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  • Prendre le pouvoir

    Rétablir le Roi, c’est d’abord prendre le pouvoir. Quelles leçons tirer du 6 février 1934 ? En retraçant les événements et en mettant en perspective les doctrines, le colloque national d’Aix-en-Provence a permis de dégager plusieurs enseignements.

    Si notre époque est riche en colères, elle est pauvre en scandales – ou sa capacité à s’émouvoir est affaiblie. Alors que l’affaire Stavisky cristallise les mécontentements et déchaine l’indignation, la collusion du pouvoir et de l’argent étant manifeste, le XXIe siècle offre une configuration différente : les ministres sont vertueux car ils n’ont plus besoin d’être corrompus, l’économie étant leur seule préoccupation. Servir la soupe aux industriels, aux marchands et aux financiers est désormais leur mission. Demeurent quelques petits écarts, certes, appartement ou villa sous-évalués, avantages non-déclarés, cumuls indélicats, fonctionnaires prébendés, mais rien qui puisse écœurer des Français habitués à ce que les puissants abusent modérément de leur situation et perfusés aux subventions publiques.

    En février 34, l’indignation est plus vive car le scandale est plus grand, l’argent plus rare, les détournements plus manifestes. Va-t-on vers un coup d’état ? Charles Maurras et Maurice Pujo pensent que les conditions ne sont pas remplies, que les esprits ne sont pas prêts, que les forces ne sont pas réunies. L’attitudes des Croix-de-Feu le prouvera (voir L’Action Française 2000 n°2879). Michel Franceschetti, président de l’AF-Provence, inaugura le colloque en rappelant les événements et en montrant comment l’AF, qui joua un rôle important dans les manifestations, n’essaye pas pour autant de fomenter le renversement des institutions – du moins pas lors de ces événements.

    C’est qu’en effet Charles Maurras avait théorisé le coup de force, en s’appuyant notamment sur les expériences du XIXe siècle, où le royalisme avait “conspiré”, sous couleur de conservatisme, pour prendre le pouvoirs par les urnes. La loi de 1886 obligeant les Orléans à quitter la France, puis le rétablissement du scrutin d’arrondissement en 1889, contre Boulanger, sont deux réponses républicaines et légales à ce type de conspiration. La voie électorale est fermée, c’est à la faveur d’une crise générale (on ne parlait pas de coagulation, à l’époque) que le pouvoir pourra être pris. [...]

    Philippe Mesnard - La suite dans L’AF 2880

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Prendre-le-pouvoir

  • François-Xavier Pérès nouveau président d'Alliance Vita

    e Conseil d’Alliance VITA a élu dimanche 23 février un nouveau président, François-Xavier Pérès, jusqu’à présent délégué départemental de l’association en Loire-Atlantique. Il succède au docteur Xavier Mirabel, cancérologue, président de VITA depuis 2003. Le Conseil VITA compte 90 membres ; il est composé des délégués départementaux, des responsables régionaux et des experts de VITA.

    François-Xavier Pérès, 33 ans, a rejoint l’équipe VITA de Montauban (82) en 2010. En 2012, il accepte la responsabilité de délégué de Loire-Atlantique, à l’occasion d’une mutation dans ce département. Marié, père de 3 enfants, il exerce son activité professionnelle de ressources humaines dans le domaine de la construction.

