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  • La priorité de François Hollande : le lobby homosexuel

    François Hollande cultive un sens très particulier des priorités. Sa popularité est au plus bas. L’économie et l’emploi devraient accaparer l’essentiel des énergies de nos gouvernants. L’insécurité et l’immigration inquiètent de plus en plus de nos concitoyens pas convaincus par les gesticulations de Valls et les reculades de Hollande. L’écotaxe a été un fiasco grâce à la mobilisation déterminée des Bonnets Rouges. Les généraux dénoncent l’état catastrophique de l’armée alors qu’elle est toujours maintenue en opérations extérieures difficiles et coûteuses. Les défenseurs de la Famille continuent régulièrement à chahuter les déplacements des ministres. Sur le plan international, la réaction de Hollande aux écoutes américaines est insignifiante et ridicule. Bref, symboliquement, c’est l’incendie à tous les étages…

    Et que fait Hollande, à quoi consacre-t-il du temps ? A féliciter le comité qui organisera les « Gay Games » à Paris en 2018.

    Le site communautariste homosexuel Yagg annonce que Michel Geffroy, co-président, avec Chris Fanuel, de « Paris 2018 », a reçu un mot de félicitations de la part du Chef de l’Etat.

    pour lire la suite ici http://medias-presse.info/la-priorite-de-francois-hollande-le-lobby-homosexuel/

  • Les techniques de manipulation publicitaires, comment échapper à l’ahurissement ?

    Dans notre modèle démocratique, deux institutions devraient, de manière privilégiée, contribuer à la réalisation d’une vie citoyenne caractérisée par la pensée et la discussion critique : l’éducation et les médias.

    Si vous êtes aussi nombreux aujourd’hui c’est que la réalité ne vous paraît probablement pas aussi idyllique.

    Alors qu’elle s’adressait par le passé aux facultés conscientes de notre psyché – souvenons-nous des réclames des années 1940 énumérant les qualités du produit –, la publicité d’aujourd’hui est dans le non-dit, dans des sourires, des formes suggestives, des ambiances et des couleurs, des émotions et des excitations qui nous sont délivrés sur mesure. Parfois, le produit est à peine cité, voire pas du tout. Le message n’agit plus par le biais de l’analyse, mais par celui de la persuasion inconsciente en laissant des traces mémorielles « implicites » dans notre cerveau. C’est la raison pour laquelle nous sommes incapables de citer les 350 publicités que nous avons croisées hier, ni d’estimer l’impact des milliers de stimuli commerciaux (enseignes de magasins, logos sur les vêtements, appareils ménagers, voitures…) reçus dans la même journée.

    Bruno Gabriel
    6e Journée de la réinformation
    26/10/2013

    Lire la suite en format Pdf : cliquer ICI
    http://www.polemia.com/pdf/20131026_SixiemeJournee-reinformation-BrunoGabriel.pdf

  • Intox à Angers : Christiane Taubira se fait passer pour une victime

    Ce mercredi 30 octobre, les élus de droite comme de gauche se sont levés pour soutenir le ministre de la justice, suite à une question de Jean Glavany. Le député du Parti socialiste a interpelé le gouvernement pour manifester son soutien à Christiane Taubira suite aux différentes insultes racistes dont elle a été victime. Notamment venant d'opposants au mariage homosexuel à Angers, alors que cette affaire n'a pas été prouvée. Jean Glavany a souhaité pour l'occasion "un moment de concorde républicaine", jugeant qu'avec ce genre d'événements "c'est la République qu'on assassine". Rien que ça.

    Yannick Sourisseau, le directeur d'AngersMag, qui a visiblement inventé l'insulte raciste, ancien chargé de mission pour la mairie socialiste d'Angers est aussi un militant de gauche, participant aux manifestations perturbant les veilleurs. Monsieur Sourisseau, en tant que directeur d'AngersMag, embauchait l'an dernier divers étudiants; lorsque certains, du syndicat d'extrême-gauche SUD révélèrent les opinions de deux militants frontistes, Yannick Sourisseau leur signala qu'ils ne seraient plus embauchés.

