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  • Hommage à Charles Maurras du 21 avril 2018 à Avignon

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    Notre correspondant SN

    « Tenons serré le lien qui nous tient réunis avec les pères de notre esprit et de notre goût » Ch. Maurras Préface d’Anthinéa 1942

    L’association Amitié et Action Française entendait en ce 21 avril 2018 fêter le cent-cinquantième anniversaire de Charles Maurras né le 20 avril 1868. Une messe fut d’abord célébrée pour le repos de son âme avec une homélie remarquable. Puis, c’est dans le magnifique cadre du Castel de Villeneuve-lès-Avignon que, se substituant à la république défaillante (une redondance) qui avait rayé son nom du catalogue des commémorations 2018 après l’y avoir inscrit, Clement Gautier, animateur énergique de cette association fidèle à la pensée et à l’oeuvre immémoriales de Charles Maurras a réuni ses nombreux fidèles.

    Y ont participé sous le patronage prestigieux et effectif de Son Altesse Royale le Prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme, différents orateurs de grand talent : Marion Sigaut, historienne spécialiste de la Révolution et du XVIIe qui traita avec fougue de « Charles Maurras et la révolution » ; Alain Escada, président de l’Institut Civitas, évoqua l’essence-même de la pensée maurassienne avec : « Le Pays réel ou la Patrie charnelle » ; Yvan Benedetti, directeur de Jeune Nation, fit un exposé tout autant remarqué sur : « Charles Maurras ou l’espérance et l’exigence nationalistes » suivi de l’exposé sur  « L’Autorité en haut et les libertés en bas » reflet du type d’organisation nationaliste par Maître Elie Hatem,membre du Comité Directeur de l’Action Française. Gérard Bedel, Professeur de Lettres classiques à l’ICES, ancien collaboratuer de l’hebdo de l’Action Française 2000,évoqua un Maurras plus méconnu , le « Maurras poète de l’Ordre et de l’Espoir. »

    Il revint au Prince Sixte-Henri de Bourbon-Parme de remercier les organisateurs et les intervenants de cette brillante cérémonie d’hommages au Maître martégal et en tirer les conclusions sur un Charles Maurras toujours vivant dans nos mémoires et toujours d’actualité dans la France d’aujourd’hui.

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  • Rappel : José Bové l'écotartufe

    "Nous aussi, écologistes et responsables, croyons au développement et au progrès"

