Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 31

  • Nouvel esclavagisme : la criminalité internationale la plus méconnue

    Entretien avec Xavier Raufer
    Entretien réalisé par Nicolas Gauthier.
    On a coutume de dire que le premier employeur d’immigrés clandestins serait le MEDEF, mais quelle est la part du crime organisé dans cette affaire ?
    Doucement, les basses. Hors des contes de fées, rappelons qu’entre l’auteur d’un crime et celui à qui ce crime profite, le lien est tout sauf mécanique. Secundo, le MEDEF rassemble d’abord des entreprises grandes et moyennes, contrôlées de toutes parts – leur patron et leur DRH risquant la prison pour emploi de main-d’œuvre illicite. Enfin, nombre de ces affaires impliquent de petites entreprises, souvent créées par des immigrés, employant « en douce » des compatriotes.
    Au-delà, les trafics d’êtres humains sont vraiment la forme criminelle internationale la plus méconnue. À vrai dire, on ne sait quasiment rien. Migrants volontaires payant des passeurs pour gagner les pays riches… esclavage moderne… trafics sexuels multiples (prostitution de femmes, garçons et jeunes filles… « escortes » exotiques… personnel pour les vidéos porno, ou pour des « salons de massage »)… trafics sud-nord, ou sud-sud (esclavage agricole). Ajoutons-y des trafics d’organes eux-mêmes licites ou illicites – voire procédant d’homicides.
    Lire la suite

  • Lundi 24 mars : l’Action française sur Radio-Courtoisie

    « L’Action française, les royalistes et les langues du royaume »

    Prochaine émission à Radio Courtoisie (95,6 Mhz) : Le français en partage dirigée par Albert SALON, docteur d’Etat ès lettres, ancien Ambassadeur, prix Jean Ferré 2008 des auditeurs de Radio Courtoisie, Président d’Avenir de la langue française ; avec l’assistance de Mme Lydie CASSARIN-GRAND

    Lundi 24 mars 2014 : « L’Action française, les royalistes et les langues du royaume »

    avec MM. Olivier PERCEVAL, Secrétaire général de l’Action française, François MARCILHAC, essayiste et directeur éditorial de L’AF 2000, Philippe MESNARD, rédacteur à L’AF 2000, et Joël BROQUET, président du Carrefour des Acteurs sociaux, ancien président de l’Agence de la Langue française créée par Philippe de Saint Robert.

    Lundi 24 mars 2014 de 10h45 à 11h45 ; puis rediffusions la même semaine : lundi 24 à 14h, mardi 25 à 6h, samedi 29 mars à 10h45.

  • Municipales : campagne contre le gender dans les quartiers musulmans

    Lu sur ce blog du Monde :

    "Au marché de Bondy, à deux jours des élections municipales, le candidat UMP Stephen Hervé et son équipe distribuent aux commerçants, clients, et simples passants le programme du parti. Dans celui-ci, aucune trace des ABCD de l’égalité, un programme expérimenté à l’école primaire qui vise à lutter contre les stéréotypes filles-garçons mais que ses détracteurs accusent d’être un « enseignement de la théorie du genre ».

    Le chapitre réservé à l’éducation, qui tient en une page, n’évoque que la réforme des rythmes scolaires «à remettre à plat», les frais élevés de cantine, «à diminuer» et l’état «déplorable» des maternelles et collèges, «à rénover». «Ce sont nos propositions officielles», explique le colistier Karim Allouache, cadre supérieur dans la finance, «le reste, c’est du off». Ces «off», ce sont des tracts enfouis dans un large sac en plastique.

    Il y est écrit que «le gouvernement socialiste veut enseigner la théorie du genre à l’école», alors qu’elle devrait «d’abord apprendre à nos enfants à bien lire, bien écrire et bien compter et non pas parler de sexualité à des enfants de cinq ou six ans ! ». «C’est pourquoi, conclut la brochure, nous nous engageons, si vous nous accordez votre confiance les 23 et 30 mars prochain, à tout faire pour ne pas exposer nos enfants à cette théorie et à des livres tels que “Tous à Poils” et “Mehdi met du rouge à lèvres” ». [...]

