« Il est des lois pour l’ordre moral ou social, comme il est des lois pour l’ordre physique, des lois dont les passions des hommes peuvent bien momentanément retarder la pleine exécution, mais auxquelles tôt ou tard la force invincible de la nature ramène nécessairement les sociétés. »
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« Des hommes, comme il en est tant, avec de l’esprit sans connaissances, des vertus sans jugement, des intentions droites sans défiance, hors d’état de prévoir le mal, parce qu’ils sont incapables de le faire, posent un principe qui leur paraît une vérité démontrée, et ils gémissent ensuite des conséquences qu’on en a tirées et du mal qu’il a produit. Ce sont des enfants qui pressent la détente d’une arme à feu et sont tout effrayés de voir partir le coup. L’enfant ne savait pas que l’arme était chargée de passions qui n’attendent qu’une étincelle pour faire explosion : et j’ose dire qu’il n’y avait pas un principe politique posé en 1789, dont une dialectique rigoureuse ne fît sortir toute la Révolution »
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« La société, je le répète, est donc la grande institutrice de tous les hommes, et même la seule institutrice du plus grand nombre. Et de quoi sert, en effet, d’entretenir pendant dix ans un enfant de devoirs et de vertus, lorsqu’il ne doit rien trouver dans la société qui n’affaiblisse l’effet de ces premières leçons, et que, passant du monde idéal de l’éducation dans le monde réel de la vie, il y rencontrera d’autres instituteurs, d’autres leçons, d’autres exemples, d’autres doctrines, d’autres vices, d’autres vertus ?... Non : l’homme ne peut pas lutter contre la société. Si quelques naturels plus heureux et plus forts résistent à cette influence toute-puissante, un peu plus tôt, un peu plus tard, tous succombent ; une nouvelle société forme de nouveaux hommes et tout est fini. »
Louis de BONALD
Clair et dense, un livre de Léon de Montesquiou donne une excellente idée de la pensée de Bonald en rassemblant des citations commentées autour de quelques thèmes. Le premier chapitre, Le réalisme de Bonald (1911), donne son titre au volume.
Montesquiou, en effet, insiste sur ce point parce que Bonald est méconnu ou mal compris. On veut faire de lui un métaphysicien du droit divin, on insiste sur sa théorie du langage qui est un de ses points faibles et que notre étude ignore volontairement.. On oublie, ou l’on feint d’oublier l’aspect réaliste de sa philosophie politique : « L’on s’apercevra sans doute que si je cite la religion chrétienne à l’appui de mes raisonnements, c’est pour en faire voir la conformité à la raison la plus éclairée et nullement pour y chercher des motifs capables de subjuguer la raison ».
Notre première citation montre une convergence de sa pensée et de celle d’Auguste Comte. Charles Maurras se trouve en bonne compagnie. « La nature indique à la société le vice d’une loi défectueuse ou incomplète » et les coutumes acquièrent force de lois. Montesquiou va donc étudier avec Bonald les principes politiques fondamentaux, reconnus par la raison et confirmés par l’expérience des siècles.
Le deuxième chapitre traite de l’individualisme ; nous en avons extrait la deuxième des citations de Bonald placées en tête de cette étude et qui caractérise parfaitement lesprit libéral.
De l’obéissance aux lois
Le troisième chapitre parle de la liberté. Montesquiou résume la pensée de Bonald en la rapprochant encore de celle de Comte : « Il y a des lois. Si nous n’y obéissons pas, nous nous détruisons ; et ce n’est point être libre. Si nous y obéissons, mais par contrainte ou par crainte, ce n’est pas non plus la liberté. La liberté ne peut donc résider que dans l’obéissance aux lois par intelligence et amour. »
Puis l’auteur fait la synthèse des idées de Bonald sur la famille dont Comte disait qu’elle était une des meilleures parties de son œuvre. Vient ensuite l’étude de l’autorité qui, que ce soit celle du père de famille ou du souverain, peut être tempérée, limitée par des coutumes, mais jamais contrôlée car elle ne serait plus une autorité. Puis vient l’étude de la noblesse « dont l'essence est de servir aux lois et non de faire des lois ». Montesquiou rapproche les idées de Bonald des propos du comte de Lur-Saluces dans L’Enquête sur la monarchie.
Vient enfin un chapitre sur l’éducation. La troisième de nos citations de Bonald en est extraite. Voici le commentaire qu’en donne Montesquiou : « Cela signifie politique d’abord. »
De quelque horizon qu’ils viennent, les esprits qui pensent clairement, sans préjugés, finissent par marcher dans la même direction qui mène au bien commun par l’Ordre, nom social du Beau parce qu’il est Harmonie.
Gérard Baudin L’Action Française 2000 21 septembre au 4 octobre 2006
* Léon de Montesquiou : Le réalisme de Bonald. La Nouvelle Librairie nationale. Paris, 1911.
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Mensonges et « malaise profond »
Au-delà de leur euromondialisme militant, quel est le point commun entre Valérie Pécresse et Manuel Valls ? La sincérité bien sûr ! Qui peut ainsi douter de la bonne foi de l’ex ministre UMP lorsqu’elle s’indigne des propos «contraires aux valeurs de respect de la personne humaine qui fondent tout mon combat politique » (sic) que lui prête son ex collègue Rama Yade? Dans son «livre», cette dernière rapporte qu’en 2010 la très antiraciste Mme Pécresse, alors tête de liste UMP en Ile-de-France, lui aurait proposé d’être candidate dans le Val d’Oise « Parce qu’il y a beaucoup d’Africains là bas qui ont zéro degré de sens politique. Et toi tu sauras leur parler » (sic). Comment douter également de la croyance de M. Valls dans la validité de sa réponse à la montée d’une délinquance en constante progression sous son règne comme sous celui de ses prédécesseurs place Beauvau ?
Le ministre de l’Intérieur ne s’est pas contenté de sermonner hier le buraliste marseillais des quartiers sud qui, braqué pour la seconde fois en quelques semaines, a tiré une balle au caoutchouc contre un de ses trois agresseurs, lequel a été légèrement blessé. « C’est à l’Etat d’assurer la sécurité » (on ne lui fait pas dire…) a grondé Manuel Valls, lequel a été a contrario tout miel avec les policiers lors son deuxième discours annuel aux forces de sécurité.
Malgré les chiffres effrayants pointant la montée des violences et d’une insécurité multiforme, M. Valls a vanté les « résultats obtenus ». Or selon « le nouvel outil d’analyse de la délinquance » mis en place par le ministère de l’Intérieur et que Le Figaro détaillait dernièrement –voir notre article en date du 10 septembre- , « sur un an, d’août 2012 à juillet 2013, tout ou presque vire à l’écarlate: les atteintes à l’intégrité physique (+2,9%) et, parmi celles-ci, les violences sexuelles (+10,4%) ; les atteintes aux biens (+3,5%), parmi lesquels les cambriolages (+9,3%) ; enfin, les infractions économiques et financières (+5,9%).
