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  • Catholiques réveillez-vous ! Le Jour de Colère est arrivé…

    JDC-26janvier-MPILa Douma ou chambre des députés de la Russie vient de donner son accord à une loi qui pénalise jusqu’à trois ans de prison celui qui offense les croyants dans leurs convictions religieuses. Le manque de respect vis-à-vis de la religion est condamné à un an de prison, l’équivalent de 7.000 euros d’amende ou un travail obligatoire de 240 heures. Les trois ans de prison (en plus de l’équivalent de 10.000 euros d’amendes ou 480 heures de travaux obligatoires) sont réservés à ceux qui profanent des églises durant les services religieux.

    Pendant ce temps que se passe-t-il en France ? Le gouvernement et les médias font tout pour détruire le sentiment religieux se référant à 2000 ans de christianisme. Le festival Hellfest n’en est qu’un des aspects. Mais presque tous les jours un cimetière ou une église en France sont profanés. Que fait M. Valls ? Rien. Il y a une semaine, dans ma ville de Boulogne-sur-Mer, cinq plaintes ont été déposées le même jour parce que les troncs de cinq lieux de culte ont été vidés le dimanche. Les présomptions concernant les voleurs existent… La police a autre chose à faire que d’enquêter… alors qu’il ya a des présomptions sur les coupables.

    A-t-on déjà oublié le gazage d’enfants et de femmes qui manifestaient contre le mariage des homosexuels ? Plus de mille arrestations arbitraires y compris pour le simple port d’un teeshirt défendant la famille ou d’un drapeau français. Les femen dépoitraillées gazant les manifestants rassemblés par Civitas ont été présentées par les médias comme des victimes alors que des dizaines de photos montrent qu’elles étaient bien les agresseurs. Que fait madame Taubira, ministre de la justice ?

    Les Femen s’en sont pris à des églises, les profanant, y compris durant des offices. Laissées bien sûr en libertés voire encouragées par l’un ou l’autre des ministres. Condamnées du bout des lèvres par « des paroles verbales » par l’un ou l’autre des caciques socialistes.

    Les Français – ceux qui n’ont pas la mémoire courte – se souviendront certainement de la pièce de théâtre intitulée Golgota Picnic qui comportait une parodie blasphématoire du Calvaire du Christ en Croix. Un musicien complètement nu accompagnait cette scène. Les catholiques, tous les soirs, sont venus prier devant le théâtre des Champs Elysées. M. Valls se fit un plaisir de se rendre à une de ces représentations « pour défendre la culture, la liberté d’expression » a-t-il déclaré et répété devant les caméras. En réalité sa seule motivation est l’antichristianisme. En effet dans l’affaire Dieudonné, la liberté d’expression n’existe plus pour lui actuellement. Quand ce dernier s’en prenait aux catholiques, il n’a rien dit. Mais comme disait Coluche en son temps : « Les Juifs…euh…Non pas les Juifs. » Quant aux catholiques ?

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  • Aveux croisés de François Hollande et de l’UMP sur l’existence d’un parti unique

    Communiqué de Marine Le Pen, Présidente du Front National

    Si François Hollande a clairement hier assumé une politique eurolibérale, sa conférence de presse a permis un autre aveu de taille, qui va bouleverser le débat politique français : l’existence dans notre pays d’un parti unique qui regroupe le PS et l’UMP.
    Cet aveu était d’une grande clarté dans la bouche même du chef de l’État, qui a assumé vouloir réussir ce que Nicolas Sarkozy aurait voulu continuer à faire, ajoutant que le débat politique français devait se faire entre « un centre-droit » et un « centre-gauche », tous deux européistes, ultralibéraux et antinationaux.

    Les réactions de l’UMP à cette conférence de presse ont confirmé sans ambiguïté l’aveu du parti unique. Jean-François Copé a revendiqué la paternité du projet de François Hollande. Des personnalités aussi éminentes de ce parti que Jean-Pierre Raffarin ou Bruno Lemaire ont fait publiquement savoir leur grande satisfaction.
    Côté PS, le sénateur André Vallini a eu hier soir cette formule très explicite : « L’UMP en rêvait, le PS va le faire »…

    Après de telles effusions, qui traduisent une identité totale d’analyses et de convictions entre PS et UMP, il ne sera plus possible à ces deux partis de jouer, de mettre en scène une opposition factice entre eux.

