enthoven, cette vertu trompeuse atteindrait son plus haut degré d’imposture avec l’idéologie antiraciste. À l’intérieur du milieu associatif, le professeur affirme :
« L’antique racisme s’est trouvé un puissant allié chez ceux qui croient lutter contre l’injustice en imposant l’injustice inverse, à l’image d’un antiracisme dévoyé qui culmine dans des réunions non-mixtes où les blancs sont exclus. La différence entre les deux intolérances, c’est que la seconde (grisée par le rêve d’un monde où la non-mixité deviendrait superflue, tant les gens s’aimeraient enfin) se vit comme un remède à la première, alors qu’elle est son reflet. »
Cependant, si la vertu est en effet bien souvent l’arme des revanchards, elle est surtout brandie par nos élites politiques et économiques à l’endroit desquels le professeur de philosophie semble d’une grande indulgence. La moraline, avant d’être le tour de passe-passe des humbles, est surtout la magnifique machine, savamment huilée, de l’hyper-classe mondialiste. Dans le milieu artistique, elle est le carton d’invitation qui ouvre au grand banquet. En politique, la promesse de la bienveillance de toute la classe journalistique. Dans la sphère économique, la face présentable du cynisme le plus crapuleux.
Ainsi, Emmanuel Marill, le directeur France de Airbnb, dont l’entreprise chasse les Français les plus modestes des centres villes en les privant de logement par la hausse des prix de l’immobilier locatif, se félicite de sa nouvelle plate-forme intitulée Open Homes. En effet, depuis le 20 juin dernier, la société américaine permet à des hôtes de mettre gratuitement à disposition des chambres pour héberger demandeurs d’asile et réfugiés en France et dans le monde. Alors qu’il est accusé d’une indécente optimisation fiscale, de concurrence déloyale et de l’épuisement de l’offre locative pour les étudiants et les travailleurs pauvres, le groupe jette à la face du monde, comme une bravade, sa vertu cosmopolite et sa morale solidaire, ouvrant grand aux migrations légales et illégales les portes des logements de France qu’il ferme aux Français les plus modestes. Histoire de se donner bonne conscience afin de mieux continuer son business pharaonique.
Raphaël Enthoven n’a pas tort lorsqu’il interroge la morale de l’esclave. Mais il ne faudrait pas oublier celle des maîtres. Par leurs grimaces philanthropiques, ils encaissent plus facilement les dividendes.
http://www.bvoltaire.fr/raphael-enthoven-airbnb-morale-de-lesclave/
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I-Média#162 -VERSION CORRIGÉE : L’Imposteur BHL entarté par le Monde diplo version corrigée
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Jean-Yves Le Gallou : la France renoue avec ses racines ancestrales [rediffusion]
Par Louis-Benoît Greffe, journaliste indépendant ♦ Le 3 février dernier, le théoricien de la réinformation Jean-Yves Le Gallou était en conférence à Nantes, à l’invitation du journal local Breizh Info. En marge de cette conférence, près de 400 personnes issues de l’ultra-gauche nantaise ont manifesté en usant de leurs techniques habituelles – tags nombreux, distributeurs bancaires, vitrines et voitures cassées, jets de projectiles divers sur les forces de l’ordre, etc… C’était d’ailleurs la première fois depuis la dernière guerre qu’il y avait une manifestation dirigée expressément contre un média à Nantes. Nous avons profité de l’occasion pour poser quelques questions à Jean-Yves Le Gallou.
La Pravda : Jean-Yves Le Gallou, dehors, les antifascistes se déchaînent contre votre venue à Nantes. Il est vrai que vos propos dans Breizh Info, où vous les traitez « d’idiots utiles, piétaille de la haute banque », ne sont pas faits pour les calmer.
Jean-Yves le Gallou : Je persiste, ce sont les idiots utiles du capitalisme, qui se battent pour un monde ouvert sans frontières, comme les banques.
Que pensez-vous de l’agitation aux USA et notamment autour du Visa Ban de Trump ? [mesure qui suspend les visas pour 90 jours pour les ressortissants de 7 pays arabes dont la Syrie, l’Iran, l’Irak ou encore le Yémen]
Trump a raison. Face à lui, il a Soros, qui finance, notamment, le Women’s march, mais aussi le réseau Refugee welcome. L’Internationale est désormais mondialiste et non communiste, mais face à celle-ci, il y a une Internationale patriote, puisque les sujets qui font débat sont à peu près tous les mêmes, quels que soient les pays.