Les policiers ne sont en fait pas dupes et sont sans illusions sur le vœu du ministre socialiste de créer de nouvelles ZSP (zones de sécurité prioritaires) en 2014. A l’ entendre celles-ci auraient permis une baisse sensible (toute relative) des violences urbaines.
Dans les faits constatent les personnels des forces de l’ordre qui nous ont contacté, les ZSP consistent surtout à déshabiller Paul pour habiller Pierre. En dehors de ces zones où les forces de l’ordre sont invités à s’investir, la criminalité croît partout ailleurs, les voyous commettant leur forfait dans les zones désertées par les force de sécurité faute d’effectifs et de moyens…
Cet échec à juguler la délinquance, qui s’ajoutent aux autres, est bien sûr une des causes des mauvais sondages pour l’exécutif socialiste. Certes, selon une enquête Ifop pour le Journal du dimanche, « seulement » un Français sur quatre (26%, dix points de plus tout de même qu’en janvier 2008) envisage de sanctionner François Hollande lors des élections municipales de mars 2014. Les considérations locales, le poids des clientélismes restent des paramètres souvent décisifs, c’est pourquoi Marine Le Pen refuse de crier victoire trop tôt car « ces élections sont difficiles pour le Front National » qui a toujours eu quelques difficultés « à s’implanter localement » note-t-elle.
Implantation locale qui est aussi tributaire du nombre des électeurs français. Or, comme le soulignait dernièrement Julien Sanchez, candidat du FN à Beaucaire (Gard), dans beaucoup de communes c’est une véritable course contre la montre qui est engagée. « C’est la dernière fois que le Front National peut gagner Beaucaire a-t-il dit car dans six ans, l’immigration sera majoritaire dans cette ville »…comme elle l’est déjà dans de nombreuses communes dirigées majoritairement par la gauche socialo-communiste constate Bruno Gollnisch…
Pour autant, comme le souligne (s’en inquiète) Le Monde, «le spectre du FN n’en finit pas de planer sur la rentrée politique. Un sentiment de panique semble envahir les partis de gouvernement, du PS à l’UMP». « Au sein des partis de gouvernement, on craint particulièrement que la séquence électorale en trois temps (Municipales, européennes, puis régionales en 2015, NDLR) qui va s’ouvrir en 2014 profite largement à l’extrême droite. »
« L’instabilité qui saisit la majorité s’explique surtout par le fait que, pour l’instant, personne n’a trouvé le moyen de stopper l’ascension frontiste. Chacun y va donc de son plan. Ainsi, le PS subit la cacophonie des courants, clubs et autres sensibilités (…). »
«Parallèlement, les écologistes traversent une énième crise interne entre partisans d’une sortie du gouvernement et défenseurs du statu quo. Si l’on ajoute au tableau les radicaux, vent debout contre la loi sur le non-cumul et un Front de Gauche en proie à une lutte entre le jusqu’au-boutiste Jean-Luc Mélenchon et le communiste Pierre Laurent, plus sensible que lui aux enjeux de pouvoir municipaux, le malaise est profond au sein des formations politiques de gauche (…). »
« Le tableau n’est pas plus réjouissant à l’UMP constate encore Le Monde, trop affaiblie pour attirer les électeurs tentés par le FN (…). Sans boussole, minée par les ambitions présidentielles, la droite affiche ses divisions et peine à incarner une alternative. (…) Comme le PS, l’UMP n’a pas trouvé la recette pour résister à la poussée de l’extrême droite. Pire, le parti se divise sur la stratégie à adopter face au FN. »
Dans ces conditions comment s’étonner là aussi de l’enquête BVA-Orange pour L’Express, la Presse Régionale et France Inter publié lundi. Elle indique que 63% des « sympathisants de droite et des sympathisants UMP » préfèrent Marine Le Pen à François Hollande (29%). Notons encore que pour la première fois, et tous Français confondus, Marion Maréchal-Le Pen est créditée dans ce même sondage de 18% d’opinions favorables ( +3 points ), devançant Cécile Duflot 16 %, – 7 points) et Harlem Désir (12 %, -2).
Cette cote de sympathie dont jouissent Marine et le FN est incontestablement une pierre dans le jardin des dirigeants de l’UMP, du tandem Copé-Fillon. Ce dernier s’est encore signalé dimanche lors d’une réunion Saint-Just-Saint-Rambert (Loire) en réaffirmant que « le programme du Front National est économiquement absurde et politiquement dangereux ». Au vu de la politique souvent calamiteuse qui fut la sienne à Matignon, les sympathisants de droite, comme les autres Français assure Bruno Gollnisch, sont en droit d’attendre un peu plus de modestie et de modération dans les jugements de l’ex Premier ministre…
http://www.gollnisch.com/2013/10/01/mensonges-malaise-profond/
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La mentalité primitive et ses expressions modernes
Qu'un Européen peu scrupuleux leur apporte un tonneau de tafia, et aussitôt, sans perdre une minute, ils se jettent sur ce poison pour s'en gorger jusqu'à tomber ivres morts. Crédules, obscènes, frivoles, paresseux, menteurs, ils déshonorent l'espèce humaine.
Charles Richet.
Nous vivons sur le cadavre putréfié de la France de jadis. Sidérés par le syndrome du bougisme hystérique, abrutis par des stimuli alimentaires, sexuels, pornographiques et stupéfiants incessants, administrés par la très aliénante télévision (objet par excellence de l'assujettissement des individus scotchés sur leur canapé de mort), les Français (à la francité inconsciente) ne se rendent même plus compte des conditions de l'effroyable écosystème dans lequel ils vivent. Comme assis sur un tas de détritus ou sur la dépouille d'un animal suintant de pus, l'individu sous neuroleptiques télévisuels avale sans broncher les poisons psychiques déversés par leurs maîtres. Il se complaît dans la fange produite par un Système qui englobe tout, qui salit tout, qui altère tout, qui empoisonne tout. Progressivement déféqués, les excréments au milieu desquels baignent les Hexagonaux sans âme provoquent chez eux, d'une manière indolore, anosmie, agueusie et cécité. Les voilà fin prêts pour disparaître, déjà étouffés, dissous par le méconium du monde-prison qui vient. La télévision et les outils annexes de propagande servent en premier lieu de tampon entre l'individu (la personne nécessairement esseulée par ce Système jaloux) et les métamorphoses monstrueuses subies par une société au point de rupture. Bref, les moyens de diffusion propagandistes sont tout à la fois incitateurs de décadence et chloroforme embrumant les effets de ladite décadence, un peu comme ces psychopathes appréciés des cinéastes torturant atrocement leurs victimes en leur susurrant de gentils mots... de réconfort. Chaque jour est-il bon de s'interroger sur les effets réels et profonds de leur infernale télévision décortiquant le cerveau de ses innombrables victimes. Combien de temps le régime politique en place survivrait-il à la disparition de la télévision ? Et le Système ? Et son Engeance mortifère ? Combien de temps ? Combien de temps l'autochtone mettrait-il pour se réveiller ? Combien de temps supporterait-il ainsi le monde hideux qui l'entoure sans cet objet maléfique, totem des foyers, destiné à distordre la réalité ? Regardons froidement autour de nous et estimons à sa juste proportion le nombre de jeunes gens, de chômeurs ou de retraités qui recherchent inconsciemment les effets anxiolytiques de la télévision qui ruinent littéralement les capacités critiques et de réaction de l'indolent téléphage. Le sourire de telle présentatrice demeurée apaisera l'automobiliste mis en danger dans la journée par un chauffard d'origine incontrôlée. La propagande ethno-masochiste du 20h fera digérer les blessures, les vexations quotidiennes qui ont mortifié le cœur et souvent le corps de Français sans défense à la merci d'exotiques tortionnaires. Les explications alambiquées d'experts certifiés conformes persuaderont, souvent tard le soir, au paroxysme de la fatigue du téléspectateur, la petite ménagère pâle estomaquée devant des comportements bizarres et violents, que tout s'arrangera avec le temps et que les incivilités des Autres ne sont rien comparées à l'extrême souffrance qui habite ces gens « un peu » différents...