    Face au parti unique UMPS, enfin assumé et auquel Jean-Louis Borloo et son UDI demandent déjà à se greffer, les Français n’ont qu’une seule alternative : celle des patriotes du Front National et du Rassemblement Bleu Marine.
    Puisque la politique du parti unique est la parfaite continuité de la politique déjà menée depuis des années sous Sarkozy puis Hollande, son échec est certain.
    Le parti unique c’est la dictature de moins en moins douce dans laquelle la caste veut enfermer le pays. Les Français s’en libéreront en le dévoilant au grand jour et en lui tournant le dos

    Source: Nationspresse

    http://www.altermedia.info/france-belgique/nationspresse/aveux-croises-de-francois-hollande-et-de-lump-sur-lexistence-dun-parti-unique_96589.html

  • RIVAROL de cette semaine

    Chaque jeudi chez votre marchand de journaux.

    Rivarol

  • Les dessous du Gayet-Gate : La quenelle de Valls à Hollande

    Pour le « choc de simplification », on repassera ! Voilà donc plusieurs mois que, pendant que Trierweiler-Pompadour vit à nos frais à l’Élysée, le roi s’amuse avec Gayet-du Barry ! Après la gauche caviar, c’est vraiment la gauche plumard ! Valls, dans le rôle du duc de Choiseul, pourrait bien connaître la disgrâce…

    Ainsi donc, Manuel Valls ne savait rien. Rien de rien. «Je n’avais pas connaissance de ces sorties, je n’avais aucun élément et je n’admettrai pas l’affirmation selon laquelle le ministre de l’Intérieur a eu envie de connaître la vie privée d’une personnalité politique. Je n’ai aucune information, et heureusement, sur l’agenda privé du président» a-t-il fait savoir au «Monde», menton volontaire et main sur le cœur.
    La rue du Cirque, qui abritait les galipettes présidentielles, donne sur l’arrière de l’hôtel de Marigny, propriété de l’Etat français, qui sert de résidence pour les hôtes étrangers de la France, mais le premier flic de France ne surveille pas qui y habite, ni qui y vient !

    Ses toits sont à une portée de fusil à lunette de l’Élysée et du ministère de l’Intérieur, mais le premier flic de Fra­nce ne l’a pas placée sous très hau­te surveillance !
    Une annexe (de travail) de la présidence de la République, à double entrée, relie la rue du Cirque et l’avenue de Marigny, mais le ministre de l’Intérieur n’est pas informé que des allées et venues étranges ont lieu nuitamment ou au petit matin ! Et bien sûr, il n’a pas cherché à savoir, jamais, ce qu’il en était réellement de la rumeur qui, depuis plusieurs mois, prêtait à François Hollande une relation sentimentale avec l’actrice Julie Ga­yet – et même, sans qu’il demande, ses services ne l’ont pas informé de quoi que ce soit. Invraisemblable.
    « Le regard de Hollande sur moi a changé… »

    Entre Manuel Valls et François Hollande, il n’y a, ni amitié de trente ans, ni même de dix ans. Seulement une alliance de circonstances qui a vu le chef de l’Etat faire de Manuel Valls son ministre de l’Intérieur pour l’uni­que raison que, les Français exigeant une reprise en mains sécuritaire, Valls était le seul socialiste crédible en ce do­maine – bien plus que François Reb­samen qui rêvait du poste et dont François Hollande a fait son conseiller occulte (1). Dans les « équilibres » dont Hollande est friand, Valls, avec 5,63 % à la primaire socialiste de 2011, ne pesait rien.
    Dans Valls, à l’intérieur (Robert Laffont), qui vient de paraître, David Revault d’Allonnes et Laurent Bor­re­don, journalistes au « Monde », racontent fort bien comment, au fil des mois, les relations entre les deux hommes se sont détériorées au fur et à mesure que Valls ne parvenait plus à masquer son impatience d’accéder à la présidence de la République, une fois la parenthèse Hollande – qu’il méprise – terminée.
    Dans les premiers mois du quinquennat, Valls était parvenu à exercer une forte influence, pour ne pas dire un ascendant, sur Hollande, réveil­lonnant en sa compagnie pour le passage à 2013, allant jusqu’à oser lui remettre d’aplomb sa cravate !
    Mais Valls en a tant fait que Hollande en a pris ombrage. « [Le président] a une analyse un peu moins trau­matisée de la popularité de Manuel, qui a été pendant un moment un facteur d’intimidation », a confié à nos con­frè­res « une ministre importante » – qui, à part Christiane Taubira ? –.
    Un « haut dirigeant socialiste » pousse l’analyse un peu plus loin : « C’est bien d’être dans les premiers-ministrables. Ça l’est nettement moins d’être trop vite présidentiable, surtout quand il y a un président en face. Il a donné l’impression d’avoir une stratégie pour s’imposer au président. C’était une erreur. » Valls aurait d’ailleurs reconnu avec amertume, à l’un de ses proches : « Le regard de Hollande sur moi a changé… »