    José Bové, Le Monde, 6 décembre 2012

    Pas touche au pape de l'altermondialisme ! C'est péché ! Critiquer le chef c'est faire le jeu des méchants du camp d'en face. On connaissait le stalinisme, le pierre-rabhisme... voici le bovéisme. Toute observation est un blasphème à la Personne sacrée. "La diabolisation de Bové (et aujourd'hui d'EELV) est contre-productive... Elle fait le jeu d'une écologie de droite", réprimande un ex-objecteur de croissance qui a bien fait de rejoindre Jean-Luc Mélenchon. Les valeureux combats passés de José Bové l'auraient sanctifié à jamais. Hélas, la vie c'est plus compliqué : personne, à commencer par l'auteur de ces lignes, n'est à l'abri d'un revirement. Heureusement d'ailleurs car les trajets vont dans un sens comme dans l'autre : des petits soldats du capitalisme désertent aussi la guerre économique après des années au service de la mégamachine. Mais ce retournement se fait cette fois dans le silence médiatique. Ce qui est logique.
         Combien d'évolutions comme celle de José Bové ? On pense au syndicaliste CGT Hyacinthe Dubreuil (1883-1971) qui finit chroniqueur au Figaro, à l'ancien Premier ministre Pierre Bérégovoy ou encore à l'ex-directeur de Charlie HebdoPhilippe Val, passé de l'hebdomadaire du professeur Choron à la tête de la radio de propagande d'Etat France Inter. Plus récemment au leader de la CFDT d'ArcelorMittal à Florange, qui a accepté la proposition du Parti socialiste de conduire sa liste pour les européennes dans le Grand Est. Le système n'aime rien de plus que les repentis. A partir d'un certain seuil de notoriété, il est prêt à monnayer cette dernière. Evidemment, plus la prise est grosse, plus c'est efficace ; avec notre incarnation contemporaine d'Astérix, cela relève des livres d'histoire. Le chroniqueur Eric Zemmour peut alors rigoler face à lui : "Vous êtes l'idiot utile du système (que) vous servez" (Emission Zemmour & Naulleau, Paris Première, 28-2-2014). Et José de sortir alors sa nouvelle langue de bois politique pour éluder.
         Le nouveau veston façon costume mais en cuir de José Bové allie le côté rebelle à celui de l'homme devenu respectable. La veste à deux côtés sur une face, belle trouvaille. José Bové est dans le pire cas de figure : à la fois dissident et notable.  Il tente de conserver son image de réfractaire pour mieux vendre la sauce européenne libérale : la nation (idée originellement de gauche) serait la bête immonde ; le pire des nationalismes dans la recherche de puissance, mais cette fois à l'échelle de l'Europe, serait la Paix garantie entre les peuples pour mille ans. José Bové a été le premier à démonter cette rhétorique. Désormais, il crache dans la soupe dans son dernier livre pour mieux nous la faire avaler. 
    Bobové
    José Bové a abandonné "sans regret les maisons en pierre, sombres et froides, du hameau, où vivent une vingtaine de personnes" (Le Monde, 4-9-2006) pour un pavillon californien sur le Larzac : "Un rêve d'habitat new-age qui fait irrésistiblement penser aux maisons des bobos de la Côte ouest des Etats-Unis et du Canada." Nous n'en parlerions pas si José Bové n'étalait son mode de vie dans les grands médias. Au Monde toujours, José Bové avoue qu'il a acheté un "petit bateau" (2-2-2007). En fait un voilier de près de 10 mètres et 3,5 tonnes. Une belle saloperie très (très) chère en aluminium, matériau on ne peut plus polluant... Plus vraiment le train de vie d'un éleveur de chèvres sur un plateau aride...
         Notre compagnon "faucheur volontaire" qui signait l'éditorial dans La Décroissance en avril 2006 a monnayé sa célébrité contre une place de député européen, l'argent et la conservation de sa reconnaissance sociale. Le prix a été d'accepter de devenir le caniche de celui que le philosophe Michel Clouscard désignait comme la figure de proue du capitalisme : Daniel Cohn-Bendit"L'enfant chéri des média" (revue Médias, 12-2008) dédicace et chaperonne son dernier livre écrit "avec la collaboration" d'une figure du journalisme parisien, Gilles Luneau. "Dany" se félicite à la première page de sa préface de ce revirement contre le "stato-nationalisme" (sic). Le "Point Godwin" est atteint en dix lignes.

         Le 20 février 2014, interviewé sur Radio propagande d'Etat (France Inter) pour assurer la promotion de l'ouvrage, l'ancien champion à contre-courant au nom de l'Europe libérale clame : "L'Europe, les gens y sont attachés, l'euro, les gens ne veulent pas en sortir." Il s'émerveille devant "les victoires du Parlement européen"."Plutôt que d'essayer de faire du Made in France, on parlerait du Made in Europe !", ose-t-ilEt pourquoi pas directement du "Made in World" ? Elle est loin la relocalisation de la production et de la consommation... Et vive les (éco-)avions, les bagnoles (vertes) : "Tout le monde s'est félicité d'Airbus dans ma région, pourquoi on fait pas pareil sur l'automobile, sur les transports ?" En avant pour le "Green new deal" ("relance du processus industriel") ! Manque juste encore des sous : "On n'a pas de moyens (en Europe) pour financer le Développement !" Il suffira pour ça de rançonner plus encore les méchantes nations : "Les citoyens européens peuvent s'opposer aux Etats quand ils s'unissent"afin de payer la mégamachine européenne et ses agents de luxe.

         Jacques Ellul, dont se revendique toujours José Bové, doit s'en retourner dans sa tombe.
    La Décroissance N°108
  • Paris samedi 12 mai • Colloque Mai 68 et le Bien Commun : utopies, échecs et perspectives

    Samedi 12 mai, Forum des Halles, 5 rue de la Croix Nivert, 75015 PARIS, de 14 h à 18 h

    Mai 68 et le Bien Commun : utopies, échecs et perspectives 

    Mai 68, c'est la volonté utopique de tout recommencer à zéro, avec comme conséquences ironiques l'enterrement du marxisme et l'exaltation du consumérisme. L'utopie a accouché de Mitterrand, Chirac, Sarkozy, Hollande et Macron, et la gueule de bois dure depuis 50 ans. Les révolutionnaires travaillent le dimanche dans les supermarchés tout en rêvant de GPA.