    Comme 85 % des musulmans, cette animatrice a voté François Hollande à l’élection présidentielle de 2012. «C’est la dernière fois», promet-elle, «je n’étais déjà pas satisfaite de la politique gouvernementale, mais alors là… ». Pour elle, l’introduction des ABCD de l’égalité à l’école, c’est la «goutte d’eau qui fait déborder le vase». La goutte d’eau qui l’a fait basculer à droite.

    [...] Certains, comme Bruno Beschizza, candidat UMP à Aulnay-sous-Bois, se rendent même sur les marchés avec l’ouvrage pour enfants Mehdi met du rouge à lèvres, agité comme un chiffon rouge. «Avec ce livre où le personnage principal porte un nom musulman, la communauté s’est sentie directement et injustement visée. Elle a eu le sentiment qu’on cherchait à l’initier à l’homosexualité, qu’on ne lui laissait pas le choix», ajoute-t-il. [...]"

    Michel Janva

  • Syrie : le régime s'empare du Krak des Chevaliers

    Depuis deux ans, l'imposante et stratégique citadelle croisée était tenue par les rebelles. Elle est désormais aux mains de l'armée régulière.
    Le Krak des Chevaliers est tombé ! Pendant deux ans, cette citadelle croisée, à la lisière du Liban et réputée imprenable, était tenue par les rebelles. "L'armée arabe syrienne a hissé le drapeau de la nation sur le Krak des Chevaliers, dans la province de Homs, après avoir écrasé les terroristes qui s'y cachaient", a affirmé la télévision syrienne. La chaîne al-Mayadeen, basée à Beyrouth et qui soutient le régime de Damas, a montré des combattants loyalistes à l'intérieur du Krak des Chevaliers, hissant le drapeau syrien sur un des donjons de la citadelle croisée. Les combattants pro-régime tiraient en l'air pour célébrer leur victoire. 
    "Le Krak des Chevaliers a été libéré, ainsi que la région autour, des hommes armés et des terroristes qui venaient de Syrie, du Liban et d'autres pays. Stratégiquement, cela veut dire que la route d'approvisionnement qui commençait à Wadi Khaled au Liban en direction de Tal Kalakh et de Homs est coupée et nous avons mis fin à l'infiltration des terroristes", a affirmé un colonel à cette chaîne. "Un certain nombre d'hommes armés se sont rendus, ce qui a aidé à la chute du Krak et, maintenant, il sera possible de s'occuper des autres parties de la province" (de Homs sous contrôle rebelle), a-t-il ajouté. 
    "Certains hommes armés essaient de fuir vers le Liban et il y a des unités de l'armée et (des supplétifs) des Forces de défense nationale qui les poursuivent avant qu'ils n'arrivent à la frontière", a souligné le colonel. Le fort fut construit à partir de 1031 par les Abbassides, une dynastie de califes arabes. En 1142, au temps des Croisades, le château est confié à l'ordre des Hospitaliers qui construit plusieurs ouvrages défensifs. C'est de cette époque que date le nom de Krak des Chevaliers.

    Source

    http://www.oragesdacier.info/

  • Pourquoi les Français rechignent à aller aux urnes

    Actuellement, 80 % des Français se méfient des politiques et 46 % (presque la moitié) se disent dégoûtés par ceux-ci.
    Dimanche prochain, nous voterons pour les élections municipales. Le premier enseignement qu’il faudra en tirer – et peut-être le plus symptomatique – sera le taux d’abstention. Un sondage BVA nous annonce que seuls 57 % des Français sont prêts à mettre un bulletin dans l’urne. Si l’on ajoute les partis limitrophes du système que sont le FN et l’extrême gauche, nous arrivons à moins de 40 % d’électeurs pour les deux grands partis installés depuis 50 ans sur la scène publique. Ainsi, cet UMPS uni dans la majorité de leurs votes est minoritaire.
    Actuellement, 80 % des Français se méfient des politiques et 46 % (presque la moitié) se disent dégoûtés par ceux-ci. Et ils ont bien raison, car tous les jours de nouvelles affaires éclatent.
    Lire la suite

  • 9 mai 2014 : C9M

  • Parti du peuple...

     

    Les médias continuent de classer le Front national à droite ou à l’extrême droite de l’échiquier politique. Est-ce toujours pertinent ? D’ailleurs, cela l’a-t-il jamais été ?

