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  • Bravo aux entreprises qui luttent

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    Ce 29 septembre restera peut-être dans les annales de la résistance aux oukases socialistes. Malgré la menace d'une astreinte de 120 000 euros Castorama et Leroy Merlin ont ouvert leurs magasins en Ile-de-France.

    Condamnés à fermer 14 magasins le dimanche les deux enseignes ont donc décidé, ce jour-là, de passer outre. Mieux encore : elles ont installé devant leurs entrées des petits étals de propagande civique leur permettant d'expliquer le geste volontaire de leurs vendeurs et de leurs caissières et de solliciter de leurs clients la signature de pétitions et protestations contre les entraves ainsi apportées par les pouvoirs publics à la Libre entreprise.

    À noter, au moment où nous écrivons ces lignes, au matin du 30 septembre, que le gouvernement se concerte. Il n'annonce pas, au départ, une volonté sanctionner. Il dit envisager de modifier une réglementation, datant de 2009 et gouvernement Fillon. Tout le monde s'accorde à la trouver trop complexe et inapplicable, transférant à la magistrature syndiquée le soin d'en démêler l'écheveau. Cela, convient-on, ne peut plus durer : par conséquent la lutte paye et commence à porter ses fruits.

    La veille de la transgression, donc 28 septembre, le ministre délégué à l'Économie sociale et solidaire Benoît Hamon avait pourtant déclaré en Gascogne : "Il y a le respect de la loi, dire que l'on n'appliquera pas une décision de justice est insupportable (...). Il est inadmissible qu'une marque n'applique pas une décision de justice". Cette virile affirmation est datée du Vieux-Boucau où son propre mouvement, courant interne au parti socialiste curieusement intitulé "Un monde d'avance", tenait son université d'été.

    On doit retenir incidemment que la justice avait été saisie de la plainte d'une chaîne comparable estimant que de telles ouvertures constituent autant de "distorsions de concurrence."

    Or, il semble que donner raison à une telle attitude, quels que soient les motifs invoqués, ouvre toute grande la porte à une réduction en cascade des plages horaires pendant lesquelles les consommateurs pourront faire leur course. Supposons par exemple que, sur la pression syndicale, tel magasin accepte d'aligner ses horaires sur ceux des bureaux de poste, ouverts le samedi matin, – mais pour combien de temps ? – et fermés l'après-midi. La jurisprudence par laquelle on prétend interdire l'ouverture dominicale risquerait de permettre d'obliger tous ses confrères à pratiquer la même restriction, en l'appliquant donc au samedi après-midi. Pourquoi ne pas intervenir aussi sur l'heure matinale d'ouverture ?

    Soulignons aussi que nous nous trouvons en présence d'enseignes spécialisées dans le bricolage et l'équipement de la maison. Or, soit que la première activité se situe préférentiellement le dimanche, soit que la décision d'achat étant le fait du couple, dans ce second cas ce jour constitue un moment privilégié de déplacement, la fermeture que l'on cherche à imposer, coûte que coûte, relève ici de l'absurde.

    Elle ne témoigne pas de "un monde d'avance" mais de deux siècles de retard.

    On peut mettre ce refus d'obtempérer, assez inhabituel dans les grandes entreprises, en parallèle avec une autre nouveauté, encore plus étonnante encore en regard de la doxa du "modèle social" : la plainte déposée par les salariés de Séphora contre leurs syndicats prétendument représentatifs.

    On rappellera que la qualité de ceux-ci s'appuie notamment sur la fameuse circulaire ministérielle de 1966, préjugeant "irréfragable" la présomption de représentativité des centrales dès lors que leurs militants avaient participé à la résistance entre 1941 (1)⇓ et 1944, il y a donc 70 ans.

