Un hors-série de « Présent » (8 pages couleur). Marche pour la vie, Jour de Colère, Manif pour tous, (Paris et Lyon), Dissolution des Femen : demandons aux futurs maires s’ils ont entendu nos revendications et notre colère. Photos, entretien et tribunes libres : Alméric Dumont, Christophe Boudot, Gabrielle Cluzel, Cécile Edel, Jean-Yves Le Gallou, les Hommen…
Disponible en kiosque du 19 au 31 mars. (http:/www.trouverlapresse.com). Et dès le 18 mars à 16 heures dans les librairies amies : Duquesne Diffusion, librairie Notre Dame de France, Facta, La Protection de Marie (Versailles)…
De la dissidence du peuple à la VIe République ? Jour de Colère
Le quotidien Présent, en profond renouvellement, vient de publier un hors-série Vote des 5 manifs : la claque à Hollande, avec des contributions d’Albéric Dumont, Christophe Boudot, Gabrielle Cluzel et Cécile Edel. Jean-Yves Le Gallou revient sur le Jour de colère qu’il analyse comme une réaction du peuple face à la dictature des minorités, avec une sixième République référendaire en ligne de mire. Nos lecteurs trouveront ici son texte.
Polémia.
Dans la kyrielle des manifestations et des actions qui secouent la France depuis 18 mois, Jour de colère occupe une place à part.
Pour au moins cinq raisons :
- C’est une manifestation marquée par une radicalité assumée : « Hollande dégage ! » est un slogan qui dépasse son contenu immédiat car il signifie en fait un rejet global du Système ; en l’occurrence la dénonciation de l’incapacité absolue des « représentants du peuple » à… représenter le peuple.
- Malgré sa radicalité (ou à cause de sa radicalité ?) la manifestation a été un succès du point de vue numérique : 17.000 participants selon la préfecture de police ; un cortège de 3 kilomètres de long sur de larges avenues.
- La manifestation a permis une coagulation des revendications : de défense de la vie et de la famille, de lutte contre l’excès fiscal, de critique des carences de l’éducation nationale, de défense de l’identité nationale et de refus du grand remplacement, de rejet de la théorie du genre et d’affirmation de la liberté d’expression. Sans tabou ni frilosité.
- La manifestation a aussi rassemblé des gens de tous âges et conditions. Les classes laborieuses – intermédiaires ou moyennes – y étaient largement représentées. Quelques éléments étaient même venus des banlieues dans la foulée de l’affaire Dieudonné.
- A l’issue de la manifestation le régime a montré sa vraie nature en lançant sur la foule des gaz lacrymogènes 10 minutes après la fin de la manifestation et surtout en organisant une nasse à la sortie de la Place Vauban ; ce qui a permis, à l’issue d’une rafle, d’interpeller et de garder à vue 250 personnes retenues arbitrairement entre 24 et 48 heures, à l’image de ce qui se pratique dans les régimes totalitaires.
Quelle sera la suite ? Des manifestations régionales de Jour de colère vont avoir lieu le 6 avril prochain.
Dictature des minorités et fiction démocratique
Mais il faut aller au-delà. Ce qui se passe dans les profondeurs du pays c’est la dissidence du peuple : une dissidence qui provient du discrédit de la démocratie représentative et provoque une crise profonde de la Ve République. Pour une raison simple : le vote est devenu une fiction démocratique camouflant de plus en plus mal la nature réelle du régime : la dictature des minorités. Dans les faits ce sont les minorités financières, ethniques, religieuses, sectaires, associatives, sexuelles, syndicales qui gouvernent – avec l’appui des médias de l’oligarchie, véritables troupes d’occupation mentale. Disons clairement des choses : l’influence du lobby LGBT ou de l’association professionnelle des banques est excessive ; tout comme celle du Grand Orient de France et des syndicats de l’éducation nationale ; le CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France), le CFCM (Conseil français du culte musulman), le CRAN (Conseil représentatif des associations noires) imposent sur les libertés une chape de plomb insupportable. Quant aux associations « antiracistes », immigrationnistes ou homosexualistes, leurs subventions et leurs privilèges sont inacceptables.
Rétablir la souveraineté nationale et la souveraineté populaire
Il n’y a pas trente-six manières de s’en sortir ! Il faut aller vers la VIe République, c’est-à-dire une République qui rétablira la souveraineté nationale et la souveraineté populaire :
- la souveraineté nationale par la réaffirmation de la suprématie du droit interne sur le droit international et l’affirmation du principe de préférence nationale ;
- la souveraineté populaire par la mise en place du référendum d’initiative populaire et la mise en place d’une deuxième chambre législative à travers un système prenant en compte le tirage au sort.
Jean-Yves Le Gallou, 10/03/2014
http://www.polemia.com/le-vote-des-5-manifs-la-claque-a-hollande/
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Un monde multipolaire grâce à la résistance de la Syrie
Par Ghaleb Kandil
L’épreuve de force ukrainienne initiée par les États-Unis et l’Union européenne, accompagnée de menaces et d’interventions dans le pré-carrée du Kremlin, a pour objectif de déclencher une confrontation directe avec la puissance russe montante pour imposer de nouvelles règles, conformément à une vision défendue par des stratèges états-uniens, dont Zbigniew Brzezinski, Henry Kissinger et Richard Haas. Cette vision consiste en un monde multipolaire conduit par les États-Unis, en opposition à la vision russe d’une relation d’égal à égal, dans le cadre d’un partenariat international dirigé par Moscou et Washington.
La riposte russe en Ukraine est offensive et répond à la stratégie du soft power, basée sur la suprématie des facteurs géographiques, démographiques et économiques, face aux adversaires. L’Occident a été choqué par les mesures russes en Crimée, qui se prépare à un référendum, le 16 mars, pour décider de l’union avec la Fédération de Russie, alors que l’activisme se développe dans d’autres provinces d’Ukraine sur la base des liens ethniques slaves et de l’appartenance religieuse à l’Église orthodoxe et au Patriarcat de Moscou, forts de quatre siècles d’histoire.