    Mais Mai 68, c'est aussi l'idée d'un bien commun à tous, d'une société à refonder totalement. L'intuition était juste, les chemins désastreux : n'est-il pas temps de retrouver l'intuition et de sortir le politique de l'ornière de l'économique, de faire en sorte que la société ne soit plus une machine à jouir et donc à asservir ? 

    Programme

    I. Redéfinir le Bien Commun : 50 ans à revisiter

    II. Internationalismes, nations et populismes

    III. Mai 2018 : 6 chantiers, 6 [contre] révolutions

    IV. Réinventer demain 

    Librairie de Flore

    Le stand de la Librairie de Flore vous proposera une réduction de 10% pour tout achat, sur présentation de votre carte d'adhérent 2018. 

    Tarifs

    Pour assister au colloque : 10 euros
    Pour assister au colloque et au banquet qui suivra : 25 euros
    Pour vous associer au développement de l'Action française, vous pouvez choisir le tarif « soutien » : il vous donne la possibilité de choisir le montant de votre participation !

    Inscriptions ICI

    Le dimanche 13 mai à 10 h, 100ème cortège de Jeanne d'Arc 

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    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2018/04/26/paris-samedi-12-mai-colloque-mai-68-et-le-bien-commun-utop-6046509.html
  • Plan Borloo : encore des milliards pour les banlieues !, par Guy Rouvrais

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    Les insomniaques, au lieu de compter les moutons, pourraient tout aussi bien compter les « plans banlieues », tant ils sont nombreux, se succédant, depuis 1977, sous des appellations diverses, pour remédier aux maux dont souffriraient les « quartiers ». Tous les gouvernements de droite et de gauche en ont sorti au moins un, sous Jospin il y en eut même deux.

    Il eût été étonnant qu’Emmanuel Macron ne sacrifiât pas à ce qui est devenu un rituel, ne serait-ce que pour tenter d’échapper à l’appellation de « président des riches » ou, selon Hollande, des « très riches ». Il a confié cette mission à Jean-Louis Borloo que l’on croyait malade et retiré de la politique, mais qui, pour cette tâche, est sorti de sa retraite. Ce n’est pas un gage de renouveau, car il fut un des nombreux ministres qui lancèrent un plan banlieue ; celui qu’il élabora en 2005 devait faire merveille et rendre prospères et pacifiques les cités en question.

    Le fait qu’il faille régulièrement concocter un programme, souvent qualifié d’urgence, atteste de l’échec des précédents. Est-ce étonnant quand, à chaque fois, on applique les mêmes recettes, à savoir toujours plus d’argent déversé, accompagné de mesures de discrimination dites positives, en faveur des jeunes, notamment ?

    Il serait faux de dire que rien n’a changé en quarante ans, au contraire : la situation s’est aggravée. Entre 1977 et aujourd’hui, ces « territoires » perdus ne l’ont pas été pour tout le monde : les islamistes y ont instauré une société parallèle sur laquelle il règne en maîtres. Le trafic de stupéfiants, qui était artisanal lors du premier plan Borloo, est devenu une industrie organisée et prospère qui fait vivre des quartiers entiers.

    Mais dans les 19 mesures proposées par Jean-Louis Borloo dans le rapport remis au Premier ministre, qui a assuré qu’elles seraient appliquées, aucune ne concerne ces maux-là. Borloo arrose les banlieues de cinq milliards (48 milliards en tout évoqués pour ce « plan Marshall) et crée une « académie des leaders », à côté de l’ENA, concours sans exigence de diplôme, ouvert aux seuls jeunes des banlieues afin que la haute fonction publique soit diversifiée. Il y aura, certes, des sanctions mais elles ne concerneront que les administrations qui n’auront pas réduit les « inégalités territoriales », une nouvelle Cour d’équité territoriale pourra être saisie par toute personne physique ou morale s’estimant « discriminée ». Borloo veut instaurer également des quotas obligatoires d’embauche de « jeunes » de cité pour les entreprises françaises.

