Il ne se passe plus une semaine sans que l'on apprenne le projet de construction d'une nouvelle mosquée. Aux deux mille lieux de culte mahométans déjà édifiés dans notre pays s'ajoutent désormais de nombreux projets de sanctuaires de taille importante lancés à travers la France à Marseille, à Strasbourg, à Nantes, à Paris, à Tours, à Saint-Denis, à Cergy-Pontoise. La grande mosquée de Créteil qui comprend deux mille places, a ainsi accueilli le 3 décembre ses premiers fidèles avant une inauguration en grandes pompes en présence des autorités locales, le 18 décembre. Parallèlement, des dizaines de projets de moindre importance ont été lancées dans des villes moyennes.
MOSQUÉES-CATHÉDRALES : ELLES SONT PARTOUT
Au total, pas moins de 200 projets sont en cours, selon le ministère de l'Intérieur. L'apparition de ces dômes et de ces minarets, prévus dans la plupart des grands projets, modifie considérablement le paysage urbain, ce que reconnaît même Le Monde dans son édition du 3 décembre mais sans bien sûr s'en scandaliser. Et l'ouverture de ces nouveaux lieux de culte démultiplie les surfaces de prière accessibles aux fidèles mahométans. Selon les estimations les plus courantes, entre 20 % et 30 % des quelque 5 millions de personnes de confession musulmane vivant en France se rendraient régulièrement à la mosquée. De sorte que l'on peut se demander s'il n'y a pas d'ores et déjà en France plus de musulmans pratiquants que de catholiques se rendant à l'église le dimanche. En terme de pratique religieuse et de dynamisme, l'islam est en passe de devenir la première religion de France. même si elle l'est déjà depuis longtemps sur le plan du traitement médiatique.
Les "grandes" mosquées devraient entraîner la fermeture de certaines des deux mille salles de prière réparties sur tout le territoire national, même si la pratique de proximité est appelée à perdurer. « Dans certains endroits, on peut même craindre un maillage disproportionné, avec une sous-utilisation des " mosquées-cathédrales", en dehors des fêtes » jugent des spécialistes du sujet. Ce qui est un comble : au moment où l'on envisage la destruction par mesures d'économies de centaines d'églises de villes et de villages, on construit des mosquées plus nombreuses que ce que justifierait le nombre réel de musulmans pratiquants ! N'est-ce pas là la preuve de la volonté des dirigeants du pays de favoriser par tous les moyens une religion et une spiritualité étrangères à notre tradition, à nos mœurs, à notre patrimoine dans un processus de liquidation de tout ce qui fait l'âme et l'identité de la France et de banaliser la présence de populations et de religions allogènes comme on le fait déjà sur le plan politique avec la nomination de ministres, de préfets, de recteurs d'académie, et bientôt de généraux « issus de la diversité » ? Nous sommes véritablement trahis par ceux-là mêmes qui devraient œuvrer au bien commun et notamment à la préservation de notre héritage religieux, ethnique, spirituel, culturel, civilisationnel.
« Aujourd'hui, les maires sont les premiers bâtisseurs de mosquées » affirme d'ailleurs, dans Le Figaro du 22 décembre, Dalil Boubakeur, le sourire aux lèvres. L'ancien président du Conseil français du culte musulman (CFCM), organisme cultuel créé en 2003 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur de Jacques Chirac, sur le modèle du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), pense avoir contribué à l'institutionnalisation de l'islam en France. Partout en effet des mosquées sortent de terre. Souvent marqués par le gigantisme. Créteil, nous l'avons vu, vient d'inaugurer une mosquée cathédrale qui a coûté cinq millions d'euros. Avec le soutien de l'édile Laurent Cathala. « Après la volonté divine, c'est grâce au député maire que le projet a réussi », confirme le responsable Karim Benaïssa. Un bail emphytéotique, une aide à la construction d'un million, ainsi qu'une subvention annuelle de 100 000 euros, officiellement dirigées vers les activités culturelles : de manière autant habile que machiavélique le maire a eu recours à tous les moyens de financement dont il disposait. Sans enfreindre ouvertement la sacro-sainte loi de 1905 dirigée à l'époque exclusivement contre l'Eglise catholique, qui prévoit que la « République ne reconnaît ni ne subventionne aucun culte ».