Le développement fulgurant de la mentalité primitive
Étonnant phénomène qui gangrène la France, hier si "cartésienne" (dans le sens vulgaire du terme), spirituelle, fine, intelligente. Celui du développement de l'irrationalité tribale telle que cette grossière imbécillité dépeinte au début du siècle dernier par le sociologue juif Lucien Levy-Bruni (cousin d'Alfred Dreyfus et esprit relativement libre jusqu'à l'avènement de l'anti-fascisme intellectuel dans la première moitié du vingtième siècle) dans son fameux ouvrage La mentalité primitive. Un livre dans lequel le savant prétend démontrer la spécificité remarquable de l'esprit des "Sauvages" d'Afrique ou d'Océanie qui se caractériserait donc par une irrationalité fondamentale expliquant cette propension tribale à tout corréler à la magie et aux forces telluriques mystérieuses pour le moins conjecturelles. On pensait cette façon de penser disparue, l'idolâtrie révolue... Las, nous assistons aujourd'hui à une lamentable avancée de l'irrationalité brute et axiologique. Étrange évolution ou plutôt involution sociologique dans un indigénat judéo-maçonnique qui assène à tous les petits élèves de l'école salement républicaine les slogans laïcards les plus violents et qui s'échine incessamment à ringardiser la religion et la "crédulité" de nos ancêtres. Leurs "Lumières", leur psychanalyse, leur civisme, leur "science", leurs idéologies ne sont-ils pas utilisés (et parfois créés dans ce sens) pour casser religion et appartenances religieuses ? Leur but avoué fièrement tout récemment par un Jacques Attali euphorique ? Transformer en lupanar postmoderne les nations du monde et en particulier la France, cible et proie de choix. « La France doit devenir un hôtel...». Une zone de transits nomades où tout est relatif, tout est démonétisé dans un monde désenchanté. Un territoire intégralement dévolu à la consommation, à la prostitution, au mélange des races... et à la violence d'importation. L'objectif d'Attali n'est plus très loin : l'esprit de nos aïeux se meurt dans une France ouverte aux quatre vents violentée chaque jour un peu plus par ceux qui prétendent la diriger. Mais la mentalité primitive, d'importation celle-là, s'amplifie. Ici observe-t-on la multiplication d'espèces de rituels Vaudou, ailleurs des fausses messes au cours desquelles des corps boudinés et enfiévrés s'agitent en danses macabres. Là encore, de ténébreux individus s'adonnent à la pratique du sacrifice et à l'écoulement du sang humain pendant que d'autres énergumènes (qui sont censés être sensés... et nos égaux !) cuisinent des pénis de je ne sais quelle bestiole africaine ou sniffent de la poudre de gonades de zébu dans l'espoir d'accroître magiquement leurs sacro-saintes capacités sexuelles. D'autres, enfin, n'ont pour désir que la possession de la femme autochtone, rousse ou blonde de préférence.
La prolifération de la cigale au détriment de la fourmi
La mentalité primitive se caractérise-t-elle également par une puérilité persistante (à l'âge adulte), une insouciance invétérée et un manichéisme réflexif mis en exergue il y a un siècle par le prix Nobel de médecine Charles Richet ? C'est parfois ce que l'on peut penser en observant attentivement les comportements spontanés des populations "banlieusardes" ou néo-parisiennes et primo-arrivantes à la suite d'événements subjectivement heureux ou malheureux effleurant leur épiderme. On se rappelle à ce propos des incroyables scènes de liesse collective dans certains squats de l'Est parisien à la suite de l'intervention militaire française au Mali où l'on voyait alors des allogènes pratiquer la danse du ventre pour exprimer leur soulagement... Performance relativement esthétique accompagnée des cris hystériques de grosses femmes joviales et exaltées à l'écoute desquels l'on discernait (sans l'accent) des « Merci la France, merci la France »... Cette même France (sans l'accent) qui fut hier encore, à Joué les Tours, tour à tour abhorrée puis louée par de drôles agités arborant des drapeaux fort exotiques. En août dernier, une vidéo équivoque procédait à la victimisation de deux jeunes femmes africaines qui auraient été maltraitées par la police dans cette localité. Rien n'est alors dit (et ne sera dit) sur les circonstances de cette échauffourée... Le but étant, encore une fois, de stigmatiser la France blanche. Illico presto les demoiselles, sous le statut de victime, portaient plainte contre les agents responsables d'un "racisme" insondable et apparaissaient aux yeux du média complice comme des anges du vivre-ensemble républicain. Aussitôt les familles, les amis, les voisins, les frères et les sœurs des plaintives s'approprièrent les rues de Joué les Tours pour faire partager leur joie aux locaux. En faisant visiblement mouche puisque l'on aperçoit dans un reportage journalistique (entendre propagandiste) immortalisant cette liesse colorée quelques autochtones se trémousser au rythme du tamtam des djembés ghanéens.
Une criminalité ludique ?
L'été sera chaud, pronostiquaient quelques météorologues (et sociologues) il y a quelques mois. Il le fut. C'est pourquoi, tout naturellement, les Lyonnais (ou résidents lyonnais) se sont précipités dès le début du mois de juillet dans les piscines municipales ou communautaires de Lugdunum et de sa région afin de fuir les morsures du soleil estival. Les baigneurs pensaient faire preuve de sagesse en fréquentant ces complexes aquatiques où ils espéraient trouver une fraîcheur et une quiétude salvatrices. Grossière erreur et naïveté puérile... La majorité des piscines publiques du Rhône furent contaminées par de gros bacilles enragés qui agressèrent les familles placides et les adolescents caucasiens. Je ne sais cependant si l'on perçoit correctement les éléments violents en question sur les clichés publiés par le journal antiraciste Le Monde du 4 août dernier, où l'on constate par ailleurs de jeunes Africains courir aux abords de la piscine ; ce qui est formellement interdit pour des raisons évidentes de sécurité, soit dit en passant. Les autorités ont doublé le nombre d'agents de sécurité, augmenté d'un tiers les effectifs en maîtres-nageurs, incité la police nationale à visiter davantage les alentours des piscines, mais rien n'y fit. Les violences s'intensifièrent jusqu'aux premiers rafraîchissements climatiques qui mirent (provisoirement) fin aux véritables émeutes insufflées par des chances pour la France. Ainsi en juillet et août, des dizaines de jeunes « très nouvelle France » attaquèrent à plusieurs reprises des piscines municipales ! Attaques indubitablement organisées puisque les belligérants prirent d'assaut plusieurs complexes en lançant des centaines de cailloux de taille non négligeable sur des bassins en plein air ! Le 6 juillet, les policiers durent utiliser leur Flash-Ball pour protéger une population pâle prise en otage par une prolifique violence. Trois jours plus tard, une centaine de délinquants juvéniles (que l'on ne présente plus) refusa de quitter les bassins de la piscine du Rhône traumatisant des employés peu préparés à ce genre de guérilla urbaine. La mesure principale préconisée par les petits politiciens locaux dans l'espoir de combattre efficacement la délinquance aquatique nous laisse sans voix : l'augmentation des tarif s pour dissuader les baigneurs extérieurs... Alors que la plupart des néo-barbares visés ici resquillent toujours d'une manière ou d'une autre pour faire trempette !
