Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 7

  • Alors l'histoire, vous imaginez...

    Alors l'histoire, vous imaginez... Un bien triste constat effectué dans le cadre d'un article du Figaro (1) en date du 26 juin 2013 quant à l'effondrement du niveau des élèves des collèges et lycée en histoire-géographie. Le fait me touche d'autant plus que très jeune, ce fut pour moi la discipline de prédilection, avant de m'orienter par la suite, vers les sciences pures. Je n'ai jamais par la suite abandonné mon premier coup de cœur, continuant de m'instruire, surtout, tout au moins à l'origine, en histoire.

    Discipline quelque peu bâtarde au motif que les étudiants en histoire apprécient rarement la géographie et réciproquement, elle n'en est pas moins essentielle à la compréhension du monde, qu'il soit présent, passé ou futur. Contrairement à Nietzsche, je ne considère pas que «l'homme de l'avenir est celui qui aura la plus grande mémoire». Les écrits du penseur suisse sont souvent motif à contresens, probablement parce que beaucoup de ses lecteurs n'ont pas de formation solide en philosophie. N'oublions pas que pour Nietzsche, la mémoire est un défaut, au motif que c'est une chaîne qui paralyse le Volonté – Wille en allemand, comprendre pulsion - au sens philosophique du terme. Comme aux yeux de Nietzsche, l'homme de l'avenir sera représentatif de la catastrophe qu'il avait prévue, l'expression est nécessairement péjorative.

    Ce qui fait mon désaccord total avec Nietzsche, outre le fait que je sois schopenhaurien – un Nietzsche « renversé » - , c'est que je considère que l'apologie de la pulsion n'est pas à célébrer. Après tout, le monde contemporain que nous appelons Système, joue aussi principalement sur cet état d'esprit et le favorise. Compte tenu de ce qu'est la nature humaine, que l'on connaît davantage l'âge aidant ou suite à la lecture des moralistes, je pense qu'il vaut mieux tempérer l'homme que de le célébrer. Ainsi que l'écrivait Cioran, « l'homme secrète du désastre. » et la connaissance de l'histoire nous le fait savoir.

    Il est des disciplines intellectuelles qui reposent sur l'apprentissage par cœur. Si ce n'est pas souvent le cas en sciences où les documents, cours et exercices, sont fréquemment acceptés durant les épreuves, le fait advient dans des disciplines comme médecine, droit ou histoire dont le fondement repose sur les capacités mémorielles. Bien sur, l'apprentissage par cœur est, que cela soit pour connaître la table de multiplication ou les dates en histoire, «prise de tête», pour reprendre une expression contemporaine. D'où le fait qu'aujourd'hui la plupart des élèves de terminale ne connaissent pas leur table de multiplication par cœur, y compris ceux qui suivent des études menant à un baccalauréat scientifique, alors que je la connaissais à l'âge de 11 ans.

    Je me méfie beaucoup, et je crois à juste raison, des interprétations générationnelles de l'histoire. On évoque assez souvent celle de 68, comme si ses membres étaient responsables de leur état d'esprit. Ce n'est pas du tout le cas au même titre que ceux qui ont moins de 45 ans n'ont nullement décidé d'être libéraux dans l' âme: prétendre le contraire, ce serait postuler l'apparition de générations successives spontanées, disposant chacune d'un patrimoine génétique spécifique, les conduisant à telle ou telle prise de position. Objectivement, les hommes sont formatés par l'environnement qu'ils vivent et ne font que réagir aux stimuli qui leur sont imposé. Si les hommes tinrent durant quatre ans dans les tranchées, ce n'est pas parce qu'ils étaient plus courageux qu'on ne l'est maintenant: c'est simplement parce que leur existence avant le déclenchement du conflit, était autrement plus rude que celle que nous vivons aujourd'hui. Il y a fort à parier que si les conditions de cette guerre venaient à être imposées à nos contemporains, le front ne tiendrait plus.

    Voilà qui me permet d'affirmer que les jeunes ne sont nullement responsables de ce que l'on pourrait appeler leur bêtise. Les enseignants non plus. Ce sont les décideurs qui portent la responsabilité de la catastrophe réelle dans le domaine de l'éducation nationale. En aucun cas, les enfants ou les enseignants n'ont décidé de la lecture globale ou syllabique, pas plus que de méconnaître les primitives. La télévision que j'ai connue, ne fonctionnant que de 11h à 24 h, n'est plus. Elle fonctionne désormais en permanence et bien souvent, l'enfant y est placé devant, presque dès son réveil, les adultes étant tranquilles durant ce temps. Les programmes tôt le matin sont d'ailleurs destinés aux jeunes et étudiés pour que ça leur plaise. On comprendra ainsi que l'enfant, arraché de l'écran pour aller suivre ses cours, s'y rend forcément contre son gré puisque l'émission télé le passionne. Voilà qui, avant même le début des cours, pénalise l'enseignant...

    La civilisation (?) dans laquelle nous vivons, parce qu'elle est imprégnée par le positivisme comtien (2), célèbre les sciences considérées, à juste raison au demeurant, comme utiles et efficaces. Souvenons nous par exemple de l'abandon progressif de l'apprentissage du grec puis du latin, probablement parce qu'il ne « sert à rien ». Fatalement, le français et l'histoire – la prochaine catastrophe va peut être toucher l'enseignement de la philosophie en terminale, devenant becquée de «moraline» (3) - devaient être les cibles suivantes. Ce n'est certes pas moi qui ai décidé, qu'orthographe, grammaire et conjugaison ne devaient plus compter et j'ai le souvenir qu'en terminale, la grande majorité des élèves de ma – bonne – classe faisaient déjà beaucoup d'erreurs en la matière. C'était voici plus de trente ans et la situation, déjà grave à l'époque, ne s'est pas améliorée. Décision majeure et essentielle que d'avoir postulé l'entrée au collège, puis une vingtaine d'années plus tard en lycée, pour presque tous les jeunes, mais il eut fallu donner à chacun la possibilité d'une réelle réussite, passant par l'octroi d'un budget majeur au ministère de l'éducation nationale. Proclamant la volonté d'amener 80% d'une classe d'âge au niveau du baccalauréat, on a fait l'inverse, faute de moyens financiers: c'est ainsi qu'on a amené le baccalauréat au niveau de 80% des individus... Depuis, l'écran a joué en plus, son rôle dévastateur. Outre le cinéma, ce fut par la suite la télévision, puis l'ordinateur et le téléphone portable utilisant les très fameux sms, catastrophiques pour l'apprentissage de la langue française. Bien des personnes considèrent que les règles du français ne servent à rien, considérant qu'il faudrait presque en arriver à une écriture phonétique. Pourtant, toute personne intéressée par la neurologie sait très bien que ces règles sont essentielles dans la mesure où elles structurent le raisonnement.

    Donc paradoxalement, l'étude sérieuse du français, « sert ».

    Autre problème majeur, la distinction entre matières premières et secondaires dont l'histoire-géographie est l'une des principales victimes. Les jeunes comprennent très tôt que les mathématiques sont elles, sérieuses, ce qui pénalise alors bien d'autres disciplines.