LA TRAHISON DES POLITIQUES
Imperceptiblement, en cinq ans, comme le note Le Figaro du 22 décembre qui n'y voit rien à redire, « les élus locaux sont passés de la prudence, voire de la méfiance envers l'islam, à l'adoubement ». Certes, poursuit le quotidien libéral, « des réticences persistent, ici et là, « mais cela s'améliore à vive allure », se réjouit le nouveau président du CFCM, Mohammed Moussaoui. Les maires s'impliquent, avec parfois la volonté de mieux contrôler, mais aussi et surtout de récolter des voix qui pèsent désormais sur des scrutins serrés. » On ne le dira jamais assez, le poison de l'électoralisme et plus encore du scrutin majoritaire à deux tours en vigueur en France pour la quasi-totalité des élections (municipales, cantonales, régionales, législatives, présidentielle), fût-il légèrement adouci par une part de proportionnelle, incite à la séduction par tous les moyens des minorités agissantes (ethniques, sexuelles, religieuses) qui peuvent faire basculer l'élection.
Avec l'explosion des prix du foncier, l'octroi d'un terrain municipal se révèle décisif, remarque également Le Figaro. Désormais le bail emphytéotique est devenu l'outil principal du maire, même si les tribunaux administratifs, souvent saisis par des élus nationaux FN ou MNR (et l'on voit le désastre de ne quasiment plus avoir de conseillers municipaux de droite nationale qui sont au courant des dossiers et peuvent donc agir), sanctionnent parfois des loyers trop faibles, perçus à juste titre comme un financement explicite du culte. Ce fut d'ailleurs le cas à Marseille ou à Montreuil. Depuis, les dispositifs s'affinent. Les mairies se sentent de surcroît des activités culturelles de la mosquée, parfois un simple salon de thé, une librairie ou un hammam, pour subventionner la pratique cultuelle. Au total, les pouvoirs publics contribueraient ainsi à 30 % du financement des lieux de culte, selon une estimation officielle du ministère de l'Intérieur.
Certes par le passé, la puissance publique avait déjà pris des libertés avec la loi de 1905 pour faire face, par exemple, à l'arrivée des harkis. « Avec l'islam, ces petits arrangements se sont amplifiés et politisés » remarque encore le quotidien conservateur. Nicolas Sarkozy avait ainsi souhaité un temps modifier la loi, pour permettre un "rattrapage". Et accompagner la "mutation" de l'islam, devenu la « deuxième religion de France », Si la pratique ne concernerait que 20 % des familles musulmanes, la prégnance religieuse est beaucoup plus large. Le ramadan n'a jamais suscité autant d'adeptes, comme on le voit dans les établissements scolaires et le milieu professionnel, tout comme la consommation de viande halal - qu'aujourd'hui l'on peut trouver couramment dans les rayons des supermarchés - et le port du foulard, beaucoup de jeunes mahométans s'adonnant à ces pratiques par réflexe identitaire et par volonté de se démarquer des "souchiens" honnis. Les jours de fête, les salles de prière débordent ainsi de croyants agenouillés, qui prient sur la voie publique.
Cette image alimente les spéculations sur le nombre de lieux de culte manquants. « Il faut passer des 2 000 actuels à 4 000 », assure ainsi le CFCM. Des maires participent à cette surenchère, quelle que soit leur étiquette politique, du Parti communiste à l'UMP.