Décidément, on a du mal à appréhender cette mentalité et à l'accepter même lorsqu'elle ne nous touche pas directement. Il y a quelques jours dans un supermarché de la belle ville de Colomiers une saynète extraordinaire (à nos yeux tout du moins) témoignait de cet étrange fonctionnement cérébral. Une fillette d'origine gabonaise de 10 ans à qui la maman avait demandé d'aller chercher très vite les courses manquantes dans le magasin courut le long des caisses quand elle croisa le « compagnon de la cousine de sa mère » (sic), lui-même gabonais, soudainement irrité... Sans raison, par jeu, il frappa à sept reprises le crâne de la gosse devant une clientèle abasourdie. Assommée, il la releva en la tirant par une oreille... Le tribunal bouleversé par le chômage du boxeur ne lui infligea que quelques mois de sursis. Peut-être que notre clémente institution a-t-elle également jugé bon de ne point juger ce qu'elle ne comprenait pas ?
Ces agitations simiesques ne sont bien sûr rien comparées aux événements qui ensanglantent depuis des mois et des années la nouvelle Necropolis, Marseille et ses environs. Les commentateurs maquillés parlent de règlements de compte, de spirale de la violence, de crimes organisés, évoquent les conditions socio-économiques désastreuses de la cité phocéenne (quid de son immigration à croissance exponentielle épinglée dès les années 1930 par Lucien Rebatet ?), la drogue, l'argent facile... Certes, ces éléments sociologiques participent-ils à nourrir le phénomène de l'ultra-violence qui touche une grosse partie des Bouches-du-Rhône, et probablement ont-ils joué un rôle dans sa genèse, mais leurs effets sont démultipliés par un phénomène qui a déjà été étudié dans les quartiers afros et latinos états-uniens : le goût du crime pour le crime cultivé dans une configuration idoine. « Pour la première fois, déclarait l'ancien juge d'instruction et nouveau romancier André Fortin dans Le Monde du 22 août, je me demande s'il n'y a pas un phénomène d'émulation criminologique à Marseille », ou en d'autres mots (et d'ailleurs la plupart des derniers assassinats marseillais ne seraient pas spécifiquement des règlements de compte) si cette succession de crimes et de canardages n'était tout simplement pas l'expression d'une mentalité primitive mise à nue par de longues années de violence glorifiée. Heureusement, cette mentalité spécifique (pour ne pas utiliser un autre adjectif) peut engendrer des comportements plus doux comme à Trappes ou à Saint-Denis où les autorités de notre indigénat pensent encore qu'avec le couvre-feu de 20 heures, "on" peut calmer la masse des quartiers... Un nouvel habitant de Saint-Denis témoignait le 28 août dernier pour le journal Le Parisien : « On voit des groupes déjeunes, des verres de vodka à la main, passer quasiment toute la nuit dans des salons de coiffure (sic) »... Pendant que des merlans et des maquereaux d'un nouveau genre absorbent les fumées magiques de leur crack à quelques encablures de là... Tout allait bien jusqu'à ce couvre-feu qui, selon le sociologue Christian Mouhanna possédant, au moins, cette faculté de nous faire rire, « risque de casser la vie sociale »...
François-Xavier Rochette Rivarol 5 septembre 2013 -
Pétition pour avoir le droit de tenir un autre discours sur l'avortement
Aux ministres Touraine & Vallaud-Belkacem : après les affaires Médiator et pilules 3G, ne faites plus de négationnisme sur l’avortement et arrêtez de museler vos opposants !
Les sites qui, comme ivg.net, apportent des bémols sont, eux, qualifiés de « biaisés » parce qu’ils osent inciter les femmes à réfléchir aux conséquences psychologiques de cet acte. Curieusement, aucune voix politique ou médiatique ne se fait entendre pour protester contre cet abus de pouvoir scandaleux.
Plus récemment, les gynécologues Israël Nisand et Brigitte Letombe ainsi que la psychanalyste Sophie Marinopoulos ont publié en mars 2012 une tribune dans Libération pour rappeler que bien qu’ils soient défenseurs de l’IVG dès la « première heure », ils ne voulaient pas laisser dire n’importe quoi ! Ils fustigent littéralement la tendance actuelle qui voudrait faire croire que le recours à l’IVG n’aurait aucune incidence sur la vie des femmes :
"Nous ne pouvons pas laisser dire que les femmes qui y ont recours ne sont pas marquées, d’une façon ou d’une autre, par cette expérience. Nous voyons chaque jour dans nos consultations des femmes qui nous disent leur souffrance psychologique et leur mal-être parfois de nombreuses années après, alors qu’elles auraient pu «cocher» lors d’un sondage que «tout allait bien». La souffrance ne se coche pas, elle se parle ! Sauf à ne considérer les femmes que dans le registre physique, sauf à omettre leur vie psychique, on ne peut pas écrire que l’accouchement présente un plus grand risque que l’IVG.
Cette posture, qui date de la médicalisation de l’IVG en France, revient à dire que l’avortement n’a aucune conséquence dans la vie d’une femme. Certes elles ne meurent plus ; certes les cases à cocher ne montrent plus de complications, mais tous les cliniciens qui rencontrent des femmes savent qu’il s’agit là d’un vrai négationnisme : il s’agit de dénier le fait qu’une IVG peut marquer douloureusement une vie. Nous n’avons jamais rencontré de femmes pour qui l’avortement a constitué «un événement fondateur de leur vie d’adulte» et nous ne voyons pas quelle étude statistique permet d’affirmer cette énormité. (…) La santé ne se réduit pas au corps mais concerne aussi la santé psychique qui échappe si souvent aux froides analyses statistiques.
Nous, cliniciens favorables aux droits des femmes à interrompre une grossesse et à avoir une sexualité sans risque de grossesse non voulue, nous n’acceptons pas pour autant la banalisation de l’IVG. (…) Nous proposons de ne plus ignorer les difficultés psychiques des femmes qui ont subi une IVG et de tout faire pour prévenir cet événement d’autant plus indésirable qu’il se produit tôt dans la vie des femmes, épargnant toujours les garçons si peu initiés à leur vraie responsabilité.