    On éprouve furieusement la tentation de dire par conséquent : à résistant, résistant et demi, à continuateurs supposés de la résistance d'hier, acteurs bien réels des résistances d'aujourd'hui. Oui, la lutte se révèle payante. Bravo par conséquent aux entreprises qui osent.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/
     Apostilles
    1. Il faut retenir la date du 22 juin 1941, parce que jusque-là le parti communiste reprochait surtout au gouvernement de l'amiral Darlan de ne pas collaborer suffisamment avec l'allié d'alors de l'URSS stalinienne cf. à ce sujet "L'Alliance Staline Hitler".
  • Jacques Bompard : « L’union des droites ne peut se faire que par le bas, sur le terrain »

    [Lu sur le Net] Jacques Bompard : « L’union des droites ne peut se faire que par le bas, sur le terrain »

    PARIS (via Nouvelles de France) - Alors que les élections municipales approchent, Nouvelles de France a rencontré Jacques Bompard, le député-maire d’Orange. Entretien.

    (…)

    L’union des droites espérée au niveau national existe-t-elle déjà de facto à Orange ?
    Oui, elle existe et s’est manifestée lors de la dernière élection législative. J’en veux pour preuve tous ces élus et en particulier les maires de la circonscription qui m’ont soutenu et qui, depuis mon élection, continuent à me rejoindre. Mon suppléant, le maire de Piolenc Louis Driey, était membre de l’UMP lorsqu’il m’a rejoint. J’ai également reçu le soutien du responsable du Modem local, Roland Roticci. Des élus du RPF, de l’UMP, du Nouveau centre et du Parti radical m’ont rejoint. Cela ressemble bien à une union des droites ! Mais surtout, les électeurs du Nord Vaucluse se sont unis derrière ma candidature au second tour en m’accordant presque 60% des suffrages, ignorant les consignes des états-majors parisiens, toujours déconnectés de la réalité du terrain. L’union des droites ne peut se faire que par le bas, sur le terrain, et je parie que l’exemple orangeois va se multiplier lors des prochaines élections municipales.

     

    Les élections municipales approchent. Votre épouse à Bollène et vous-même à Orange êtes-vous confiants ? La Ligue du Sud compte-t-elle « prendre » de nouvelles villes dans le département du Vaucluse ?
    Très confiants. De par nos bilans, mais aussi parce que nous « sentons » le terrain. Nos opposants de droite n’existent presque plus. Ceux de gauche portent le poids de la gestion nationale de François Hollande. L’enjeu de cette élection se situe au niveau des intercommunalités qui sont, pour l’heure, dans deux cas sur trois, dans la vallée du Rhône, entre les mains de la gauche. Nous présentons et soutenons des listes dans beaucoup de communes afin de ramener à droite ces intercommunalités.

    (…)

    Pour lire l’entretien dans son intégralité

    Crédit photo : DR

    http://fr.novopress.info/141857/lu-sur-le-net-jacques-bompard-lunion-des-droites-ne-peut-se-faire-que-par-le-bas-sur-le-terrain/#more-141857

  • La mafia des syndicats qui s'en mettent plein les poches

  • 220e anniversaire de la promulgation du décret du 1er octobre 1793 d'extermination légale

    En ce 1er octobre, jour qui marque le 220e anniversaire de la promulgation du décret du 1er octobre 1793 d'extermination légale des Vendéens, décret toujours en vigueur en France aujourd'hui, vous êtes invité :

    • à 18h : à la conférence exceptionnelle de Reynald Secher, Docteur d'Etat ès lettres et sciences humaines, sur les Guerres de Vendée, salle des Mariages de la mairie du 7e arrondissement de Paris, 116 rue de Grenelle.
    • à 20h, place Paul Claudel, devant l'entrée du Sénat, à l'appel de l'Association Vérité pour la Vendée, pour la défense de la mémoire vendéenne.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Voici comment l’État obèse dépense vos impôts

    Vu ici :

    Pour 100 euros d’impôts :

    • 42 euros vont aux salaires et pensions des fonctionnaires (salaires = 27 euros pensions = 15 euros)
    • 6 euros pour leurs frais de fonctionnement
    • 22 euros pour les aides sociales
    • 4 euros pour les investissements (routes, infrastructures…)
    • 16 euros pour les intérêts de la dette contractée par l’État obèse qui dépense toujours plus que ce qu’il encaisse.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Eric Martin : Pourquoi je suis opposé au travail dominical

    Vous l’avez constaté, Nouvelles de France donne aussi bien la parole aux partisans du travail dominical qu’à ses opposants. Pour ma part, je me retrouve sans hésiter dans le camp des seconds.