    Yannick Sourisseau est un vrai professionnel de l'information :

    "J’assure simultanément le fonctionnement à mon domicile d’une station PC, d’un iMac 24 pouces et d’un serveur Linux, auquel s’ajoute pour ma mobilité, un Macbook Pro, un iPad et un iPhone 4. Photographe numérique, je possède également un équipement Nikon professionnel."

    Mais avec tout ce matériel, il a été incapable d'enregistrer l'insulte raciste qu'il a rapportée...

    Lors de la manifestation, aucun des manifestants ne se rappelle de cette gamine insultant Taubira munie d'une banane. Il est vrai qu'il y a du monde lors de rassemblements LMPT, mais tout de même...
    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/10/intox-%C3%A0-angers-christiane-taubira-se-fait-passer-pour-une-victime.html

  • Le virtualisme et l'ingénierie sociale

    Cette plasticité autorise toutes les transgressions et réécritures du réel. En ingénierie politique, quand le comportement réel. En ingénierie politique, quand le comportement réel d'une population, par exemple au moment d'un vote, ne correspond pas aux prévisions du pouvoir, un lissage virtuel vient réécrire et corriger ce réel pour l'ajuster à la prévision. Ce lissage peut prendre plusieurs aspects. Le plus brutal consiste à faire comme si on n'avait rien vu et à ne pas tenir compte des résultats du scrutin. Les peuples disent "non" à un référendum, mais on fait comme s'ils avaient dit oui. Malheureusement, une distorsion des faits aussi énorme révèle la vraie nature du pouvoir en place. Un bout de réel apparaît, la virtualisation n'est pas parfaite. Il est évidemment plus subtil de noyer le trucage des résultats dans des procédures juridiques, comme ce fut le cas pour les élections présidentielles de 2000 aux Etats-Unis. A l'avenir, la dématérialisation du vote, le remplacement des urnes et des bulletins par des bits numériques et le vote électronique faciliteront considérablement le trucage systématique des scrutins et la réécriture décomplexée du réel. A titre de mise en garde, les études menées par Chantal Enguehard, chercheuse en informatique au CNRS, ont déjà mis en évidence des falsifications introduites par les machines à voter dans les scrutins présidentiels, législatifs et municipaux de 2007 et 2008 en France. La réécriture d'un réel qui ne convient pas aux prévisions s'inscrit dans ce fantasme de prédictibilité et de réduction absolue de l'incertitude, fantasme de sécurisation maximum du système qui caractérise la politique quand elle est sous influence "scientifique". Si ce fantasme sécuritaire semble légitime dans le champ scientifique, il induit dans le champ sociopolitique des effets collatéraux que l'on peut résumer ainsi : aspiration à un contrôle total du réel, donc réification générale, chosification, transformation des sujets en objets et du vivant en non-vivant. Le réel étant, selon la définition topologique et structurale de Lacan, "ce qui ne se contrôle pas", l'ingénierie sociale vise donc ni plus ni moins qu'à abolir le réel. Au profit de quoi ? Au profit d'une déréalisation parfaitement contrôlée, ce que Baudrillard appelait un "simulacre" (ou une "simulation"). En termes topologiques, le réel n'est donc pas une chose ou une substance (pas d'ontologie), mais une place, une position. N'importe quoi peut être en position de réel, dès lors que l'on bute dessus et qu'on ne le contrôle pas. A ce titre, même du virtuel peut être en position de réel, le "vrai" virtuel n'étant pas le contraire du réel, mais l'abolition de la distinction entre les deux. Le réel est ainsi l'autre nom de l'antagonisme originel qui fonde nos vies psychiques, la contradiction fondamentale des choses qui pose une limite à notre volonté de puissance. Dans le champ politique, le réel c'est donc tout ce qui est en position de contre-pouvoir. C'est donc aussi tout ce qui fait peser une menace sur la sûreté et la sécurisation de mon pouvoir, en tant que je voudrais être central et exclusif. Le corpus de recherches initié par Michel Foucault et Giorgio Agamben montre en détail comment cette mutation sécuritaire de la politique suit une logique carcérale. La réflexion du pouvoir politique se limitant aujourd'hui aux moyens de sécuriser totalement la gestion des populations, la criminologie en devient tout naturellement le nouveau paradigme théorique. Les élites dirigeantes cherchant à abolir tout contre-pouvoir et toute contradiction, il va de soi que la surveillance permanente de l'ingénierie normative des groupes priment sur le débat d'idées contradictoires. Aux Etats-Unis, la loi HR de 1955 qui criminalise les partisans d'idées non conformes sans qu'il y ait eu délit en acte, ou les lois Perben en France, illustrent cette dérive concentrationnaire de la société et du champ politique. L'annihilation de toute contradiction, ou mieux, la mise en scène de pseudo-contradictions, de pseudo-luttes de pouvoir et de pseudo-alternances qui donnent l'impression de sauver le réel politique mais en le vidant de toute sa substance, cette sécurisation du champ politique par la fiction est le but exclusif poursuivi en 2010 par nos modernes conseillers du Prince, consultants politiques, spin doctors et grands architectes du corps social qui passent leur temps à orienter la perception du réel et bâtir des structures groupales en forme de pyramide, dont il seront "l'oeil qui voit tout" au sommet. La revue d'analyse stratégique De Defensa a qualifié de "virtualisme" cet état où la perception du champ politique est volontairement déconnectée du réel. Le règne contemporain des pseudo-antagonismes, présentant les signes extérieurs de la contradiction mais dont les polarités apparemment engagées dans un rapport de force sont en réalité de connivence ou sous contrôle de l'étage au-dessus, nous fait ainsi entrer dans l'ère de la virtualisation sécuritaire et de l'abolition du réel en politique. Gouverner par le chaos http://www.oragesdacier.info/2013/10/le-virtualisme-et-lingenierie-sociale.html