Demandons à Mmes Vallaud-Belkacem & Touraine:
- D’avoir au moins une position neutre en matière d’IVG,
- De prendre en compte comme le demande le Pr Nisand, la « souffrance psychologique » des femmes et ne plus «banaliser l’IVG »,
- D’avoir une position responsable et volontariste dans la prévention de l’IVG,
- D’arrêter de nier les dangers médicaux et psychologiques de l’IVG,
- De promouvoir des enquêtes médicales sérieuses sur les conséquences de l’IVG.
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François Hollande dans la souricière
par Yves-Marie Laulan.
Il n’a aucune chance d’en sortir. Voici pourquoi.
Tous les indicateurs sont au rouge : le déficit public atteint 72,6 milliards (sur une base annuelle)[1]. Prévu à 3,7 % en 2013, il devrait plutôt s’orienter vers 4% du PIB. Les défaillances d’entreprises se multiplient : plus de 15 000 en deux mois, d’où un chômage historiquement élevé, proche de 11%. Ce n’est pas fini, hélas. Les créations d’emplois sont à la baisse : près de 8000 emplois sont perdus chaque jour.[2] La compétitivité est en baisse et la productivité aussi. La France est-elle devenue le « malade de l’Europe » aux côtés de la Grèce, de l’Irlande, de l’Espagne et de l’Italie ?
C’est la raison pour laquelle l’agence de notation Fitch vient de retirer à la France son triple A, qu’elle avait conservé jusqu’ici par on ne sait quel miracle. Il était temps. Car conserver un triple A à une économie qui sombre en douceur était une aberration qui n’avait que trop duré.
1°La problématique de François Hollande est simple :
S’il fait les réformes dont la France a besoin, et que Bruxelles, et derrière l’Allemagne, lui réclament avec insistance (et sans aucun succès), il perd son électorat, ou ce qu’il en reste. Ce qui ne lui plait guère. On le comprend.
S’il ne réforme pas l’économie française en profondeur, la France poursuit sa trajectoire vers un déclin économique sans recours.
2°Or, ce que l’on a vu jusqu’ici, s’apparente à la « politique du “chien crevé au fil de l’eau” ». Beaucoup de belles déclarations d’intention, beaucoup de discours roboratifs, beaucoup d’excellents rapport documentés (dont le dernier en date est celui de Louis Gallois)[3] que l’on s’empresse de mettre au placard. En attendant que cela passe.
Le gouvernement vient bien d’annoncer des investissements de 12 milliards (énergie, santé, secteur aérien) pour stimuler les emplois des jeunes. Mais quand vont-ils porter leurs fruits ? En 2013 ou 2014 ? Un nouvel exemple de trop peu, trop tard ?
3°Le problème français est archi-connu. Inutile de le rappeler en détail : taille excessive du secteur public, dépenses publiques bien trop importantes, poids des impôts et des charges sociales écrasant, prix et salaires trop élevés, nombre d’heures travaillées insuffisant, rigidité du marché du travail, manque de compétitivité à l’exportation etc. etc.
Tous les rapports depuis 30 ans, et plus, reprennent inlassablement cette monotone litanie. Rien y fait. François Hollande poursuit imperturbablement sa marche vers le mur. Ou, plus précisément, il évoque ces acteurs qui font semblant de marcher sur une estrade de théâtre tout en faisant du sur place. En bon radical socialiste qu’il est dans l’âme et adepte de la méthode Coué, François Hollande attend que les choses s’arrangent d’elles-mêmes, avec le temps, et une hypothétique reprise. Il ne voit pas que le temps lui est mesuré, ne serait-ce qu’en raison de la conjoncture mondiale, qui reste peu porteuse, notamment dans la zone euro, elle aussi frappée de neurasthénie
4° Sa seule politique consiste à augmenter sans cesse les prélèvements obligatoires sous des formes diverses, ce qui étrangle inexorablement la croissance, et, avant même cela, la reprise, qu’il déclare avec un bel optimiste et un myopie affligeante, au « coin de la rue » (comme jadis le président américain Hoover au début de la crise de 1939). Or le déficit, qui reste inexorablement fixé à plus de 3,5 %, continue de progresser et tandis que le chômage augmente de mois en mois.
Certes, la France finance sa dette à des taux historiquement faibles. Mais pour combien de temps ? Cette situation est profondément artificielle et malsaine. Chacun le sait. Les marchés financiers risquent fort de se réveiller tôt ou tard, et avec quelle brutalité.
5° En fait, la France est entrée dans une sorte de « récession douce » avec un taux de croissance prévu, au mieux, à 0,1 % : une misère. Les Français ripostent à la situation à leur façon en augmentant leurs épargnes avec un taux d’épargne de 15,5 % et en limitant sévèrement consommation, qui reste stagnante. Les enquêtes montrent que les ménages restent fort pessimistes sur leurs perspectives d’avenir. Or la consommation est traditionnellement le moteur de l’activité économique en France alors que les entreprises réduisent leurs investissements et que l’exportation reste en berne, faute de compétitivité de la maison France . Il y a belle lurette que nous ne faisons plus le poids sur les marchés étrangers.
6° C’est ici que l’on mesure une fois de plus le rôle néfaste de l’euro qui pèse comme une chape de plomb sur l’économie française. Sans l’euro, il y a longtemps que la France aurait dévalué, histoire de reprendre un peu de vigueur à l’exportation. L’euro devait, en principe, obliger la France à être vertueuse sur le modèle allemand. Mais le gouvernement (ni, à vrai dire, la plupart des Français) n’ont aucunement l‘intention d’être vertueux. Et voilà la France prise dans un cercle vicieux, ou plus précisément, une vis sans fin . On ne voit pas la fin de la crise, et on ne voit pas non plus comment la France pourrait s’en sortir. A dire vrai, la plupart des Français s’accommodent bien de cette situation, du moment qu’on ne touche pas aux vacances, aux retraites, à la « Secu ». Bref, tout ce qui vaut la peine de vivre.
7° Or le malheur veut que toutes les conditions sont réunie pour qu’une nouvelle crise financière internationale, comme celle de 2008, éclate à tout instant .
Les États-Unis n’ont fait qu’effleurer du doigt les réformes qui auraient dû remettre le secteur bancaire américain sur le droit sur le droit chemin. Le président Obama s’est montré extraordinairement timoré. Il est vrai qu’il a largement dû son élection à Wall Street. Les banques américaines sont promptement revenues à leurs anciennes amours, « derivatives et hedge funds » compris (le cocktail toxique qui avait été en partie à l’origine de la précédente crise financière).
La reprise anémiée constatée aux États-Unis est largement due à la politique poursuivie par Ben Barnanke, président du Federal Reserve, avec la création d’une quantité prodigieuse de monnaie par le biais d’une quantité de rachat de bons du Trésor américains et des taux d’intérêt historiquement bas : une recette très sure pour hâter le retour de l’inflation. Mais en dépit de ce remède de cheval, l’économie américaine ne réagit que faiblement, comme un malade saturé de médicaments.