Depuis la création du CFCM en 2003 et malgré ses défaillances, le statut de l'islam dans leur République ne cesse ainsi de se banaliser alors que le financement étranger se serait réduit. Si les principaux pays d'origine - Algérie, Maroc, Turquie - contribuent toujours à l'édification des lieux de culte, ou envoient des imams, les monarchies du Golfe sont devenues plus parcimonieuses. « Depuis le 11 septembre 2001, l'Arabie séoudite a vu certains de ses dons bloqués par Tracfin, la structure du ministère de l'Économie qui surveille les flux financiers » note Le Figaro. Toutefois, de grandes fortunes du Golfe se seraient substituées à Riyad, affirme le responsable des Cahiers de l'Orient, Antoine Sfeir et, au total, ces fonds représenteraient toujours près de 50%. « Sans que l'on puisse parler d'ingérence, car en réalité, les financements ne conditionnent pas l'idéologie », assure l'expert. « Plus l'islam s'officialise, plus il est modéré », confirment les policiers. C'est le pari pris par les maires. Un pari dangereux : qui peut croire que les mahométans s'arrêteront là dans leurs revendications ? Quand partout des mosquées seront sorties de terre, on assistera à une surenchère, à une escalade d'exigences concernant le calendrier des jours chômés, la modification de la législation pour qu'elle soit compatible avec la charia, etc.
Face à une triple source de financement - pouvoirs publics, donateurs étrangers et collecte auprès des fidèles - Dalil Boubakeur met désormais en garde contre le gigantisme : « Une grande mosquée, c'est un gouffre financier. » « On compte d'ailleurs assez de lieux de prière aujourd'hui, confie-t-on au Bureau des cultes. Ce qu'il faut, c'est une amélioration des structures de proximité, plus que des mosquées gigantesques, dont on constatera dans dix ans qu'elles sont impossibles à entretenir. » À moins bien sûr que les municipalités n'y contribuent. C'est-à-dire en réalité le contribuable taillable et corvéable à merci.
LA TRAHISON AUSSI DE L'EGLISE CONCILIAIRE
A la forfaiture des dirigeants politiques (président, ministres, maires... ) s'ajoute une trahison encore plus grave, encore plus lourde de conséquence, celle des dignitaires "catholiques". En effet, chose incroyable et inouïe pour tous ceux qui n'ont pas compris la gravité de ce qui se passe depuis un demi-siècle dans l'Eglise, l'Institut catholique de Paris, nous apprend Le Monde, a accueilli en décembre sa deuxième promotion d'étudiants musulmans. Inscrits en formation continue dans le cadre du diplôme universitaire « Religions, laïcité, interculturalité », une trentaine d'imams, aumôniers et responsables d'associations musulmanes ont en effet fait leur rentrée le 5 décembre, trois semaines avant Noël. Lancée de manière inédite en janvier 2008 avec l'appui du ministère de l'Intérieur, toujours lui, cette formation vise à donner aux responsables du culte musulman des connaissances juridiques et civiques de base pour exercer leurs fonctions dans le cadre particulier de la laïcité et, au passage, dissuader les postures les plus radicales. Près de deux mille imams exercent en France. Autrement dit l'Eglise (conciliaire) de France est chargée de former des imams à la laïcité. Comment ne pas s'étonner que les gens soient complètement désorientés, que le confusionnisme se généralise, que les âmes s'égarent ?