    Le positivisme comtien, que chacun ou presque méconnaît, a cependant imprégné les têtes. A quoi bon dans ces conditions étudier l'histoire puisque c'est du passé ? A quoi bon distinguer accents circonflexe, grave et aigu puisque tout le monde comprend ? Cette attitude positiviste détruit totalement l'idée de civilisation et de raffinement. Au motif de l'efficacité, on formate les individus – c'est à dessin que je n'ai pas utilisé le terme de « personnes » - de telle façon qu'ils ne soient «qu'another brick in the wall». (4) Je ne sais si l'on apprend toujours aujourd'hui ce qu'est la littérature à l'eau de rose dont la collection Harlequin est une des plus célèbres mais je crains que la leçon n'ait pas été assimilé: qu'est ce que le film «Titanic» (5) si ce n'est un film à l'eau de rose ? Et l'on ne fera pas accroire que les salles bondées, ne l'étaient que par le sous-prolétariat. En ce sens, la plupart des Français n'ont absolument pas compris ou plus exactement assimilé le savoir qui, par les enseignants, leur furent transmis. Et le sociologue Renaud Camus de ne pas se tromper en écrivant que « les riches sont des pauvres qui ont davantage d'argent » : rien ne distingue vraiment un cadre d'un ouvrier parce qu'on forme désormais des « hommes unidimensionnels », ce au point que certaines entreprises ont décidé que les nouveaux cadres recrutés à niveau bac+5, devaient commencer par suivre un séminaire d'orthographe et de grammaire au motif de leur ignorance.

    Alors l'histoire, vous imaginez...

    Alain Rebours http://www.voxnr.com

    Notes :

    1) http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/06/26/01016-20130626ARTFIG00449-college-le-niveau-des-eleves-s-effondre-en-histoire-geographie.php
    (2) Auguste Comte (1798,1857).
    (3) expression nietzschéenne.
    (4) Pink Floyd. Ils n'ont pourtant pas compris du tout ce que devait être l'enseignement et sont imprégnés par la postmodernité. Néanmoins le constat du formatage de briques, plus ou moins interchangeables à destination du mur, est juste.
    (5) Presque un phénomène de société que le film Titanic avec quasi unanimité quant à sa valeur: un signe du déclin.

  • Femen libérées / Nicolas toujours en taule !

    Ben c’est fait. Nous nous étions promis de suivre de près le sort réservé par la justice aux quinze interpellés « antifa » de la manif de dimanche ; nous ne sommes pas déçus : sur quinze interpellations, deux seulement ont débouché sur une garde à vue. Le premier individu, arrêté pour port d’arme prohibé, a été relâché avant la fin des premières vingt-quatre heures. Le deuxième, un homme de 34 ans, donc plus tout à fait un adolescent (si les manifestants antifa étaient censés être des étudiants comme Méric, celui-ci doit être un peu laborieux dans ses études…), a été gardé à vue pour « rébellion » et « manifestation non autorisée ». Libéré mercredi, il devra se présenter devant le tribunal correctionnel de Paris en septembre prochain. Comme ça, c’est bien, son été ne s’en trouvera pas gâché.

    Si l’on considère les chefs retenus, il faut donc en déduire que cet homme (à son âge, je n’ose plus dire ce garçon), considéré comme le plus « mouillé » dans cette affaire, n’aurait pas touché à une seule vitrine, n’aurait rien abîmé. Ben ça, alors. Qui a foutu le bronx, alors ? Il y a eu un grand coup de vent, un tremblement de terre micro localisé avenue de l’Opéra ? Les assurances vont invoquer l’état de catastrophe naturelle ? Un gars qui fait voler des vitres en éclats, tague, dégrade du mobilier urbain (selon le mot de Valls qui, sur ce coup-là, n’a même pas cherché à nier), c’est quand même un peu voyant ? Les forces de l’ordre qui encadraient la manif étaient donc sourdes, aveugles ou empêchées par l’arthrose de courir pour ne pas avoir réussi à interpeller les vrais coupables si ce ne sont pas les 15 en question ? J’suis bête, ’devaient tous être en récup’, en prévision de la manif « violente » du soir. Celle des « fa » venus soutenir Nicolas.

    Parlons-en, de Nicolas, dont la « rébellion » et le « refus de se soumettre à un prélèvement ADN » n’ont pas inspiré à la justice française — comme nous sommes surpris — autant de mansuétude.

    Sur ce sujet, le ministère public est formel : une telle différence de traitement se justifie très bien. Mais parfaitement. Sans rire. Une semaine avant, Nicolas était passé en comparution immédiate (pour un crime très grave qui était, je crois, d’avoir donné le nom de jeune fille de sa mère plutôt que le sien), tandis que notre trentenaire antifa était blanc comme l’agneau qui vient de naître. Et puis, dit-il, « il ne faut pas comparer les deux affaires, qui sont totalement opposées ». Là, je confirme. Absolument rien à voir : d’un côté l’interpellation d’un homme faite à la suite de déprédations et de vandalisme sur la voie publique, de l’autre celle d’un jeune de 23 ans, sans motif, à l’issue d’une manifestation on ne peut plus calme. Mais n’est pas à Fleury-Mérogis celui que l’on croit.

    Notez au passage que le ministère public ne serait pas le seul à s’acharner sur Nicolas. Le propriétaire de la pizzeria dans laquelle Nicolas s’était réfugié porterait plainte contre lui pour un préjudice estimé à 1.000 euros. Dans le tohu-bohu de l’arrestation, des assiettes se seraient cassées. Là, respect. Grande classe, la Pizza Pino des Champs-Élysées. J’ignorais que l’on vous y servait les spaghettis dans de la porcelaine de Sèvres et le Coca light dans du cristal de Baccarat. Il est vrai qu’eu égard au beau monde qui baguenaude le dimanche sur cette belle avenue, ce raffinement est bien compréhensible. Quant à moi, je n’y mettrai plus les pieds. Maladroite comme je suis, trop peur de trimer le reste de ma vie pour rembourser.

    Coïncidence de dates, ce même mercredi, les Femen de Tunisie, condamnées en appel à la prison avec sursis, ont retrouvé la liberté. Nicolas, qui n’est pas allé provoquer les convictions religieuses et la pudeur de braves gens en exhibant ses roupettes, est lui toujours en taule. Il y en a pour prétendre qu’en Tunisie, la justice serait arriérée et arbitraire. Moins qu’en France, apparemment…

    Gabrielle Cluzel dans Booulevard Voltaire

    http://fr.altermedia.info

  • Quand Delanoë détruit le patrimoine historique de Paris

    Lorsque le maire socialiste d’une des plus grandes capitales culturelles du monde détruit le patrimoine des parisiens, il y a peu de journalistes pour dénoncer un scandale qui pourtant devrait défrayer la chronique. Champion toute catégorie de la culture dans les années 80 et 90, le Parti socialiste s’était forgé une image de défenseur des arts et d’ami du patrimoine.

