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  • Pourquoi les ministres n'ont diffusé ni revenus ni feuilles d'impôts ?

  • Remanier, et après ? Dissoudre l'assemblée ?

    Alexis Brézet écrit dans le Figaro :

    "Ce n'est pas une vague, c'est un tsunami! Le premier tour avait été cruel pour François Hollande, le second est assassin. Amplifiée par une abstention galopante, la débâcle rose est quasi générale. Elle était, au fond, prévisible: de révolte fiscale en Manif pour tous, la colère qui nourrit depuis deux ans l'impopularité abyssale de l'exécutif ne pouvait pas ne pas s'exprimer dans les urnes. Il fallait à nos dirigeants tout l'entêtement satisfait de ceux qui ne veulent rien entendre ni rien voir pour penser un seul instant qu'ils pourraient échapper au désastre.

    Cette fois, impossible de nier la réalité! Cette raclée historique, qui en annonce beaucoup d'autres (européennes, sénatoriales, régionales…), est un terrible réquisitoire contre ce quinquennat entamé dans l'illusion et qui, à mi-course, sombre déjà dans le discrédit. Elle sanctionne la faillite d'une politique qui a spectaculairement échoué en matière économique (chômage record, déficits galopants, impôts délirants) mais qui n'a pas su davantage tenir la promesse fondatrice d'apaiser le pays et de réconcilier les Français. Elle sanctionne aussi l'échec d'un homme qui, sauf en de rares occasions, n'aura jamais su se hisser à la hauteur de sa fonction, et qui, sous peine de se voir entraîné dans une spirale de rejet aux conséquences imprévisibles, doit aujourd'hui réagir vite et fort - tout ce qu'il déteste. [...] Gare! Après la carte du changement du premier ministre, il ne restera à François Hollande que celle de la dissolution, contrainte et forcée."

    Au mauvais résultat électoral, il faut ajouter ce matin l'échec économique. Bercy rate son objectif d’un déficit ramené à 4,1 % l’an dernier. Le déficit s'élève à 4,3% en 2013Les dépenses ont été tenues mais les recettes n’ont pas été au rendez-vous. La dette atteint 93,5 % de PIB.

    Michel Janva

  • Robert Ménard, candidat du pays réel, élu triomphalement à Béziers

    Robert Ménard : « Béziers se libère de vingt années de mauvaise gestion »

    « Ce soir, Béziers se libère de vingt années de mauvaise gestion », s’est félicité Robert Ménard après l’annonce de son succès au second tour des élections municipales, saluant une « victoire de l’espoir » demandant un « changement en profondeur ».

  • Au nord, une hécatombe à gauche et un maillage réussi pour le FN

    Le mouvement de Marine Le Pen se consolera dans la moitié nord de la France par son implantation désormais indiscutable sur l’ensemble des départements.
    Après Hénin-Beaumont la semaine dernière, fief de gauche depuis quasiment un siècle (et sans discontinuer depuis 1945) passé sous direction frontiste, c’est Hayange en Moselle qui a été conquise par l’ancien militant de la CGT Fabien Engelmann, tandis que Florian Philippot, arrivé en tête au 1er tour, cède pour sa part l’élection au maire socialiste sortant : sans doute le vice-président du Front national a-t-il souffert de l’extrême médiatisation de sa candidature, tout comme dans le sud celle du député Gilbert Collard qui, lui non plus, n’accède pas à la mairie de Saint-Gilles qu’il convoitait.
    Le mouvement de Marine Le Pen se consolera dans la moitié nord de la France par son implantation désormais indiscutable sur l’ensemble des départements, ce maillage réussi du pays qui était un des enjeux annoncés par l’ancienne candidate à la présidence de la République.
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  • Une vraie claque pour la gauche

    PA Marseille, l'UMP obtient une très large majorité de 61 sièges au conseil municipal. Le Front National et la gauche obtiennent le même nombre de sièges : 20 chacun.