Quinze des vingt-sept élèves sortants ont déjà reçu leur diplôme. Outre le suivi des cours théoriques, ils ont rédigé un mémoire sur des sujets tels que « l'islam au regard des valeurs républicaines », « l'implication du code maghrébin de la famille dans le code civil français », « l'aumônier dans les centres pénitentiaires en France ». « On y a acquis une culture institutionnelle et citoyenne et certains ont pu déconstruire les préjugés qu'ils avaient sur la République » témoigne dans Le Monde du 3 décembre Mohamed Ali Bouharb, étudiant sortant et aumônier militaire en exercice. « Désormais, nous sommes capables de nous entretenir avec un élu en parlant le même langage que lui, ajoute-t-il. Ce n'est pas rien, quand on sait que certains responsables musulmans demandent encore des créneaux pour les femmes musulmanes dans les piscines publiques ! » Cette première promotion est principalement issue de l'Institut théologique de la Grande Mosquée de Paris (GMP) avec qui l'Institut catholique avait passé une convention. Les autres composantes de l'islam, considérant non sans raison qu'un institut "confessionnel" ne pouvait remplir cette formation, avaient décliné l'offre. Pour 2009, le recrutement a été diversifié : outre une dizaine d'étudiants de la GMP, quatre imams, appelés à exercer quelques années en France, sont envoyés par le ministère turc des affaires religieuses ; cinq aumôniers militaires et sept "indépendants", dont des femmes, sont aussi inscrits. Des Marocains sont en attente. Selon l'entourage du ministre de l'intérieur, cette formation suscite l'intérêt d'universités étrangères et pourrait être étendue à terme à des prêtres orthodoxes russes appelés à exercer en France. Voilà en tout cas qui devrait doucher les enthousiasmes de tous ceux qui pensent que depuis l'élection de Benoît XVI les choses s'arrangent et que l'on en revient à la doctrine traditionnelle ! Mais, comme le disait Bossuet, « il n'y a pire dérèglement de l'esprit de voir les choses non comme elles sont mais comme l'on voudrait qu'elles fussent ».
NOS CIMETIÈRES MENACÉS
Et comme si cela ne suffisait pas, voilà que l'on s'en prend aussi à nos cimetières. Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, a ainsi signé en février 2008 un décret encourageant les maires (encore eux !) à développer les carrés confessionnels dans les cimetières. Lesquels sont des espaces laïcs soumis à la loi de 1887 mais le maire, par son pouvoir de police, est autorisé à désigner l'endroit où les défunts seront inhumés et donc à créer de fait des carrés. Une circulaire de 1991 précise que ces carrés ne doivent pas être séparés par des barrières et que seules les tombes peuvent porter des symboles religieux. Le nouveau texte incitatif se veut un signe politique envoyé aux élus. Car la demande est en pleine explosion, marquant un phénomène de fond. Par le passé, la majorité des immigrés du Maghreb étaient enterrés dans leur pays d'origine. Par fidélité à leurs racines comme par tradition religieuse, l'islam recommandant de reposer en terre musulmane. Jusqu'à récemment, les Algériens se cotisaient au sein d'amicales pour financer ce retour. Mais ces structures se délitent et rendent le rapatriement du corps plus complexe et onéreux. Le gouvernement tunisien finance lui le retour des dépouilles, tandis que les Marocains souscrivent des assurances spécifiques auprès des banques. 85 % des défunts originaires du Maghreb sont encore enterrés au pays, selon une étude menée par le Fonds d'action et de soutien pour l'intégration et la lutte contre les discriminations (Fasild).