    P« C’est en tant que simple citoyen et aussi que père de famille que j’ai choisi de m’engager au sein de VITA. Confronté à un deuil familial, j’avais pris conscience des failles de notre société sur cette réalité, et de « l’urgence humanitaire » d’y apporter des réponses justes. En découvrant Alliance VITA, j’ai apprécié son approche et sa délicatesse pour évoquer les questions bioéthiques et les problèmes liés à la maternité, à la paternité, à la fin de vie. C’est alors que je me suis engagé dans VITA, en suivant ma femme, Tiphaine, qui avait lancé la première équipe du Tarn-et-Garonne en 2010. Notre monde souffre d’une approche trop technique de la naissance et de la mort, comme si l’on avait perdu de vue la personne et sa fragilité. Les services d’aide et d’écoute de VITA lui confèrent un ancrage « dans la vraie vie », lui donnant aussi l’occasion d’intervenir auprès des décideurs, des parlementaires. Je crois profondément à ce mode d’engagement, car je pense qu’il est toujours temps de proposer des voies plus respectueuses des personnes, plus proches de ce qu’elles vivent et de ce à quoi elles aspirent. Je me sens profondément concerné par la vie publique et l’impact qu’elle peut avoir sur le destin et le bonheur des personnes. Nous savons pouvoir compter sur Xavier Mirabel : il nous a donné pendant 11 ans un exemple d’engagement plénier ; il continuera d’apporter à notre mouvement ses magnifiques talents. Sous son impulsion, et en étroite harmonie avec Tugdual Derville, délégué général d’Alliance VITA, l’association s’est considérablement développée, aussi bien dans les départements, en Europe, sur Internet qu’auprès des étudiants. »

    Michel Janva

  • La «Manif pour tous» provoque un vif débat à la Saint-Cyrienne

    Un article paru dans le dernier numéro (212, janvier 2014) du Casoar, la revue de la Saint-Cyrienne, suscite de vives réactions parmi les Saint-Cyriens d’hier et d’aujourd’hui. Son auteur, le capitaine Cédric Caillon, à la tête d’un escadron de gendarmerie mobile, y raconte la manière dont il a eu à gérer les actions des Veilleurs, "ce groupe de personnes, majoritairement catholiques (qui) se regroupent devant des lieux symboliques afin de protester contre la loi Taubira".

    Place du Palais Royal, il doit “gérer la crise” provoquée par "une cinquantaine de Veilleurs faisant un sit-in”.

    Au fil des événements, que l’ancien officier d’artillerie passé dans la Gendarmerie en 2011 retrace dans sa Tribune libre, "l’attitude des Veilleurs, initialement neutre voire bienveillante, devint franchement hostile à notre action". "Beaucoup de Veilleurs demandaient à mes militaires de "désobéir aux ordres injustes”, “d’aller harceler les gens des banlieues plutôt qu’eux”. S’exprimant avec une certaine maladresse, l’officier qualifie le groupe des Veilleurs d’"adverdsaire". [...]

    La suite sur Secret Défense

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?La-Manif-pour-tous-provoque-un-vif

  • Prisons de France : zones de non droit

    Le député UMP de l'Aube Nicolas Dhuicq est allé mardi 11 février 2014 visiter la maison centrale de Condé-sur-Sarthe, accompagné d'une délégation de professionnels. Il communique :

    "Dans un contexte qui voit quatre à cinq agressions par mois sur les surveillants depuis l'ouverture fin mai 2013, il a pu constater un renversement des valeurs dangereux pour la sécurité.

    Un prisonnier qui détruit une porte ouvrant sur une salle d'activités n'est non seulement pas puni mais le personnel reçoit l'ordre de changer la porte immédiatement. Plusieurs meubles ont déjà été vandalisés par la population carcérale en moins de neuf mois, un détenu a déjà arraché des grilles de protection en acier entourant un espace de promenade et une barre de dix centimètres bien acérée manque ! Pour aller sur l'un des trois terrains de sport il est possible de contourner le portique de détection des métaux à l'aller et au retour si le gardien n'oblige pas les détenus à le franchir, au lieu d'avoir un espace qui contraint mécaniquement à ce passage obligatoire. Que d’aberrations !

    Alors qu'il s'agit de détenus condamnés à de longues peines pour des actes d'extrême violence : parmi les activités offertes aux détenus on trouve: la boxe (à la demande d'un détenu), ainsi que des stages rémunérés à la gestion d'entreprises ! Le but est-il d'entrainer les prisonniers au combat au corps à corps, et à la gestion des trafics multiples dont ils ont déjà une parfaite maîtrise ?