    Alain de Benoist :  Le Front national est à l’origine un mouvement d’extrême droite qui s’est mué progressivement en mouvement national-populiste. Le populisme est un phénomène complexe, que les notions de droite et de gauche ne permettent pas d’analyser sérieusement. Non seulement le FN est aujourd’hui une force montante, qui touche les hommes aussi bien que les femmes et marque des points dans toutes les catégories d’âge ou professionnelles, mais il arrive maintenant en tête des intentions de vote aux élections européennes, loin devant le PS ou l’UMP, ce qui revient à dire qu’il est en passe de s’imposer comme le premier parti de France. Par ailleurs, Marine Le Pen est aux yeux de 46 % des Français la personnalité politique qui incarne le mieux l’opposition (sondage CSA/BFMTV). Comme l’a reconnu Jérôme Fourquet, directeur du département opinion de l’IFOP, « il n’y a plus désormais de sympathisants types du Front national ». Dès lors, son assignation à l’extrême droite relève d’une simple paresse intellectuelle ou d’une propagande qui ne vise qu’à le délégitimer (les deux n’étant pas incompatibles). Mais cette catégorisation n’est plus crédible aujourd’hui. Elle repose sur des arguments qui ont fait long feu.

    Un boulevard s’ouvre aujourd’hui devant le Front national, car il n’est pas de jour que les événements ne creusent encore un peu plus le fossé béant qui sépare désormais la Nouvelle classe et le peuple. Dans une telle situation, il n’est plus de « cordon sanitaire » ou de « front républicain » qui tienne. Pas plus qu'on ne fera croire aux Français qu'ils sont devenus « racistes » parce qu'un hebdomadaire a fait une comparaison déplorable qui diffamait stupidement nos amis les singes et les guenons.

    On dit que Marine Le Pen a « dédiabolisé » le Front. Il faudrait plutôt dire qu’elle s’est affirmée comme une véritable femme politique – j’entends par là quelqu’un qui a compris ce qu’est la politique : un moyen d’accéder au pouvoir, pas une façon de « témoigner » ou de rassembler une « famille ». C’est ce qui la distingue de son père, et plus encore du brave Bruno Gollnisch. Personnellement, je porte à son crédit d’être restée sourde aux piaillements des excités de tout poil, des anciens combattants des guerres perdues, des revenants de ceci ou de cela, des nostalgiques des régimes d’avant-hier et des époques révolues. C’est dans cette voie qu’elle doit persévérer si elle veut doter son mouvement de cadres dignes de ce nom.

    Marine Le Pen semble avoir opéré un virage « à gauche ». Certes, dans les années 80, son père se présentait comme le « Reagan français ». mais dès 1972, année de sa création, le Front National publiait un programme économique éminemment « social », voire « socialiste ». Gérard Longuet en fut l'un des principaux signataires. Alors, « virage » ou « retour aux sources » ?

    Alain de Benoist:  Quelle importance ? L’important est que ce tournant « à gauche » ait été pris. C’est dire que je ne suis pas de ceux qui, devant le programme économique et social du Front, parlent de « démagogie gauchiste ». Que le FN semble avoir compris que la priorité est de lutter contre l’emprise du système capitaliste libéral, contre la logique du marché, contre la globalisation libre-échangiste, contre la colonisation des imaginaires par les seules valeurs commerciales et marchandes, est d’une importance que je n’hésiterai pas à qualifier d’historique, après 40 ans « d'orléanisation » des milieux « nationaux ». C'est ce qui lui permet de toucher les classes populaires, les ouvriers, les artisans, les anciens communistes que scandalise le ralliement au système dominant des anciens révolutionnaires « repentis ».  

    Pour s’imposer définitivement, le FN doit en priorité liquider l’UMP. C’est la condition première pour que Marine Le Pen soit présente au deuxième tour en 2017. Notons que, de son côté, François Hollande a lui aussi tout intérêt à affronter Marine Le Pen à la prochaine présidentielle plutôt qu’un Sarkozy, un Fillon ou même un Copé. C’est donc là que les choses se joueront.

    Certains, souvent dans les milieux identitaires, reprochent à Marine Le Pen sa fibre jacobine. Est-ce aussi simple ? Est-ce aujourd’hui une priorité que d’aller chercher un clivage entre régionalistes et colbertistes ?