    A-t-il voulu flinguer Claude Sérillon ?
    Si, après les révélations de « Closer », la tête de Manuel Valls ne tombe pas, c’est que François Hollande est bien magnanime. Ou totalement inconscient.
    Cette fois, il s’est trouvé dans le viseur d’un téléobjectif ; ça peut ridiculiser – et ça a fait de la peine à la Pom­padour – mais ça ne tue pas. S’il s’était trouvé dans le viseur d’une arme, ce n’est pas en une de la presse people qu’il se retrouvait, mais à la une de tous les journaux, avec un liseré noir tout autour.
    Minute

    Valls peut toujours sous-entendre que la sécurité du chef de l’Etat relève du Service de la protection (des hau­tes personnalités), celui-ci dépend du ministre de l’Intérieur. Et c’est à lui qu’il rend compte…
    Valls aurait-il voulu, si ce n’est en balançant l’« information » du moins en la laissant fuiter – ce qui est aussi de sa responsabilité –, déstabiliser François Hollande ou bien… faire tomber son ennemi juré au palais de l’Elysée, le journaliste Claude Séril­lon, l’incontrôlable – et incompétent – conseiller en communication du président de la République ?
    Une fois déjà, Valls a eu sa peau. De 1997 à 2002, Valls est chargé de la presse et de la communication au cabi­net du premier ministre, Lionel Jospin. En septembre 1999, Jospin est l’invité du journal de 20 heures de France 2 présenté par Claude Sérillon. C’est ce soir-là que, interrogé sur les plans sociaux, il lâche la formule qui lui fera tant de mal : « Il ne faut pas attendre tout de l’Etat. » Valls est furieux. Pas contre Jospin, contre Sérillon !
    Pierre-Henri Arnstam, directeur de l’information de France 2, reçoit un coup de fil de Valls, furibard : « C’est scandaleux ce qui s’est passé hier à l’antenne ! Claude Sérillon était agressif, il a posé de mauvaises questions ! » Les téléphones de tous les dirigeants de Fran­ce 2 retentissent du même refrain. Ils alertent Arnstam : « On a été prévenu par Valls que tant que Sérillon présentera le journal, le premier ministre ne viendra plus sur France 2. »
    Quelques mois plus tard, Arnstam est viré. Et Sérillon aussi. Lequel est donc revenu par la grande porte il y a un an, seul ou presque de tout le cabinet élyséen avec lequel Valls n’entretient pas des relations étroites ou n’a pas prise, et qui doit aujourd’hui fait face à une crise qu’il est bien incapable de gérer.
    François Hollande n’est peut-être pas Louis XV mais, dans cette entrée en scène de la du Barry, le duc de Choiseul ne fera croire à personne qu’il n’y est strictement pour rien.
    Antoine Vouillazère dans Minute

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/les-dessous-du-gayet-gate-la-quenelle-de-valls-hollande_96573.html#more-96573

  • Le président exemplaire

    Et maintenant je nomme ma nouvelle greluche parmi les quatre personnalités françaises qui composeront le Jury 2014 de la Villa Médicis.
Plus d’infos ici

    Et maintenant je nomme ma nouvelle greluche parmi les quatre personnalités françaises qui composeront le Jury 2014 de la Villa Médicis.

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    http://francelibre.tumblr.com/

  • La guerre civile froide ?