    Il y a quelques jours, 300 personnalités dénonçaient le « nouvel antisémitisme » musulman (voir Présent du 23 avril) qui contraint des milliers de juifs à quitter « certaines cités ». Borloo, lui, n’a rien vu ni entendu de cela malgré des mois d’enquête et d’auditions d’« acteurs de terrain ». L’islam est partout dans ces banlieues-là mais est absent dans celles de Borloo. Pour mener à bien ce plan, dit l’ancien ministre, il faudrait, au sein du pouvoir, un général Patton. Pas moins ! Mais, lui, il faisait la guerre, pas la danse du ventre devant l’adversaire.

    Autre absence, dans la continuité de ses prédécesseurs : les déserts ruraux des petites villes de la France profonde, où les services publics disparaissent les uns après les autres et où l’on constate le suicide d’un agriculteur chaque jour de l’année. Mais ça n’intéresse ni Borloo, ni Macron.

    Guy Rouvrais

    Article paru dans Présent daté du 27 avril 2018

    https://fr.novopress.info/

  • Jean-Marie Le Pen, Fils de la Nation. Un plébiscite populaire sur fond de mutation du Front national

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    3954811088.2.jpgSource Métamag cliquez ici

    Depuis leur parution aux éditions Müller en février 2018, le premier volume des mémoires de Jean-Marie Le Pen (qui en comporteront deux) défient la chronique.

    Un événement politique et littéraire ! Imprimées à 50 000 exemplaires et rapidement épuisées, l’éditeur a dû hâtivement lancer une seconde impression. Ce livre connaît un incontestable succès populaire. Un succès qui créerait un « malaise » chez certains libraires des quartiers bobos parisiens. Ici les mémoires du « sulfureux » et « négationniste » Le Pen sont mises à leur « juste place ». Ailleurs, elles sont fièrement exposées en vitrine. Ce qui est certain, c’est que leur publication marque définitivement l’entrée de Jean-Marie Le Pen dans l’Histoire : une manière pour les Français de prendre acte des insuffisances des hommes politiques ayant dirigé leur pays depuis 1969.

    Ce qui est rassurant aussi, c’est que les Français lisent et prennent conscience du déclin de notre civilisation. Ce succès de librairie se situe dans la continuité de ceux d’Eric Zemmour (Le suicide françaiss’est vendu à plus de 300 000 exemplaires), Michel Houellebecq (pour son roman Soumission), Michel Onfray (Décadence) ou bien Patrick Buisson (La cause du peuple qui vient d’être réédité).

    Bien sûr, la date de parution de ces mémoires n’a pas été choisie au hasard (même si le début de leur écriture remonte à 1975). Jean-Marie Le Pen qui n’est pas dépourvu d’humour a réalisé un clip promotionnel pour son livre avec une référence appuyée au personnage de Star Wars, Dark Vador. Jean-Marie Le Pen, le côté obscur de la Force et le diable de la République. Oui, mais aussi un héros de science-fiction dont la réplique la plus célèbre à son fils Luke est : « je suis ton père ». Un « n’oublie pas qui t’a fait roi » sur fond de sacre populaire (comme l’atteste ne nombre des ventes qui dépasse largement le cadre des sympathisants et électeurs du Front National) pour le fondateur d’un parti qui n’existera peut-être plus même de nom. La quête fanatique du pouvoir a conduit à des mutations, certes parfois nécessaires de la droite nationale, mais aussi à des formulations des contre-sens démagogiques (comme la retraite à 60 ans). Crise, certes, mais passagère. Car en dépit des errements et de la phase de doute consécutifs à la défaite électorale de l’année dernière, Marine Le Pen reste néanmoins porteuse d’un héritage. Seul le parti pourrait changer de nom.