  • Les djihadistes, bras armé de la diplomatie française ?

    Lu sur Islam Confidentiel :

    "À 64 ans, Alain Marsaud dispose d’une solide connaissance des réseaux terroristes. Avant de se lancer en politique, il a été juge d’instruction, spécialisé dans la lutte antiterroriste. Il a même dirigé, de 1986 à 1989, le Service central de lutte antiterroriste du parquet de Paris. Depuis juin 2012, il est député (UMP) de la 10e circonscription des Français établis hors de France, qui recouvre une grande partie de l’Afrique et une partie du Moyen-Orient, dont la Syrie.

    Le 10 septembre 2013 à l’Assemblée nationale, il a posé une question écrite à Christiane Taubira, ministre de la Justice, au sujet des individus de nationalité française partis faire le djihad en Syrie. « Selon nos services de renseignement, il apparaît qu’il est impossible de mettre en oeuvre quelques mesures coercitives que ce soit ou procédures pénales [à leur égard]. En effet, lorsque ces djihadistes reviennent en France, ils ne peuvent être interpellés, mis en garde à vue, et éventuellement mis en examen car il est considéré qu’ils agissent dans le cadre d’une action certes violente, mais dans la droite ligne de celle de la diplomatie française. » Et d’enfoncer le clou : « Doit-on considérer dès lors que ces personnes seraient parties prenantes ou le bras armé de notre action diplomatique en Syrie et seraient, en quelque sorte, des collaborateurs occasionnels du service public de l’engagement de la France en Syrie ? » Si ce n’était pas le cas, il faudrait modifier la loi afin que ces individus, « qui présentent à coup sûr un danger éminent pour l’ordre public à l’occasion de leur retour en France », puissent être juridiquement neutralisés.