    A travers le très controversé Jack Lang, le parti avait imposé comme une constante incontournable le volet culturel, devenu une véritable arme politique, un relai entre socialisme, patrimoine et citoyens français. Mais aujourd’hui, les temps changent… mais dans une autre direction que celle annoncée par le célèbre slogan du président François Hollande. Le « maintenant », c’est en effet la destruction de façades datant de l’époque du plus célèbre préfet de Paris, Georges-Eugène Haussmann, qui avait remodelé sous le Second Empire la ville de Paris. Ainsi a disparu sur une centaine de mètres un pan du patrimoine architectural de Paris, sans compter une maison datant de l’époque de Louis XVI, rasée pour permettre à d’autres de faire fructifier leurs affaires. Le plus étonnant est que cette destruction va profiter au groupe LVMH, dont le patron n’est autre que M. Bernard Arnault. Pour mémoire, c’est un des hommes les plus riches du monde, sa fortune étant la première de France et d’après le classement du magazine Forbes, à la 10e position mondiale en 2013… soit la bagatelle d’environ 29 milliards de dollars, rien que cela. L’homme est aussi connu pour être l’un des amis proches de Nicolas Sarkozy dont il fut en 1996 l’un des témoins lors de son premier mariage avec Cécilia Sarkozy. Il fit même partie des invités du tristement célèbre « banquet de la victoire » au Fouquet’s un soir d’élection présidentielle en 2007.

    En avalisant la destruction de ce patrimoine rue de Rivoli, Bertrand Delanoë montre bien que derrière les batailles médiatiques, les clivages politiques entre la droite et la gauche n’existent plus depuis de nombreuses années. Le projet aurait toutefois dû attirer l’attention du maire et de son équipe. En détruisant irrémédiablement ce patrimoine historique, la mairie de Paris démontre qu’une porte a été ouverte, une ouverture très dangereuse vers un non-respect total des intérêts immédiat de la ville de Paris et de ses habitants. Cette ville, nous le rappelons, est la plus visitée au monde… son patrimoine est donc son plus précieux capital. Dans un pays qui accueille plus de 80 millions de touristes chaque année, nous pouvons sérieusement nous demander : « mais comment peut-on raser des pans de notre histoire à l’heure actuelle ?

    La suite dans  La voix de Russie   http://www.actionfrancaise.net

  • 1 millions d’emplois tout de suite, les solidaristes ont des solutions à la crise

    1 millions d’emplois tout de suite, les solidaristes ont des solutions à la crise
    Le solidarisme est la doctrine du bon sens et de l’action concrète au service de notre peuple. Aujourd’hui, notre pays traverse une crise sans précèdent, qui dépasse dans ses effets à venir la sinistrement célèbre crise de 1929. Comme à cette époque, les forces vives de la France sont touchées. Les entreprises ferment et les rangs de chômeurs s’allongent. Notre objectif est de répondre en solidariste à la grave crise que nous subissons, c'est-à-dire de trouver une solution concrète, immédiate et de bon sens au malheur qui nous touche. Les raisons du cataclysme économique mondial qui nous submerge entrent peu dans cette réflexion immédiate. Elles ont été développées succinctement lors d’un article précédent. Nos entreprises ferment et nos chômeurs augmentent : notre unique sujet est ici : « comment endiguer cette catastrophe ? »

    Les grandes entreprises en France délocalisent dans les pays du tiers monde parce qu’elles y ont un intérêt immédiat. Pour remédier à cette saignée des emplois, nos gouvernants n’ont songé qu’à solliciter les grands groupes étrangers afin de s’installer dans notre pays. Dans ce but ils échangent des subventions d’installations énormes et des défiscalisations contre la création d’emplois. À la fin du moratoire sur les taxes et impôts, et après avoir empoché les subventions, ces mêmes groupes plient boutique avec armes et bagages, laissant le goût amer du vol et de l’abandon. Ces grandes sociétés sont d’un cynisme insoutenable mais prévisible. En effet, quels sont leurs intérêts ou raisons de rester en France après avoir bien profité de nous ? Aucun. On ne peut pas demander à un loup d’être berger. Alors les réponses pour empêcher les délocalisations, les fermetures d’usines et pour préserver ou même créer des emplois ne se feront pas avec ces partenaires-là. Tout au contraire, et c’est du bon sens, la réponse ne pourra être que locale, nationale. En effet, qu’elles sont les entreprises qui n’ont aucun intérêt à délocaliser ? Les petites et moyennes entreprises, les commerces et les artisans. Étrangement, cette classe la plus sollicitée fiscalement, la plus nombreuse aussi (93% des entreprises en France ont moins de 10 salariés et elles représentent à elles seules 67% de la masse salariale) est la grande oubliée de nos dirigeants, énarques français et eurocrates de Bruxelles. Alors, en solidaristes, nous allons nous servir de ce levier pour remettre sur les rails notre économie.

    Nous souffrons, à l’heure actuelle, d’avoir autour de 4 millions de demandeurs d’emplois. Cela représente près d’un quart de la masse salariale de notre pays ! D’un autre coté, près de 70% des entreprises françaises n’ont pas de salariés, soit plus de 2 millions d’entreprises. Il est étonnant qu’aucun énarque ou ministre n’ait eu l’idée de confronter ces deux chiffres. S’ils y avaient pensé, ils se seraient demandé quelle était la raison de cette spécificité entrepreneuriale française. Les raisons sont simples, la première est le coût trop élevé des charges salariales pour l’entreprise et la seconde, surtout en temps de crise, est la peur le cas échéant, si le carnet de commande baissait brusquement, de ne plus pouvoir payer leurs employés. En effet, il faut se rappeler que les charges salariales représentent plus de 60% du coût d’un salaire avec une répartition d’un tiers pour le salarié et de deux tiers pour l’entreprise (à l’exception des salariés qui sont au SMIC).

    Alors, comme aux grands maux, les grands remèdes, nous, solidaristes, préconisons, pour remettre notre pays en ordre de marche, de créer un grand pacte de solidarité national, ayant pour effet d’allier dans une union sacrée contre la crise l’État, les patrons et les travailleurs. Ce grand pacte doit donner du travail. Il s’accompagnera de grandes réformes institutionnelles et non de vœux pieux ou de promesses. La solidarité en est le maître mot, tous les acteurs sociaux, et notamment l’État seront mis à contribution. Ce grand pacte doit agir immédiatement sur le monde du travail par une embauche massive et une série de réformes des institutions qui gèrent et régulent ce travail, notamment les tribunaux de commerces et les URSAFF. En effet, nous proposons un grand plan pour sauver un million de chômeurs. Ils seraient embauchés dès demain, dans un nouveau contrat de travail sans charges sociales, et cela sur une durée maximum de deux ans. Cela créerait un ballon d’oxygène pour notre économie asphyxiée par les quatre millions de demandeurs d’emplois de courte et longue durée qui, pour la plupart ne peuvent être embauchés compte tenu des charges sociales trop élevées et de la législation actuelle du code du travail.

    Le premier résultat concret de cette proposition est une économie substantielle pour notre pays qui n’aura plus à payer les indemnités de chômage. Le second est le retour à l’emploi de ces chômeurs et par voie de conséquence la relance de la consommation. Un million de contribuables en plus, cela n’est pas négligeable ! Il est important de souligner que l’exonération des charges sociales ne peut, en aucun cas, être un coût supplémentaire pour l’État puisque ces chômeurs étaient déjà bénéficiaires de la protection sociale payée par l’assurance chômage.