    Fils de la nation et tribun de la plèbe

    Jean-Marie Le Pen est né le 20 juin 1928 à la Trinité-sur-Mer. Sa mère était couturière et son père, Jean, connaîtra une fin tragique en 1942. Marin-pêcheur de métier, et ancien mousse sur un cap-hornier, celui-ci disparaîtra en mer après que son chalut ait emmêlé une mine. Orphelin de père, Jean-Marie Le Pen devient pupille de la Nation. Ce drame a indélébilement marqué sa vie, il se considère depuis comme investi d’une mission particulière et marqué par le destin. Issu d’un milieu pauvre, on retrouve dans la trajectoire de Jean-Marie Le Pen le sort d’une large majorité de Français de l’entre-deux guerre : une vie dure et faite de labeur. Des conditions de vie oubliées aujourd’hui, et bien pire que celle que pourrait connaître la majeure partie des citoyens modestes de nos jours (travailleurs immigrés compris). Après maintes péripéties (passage avorté dans la Résistance et expulsion du lycée pour indiscipline), Jean-Marie Le Pen entre à la faculté de droit de Paris (1948) et présidera l’Association corporative des étudiants en droit (ou « Corpo »). Pour financer ses études, il travaille dur : il est tour à tour main pêcheur, mineur de fond et métreur d’appartements. Hyper-actif, il organise et participe avec le soutien du président de la République, Vincent Auriol (rencontré au cours d’une soirée organisée par la Corpo) une mission de soutien aux sinistrés victime d’une inondation majeure en Hollande. Quelques-mois plus tard, il part pour l’Indochine en qualité de sous-lieutenant du 1er bataillon étranger de parachutistes.

    De retour en métropole, le Breton se lance pour de bon en politique, il soutient le mouvement poujadiste et est élu député dans la 1ère circonscription de la Seine (1955). Il est à 27 ans l’un des plus jeunes députés de France (il sera réélu dans la 3e circonscription en 1958-1962). Jean-Marie Le Pen quitte un temps l’Assemblée nationale pour participer à la campagne de Suez avec son bataillon, puis en Algérie (1956). Après sa rupture avec Pierre Poujade, Jean-Marie Le Pen s’associe à la création du Front national des combattants et du Front national pour l’Algérie française (qui seront tout deux rapidement dissous). En 1963, il est le directeur de campagne de Jean-Louis Tixier-Vignancour qui sera battu à l’élection présidentielle de 1965. Un temps éditeur de productions phonographiques, sa carrière politique est relancée par les responsables du mouvement Ordre Nouveau qui font appel à lui pour former un nouveau parti : le Front national qui voit le jour en 1972.

    Jean-Marie Le Pen est l’incarnation d’une époque mouvementée et violente (qui a accéléré l’émancipation et forgé le caractère du jeune Le Pen) : la Seconde Guerre mondiale et l’immédiat après-guerre (une « Europe barbare » marquée par une montée en puissance du communisme), puis les conflits de décolonisation. Le parcours singulier du fondateur du Front National sur le limes d’un empire colonial en décomposition a fait de lui un observateur privilégié des problématiques actuelles associées à l’immigration et au terrorisme.

    Si Jean-Marie Le Pen lie le déclin de la France au communisme et à ses déclinaisons contemporaines, je pense que celui-ci est plutôt le fruit des contradictions des Européens eux-mêmes. Le communisme et ses idéaux de progrès, d’égalité entre les hommes ou de victoire promise du prolétariat ne sont-ils pas une déclinaison désacralisée du christianisme ?

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  • IMMIGRATION SAUVAGE : 80 MINEURS TERRORISENT LE QUARTIER DE LA GOUTTE-D’OR. IL PARAÎT QU’ON N’Y PEUT RIEN !

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    Anne Hidalgo est dépassée. Les maires aussi, surtout celui du XVIIIe. La police est impuissante, la magistrature itou – preuve, s’il en fallait encore une, que notre législation, en ce domaine de l’immigration sauvage, est totalement inadaptée.

    Il est, cette fois, question des hordes de gamins qui vivent de drogue et de rapines dans les rues de la capitale. Dans le quartier de la Goutte-d’Or, précisément, où ils assaillent les passants et se livrent à tous les trafics sous le nez d’une population effarée.

