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  • Rous': la Ruthénie kiévienne, histoire et civilisation

    par Iaroslav Lebedynsky

    http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/7/7e/Bilibin_justice.jpg

    Le Dniepr, « voie des Varègues aux Grecs », loin d'être seulement un axe commercial animé, ouvrit la Russie aux influences culturelles et religieuses de Byzance. C'est ainsi que, pendant plus de trois siècles, Kiev fut le centre d'une civilisation originale et la capitale d'un État dont Iaroslav Lebedynsky, auteur notamment de l'ouvrage Le prince Igor (L'Harmattan, 2001), nous fait revivre ici les heures les plus brillantes.

    De la légende à l'histoire

    Les débuts de l'État kiévien sont connus par les sources locales – la Chronique des années écoulées, hélas biaisée par des réfections successives à la gloire de la dynastie princière – que complètent des données byzantines, arabes et occidentales. Ces questions étant encore ardemment débattues, on se bornera ici aux faits les plus sûrs.

    Depuis la grande expansion des Slaves aux VIe et VIIe siècles, les tribus slaves du groupe oriental, demeurées à proximité du foyer primitif, formaient une dizaine de petites principautés ou chefferies. Certaines étaient vassales des Khazars, peuple turc nomade fixé dans la steppe russe et qui avait bâti un « empire » assez solide. Dans la seconde moitié du IXe siècle, plusieurs de ces tribus furent unies à l'initiative d'une dynastie et d'une élite militaire issues des « Varègues », c'est-à-dire de ces groupes d'aventuriers, marchands et mercenaires, à forte composante scandinave, qui hantaient la grande route commerciale entre la Baltique et la mer Noire justement baptisée « voie des Varègues aux Grecs ». Ce groupe dirigeant et le territoire qu'il dominait furent connus sous le nom de Rous', dont l'origine et le sens initial demeurent obscurs. Dans des circonstances embrumées par la légende, des chefs varègues montèrent sur les trônes de diverses principautés slaves-orientales et notamment celui de Kiev, capitale des Polianes idéalement située sur le Dniepr. Ils se posèrent en rivaux des Khazars.

    Oleg, au pouvoir à Kiev à partir de 882, soumit plusieurs autres tribus slaves-orientales et même finnoises et il était assez puissant, dès 907, pour entreprendre la première d'une série de grandes campagnes contre Constantinople. À partir de ce moment, la Rous', la « Ruthénie » kiévienne, devint un acteur essentiel de la politique est-européenne et une pièce importante sur l'échiquier diplomatique byzantin.

    Croissance de la Ruthénie

    Les successeurs d'Oleg – Igor (913-945) ; la régente Olga (945-964) ; Sviatoslav, le premier à porter un nom slave (964-972) – achevèrent d'unir par la force les tribus slaves-orientales, notamment les récalcitrants Drevlianes. La dynastie s'était slavisée, même si les Varègues continuèrent à jouer un rôle militaire important jusqu'au début du XIe siècle.

    Igor puis Sviatoslav attaquèrent Constantinople moins dans l'espoir de s'en emparer que pour lui extorquer des accords commerciaux avantageux. En même temps, les souverains kiéviens durent affronter les nomades turcophones de la steppe méridionale. Sviatoslav porta en 965 un coup fatal à l'Empire khazar affaibli, mais tomba lui-même lors d'un combat contre les Petchénègues en 972.

    La mort de Sviatoslav fut suivie par une série de conflits entre ses fils, dont sortit vainqueur en 980 Volodimer (Vladimir). Fratricide et débauché, celui qui allait devenir « saint Vladimir » inaugura son règne par une série de victoires sur la Pologne et sur diverses tribus révoltées, et s'efforça d'ériger en religion d'État le « paganisme » slave-oriental alors dominé par le culte de Péroun, dieu de l'orage et protecteur des guerriers. Puis, en 988, Vladimir changea complètement d'orientation et opta pour le christianisme de rite byzantin.