    L'établissement était prévu pour recadrer les détenus violents, afin qu'ils rejoignent, calmés, leur établissement d'origine, mais la nouvelle politique consiste à l'employer comme une maison centrale régulière. Or, au lieu de deux surveillants par couloir donnant sur les cellules on trouve un seul personnel, pire presque 60% des gardiens sont des débutants. L'environnement fait de béton n'est pas adapté à cette nouvelle politique et à des séjours sur plusieurs années.

    Comme dans toutes les centrales les conditions de location de téléviseurs et d'accès aux chaînes sont plus basses que pour les citoyens non incarcérés. Est-ce justifiable? La loi doit aussi évoluer pour qu'un détenu qui a commis des actes de violence puisse être privé, pour un temps, d'accès à l'unité de vie familiale, sans quoi aucune pédagogie n'est possible.

    Il est temps que les maisons centrales bénéficient à nouveau d’un cadre contenant, pédagogique et sécuritaire dans l'intérêt de la société et des membres de l'administration pénitentiaire. Sinon, à force de détruire les symboles et l'autorité des personnels, les centrales de France deviendront des zones de non droit! Or, la prison préfigure souvent la société avec dix ans d'avance."

    Michel Janva

  • Quelle convergence entre Civitas et Farida Belghoul ? Entretien avec Alain Escada

     

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    MPI – Nous voudrions revenir avec vous sur la conférence de presse de mercredi dernier afin d’éclairer nos lecteurs sur le contexte qui a permis que Farida Belghoul et vous soyez à la même table que Christine Boutin, Albert Ali, le Dr Dickès et bien d’autres pour lancer un appel convergent pour l’interdiction de la théorie du genre à l’école. D’abord, expliquez-nous pourquoi cette conférence de presse était réservée aux médias alternatifs.

    Alain Escada – L’idée, excellente, est venue de Farida Belghoul. Puisque les médias du système (journaux, radios, télés) sont tous complices des mensonges d’Etat, tout particulièrement dans ce dossier de théorie du genre, à quoi bon les inviter ? Nos propos seraient immanquablement déformés pour donner de nous une image caricaturale.

    En refusant les médias officiels, nous lancions déjà un premier message d’une grande importance : ne faîtes plus confiance aux médias du système car ils vous mentent, comme les politiciens vous mentent. Il existe des médias alternatifs et courageux (dont Médias-Presse.Info) qui consentent beaucoup d’efforts pour offrir une information libre. Cette conférence de presse a voulu les privilégier et leur assigner une mission : répandez la vérité !

    Que tous ceux qui en ont assez d’être désinformés se tournent vers ces quelques publications écrites et ces sites qui proposent des radios ou des télévisions alternatives. Il existe en réalité une grande diversité de médias alternatifs qui méritent notre considération bien plus que ces journaux qui ont pignon sur rue et dont on sait qu’ils sont de simples pions de la pensée unique.

    D’autre part, la conférence de presse était également accessible à quelques grands médias étrangers dont la voix est discordante par comparaison à l’uniformité des médias français au service du mensonge.

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  • Vladimir Poutine, fou de rage contre Ianoukovitch…

    Entretien avec Pierre-Alexandre Bouclay

    Au vu des événements en Ukraine, Vladimir Poutine va-t-il lâcher Ianoukovitch pour jouer la carte Timochenko ?

    Poutine est un pragmatique, qui souhaite avant tout la stabilité à ses frontières – principalement avec l’Ukraine, pièce centrale de sa géopolitique vers les mers du Sud et l’Europe, notamment pour l’acheminement des hydrocarbures.

    Il est fou de rage contre Ianoukovitch, qui a saboté les Jeux olympiques auxquels il accordait la plus grande importance, en précipitant la révolution par des maladresses en cascades. En faisant tirer sur le peuple, Ianoukovitch a déclenché une crise irréversible. Poutine a refusé de lui accorder une audience la semaine dernière, se contentant de le saluer entre deux tribunes, dans un stade, alors que le président ukrainien avait fait le déplacement à Sotchi. Le Premier ministre russe Dmitri Medvedev l’aurait engueulé, le traitant d’incapable et lui demandant où étaient passés les milliards d’euros versés à l’Ukraine par la Russie. De fait, au lieu d’être employé pour prendre des mesures sociales d’urgence dans ce pays au bord de la faillite, l’argent s’est volatilisé.