    Un mois plus tard, Christiane Taubira n’a toujours pas répondu à Alain Marsaud…"
    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/

  • GRAND BANQUET DES ÉTUDIANTS Parisiens d'Action Française dimanche 10 novembre

    GRAND BANQUET DES ÉTUDIANTS parisiens d’Action Française dimanche 10 novembre à midi dans une ambiance élégante et chantante en plein coeur de la capitale.

    - Parmis les interventions, celle d’Antoine Desonay, secrétaire général des étudiants

    - Flam’s, 62 rue des Lombards, 75001 Paris, M : Chatelet les Halles.

    - Participation : 20€ étudiant, jeune chomeur, seminariste / 25€ jeune actif, adulte ou soutien.

    Ouvert à tous

    Réservation exigée :

    antoine.desonay@actionfrancaise.net

    http://www.blogger.com/blogger.g?blogID=4554716995194215661#editor/target=post;postID=3599021646992309612

  • Nouvelle loi en Grèce: les opposants à l'UE risquent désormais deux ans de prison !

    Un triste sort attend désormais les citoyens grecs qui ne sont pas d'accord avec les structures, les institutions, les représentants, les mesures ou les instruments de l’Union européenne.

    Depuis le jeudi 24 Octobre, le Code pénal hellène a introduit l'article 458, qui est une mesure relative à la "violation du droit communautaire", dans lequel il est prévu un emprisonnement pouvant aller jusqu'à deux ans pour les citoyens qui agissent contre les structures européennes, mais aussi, pour ceux qui protestent ou expriment un désaccord comme l’opposition aux sanctions. Deux ans de prisons aussi pour ceux qui vont à l’encontre des gouvernements et des représentants de l'UE.

    Vous l‘aurez compris, toute personne qui entrave la politique de l'UE risque la prison !

    Après les 2 millions d’euros dépensés par le Parlement européen pour bloquer les blogs, sites web et autres affiches eurosceptiques, aujourd’hui, en Grèce, pour pouvoir s’exprimer librement, il faut ne pas avoir peur de passer derrière les barreaux.

    La liberté d’expression est donc morte, et avec… la démocratie, puisque avec cet article, c'est l'ensemble des grecs qui est visé, et pas seulement les opposants politiques.

    C’est confirmé, l’UE est une dictature…

    Aux citoyens des autres pays d’Europe, préparez-vous, parce que l’Union Européenne n’existe pas pour vous, elle vous combat, dans un unique but financier.