    Pour ma part, je me retrouve sans hésiter dans le camp des seconds. En effet, je me mets un instant à la place d’un dirigeant de PME : à consommation égale, quel est mon intérêt d’augmenter l’amplitude d’ouverture de mon magasin ? Il est nul, tout simplement. Par contre, dès lors que mes concurrents le font, je suis forcé de suivre, ou alors la consommation s’étalera bien sur un jour supplémentaire que se partageront mes concurrents. Car l’ouverture dominicale a un intérêt économique lorsque peu le font, ceux-ci étant moins nombreux qu’en semaine à se partager un gros gâteau. Comment y voir autre chose que de la concurrence déloyale ? Donc si tous les magasins ouvrent le dimanche, ce sera un jour d’exploitation supplémentaire par semaine pour les mêmes revenus.

    On me rétorquera avec raison : et les salariés ? C’est parce que le dimanche est encore un jour exceptionnel qu’ils sont payés le double de l’heure. Si le dimanche devient un jour comme les autres, eux aussi y perdront car ils seront rapidement payés comme le samedi. Manquerait plus pour les entreprises de devoir supporter un jour supplémentaire d’exploitation avec des salariés payés le double pour une consommation qui n’augmente pas ! Ils pourront aussi se voir contraints de travailler le dimanche : un postier ne choisit pas de travailler le samedi, par exemple. Pourquoi le dimanche considéré comme un jour comme les autres ferait-il exception ? Quant aux cadres supérieurs, pas payés lorsqu’ils font des heures supplémentaires, je me demande bien ce qu’ils ont à gagner dans l’affaire… Bref, il n’y a aucun argument économique valable au travail le dimanche, sauf en zones touristiques et pendant les fêtes.

    Eric Martin La suite dans les Nouvelles de France

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Pourquoi-je-suis-oppose-au-travail

  • Peut-on censurer au nom de la science ?

    « La science est réfutable par essence et toute théorie, même la plus éprouvée par l’expérience, peut être remise en cause à tout moment si une expérience la prend en défaut. »
    « Popular Science », l’un des plus anciens journaux de vulgarisation scientifique du monde, vient de décider de supprimer ses commentaires, par crainte des « trolls », ces commentateurs obsessionnels, dont l’influence serait excessive. Sur le blog Passeur de sciences, Pierre Barthélémy s’interroge : « Peut-on censurer la science ? », notamment pour éviter trop de commentaires critiques de la théorie de l’évolution, contestataires de la thèse de l’origine du réchauffement climatique, ou doutant de l’histoire officielle à base d’arguments révisionnistes.
    Poser la question c’est y répondre : du point de vue scientifique, seul peut être dit vrai ce qui peut être librement contesté. Ce qui n’est pas contestable relève de la vérité de nature religieuse, non de la vérité de nature scientifique qui suppose une remise en cause permanente. L’article de Pierre Barthélémy n’en est pas moins intéressant parce qu’il révèle des préjugés de notre époque comme de l’efficacité pratique des commentaires sur Internet. Nos lecteurs le trouveront ci-dessous. Polemia

    C'est une information qui donne à réfléchir. Dans un article publié en ligne mardi 24 septembre, Suzanne LaBarre, rédactrice en chef du site Internet de Popular Science, un des plus anciens journaux de vulgarisation scientifique du monde, a annoncé sa décision d’appuyer sur le bouton « off ». De désactiver la fonction « commentaire » de son site Web. D’empêcher les lecteurs de dire ce qu’ils pensent au sujet des articles publiés.

    Suzanne LaBarre explique que « cette décision n’a pas été prise à la légère » et qu’il est une conséquence directe de ce que j’appellerai l’ »effet crado » (« the nasty effect » en anglais). Cet arrêt des commentaires est une réaction directe à la pollution des sites d’information par les trolls, qu’ils soient humains ou robotisés, organisés par des lobbies ou pas. Trolls qui déversent dans les commentaires des textes à l’argumentation parfois préfabriqués et copiés-collés, destinés, dans le cas de l’information scientifique, à instiller le doute dans l’esprit des internautes, qui sur la réalité du réchauffement climatique, qui sur la validité de la théorie de l’évolution, qui sur l’innocuité des vaccins, etc. Bref à utiliser l’outil du commentaire pour manipuler l’opinion.