Mais les temps changent. « Les enfants de la deuxième ou troisième génération veulent avoir leurs parents inhumés près d'eux, et non au bled », explique Mohamed Bechari, un des dirigeants du Conseil français du culte musulman (CFCM). Un signe d'intégration selon lui. « Les familles ont fait souche en France », insiste Dalil Boubakeur recteur de la Mosquée de Paris, qui estime que 60 % des personnes d'origine algérienne veulent maintenant reposer en France. C'est sans doute que ces mahométans considèrent aujourd'hui que la France est en train de devenir terre d'islam et qu'il n'est donc plus illégitime d'y reposer. Voilà qui devrait interpeller, comme l'on dit, les Français de souche ! Mais l'enterrement dans notre pays demande des aménagements. Il faut donc là encore céder aux occupants. Les musulmans doivent être mis en terre pour toujours et refusent donc les concessions temporaires qui se pratiquent dans la majorité des cimetières français. D'autre part, ils doivent reposer entre pairs, le visage tourné vers La Mecque. Lorsqu'ils sont sollicités par la famille du défunt, les maires doivent tenter de trouver une solution. Ils n'y sont pas obligés. Si certains sont encore réticents à créer des carrés confessionnels, la plupart ne demandent pas mieux que de favoriser l'islam, mais se heurtent à des problèmes fonciers. Car il est difficile de dégager de la place et de la réserver pour des musulmans ou des juifs, qui réclament également davantage d'espaces confessionnels. Les anciens carrés juifs sont pleins. Et la majorité des juifs souhaitent reposer en France, le phénomène d'inhumation en Israël restant très marginal. Pour résoudre la pénurie de carrés, un récent rapport du Sénat propose de créer des cimetières confessionnels privés. Tandis que la commission Machelon, chargée du toilettage de la loi de 1905, évoque cette possibilité, sans clairement la préconiser. Les organisations musulmanes n'y sont pas favorables. Car la gestion et les coûts seraient élevés. Il faudrait par ailleurs changer la loi de 1887 pour créer ces espaces privés. Toujours est-il que les carrés confessionnels mahométans sont en pleine expansion et que l'un des rares lieux qui restait préservé, qui rappelait la France d'autrefois, celle des terroirs et des clochers, où l'on pouvait voir sur les pierres tombales des patronymes et des prénoms bien de chez nous, est lui aussi des plus menacés. Que nous restera-t-il dans ce pays où nous nous sentons de plus en plus étranger ? Comme le disait déjà à son époque l'écrivain Paul Bourget nous sommes plus que jamais aujourd'hui « des émigrés de l'intérieur ».
UNE LOI CONTRE L'ISLAMOPHOBIE
A la suite de la tentative d'incendie de la mosquée de Saint-Priest dans le Rhône le 20 décembre où l'on a exhibé un Coran à moitié brûlé, les dignitaires mahométans ont encore fait monter d'un cran leurs exorbitantes revendications. Ainsi Azzedine Gaci, président du conseil régional du culte musulman (CRCM) de Rhône-Alpes, plaide-t-il « pour une reconnaissance des actes islamophobes », expliquant qu'il constate « une véritable recrudescence de ces types d'actes ». Il a compté cette année sur la région Rhône-Alpes une dizaine d'actes « clairement islamophobes », et estime que beaucoup d'autres n'ont pas été recensés. Et il exige trois mesures selon lui indispensables pour répondre à cette montée de "l'islamophobie" : l'installation de caméras de vidéo-surveillance dans tous les lieux de culte, la mise en place d'une cellule de veille pour recenser tous les actes islamophobes et l'organisation d'une grande marche nationale. Abdelaziz Chaambi, représentant du CRI (Coordination contre le racisme et l'islamophobie), une association qui s'est montée à l'automne 2008 avec pour objectif de se pencher sur ces questions, va encore plus loin. Et réclame carrément une loi pour pénaliser l'islamophobie : « On veut que ces actes soient punis comme les actes antisémites ou homophobes. » Curieux qu'un musulman se réclame d'une loi contre l'homophobie, mais l'on n'en est plus à une énormité près quand il s'agit de la défense de ses intérêts catégoriels. « Là, c'est une mosquée qui brûle, mais les musulmans sont en permanence victimes de stigmatisations dans leur vie quotidienne », dénonce Abdelaziz Chaambi. Toujours le discours sur les prétendues discriminations alors que la seule discrimination pratiquée est précisément la discrimination positive c'est-à-dire antifrançaise, anti-Ieucoderme et antichrétienne. L'arrogance de ces « minorités visibles », bien trop visibles, devient de plus en plus insupportable!