Alors, à quand la prochaine crise ?
En attendant, la zone euro ne sort pas de son hibernation, et la France aussi.
Notes
[1] Largement du, il est vrai, aux engagements internationaux de la France.
[2] Or, faut-il le rappeler, la population augmente de 0,5% par an. Où sont les nouveaux postes de travail à créer pour les employer ? En valeur constante le PIB par tête est inférieur de 2,1 % à ce qu’il était 5 ans plus tôt. En d’autres termes , la France s’appauvrit et les Français aussi.
[3] On est passé du « choc » au « pchitt » puis au « bof ».http://francephi.com/tribunes-de-notre-invite/francois-hollande-dans-la-souriciere/
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[Communiqué] Estime royaliste...
Les désaccords politiques, même entre royalistes, n’interdisent ni l’estime ni l’amitié.
Aussi est-ce avec inquiétude que nous avons appris, par le canal du bimensuel Royaliste, l’hospitalisation d’Yvan Aumont, membre du Comité directeur de la Nouvelle Action Royaliste, et pilier du mouvement, dont personne n’ignore le dévouement à la cause royale.
Annonce page 15 de Royaliste 1040 du 30 septembre au 13 octobre.
Nul doute que la fatigue morale et physique du déménagement imposé par la Ville de Paris à la Nouvelle Action Royaliste, qui a dû quitter cet été ses locaux historiques du 17 rue des Petits-Champs dans le 1er arrondissement de Paris, n’aura eu raison des forces d’Yvan.
Le Centre Royaliste d’Action Française se joint à tous ses amis pour former des vœux sincères pour son rétablissement le plus rapide possible.
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Communique-Estime-royaliste
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Valdaï et la question de l’identité de la Russie
La semaine dernière j’ai eu le plaisir de participer à un débat télévisé, c'était une table ronde sur la question de l’image de la Russie à l’étranger. La question était de savoir si les russes méritaient leur mauvaise image à l’étranger ou s’ils étaient victimes d’une image négative fabriquée et véhiculée par les médias notamment.
Le débat à très rapidement dévié sur le fait de savoir s’il fallait ou non se préoccuper de l’image de la Russie et des russes à l’étranger et surtout sur ce que sont les russes et la Russie. La question de l’identité nationale reste, dans la Russie de 2013, une question essentielle et les nombreuses discussions du club Valdaï à ce sujet viennent de le prouver.
La Russie est un pays dans lequel se côtoient énormément de peuples et de religions et des cultures totalement différentes. La Russie est européenne, slave et orthodoxe mais également asiatique, touranienne et musulmane. Elle est un pays tout à la fois nordique et méridional, et de l’Ouest comme de l’Est de l'Eurasie.
A cette immense variété culturelle et géographique, il faut ajouter qu'en Russie se côtoient tant le 19ième, que le 20ième ou le 21ième siècle. Il est donc bien difficile de définir ce qu’est aujourd’hui un russe moyen et le regard que l’étranger porte sur un russe ou un russien, ou peut être sur les russes et les russiens.
La Russie sort de trois épreuves historiques fort différentes n’ayant en commun que leur violence et la destruction de la morale et de l’identité qu’elles ont généré: la période monarchiste autoritaire (le tsarisme qui toléra l’esclavage jusqu’au début du siècle dernier), la période soviétique qui contribua a la création d'un homme nouveau (l’homo soviéticus) au prix de la destruction de l’identité religieuse et nationale et enfin la période postsoviétique et libérale, qui en une grosse décennie seulement, est arrivée à détruire la Russie sur le plan moral, sanitaire et démographique.
Le réveil russe auquel nous assistons depuis 2000 sur le plan économique et politique pose deux questions essentielles : qu’est ce qu’être russe aujourd’hui, et comment fonder une identité russe saine pour le siècle. La Russie Tsariste ne différenciait les citoyens que selon leurs rangs, pendant que l’Union Soviétique jouait la carte transnationale et citoyenne. Dans les années 90, la Russie faisait face à une situation complexe: assurer une pacifique transition du modèle politique (de l’URSS à la fédération de Russie) tout en évitant que l’éclatement territorial ne crée des conflits sur des bases territoriales, ethniques, religieuses ou simplement identitaires.
Les stratèges de l’époque ont alors conçu un terme lexical pour définir les habitants de la Russie: le terme Rossianin, que l’on pourrait traduire par Russien en français. Utilisé par Boris Eltsine lorsqu’il s’adressait au peuple, ce terme était censé regrouper et mettre sur un pied d’égalité tous sous ensembles de la fédération de Russie. Mais en réalité, il contribua à créer une différence fondamentale entre les Russes ethniques, les Russkie, et les autres. Une décennie plus tard, le retour en force de l’identité religieuse au sein de tous les peuples de la fédération se retrouve sans doute troublé par cette distinction de fait et qui dans l’inconscient collectif est la suivante: le russe est orthodoxe pendant que le rossianin serait autre et plutôt musulman ou bouddhiste.
Cette distinction s’accentue dans un climat ou la tendance profonde en Russie est une tendance au renforcement des identités, puisque le très sérieux Kommersant constatait il y a quelques jours que "La Russie connaît une montée de sentiments nationalistes, tandis que certaines républiques du pays peuvent déjà être qualifiées d'islamiques (...) Pour certains experts la Russie se trouve au seuil d'une grave crise nationale". Cette crise potentielle pourrait menacer la stabilité voire l’intégrité territoriale du pays et le président russe s’est montré très offensif à ce sujet lors du discours de clôture du forum Valdaï qui s'est tenu comme chaque année. Le chef de l’Etat russe a en effet appelé à ouvrir un débat sur la question de l’identité nationale et à la définition d’une identité culturelle et spirituelle. Pour lui, les frontières à ne pas franchir pendant ce débat sont tout ce qui pourrait porter atteinte à la souveraineté, l’indépendance et l'intégrité du pays.
Le président russe a rappelé que "l’idée nationale ne pouvait apparaître par des règles mondiales et communes et qu’était révolu le temps ou l’on pouvait copier et appliquer une identité dans un pays comme on installe un logiciel dans un ordinateur". Il a martelé que la Russie était un: "Etat-civilisation fondé sur la langue russe, la culture russe, l'Eglise orthodoxe russe et les autres religions traditionnelles de la Russie" ou encore que: "ce modèle avait toujours fait preuve d’une certaine flexibilité face aux spécificités locales, permettant l’unité dans la diversité".
En 2007 à Munich, lors d’un discours qui a fait date (en version française ici), Vladimir Poutine avait clairement prévenu que la Russie ne tolérerait plus le modèle mondial unipolaire qui était en fin de cycle et que la Russie allait affirmer sa condition d’état souverain et de puissance avec laquelle il allait falloir compter. Les cinq années qui suivirent lui donnèrent raison. L’épisode de la guerre en Géorgie en 2008 puis celui de la situation actuelle en Syrie prouvent que la Russie est inexorablement passée du statut de puissance régionale à celui de puissance mondiale.