    Alain de Benoist  Européen et régionaliste, antijacobin dans l’âme, je suis moi-même en désaccord avec Marine Le Pen sur ce point. Mais je suis également conscient que l’Europe politiquement unifiée, l’Europe puissance autonome et creuset de civilisation que je souhaite n’est pas pour demain. L’Union européenne n’est aujourd’hui qu’une caricature d’Europe. À bien des égards, c’est même le contraire de l’Europe. Cela dit, je crois que le souverainisme jacobin demeure une impasse. Voyez la révolte des « Bonnets rouges » en Bretagne : on ne peut rien comprendre à ce mouvement si l’on ne prend pas aussi en compte sa dimension identitaire et régionaliste.

    En 1995, Samuel Maréchal, patron du Front national de la jeunesse, publiait un ouvrage intitulé Ni droite ni gauche, Français ! La présidente du Front national semble avoir fait évoluer ce concept en ce que l’on pourrait résumer par un autre slogan : « À la fois de droite et de gauche, mais Français ! »… Progrès ou régression ?

    Alain de Benoist:  Outre qu’il a déjà une histoire, le slogan « ni droite ni gauche » ne veut pas dire grand-chose. « Et droite et gauche » est bien meilleur. À un moment où de telles notions ne sont plus opérationnelles pour analyser les nouveaux clivages qui se mettent en place, il s’agit de rassembler des idées justes d’où qu’elles viennent.

    Au lendemain de l’élection présidentielle de 2007, j’avais écrit ceci : « L’avenir du FN dépendra de sa capacité à comprendre que son “électorat naturel” n’est pas le peuple de droite, mais le peuple d’en bas. L’alternative à laquelle il se trouve confronté de manière aiguë est simple : vouloir incarner la “droite de la droite” ou se radicaliser dans la défense des couches populaires pour représenter le peuple de France. » J’ajoutai « qu’il reste au FN à apprendre comment devenir une force de transformation sociale dans laquelle puissent se reconnaître des couches populaires au statut social et professionnel précaire et au capital culturel inexistant, pour ne rien dire de ceux qui ne votent plus ». Cette alternative est toujours présente. Le FN n’a de chances de l’emporter que s’il devient le parti du peuple. C’est même le nom que j’aimerais lui voir porter.

    Alain de Benoist, propos recueillis par Nicolas Gauthier (Boulevard Voltaire, 3 déc. 2013)

    Via : ZENTROPA

  • 160 enfants à naître sauvés de l’avortement

    Les militants pro-vie américains ne lâchent rien. Au quinzième jour de la campagne de Carême lancée par les 40 Days for Life, 160 enfants à naître ont  été sauvés de l’avortement grâce à la présence paisible et priante des vigiles devant 253 avortoirs, grâce aux “conseillers de trottoirs” qui proposent aux mamans qui envisagent des solutions concrètes, grâce aux jeûneurs, et grâce, aussi, aux “prières de l’arrière”. En outre, déjà 102 messes ont été ou seront célébrées pendant cette Sainte Quarantaine aux intentions des 40 Days for Life, la plus grande partie en France, mais aussi en Belgique, au Brésil, à Jérusalem et en la basilique Saint-Pierre… 