    Les dernières péripéties, pour ne pas dire les galipettes, de François Hollande ont eu tendance à masquer un instant le sérieux de la situation dans le pays en ce début d’année. Il est vrai que notre Président casqué se rendant à la nuit dans le lit de sa blonde rejoue, mais sur le mode dérisoire et un peu ridicule, les grands mythes de l’Antiquité. Le fait que ce lit soit dans un appartement d’une personne liée au gang de la Brise de Mer ajoute ici ce qu’il faut de sordide à la parodie. L’important n’est cependant pas là ; mais l’important existe bien.

    On peut se demander si, en France, nous ne vivons pas actuellement les prémices d’une guerre civile. Cette question, en apparence absurde, mérite cependant d’être posée à la vue des événements que l’on a connus ces dernières années. Dans une note datant de l’automne 2012, j’évoquais la possibilité de la crise de légitimité du pouvoir. Nous y sommes désormais. L’année 2014 risque fort d’être marquée par une accumulation de mouvement sociaux dont la convergence mettrait directement en cause le pouvoir. Or, la crise de légitimité a ceci de particulier qu’elle pose directement la question non pas de la politique suivie, que l’on peut en fonction de ces opinions considérer comme bonne ou mauvaise, mais du fait que le pouvoir soit habilité à mener une politique. C’est pourquoi il faut s’attendre à ce que la contestation du pouvoir puisse prendre un tour violent dans le cours de cette année.

    En fait, l’exercice du pouvoir, la Potestas, dépend de sa légitimité que lui confère l’Auctoritas. Ces notions, habituelles sous la plume des juristes d’inspiration chrétienne, ne sont pourtant nullement liées obligatoirement à cette sphère. On comprend bien, même intuitivement, la nécessité de séparer la capacité à exercer un pouvoir politique de la légitimité, ou de la justesse, qu’il y a à le faire. Il n’est donc pas nécessaire d’être chrétien, ni même de croire en Dieu, pour remarquer la pertinence de la distinction entre Auctoritas et Potestas.

    Cette question est d’habitude passée sous silence, parce que nul ne conteste la légitimité du pouvoir, surtout d’un pouvoir issu d’institutions qui sont en théorie démocratiques. Mais, force et de constater que l’opposition au pouvoir, qu’elle vienne de la droite ou de la gauche, est désormais moins une opposition à ce que fait ce pouvoir qu’un opposition à sa capacité même à faire.

    La violence politique, fille de l’illégitimité

    La vie politique française est en effet marquée depuis quelques années par une incontestable montée du niveau des affrontements, qu’ils soient verbaux, symboliques, et parfois même physiques. Nous vivons, en réalité, l’équivalent des prémices d’une guerre civile « froide », qui menace à chaque instant de se réchauffer. L’ex-Président, Nicolas Sarkozy, en a fait l’expérience durant son mandat, et en particulier à partir de 2009-2010. Il fut l’objet d’attaques dont le caractère haineux ne fait aucun doute, et qui provenaient – ce fait est à noter – tant de la gauche, ce qui peut être compréhensible, que de la droite. On a mis ces attaques sur le compte du « style » imposé par ce Président, dont les dérapages verbaux et les outrances étaient légions, et qui tendait à ramener toute action, et donc tout mécontentement, à lui seul. Ce n’était pas pour rien que l’on parlait d’un « hyper-président », rejetant – au mépris de la constitution – son Premier ministre dans l’ombre. Cependant, l’élection de son successeur, François Hollande, se présentant comme un Président « normal », n’a rien changé à cette situation. On peut, par ailleurs, s’interroger sur le qualificatif de « normal » accolé à Président. La fonction présidentielle est tout sauf « normale ». Que le style de l’homme puisse se vouloir « modeste » est plausible, surtout après les outrances, et les Fouquet’s et Rolex de son prédécesseur. Mais il faut bien constater que rien n’y fit. L’opinion, jamais charmée par l’homme qui dès son élection n’a pas eu « d’état de grâce » comme les autres Présidents, s’en est rapidement détournée. Le voici au plus bas des sondages, voué aux gémonies sans avoir jamais été encensé. Tout est prétexte, à tort ou à raison, à reproches et critiques. Il se voit désormais contester par certains la possibilité même de gouverner. Comme son prédécesseur, il fait l’objet de critiques dévastatrices parfois même dans son propre camp politique qui vont bien au-delà de sa simple personne. Les mouvements sociaux, qui sont naturels dans un pays et dans une société qui sont naturellement divisés, prennent désormais des dimensions de plus en plus violentes et radicales. Après la « manif pour tous », voici les « bonnets rouges ».