Face à l’option des sanctions brandies par l’Occident, la Russie a réagi avec fermeté, laissant entrevoir son intention, en cas de mise à exécution de ces menaces, d’accélérer les mesures pour transformer les Brics et l’Organisation de coopération de Shanghai en puissants rassemblements financiers internationaux, indépendants et concurrents des États-Unis. Moscou œuvrera afin de devenir une centre financier international, rival de New York, en tant que plate-forme pour les transactions internationales, ce qui menacerait la suprématie du dollar en tant que monnaie-refuge. La Russie envisage aussi de réclamer une restructuration des Nations unies.
De plus, toute décision états-unienne de mettre en œuvre des sanctions internationales contre la Russie provoquera de sérieuses divergences entre Washington et ses alliés européens, qui ont déjà exprimé des réserves face aux demandes de réduire leurs échanges commerciaux avec la Russie. D’autant que les Russes ont assuré qu’ils imposeraient leurs propres sanctions contre des sociétés états-uniennes et européennes. De nombreux articles dans la presse européenne ont reflété les craintes britanniques, françaises et allemandes face à de telles mesures russes.
La crise ukrainienne dépasse dans sa portée et ses enjeux les limites géographiques de ce pays. Elle reflète clairement les contours de la lutte que la Russie compte mener jusqu’au bout pour récupérer son influence historique dans les pays slaves d’Europe de l’Est, tombés dans l’escarcelle de l’Occident après la chute du Mur de Berlin. Les experts assurent que si la Russie réussit à imposer sa vision de l’avenir politique de l’Ukraine, d’importants développements internes suivront dans d’autres pays, comme la Roumanie, la Bulgarie et la Hongrie.
Conduit par les États-Unis, l’Occident a voulu essayer, dans la crise ukrainienne, de tordre le poignet de la Russie. Mais il a été surpris par la réaction des Russes, qui ont décidé d’aller jusqu’au bout dans le bras de fer, en fixant ses limites au bord du gouffre, ce qui a contraint l’Otan à reculer de peur d’une confrontation directe. Cela signifie que les États-Unis seront contraints, en fin de compte, à accepter de nouvelles règles pour le partenariat international, sans leur suprématie. En outre, l’analyse selon laquelle la crise ukrainienne, aux portes de la Russie, aura des répercussions sur d’autres questions (la guerre en Syrie, le nucléaire iranien...) n’est qu’une illusion, car ces dossiers ont leurs propres dynamiques et ne dépendent pas de la seule volonté russe.
La Syrie a sa propre volonté et sa propre force populaire et militaire. Sa résistance a aidé la Russie à construire les nouveaux équilibres internationaux, autant que l’émergence de l’Iran en tant que puissance régionale incontournable. La fermeté et la détermination affichées par Vladimir Poutine dans ces deux dossiers sont le résultat des épreuves de force, qui ne seront que renforcées par la crise ukrainienne. De nombreux experts et centres de recherche occidentaux ont établi des comparaisons entre la résistance du président Bachar al-Assad, de l’État, du peuple et de l’armée syrienne, face à une guerre universelle qui dure depuis trois ans, et la fuite du président Viktor Iakounovytch au bout de quelques heures seulement face aux groupes de saboteurs qui ont pris d’assaut son palais et instauré un pouvoir illégitime issu d’un coup d’État.
Le monde nouveau naitra sur les décombres des illusions états-uniennes et émergera sur le solide roc de la résistance de la Syrie.Déclarations et prises de positions
Michel Sleiman, président de la République libanaise
« Le Hezbollah s’en prend à mes propos parce qu’il veut définir les caractéristiques du prochain président. Ce qui m’importe, ce sont les principes que je défends. Il faut que ces principes soient respectés lorsque le prochain président entamera son mandat. J’espère qu’il commencera à partir du seuil que j’ai fixé et à partir de mes positions, que je n’ai malheureusement pas pu mettre en œuvre au cours de mon mandat, pour plusieurs raisons. Est-il concevable qu’ils critiquent la conférence de Paris juste parce qu’il y a Michel Sleiman ? Pourquoi certains sont-ils hostiles à une rencontre de soutien pour le Liban ? Moi, je m’en vais dans deux mois. Cette conférence est pour le Liban, pas pour moi. Pourquoi critiquent-ils le don à l’armée ? Ils ne veulent même pas le reconnaitre. Ne veulent-ils pas un soutien à l’armée ? Il ne faudrait pas confondre démocratie, droit à l’opposition à certaines décisions et boycotte de ces décisions. Le boycotte n’est pas démocratique. John Kerry m’a demandé ce qu’il fallait faire pour soutenir les prochaines élections. Je lui ai répondu qu’il fallait exhorter les parties à se rendre au Parlement et à voter, même sans consensus. Un premier, un second et même un troisième vote peuvent nous faire parvenir à un consensus. J’ai également dit cela au président Hollande. Rien ne sera imposé par la force. »Michel Aoun, chef du Courant patriotique libre