    Naturellement ce contrat de solidarité nationale de deux ans sans charges doit être soumis à quelques obligations : il sera réservé aux chômeurs et non pas aux simples demandeurs d’emplois. Le salaire proposé devra être supérieur au SMIC d’au moins 15%. Ce contrat ne peut concerner, par entreprise, plus de 20% des salariés (cela pour les entreprises ayant au moins cinq employés). Il ne peut être interrompu que par accord mutuel des deux partis. Mais il peut être interrompu si les fluctuations économiques de l’entreprise l’imposent. C'est-à-dire si l’entreprise est dans l’impossibilité comptable de payer ce salaire. Si licenciement économique il doit y avoir ce sont les bénéficiaires de ce contrat de solidarité nationale qui seront les premiers visées, pour deux raisons : d’abord afin d’éviter de créer un dumping social sur les autres contrats de travail, ensuite pour dissuader les fraudes « au turn-over » Toute rupture se règlera sans indemnités car le salarié retrouvera aussitôt son statut de chômeur et les allocations correspondantes.

    Pour être complet, ce grand pacte de solidarité nationale doit s’étendre de la création d’emplois à la préservation de ceux-ci. Dans le cadre de la préservation des emplois existants, une autre mesure urgente à mettre en chantier sera la mise en place d’un moratoire social et fiscal pour les entreprises en difficultés, comme cela a été plusieurs fois le cas dans notre histoire lorsque des conditions exceptionnelles l’ont imposé. Cette mesure nécessaire enrayerait une grande partie des liquidations actuelles et à venir des entreprises existantes. La très grande majorité des liquidations et du chômage qui en découle est causée par le défaut de règlement des charges sociales. En effet, il faut savoir que nous avons, à ce jour, des tribunaux de commerce qui remplissent leurs audiences uniquement par des affaires d’URSAFF, avec la particularité de demander chaque fois la cessation des paiements et la mise en liquidation.
    Dans ce cadre, le grand pacte de solidarité nationale assurera la création d’une commission de surveillance des entreprises qui évaluera le coût de la liquidation d’une entreprise en retard de ses charges sociales et fiscales par rapport au coût qu’engendrerait la mise au chômage de son personnel. Il faut comprendre que toute liquidation a notamment un coup social. En effet, les employés mis au chômage sont non seulement un drame social en soi mais aussi une ruine pour la dépense publique. Souvent les dettes qui motivent une liquidation sont bien moindres que le coût social de la mise au chômage des employés de l’entreprise liquidée. Le seul bénéficiaire de cette justice expéditive est l’URSAFF qui touche ainsi les cotisations qu’elle réclame. Il est à noter que la commission de surveillance des entreprises, lors de certains retards dans le paiement des charges sociales ou fiscales, pourrait prendre partiellement en charge leur coût lorsque cela représenterait une économie importante par rapport à la liquidation de l’entreprise par un fond de solidarité.

    Terminons le dernier volet de la réforme : celle des URSAFF. Il faut en effet analyser leur rôle dans la crise sociale qui nous accable. Cette association à but non lucratif gère un budget une fois et demi supérieur à celui de l’État et cela dans la plus grande opacité. Cet organisme collecteur pour le compte du Régime Général, si intraitable avec nos entrepreneurs, ne se refuse rien. D’abord, il se permet, sur nos cotisations d’entretenir une centaine d’antennes d’URSAFF qui ont toutes un conseil d’administration et un budget de fonctionnement propre. Les URSSAF ont de surcroît un budget de fonctionnement général et plus particulièrement de formation à la hauteur de 10% de celui-ci ! C'est-à-dire 10% d’une fois et demi le budget de la France !

    Alors, parce que cette association de la loi de 1901 est un vrai gouffre pour nos cotisations, pour cet argent que nous n’avons plus, parce que ses pouvoirs sont totalement disproportionnés, et que l’URSAFF, par son attitude intraitable, est responsable de la majeure partie des mises en liquidation de nos entreprises, nous demandons sa dissolution et le rattachement de son activité au ministère des finances. Cette décision permettrait de faire des économies incalculables, de retrouver une trésorerie claire et une administration fluidifiée.

    Création d’un contrat de travail solidaire, moratoire des dettes sociales et fiscales, réformes des tribunaux de commerces et dissolution des URSSAF, voilà le grand pacte de solidarité nationale. Par ces réformes radicales, qui feraient agir de front, dans une union sacrée contre la crise, l’État, les petits patrons et les travailleurs, nous pourrions, tous ensemble, remettre notre pays sur les rails. Cette solution qui prône l’action concrète, le bon sens et la solidarité, c’est le solidarisme.

  • Dictature socialiste : nous la mettrons à bas !

    benedetti3.jpg

    Communiqué d’Yvan Benedetti en réaction à une procédure de dissolution des Jeunesses Nationalistes et de l’Œuvre française

    Le gouvernement est exsangue. A bout de souffle, il ne sait plus comment nous faire taire, sans doute sait-il qu’il n’y parviendra jamais. Sa dernière tentative : une procédure discriminatoire en vue de la dissolution des Jeunesses Nationalistes, fondées par Alexandre Gabriac et de l’Œuvre française que je préside. Comble de l’infamie, cette forfaiture a été commise au nom du gouvernement par une direction dite des libertés publiques. Quand on ne sait inventer, on en vient à copier. Aussi ce gouvernement socialiste finit-il par recourir aux méthodes qui ont déjà servi autrefois pour « la chasse aux nationalistes ». On retrouve les références à la guerre d’Espagne d’un Emmanuel Valls en proie aux relents anti-fascistes viscéraux, au goût immodéré pour les dissolutions comme arme du désespoir, d’un Ayrault qui n’en n’a pas même l’orthographe, mais tente de s’inspirer des faits de guerre du Front Populaire pour mettre à bas cette France non reniée qui ne veut pas s’éteindre. En s’en prenant à l’ Œuvre française, ils attaquent un mouvement de près d’un demi-siècle, qui n’a jamais fait l’objet de condamnation pas plus que d’interdiction, dont le fondateur, Pierre Sidos a vu deux de ses frères tomber pour la Patrie et qui est l’héritier d’un père héros de Verdun.

    Tant de références qui devraient susciter le respect, tant de références qui ne peuvent chez eux qu’attiser la haine, car eux sont l’anti-France. N’arrivant pas à dissoudre les individus par une répression toujours plus forte, c’est collectivement qu’ils tentent de nous atteindre par une procédure liberticide, calomnieuse, illégitime, contraire aux beaux principes dont ils se font les chantres, contraire même à la Constitution dont les droits semblent n’avoir été écrits que pour ceux par qui elle a été rédigée et les devoirs pour ceux contre lesquels elle a été instituée. Ce gouvernement de coqs a-t-il sans doute pris goût aux défaites, des taux record du chômage, à l’augmentation de la dette, à l’insécurité croissante, à la bêtise crasse, à l’immoralisation de la vie politique, à l’idéologie sectaire… il tente désormais d’ajouter à la longue liste celle de la mort programmée du Nationalisme.