    La conversion au christianisme

    La Chronique des années écoulées présente cette conversion comme le résultat d'une sorte d'étude comparative entre religions – islam, christianisme latin et grec, et même judaïsme – à laquelle aurait fait procéder Vladimir. En fait, le christianisme avait pénétré depuis longtemps en Ruthénie, et la régente Olga aurait été baptisée en 955 lors d'un voyage à Constantinople. Pour le reste, la décision de Vladimir dut être le résultat de calculs complexes dans lesquels entraient ses convictions personnelles, la perspective d'une alliance avec l'empire d'Orient, peut-être aussi l'échec de sa tentative de « paganisme d'État ». En tout cas, ce choix fut décisif et il a orienté jusqu'à nos jours la spiritualité et la culture des Slaves orientaux.

    La conversion ordonnée par Vladimir – et imposée, lorsque c'était nécessaire, par la force – fit entrer la Ruthénie dans l'orbite culturelle de Byzance tout en préservant son identité et sa pleine souveraineté politique. L'architecture et la peinture byzantines furent introduites et des écoles artistiques locales se développèrent rapidement. Pour les besoins du culte puis de l'administration, ce n'est pas la langue grecque qui fut adoptée, mais le vieux-slave tel qu'il était écrit au moyen de l'alphabet « cyrillique » dans la Bulgarie voisine, également slave et orthodoxe. Cette langue d'ailleurs vite influencée par les parlers slaves-orientaux locaux, servit à traduire les textes saints, mais aussi, sous les successeurs de Vladimir, à noter l'histoire et le droit ruthène. Le monnayage de Vladimir manifeste cette dualité du modèle byzantin et de l'individualité ruthène : le souverain y est représenté en costume d'empereur, mais accompagné de son emblème, un « trident » qui rappelle les tamgas héraldiques non-figuratifs des peuples nomades, et avec une légende en slave.

    On ne saurait trop souligner l'importance du saut qualitatif causé par la conversion : sous Vladimir, la Ruthénie « barbare » et « païenne » devint un empire chrétien et un partenaire à part entière des grandes puissances de l'époque. On relèvera en contrepoint, pour la déplorer, la disparition de pans entiers de la culture pré-chrétienne des Slaves orientaux. Leur religion, en particulier, n'est connue que par bribes.

    Note du C.N.C.: le présent texte est soumis à des droits d'auteurs et de copie, nous ne pouvons pas le reproduire entièrement, il vous faudra donc poursuivre la lecture sur le site de CLIO.

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    Illustration: La Justice des Rus, par Ivan Bilibine

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Comment sont nés les 40 Days for Life

     

    Le numéro du 1er mars de L'Homme Nouveau propose un entretien avec David Bereit, fondateur du mouvement américain : 40 Days for Life. Extraits :

    B"[...] Margaret [son épouse] me raconta beaucoup d’histoires sur des jeunes adultes de Corpus Christi (Texas). Tous les samedis, leurs familles se rendaient devant des cliniques d’avortement pour y prier en compagnie de centaines d’autres chrétiens. Au bout de quelques années, ils virent ces cliniques fermer les unes après les autres pour ne plus jamais rouvrir. J’ai alors commencé à prendre conscience que l’on pouvait faire quelque chose pour contribuer à résoudre le problème de l’avortement et là était mon devoir. Mais ce qui a vraiment poussé ma décision, c’est quand j’ai appris que Planned Parenthood, la plus grande chaîne d’avortoirs aux États-Unis, allait ouvrir sa première clinique d’avortement dans la ville où j’habitais : College Station. C’est cette information qui m’a poussé à m’impliquer activement dans le sauvetage de vies, à aider à changer les cœurs et les esprits, et à travailler pour mettre un terme à l’injustice que constitue l’avortement dans notre société.

    Pourquoi et quand avez-vous décidé de lancer les 40 Days for Life ?