« Nul ne donne à la résistance une légitimité à part l’occupation et la Charte des droits de l’homme. La déclaration ministérielle n’est pas une solution en soi, et le gouvernement n’a pas été formé pour trouver des solutions ni pour décrire une réalité donnée, mais pour assurer la pérennité des institutions constitutionnelles. Sa seule mission est l’échéance présidentielle, après quoi il livrera le pouvoir à quelqu’un d’autre. Les différentes parties politiques doivent maintenir une ouverture d’esprit afin de trouver une solution. Si le gouvernement est démissionnaire, cela n’aura pas d’impact sur l’élection d’un président, mais ne pas en élire un implique une fragmentation de l’État et l’impossibilité de tenir des élections législatives. Attention au vide total. Se quereller sur des mots n’a pas de sens car ceux-ci ne changent rien à la réalité, ce sont les événements qui sont source de changement. En revanche, faire tomber le gouvernement comporte de grands risques, notamment celui d’une impossibilité de s’entendre sur le prochain président. »Tammam Salam, Premier ministre du Liban
« La réunion du Groupe international de soutien a confirmé l’engagement de la communauté internationale en faveur de la sécurité du Liban et de sa stabilité, en plein milieu d’une région qui n’est pas stable. Il est finalement apparu qu’en dépit de tout, il y a une volonté sérieuse et déterminée de soutenir le Liban. Ce ne sont pas les positions du président de la République qui entravent les travaux de la commission (de rédaction de la déclaration ministérielle), c’est le déficit de confiance entre les forces politiques. La conférence de Paris est venue dire que le monde a une grande confiance en nous. Il ne nous reste plus qu’à nous faire confiance nous-mêmes. »Béchara Raï, patriarche de l’Église maronite
« Le Liban a été très affecté par la crise syrienne, surtout au lendemain du déplacement de centaines de milliers de Syriens vers son territoire. Pourquoi le Liban doit-il être victime des guerres qui ont lieu entre les pays tiers ? Doit-il être récompensé de cette manière parce qu’il a refusé de fermer ses portes devant qui que soit ? »Naïm Kassem, secrétaire général adjoint du Hezbollah
« La résistance n’est pas une proposition à débattre ou une idée à expérimenter. Il s’agit d’une constante du Liban, et il est donc évident que le droit à la résistance figure au cœur de la déclaration ministérielle et en soit l’un des préambules essentiels. »Samir el-Jisr, député du Courant du futur
« Les obstacles ne proviennent pas de notre camp. Il reste que le vide, présidentiel ou ministériel, est nuisible et risque d’ouvrir la porte à l’inconnu. Dans ce cadre, la visite du ministre de l’Intérieur, Nouhad Machnouk, à Rabié vise à maintenir les échanges pour finaliser la déclaration ministérielle. Je souhaiterais voir le Courant patriotique libre jouer un rôle plus efficace dans le rapprochement des points de vue. »Najah Wakim, ancien député nassérien
« Sur le plan constitutionnel, le président de la République ne peut pas exprimer des positions politiques sauf si elles ont été approuvées par le Conseil des ministres, car cela constituerait une violation de la loi fondamentale. Je suis étonné des dernières positions de Michel Sleiman contre la Résistance. La Déclaration de Baabda a-t-elle été approuvée par le Parlement pour qu’elle soit considérée par Sleiman comme plus importante que la déclaration ministérielle ?. »Événements
• Le bloc parlementaire du Hezbollah a publié un communiqué dans lequel il a estimé que les chances d’aboutir à une entente sur la déclaration ministérielle existent encore si toutes les parties tiennent compte de l’intérêt national, loin de tout climat de défi. Le communiqué du bloc insiste sur le fait qu’il est important « dans la situation actuelle particulièrement délicate, avec la menace takfiriste qui pèse sur le pays, de parvenir à une entente et d’organiser l’élection présidentielle à la date prévue ». « Tout comme il est important, selon le bloc, de commencer à exploiter les ressources pétrolières, surtout avec la crise économique qui frappe les Libanais, et de traiter le dossier des réfugiés syriens avec sérieux et responsabilité. » Selon le communiqué, « une entente sur la déclaration ministérielle du gouvernement devrait faciliter l’organisation de l’élection présidentielle à la date prévue, et relancer les institutions étatiques et constitutionnelles ». Le bloc du Hezbollah rappelle en outre la nécessité de lutter contre « les terroristes takfiristes et leurs cellules au Liban ». Il salue les efforts déployés par l’armée dans ce domaine et appelle à « la coordination entre tous les services de l’État pour renforcer la stabilité dans le pays ». Le bloc appelle enfin à un « traitement sage et rapide des conséquences des mesures strictes de sécurité sur les couches populaires ».
• L’ambassadeur d’Iran à Beyrouth, Ghadanfar Rokon Abadi, a offert un dîner au siège de la chancellerie, en l’honneur du général Michel Aoun, et des ministres et députés de son bloc. Selon un communiqué de l’ambassade, « la discussion a porté sur la relation entre le Liban et l’Iran, ainsi que sur les derniers développements sur les scènes locale et internationale, notamment en Syrie ».
• Cheikh Hassan Abdallah, porte-parole du Rassemblement des ulémas (sunnites) a déclaré après un entretien avec le général Michel Aoun que « la déclaration ministérielle doit inclure la résistance, qui est un droit et un devoir pour tous. En revanche, la Déclaration de Baabda n’est pas un élément du pacte national, ni n’a été approuvée comme tel par les institutions ». Le dignitaire religieux a défendu le « triptyque en or de la résistance, seul à même d’affronter l’ennemi sioniste et les takfiristes qui en résultent ».
• Un tribunal a interdit mardi en Égypte le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, ce mouvement palestinien étant considéré comme un allié des Frères musulmans, décrété organisation « terroriste » par le Caire, a annoncé une source judiciaire.