    Michel Janva

  • Comment l’Occident fabrique les mouvements d’opposition

    Venezuela, Ukraine, Syrie, Thaïlande : des édifices publics ravagés, saccagés, violence, morts... Les gouvernements paraissent désarmés, trop craintifs pour intervenir. Que se passe-t-il ? Les gouvernements du monde démocratiquement élus sont-ils en train de devenir illégitimes à mesure que l’Occident crée puis soutient des mouvements d’opposition violents et conçus pour déstabiliser tout Etat qui se dresse debout contre sa volonté de contrôler totalement la planète ?
    Ils lèvent la voix et intimident ceux qui veulent voter en faveur du gouvernement modéré et progressiste actuellement à la tête de la Thaïlande. Il n’y a pourtant aucun contentieux concernant le processus électoral – le vote est généralement libre, comme en attestent aussi bien les observateurs internationaux que les membres de la Commission électorale.
    La liberté, la légitimité et la transparence, voilà les vrais enjeux. J’ai quitté Bangkok, et alors que je suis dans l’avion, une pensée me hante : beaucoup de lieux sur lesquels j’ai écrit dernièrement vivent une situation similaire à la Thaïlande. Ceux qui sont élus démocratiquement, les progressistes les plus fervents, tous ces gouvernements à travers le monde sont sous le feu nourri d’attaques menées par des voyous, des bandits, des éléments antisociaux, voire carrément des terroristes.
    Je l’ai vu à la frontière turco-syrienne, j’ai entendu des récits de plusieurs autochtones, dans la ville turque de Hatay, ainsi que dans la campagne près de la frontière. Là, on m’a stoppé, empêché de travailler, interrogé par la police locale, l’armée, les groupes religieux alors que j’essayais de photographier un de ces "camps de réfugiés" construit par l’OTAN spécialement pour les combattants syriens qui y étaient hébergés, entrainés et armés dans cette zone.
    Hatay a été envahie par des cadres djihadistes saoudiens et qataris, avec le soutien des Etats-Unis, de l’Union Européenne et de la Turquie qui ont fourni logistique, appui, arme et argent.
    La terreur que ces gens répandent dans cette partie du monde, reconnue comme historiquement paisible, multiculturelle et tolérante, est difficilement descriptible. Des enfants vivant dans un village à proximité de la frontière nous ont décrit des raids, des vols, de la violence et même des meurtres commis par les rebelles anti-Assad.
    Ici et à Istanbul où j’ai travaillé avec des intellectuels progressistes, issus des médias et du monde académique, on m’a toujours dit que "l’opposition" anti-syrienne était entrainée, financée et encouragée par l’Occident et par la Turquie (membre de l’OTAN), causant la mort et la perte de millions de vies dans la région toute entière.
    A l’heure où j’écris ces mots, RT (une radio locale) diffuse un reportage exclusif depuis la ville syrienne d’Adra. La ville a été bombardée et détruite par les pro-Al Qaeda et les forces d’opposition pro-Occidentales, dont l’Armée Syrienne Libre. C’est ici qu’il y a un mois, plusieurs personnes ont été tuées, lapidées, brulées vives et décapitées. Au lieu de mettre un terme à l’appui apporté à une ‘opposition’ syrienne raciste, fanatique et brutale, Washington continue à diaboliser le Régime d’Assad et à le menacer d’intervenir militairement.
    Dans ces pays où des gouvernements patriotes et progressistes ont été élus, ce sont les élites locales qui recrutent ces voyous pour le compte de l’Empire Occidental. Et avant eux, les soi-disant ‘’élites’’ sont recrutées, financées, entrainées ou à tout le moins éduquées par l’Occident. Sur un plan intellectuel, les médias privés se livrent une concurrence acharnée pour savoir qui d’entre eux sera le plus soumis au maître étranger. L’armée et les forces féodales les plus rétrogrades, dont les forces fascistes à travers le monde (voyez l’Ukraine par exemple), sont ainsi remises en selle, bénéficiant et profitant pleinement de la situation.
    Tout ceci se passe à divers niveaux et à des degrés de brutalité très variables : Thaïlande, Chine, Egypte, Syrie, Ukraine, Venezuela, Bolivie, Brésil, Zimbabwe et de nombreux autres lieux à travers le monde.
    Le procédé et la tactique sont quasiment toujours les mêmes : des médias financés par l’Occident, voire des médias Occidentaux eux-mêmes, jettent le discrédit sur les gouvernements élus par les peuples, participent à la création de scandales, tressent des lauriers aux mouvements d’opposition nouvellement créés.