    Après plusieurs années d’efforts pro-vie à College Station, nous avons constaté que rien ne marchait aussi efficacement que nous l’avions espéré et que le nombre d’avortements continuait à grimper. Quatre membres de notre petit groupe se réunirent un jour de l’été 2004 autour d’une table dans notre local pro-vie, et nous décidâmes de prier pendant une heure, car nous reconnaissions que si mettre un terme à l’avortement était humainement impossible, à Dieu tout est possible. Pendant notre prière, la première chose que Dieu mit dans nos cœurs fut cette période de quarante jours, une période que Dieu utilise, tout au long de l’histoire biblique, pour mettre en évidence la transformation dans le monde. Les trois choses que nous décidâmes furent : 1. Prière et jeûne pour obtenir la fin de l’avortement, en reconnaissant qu’avec Dieu, tout est possible. 2. Organisation de vigiles pacifiques de prière ininterrompue, 24 h sur 24, devant des cliniques d’avortement pour témoigner de l’injustice qui s’y déroulaient, et offrir de l’espérance et de l’aide aux mères risquant de prendre la pire décision de leur vie. 3. Une approche communautaire, en diffusant le message pro-vie aux membres de nos communautés, en faisant du porte à porte, en prenant la parole dans les églises et les écoles et en nous impliquant dans les médias. Ces trois actions – prière et jeûne, vigiles pacifiques et approche communautaire – constituèrent la structure des 40 Days for Life. Deux semaines après cette heure de prière, nous lancions la première campagne des 40 Days for Life. Plus d’un millier de personnes s’y engagèrent localement. Cette année-là, le taux des avortements diminua de 28 % dans notre communauté.

    [...] En démarrant les 40 Days for Life, nous pensions qu’une douzaine voire une quinzaine de villes participeraient de manière coordonnée à cet effort national. Or, lors de cette première campagne, ce furent 89 villes de 33 États différents qui se mobilisèrent ! Désormais, ce sont des centaines de villes et de nombreux pays qui participent aux campagnes des 40 Days for Life. [...] Plus de 600 000 volontaires ont participé à nos campagnes et nos informations confirment que 8 245 enfants à naître ont été in extremis sauvés de l’avortement à cause de tous ces gens priant devant des cliniques d’avortement, dont 44 ont définitivement fermé leurs portes, tandis que 88 employés d’avortoir touchés au cœur ont quitté l’industrie de l’avortement. [...]

    Le mouvement pro-vie doit être mondial dans son étendue et sa convergence. L’avortement est la cause numéro un de mortalité dans le monde, il tue plus de vies que les maladies cardiovasculaires, le cancer, le sida, la faim ou toute autre cause. Pour combattre cette crise, nous devons mener cette lutte ensemble, nous devons nous mobiliser indépendamment des divisions entre nations, langues ou cultures, nous devons tous travailler ensemble pour faire admettre que la vie d’un enfant est sacrée aux yeux de Dieu et mérite d’être protégée. [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Ukraine, les partis d'extrême droite contrôle Kiev

    Des militants, notamment de « Secteur droit », contrôlent toujours la mairie de la capitale ukrainienne, alors que le pays semble encore largement désorganisé.

    Des journalistes gauchistes de France 2 (pardon pour le pléonasme) y font un véritable voyage en enfer et n’en croient pas leurs yeux.
    Il est vrai qu’il y a un côté un peu surréaliste.

  • Pourrait mieux faire !

    On sait qu'en Suisse, quatre fois par an, a lieu un certain nombre de votations à l'initiative du peuple souverain, sans réelle limitation des sujets abordés. Le 9 février 2014, le peuple s'est ainsi prononcé sur trois thèmes.

    — Sur l'avortement.

    Remarquons au passage que ce sujet n'est pas tabou en Suisse. L'initiative demandait la fin du remboursement de l'avortement par l'assurance-maladie obligatoire. Les initiants avançaient l'argument logique que la grossesse n'étant pas une maladie, qu'il n'était donc pas correct d'exiger une participation de tous pour son financement. L'exemple de l'Autriche, où pareille mesure existe depuis des années sans la moindre conséquence particulière, n'a pas suffit. Avec 69,2 % de Non, le rejet est unanime.

    — Le plan de financement et d'aménagement de l'infrastructure ferroviaire.

    Cette mesure a franchi l'obstacle du référendum sans coup férir, le Oui l'emportant à 62,02 %. Là, encore, le résultat était des plus prévisibles au vu de l'excellente image des transports ferroviaires dans la culture historique de la Suisse. Mais en ouvrant les vannes à hauteur de 6,4 milliards pour des infrastructures ferroviaires, les citoyens viennent d'autoriser l'État à piocher 6,4 milliards dans leurs poches : hausse de la TVA, des impôts et des taxes sur le carburant.