    http://www.wikistrike.com/m/article-120843003.html

  • Les Etats-Unis n’ont jamais cessé d’espionner la France

    Paris fait de même sans qu’il y ait à s’en étonner
    Les cris d’orfraie poussés par quelques dirigeants européens désignant les Américains comme de vils espions trahissant leurs alliés, interpellent. Oh, certes, c’est le moins qu’ils pouvaient faire en attendant, peut-être, une position commune de l’Europe, qui aura toutefois bien du mal à engager des mesures de rétorsion. Mais cela est une autre histoire.
    Non, ce qui interpelle est la profonde stupeur de ces mêmes dirigeants. De deux choses l’une. Soit ils ne se sont pas penchés sur l’histoire des relations américano-européennes depuis 1945, soit ils se moquent des citoyens européens en affichant une indignation feinte.
    Car en fait, l’espionnage américain sur l’Europe et le monde est de notoriété publique. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la presse se fait l’écho de tels agissements. Tout le monde le sait. Depuis des décennies, les Etats-Unis exercent une surveillance constante du monde et, dans certains cas, font même appel aux Européens pour cela. Le réseau mondial d’écoute Echelon en est l’exemple le plus connu. Que l’Agence centrale de renseignement (CIA) pose des micros un peu partout et recrute des agents au sein même des gouvernements européens n’est pas nouveau.
    Le journaliste Vincent Nouzille a très bien raconté tout cela dans son livre Des secrets si bien gardés – Les dossiers de la Maison-Blanche et de la CIA sur la France et ses présidents 1958-1981, (Fayard, 2009). On y apprend que, dès 1945, et plus particulièrement à partir du retour du général De Gaulle aux affaires en 1958, les Etats-Unis vont se livrer à d’intenses activités d’espionnage à l’encontre de la France mais aussi de nombreux autres pays dans le monde. Sont notamment espionnés la politique étrangère française et les travaux sur la bombe atomique.
    En février 1960, leurs avions décollent de Libye pour faire des prélèvements dans le nuage radioactif émis lors du premier essai nucléaire français. Dans les années 1960, un avion militaire pénètre l’espace aérien français pour prendre des photos de l’usine nucléaire de Pierrelatte, dans la vallée du Rhône, et, face à la protestation française, les Etats-Unis se contenteront d’exprimer quelques regrets.
    L’avènement des satellites d’observation et d’écoute électronique à partir de 1961 a accru les capacités américaines en matière de renseignement. Des satellites comme les KH-11, au prix unitaire de 1,5 milliard de dollars, prennent des photos avec une résolution de 10 cm. Les satellites Magnum interceptent plus de 100 millions de communications par mois. La manne récupérée est même exhibée.
    Tout le monde espionne tout le monde
    En 1995, le président Bill Clinton donnait son autorisation à la révélation publique de centaines de photos prises par ces satellites en France ou ailleurs. Sans vergogne ni état d’âme. Avec un budget spatial militaire de 40 milliards de dollars dont plus de la moitié est consacrée au renseignement, il n’est pas étonnant que l’information récupérée déborde.
    Autre exemple : un jour, alors que j’étais en réunion au Pentagone, un officier de la Navy s’est tout à coup dirigé vers moi pour me dire dans le creux de l’oreille : « L’essai que vous venez de réaliser de votre missile M4 a parfaitement marché. » Les grandes oreilles américaines avaient bien fonctionné. Mon ami Vassily Michine, qui fut le patron du programme lunaire soviétique, m’a raconté naguère que les espions américains étaient partout en URSS, même dans le bunker de lancement de la fusée lunaire soviétique à Baïkonour.
    Le KGB savait que l’un des techniciens russes trahissait au profit des Américains mais n’a jamais pu le confondre. La confirmation allait arriver trente ans plus tard, la guerre froide terminée. Alors que Michine vendait aux enchères chez Sotheby’s, à New York, le journal qu’il avait tenu quotidiennement dans les années 1960, un homme lui donna une photo de lui prise dans le bunker de Baïkonour par cet agent russe au service des Etats-Unis. L’homme disparut aussi vite qu’il était entré. Trente ans après, la CIA fanfaronnait. C’était de bonne guerre.
    Ne soyons pas naïfs, tout le monde espionne tout le monde. Et, soyons réalistes et honnêtes, tous les pays font de l’espionnage tout en le condamnant. Si la guerre froide est terminée, ce n’est pas pour autant que nous sommes entrés dans un monde de parfait apaisement. Hier, l’espionnage militaire et politique contre l’URSS prévalait. Aujourd’hui, il est devenu essentiellement économique et politique, avec de nombreux acteurs à surveiller. Et la France, par direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) interposée, participe à ce concert.
    Aujourd’hui, les Américains dénoncent les activités d’espionnage cybernétique des Chinois et ne se privent pas de faire la même chose avec le monde entier. Pour ma part, j’ai passé trente ans de ma vie à chercher et à récupérer des informations sur les armes nucléaires américaines, ce qui ne m’empêchait pas de m’acoquiner avec les Américains pour échanger des informations sur les missiles soviétiques.
    Que les politiques s’en étonnent est étonnant. Qu’ils protestent est normal. En tout cas, il y a une chose que l’on sait depuis longtemps, c’est que le monde n’est ni tout blanc ni tout noir, et qu’il est perpétuellement en guerre. Le seul problème est que l’on ne sait plus différencier nos amis de nos ennemis.
    Jacques Villain, Membre de l’Académie de l’air et de l’espace.
    Le Monde, 26/10/2013
    Jacques Villain est aussi historien de la conquête spatiale et de la dissuasion nucléaire ainsi que colonel de la réserve citoyenne(air). Il a notamment obtenu le prix Roberval grand public en 1999 pour A la conquête de la lune : la face cachée de la compétition américano-soviétique.
    http://www.polemia.com/les-etats-unis-nont-jamais-cesse-despionner-la-france/