Que pensez-vous de Trump ?
C’est un excellent politique, pour deux raisons : la première, il a gagné contre l’ensemble des médias – 194 des 200 grands médias U.S étaient contre lui – et par les réseaux sociaux ; la seconde, c’est qu’une fois élu, il applique son programme, ça fait bizarre.
Pensez-vous qu’en France, l’élan de la Manif pour Tous va continuer à imprimer sa marque à court ou moyen terme ?
Oui, sans doute, car il y a un réveil identitaire du catholicisme qui est indéniable. Et qui est double : à la fois décidé à défendre le catholicisme contre les attaques extérieures et à s’imposer au sein même de l’Eglise, qui a largement cédé aux idées de mai 68. En plus, la démographie joue en faveur de cette génération nouvelle, celle de 2013, contre la génération idéologiquement usée, au bout du rouleau, de 1968.
Quel est votre avis sur l’affaire Fillon, dite aussi Penelope-gate ?
Fillon est flingué par les médias et les juges, ce n’est pas une bonne nouvelle. Ce qui est significatif, c’est l’ampleur de l’emballement médiatique, bien qu’il n’y ait rien d’illégal et que les faits soient anciens. Autre chose, peu remarquée : les données sur Pénélope remontent bien avant 2009 et sont chiffrées, alors que les dossiers n’ont été numérisés qu’à partir de 2009. Tout cela implique que la source est officielle – tout au moins proche du ministère des Finances – et que l’auteur de la fuite n’a pas hésité à chercher dans les liasses de papier. Ce n’est pas Rachida Dati qui aura pu donner tant de précisions, quoi qu’on en dise.
Aujourd’hui, à votre avis, quelle est l’audience totale des médias de réinformation ?
Le rapport des forces reste favorable aux médias de propagande [mainstream], mais de relais en relais successifs, via la diffusion virale, les réseaux sociaux… Les médias de réinformation touchent aujourd’hui plusieurs millions de lecteurs. C’est significatif.
Jean-Yves Le Gallou - Propos recueillis par Louis Benoît Greffe - 10/02/2017
Source : Le monde vu par les auteurs/ Pravda France.com
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« Madame Hidalgo à Paris, un mélange d’inculture et d’idéologie »
Entretien avec Alexandre Gady
Sous des prétextes écologiques, sociaux, culturels, touristiques, nos édiles bradent l’âme et l’histoire de la capitale au profit des marchands du temple. Heureusement, une poignée de Parigots résistent…
Causeur. Vous êtes président de Sites & Monuments, la plus ancienne association de défense du patrimoine, et à ce titre vous avez engagé de nombreuses procédures contre la Ville de Paris. Pour quelles raisons ?
Alexandre Gady. Notre rôle, en tant qu’association nationale reconnue d’utilité publique, est de défendre au mieux le patrimoine naturel et bâti, notre bien commun, et dans le cas où celui-ci serait menacé, d’intervenir. Nos combats s’inscrivent dans le droit fil d’un héritage et d’une expertise plus que centenaire, puisque l’association a été créée en 1901. C’est un des bienfaits du système démocratique : les citoyens veillent ainsi à la bonne marche des affaires de la cité. Et comme rien n’est parfait en ce bas monde, la Mairie de Paris commet parfois des erreurs : nous essayons donc de l’aider à faire mieux.
Agir signifie forcément se battre : de quels moyens disposez-vous ?
Le pouvoir des associations est mince. Dans les années 1990, sous l’impulsion d’un jeune et brillant avocat, Olivier Chaslot (décédé en 2009), nous avons développé une activité alors rare dans les associations de défense du patrimoine, pour des raisons à la fois de moyens, mais aussi de culture : les procédures judiciaires.
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AU COURS DU MOIS D'AOUT : REDIFFUSIONS DE PLUSIEURS ÉMISSIONS
Jeudi 3 août 2017 : rediffusion de l'émission du jeudi 20 avril (n°22) avec Patrick Parment, directeur du Journal du chaos, cliquez ici