    Comme le souligne Suzanne LaBarre, ces commentaires ont vraiment le pouvoir de modifier la perception que le public se fait d’une nouvelle dans le domaine des sciences. L’ « effet crado » a été mis en évidence il y a quelques mois dans une étude publiée par le Journal of Computer-Mediated CommunicationPour résumer, les auteurs ont soumis plus d’un millier de personnes, échantillon représentatif de la population américaine, à un article fictif sur Internet rendant compte d’une découverte dans le domaine des nanotechnologies. Une partie des « cobayes » voyait l’article accompagné de commentaires lançant certes un débat contradictoire mais sur le mode cordial et ouvert. L’autre partie avait accès à une discussion tout aussi contradictoire, qui prenait cependant la tournure musclée, péremptoire et parfois méprisante qui est la marque de fabrique des trolls. Cette dialectique avait un effet significatif, qui polarisait davantage le lectorat et, surtout, modifiait la perception de l’information en altérant la capacité d’adhésion à la technologie présentée. L’effet « crado » est la version Internet du « calomniez, calomniez, il en restera toujours quelque chose ».

    Pour Suzanne LaBarre, les conséquences des agissements des trolls sont évidentes : « Les commentateurs façonnent l’opinion publique ; l’opinion publique façonne les politiques publiques ; les politiques publiques décident si la recherche est financée, comment elle l’est et quel type de recherche l’est – vous commencez à voir pourquoi nous nous sentons contraints d’appuyer sur le bouton “off”. » A cela il faut ajouter le contexte américain de « guerre » contre la science que j’ai plusieurs fois évoqué dans ce blog (lire ici, ici ou encore là). Les Etats-Unis sont certes les champions du monde au palmarès des prix Nobel scientifiques mais il s’agit aussi d’un pays dont un des deux principaux mouvements politiques, le parti Républicain, est ouvertement en croisade contre la science soit parce que celle-ci s’attaque aux puissances industrielles qui financent ce parti (cf. le climato-scepticisme), soit parce qu’elle offre une vision du monde qui remet en cause les représentations traditionnelles des électeurs américains les plus conservateurs. A ce titre, entendre Sarah Palin dire en 2008 que les hommes avaient côtoyé les dinosaures il y a 6 000 ans (date supposée de la création de l’Univers par Dieu), n’était au fond guère étonnant…

    Si l’on interprète correctement ce que dit Suzanne LaBarre, publier sur le site Internet d’un journal de vulgarisation scientifique des commentaires disséminant volontairement des contre-vérités ou se faisant les relais des marchands de doute dénoncés par Naomi Oreskes et Erik Conway, revient à se tirer une balle dans le pied, à desservir la cause de la science. D’où la conséquence « logique », la fermeture desdits commentaires. Qu’on aime ou pas Popular Science, pareil choix venant d’un monument de la vulgarisation scientifique, qui fêtera dans quelques années son siècle et demi d’existence, pose bien des questions. La première consiste à se demander si ce renoncement, cet aveu d’impuissance, ne signe pas par contraste la victoire suprême des trolls. Certes ils disparaîtront du paysage, ils ne se serviront plus du média comme d’un porte-voix pour leur propagande… mais les autres internautes n’auront plus d’espace d’expression, ceux qui veulent sincèrement et honnêtement participer au débat sur tel ou tel aspect de l’actualité de la recherche.

    La deuxième question est celle qui donne son titre à ce billet : peut-on censurer au nom de la science ? La science est un perpétuel processus d’erreurs et de corrections. Elle est réfutable par essence et toute théorie, même la plus éprouvée par l’expérience, peut être remise en cause à tout moment si une expérience la prend en défaut. La science est aussi une agora dans laquelle chacun soumet ses arguments aux critiques des autres avec l’espoir qu’en débattant, on percevra mieux le visage de la vérité. Si l’on s’en tient à ce résumé, la censure est donc à l’opposé du fonctionnement de la recherche. Mais, sur le plan pratique, cela n’est valable que si tous les participants acceptent les règles du jeu.