    Sur l'ensemble de Lyon : PS 50.64%, UMP 34.24%, FN 10.34%, FDG 4.78%. Mais au regard des résultats dans le reste de l'agglomération, il pourrait ne pas remporter la majorité à la métropole du Grand-Lyon qu'il espérait diriger.

    Du côté des ministres candidatsLaurent Fabius (Grand Quevilly), et Michel Sapin(Argenton-sur-Creuse) l’avaient emporté dès le premier tour. Dimanche soir par Frédéric Cuvillier a été réélu à Boulogne-sur-Mer, Manuel Valls à Evry, Valérie Fourneyron (Rouen), Benoît Hamon(Trappes) et à Yamina Benguigui (Paris Xe) aussi. Le ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, a aussi été élue (Metz), de même que Stéphane le Foll (Le Mans). 

    En revanche, à Marseille, le ministre délégué aux Handicapés, Marie-Arlette Carlotti, a été très largement battue. Le ministre délégué à l’Agroalimentaire, Guillaume Garot, qui avait conquis la ville de Laval en 2008, a aussi perdu. Le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel, a été battu dès le premier tour à Vieux-Habitants, en Guadeloupe. Michèle Delaunay, chargée des Personnes âgées, qui se présentait sur la liste PS à Bordeaux, avait ausi été battue. A Valentigney, à côté de Montbéliard, Pierre Moscovici a été battu. Le ministre de la ville, François Lamy, a été battu à Palaiseau.

    Le Front national emporte 13 villes :  Hénin-Beaumont, Béziers, Fréjus, Beaucaire, Villers-Cotterêts, Cogolin, Le Pontet, Hayange, Le Luc, Camaret-sur-Aigues, Le Hamel, Mantes-la-Ville et le 7e secteur de Marseille. À ces municipalités, il faut ajouter celles détenues par le parti de Jacques Bompard, la Ligue du Sud : Orange et Bollène. En revanche, l'union droite-FN échoue à Villeneuve-Saint-Georges et à L'Hôpital.

    187 villes de plus de 9 000 habitants ont changé de bord politique. Sur ces 187 villes, 171 communes de gauche ont basculé à droite. A l'inverse, seules 6 villes de droite ont basculé à gauche.

    François Hollande se trouve confronté à une fronde au sein de son propre camp pour qu'il change de politique. Plusieurs députés socialistes menacent de ne pas voter la confiance au nouveau gouvernement. Parmi les revendications de cette gauche : engager le bras de fer avec Bruxelles pour desserrer les contraintes budgétaires, abandonner le pacte de responsabilité et mettre en place des mesures de pouvoir d'achat. Parmi les signataires, on retrouve les animateurs du courant Emmanuel Maurel, Marie-Noëlle Lienemann et Jérôme Guedj, Julien Dray, Paul Quilès, Benoît Hamon.

    Jean-Marc Ayrault a failli démissionner en direct, hier soir lors de son intervention.

    D'après les premiers calculs, le Sénat sera perdu par la gauche à l'automne prochain.

    Michel Janva

  • UE-États-Unis : Vers un marché transatlantique

    par Guy C. Menusier

    Les chefs d’État ou de gouvernement de l’Union européenne et des États-Unis se réuniront à Bruxelles le 26 mars. Ils poursuivront la négociation d’un nouveau partenariat transatlantique, dont l’ampleur et le secret nourrissent de multiples suspicions.

    Les Français, comme nombre d’Européens, n’ont pas encore digéré la disparition des frontières douanières au sein de l’Union européenne que, déjà, s’ouvre la perspective d’un plus vaste marché qui dépouillerait un peu plus les États de leurs compétences régulatrices. Le 26 mars à Bruxelles doit, en effet, se tenir une conférence réunissant le président états-unien Barack Obama et les dirigeants européens, l’objectif étant de jeter les bases d’une vaste zone de libre-échange entre les États-Unis et l’Union européenne.