  • L'Elysée vs Valeurs actuelles

    Valeurs actuelles révèle dans son numéro de ce jour l'existence d'un cabinet au sein de l'Elysée, chargé de faire la peau de Nicolas Sarkozy. Peu importe que l'on aime ou pas l'ancien président, tout le monde conviendra que ce n'est pas le travail de la présidence.

    Cette dernière a aussitôt réagi par un communiqué :

    "L’Elysée a été saisi, au printemps dernier, de trois réquisitions judiciaires auxquelles il a été répondu dans le strict respect du droit.

    Le 25 mars 2013, la Présidence a été saisie d’une réquisition judiciaire prise dans le cadre de l’instruction ouverte concernant la mise en oeuvre d’une procédure d’arbitrage entre le Consortium de Réalisation (CDR) et les liquidateurs des sociétés de M. Bernard TAPIE.

    Le 2 mai 2013, elle a été saisie d’une deuxième réquisition judiciaire prise dans le cadre de l’instruction ouverte pour prise illégale d’intérêt à l’occasion de la fusion des Caisses d’Epargne et des Banques Populaires.

    Ces réquisitions s’inscrivaient dans le cadre des dispositions de l’article 99-3 du code de procédure pénale.

    En exécution de ces réquisitions des magistrats instructeurs, qui portaient sur des informations très précisément énumérées, la Présidence a transmis aux juges celles qui se trouvaient disponibles dans les services. Les autres archives, papiers ou informatiques, qui auraient pu se rapporter aux réquisitions avaient été transférées aux Archives nationales et les juges ont été invités à s’y reporter.

    Par ailleurs, le 23 avril 2013, le président du Conseil constitutionnel a demandé de fournir des éléments comptables dans le cadre du recours formé contre la décision du 19 décembre 2012 de la commission des comptes de campagne et des financements politiques rejetant le compte de campagne de M. Nicolas SARKOZY. Comme la loi le lui imposant, la Présidence a fait suite à cette demande.

    Ainsi la présidence de la République n’a fait qu’exécuter les réquisitions adressées par les juges d’instruction et par le Conseil constitutionnel. En aucun cas elle n’est allée au-delà des demandes des juges."

    Et Valeurs Actuelles a rétorqué :

    "L’hebdomadaire Valeurs actuelles a pris acte du communiqué de la présidence de la République de ce jour qui n’apporte aucun élément nouveau concernant l’enquête publiée ce jeudi 31 octobre dans nos colonnes à propos de l’existence d’un cabinet noir, et n’apporte aucun démenti ou aucune contradiction aux révélations dont nous faisons état.

    Interrogé pendant notre enquête, l’Elysée avait refusé de répondre aux questions concernant les procédés utilisés par le Colonel Bio-Farina visant à pénétrer dans les archives du précédent quinquennat en violation des règles institutionnelles. Le communiqué de la présidence de la République de ce jour n’apporte aucun élément nouveau sur ce point très grave qui constitue une entrave à la séparation des pouvoirs et aux libertés publiques.

    Valeurs Actuelles attend de manière très sereine que l’Elysée fasse la transparence totale sur les méthodes qui ont été utilisées par certains membres du cabinet présidentiel."
    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/

  • Le totalitarisme aux prises avec la praxéologie

    Le 23 octobre, le professeur Jean-Jacques Rosa donnait à l'Institut d'Histoire sociale de Nanterre une conférence sur le thème du Totalitarisme du XXe siècle. Il allait concentrer son propos sur le cas du national-socialisme en Allemagne. Ce sujet, maintes fois rebattu, sous tous les angles historiques, politiques, juridiques et moraux était examiné, fait plutôt exceptionnel en France, par un économiste connu.