    Leur démocratie est prétendument fondée sur la légitimité populaire. Où se trouve la légitimité d’un gouvernement qui a connu huit échecs sur les huit dernières échéances électorales, dont les sondages d’opinion sont plus qu’un camouflet, un véritable désaveu, dont les moralisateurs sont tous corrompus jusqu’à la mœlle, dont l’imposture idéologique n’a d’écho tangible que l’imposture morale, dont l’oreille est sourde aux cris du peuple qui souffre chaque jour un peu plus. Ne trouvant plus sa légitimité dans le peuple qui l’a abandonné puis renié, c’est dans la violence que le gouvernement l’a définitivement perdu, instaurant une véritable tyrannie. Mais la dictature socialiste tombera, comme elle est toujours tombée, et avant même que le Nationalisme n’ait vacillé. La liberté n’est pas un alibi, elle est une arme affûtée dont le couperet tombera. Elle n’est pas celle illusoire des contes démocratiques, mais celle bien réelle des révolutions.

    Qui souffrirait de voir se prolonger le diktat imposé par les persécutions policières, les arrestations arbitraires, le gazage des femmes et des enfants, les rétentions illégitimes … qui ? Certainement pas le peuple, certainement pas la France ! Certainement pas nous ! Le poing levé ne parera pas le coup franc ! Alors mobilisation générale contre ce mauvais coup porté non seulement contre nous mais aussi contre les libertés. Cette dictature socialiste nous la mettrons à bas, et ça, ça n’est pas un vœu pieux, c’est une promesse. Pas l’ Œuvre française, non. Pas les Jeunesses Nationalistes, non. Le peuple, la France ! En avant la victoire !

    Yvan BENEDETTI, président de l’Œuvre française envers et contre tout

    http://fr.altermedia.info

  • Les bons conseils du Père Ubu (7) : Le petit Nicolas dans la grande prison

    Ah, François, un premier prisonnier politique, ça se fête, ça s’arrose ! C’est que ça compte, ça, dans la vie d’un dictateur en apprentissage. Une étape. Et il y en aura d’autres (des étapes et des prisonniers, les deux). J’espère surtout que tu piges la dimension mythique très nouvelle que tu donnes ainsi, grâce à Manu-les-Menottes, à la Mère Taubie et à tes bons juges, à ta déjà glorieuse gouvernitude. Car la prison, Tyrannichou, ce n’est pas n’importe quoi, Sabre à finances ! C’est comme un grand monstre des légendes. C’est comme un immense dragon qui avale les petits humains et n’en finit pas de les digérer. Un gigantesque saurien immobile, à l’haleine fétide. Même recrachés, ils ne sont plus jamais comme avant, les incarcérés.

    Je te le dis, François, ça m’amuse bien, moi, de savoir ce gosse dans l’estomac de ce reptile démesuré. Un tout petit Nicolas dans une très, très grande prison. Ce qui m’amuse encore plus, c’est de voir qu’il y a beaucoup de pékins à qui ça plaît ou que ça fait au moins sourire, et aussi que certains bouffons de ta cour y trouvent courageusement matière à désopiler. Trop magnifique, cette aptitude à se régaler de la souffrance d’autrui, bougre de merdre ! Tiens, sur le Ouèb, un lecteur de L’Immonde souhaite à ce petit Nicolas tous les malheurs du monde. Qu’il soit plombé par son casier judiciaire, qu’il n’obtienne jamais de boulot, qu’il rate complètement sa vie, etc. La perpétuité, en somme. L’infamie sans fin. L’opprobre définitif. Malheur aux vaincus ! Le Sens de l’Histoire avance, comme un rouleau compresseur cosmique. On ne va pas se biler pour une pâquerette écrasée.

    C’est marrant, tiens, la place que la haine occupe, depuis quelques mois, dans ton pays. De moins en moins d’idées, de plus en plus de haine, Cornefinance ! Et tu sais, Dictatounet, si je t’ai sous-estimé au début, je crois maintenant qu’il y a du génie (si, si, je pèse le mot) dans ta manière de semer la zizanie parmi tes sujets. C’est magistral, au fond, ta façon subtile mais efficace de suggérer la haine et le mépris. J’y arrive, de par ma chandelle verte, je le dis, je jubile : ton régime, c’est le temps du Grand Mépris, c’est le Mépris-Pour-Tous !

    C’est le mépris pour l’honnêteté, le calme, la bête politesse des uns. Le mépris pour tous les zozos qui croient au civisme, à la parole et à la démocratie (les pauvres !). Le mépris pour les manifestants stupidement pacifiques et les naïfs pétitionnaires. Le mépris pour les veilleurs moins éveillés qu’ils ne croient. Le mépris pour les mères veilleuses : c’est pas demain la veille de leur succès ! Le mépris consciencieux pour la conscience des maires. Mais c’est aussi – et c’est encore plus fort, de par ma merdre ! – le mépris pour la violence des autres. La Mère Taubie et toi, vous ne les jugez même pas dignes d’être punis, d’être pris au sérieux, de payer leurs dettes, de souffrir dignement. Vous vous fichez d’eux autant que des honnêtes gens. Vous vous moquez des jeunots bien élevés par la sévérité disproportionnée (génial !), vous vous moquez des jeunots paumés par l’extraordinaire flou de votre indulgence (re-génial !). Enfin, et troisièmement (il sait compter, le Père Ubu !), c’est le mépris pour tous les autres, pour toutes les victimes des violents, pour tout le commun de ceux qui ne peuvent pas faire autrement que de prendre les transports en commun. Z’ont qu’à apprendre à survivre avec leur peur, z’avaient qu’à pas être pauvres, z’avaient qu’à pas voter pour toi, Cornegidouille !

    Pardon, François, je rigole, je rigole, je tressaute de la gidouille, je risque de perdre le fil… Tout à coup, je pense à une chose, entre nous. Dis, ce petit Nicolas, si des fois… S’il ne craquait pas… S’il ressortait, le moment venu, à peu près aussi subversif qu’avant… Et puis il paraît qu’il a des copains… Si jamais il y avait en lui, et chez ses copains aussi, cette espèce de chose très étrange que certains, dit-on, appellent « courage »… Je t’en parle entre nous, François. C’est rien qu’une hypothèse, hein ? Entre tyrans, entre lâches, on se comprend, pas vrai ? Alors, mon Président préféré, juste une question, comme ça, pour que je soye plus sûr. Tes matraqueurs, tes flics, tes hallebardiers, tes cognes, tes gardes, tes gazeurs, tes sbires, tes espions, tes mouchards, tes salopins, ça fait combien de divisions ?

    Le Père Ubu http://www.printempsfrancais.fr

  • Ces intellectuels qui pensent à contre-courant

    Le Figaro Magazine - 25/05/2013

    Ils sont de gauche ou de droite. Rien ne les réunit, si ce n'est qu'ils ont en commun d'affronter les préjugés dominants, et parfois ceux de leur propre famille d'idées.