    Un gros morceau

    L’enjeu est considérable. Au terme de négociations engagées depuis plusieurs mois, dans une exceptionnelle opacité, un texte pourrait être finalisé d’ici à la fin de l’année. Pour autant que les intéressés – politiques, consommateurs, syndicats – ne se rebellent pas d’ici-là. Ce traité Tafta (Trans-Atlantic Free Trade Agreement) tend donc à l’élimination de tous les droits de douane sur les échanges bilatéraux (entre les États-Unis et l’UE). Ce qui n’est pas anodin, sur le plan des principes comme sur celui de la pertinence commerciale, sociale et environnementale. Certes, il ne faut pas peindre le diable sur la muraille. Un accord de partenariat a déjà été signé entre l’Union européenne et le Canada, un autre est prévu avec le Japon. Dans tous les cas, il existe quelques avantages réciproques, mais il faut bien admettre que les États-Unis représentent un gros morceau, économique et politique, avec une doctrine libérale bien affirmée et empreinte de prosélytisme, à laquelle nos néo-sociaux-démocrates ne sont d’ailleurs pas insensibles. D’où de légitimes inquiétudes en ce qui concerne les capacités concurrentielles des entreprises françaises ou encore la sécurité alimentaire.

    Acteur effacé du processus en cours, François Hollande éprouve des difficultés à se positionner officiellement. Conscient des risques politiques que comporte cet engagement vers toujours plus de libéralisation du commerce international, le président de la République a promis d’être vigilant quant aux « principes de la politique agricole » et s’agissant de l’exception culturelle. On voudrait bien le croire, mais quand on connaît la soumission de François Hollande aux diktats états-uniens, il est permis d’être dubitatif. D’autant que les dirigeants français pourront toujours se défausser sur la Commission européenne, qui a reçu un blanc-seing du Parlement européen et des États membres pour conduire les négociations avec les Américains.

    Voile de mystère

    Le texte de l’accord préalable sera rendu public au terme du sommet du 26 mars. Car, aussi étonnant que cela puisse paraître après trois sessions de pourparlers, l’évolution des discussions est demeurée entourée d’un voile de mystère. Le secret entretenu jusqu’à présent de part et d’autre est en tout cas de nature à nourrir les imaginations et à susciter des craintes. La méthode retenue par Barack Obama – une procédure accélérée sans amendement pour la ratification du traité par le Congrès – n’est pas pour rien dans l’actuel climat de suspicion.

    Produits sensibles

    D’après des informations fragmentaires, l’UE serait prête à lever 96 % des droits de douane existants, ne les maintenant que pour des "produits sensibles" comme le bœuf, le porc et la volaille. De leur côté, les États-Unis proposeraient de lever environ 90 % de leurs droits de douane sur le commerce transatlantique. L’énumération par Bruxelles des produits dits sensibles mérite attention. Rien ne garantit que les Américains accepteront en fin de compte ces exceptions. Mais, en l’état présent, cette réserve permet de désamorcer en partie des mécontentements qui restent circonscrits aux associations pro-environnementales et aux militants d’Attac, lesquels rejettent « le poulet chloré, la viande aux hormones et les organismes génétiquement modifiés ». Autrement dit, la malbouffe à la sauce mondialisée. Outre la libre circulation de produits de consommation, le grand marché transatlantique, incluant les investissements, pourrait favoriser le développement de pratiques et ressources jusqu’alors régulées ou même interdites en France, comme l’exploitation du gaz de schiste. Car le commerce possède sa propre dynamique qui bien souvent finit par se jouer des normes et règles prescrites par des politiques velléitaires. À Bruxelles, Obama se propose en outre d’évoquer des sujets aussi divers que le changement climatique, la question ukrainienne ou l’espionnage des "alliés" par la NSA. Pour un enfumage maximal.