    C’est là le point le plus important du débat. Les trolls ne jouent pas le jeu. On les reconnaît soit parce qu’il font intervenir de faux experts, soit parce qu’ils pratiquent la sélection de données pour ne retenir que celles qui les arrangent, soit parce qu’ils mettent sans cesse sur le tapis des arguments et des travaux qui ont été maintes fois réfutés pour des erreurs factuelles, des biais méthodologiques ou des conflits d’intérêts. Et, bien sûr, il leur arrive de faire tout cela en même temps. C’est ce que j’ai coutume d’appeler le négationnisme scientifique, même si j’ai parfaitement conscience que la connotation historique très forte du mot  «négationnisme » rend l’expression exagérée. Certains préfèrent celle de « déni de la science » La question « peut-on censurer au nom de la science ?» revient donc à se demander ce qu’on doit faire avec ceux qui ne jouent pas le jeu selon les règles. En général, la réponse est l’exclusion de la partie. Le problème avec l’option radicale qu’a choisie Popular Science, c’est qu’elle revient à donner un carton rouge à tous les joueurs de l’équipe quand un seul a fauté.

    Pour terminer sur une touche plus personnelle, la décision de « Pop Sci » invite le blogueur scientifique que je suis à s’interroger sur ses propres pratiques de « modération ». Il m’est en effet arrivé de voir Passeur de sciences pris dans la déferlante des trolls à l’occasion de tel ou tel billet, qu’il soit sur le créationnisme en Turquie ou aux Etats-Unis, sur le réchauffement climatique ou encore sur les théories du complot. Très souvent, ces internautes ne s’embarrassent guère de fioritures, se contentant de changer de pseudonyme pour faire croire à un « effet masse », à une réaction collective, mais oubliant de modifier l’adresse IP à partir de laquelle on peut identifier les commentateurs… Les premières fois, on tente d’être ouvert à la critique, de répondre posément aux remarques, de rectifier ce qu’on prend pour des erreurs alors qu’il s’agit de mensonges manifestes. On apprend vite l’adage « Don’t feed the troll », ne pas nourrir le troll, lequel n’est jamais aussi heureux que quand il vous a attrapé dans ses filets. Sur ce point, je suis d’accord avec Suzanne LaBarre : tout le temps perdu à répondre aux trolls de manière raisonnable est du temps volé à l’information, à la réflexion, à l’écriture et aux autres lecteurs, ceux qui sont de bonne foi.

    La charte des blogs du site Internet du Monde n’est pas toujours d’un grand secours car elle reste assez générale. Elle précise néanmoins plusieurs choses, notamment que sont proscrits « la violence ou l’incitation à la violence, politique, raciste ou xénophobe, la pornographie, la pédophilie, le révisionnisme et le négationnisme (…) ; le détournement du service de blogs pour faire de la propagande ou du prosélytisme, à des fins professionnelles ou commerciales (prospection, racolage ou prostitution) et à des fins politiques, religieuses ou sectaires ». Elle dit aussi qu’il appartient à chaque blogueur « de surveiller et de censurer son contenu, notamment les commentaires que les internautes seront susceptibles d’y publier. Le Monde interactif lui donne la possibilité de supprimer tout commentaire ajouté par un internaute sur son blog. »

    Face aux trolls qui sont d’une insolente mauvaise foi, j’ai souvent été gagné par le découragement ou la colère et tenté d’adopter la solution de Popular Science. De fermer les commentaires et d’avoir la paix dans mon espace. Et puis, à chaque fois, je me suis dit que ceux que j’appelle par ironie les courageux anonymes seraient trop contents d’une telle réaction. Je n’ai pas voulu oublier que, pour un journaliste, l’atout d’Internet par rapport au journal papier est ce contact quotidien avec ceux qui le lisent, cette possibilité de se parler, d’échanger des idées et des informations car il arrive souvent qu’un commentaire enrichisse le billet que j’ai écrit. J’ai donc tenu bon en choisissant simplement, impitoyablement, de clouer le bec aux menteurs patentés, à ceux qui font profession de semer le doute. Ils ont beau jeu, ensuite, de crier ensuite à la censure sur les forums où ces groupuscules aiment à cracher sur les médias, mais peu m’importe. Ce qui compte à mes yeux, c’est que leur propagande et leurs mensonges ne soient pas passés par chez moi. Cela implique de relire tous les commentaires avant leur publication. Avec plus de 24 000 commentaires laissés sur ce blog depuis sa création en décembre 2011, je laisse le lecteur imaginer le temps que j’ai passé à la modération. C’est pour ne pas perdre tout ce temps que Popular Science a opté pour une solution radicale que je regrette tout en la comprenant.