    D’une trentaine, début janvier, ils seraient aujourd’hui autour de 80 mineurs, de 12 à 17 ans. Comme le relatait Le Parisien le 13 avril, « drogués à la colle qu’ils sniffent sans relâche, de plus en plus violents, ils sont désormais placés sous la coupe de trafiquants de cigarettes de contrebande adultes, pour le compte desquels ils commettent vols à l’arraché et cambriolages ».

    Dans ces temps de débat sur la loi Asile et Immigration où l’on a entendu égrener tous les fantasmes sur la rétention des mineurs, on se demande comment il se fait que quelques dizaines de gamins puissent encore terroriser tout un quartier !

    Qui sont-ils et d’où viennent-ils ? « Arrivés seuls du Maroc dans la capitale via l’enclave espagnole de Mellila, sans papiers d’identité, totalement livrés à eux-mêmes comme ils le sont dans leur pays d’origine, et ancrés dans l’errance, [ils] semblent désormais hors de tout contrôle », nous dit Le Parisien. J’ai du mal à comprendre… On ne cesse de nous tirer des larmes sur ces gens qui doivent donner des fortunes aux passeurs, leurs familles ruinées pour payer le passage, le chantage sur ceux restés au pays, etc. Alors, comment ces gosses-là sont-ils arrivés là ? Gosses des rues au Maroc, qui leur a payé le passage ? Qui les a transportés ? Quelles autorités les ont laissés entrer ?

    Incapable de faire face à la situation malgré un plan à 700.000 euros, la mairie de Paris se dit totalement impuissante… et en appelle à l’État. Anne Hidalgo et le maire PS du XVIIIe viennent d’adresser une lettre désespérée au Premier ministre. L’adjointe à la sécurité avoue leur incapacité à affronter un phénomène que personne n’avait anticipé : « La police prend les empreintes de ces jeunes lors des contrôles, mais ils sont extrêmement mobiles : le lendemain, ils peuvent s’évaporer à Brest (Finistère), Nantes (Loire-Atlantique), Rome (Italie) ou Madrid (Espagne). Et il n’y a aucun suivi. Ni d’envie spontanée d’être pris en charge. La réflexion doit se faire au niveau européen. »

    Sur le site InfoMigrants.net, le ton est à la compassion. Ces pauvres enfants qui ont investi le square Alain-Bashung – qu’ils se partagent avec quelques SDF et familles de Roms – sont, paraît-il, « harcelés par les médias ». L’association Hors la rue, qui travaille avec les mineurs isolés, les assimile aux jeunes venus d’Europe de l’Est : « Ils suivent les mêmes modalités de fonctionnement, les codes de la rue, s’adonnent à de la “délinquance de survie”, traînent en bande… », dit la responsable. Les Marocains ont, toutefois, une spécificité : ils se droguent. InfoMigrants poursuit : « Jugés agressifs (sic) par les riverains et les commerçants alentour, ils se livrent parfois à des scènes d’une violence hallucinante. »

    S’ils ne parlent pas le français, ces enfants-là savent toutefois une chose : ils ne sont pas expulsables. Surtout, et c’est le plus ahurissant : il est légalement impossible de les placer sans leur accord. Enfin, le CASP (Centre d’aide sociale protestant), mandaté par la mairie de Paris « pour approcher les jeunes et les orienter vers les centres d’accueil de jour et de nuit mis à leur disposition avec médecins et psychologues », avoue son échec absolu. Au point que « les responsables préfèrent ne pas aborder le sujet », écrit Le Parisien.

    Et Macron, qu’est-ce qu’il en dit ?

    http://www.bvoltaire.fr/immigration-sauvage-80-mineurs-terrorisent-quartier-de-goutte-dor-parait-quon-ny-rien/

  • I-Média #198 : Opération Defend Europe : la rage des journalistes

  • Stephen Smith : les Européens ont tort de penser qu’ils rendent service à l’Afrique en ouvrant leurs frontières

    6a00d83451619c69e20224e0351d63200d-250wi.jpgAncien journaliste (1986-2005), désormais professeur d'études africaines à l'université Duke, aux États-Unis, Stephen Smith a publié : « La ruée vers l'Europe », un livre politiquement incorrect. Il répond aux questions de Jeune Afrique. Extraits :