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  • Et si l’on donnait la parole aux Français ? (IX)

    Chronique de Michel Geoffroy
    A la différence du Système, Polémia donne une nouvelle fois la parole au peuple français.
    Hollande et la gauche
    -71% des personnes interrogées jugent que François Hollande n’a pas été convaincant à l’occasion de ses vœux télévisés (sondage BVA/Le Parisien Aujourd’hui en France des 2 et 3 janvier 2014) ;
    -La cote de confiance de François Hollande s’établit à 19% selon le baromètre TNS Sofres/Sopra Groupe/Le Figaro Magazine (enquête du 30 janvier au 3 février 2014). François Hollande n’est même plus nettement majoritaire parmi les sympathisants socialistes (49% lui font confiance, 48% non) ; François Hollande a battu le record d’impopularité de Jacques Chirac dans le baromètre CSA/Les Echos de novembre 2013 avec 25% d’opinions favorables contre 26% à Jacques Chirac en mai 2006 ;
    -75% des personnes interrogées n’approuvent pas l’action de François Hollande (sondage IFOP/Paris Match du 31 octobre au 2 novembre) ;
    -84% des personnes interrogées ne croient pas à l’objectif annoncé par François Hollande d’inverser la courbe du chômage en 2013 (sondage IFOP du 29 au 31 juillet 2013) ;
    -74% des personnes interrogées ne font pas confiance à François Hollande pour diminuer les dépenses publiques et 73% ne font pas confiance aux entreprises pour créer des emplois en échange d’une baisse des cotisations patronales (sondage IFOP/Ouest France du 15 au 17 janvier 2014) ;
    -69% des personnes interrogées pensent que François Hollande ne parviendra pas à stabiliser les prélèvements obligatoires dès 2014 (sondage CSA/Les Echos/Institut Montaigne des 3 et 4 septembre 2013) ; 7 personnes interrogées sur 10 ne croient pas à la « pause fiscale » promise par François Hollande (sondage BVA/Le Parisien/iTélé  septembre 2013) ; 73% des personnes interrogées estiment que l’effort fiscal est surtout demandé aux classes moyennes (enquête IPSOS/CGI/Le Monde du 7 au 10 octobre 2013) ;
    -72% des personnes interrogées estiment que François Hollande est « trop optimiste lorsqu’il évoque la situation économique et sociale de la France » (sondage institut LH2/Le Nouvel Observateur des 18 au 20 juillet 2013).
    La classe politique et le système politique
    -56% des personnes interrogées ont une mauvaise opinion de François Bayrou (sondage BVA /Le Parisien-Aujourd’hui en France des 30 et 31 octobre 2013) ;
    -63% des personnes interrogées estiment que « la démocratie fonctionne de moins en moins bien » (enquête IPSOS/Steria/Lire La société/Le Monde du 22 au 28 janvier 2014 ;
    -73% des personnes interrogées estiment qu’aujourd’hui « les notions de droite et de gauche ne veulent plus rien dire » (sondage Opinion Way du 25 novembre au 12 décembre 2013) ;
    -78% des personnes interrogées estiment que les impôts augmentent régulièrement, que la gauche ou la droite soit au pouvoir (enquête IPSOS/CGI/Le Monde du 7 au 10 octobre 2013).
    Le moral des Français
    -74% des personnes interrogées estiment que la France est en déclin (sondage IPSOS/Lire L’économie/Le Monde du 19 au 25 novembre 2013) ;
    -70% des personnes interrogées estiment que la situation économique s’aggrave (observatoire CSA /Les Echos/Institut Montaigne des 30 et 31 juillet 2013) ;
    -seulement 30% des personnes interrogées se disent « optimistes » pour l’avenir, soit en recul de 14 points par rapport à 2013 (sondage IFOP /Dimanche Ouest France des 20 et 21 décembre 2013).
    L’immigration et l’islam
    -84% des personnes interrogées se disent favorables à une loi interdisant les signes religieux et politiques dans les entreprises privées (sondage BVA/iTélé-CQFD des 17 et 18 octobre 2013) ;
    -78% des personnes interrogées sont opposées au port du voile et du foulard islamique dans les salles de cours des universités (sondage IFOP/Le Figaro des 6 et 7 août 2013) ;
    -86% des personnes interrogées estiment qu’il faut passer d’une immigration subie à une immigration choisie ; 67% estiment « qu’on en fait plus pour les immigrés que pour les Français » (étude IFOP/Valeurs actuelles du 23 au 25 octobre 2013) ;
    -66% des personnes interrogées estiment qu’il y a trop d’étrangers en France (enquête IPSOS/Stéria/Le Monde/France Inter/Fondation Jean Jaurès/Cevipof du 8 au 14 janvier 2014).
    L’école
    -Vincent Peillon est un « mauvais ministre de l’Education nationale » pour 62% des personnes interrogées (sondage BVA/Le Parisien-Aujourd’hui en France des 30 et 31 janvier 2014) ;
    -58% des personnes interrogées estiment que la qualité de l’enseignement en France n’est pas satisfaisante (sondage CSA/RTL du 27 au 29 août 2013) ;
    -49% des personnes interrogées estiment que l’école n’assure pas l’égalité des chances (sondage CSA/Les Echos/Institut Montaigne du 3 décembre 2013).
     Le Front national
    -Un tiers des personnes interrogées déclarent adhérer « aux idées du Front national » ; ils étaient 22% en 2011 (sondage TNS Sofres/Le Monde/France Info Canal + du 30 janvier au 3 février) ; 40% des sympathisants UMP se déclarent favorables à des alliances ponctuelles avec le Front national ;
    -55% des 18-24 ans se disent « certainement » prêts à voter pour le Front national aux élections municipales (sondage Polling Voice 25 novembre 2013) ;
    -Marine Le Pen bat son record de popularité à 42% selon le tableau de bord IFOP/Paris Match des 11 et 12 octobre 2013 : il s’agit de son plus haut niveau de popularité jamais observé dans ce sondage ;
    -Le Front national arriverait en tête avec 24% aux élections européennes (enquête IFOP/Le Nouvel Observateur du 1er au 4 octobre 2013).
     Michel Geoffroy, 23/02/2014