Revue de presse
As-Safir (Quotidien libanais proche du 8-Mars)
(7 mars 2014)
Le service de presse et de communication de l’ambassade de France à Beyrouth a rapporté que le porte-parole du Quai d’Orsay, Romain Nadal, a affirmé à l’occasion de son point de presse, en réponse à la question de savoir s’il pouvait donner des détails sur l’aide de la France au Liban suite à la réunion de Paris, ce qui suit : « La France poursuivra son appui multiforme. Elle contribuera à cette fin au fonds fiduciaire de la Banque mondiale à hauteur de 7 millions d’euros et accroîtra sa contribution au Haut-commissariat aux réfugiés d’un million d’euros. Elle œuvrera en faveur du renforcement capacitaire des forces armées libanaises en répondant à leurs besoins de la manière la plus adaptée.As-Safir (7 mars 2014)
Une source bien informée considère que les échos faisant état de l’éventuelle intention du roi saoudien, Abdallah Bin Abdel Aziz, d’adresser une invitation au président iranien, cheikh Hassan Rohani, à se rendre en Arabie saoudite, seront, s’ils se confirment, un signe de bon augure quant à la mise en place d’une formule de déclaration ministérielle acceptée par tous. La source a indiqué, dans ce cadre, que « les contacts entre Riyad et Téhéran ont été d’ores et déjà entamés, considérant toutefois qu’il est prématuré d’en parler des résultats ». À l’heure où des sources diplomatiques arabes ont refusé de confirmer ou de démentir ces informations, d’autres sources diplomatiques iraniennes ont affirmé ne détenir aucune information jusqu’ici concernant l’éventuelle invitation du président iranien à Riyad.
Au sujet de la visite du ministre de l’Intérieur, Nouhad Machnouk, au général Michel Aoun, le ministre a affirmé qu’il est dans l’intérêt de tous que le gouvernement obtienne la confiance, pour pouvoir se pencher sur priorités d’ordre national, économique et sociale et préparer le climat propice à la tenue de l’élection présidentielle. Le ministre Waël Abou Faour a, de son côté, annoncé : « Jusqu’à présent, aucune nouveauté n’a été enregistrée. Cependant, nous présentons ainsi que Nabih Berry des formules qui pourraient être approuvées par toutes les parties. Pour sa part, le ministre Sejaan Azzi a déclaré qu’il soumettra aujourd’hui une nouvelle proposition concernant le point intitulé : « La relation entre l’État et la Résistance », refusant toutefois d’en dévoiler la teneur. Le ministre du Hezbollah Mohammad Fneich a affirmé quant à lui que les discussions ne seront pas fermées aux formules qui pourraient se présenter comme une alternative au triptyque « armée, peuple, Résistance », soulignant que son parti est ouvert à toute formule prévoyant le droit du Liban et des Libanais à la Résistance. Quant à la stratégie nationale de Défense, elle sera discutée au sein de la conférence du dialogue national, a-t-il dit.As-Safir (7 mars 2014)
Elie Ferzli
La justice qui condamne la presse aujourd’hui, a émis récemment trois jugements bizarres contre le quotidien Al-Akhbar, qui avait imposé voici deux ans une amende de 50 millions livres libanaises au Safir, pour avoir publié un sondage d’opinion, est la même justice qui n’ose pas émettre des jugements contre des détenus croupissant depuis des années dans les prisons, et qui n’ose pas arrêter les criminels afin de les traduire en justice. Il faudra avant tout affranchir le Judiciaire du joug des responsables politiques. Le tribunal des Imprimés a décidé de déroger de l’objectif pour lequel il avait été instauré. Son souci ne consiste plus à protéger les libertés de la presse, mais plutôt de châtier les journalistes.An-Nahar (Quotidien libanais proche du 14-Mars)
Sabine OUeiss (7 mars 2014)
Le président du Parlement, Nabih Berry, semble ne pas être satisfait par les résultats de la réunion du Groupe internationale de soutien au Liban. Il a affirmé au ministre de la Santé, Waël Abou Faour, lors de leur entretien : « N’aurait-il pas été plus utile de s’adresser aux Libanais de la diaspora pour leur demander d’aider leur pays ? Un émigré libanais aurait pu, à lui seul, offrir au Liban 40 millions de dollars », soit le montant des aides internationales accordées au LibanAn-Nahar (7 mars 2014)
Le chef du Législatif, Nabih Berry, a affirmé devant des visiteurs concernant le sort de la déclaration ministérielle, qu’il n’y a rien de tangible et de palpable jusqu’à présent. « En fin de compte, il n’est dans l’intérêt de personne de ne pas parvenir à la mise en place d’une déclaration ministérielle », a-t-il dit. Il a en outre rappelé que le délai imparti pour l’élaboration de la déclaration est fixé au 17 mars, soulignant que dans l’hypothèse où il serait impossible de dégager un accord sur un texte durant cette période, le président de la République sera appelé à entamer de nouvelles consultations parlementaires et le gouvernement expédiera les affaires courantes.Al-Akhbar (Quotidien libanais proche du 8-Mars)
(7 mars 2014)
Aucune avancée n’a encore été possible sur la voie de l’adoption de la déclaration ministérielle. Un ministre déclare sous couvert de l’anonymat que « tout le monde campe sur sa position. Le président Saad Hariri ne veut pas que le terme ‘résistance’ figure dans le texte, appelant à y substituer ‘libération’ ou ‘droit de faire face’, tandis que le président Nabih Berry, le Hezbollah et le député Walid Joumblatt y sont attachés ». Cela dissipe l’atmosphère positive qui a régné, et qui a été entretenue par le Courant patriotique libre, le président Michel Sleiman et le Premier ministre Tammam Salam suite à des informations annonçant que Hariri avait promis de proposer une formulation pouvant contenter toutes les parties dans les quelques jours qui viennent. Le président Sleiman en a débattu avec Saad Hariri à Paris, qui lui aurait assuré qu’un déblocage était en vue. Mais Nabih Berry, cité par ses visiteurs, a affirmé n’être au courant d’aucune avancée concrète.Al-Akhbar (7 mars 2014)
Mohammad Wehbé
Un décret exceptionnel signé par le président de la République Michel Sleiman quelques jours avant la formation du gouvernement transfère la somme de 16 millions de dollars des réserves du budget consacrées aux dépenses urgentes, au budget du Conseil du Développement et de la Reconstruction. Objectif : procéder à la mise en œuvre de la première étape de quatre projets réservés à la ville d’Amchit —dont le président est originaire— et ses environs. Les décrets exceptionnels ne se justifient que par la nécessité d’assurer la continuité du service public : en clair, les dépenses devraient être uniquement affectées aux projets nécessaires. Le décret incriminé émanant du Palais présidentiel en date du 24 janvier 2014, porte le n°11103 et la signature du président Sleiman, de l’ancien Premier ministre Nagib Mikati et de l’ancien ministre des Finances Mohammed Safadi.Al-Akhbar (7 mars 2014)
Des contacts intensifs ont commencé dans l’après-midi de jeudi pour tenter d’obtenir une réponse précise de la part du ministre de Affaires étrangères, Gebran Bassil, au sujet de la formule définitive qu’il a adressée à la représentation du Liban à la Ligue arabe, surtout qu’il a annulé l’ancienne lettre envoyée par son prédécesseur Adnane Mansour, basée sur la déclaration ministérielle du gouvernement de Najib Mikati, et qui adopte le triptyque armée-peuple-Résistance.