    "[...] Contrairement à une idée reçue, ce ne sont pas les plus pauvres qui migrent.Ne pars pas qui veut. D’ailleurs, sinon, la pression migratoire aurait été la plus forte dans les années 1990, quand le continent était géopolitiquement à l’abandon et dévasté par de multiples guerres civiles. En fait, outre une certaine connaissance du monde, il faut pouvoir réunir un pactole de départ pour entreprendre un si long voyage. Ce sont donc ceux qui sortent la tête de l’eau qui se mettent en route – « l’Afrique émergente » de la subsistance. Or, le « co-développement », qui vise à fixer les Africains chez eux, contribue à faire passer ce premier cap de prospérité. C’est un effet aussi involontaire qu’inévitable : dans un premier temps, un léger mieux économique incite au départ parce qu’il est insuffisant pour combler les inégalités entre l’Afrique et l’Europe, tout en donnant les moyens de partir. C’est seulement quand des pays en développement atteignent une prospérité plus conséquente, comme aujourd’hui la Turquie, le Mexique, l’Inde ou le Brésil, que leurs ressortissants restent – sinon retournent – au pays pour saisir les opportunités chez eux.

    Certains membres de la classe moyenne ou aisée font pourtant le choix de rester ou de revenir au pays pour contribuer à son développement…

    Il y a des cas individuels mais, statistiquement, ils ne font pas le poids. Au Togo, un tiers des adultes a tenté sa chance dans la loterie américaine des permis de résidence – 55 000 green cards par an, pour le monde entier – qui sont offerts aux « candidats de la diversité » aux États-Unis. À l’échelle du continent, selon une enquête de l’Institut Gallup de 2016, 42% des Africains âgés de 15 à 25 ans déclarent vouloir partir. Même si tous ne passeront pas à l’acte migratoire, l’Afrique est un continent en instance de départ. [...]

    La migration est une perte nette pour l’Afrique parce que ses forces vives l’abandonnent. C’est profondément démoralisant pour ceux qui restent, et les Européens ont tort de penser qu’ils rendent service à l’Afrique en ouvrant leurs frontières. En fait, les migrants tournent le dos à un continent « en panne » dont les insuffisances leur semblent irréparables à l’échelle d’une vie humaine. Ils se sauvent. Pas seulement parce que des infrastructures ou des emplois font défaut, ou que leurs enfants n’y peuvent recevoir une bonne éducation, mais aussi parce qu’ils pensent que l’Afrique est en panne d’espoir. [...]

    Vous parlez d’une Europe qui va s’africaniser et prévoyez des tensions identitaires. Est-ce inévitable ?

    Je ne prévois pas, je constate. Il suffit de faire le tour de l’Europe, de l’Italie à la Suède en passant par l’Allemagne d’Angela Merkel ou la Hongrie. Est-ce inévitable ? Peut-être pas si trois principes de réalisme et d’humanité peuvent être conciliés. D’abord, il appartient aux Européens de décider qui entre chez eux et qui n’entre pas. Ensuite, l’Europe ne peut pas se désintéresser de son voisin africain, elle doit comprendre qu’une frontière n’est pas une barrière baissée ou levée mais un espace de négociation. Enfin, et c’est peut-être la réalité qui est encore la moins bien perçue, la ligne de partage ne sépare plus tant les pays riches des pays pauvres mais, à l’intérieur du Nord et du Sud, les gagnants et les perdants de la mondialisation. Si les gagnants – en Afrique autant qu’en Europe – se moquent du sort des perdants, nous serons tous perdants. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Procès : les sinistres fanfaronnades de Jawad Bendaoud

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    Autant le dire tout de suite, après deux heures trente d’audience, Jawad Bendaoud n’est ni émouvant ni touchant. Il n’est pas drôle non plus. Il comparaissait cet après-midi devant la 17e chambre correctionnelle du TGI de Bobigny pour des violences conjugales perpétrées entre août et novembre 2015 et des menaces de mort en mars 2018 contre son ex-compagne avec laquelle il entretient une relation « toxique », selon le président comme le ministère public.

    « Je vais te tuer », « je vais t’égorger sur la vie de mon fils », il faut l’imaginer éructant dans le box des prévenus « niquant » à tout bout de champ « la mère de son fils » ou « des vendeurs à la sauvette » qui nuisent à sa tranquillité d’homme libre qui se tiendrait désormais à carreau.