    Étrange approbation venue d'un corps électoral qui refusait à 60,5 %, la hausse de la vignette autoroutière à 100 francs trois mois plus tôt, et qui s'expose aujourd'hui à subir un surcoût d'une demi-vignette à chaque plein d'essence !

    — L'initiative contre l'immigration.

    C'était bien entendu le point d'orgue de ce dimanche 9 février, qualifiée par certains de votation de l'année, voire de la législature. Elle fut adoptée par 50,3 % avec une participation de 58 %… Depuis dimanche soir, la Constitution fédérale est agrémentée d'un nouvel article sur l'immigration demandant l'établissement d'une limite supérieure annuelle au nombre des nouveaux venus, et comme condition à l'octroi d'un permis d'établissement « la demande d'un employeur, la capacité d'intégration et une source de revenus suffisante et autonome ».

    Ainsi, l'exemple suisse, l'immigration de masse non contrôlée, est encore mis en avant par deux députés de l'opposition parlementaire républicaine dite de droite. MM. Gilbert Collard et Jacques Bompard, respectivement apparenté au Front dit national et président de la Ligue du Sud et maire d'Orange, à travers une proposition de loi constitutionnelle prônant l'instauration d'un référendum d'initiative populaire.

    Cette proposition de loi constitutionnelle avance qu'il est « peu probable, au regard de l’historique des consultations helvétiques que ni un vote parlementaire ni une consultation référendaire n’auraient été possibles s’ils avaient dépendu du bon vouloir de l’exécutif ou du Parlement de la Confédération helvétique ». Et de ce fait, il conviendrait, après de nombreux textes proposés antérieurement en France, « qu’une telle initiative populaire et démocratique puisse être rendue possible dans le cadre de notre Constitution du 4 octobre 1958 ».

    Les deux députés s'appuient sur quatre éléments qui rendent leur proposition particulière.

    1. Elle ne limite pas le champ « des lois d’initiative référendaire aux seuls domaines prévus actuellement par l’article 11 de notre Constitution. La loi référendaire d’initiative citoyenne, expression doublement directe du peuple souverain, ne saurait voir son champ borné a priori. Elle doit pouvoir englober désormais toutes les questions institutionnelles et sociétales, hormis le champ des révisions constitutionnelles prohibées par l’article 89 de notre Constitution ».

    On sait que cet article 89 n'autorise pas la mise en cause du régime républicain et qu'une ré-instauration monarchique devrait pour exister passer outre ou abroger cet article.

    2. La proposition de réforme « tend à éviter toute mesure dilatoire visant à retarder ou à empêcher la libre expression du peuple souverain par le biais d’une vacance durable de la fonction présidentielle ».

    3. La proposition de réforme « abroge les modifications apportées à l’article 11 de la Constitution par la loi constitutionnelle n° 2008-724 du 23 juillet 2008. En effet, cette réforme envisageait, concernant l’article 11, une procédure complexe, improbable et très éloignée du référendum d’initiative parlementaire qui était initialement envisagé ».

    Pour rappel, cette loi constitutionnelle de 2008 instituant le référendum d'initiative populaire ne peut avoir lieu que si le Conseil constitutionnel, un tiers des parlementaires et 10 % du corps électoral se prononcent en sa faveur… 

    4. « Le droit de signer une pétition référendaire est réservé aux seuls citoyens français inscrits sur une liste électorale. En effet, il existe d’ores et déjà des listes électorales complémentaires permettant aux ressortissants de l’Union européenne résidant en France de participer à l’élection des conseillers municipaux ou des représentants de la France au Parlement européen. Il est évident qu’ils ne peuvent pas participer à une consultation référendaire qui reste l’expression la plus directe de notre souveraineté nationale. » Les deux députés font suivre leur proposition du texte de la nouvelle loi précisant les changements à apporter à l'existant en quatre articles.

    1. « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants, et par la voie du référendum, soit à l’initiative du président de la République ou du Parlement, soit par une pétition référendaire d’initiative citoyenne à la demande de 500 000 citoyens français inscrits sur les listes électorales. » Amélioration nette. Malgré le fait que les représentants de la souveraineté nationale ne sont pas réellement représentatifs du Peuple par le jeu permanent des partis politiques représentatifs de l'oligarchie au pouvoir.