A la différence du discours de Munich en 2007, ou le président russe avait fait clairement apparaître la volonté russe d’activement participer à l’élaboration d’un monde multipolaire, le discours de Valdaï 2013 est apparu comme une critique beaucoup plus précise et affirmée des modèles de développements "euro-occidentaux" au sens large. Le président russe a par exemple vanté le traditionalisme comme étant le cœur de l'identité de la Russie, tout en déplorant les menaces telles que la "mondialisation, le multiculturalisme et l'érosion des valeurs chrétiennes – via notamment une focalisation exagérée sur les droits des minorités sexuelles".
Ce faisant il a clairement opposé le modèle russe en gestation fondé sur la tradition au modèle euro-atlantique incapable d’influer sur la Russie et en perdition selon lui notamment car, par exemple, "il rejette les identités et met sur un pied d’égalité les familles traditionnelles avec beaucoup d’enfants et les familles de même sexe (homoparentales), soit la foi en dieu ou en Satan". Vladimir Poutine a énormément insisté sur le point démographique et la disparition en cours des peuples européens du continent.
La Russie semble avoir clairement décidé de ne pas sacrifier son modèle civilisationnel pour rejoindre la communauté-atlantique, affirmant au contraire désormais que c’est "l’Europe qui n’avait pas d’avenir sans la Russie" mais rappelant qu’elle était bien évidemment prête à collaborer avec tout pays européen ne souhaitant pas imposer ses valeurs a la Russie. Comme les lecteurs de RIA-Novosti le savent, le dialogue entre Russie et Occident bute en effet sur un malentendu profond qui est celui de la morale et des valeurs et il semble que sur ce point on s’approche d’un nouveau rideau de fer.
Le président russe a aussi réaffirmé que l’objectif prioritaire de la Russie était l’intégration avec ses voisins proches et le développement de l’Union Eurasiatique pour permettre à la Russie d’occuper une place stratégique centrale et ne pas se retrouver en périphérie de blocs européens ou asiatiques.
Cette nette réorientation stratégique et eurasiatique de la Russie ne concerne pas que la politique extérieure mais visiblement aussi et bien plus largement l’esprit des réformes en cours et du devenir de la Russie. Vladimir Poutine a dans cet esprit redéfini l’Union Eurasiatique non comme une simple coopération entre pays mais comme le seul “projet viable de préservation de l’identité et la diversité des peuples de l’espace eurasiatique dans le nouveau siècle et le nouveau monde“. Parlant de la nature de l’Etat civilisation russe, Vladimir Poutine l’a qualifié de “complexité florissante” (цветущая сложность), une expression particulière créée par l’un des pères de l’Eurasisme politique et philosophique, Constantin Leontiev.
Constantin Leontiev avait en effet déjà développé ces conceptions eurasiatiques qui définissaient l’Eurasisme comme la “multiplicité florissante du monde”, et comme l’essence du monde multiple et multipolaire face à l’unilatéralisme occidental et ce… Au milieu du 19ième siècle. Alexandre LatsaL’opinion exprimée dans cet article ne coïncide pas forcément avec la position de la rédaction, l'auteur étant extérieur à RIA Novosti.
Alexandre Latsa est un journaliste français qui vit en Russie et anime le site DISSONANCE, destiné à donner un "autre regard sur la Russie".
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Fraction (conquerants)
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Le « Mouvement Zéro »
Le « Mouvement Zéro » s’inspire des idées du journaliste, écrivain et penseur Massimo Fini. C’est un mouvement culturel et politique qui entend non seulement répandre ces idées, mais aussi les rendre le plus vivantes et concrètes possibles par une participation active à la société italienne, en utilisant tous les instruments qu’elle met à sa disposition : manifestations, rencontres, débats, moyens d’information, liens avec d’autres groupes dotés de la même sensibilité et de buts similaires. Il est structuré sur la base d’une ample autonomie d’initiative des différentes réalités locales sur lesquelles il s’articule. Les lignes culturelles et politiques de fond du « Mouvement Zéro » sont exprimées dans le Manifeste de l’antimodernité que vous pouvez lire sur ce site.
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Appel contre la dictature bancaire
Non à la vie basée sur le prêt et l’usure
et technico-financière
Non aux éternelles dettes des États, des Peuples et des Citoyens
Le Peuple (à travers l’État) doit se réapproprier sa souveraineté monétaire* * *
La question de la souveraineté monétaire n’est pas une question économique. Elle concerne tous les aspects de notre vie. La Banque Centrale Européenne (BCE), propriété des banques nationales européennes, comme Bankitalia [ou la Banque de France – NdT], émet des billets en euros. Pour ce travail d’impression, elle exige une contre-valeur de 100% de la valeur nominale du billet (100 euros pour un billet de 100 euros), s’appropriant ainsi le pouvoir d’acquisition de l’argent qu’elle crée à coût zéro et sans le garantir en aucune façon. C’est un incroyable gâchis, une escroquerie aux dépens de l’ensemble de la population.
Les États paient ces sommes au moyen de Bons du Trésor, et donc en s’endettant. Sur cette dette impossible à rembourser, ils paieront (nous paierons) les intérêts passifs pour l’éternité, avec les impôts des citoyens, ou en vendant les biens primaires, comme les sources d’eau. Pour contenir la dette publique, qui est générée essentiellement par le coût de l’émission d’argent que l’État paie à la BCE, chaque gouvernement est obligé d’augmenter toujours plus la pression fiscale directe et indirecte, qui pour certains, les plus faibles, correspond à un prélèvement forcé de plus de 60 % de leurs gains. Ce profit gigantesque est engrangé de façon injuste, illégitime et inconstitutionnelle par la BCE, ou plutôt par ses actionnaires, les Banques nationales, à leur tour contrôlées par des privés. Ces banques relèvent de la propriété privée, et surtout, de la gestion privée, même si elle sessaient de tromper leur monde en se faisant appeler « publiques ». Les bénéfices qu’elles retirent de l’émission monétaire sont occultés à travers des bilans trompeurs, dans lesquels on opère une compensation arbitraire des gains du Seigneuriage par des dépenses patrimoniales.
Après 60 ans de Seigneuriage (le gain sur l’émission de la monnaie) exercé par Bankitalia et la BCE, l’Italie se retrouve avec un déficit public énorme généré exclusivement par l’émission de billets payée aux Banques centrales. Si l’émission de billets était confiée à l’État, sans créer de dette, aujourd’hui nous n’aurions pas un seul euro de dette publique, et les impots sur le revenu pourraient ne pas exister ou impacter de façon minime sur les revenus du travail. Tous les coûts sociaux (services publics, grands travaux, enseignement, hôpitaux) pourraient être couverts par les revenus de la TVA (Taxe sur la Valeur Ajoutée) éventuellement majorée de 30 % pour les produits de luxe ou peu populaires, et par des taxes sur les transactions [financières] soumises à l’enregistrement public. Sans l’usure contre l’État pratiquée par les Banques centrales, qui a contraint l’État à abuser de ses propres citoyens par des impôts surdimensionnés (rappelez-vous le prélèvement sur les comptes courants voulu par le banquier Ciampi, déguisé en homme politique), il ne serait pas nécessaire de travailler 30 ans pour s’acheter une petite maison en payant des taux d’intérêt dignes d’usuriers. On ne verrait pas cette humiliation sociale, cette pauvreté, cette précarité, cette délinquance comme moyens de survie de masse. Sans le Seigneuriage des Banques Centrales, les États n’auraient plus de dette et ne seraient pas contraints de taxer et de surtaxer leurs propres citoyens, de les soumettre à des formes policières de contrôle des revenus. Les revenus du travail salarié ou indépendant seraient tous légitimes, prouvés et pourraient être déclarés sans peur, sans fraudes, sans tentatives d’échappatoire, et la seule taxe à collecter serait celle sur l’acquisition de biens et de services, en favorisant ceux qui gagnent le moins et en rehaussant la part des produits de luxe.