    Lire la suite sur ContreInfo

  • Donald Trump, comme l'oncle Picsou ...

    Aux Américains Macron a lancé : « Le nationalisme, c'est la guerre ».

    Mais de quoi parle-t-il ? Quel sens donner à ce propos ? Il est des nationalismes pacifiques et raisonnables comme il en est des guerriers et même déments. C'est comme de tout.  Il est des pacifismes qui attirent la foudre comme personne. C'est d'ailleurs ce qui nous est arrivé dans les années 30. En ce sens le pacifisme de Blum et consorts porte une responsabilité bien plus grande dans le déclenchement de la deuxième guerre mondiale que le nationalisme de Maurras, qui à vrai dire n'en porte aucune.

    Sans-doute faut-il d'abord ramener la portée de cette affirmation de principe prononcée dogmatiquement par Emmanuel Macron dans l'effervescence de son voyage américain à sa valeur contextuelle : Macron à Washington s'occupe entre autres choses des droits de douane sur l'acier et l'aluminium - chinois et secondairement européens - que Trump entend mettre en place, tout bêtement parce qu'il veut mettre fin aux importations excessives qui créent des chômeurs chez lui, font fermer des usines, affaiblissent l'industrie américaine et, accessoirement, creusent la dette des Etats-Unis, déjà abyssale depuis bien longtemps. Macron appelle cette politique étatsunienne nationalisme et guerre commerciale.

    Mais lui, Macron, tente seulement d'éviter ces taxes aux Européens parmi lesquels la France, ou de les minorer le plus possible, parce que naturellement moins d'importations américaines de notre acier et de notre aluminium créerait chez nous des chômeurs, ferait fermer des usines, affaiblirait (si c'est encore possible) notre industrie, donc notre économie et notre puissance. Etc. Il ne raisonne guère autrement que Trump. L'un attaque, l'autre se défend. C'est tout comme. Nationalisme d'attaque ou de défense, nationalisme tout de même !

    Mais Macron a sûrement pensé que lui aussi (la France) et les autres Européens pourraient tout aussi bien affecter de taxes douanières l'acier et l'aluminium chinois ce qui favoriserait les nôtres, compenserait peut-être la baisse des achats américains et favoriserait notre production domestique. Après tout, donner priorité chacun chez soi à la production domestique, ce ne serait rien d'autre qu'appliquer le principe de subsidiarité.

    Chacun sait que les Chinois dont l'économie reste fortement dirigée ont produit d'énormes stocks d'acier invendus qu'ils écoulent à prix cassés comme une entreprise en faillite brade ses stocks ... Les Chinois protesteraient, répliqueraient, etc. si nous les taxions. Un autre nationalisme s'activerait.

    Trump connaît le monde, mais il ne pense pas avoir en charge autre chose que les intérêts de son pays. Même si dans son cas ils sont mondiaux.  America first ! S'il s'intéresse aux autres ce n'est que dans cette perspective assumée. Il n'a de vision planétaire qu’à ce prisme.

    Alors, le jeune Macron lui fait la morale au nom des grands principes, de l'OMC et autres, du libre-échange non comme instrument circonstanciel de développement mais comme un dogme pour tous les temps et tous les lieux. Il nous reste à espérer pour lui et surtout pour nous qu'il n'y croie pas trop.

    Il serait très bien au contraire selon nous que les chefs d'État de ce monde en crise deviennent plus modestes, moins fumeux, moins planétaires, plus locaux ; qu'ils se remettent à gouverner leurs peuples selon une conception que nous aurions grand avantage à restaurer : « en bons pères de famille », plutôt qu'en acteurs du business mondialisé et en visionnaires planétaires. Les familles sont ouvertes aux autres mais, au moins, ne prétendent pas à l’universel. Un nationalisme ainsi fondé n'est pas guerrier, il est d'essence pacifique ...

    Malgré ses folies, ses vulgarités, son imprévisibilité, Donald Trump, à sa manière et celle de son pays, nous donne au moins l’exemple d’une forme de réenracinement que nous ferions bien de suivre. Comme l'oncle Picsou, il compte les sous de l'Amérique.  

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