    Pour peu que le gouvernement soit "nationaliste", réellement patriote et au service des intérêts de son propre peuple contre le pilonnage international, (à l’inverse du Gouvernement Abe au Japon apparemment décrit comme nationaliste, mais qui en réalité collabore étroitement avec la politique étrangère américaine dans la région), il se retrouve dans le collimateur et figure dès lors sur une liste noire invisible mais puissante, à la manière de la mafia d’antan. Comme l’a particulièrement bien résumé Michael Parenti : « Tu fais ce qu’on te dit de te faire ou on te brise les jambes, capice ? »
    J’ai assisté à la destitution du Président Morsi par l’Armée (j’étais critique par rapport à sa politique au début, comme j’étais critique du gouvernement de Mr Shinawatra, avant que les atrocités frappent l’Egypte comme la Thaïlande), qui dans sa course zélée, a entraîné la mort de plusieurs milliers de personnes, principalement des pauvres.
    Je multipliais à ce moment-là les aller-retour en Egypte depuis plusieurs mois, tournant un documentaire pour la Chaine de Télévision Sud-Américaine, Telesur. J’ai vu avec désespoir mes amis révolutionnaires se terrer, disparaître de la surface de la terre. Pendant ce temps, des familles célébraient honteusement et ouvertement les morts causés par l’armée.
    La logique et la tactique étaient prévisibles : bien que capitalistes et d’une certaine façon soumis au FMI et à l’Occident, le Président Morsi et les Frères Musulmans n’étaient pas très enthousiastes pour collaborer avec l’Occident. Ils n’ont jamais réellement dit ‘non’, mais cela ne semblait pas suffisant au régime américano-européen qui exige non seulement une obéissance totale, inconditionnelle mais aussi qu’on lui baise la main et d’autres parties du corps. Le régime exige une obéissance à l’ancienne mode protestante, qui s’accompagne d’une auto dévaluation et d’un sentiment constant de culpabilité : il ordonne une servilité sincère et véridique.
    Il apparaît clair que presqu’aucun pays, aucun gouvernement ne peut échapper à l’annihilation s’il ne se soumet pas totalement. Le sentiment va tellement loin que si les gouvernements de pays en voie de développement tel les Philippines, l’Indonésie, l’Ouganda ou le Rwanda ne proclament pas clairement à Washington, Londres ou Partis « nous sommes uniquement là pour votre bonheur, vous l’Occident », ils risquent alors une annihilation totale, même s’ils ont été élus démocratiquement, même si (et même surtout si) ils sont supportés par la majorité du peuple.
    Tout ceci n’est pas nouveau, bien-sûr. Mais dans le passé, les choses se faisaient avec un peu plus de discrétion. Aujourd’hui, elles se font au grand jour, ainsi personne n’osera se rebeller, ni même rêver.
    C’est ainsi que la révolution en Égypte a été sabotée, détruite et cruellement exterminée. Il ne reste absolument rien du prétendu "Printemps arabe", juste un avertissement clair "qu’on ne vous y reprenne pas, ou alors…"
    J’ai vu les élites en Égypte danser et célébrer leur victoire. Les élites aiment l’armée. L’armée leur garantit une place au Zénith, voilà leur pouvoir. Les élites donnent à leurs enfants à brandir des portraits de leaders militaires responsables du Coup d’Etat, responsables d’avoir causé la mort de milliers de vies, responsables d’avoir brisé les espoirs et les rêves du Monde arabe.
    Ce que j’ai vu en Égypte était terrifiant et ressemblait au putsch de 1973 au Chili (un pays que je considère comme mon deuxième ou troisième chez-moi), ce putsch, dont je ne me souviens de rien en raison de mon âge, mais dont les séquences vues et revues, n’en ont jamais diminué l’horreur.
    Ou alors... c’est la torture ou bien le meurtre de civils à Bahreïn. Ou alors... c’est l’Indonésie en 1965-66. Ou encore la chute de l’Union Soviétique. Ou alors… c’est l’explosion d’un avion de ligne en plein vol ; un avion cubain détruit par des agents de la CIA. Ou encore les ravages causés à l’Irak, la Lybie, l’Afghanistan, au Vietnam, au Cambodge et au Laos, renvoyés à l’âge de pierre. Ou alors… ce sont des pays totalement dévastés comme le Nicaragua, Grenade, Panama ou la République Dominicaine. Ou alors… ce sont 10 millions de personnes massacrées en République démocratique du Congo, tant pour ses ressources naturelles que pour l’anti-impérialisme ouvertement affiché par son grand leader, Patrice Lumumba.
    Il est certain que ce que vit le monde actuellement pourrait être décrit comme une nouvelle vague de l’offensive impériale occidentale. Cette offensive se déroule sur tous les fronts et s’accélère de manière très rapide. Sous la houlette du très distingué prix Nobel de la Paix Barack Obama, de ses amis néo-conservateurs, de ses amis socialistes aux accents bruns, de la réélection du Premier ministre fasciste au Japon, le monde devient un lieu particulièrement dangereux. C’est comme si une certaine ville frontalière était envahie par des gangs violents.