Une source bien informée au Caire a indiqué que la formule envoyée par Bassil est totalement différente de l’ancien texte, mais a refusé d’en divulguer le contenu, indiquant qu’elle insiste sur le droit du Liban et des Libanais à faire face à l’occupation.
Si des milieux proches du chef de la diplomatie ont indiqué que le texte met l’accent sur le droit du Liban à résister à l’occupation, d’autres sources avancent une autre formulation qui ne comporte pas le mot « Résistance » mais souligne le droit du Liban et des Libanais à libérer leur terre occupée.
Des sources du Hezbollah ont refusé de commenter ces informations, indiquant que les contacts se poursuivent avec M. Bassil à ce sujet. Ceci dit, d’autres sources du 8-Mars ont indiqué que l’ancien Premier ministre, Saad Hariri, a décidé de reporter son accord au sujet de la mouture définitive de la déclaration ministérielle en attendant la position du ministre Bassil à la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères.Al-Akhbar (6 mars 2014)
Rameh Hamiyyé
Le Front al-Nosra-Liban a publié hier un communiqué appelant les soldats de l’Armée libanaise à faire défection et à « ne pas convoiter un salaire ou un poste », estimant que « les commandants de cette armée ne sont que des fantoches et ne peuvent pas s’opposer aux décisions du parti (Hezbollah) ».
S’adressant aux membres de la communauté sunnite, le Front al-Nosra a déclaré : « Incitez vos enfants à quitter cette armée d’oppresseurs et envoyez-les plutôt sur le champ du jihad, le Tout-Puissant ne nous a fait gouter l’humiliation que lorsque nous avons désobéi à ses ordres et obéi à (Saad) Hariri et consorts ».
Al-Nosra a revendiqué, dans ce communiqué, le tir de trois roquettes contre les localités de Nabi Chit et Janta, dans la Békaa, qui n’ont pas fait de blessés ou de dégâts matériels.
D’autre part, l’aviation syrienne a survolé intensément toute la journée d’hier les monts de la chaine de l’Anti-Liban et a mené plusieurs raids sur les hauteurs de la localité d’Ersal.
Par ailleurs, les notables d’Ersal ont tenu une réunion en présence du président du Conseil municipal, Ali Hojeiry. Dans un communiqué publié après la rencontre, ils ont estimé que tout obus ou toute opération sécuritaire menée à l’intérieur du Liban « est un service rendu au régime syrien ». Les participants se sont désolidarisés de « toute action portant atteinte à la sécurité du Liban, quelle que soit la partie qui l’exécute et plus particulièrement si elle est commise par des habitants d’Ersal ».Ad-Diyar (Quotidien libanais proche du 8-Mars)
Mohammed Ballout (7 mars 2014)
La conférence de Paris, placée à l’origine sous le signe de la solidarité avec le Liban et du soutien à ce pays, a revêtu un cachet politique et n’a pris aucune résolution concrète ou immédiate pour fournir l’assistance nécessaire au Liban, que ce soit dans le dossier des réfugiés syriens ou au niveau du renforcement de l’armée. Des sources liées au 8-Mars dressent un bilan peu positif de la réunion, laquelle avait pourtant été entourée d’une grande aura médiatique. Ces sources reprochent par ailleurs au président Michel Sleiman d’avoir passé sous silence, dans son discours devant le Groupe international de soutien, le principal élément de force du Liban, à savoir sa résistance, qu’il n’a mentionnée ni de près ni de loin, et le critiquent pour avoir exagérément mis l’accent sur la Déclaration de Baabda. Les mêmes sources estiment qu’en choisissant de s’exprimer de la sorte, le président voulait probablement rentrer dans les bonnes grâces de la France dans l’espoir de la voir reprendre ses efforts visant à promouvoir l’idée d’une prorogation ou d’une reconduction de son mandat. Sur le plan économique, poursuivent les mêmes sources, Sleiman est rentré bredouille. Il n’a obtenu que les mêmes promesses que nous avions déjà l’habitude d’entendre lors des conférences de ce genre.Ad-Diyar (7 mars 2014)
De hauts responsables ont mis en garde un certain nombre de personnalités contre des tentatives d’assassinat qui pourraient les prendre pour cible dans la période à venir, et leur ont recommandé de prendre des précautions lors de leurs déplacements.
Des sources informées ont indiqué que le dénommé Hassan Abou Aalfa a révélé lors de son interrogatoire par les services de renseignement des Forces de sécurité intérieure (FSI) que l’ancien ministre Wiam Wahhab est sous surveillance.
Le général Michel Aoun a également été prié de renforcer ses mesures de sécurité lors de ses déplacements, tandis que les détails du plan pour assassiner le président de la Chambre, Nabih Berry, sont désormais connus.
Les citoyens ont d’autre part noté le retour des mesures de sécurité strictes autour du domicile du chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, à Clémenceau, et autour de la résidence du député Talal Arslan, à Khaldé.