    SYLVIANE AGACINSKI

    Contre l'homoparentalité
    Agrégée de philosophie, elle est l'auteur d'une douzaine d'ouvrages. Les derniers tournent autour d'une réflexion sur les rapports entre les sexes, question pour laquelle les médias la sollicitent fréquemment. Mais Sylviane Agacinski est aussi de gauche. Comme son mari, épousé en 1994 : Lionel Jospin. Dans Politique des sexes, en 1998, elle a pris position pour la parité : normal, pour la femme d'un Premier ministre socialiste. Mais depuis 2012, on l'a entendue répéter sur tous les tons son hostilité à la gestation pour autrui (GPA) et à l'adoption par les couples homosexuels, incriminant les « intérêts catégoriels » et la « pression militante » qui ont pesé sur l'élaboration de la loi Taubira. Rue de Solferino, il y en a qui ont toussé.

    ALAIN FINKIELKRAUT

    Le philosophe qui pèse ses mots
    Invité à la télévision, le 8 avril dernier, alors que l'on venait d'apprendre la mort de Margaret Thatcher, Alain Finkielkraut n'hésitait pas à affirmer que les réformes de la Dame de fer « avaient sans doute sauvé l'Angleterre d'un déclin inexorable », tout en regrettant son « extrême brutalité ». Et tout en s'avouant choqué par l'affaire Cahuzac, le philosophe insistait : il ne se joindrait pas à un emballement grégaire contre l'ancien ministre. Qu'il s'agisse de l'école, de l'effondrement de la culture générale ou des échecs de l'intégration, « Finkie » est comme ça : il pense à contre-courant, il pense bien, et il pense loin. Mais même s'il lui arrive, pour notre plus grand bonheur, de se mettre en colère, il veillera toujours à employer le mot juste, et à ne jamais perdre le fil de la raison.

    ÉLISABETH BADINTER

    Bas les voiles
    Agrégée de philo elle aussi, admiratrice des Lumières et chantre du féminisme, l'épouse de Robert Badinter est tout le contraire d'un esprit réactionnaire. Aujourd'hui, par exemple, elle plaide pour la GPA, jugeant le statut de mère porteuse aussi naturel qu'un autre. Mais la philosophe est aussi la marraine de la crèche Baby-Loup. Alors, au mois de mars dernier, quand la Cour de cassation a annulé le licenciement de l'employée de cette crèche qui avait refusé d'ôter son voile islamique, Elisabeth Badinter a vu rouge : « Les Français, a-t-elle déclaré, ont le sentiment qu'on leur demande de tolérer l'intolérable et de changer radicalement les us et coutumes du pays. » Des mots qui font du bien quand ils viennent de la gauche.

    ÉLISABETH LÉVY

    Et en plus elle cause
    A la radio ou à la télévision, elle fait partie de la petite escouade de journalistes qui ne pensent pas comme les autres. C'est assez pour lui valoir de solides inimitiés, ce qui ne l'effraie pas une seconde, au contraire. N'ayant jamais oublié qu'elle vient de la presse écrite, et aimant sa liberté, façon diplomatique de dire qu'elle n'aime pas recevoir les ordres d'un patron, Elisabeth Lévy a fondé, en 2007, un site internet (causeur.fr) où elle rassemble une belle brochette de chroniqueurs qui résistent au terrorisme intellectuel. Depuis le mois dernier, tout en maintenant son site, Causeur est devenu en plus un mensuel vendu en kiosque. Dans son dernier édito, Elisabeth Lévy déplore que la postmodernité ait réinventé le délit d'opinion.

     OLLIVIER POURRIOL

    Dans les coulisses de Canal+
    En 2011, Ollivier Pourriol, agrégé de philosophie quadragénaire, est recruté par Canal+ comme chroniqueur littéraire au « Grand Journal », l'émission phare (diffusée en clair) de la chaîne cryptée. Un bon salaire pour apporter « de la hauteur, un éclairage différent, un truc intelligent, un point de vue sans compromis » : comme job, il y a pire. Au bout d'un an, où on l'a peu vu à l'écran, le vacataire tombe de sa chaise : il n'est pas reconduit pour la saison suivante. Dans On/off (Nil), Pourriol brosse un portrait sans pitié de Michel Denisot (« un super-prédateur ») et raconte les coulisses de l'émission, la « promo people » en guise de critique cinéma ou les livres qu'on n'a pas lus mais dont il faut parler parce que l'auteur est un copain. On peut lire ce témoignage comme un règlement de comptes peu élégant, ou comme une dénonciation salubre de la pire face de la télévision.

    MICHÈLE TRIBALAT

    Les chiffres qu'on nous cache
    Cela fait plus de trente ans que Michèle Tribalat s'est spécialisée dans l'étude des flux migratoires. Longtemps la question n'a eu aucun caractère polémique, jusqu'à ce que le Front national entre dans l'arène. Un jour, la démographe a été accusée de « racisme » par un collègue de l'Institut national d'études démographiques (Ined) parce qu'elle utilisait, dans ses travaux, les catégories d'« appartenance ethnique » et d'« origine ethnique ». Elle s'est défendue devant la justice et a poursuivi son chemin. Michèle Tribalat n'appartient à aucun parti. Elle se contente de traduire en courbes et en tableaux la réalité de qui naît, vit et meurt en France. Mais comme les chiffres qu'elle dévoile sont effarants, cette experte dérange. Ces jours-ci, elle travaille à son prochain livre, Assimilation, la fin d'un modèle, qui va bientôt paraître aux Editions du Toucan.

    ROBERT MÉNARD ET DOMINIQUE JAMET

    Les empêcheurs de penser en rond
    Journaliste, cofondateur de Reporters sans frontières, Robert Ménard a commencé sa carrière à gauche. Et puis il a changé... Ces dernières années, à force de défier le politiquement correct, il s'est fait successivement débarquer de RTL, de Sud Radio et d' i-Télé. Un chroniqueur sans moyen d'expression étant comme un cavalier sans cheval, il a fondé Boulevard Voltaire (www.bvoltaire.fr), un site de débats, en octobre 2012, avec Dominique Jamet, essayiste et ancien journaliste au Figaro et au Quotidien de Paris. Ce tandem garantit la pluralité de leur site.

    MALIKA SOREL-SUTTER

    L'intégration, grande cause nationale
    « Même s'il s'élève dans l'échelle sociale, un enfant de l'immigration ne sera à terme adopté par la communauté nationale que si, et seulement si, il est perçu par les Français comme partageant leur conception de principes fondamentaux tels que la liberté individuelle, l'égalité homme-femme, la fraternité, la laïcité, la liberté d'opinion. » Ces lignes, parues dans Marianne le 9 mars dernier, sont signées de Malika Sorel-Sutter. Née en France de parents algériens, diplômée de l'école polytechnique d'Alger, cette femme courageuse, membre du Haut Conseil à l'intégration, tient sur l'éducation, la famille et l'immigration un langage qu'on aimerait entendre plus souvent dans le monde politique.