    2. « Le président de la République, sur proposition du Gouvernement pendant la durée des sessions ou sur proposition conjointe des deux Assemblées, publiées au Journal officiel, peut soumettre au référendum tout projet de loi portant sur l’organisation des pouvoirs publics, sur des réformes relatives à la politique économique, sociale ou environnementale de la Nation et aux services publics qui y concourent, ou tendant à autoriser la ratification d’un traité qui, sans être contraire à la Constitution, aurait des incidences sur le fonctionnement des institutions… » La proposition reste très respectueuse des usages, sans doute pour ne pas effaroucher qui que ce soit et démontrer que nos deux députés sont des républicains orthodoxes… 

    3. « Une pétition référendaire doit être signée par au moins 500 000 électeurs français inscrits sur une liste électorale. » « Le Conseil constitutionnel vérifie que la condition requise à l’alinéa ci-dessus est bien vérifiée. » « Il en avise le président de la République qui convoque le corps électoral dans le délai de trois mois. En cas de vacance de la présidence de la République ou d’empêchement, le décret de convocation est signé par le président du Sénat, et si celui-ci est à son tour empêché d’exercer ses fonctions, par le Gouvernement. » « Si le référendum a conclu à l’adoption de la proposition référendaire d’initiative populaire, le président de la République promulgue la loi dans les quinze jours qui suivent la proclamation des résultats de la consultation. » « Aucune pétition référendaire ne peut porter atteinte à l’intégrité du territoire ni à la forme républicaine de Gouvernement. » Le dernier alinéa limite quand même l'initiative du peuple si celui-ci voulait décider un changement de régime et renvoie à l'article 89 préservant ainsi toute tentative de réinstauration monarchique.

    Au moins légalement. Et même illégalement puisque l'on sait que le coup de force est de plus en plus impossible.

    La souveraineté des Français reste soumise aux bons soins de l'oligarchie en place.

    Gérard de Villèle

    http://www.vexilla-galliae.fr/actualites/europe-international/715-pourrait-mieux-faire

  • D’où vient le surnom « La gueuse » pour désigner la République ?

    Le surnom péjoratif n’apparut ni pendant la Révolution française, ni à la suite de la proclamation de la Deuxième République (1848). Il faut attendre les premières décennies de la Troisième pour voir le terme apparaître timidement. Ce serait à Paul de Cassagnac (1842-1904) que reviendrait la paternité de l’expression.

    la gueuse

    Issu d’une famille de notables bonapartistes, Paul de Cassagnac (ou Paul Granier de Cassagnac) fut député bonapartiste du Gers de 1876 à 1893, suivant son père Adolphe Granier de Cassagnac qui fut député impérialiste de ce département sous le Second Empire. Tenant en exécration la République, sans renier ses idées bonapartistes, il fut dans les années 1880 la figure de proue du mouvement solutionniste (« n’importe qui-quiste » pour ses détracteurs), acceptant n’importe quel régime ou prétendant du moment qu’il ne s’agit pas de la République. Dans ses discours à la Chambre puis articles dans son journal l’Autorité (dont le slogan est « Pour Dieu, pour la France »), il popularisa le surnom, repris ensuite par les royalistes et notamment l’Action française, la formule rencontrant un grand succès.

    Il s’illustra également dans de nombreux duels (vingt-deux au total) dont il ne ressortit jamais blessé.

    « L’Action française reprend à son compte le surnom injurieux de ‘la gueuse’ inventé par Paul de Cassagnac pour désigner la République. » – René Rémond, Les Droites en France, Paris, Aubier, 1954, p. 172.

    http://histoire.fdesouche.com/page/2

  • Ouganda : un pays à contre-courant

    Le président ougandais Yoweri Museveni a promulgué lundi cette loi qui durcit la pénalisation de l’homosexualité et qu’il avait un temps renoncé à signer (à cause des pressions de l’Occident). Une décision qui a bien sûr provoqué des réactions politico-médiatiques très négatives à travers le monde.

    Les relations homosexuelles sont déjà passibles de la prison à vie en Ouganda. Mais la nouvelle législation, adoptée mi-décembre par le Parlement, interdit notamment toute « promotion » de l’homosexualité et rend obligatoire la dénonciation de quiconque l’étant.