Ces sources précisent que M. Wahhab a complètement suspendu ses déplacements après qu’il eut été informé par les services de sécurité d’un plan pour l’assassiner préparé par le Front al-Nosra.
Par ailleurs, les adjoints de Naïm Abbas (un chef des Brigades Abdallah Azzam arrêté par l’Armée libanaise, Ndlr), Toufic Taha, Ziad Abou Naage, Oussama Chehadé et d’autres, ont renforcé les mesures de sécurité dans le périmètre où ils résident dans le camp palestinien d’Aïn el-Héloué, à l’est de Saïda. Ils ont cessé d’utiliser leurs téléphones portables et ont limité leurs rencontres à un nombre très limité de personnes.
Dans ce contexte, des sources d’un parti du 8-Mars ont estimé que les trois prochains mois seront dangereux, à la lumière des informations qui sont en leur possession faisant état d’une recrudescence de l’activité de certains groupes extrémistes. Ces sources s’attendent à la poursuite des attentats aux voitures piégées et des actes terroristes dans plusieurs régions libanaises, tout en n’excluant pas que l’Armée libanaise soit également prise pour cible.Al-Liwaa (Quotidien libanais proche du 14-Mars)
(7 Mars 2014)
L’ambassadeur des États-Unis, David Hale, a quitté Beyrouth jeudi pour Paris, où il doit rencontrer le secrétaire d’État John Kerry pour faire un suivi des développements dans la région, notamment la guerre en Syrie et ses répercussions sur le Liban. Ensuite, il se rendra pendant le week-end en Arabie saoudite pour continuer les préparatifs autour dossier libanais, qui sera évoqué lors du sommet saoudo-américain, à l’occasion de la visite à Riyad du président Barack Obama et sa rencontre avec le roi Abdallah.
Dans ce contexte, des sources diplomatiques ont confirmé les informations sur une visite du président iranien, Hassan Rouhani, en Arabie saoudite, probablement à la fin du mois en cours, après la fin du sommet irano-saoudien.
Ces sources ont indiqué que les contacts irano-saoudiens se poursuivent pour achever les préparatifs de la visite de M. Rouhani.L’Orient-Le Jour (Quotidien francophone libanais proche du 14-Mars)
Scarlett Haddad, (6 mars 2014)
Tout comme le secrétaire général adjoint des Nations unies Jeffrey Feltman avait quasiment poussé vers la formation du gouvernement de Tammam Salam, il pourrait bien prodiguer ses « bons conseils » aux membres de la délégation libanaise à Paris présidée par le chef de l’État Michel Sleiman. Des sources diplomatiques occidentales précisent à ce sujet que M. Feltman reste très influent au sein de la classe politique libanaise et qu’il est en mesure de pousser les « faucons du 14-Mars » à mettre de l’eau dans leur vin dans la rédaction de la déclaration ministérielle. Les États-Unis et la communauté internationale continuent à vouloir le maintien de la stabilité au Liban, précisent encore des sources diplomatiques, qui estiment qu’avant la formation du gouvernement de Tammam Salam, le Liban était au bord du précipice. Il fallait donc à tout prix former le gouvernement pour éviter un effondrement total des institutions étatiques. Comme les négociations piétinaient et semblaient se diriger vers l’impasse, une rencontre loin des projecteurs aurait eu lieu entre Jeffrey Feltman et une personnalité libanaise concernée par la formation du gouvernement qui aurait donné le coup de pouce nécessaire à la naissance du gouvernement actuel après onze mois de gestation.
Les sources diplomatiques occidentales précisent que le blocage venait du 14-Mars qui avait été loin dans ses positions en flèche contre le Hezbollah, refusant de s’asseoir à la même table tant qu’il n’a pas retiré ses troupes de Syrie ou même renoncé à ses armes. Le chef du courant du Futur avait amorcé le virage, mais celui-ci tardait à se concrétiser à Beyrouth. C’est là que serait intervenu Feltman. Mais jusqu’au bout, le 14-Mars a cherché à obtenir le maximum d’acquis en modifiant à la dernière minute la distribution des portefeuilles, réclamant pour le général Achraf Rifi un portefeuille régalien (la Justice) après avoir accepté celui des Affaires sociales.
Cette étape franchie, le gouvernement a de nouveau buté sur la déclaration ministérielle, et le même scénario s’est reproduit au sein de la commission chargée de la rédaction de la déclaration ministérielle. Des sources ministérielles proches du 8-Mars précisent à cet égard que là aussi le blocage est en grande partie interne, dicté par des considérations personnelles et électorales. Les mêmes sources confient que certains ministres disent tout bas le contraire de ce qu’ils déclarent tout haut, et qu’au fond, ils sont convaincus que l’existence de la résistance est une carte maîtresse entre les mains de l’État Libanais dans d’éventuelles négociations indirectes ou non avec Israël, et qu’il serait maladroit de la brader pour irriter le Hezbollah et écorner sa légitimité populaire.AFP (Agence France-Presse, 7 mars 2014)
La guerre en Syrie pourrait encore durer 10 ans, avec l’Iran et la Russie soutenant le président Bachar el-Assad et les groupes extrémistes envahissant le champ de bataille, ont mis en garde jeudi des experts.
« C’est maintenant clair que la chute d’Assad n’est plus aussi inévitable que beaucoup de spécialistes le croyaient il y a un an », a souligné l’analyste Daveed Gartenstein-Ross. « Le scénario le plus probable est celui que les renseignements américains prévoient maintenant : que la guerre va continuer encore pendant dix ans, voire davantage », a-t-il ajouté devant la commission des Affaires étrangères du Sénat.
Les discussions à Genève pour un accord de paix, initiées par Washington et Moscou, ont échoué fin février, tandis qu’Assad a été renforcé non seulement par les armes et l’argent de la Russie et de l’Iran, mais aussi par sa « volonté éhontée » de ne pas intervenir contre les mouvements extrémistes, selon cet expert.