    Son propos introductif mérite d'être souligné. Dans de nombreux pays, notamment en Autriche où elle est apparue, aux États-Unis où elle est largement partagée dans les milieux conservateurs, l'approche "praxéologique" fait référence. Le premier quart d'heure de l'exposé fut consacré à une sorte de paraphrase, ma foi brillante, de cette méthode de pensée. Le conférencier ne l'ayant pas mentionnée, disons tout de même qu'elle fait l'objet de l'énorme volume de "L'Action Humaine" de Ludwig von Mises (1881-1973). Le nom de celui-ci n'était pas prononcé, pas plus que celui de son disciple le plus connu Friedrich-August von Hayek (1889-1982).

    À noter du reste que ces deux géants de la pensée auraient pu être convoqués au titre de leurs destins respectifs, comme témoins du processus que l'on souhaite décrire et, mieux encore, expliquer. L'un comme l'autre ont en effet quitté Vienne à l'époque de l'Anschluss de 1938, cas particulier d'un glissement vers les régimes que l'on cherche à englober et à amalgamer sous l'étiquette "totalitaire".

    Jean-Jacques Rosa n'ignore sans doute pas, non plus, que Hayek a consacré, au sujet évoqué, un livre tout à fait essentiel, "La Route de la servitude", publié en 1944 (1)⇓ . Il n'en parlera pas.

    Car, son raisonnement procède d'une toute autre logique. Auteur d'un ouvrage où il développe sa thèse historico-économique (2)⇓ il considère que l'on peut diviser la longue période, commencée à la fin du XIXe siècle, et qui se termine en l'an 2000, en deux parties.

    La première époque prend son essor avec le chemin de fer, le haut-fourneau, l’industrie lourde. Elle engendre la guerre de 1914, les grandes concentrations financières, les grandes usines, etc.

    Le regard de l'économiste, toujours si l'on suit notre hardi essayiste, apporterait ainsi une optique et une dimension qui peuvent échapper à l'historien traditionnel, fâcheusement englué dans l'événementiel.

    En cela, quoique répertorié habituellement comme "libéral", il faut reconnaître, que manifestement il admire Marx. Il ne le dément pas lui-même quand on lui pose la question, sans d'ailleurs probablement l'avoir trop fréquenté. Il ne daigne pas non plus se référer à notre cher et vieux maître André Piettre (3)⇓ ou au stimulant Kostas Axelos. (4)⇓ On se demande même si, comme beaucoup, il ne se contente pas d'avoir lu les quelques pages du Manifeste publié en 1848 et dont l'ermite du British Museum cherchera pendant 35 ans à démontrer les fulgurantes pétitions de principes.

    Jean-Jacques Rosa déclare donc adopter parmi les idées de Marx le lien bien connu qu'il fait entre les forces de production, les rapports sociaux et les "superstructures" politiques : les institutions féodales seraient ainsi liées au moulin à vent, ou au collier de cheval, comme la démocratie libérale devrait tout au moteur à vapeur, etc. Quand un de ses amis présents dans la salle lui fera observer qu'on se trouve en présence du matérialisme historique, le professeur Rosa ne le désavouera même pas.

    On pourrait même dire, au rebours de l'école "praxéologique" autrichienne, de Mises ou Hayek, qu'il va plus loin encore. Selon lui, l'économie peut décrire toute l'action politique en tant que productrice de biens publics. Le gouvernement fournit de la sécurité comme l'entreprise produit des marchandises. L'État ne se comporterait donc pas autrement qu'une firme de grande taille.

    Les régimes totalitaires découleraient dès lors d'un stade particulier des besoins publics qu'ils satisfont à leur manière. Seul un petit nombre de personnes peuvent détenir l'information indispensable à la prise des décisions. Le débat, la confrontation démocratique, comme la sanction du marché dans la production industrielle, correspondent à une phase que le totalitarisme considère comme périmée, inutile sinon nuisible, au plan politique comme au plan économique.