    http://www.polemia.com/et-si-lon-donnait-la-parole-aux-francais-ix/

    Voir ou revoir :

    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (I)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (II)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (III)
    Et si l’on donnait encore une fois la parole aux Français ? (IV)
    Et si l’on donnait encore une fois la parole aux Français ? (V)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (VI)
    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (VII) 

    Et si l’on donnait la parole aux Français ? (VIII)

  • Salaires impayés : les entreprises font de plus en plus appel aux crédits

    L’organisme spécialisé a débloqué plus de 2 milliards en 2013 pour payer les salaires des entreprises en difficulté.

    Voici un signe supplémentaire de la fragilité des entreprises françaises: elles font de plus en plus appel, en cas de défaillance, à l’AGS (Association pour la gestion du régime de garantie des créances des salariés). Cet organisme patronal avance des crédits aux sociétés qui, en cas de sauvegarde, de redressement ou de liquidation judiciaire, n’ont plus suffisamment de trésorerie pour payer les salaires de leurs employés ou leur indemnité de licenciement. Il est financé par une cotisation des entreprises­ (de 0,3% de la masse salariale) et par la récupération, lorsque c‘est possible, d’une partie des fonds prêtés.

    En 2013, le montant des avances s’est accru de 5,4%, atteignant 2,19 milliards: un record depuis la mise en place de l’AGS… en 1974! Le précédent, établi en 2009 au cœur de la crise, a été dépassé d’environ 80 millions d’euros.