     Pierre Barthélémy
    passeurdesciences.blog.lemonde.fr
    26/09/2013

    http://www.polemia.com/peut-on-censurer-au-nom-de-la-science/

  • Beautés de notre France : « Manière de montrer Meudon »

    Avec plaisir, et parce que l'actualité comporte aussi des belles pages, je relaye bien volontiers cet article de Philippe-Guy Charrière, membre associé de l'Association des Journalistes du Patrimoine, sur ce beau livre de Franck Devidjian qui paraît aujourd'hui :

    MmM"Tout parisien a entendu parler de Meudon, à deux pas de la capitale.

    Mais qui sait encore aujourd'hui que Meudon possédait, avant la révolution de 1789, deux splendides châteaux sur le même site entourés de jardins grandioses assortis d'une perspective de 3,5 km, bien plus impressionnante que celle de Versailles ? Mais oui, vous avez bien lu : que Versailles !

    Qu'en reste-t-il de nos jours ? Peu de choses. Le « Château-Vieux », construit vers 1520, fut incendié en 1795 et démoli sur ordre de Napoléon 1er qui se réserva toutefois le « ChâteauNeuf ». Ce dernier avait été construit sous Louis XIV par Jules-Hardouin Mansart. Il subit un incendie en 1871 ; restaurable, tout comme les Tuileries à Paris, il fut finalement entièrement remanié, arasé en partie et transformé en observatoire astronomique.
    Reste le cadre, lui aussi très dégradé. Car cet ensemble comprenait une belle terrasse, une grotte artificielle, une orangerie et des jardins aménagés par le fameux André Le Nôtre, qui y construisit une époustouflante perspective sur un terrain irrégulier et difficile, allant de l'Avenue du Château (vers Sèvres et la Seine) au haut du Tapis Vert (vers Meudon-la-Forêt), se prolongeant même dans la plaine de Trivaux.

    Louis XIV était particulièrement fier de ce domaine. Comme il le fit pour Versailles quand il écrivit sa « Manière de montrer les jardins de Versailles » (plusieurs textes existent, rédigés entre 1689 et 1705 ), il rédigea (ou peut-être son fils, le Grand Dauphin, mort à Meudon précisément), une, « Manière de montrer Meudon ».

    Si la « Manière de montrer les jardins de Versailles » avaient été rééditée en 1982 par Madame Simone Hoog, Conservatrice au Musée National du Château de Versailles (éditions de la Réunion des Musées Nationaux ; 80 pages), rien n'avait été fait jusqu'à ce jour concernant Meudon".

    Commande auprès de l'auteur, Franck Devidjian, ici avec d'autres informations passionnantes comme ce site où est restitué le château sous Louis XIV.

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Le « M. Contravention » du ministère de l’Intérieur fait payer les siennes par le Trésor public…

    Selon Mediapart, le haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur, à la tête d’une agence chargée de traiter les infractions établies par les radars routiers, aurait « fait payer par son administration -c’est-à-dire par le Trésor public- les contraventions routières du dimanche dont son véhicule de fonction, une Peugeot 508, fait l’objet ».

    Devant l’énormité de l’affaire, le ministère de l’Intérieur a du se résigner à ouvrir une enquête sur les agissements du directeur de l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions (Antai), Jean-Jacques Debacq.

    En poste depuis avril 2011, le préfet, titulaire de la légion d’honneur selon Direct Matin, est toutefois maintenu dans ses fonctions…

    Il aurait également échappé au retrait de points sur son permis de conduire que les infractions auraient dû entraîner. Mediapart dit avoir retracé « une douzaine de contraventions » attachées au véhicule de fonction du préfet, « soit près de 700 euros » qui auraient été réglées par mandats administratifs.

    Mais faut-il s’étonner que ces gens-là, dont le métier est de racketter les citoyens, n’aient aucune morale ?

    http://www.contre-info.com/