C’est la nouvelle de ce week-end de Pentecôte : Pierre Moscovici va être nommé premier président de la Cour de comptes. Autant dire qu’il n’y a rien à dire. Une sorte de non-événement, comme on a les non-anniversaires dans le monde merveilleux d’Alice. Un secret de polichinelle puisque, dès l’été 2019, son nom circulait. Capital titrait, en août 2019 : « Pierre Moscovici serait-il un président crédible à la Cour des comptes ? » Apparemment oui puisque, mercredi, Emmanuel Macron devrait le nommer en Conseil des ministres.
Cette nouvelle qui, au fond, n’en est pas une est aussi une façon de nous rassurer : ça y est, nous sommes bien sortis du confinement. La preuve ? Tout revient à la normale, tout comme avant. Depuis qu’il avait quitté, en novembre dernier, ses fonctions de commissaire européen aux Affaires économiques et financières, Pierre Moscovici était, en quelque sorte, en orbite, dans l’attente d’un poste à la hauteur de son cursus et de ses compétences. On imagine combien ces six mois ont dû être longs et difficiles pour lui. Tous les matins à attendre le coup de téléphone magique.