    De même, le nombre de salariés secourus a augmenté, pour retrouver les niveaux de 2009, avec près de 286.000 bénéficiaires. Par ailleurs, l’organisme a réussi à récupérer 718 millions, soit un peu moins qu’en 2012. Cet ensemble de signaux négatifs montre à quel point le tissu économique est exsangue après cinq années de crise. Pour preuve, les marges des entreprises sont au plus bas depuis 1985.
    Alors que globalement l’AGS a garanti le paiement des salaires et des indemnités dans près de 28 000 affaires en 2013, un chiffre en hausse de 3,6%, certains secteurs ont été particulièrement sinistrés. Comme l’hébergement et la restauration, où le nombre d’interventions de l’AGS a explosé de 10,6%. Autre enseignement, plus de 80 % des affaires où l’AGS a dû apporter son aide concernent des entreprises de moins de 10 salariés. Et le nombre d’interventions, dans cette catégorie de sociétés, a augmenté de 5,5%, tandis qu’il s‘est replié de 7,4% dans les PME de 10 à 49 salariés et de 2,7% dans les entreprises de plus de 50 salariés. Par région, c’est la Corse qui affiche la plus forte progression (+ 25,5%), suivie de la Réunion et de la Guadeloupe.

    La hausse ralentit

    Seule note positive dans ce sombre tableau, les statistiques du quatrième trimestre 2013 laissent espérer que le pic de la crise est dépassé. En effet, le nombre de dossiers ouverts par l’AGS (tous ne donnent pas droit à une aide) pour cause de liquidation ou de redressement judiciaire était, ­selon une première estimation, en hausse de 3,7% à fin décembre 2013 sur douze mois glissants, une progression inférieure à celle constatée à fin septembre (+5,6%). La tendance est iden­tique pour les procédures de ­sauvegarde. Bref, la hausse ralentit. Mais on est encore loin de la baisse.

    Toute la question est maintenant de savoir si les membres du conseil d’administration de l’AGS vont pouvoir maintenir en l’état le taux de cotisation des entreprises. Il y a cinq ans, en pleine crise, ils avaient été obligés de l’augmenter par deux fois pour faire face à l’afflux de dépenses. Et, au final, de doubler son taux. Depuis, une seule baisse est intervenue…

    Le Figaro

    http://fortune.fdesouche.com/330427-salaires-impayes-les-entreprises-font-de-plus-en-plus-appel-aux-credits

  • Ukraine: les leçons de l'Euro Maidan

    Intéressante analyse proposée par Alexandre Latsa.  Extrait de la fin. (nota, de nombreux liens, intéressants eux aussi, insérés dans l'article).

    "En 1945, le monde s’est retrouvé scindé en deux espaces dont les projets pour l’avenir étaient fondamentalement opposés et similaires à la fois, d’un mondialisme à l’autre. La chute de l’URSS n’a cependant pas arrêté la poussée occidentale que l’on aurait pourtant pu imaginer atténuée récemment par la crise financière de 2008. La prise de pouvoir politique de l’Amérique sur l’Europe via la construction européenne (François Asselineau l’a parfaitement expliqué ici) a permis la constitution d’un territoire utilisé pour y déployer territorialement l’Otan afin de permettre sa projection continentale mais également permettre la création d’un gigantesque marché économique dont les contours se dessinent de plus en plus clairement ces derniers mois : l’union transatlantique, cette nouvelle Otan économique.

    Les centres de gouvernances occidentaux et Otano-centrés viennent de clairement démontrer avec l’Ukraine que leurs objectifs d’extensions à l’Est continuent et que les révolutions de couleurs de nouvelle génération ne devraient pas utiliser les libéraux comme fantassins mais bel et bien les nationalistes afin de briser l’espoir de certains pays de constituer de potentiels grands espaces, voir des pôles indépendants.

    Ce faisant on peut imaginer que les micro-nationalismes tout comme les régio-nationalismes confirment et confirmeront dans un proche avenir leur rôle de meilleurs alliés de l’extension de l’Otan et d’intégration des nations européennes au sein de la matrice globale occidentale sous domination américaine. Une extension qui devrait permettre à l’Amérique de continuer à tranquillement « dépecer l’Europe » en la privant sans doute définitivement d’une alliance avec la Russie."

    Alexandre Latsa donnera mardi 4 mars une conférence à Paris. Des précisions ici.

    Paula Corbulon