    L’ACTION FRANÇAISE 2882

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?UE-Etats-Unis-Vers-un-marche

  • Apprendre à penser à l'école du réel

    Jean de Rouen vient de publier une initiation à la philosophie (tome 1). Voici l'avant-propos :

    "Le premier tome de cette initiation à la philosophie, Tout passe. Ne faut-il pas que quelque chose demeure ? comprend trois parties distinctes

    PA la découverte de la philosophie introduit le lecteur à la science philosophique : il y découvre que la philosophie est une connaissance dans ce qu’elle a de plus élevé et de plus ultime. L’esprit du philosophe épouse en effet la richesse et la densité du réel ; il s’introduit dans son intimité, pénètre ses secrets et le rejoint finalement dans ses principes les plus hauts et dans ses causes les plus profondes. 

    Origine, balbutiements, essor de la philosophie : histoire et cheminement de la pensée grecque fait observer au lecteur, à travers les premiers bégaiements de la pensée, le questionnement et la recherche philosophique prendre forme et aboutir en s’inscrivant dans la trame et les méandres du temps, en s’immisçant dans les vicissitudes de l’histoire. Genèse et développement d’une pensée qui, trois siècles durant, va mûrir un trésor intellectuel dans lequel puisera abondamment l’âme de notre civilisation européenne.

    Le christianisme lui-même assumera finalement les ressorts de la pensée grecque, tant il est vrai que toute théologie repose sur une structure de pensée philosophique et que la Révélation s’adresse à une intelligence formée et disposée à la recevoir. Comme la grâce se greffe sur la nature et la chrétienté s’enracine dans l’ébauche d’une cité temporelle, la Révélation suppose l’intelligence à laquelle elle s’adresse et dont elle sollicite moins l’abdication que l’adhésion. Nous admirerons en quoi et comment la philosophie grecque, portée à son achèvement par Aristote, s’avérera être le terreau intellectuel providentiellement le plus favorable et le plus fécond pour recueillir avec fruit le joyau de la Révélation chrétienne.

    La démarche intellectuelle du philosophe : logique et méthodologie exposera les exigences intellectuelles requises pour construire et mener à son terme une réflexion philosophique. La méthodologie ainsi étudiée, qui se conforme à la démarche de l’intelligence qui opère, s’enracine dans la logique dévoilée par Aristote, laquelle sera par conséquent esquissée. Quelles dispositions l’intelligence doit-elle adopter face à une question philosophique ? L’étudiant trouvera dans cette partie les armes intellectuelles pour réaliser une dissertation ou un commentaire de texte.  

    Quant au deuxième tome à venir, dans le prolongement de celui-ci, il consistera dans une approche notionnelle et thématique : 

    Car la philosophie jette les plus hautes lumières de la raison naturelle sur l’ensemble des réalités, des plus communes aux plus ultimes. Elle répond ainsi aux questions fondamentales que se pose l’intelligence humaine à propos, tout aussi bien, de la nature, de l’homme, de Dieu, de la vérité, de la morale, de la politique, ou encore de l’art.

    L’ouvrage soulèvera alors les grandes problématiques que rencontre et formule l’intelligence lorsqu’elle affronte ces différentes réalités. Ces problématiques sont l’expression de l’étonnement et du questionnement de l’homme face au réel : car l’homme, fondamentalement en quête de sens, cherche à comprendre.

    L’ouvrage exposera ensuite les pistes de réflexions qu’apportent les différents courants philosophiques, ainsi que les divergences qui les distinguent : c’est précisément dans la confrontation des idées qu’apparaissent avec davantage d’évidence, et que sont révélés avec plus de clarté, les problèmes philosophiques.

    Viendra enfin le temps d’éclairer la résolution des problèmes à la lumière de la tradition philosophique européenne dont la sagesse puise ses racines dans la Grèce antique.

    Se dessinent alors, à travers l’étude de ces différentes notions, les grandes structures de pensée, sous-jacentes aux différents positionnements, ainsi que la vision dernière de l’homme et du monde sur laquelle elles reposent."

    Michel Janva

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