« Le rôle majeur que jouent désormais les djihadistes (au sein de l’opposition) a dissuadé les pays occidentaux de peser davantage », explique M. Gartenstein-Ross, de la Fondation pour la défense de la démocratie.
Pour M. Gartenstein-Ross, la politique de Washington, qui s’est toujours gardé de livrer des armes lourdes aux rebelles tout en apportant de l’aide humanitaire, est « confuse » et manque d’un vrai « désir de mettre fin » à la guerre.
L’arrivée de soldats étrangers dans le conflit pose aussi des risques réels, car « la majorité de ces combattants radicalisés vont revenir chez eux pour combattre avant d’aller en Europe ou aux États-Unis », prévient Matthew Levitt, du Washington Institute for Near East Policy.
« Alors que la guerre elle-même pourrait être (...) négociable, le sectarisme ne l’est pas, et va certainement créer les conditions de l’instabilité pendant de la prochaine décennie », selon lui.Source : New Orient News
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Petit traité de déculpabilisation par Alexandre Del Valle (Radio Courtoisie)
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Boadicea, reine des Icéniens
Boadicea (également appelée Boudicca) est probablement la plus célèbre des reines celtiques. Elle est un symbole de la liberté britannique, et son histoire a été enseignée aux écoliers anglais depuis deux siècles. Il est possible que le nom de Boadicea ou Boudicca lui ait été donné en l'honneur d'une déesse celtique de la victoire. La révolte de la tribu des Icéniens, en 60 après-JC, fut la plus sérieuse rébellion à laquelle les Romains eurent à faire face dans les Iles Britanniques. Le territoire des Icéniens se trouvait au sud-est de l'Angleterre, à l'emplacement des actuels comtés de Norfolk et de Suffolk. On pense que la bataille finale s'est déroulée dans les Midlands, un peu au nord de Coventry. L'île de Mona, citée au début de l'article, est l'île d'Anglesey dans le Pays de Galles. La ville romaine de Camulodunum est l'actuelle Colchester, celle de Verulamium est à présent St-Albans, et Londinium n'est autre que Londres (à l'époque, Londinium comptait probablement environ 30 000 habitants). Un village icénien, reconstitué sur un site celtique, peut être visité près de Swaffham.
[En l'an 60] un terrible désastre survint en [Grande-] Bretagne. Deux cités furent mises à sac, 80 000 des Romains et de leurs alliés périrent, et l'île fut perdue pour Rome. Plus encore, toute cette ruine fut apportée aux Romains par une femme, un fait qui par lui-même leur causa la plus grande honte ... La personne qui fut l'instrument principal pour soulever les indigènes et les persuader de combattre les Romains, la personne qui fut jugée digne d'être leur chef et qui dirigea la conduite de toute la guerre, était Boadicea, une femme britannique de famille royale et possédant une intelligence plus grande que celle qui appartient souvent aux femmes ...
En stature elle était très grande, dans son apparence terrifiante, dans la lueur de ses yeux la plus grande férocité, et sa voix était rauque ; une grande masse de chevelure rousse tombait jusqu'à ses hanches ; autour de son cou il y avait un grand collier en or ; et elle portait une tunique avec plusieurs couleurs, sur laquelle un épais manteau était attaché avec une broche. C'étaient ses vêtements habituels.
Cassius Dio, Histoire Romaine
Sous le consulat de Caesenius Paetus et de Petronius Turpilianus, un grave désastre nous fut infligé en Bretagne, où le légat de l'Empereur, Aulius Didius, avait seulement conservé ce que nous possédions, et son successeur Veranius, après avoir opéré quelques incursions punitives contre les Silures, fut empêché par la mort de poursuivre la guerre. Tant qu'il vécut, il eut une grande réputation d'austérité, mais dans les derniers mots de son testament, il laissa percer une tendance à la flatterie ; car après avoir abondamment flatté Néron, il ajouta qu'il lui aurait conquis la province, s'il avait vécu encore deux ans. Mais maintenant, la Bretagne était entre les mains de Suetonius Paulinius, dont la science militaire et la popularité ne laissait personne sans rival, égalant celle de Corbulon, et il aspirait à égaler la gloire que celui-ci avait remportée en reconquérant l'Arménie et en subjuguant les ennemis de Rome. Il se prépara donc à attaquer l'île de Mona qui avait une population importante et qui était un refuge pour les fugitifs. Il construisit des bateaux à fond plat pour traverser ce bras de mer peu profond et mal connu. Ainsi traversa l'infanterie, pendant que la cavalerie suivait en passant à gué ou, quand l'eau était plus profonde, en nageant aux cotés de leurs chevaux.
Sur le rivage se tenait l'armée ennemie avec son déploiement de guerriers en armes, pendant que des femmes couraient entre les rangs, vêtues de noir comme les Furies, les cheveux défaits, brandissant des torches. Tout autour, les druides, tendant leurs mains vers le ciel, se répandaient en imprécations sinistres, et ce spectacle étrange épouvanta nos soldats au point que, comme si leurs membres étaient paralysés, ils restaient immobiles et s'exposaient aux coups. Puis, pressés par les appels de leur général et s'encourageant mutuellement à ne pas craindre une troupe de femmes fanatiques, ils se portèrent en avant, brisèrent la résistance, et enveloppèrent les ennemis dans les flammes de leurs propres feux. Une garnison fut ensuite imposée aux vaincus, et leurs bosquets, consacrés à des superstitions inhumaines, furent coupés. Car ils estimaient comme un devoir de couvrir leurs autels avec le sang des captifs et de consulter leurs dieux avec des entrailles humaines.