    Les dispositions les plus controversées, prévoyant la peine de mort en cas de récidive ou de rapport avec un mineur ou en se sachant porteur du virus du sida ont toutefois été abandonnées.

    Les politiques ougandais ne veulent pas que ce pays, majoritairement catholique, ne ressemble à l’Occident dégénéré.

    L’Afrique a-t-elle dépassé l’Occident en termes de (vraie) civilisation ?

    http://www.contre-info.com/

  • Et si l’extrémisme des Femen nuisait plus aux femmes qu’il ne les libère ?

    C’est l’Église qu’elles combattent. Sauf que l’Église n’a pas le pouvoir. Elles se sont trompées soit de cause, soit de pays, soit les deux.

     
     

    À l’heure où, en France, la cohue à l’entrée de Notre-Dame ne s’explique que par les cars de touristes, un mouvement qui laisse pour le moins perplexe nous arrive tout droit de l’Est, scie à la main.

    C’est jour de carnaval pour adultes, sortez les déguisements, les marqueurs, et c’est parti pour se taguer le corps de slogans antireligieux que la décence nous empêchera de citer. Direction la Bastille, pour une révolution interdite aux moins de 18 ans.

    Il fut un temps où, en effet, la nudité était subversive. Mais aujourd’hui, elle est la banalité la plus banale de notre société. Ne sommes-nous pas à l’époque où l’on prend appui sur des photos de femmes nues, en attendant gentiment notre bus tous les matins ? À bien y réfléchir, n’est-ce pas actuellement le voile, la véritable subversion ? Parenthèse fermée.

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  • Foutez-leur la paix !

    Nous avions évoqué en décembre cette initiative parisienne contre le gender, ici.

    Une des responsables nous communique:

    "Nous avons enfin ouvert une Page ("Foutez-leur la paix" avec un "p" minuscule) et non plus un profil ("Foutez-leur la Paix") sur Facebook, et depuis le 13 janvier nous avons adressé un courrier aux candidats aux municipales de Paris afin de connaître leur position quant au gender en crèche. Nous avons eu de suite une réponse du directeur de campagne de Charles Beigbeder, quant à sa position et un rendez-vous est en cours. Et également la directrice de campagne de Wallerand de Saint Just nous a répondu pour une prise de rendez-vous très prochaine.

    Nous avons adressé également un courrier aux candidats aux municipales des grandes villes et invitons toute personne qui souhaite connaître la position des candidats de sa ville à nous transmettre soit par mail à l'adresse de notre association (foutezleurlapaix@gmail.com) soit en MP sur Facebook (www.facebook.com/foutezleur.lapaix), à nous transmettre les coordonnées e-mails de ces mêmes candidats, afin que nous fassions de même pour leur ville.

    Nous sommes également présents sur twitter depuis le mois de janvier dernier." 

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    Paula Corbulon

     http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Duflot dehors !

    Certains Européens s'inquiètent à nouveau. Certains opérateurs de marché se posent de graves questions.

    C'est avec effroi, en effet, deux jours à peine après la fuite honteuse du kleptocrate Ianoukovitch, qu'ils considèrent comme un vide gouvernemental à Kiev. Peut-être ont-ils raison. Peut-être cette situation aboutira-t-elle à laisser Moscou, indécrottablement chauvine, brutale et impérialiste, reprendre cette Crimée, sa forteresse de la Mer Noire, cédée par Khrouchtchev en 1954. "Le Monde" remarque que l'on y endosse à nouveau les uniformes de l'armée rouge. (1)⇓ Constatons simplement que l'on n'avait jamais renoncé à ses hideuses casquettes.

     

    Voilà certes qui n'améliorerait guère le peu confiance qu'inspire l'avenir des relations avec le Kremlin. Pour cette citadelle dont la paranoïa semble remonter à Ivan le Terrible, tous les ennemis, potentiels ou imaginaires, sont toujours désignés pour des "fascistes" comme à l'époque où Dimitrov théorisait le concept, lors du VIIe congrès du Komintern de 1935.