    On a dit, et ce n’est point faux, que la présence de la crise, la plus significative que le capitalisme ait connu depuis les années 1930, expliquait cette tension. Mais, même si cette crise est exemplaire, le pays en a connu d’autres depuis les années 1980. Il faudrait, pour retrouver ce même état de tension, revenir à la fin des années 1950 et à la guerre d’Algérie. Mais l’on sait, aussi, que la IVème République était devenue largement illégitime. De même, on explique souvent, et pas à tort, qu’Internet est devenu un lieu ambigu, entre espace privé et espace publique, qui est particulièrement propice à la libération d’une parole autrement et autrefois réprimée. Cette explication, même si elle contient sa part de vérité, ne tient pourtant pas face à la spécificité de la crise française. En effet, les effets d’Internet sont les mêmes dans tous les pays développés. Or, du point de vue de la violence politique, pour l’instant essentiellement symbolique, mais dont on pressent qu’elle pourrait se développer en une violence réelle, il y a bien une différence entre la France et ses voisins. Il faut donc aller chercher plus en amont les sources de cette radicalisation et surtout voir qu’au-delà de l’homme (ou des hommes) – aussi ridicule voire haïssable qu’il puisse être – elle touche à la fonction et au système politique dans son entier. Nous vivons, en réalité, une crise de légitimité.

    Cette crise se manifeste dans le fait que l’on conteste non plus la politique menée, ce qui est normal en démocratie, mais l’exercice même de la politique tant par l’UMP que par le PS. Désormais la distinction, largement factice la plupart du temps, entre le pouvoir et le pays réel, devient une réalité. Cette opposition n’est pas sans rappeler celle entre « eux » et « nous » (Oni et Nachi) qui était de mise dans les régimes soviétiques lorsque le système a commencé à se bloquer. Toute personne qui a travaillé sur les dernières années du système soviétique, tant en URSS que dans les pays européens, ne peut qu’être sensible à cette comparaison. La perte de légitimité était, là, liée à la combinaison de problèmes économiques (la « stagnation ») et politiques, dont l’origine vient de l’écrasement du réformisme soviétique à Prague en août 1968.

     

    En France, cette perte de légitimité du système politique et du pouvoir, dont nous voyons les effets se déployer de manière toujours plus désastreuse devant nos yeux, a une cause et un nom : le référendum de 2005 sur le projet de constitution européenne. Les référendums sur l’Europe ont toujours été des moments forts. Contrairement à celui sur le traité de Maastricht, où le « oui » ne l’avait emporté que d’une courte tête, le « non » fut largement majoritaire en 2005 avec 55% des suffrages. Pourtant, ce vote fut immédiatement bafoué lors du Traité de Lisbonne, signé en décembre 2007 et ratifié par le Congrès (l’union de l’Assemblée nationale et du Sénat) en février 2008. De ce déni de démocratie, qui ouvre symboliquement la Présidence de Nicolas Sarkozy, date le début de la dérive politique dont nous constatons maintenant la plénitude des effets. La démocratie dite « apaisée », dont Jacques Chirac et Lionel Jospin se voulaient être les hérauts, est morte. Nous sommes entrés, que nous en ayons conscience ou pas, dans une guerre civile « froide ».