Si la Souveraineté monétaire revenait entre les mains d’États souverains, on éliminerait la dette publique de ces derniers, et par conséquent aussi d’une large partie de la population. Notre existence à tous, conditionnée et contrainte depuis la naissance par le principe d’usure de la dette, serait soulagée de l’angoisse des traites, du découvert du compte en banque, des saisies, des expulsions, de la base de données sur la ponctualité des paiements. Nos vies seraient libérées du souci de trouver du travail, voire un double travail, du besoin de gagner autant pour en donner 60 % à l’État, puisque l’État subit l’usure des Banquiers. L’analyse de l’impact de cette inquiétude sur nos vies mérite une discussion à part. Un impact négatif à caractère psychique, culturel, social.
Avec les drames de la pauvreté, de l’immigration, du double travail familial, de l’emploi précaire ou incertain, des retraites minimales que, sans la voracité usurière des Banques centrales, on aurait pu éviter. Nous soumettons cet appel aux députés, sénateurs, journalistes, intellectuels, contestataires, anticonformistes, pour promouvoir la proposition de loi qui replacerait l’émission monétaire entre les mains étatiques, ou plutôt politiques et populaires. Nous diffusons une vérité toujours niée : nous vivons sous une dictature bancaire qui impose à tous l’angoisse existentielle de la vie basée sur les dettes.
Remettons à zéro la dette des États.
Éliminons l’esclavage des gens qui se sont endettés pour simplement survivre.
Reprenons notre vie et notre liberté.Massimo Fini
Marco Francesco De Marco
Valerio Lo Monaco
Alessio Mannino
Piero San Giorgio
Michel Drac -
Le système tue tout le monde, pas seulement les pauvres - Par Massimo Fini
En Suisse, en l'espace de quelques semaines, deux grands managers se sont suicidés : Pierre Wauthier, 53 ans, directeur financier de Zurich, un colosse de l'assurance, et Carsten Schloter, 49 ans, leader de Swisscomm Telecomunications. Wauthier était tendu, stressé par son chef qui le pressait d'atteindre des objectifs toujours plus élevés, jusqu'à ce que, n'y tenant plus, il se suicide. Le cas de Schloter est encore plus significatif, il a en effet laissé le mot suivant : « On ne peut pas rester connecté au travail 24h sur 24, rayer totalement la famille, les enfants, on ne peut pas oublier de vivre. »
Le modèle de développement actuel a réussi la misérable prouesse de faire se sentir mal même ceux qui vont bien. Alors, imaginons ce que c'est pour les autres. Tout part de la compétition économique, un concept hérité de la Révolution industrielle, parfaitement inconnu auparavant, et dont les effets dévastateurs ont été amplifiés par le phénomène de la globalisation. Ce dernier a lui aussi débuté vers le milieu du XVIIIe siècle, et est arrivé à pleine maturation aujourd'hui avec l'adoption du modèle de développement occidental par presque tous les pays dans le monde.
Compétition entre individus, compétition entre entreprises, compétition entre États, tout cela en massacrant la personne humaine. Nous admirons et redoutons la croissance chinoise, mais depuis que le boom économique a commencé sur les terres de Confucius, le suicide est devenu la première cause de mortalité parmi les jeunes, et la troisième parmi les adultes. Dans les usines chinoises, où l'on assemble les composants des produits Apple et où les ouvriers travaillent 16 heures par jour, ils ont dû tendre des filets de sauvetage pour empêcher les pauvres bougres de se jeter du toit et de se tuer. Peut-être vivaient-ils mieux lorsqu'ils se contentaient de leur bol de riz.
Les auteurs classiques de l'économie libériste, Adam Smith et David Ricardo, soutenaient que la compétition est une bonne chose, car elle faire baisser les prix et profite donc au consommateur (ce personnage sinistre qui a émergé lui aussi à notre époque moderne). Il ne me semble pas que cela se soit produit. Les prix des biens essentiels, la nourriture, l'habillement, le logement n'ont fait qu'augmenter, même en tenant compte de l'augmentation des salaires ; les seules choses dont le prix a diminué sont les objets inutiles, dont personne n'avait jamais ressenti le besoin avant. Mais il y a surtout cette innovation psychologique qui est étroitement liée à la compétition économique, et que Ludwig von Mises, renversant 20 siècles de pensée occidentale et orientale a parfaitement résumée par cette phrase : « Ce n'est pas bien de se contenter de ce que l'on a. » Et cela a jeté les bases, comme s'il y en avait besoin, de l'insatisfaction et du malheur de l'homme. Car ce que l'on ne possède pas est sans limites ; une fois atteint un objectif, il faut un autre – contraints que nous sommes par ce mécanisme inéluctable qui nous domine et sur lequel s'appuie le système -, et encore un autre, et ainsi de suite, jusqu'à ce que l'on éclate, et que l'on suit remplacé par quelqu'un d'autre.
En fait, les chômeurs se trouveraient dans la position idéale s'ils n'étaient pas taraudés par le besoin d'avoir ce qu'ils n'ont pas et que les autres possèdent. Vivre sans travailler a toujours été le rêve de tout homme, tant qu'il a eu un cerveau pour réfléchir.
Voilà quelques années, par une sombre journée d'octobre, je me trouvais sur l'une des splendides plages d'Agrigento (dommage qu'à 100 m de là se trouve la sortie des égouts). La plage était déserte. Il y avait seulement un garçon à quelques mètres de moi. J'engageai la conversation. Il me raconta qu'il avait travaillé les quatre mois d'hiver comme maçon à Turin, et le reste du temps il le passait dans sa ville natale à vivre de ce qu'il avait gagné en pouvant compter sur la partie de sa famille qui était restée dans le Sud. « Bien-sûr, disait-il, je ne peux pas m'acheter une Porsche, mais ce que j'ai, c'est le temps ». Je lui répondis : « cher jeune homme, tu ne le sais peut-être pas, mais tu es un philosophe. » Et nous au contraire, nous sommes tous de savants crétins.
Il Fatto Quotidiano, 7 septembre 2013
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Antony Drumel http://www.scriptoblog.com/index.php/blog/actu-site-et-amis-du-site/1118-le-systeme-tue-tout-le-monde-pas-seulement-les-pauvres-par-massimo-fini