COMPLICITÉS ET TENSIONS ENTRE L'ETOILE ET LE CROISSANT
Aussi la communauté musulmane, par souci d'efficacité et voulant être prise davantage en considération, s'était-elle rapprochée de la communauté juive avant la guerre d'Israël contre les Palestiniens de la bande de Gaza. Azzedine Gaci reconnaissait ainsi qu'en la matière les musulmans ont tout intérêt à « s'inspirer du CRIF », le Conseil représentatif des institutions juives de France, pour sa lutte contre l'antisémitisme et ses liens avec les pouvoirs publics. Il y a eu un rapprochement récent entre le CRIF et la nouvelle équipe du Conseil français du culte musulman (CFCM). Et Gaci propose la création, au sein du CFCM, d'un observatoire de l'islamophobie pour « recenser les actes et analyser les mécanismes qui favorisent cette nouvelle forme de racisme » calqué sur les observatoires de lutte et de vigilance contre l'antisémitisme. C'est dire que, comme nous l'avons souvent écrit, il est vain de compter sur les musulmans pour réduire la pression des juifs et inversement. Outre que tous sont des sémites, ils se comportent comme des minorités agissantes et revendicatrices, faisant passer leurs intérêts immédiats avant toute autre considération. On le voit également aux élections : les Arabes et les Noirs votent massivement à gauche et singulièrement pour le PS alors même que ce parti comprend parmi ses principaux responsables un grand nombre de juifs et qu'il défend les positions de l'Etat d'Israël. Il ne faut donc pas exagérer l'influence de l'antisémitisme et même de l'antisionisme dans les réactions, les attitudes politiques, électorales, religieuses des allogènes mahométans.
Certes cette lune de miel entre l'étoile et le croissant est, temporairement au moins, interrompue par les massacres commis par l'entité sioniste à Gaza. Les milliers de morts et de blessés palestiniens ont renforcé les positions antisionistes d'un certain nombre d'associations mahométanes. Des tensions sont perceptibles entre différents responsables communautaires. Ainsi le président du CRIF, Richard Prasquier, dont la raison d'être est « l'affirmation de la solidarité avec Israël » n'admet pas les prises de position de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), membre à part entière du Conseil français du culte musulman (CFCM), qui a qualifié l'offensive israélienne de « génocide sans précédent contre la population palestinienne ». On sait que les juifs veulent avoir le monopole de la souffrance et de la persécution et ne souffrent pas que l'on parle de carnage, de massacres à Gaza, encore moins que l'on compare ce territoire aussi minuscule que surpeuplé à un camp de concentration à ciel ouvert, comme s'y est risqué fort courageusement Jean-Marie Le Pen, ou que l'on évoque une politique génocidaire. Prasquier est donc très remonté contre l'UOIF : « De telles déclarations sont inouïes. Elles visent à importer le conflit en France. Je ne peux pas parler à une organisation qui tient ce propos ». Inversement, Fouad Alaoui, représentant de l'UOIF au sein du CFCM, se dit "inquiet" des positions des responsables juifs en France. « Leur soutien inconditionnel à Israël et l'absence de nuances dans leurs positions conduisent à l'amalgame entre la communauté juive et Israël », ce que confirme d'une certaine manière Richard Prasquier pour qui « 95 % de la communauté juive de France est en accord avec la politique d'Israël ». Mais, si le conflit ne s'éternise pas (ce qui se passe actuellement à Gaza n'est pas le premier massacre de l'histoire de l'entité sioniste contre les Palestiniens), il n'est pas sûr que les relations entre les dirigeants des deux communautés se dégradent fortement. Le 5 janvier, les présidents du CRIF et du CFCM, Richard Prasquier et Mohammed Moussaoui, ont ainsi fait part de leur accord pour « ne pas transposer » le conflit en France. Avec des dirigeants mahométans stipendiés, la communauté juive n'a guère de souci à se faire, même si le musulman lambda pourrait, lui, réagir tout différemment.
ET MAINTENANT L'ASSURANCE HALLAL !
Pour conclure sur l'islamisation à marche forcée de notre pays, n'oublions pas l'ahurissant projet du gouvernement français d'ouvrir chez nous, dès juin 2009, des banques islamiques, des assurances hallal reposant intégralement sur les principes de la charia. C'est dire qu'un véritable complot est fomenté et mis en œuvre contre notre civilisation, notre foi, notre héritage, notre patrimoine et que notre devoir est de nous y opposer par tous les moyens.
Jérôme BOURBON, Ecrits de Paris février 2009
< jeromebourbon@yahoo.fr >.