    La souveraineté, la légitimité et la légalité

    Ce déni a réactivé un débat fondamental : celui qui porte sur les empiètements constants à la souveraineté de la Nation et par là à la réalité de l’État. Ces empiètements ne datent pas de 2005 ou de 2007 ; ils ont commencé dès le traité de Maastricht. Mais, le déni de démocratie qui a suivi le referendum de 2005 a rendu la population française plus réceptive à ces questions. Ceci est aussi dû à l’histoire politique particulière de notre pays. La construction de la France en État-Nation est un processus qui remonte en fait au tout début du XIIIème siècle, voire plus loin. On peut prendre comme événement fondateur la bataille de Bouvines (27 juillet 1214), qui a marqué le triomphe d’un roi « empereur en son royaume » face à ces ennemis, les  trois plus puissants princes d’Europe (Othon IV de Brunswick, Jean Sans Terre et Ferrand de Portugal). La culture politique française a intégré ce fait, et identifie le peuple et son État. Plus précisément, le processus historique de construction de la souveraineté de la Nation française n’a été que l’autre face du processus de construction de la communauté politique (et non ethnique ou religieuse) qu’est le peuple français1 . À cet égard, il faut comprendre à la fois la nécessité d’une Histoire Nationale, fondatrice de légitimité pour tous les pays, et le glissement, voire la « trahison » de cette histoire en un roman national. Suivant les cas, et les auteurs, ce « roman », qui toujours trahit peu ou prou l’histoire, peut prendre la forme d’un mensonge (du fait des libertés prises par ignorance ou en connaissance de cause avec la réalité historique). Mais ce mensonge est nécessaire et parfois il est même salvateur en ceci qu’il construit des mythes qui sont eux-mêmes nécessaires au fonctionnement de la communauté politique. Toute communauté politique a besoin de mythes, mais la nature de ces derniers nous renseigne sur celle de cette communauté.

    La souveraineté est indispensable à la constitution de la légitimité, et cette dernière nécessaire pour que la légalité ne soit pas le voile du droit sur l’oppression. De ce point de vue il y a un désaccord fondamental entre la vision engendrée par les institutions européennes d’une légalité se définissant par elle-même, sans référence avec la légitimité, et la vision traditionnelle qui fait de la légalité la fille de la légitimité. Cette vision des institutions européennes aboutit à la neutralisation de la question de la souveraineté. On comprend le mécanisme. Si le légal peut se dire juste par lui-même, sans qu’il y ait besoin d’une instance capable de produire le juste avant le légal, alors on peut se débarrasser de la souveraineté2. Mais, sauf à proclamer que le législateur est omniscient et parfaitement informé, comment prétendre que la loi sera toujours « juste » et adaptée ? Ceci est, par ailleurs le strict symétrique de la pensée néoclassique en économie qui a besoin, pour fonctionner et produire le néo-libéralisme, de la double hypothèse de l’omniscience et de la parfaite information3. La tentative de négation si ce n’est de la souveraineté du moins de sa possibilité d’exercice est un point constant des juristes de l’Union Européenne. Mais ceci produit des effets ravageurs dans le cas français.

    La question de l’identité

    Dès lors, une remise en cause de la souveraineté française prend la dimension d’une crise identitaire profonde mais largement implicite, pour une majorité de français. Dans cette crise, les agissements des groupuscules « identitaires » ne sont que l’écume des flots. Les radicalisations, qu’elles soient religieuses ou racistes, qui peuvent être le fait de certains de ces groupuscules, restent largement minoritaires. Les Français ne sont pas plus racistes (et plutôt moins en fait…) que leurs voisins, et nous restons un peuple très éloigné des dérives sectaires religieuses que l’on connaît, par exemple aux États-Unis.

    Mais, le sentiment d’être attaqué dans l’identité politique de ce qui fait de nous des « Français » est un sentiment désormais largement partagé. La perte de légitimité de ceux qui exercent le pouvoir, qu’ils soient de droite ou de gauche, peut se lire comme un effet direct de l’affaiblissement de l’État qui découle de la perte d’une partie de sa souveraineté. On mesure alors très bien ce que la légitimité doit à la souveraineté. Non que l’illégitimité soit toujours liée à la perte de souveraineté. Des pouvoirs souverains peuvent s’avérer illégitimes. Mais parce qu’un pouvoir ayant perdu sa souveraineté est toujours illégitime. Or, la légitimité commande la légalité. On voit ici précisément l’impasse du légalisme comme doctrine. Pour que toute mesure prise, dans le cadre des lois et des décrets, puisse être considérée comme « juste » à priori, il faudrait supposer que les législateurs sont à la fois parfaits (ils ne commettent pas d’erreurs) et omniscients (ils ont une connaissance qui est parfaite du futur). On mesure immédiatement l’impossibilité de ces hypothèses.