     

    Que dire dès lors de ce qui se passe à Paris, deux ans après l'élection, paisible mais par défaut, d'un président se disant "normal" pour ne pas se présenter ouvertement, et plus justement, pour insignifiant.

     

    Les mêmes observateurs et bon nombre de nos compatriotes semblent dès lors en droit de trouver infiniment plus immédiate, sinon plus préoccupante, la vacuité des institutions, la médiocrité de ceux qui les incarnent et l'évanescence de l'état de droit qui règne, ici même, dans ce vieux pays gallo-romain.

     

    Étonnant florilège de la presse hexagonale, en effet ce 23 février. Dès le matin, du nord au sud, depuis ce qui tient lieu de droite jusqu'à la gauche, la plus intelligente du monde, bien sûr, chaque éditorialiste fustigeait, à juste titre, à la fois les propos de Madame Duflot, et l'attitude du Premier ministre.

     

    En fin de journée, le "grand journal du soir" titrait en sa première page, toujours datée mensongèrement du lendemain 24, sur ce qu'il appelle les "contorsions" du chef de gouvernement.

     

    Dans sa livraison suivante (2)⇓ le même quotidien posait une question qui met en cause cette fois le chef de l'État lui-même, en prétendant à répondre à la question : "Pourquoi Hollande est si tolérant avec les écolos". On notera, une fois de plus, que le titre du "grand quotidien de référence" est rédigé péremptoirement, sans point d'interrogation.

     

    Imposture-ecologisteOui, l'imposture écologiste (3)⇓ doit cesser.

     

    Au moins à Paris, dans le duel inégal entre NKM et Hidalgo un espoir apparaît : celui de voir les outrecuidants "verts" chassés du Conseil de Paris par le simple jeu de la loi électorale leur interdisant de fusionner dans chacun des arrondissements où leur petit parti obtiendra moins de 5 % des suffrages exprimés. Rappelons qu'au premier tour de la présidentielle de 2012 Mme Joly n'avait obtenu à Paris que 4,18 % des voix. (4)⇓ Ceci augure mal du poids futur de cette nuisance urbaine dans la municipalité.

     

    Plus largement nos commentateurs agréés voudraient voir une faille entre socialistes et écologistes, adjectifs usurpés dans un cas comme dans l'autre.

     

    Reconnaissons cependant que la plupart des dirigeants verts, tout en continuant de grogner contre le projet d'aéroport à Notre Dame des Landes ont compris qu'il fallait désavouer les violences inqualifiables commises en marge de la manifestation de Nantes.

     

    Or, tous se sont exprimés sauf Mme Duflot.

     

    Voilà donc un membre du gouvernement qui pratique la complaisance avec l'extrémisme.

     

    Mme Duflot, sauf erreur, fait office de ministre du Logement. N'a-t-elle pas piteusement échoué depuis 2012, en dépit de ses grands discours et de la loi kilométrique, inutile et bureaucratique qui porte désormais son nom.

     

    On ignore donc aujourd'hui si ou quand Monsieur soi-disant Normal changera de combinaison gouvernementale. On ne sait pas quelle en deviendra, dans un mois dans un an, la dose nouvelle de radicaux de gauche, de centristes dévoyés ou de démocrates chrétiens défroqués. Une chose s'affirme, certaine : le premier pas pour crédibiliser les autorités de Paris consisterait à chasser la mégère Duflot des palais nationaux.

     

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/2014/02/duflot-dehors-.html

    Apostilles

    1 - cf. article "À l'Est, les Ukrainiens remettent l'uniforme de l'Armée rouge" in Le Monde.fr en ligne le 24.02.2014 à 12 h 29.
    2 - datée du 25 février mis en ligne comme il se doit dès le 24.

    3 - Sous ce titre Christian Laurut a publié un petit livre, agréable à lire et documenté, qui fait référence et que l'on peut se procurer sur le site internet des Éditions du Trident soit en adressant un chèque de 15 euros à L'Insolent correspondance : 39 rue du Cherche Midi 75006 Paris.
    Elle ne dépassait la barre des 5 % que dans un arrondissement sur quatre : 5,25 % dans le 2e ; 5,63 % dans le 3e ; 5,86 % dans le 10e ; 5,44 % dans le 11e ; 5,44 % dans le 18e...