    Inutile de dire que les utopies intermédiaires comme celle d'Ota Sik en Tchécoslovaquie ou d'Imre Nagy en Hongrie, "la troisième voie" de l'un, le "communisme qui n'oublie pas l'homme" de l'autre sont vouées à l'échec. Pas un mot pour déplorer, ni même pour remarquer que ces tentatives n'ont été liquidées que par les chars soviétiques et par la passivité d'un occident lui-même cantonné au "communism containment". Quand Ilios Yannakakis, témoin de chair et de sang du Printemps de Prague de 1968 intervient et pose une question, avec l'approbation de la plupart des assistants de cette conférence, le voilà renvoyé à ses chères études, déplorablement littéraires.

    Le tournant du siècle, qui va se traduire par l'effondrement du bloc de l'Est, correspond seulement, à partir de 1975, coupure du siècle en deux, à l'essor des nouvelles techniques d'information et de communication. On peut et on doit dès lors, même dans les pays de l'Est, revenir au marché et à la démocratie. Paradoxalement, pas la peine, pour nous d'en savoir plus : circulez, il n'y a rien à voir.

    À défaut de rendre hommage aux Polonais comme aux Russes, aux Allemands de l'est ou aux Baltes qui défièrent la répression stalinienne, le KGB ou la Stasi, on aurait pu se pencher une minute sur l'œuvre d'un des rares penseurs qui, à l'ouest, prophétisa juste à propos de l'échec de ce qu'il analyse comme "l'entreprise léniniste" : dans la préface à l'édition de 1963, il y a 50 ans, de sa "Sociologie du communisme", Jules Monnerot répond aux annonces de Khroutchev et considère que l'URSS s'effondrerait, en grande partie, du fait des télécommunications.

    Après tout cela comment accueillir l'explication consternante donnée du national-socialisme. Son racisme fanatique ? tout juste une feinte pour unifier politiquement un pays en retard sur le développement des deux hyperpuissances. Pas la peine de recourir à la biographie du dictateur et à la lecture de son Coran : il suffit de savoir que la géopolitique le condamnait à s'allier avec Staline. Du reste on a aussi appris que le niveau de vie des Soviétiques avait beaucoup gagné du fait du Plan Quinquennal. La famine en Ukraine ? Le Goulag ? Broutilles. Pas la peine de prendre connaissance des modalités du fonctionnement parlementaire de l'Empire allemand avant 1914 : elles ne font, aux yeux du professeur Rosa, que préfigurer la catastrophe de 1933. Le traité de Versailles ? Un point de détail. Tout cela était donc écrit dans le ciel sinon dans "Mein Kampf", que notre économiste ne semble pas avoir beaucoup consulté.

    Il manqua, parmi l'assistance, l'intervention d'un vieux maurrassien : il aurait sans doute félicité notre professeur, par ailleurs adversaire impitoyable de l'euro, de ne jamais succomber aux sortilèges de la Bonne Allemagne, ces pièges grossiers de "l'Allemagne éternelle".

    De telles thèses peuvent paraître irritantes. Mais on doit leur reconnaître un mérite : elles nous stimulent en nous provoquant.

    Pierre Rigoulot, toujours très courtois avec ses invités, lui a tout de même réitéré en conclusion de ce débat, le sage conseil d'Albert Einstein : "Simplifiez au maximum, mais n'allez pas au-delà".

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/2013/10/le-totalitarisme-aux-prises-avec-la-praxeologie.html

    Apostilles

    disponible en collection Quadrige depuis 1993⇑
    cf. Jean-Jacques Rosa "Le Second XXe siècle", 2000, chez Grasset, 437 pages ⇑
    cf. André Piettre, "Marx et marxisme", PUF, 1957⇑
    * cf. Kostas Axelos "Marx Penseur de la technique" de l'aliénation de l'homme à la conquête du monde, Editions de Minuit, 1961 ⇑