    La perception biblique de « vous êtes avec moi ou contre moi » gagne du terrain. Soyons conscients face aux récits. Soyons conscients lors des soulèvements, soyons conscients lors des mouvements de protestation contre les gouvernements. Lesquels sont réels et lesquels sont créés de toute pièce par l’impérialisme et le néo-colonialisme ?
    Cela apparaît extrêmement déstabilisant pour la majorité des gens qui sont noyés par le flot d’informations des médias privés. Il y a effectivement de quoi être déstabilisé. Et plus les gens le sont, moins ils sont enclins à s’opposer aux réels dangers et à l’oppression.
    Mais au final et malgré tout, le peuple thaïlandais a voté le 2 février dernier. Il a surmonté les barricades, il s’est battu contre ceux qui essayaient de fermer les bureaux de vote. Et en Ukraine la majorité continue de supporter son gouvernement. Et ni le Venezuela ni Cuba ne sont tombés. Et les rebelles Djihadistes n’ont pas encore pris le contrôle de la Syrie. Et l’Erythrée et le Zimbabwe sont encore et toujours derrière leurs leaders.
    Les gens ne sont pas des brebis. Dans plusieurs endroits du monde, ils ont réalisé qui étaient leurs véritables ennemis. Quand les Etats-Unis ont participé au coup d’Etat contre Chavez, l’armée a refusé de suivre, et quand un homme d’affaires a été désigné pour prêter serment en tant que Président, l’armée a commencé à faire route vers Caracas avec ses chars afin de protéger le leader élu et légitime. La révolution a survécu.
    Chavez est décédé, et d’aucuns affirment qu’il a été empoisonné, que le cancer lui a été inoculé, qu’il a été éliminé depuis le Nord. Je ne sais pas si c’est vrai, mais avant de mourir, on l’a photographié, chauve et transpirant, souffrant d’une maladie incurable, mais déterminé et fier. Il criait "ici personne ne se rend !" Et cette image et cette phrase à elles seules ont inspiré des millions de personnes.
    Je me souviens, l’an dernier à Caracas, debout face à un énorme poster montrant son visage, épelant ses mots. Je l’aurais remercié, serré contre moi si j’avais pu, s’il était encore en vie. Non pas parce qu’il était parfait- il ne l’était pas. Mais parce que sa vie, ses mots et ses actes ont inspiré des millions de personnes, sorti des nations entières de la dépression, du malheur et de l’esclavagisme. Je lis sur son visage ceci : ’’ils essaient de te descendre par tous les moyens, mais tu résistes…tu tombes et tu te bats encore. Ils essaient de te tuer mais tu te bats…pour la justice, pour ton pays, pour un monde meilleur.’’ Chavez n’a pas dit cela, bien-sûr, mais face à son photographe, tel a été le ressenti.
    Depuis, une partie des pays d’Amérique du Sud a été libérée et s’est unie contre l’impérialisme occidental, et ils seront difficiles à battre. Oui, ici, personne ne se rend !
    Le reste du monde est encore très vulnérable et enchaîné. L’Occident ne cesse de produire et d’aider des forces d’oppression, qu’elles soient féodales ou religieuses. Plus la population est oppressée, moins elle est disposée à se battre pour la justice et pour ses droits. Plus elle est effrayée, plus elle est facile à contrôler.
    La féodalité, l’oppression religieuse et les dictatures d’extrême droite, tout cela sert parfaitement le fondamentalisme de marché de l’Empire, et son obsession de vouloir contrôler la planète. Mais un tel programme est anormal, et donc temporaire. Les êtres humains sont épris de justice, par essence, c’est une espèce décente et altruiste. Albert Camus, à juste titre, en arrive à la conclusion dans son magnifique Roman ‘La Peste’ (analogie pour combattre le fascisme) : « il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser ».
    Ce que l’Occident fait actuellement au reste du monde n’a rien de nouveau : fomenter des conflits, soutenir le banditisme et le terrorisme, sacrifier des millions de personnes pour ses seuls intérêts commerciaux. C’est ce qu’on appelle le "fascisme ordinaire". Et le fascisme est venu et il a été vaincu par le passé. Et il le sera à nouveau. Il sera battu à nouveau car il est néfaste, car il va à l’encontre de l’évolution humaine naturelle et car les peuples à travers le monde sont en train de prendre conscience que les structures féodales que le fascisme occidental essaie de mettre en place à travers le monde, appartiennent au 18ème siècle, pas à celui-ci et ne devraient plus être tolérées.

    Traduit pour Investig'Action par Mustapha BahmanAndre Vltchek http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EFAVFAFulyGqZDXnFh.shtml

    Source : informationclearinghouse.info via http://www.michelcollon.info/Comment-l-Occident-fabrique-les.html?lang=fr