    LAURENT OBERTONE

    Alerte à l'ensauvagement
    Sortie au mois de janvier, La France Orange mécanique, de Laurent Obertone, était en rupture de stock le jour même de sa mise en librairie. Cet essai a mené son auteur dans la liste des best-sellers et devant les caméras de Ruquier. Le message du livre est symbolisé par trois données : 13 000 vols, 2 000 agressions et 200 viols sont commis chaque jour en France. Les citoyens le savent et l'éprouvent quotidiennement, tandis que les élites détournent les yeux : nous assistons à « l'ensauvagement » de notre société. Cet indispensable constat dressé, il reste à trouver la solution pour s'en sortir.

    Jean Sévillia  http://www.jeansevillia.com

  • Veiller debout devant le Palais de Justice plutôt que place Vendôme

    Selon un avocat :

    "En ce qui concerne les veilleurs de Paris, je les appelle à changer radicalement de stratégie. Nicolas n’a pas été condamné par le ministère de la justice ; il l’a été par un juge, dans le palais de justice. Au lieu de veiller place Vendôme, ce qui n’aura aucun impact sur un gouvernement qui ne veut pas nous entendre (même 1 600 000 Français ne les ont pas fait changer), venez veiller devant le palais de justice, sur la place Lépine, mais aussi derrière le palais, sur la place Dauphine. Vous étiez hier plusieurs centaines devant le palais, sur la place Lépine, sur la place Vendôme, sur la place Beauvau et devant l’Élysée. Vous auriez les moyens de remplir à la fois la place Lépine et à la fois la place Dauphine ; vous seriez peut-être même assez pour vous placer sur les trottoirs qui entourent le palais, sur les quais de Seine.

    C’est là que le vrai combat de la justice se mène, pas ailleurs. Imaginez qu’en remplissant ainsi les abords du palais de justice, n’importe quel magistrat sera obligé de vous voir, que ce soit en entrant par la place Lépine ou par la place Dauphine. Et les conséquences ne seront pas négligeables. Face à l’omerta médiatique, certains magistrats ne sont pas au courant de ce qu’il se passe en France. Il y en a qui sont de bonne volonté, il ne faut pas croire qu’ils sont tous à la botte du pouvoir. Si vous entourez pacifiquement le palais de justice, ceux qui sont de bonne volonté peuvent prendre conscience que le peuple n’est plus en accord avec le pouvoir. Ils se poseront des questions qu’ils ne se poseront pas s’ils ne vous voient pas massivement entourer le palais de façon pacifique.

    Nicolas est un prisonnier politique ce qui veut dire que le pouvoir a fait pression sur la justice pour le faire condamner. Ne faites pas pression sur le pouvoir dans l’immédiat ; faites vous simplement connaître de la justice en vous faisant massivement voir aux abords du palais. Et là, vous combattrez vraiment le pouvoir, sur son propre terrain, en affaiblissant la collusion qu’il veut créer avec la justice."

    Michel Janva   http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Nationalisme : entretien avec le directeur du Renouveau français

    Vu sur le site du RF :

    « Notre directeur [Thibaut de Chassey] était interrogé dans le numéro 3099 de l’hebdomaire Rivarol, en date du 19 juin.
    Vous pouvez retrouver ci-dessous l’essentiel de cet entretien.

    Thèmes abordés : le Congrès nationaliste, l’affaire Méric, les menaces de dissolution, la mobilisation contre le « mariage » homo, le Printemps français, Frigide Barjot, le « Camp d’été nationaliste », etc.

    Rivarol : le 11 mai dernier vous avez organisé votre 5ème Congrès Nationaliste à Villepreux sur le thème : « Défendre la famille, socle de la nation ». Pouvez-vous nous tracer les grandes lignes de cet évènement désormais incontournable du paysage nationaliste français?

    Cet événement organisé par le Renouveau français (et qui n’est pas le congrès du RF) a été créé en 2008 pour répondre au désir, et même au besoin, qu’ont les nationalistes de se retrouver, surtout après la disparition des fameuses fêtes des BBR.
    Spécialement dans cette époque où notre courant est stigmatisé par l’Oligarchie et ses médias, alors que l’on peut parfois se sentir isolé au milieu de concitoyens moutonniers, il est important de se réunir autour de nos orateurs, de nos auteurs, de nos associations et journaux, de nos artistes, de se retrouver entre nationalistes. C’est utile et c’est important pour le moral.

    Le « Congrès nationaliste » propose des stands nombreux et variés, des conférences, des animations, des discours (chaque année sur un thème différent), parfois des tables rondes et projections de documentaires, des présentations de délégations étrangères. Une buvette ouverte toute la journée rend le cadre magnifique de Villepreux plus convivial et tout est mis en œuvre pour faciliter la venue des familles, avec une garderie gratuite.

    C’est un carrefour, un lieu de découverte, d’achats utiles, de discussions, de retrouvailles, d’amitié française ! On en ressort les batteries rechargées.

    Rivarol : quel est le bilan de cette dernière édition?

    Si cette année nous n’avons pas atteint le millier de participants, l’affluence était tout à fait satisfaisante au vu des difficiles conditions d’agenda. Le bilan est bon aussi et surtout en ce qui concerne la qualité des interventions, le banquet animé par l’excellent Choeur Montjoie Saint Denis et l’ambiance générale qui a régné sur cette journée.
    Nous avons différentes idées pour améliorer encore et renouveler un peu le concept lors du prochain « Congrès nationaliste ».

    Rivarol : la bonne surprise de cette année 2013 est sans conteste l’incroyable mobilisation contre la Loi Taubira et son pseudo « mariage » gay. Quelle est votre analyse politique de cet immense mouvement populaire français?

    Ces derniers mois ont montré que sous les cendres de la civilisation française, il y a encore des braises, qui ne demandent qu’à être ravivées. Une nouvelle génération de Français s’est levée face à un projet qui ne peut que révulser les consciences non déformées. Comment ne pas s’en réjouir ? Mais comment, simultanément, ne pas s’offusquer des tentatives de détournement dont a fait l’objet cette mobilisation ? Détournement politicien d’un côté avec le honteux et mensonger racolage de l’UMP, détournement moral de l’autre côté, avec l’apologie de la bougrerie ou la dissimulation du catholicisme de manifestants pourtant majoritairement de cette religion. Ce fut un cas d’école de canalisation et de déviation de la colère populaire, du fait d’une calamiteuse figure de proue médiatique, la mal prénommée mais bien nommée Frigide Barjot.
    Quoiqu’il en soit, ces derniers mois doivent nous rappeler qu’en politique, on n’est jamais à l’abri d’une bonne surprise et que des brèches apparaissent régulièrement dans le rouleau compresseur mondialiste. A nous de les exploiter au mieux. En l’occurrence, il s’agit notamment de faire comprendre à un maximum d’indignés les véritables enjeux ainsi que les véritables origines politiques et philosophiques de cette évolution : l’idéologie égalitariste et libérale, qui ravage ce qu’il reste de notre société. Rivarol aussi a, naturellement, un rôle important à jouer dans ce domaine.
    La répression disproportionnée de Manuel « Gaz » a produit par ailleurs des effets bénéfiques auprès d’un certain public : les coups de matraque et les jets de gaz ont eu raison de sa torpeur et de sa complaisance envers un Système dont il n’y a rien à sauver, et qui justifie chaque jour davantage une saine révolution.