    Pourtant, considérer que le « juste » fonde le « légal » impose que ce « légal » ne puisse se définir de manière autoréférentielle. Tel a d’ailleurs été le jugement de la cour constitutionnelle allemande, qui a été très clair dans son arrêt du 30 juin 2009. Dans ce dernier, constatant l’inexistence d’un « peuple européen », la cour arrêtait que le droit national primait, en dernière instance, sur le droit communautaire sur les questions budgétaires. Il est important de comprendre que, pour la cour de Karlsruhe, l’UE reste une organisation internationale dont l’ordre est dérivé, car les États demeurent les maîtres des traités4, étant les seuls à avoir un réel fondement démocratique. Or, les États sont aujourd’hui, et pour longtemps encore, des États-Nations. C’est la souveraineté qu’ils ont acquise qui leur donne ce pouvoir de « dire le juste ». Bien sûr, un État souverain peut être « injuste », ou en d’autres termes illégitime. Mais un État qui ne serait plus pleinement souverain ne peut produire le « juste ». De ce point de vue, la souveraineté fonde la légitimité même si cette dernière ne s’y réduit pas.

    Ceci permet de comprendre pourquoi il faudra revenir sur ces trois notions, Souveraineté, Légitimité et Légalité, à la fois du point de vue de leurs conséquences sur la société mais aussi de leur hiérarchisation. Ces trois notions permettent de penser un Ordre Démocratique, qui s’oppose à la fois à l’ordre centralisé des sociétés autoritaires et à l’ordre spontané de la société de marché. Il peut d’ailleurs y avoir une hybridation entre des deux ordres, quand l’ordre planifié vient organiser de manière coercitive et non démocratique le cadre dans lequel l’ordre spontané va ensuite jouer. C’est d’ailleurs très souvent le cas dans la construction de l’Union européenne dont la légalité est de plus en plus autoréférentielle. La notion d’Ordre Démocratique assise sur la hiérarchisation des Souveraineté, Légitimité et Légalité aboutit à une critique profonde et radicale des institutions européennes. Mais le problème ne s’arrête pas là. En effet, il nous faut aussi penser ces trois notions hors de toute transcendance et de toute aporie religieuse, car la société française, comme toutes les sociétés modernes, est une société hétérogène du point de vue des croyances religieuses et des valeurs. C’est pourquoi, d’ailleurs, la « chose commune », la Res Publica, est profondément liée à l’idée de laïcité, comprise non comme persécution du fait religieux mais comme cantonnement de ce dernier à la sphère privée. Voici qui permet de remettre à sa juste place le débat sur la laïcité. Cela veut aussi dire que la séparation entre sphère privée et sphère publique doit être perçue comme constitutive de la démocratie, et indique tous les dangers qu’il y a à vouloir faire disparaître cette séparation. Mais, parce qu’il a renié les principes de cette dernière, parce qu’il vit en réalité dans l’idéologie du post-démocratique, notre Président est bien le dernier qui ait le droit de s’en offusquer.

    Jacques Sapir

    Notes
    1. On se reportera ici au livre de Claude Gauvart, Histoire Personnelle de la France – Volume 2 Le temps des Capétiens, PUF, Paris, 2013. []
    2. Maccormick, Neil, Questioning Sovereignty, Oxford, Oxford University Press, 1999 []
    3. Sapir, Jacques, Les trous noirs de la science économique, Paris, Albin Michel, 2000. []
    4. M-L Basilien-Gainche, L’Allemagne et l’Europe. Remarques sur la décision de la Cour Constitutionnelle fédérale relative au Traité de Lisbonne, CERI-CNRS, novembre 2009, http://www.sciencespo.fr/ceri/sites/sciencespo.fr.ceri/files/art_mbg.pdf []

    http://francelibre.tumblr.com/

  • Ces valeurs républicaines qui n’ont plus aucun sens

    On a substitué un régime à un pays. Et dès lors, tout ce qui a précédé la République doit être jeté dans les oubliettes de l’Histoire.

    Si on compte bien, la République française, c’est quoi ? Deux fois 70 ans. Une première fois entre 1870 et 1940, année où elle a remis les clés du camion en toute conscience et légalité au maréchal Pétain. Une seconde entre 1944 et 2014… 140 ans donc, ce qui est certes plus qu’une vie d’homme, mais tout de même dix fois moins que l’Histoire de France, si on la fait grosso modo débuter avec Clovis. Je dis ça parce que je sais pas, vous, mais moi, j’ai souvent l’impression qu’en haut lieu, République et France sont devenues synonymes. Voire que la République est le nouveau petit nom de la France, comme la France le fut jadis pour la Gaule.

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