    De notre côté, au Renouveau français – dont de nombreux membres ont été en première ligne ces derniers mois, en général discrètement – , nous voyons arriver une nouvelle vague militante à la faveur de ces événements. C’est peut-être une maigre consolation mais c’est en tout cas un encouragement sensible à maintenir et développer le combat contre les forces de mort actuellement à l’œuvre.

    Rivarol : d’après Marine Le Pen, la Loi Taubira ne serait qu’un rideau de fumée pour masquer les mauvais chiffres du chômage. Partagez-vous cette analyse?

    Très partiellement : il est certain que la « gauche » étant incapable de résoudre les problèmes sociaux – bien au contraire -, elle se réfugie presque naturellement dans les combats sociétaux ; et c’est un fait qu’avec ces longs mois centrés sur le prétendu « mariage » entre invertis, le gouvernement a échappé à d’autres pénibles polémiques, dont il aurait eu grand peine à sortir populaire. Mais atténuer la gravité de l’enjeu de la loi Taubira, quoiqu’on pense de ses véritables motivations, est une lourde erreur – une faute même -, tant il s’agit d’un bouleversement civilisationnel (comme le reconnaissait Taubira elle-même) aux conséquences concrètes dramatiques pour cette génération et les prochaines.

    Rivarol : Mariton, Copé, Jacob ou même Frigide Barjot sont-ils légitimes pour représenter le vaste rassemblement de Français contre le mariage pour tous?

    Non, bien sûr : ces personnages relèvent de l’escroquerie, faisant tous partie du Système. L’absence de conviction est chez eux proportionnelle à la soif de passer dans les médias, sans trop s’y faire maltraiter si possible. Or les médias ne sont pas neutres mais irrémédiablement militants et ennemis de nos idées. Les personnalités qui choisissent de s’en faire les tributaires renoncent à leur liberté et à leurs convictions, pour autant qu’ils en aient eu à un moment – ce qui est peu probable. Mariton, Copé et Jacob sont là pour capter des voix et défendre ou reconquérir leurs prébendes. « Barjot », quant à elle, est en décalage (sur la forme et sur le fond) avec la plupart des manifestants, à qui elle a imposé ses insupportables et répugnantes apologies de l’homosexualité. Alors que le fond du problème, c’est tout de même que l’inversion des mœurs est quelque chose d’objectivement mauvais…

    Rivarol : que pensez-vous de Béatrice Bourges et de son « Printemps Français »?

    Une stratégie intéressante, moins de compromis que la « Manif pour tous », peu de fond mais c’est logique, un fonctionnement « en nébuleuse » avec ses avantages et ses limites. On peut supposer que cela ne durera pas longtemps, et espérer que cela aura donné le goût du militantisme à un certain nombre de jeunes qui feront là un premier pas dans la bonne direction, et qui « embraieront » sur un engagement politique sérieux et durable.

    Rivarol : quel regard portez-vous sur l’affaire Méric et sa scandaleuse récupération par le pouvoir politico-médiatique ?

    Clément Méric faisait partie d’une bande de voyous qui depuis deux-trois ans multipliaient les agressions contre tout ce qui était considéré comme patriote à Paris. Ces « antifas » attaquaient régulièrement – armés et en surnombre – les réunions, les gens isolés, les commerces… Qu’au bout d’un moment il y ait mort d’homme était logique, et la police, sachant tout cela, a volontairement laissé une large impunité à ces gauchistes belliqueux. Méric, loin d’être un étudiant pacifique, était une petite frappe animée d’une haine rabique. Il est dommage qu’il se soit laissé entraîner dans ce mouvement de bêtise et de haine. Ses camarades ont encore montré leur absence totale de dignité et d’honneur en se faisant passer pour d’innocentes victimes de la barbarie fasciste alors qu’ils étaient des agresseurs déterminés. La caste politico-médiatique a, elle, démontré une nouvelle fois son cynisme et son extraordinaire capacité à mentir et à manipuler. Aucune de ses personnalités n’a fait preuve du moindre sens moral, de la moindre honnêteté dans ce torrent d’affabulation. La connivence objective (et logique) entre le Système capitalo-mondialiste et la gauche extrême qui prétend le combattre apparaît de façon éclatante. Tout comme la nécessité de développer, dans notre camp, les moyens de réinformation afin de contrer au mieux les opérations comme celle qu’on vient de voir.

    Rivarol : craignez-vous la dissolution de votre organisation le Renouveau Français ?

    Nous n’en serions pas surpris, dans la mesure où l’Etat à la sauce hollandaise ne s’embarrasse plus de la loi ni d’apparences démocratiques. Je l’ai personnellement vérifié le 26 mai quand j’ai été, avec quelques camarades, arrêté « préventivement » et détenu sans motif légal pendant cinq heures, alors que je rejoignais simplement l’un des cortèges… Les derniers mois ont bien montré que nous avions affaire à un gouvernement de fanatiques et on peut s’attendre à des mesures arbitraires. Il y a dans l’air comme un plaisant parfum de fin de Régime, et il ne faut pas s’étonner qu’en commençant à vaciller, ce dernier devienne plus mauvais.

    Dissolution du mouvement ou pas, les hommes, les idéaux et la détermination sont là et sont hors de portée des nains qui nous oppriment actuellement. Le RF n’est qu’un outil, précieux mais remplaçable. Le combat continuera dans tous les cas.

    Rivarol : vous allez sortir ces prochains jours un nouveau numéro de la revue L’Héritage. Pouvez-vous nous en dévoiler le sommaire?

    Comme d’habitude le contenu sera varié : histoire de France et histoire nationaliste, politique, identité, philosophie (avec une présentation simple d’une querelle fondamentale), etc. Nous ferons bien sûr bonne place à la question de la dénaturation du mariage, tâchant de remonter aux véritables sources et d’élargir les perspectives. Informations sur www.lheritage.net ou au 06 21 22 16 32.

    Rivarol : vous organisez chaque année un camp d’été pour les jeunes de 15 à 35 ans. Pouvez-vous nous expliquer en quoi cela consiste et quelles sont les modalités pour s’y inscrire?

    Le « camp d’été nationaliste », organisé avec L’Héritage, est un temps fort dans la vie d’un jeune nationaliste, un moment exceptionnel en termes d’instruction et de camaraderie.
    Y est dispensée une formation politique, historique et technique (comment militer) de grande qualité, adaptée aux différents niveaux des participants. L’ambiance est certes studieuse mais on a le temps de rencontrer des camarades, d’échanger, de se défouler et se détendre, de rire, de chanter… Le RF a acquis une véritable expertise dans la tenue de ce type d’activité et il s’agit d’une opportunité à ne pas rater pour vous ou le cas échéant pour vos enfants ou petits-enfants ! Un sain climat catholique est garanti (et les non catholiques sont bienvenus). Le camp aura lieu cette année du 26 août au 1er septembre, dans le Loiret.
    Les détails pour s’inscrire sont ici. On peut aussi nous contacter au 06 21 22 16 32 ou à RF/ASMA BP 80308 75723 PARIS Cedex 15. »

    http://www.contre-info.com