Tandis que Suetonius était ainsi occupé, il reçut la nouvelle de la soudaine rébellion de la province. Prasutagus, le roi des Icéniens, célèbre pour sa longue prospérité, avait fait de l'Empereur son héritier, en même temps que ses deux filles, pensant que cet acte de soumission mettrait son royaume et sa maison à l'abri de toute atteinte. Mais ce fut le contraire qui arriva, à tel point que son royaume fut ravagé par les centurions, sa maison par ses esclaves, comme s'ils étaient des prises de guerre. D'abord, son épouse Boadicea fut fouettée, et ses filles violées. Tous les chefs des Icéniens, comme si Rome avait reçu tout le pays en cadeau, furent dépouillés de leurs biens ancestraux, et les parents du roi furent traités en esclaves. Rendus furieux par ces insultes et par la crainte qu'il arrivât pire, puisqu'ils étaient à présent réduits à l'état de province, ils prirent les armes et entraînèrent à la révolte les Trinovantes et d'autres qui, pas encore réduits à la servitude, avaient convenu par une conspiration secrète de reconquérir leur liberté. C'était contre les vétérans que leur haine était la plus intense. Car ces nouveaux colons de la province de Camulodunum chassaient les gens hors de leurs maisons, de leurs fermes, les appelaient captifs et esclaves, et les excès des vétérans étaient encouragés par les soldats, qui avaient eu une vie similaire et espéraient connaître un jour la même licence. De plus, un temple érigé au Divin Claudius était en permanence devant leurs yeux, comme la citadelle d'une tyrannie perpétuelle. Les hommes choisis comme prêtres devaient dilapider toute leur fortune sous le prétexte de cérémonie religieuse. Il ne paraissait pas trop difficile de détruire la colonie, qui n'était défendue par aucune fortification, une précaution négligée par nos généraux, qui pensaient plus à ce qui était agréable qu'à ce qui était urgent.
A ce moment, sans cause évidente, la statue de la Victoire à Camulodunum tomba et se retourna, comme si elle fuyait devant les ennemis. Des femmes excitées jusqu'à la frénésie prédisaient des destructions imminentes ; on raconta que des délires en une langue étrange avaient été entendus dans la maison du Sénat ; le théâtre avait résonné de lamentations, et dans l'estuaire de la Tamise on avait vu l'image d'une ville renversée ; même l'océan avait pris l'aspect du sang, et quand la marée se retirait, elle laissait l'empreinte de formes humaines, et tous ces signes étaient interprétés par les Britanniques avec espoir, et par les vétérans avec inquiétude. Mais comme Suetonius était absent, ils implorèrent du secours au procurateur, Catus Decianus. Tout ce qu'il fit fut d'envoyer deux cent hommes sans armement sérieux, et il n'y eut dans la place qu'une petite force militaire. Comptant sur la protection du temple, retardés par des complices secrets de la révolte, qui gênaient leurs plans, ils n'avaient construit ni fossé ni palissade ; ils n'avaient pas non plus éloigné les vieillards et les femmes, pour laisser les seuls hommes jeunes faire face à l'ennemi. Surpris comme ils le furent, en pleine période de paix, ils furent encerclés par une immense foule de Barbares. Tout le reste fut pillé ou incendié dans l'assaut ; le temple où les soldats s'étaient rassemblés fut pris d'assaut après deux jours de siège. L'ennemi victorieux rencontra Petilius Cerialis, commandant de la 9ème Légion, alors qu'il venait à la rescousse, mirent ses troupes en déroute, et détruisirent toute son infanterie. Cerialis s'échappa avec un peu de cavalerie jusqu'au camp, et fut sauvé par ses fortifications. Effrayé par ce désastre et par la fureur de la province qu'il avait poussée à la guerre par sa rapacité, le procurateur Catus s'enfuit en Gaule.
Cependant Suetonius, avec un courage splendide, marcha à travers une population hostile jusqu'à Londinium qui, bien que n'étant pas encore considéré comme une colonie, était très fréquenté par un grand nombre de marchands et de bateaux de commerce. Se demandant s'il devait le choisir comme base de guerre, car il ne voyait autour de lui que sa faible force de soldats, et se rappelant par quelle terrible leçon la témérité de Petilius avait été punie, il résolut de sauver la province au prix d'une seule cité. Ni les larmes ni les lamentations des gens, qui imploraient son aide, ne le dissuadèrent de donner le signal de départ, prenant dans sa colonne tous ceux qui voulurent partir avec lui. Tous ceux qui étaient attachés au lieu par la faiblesse de leur sexe, ou par l'infirmité de l'âge, ou par les attraits de l'endroit, furent massacrés par l'ennemi. Le même désastre s'abattit sur la cité de Verulamium, car les Barbares, qui se complaisaient au pillage et étaient indifférents à tout le reste, négligeaient les fortins ayant des garnisons militaires, et attaquaient tout ce qui offrait le plus de richesse aux pillards, et était sans défense. Environ 70 000 citoyens et alliés, semble-t-il, tombèrent aux endroits que j'ai mentionné. Car ce n'était pas en faisant des prisonniers et en les vendant, ni par quelque trafic de guerre, que l'ennemi était occupé, mais par le massacre, le gibet, le feu et la croix, comme des hommes devant bientôt recevoir leur châtiment, et voulant cependant se venger par avance.
Suetonius avait sous ses ordres la 14ème Légion avec les vétérans de la 20ème, et des auxiliaires venant du voisinage, faisant un total d'environ 10 000 hommes armés, lorsqu'il se prépara à partir sans délai et à livrer bataille. Il choisit une position ouverte sur un étroit défilé, fermée sur l'arrière par une forêt, s'étant d'abord assuré qu'il n'avait d'ennemis qu'en face de lui, où une large plaine s'étendait sans aucun danger d'embuscades. Ses légions étaient en rangs serrés ; autour d'elles, les troupes légèrement armées, et la cavalerie rassemblée sur les ailes. En face, l'armée des Britanniques, avec ses masses d'infanterie et de cavalerie, manifestait sa confiance, une vaste foule s'était rassemblée comme jamais auparavant, et si fière d'esprit qu'ils avaient même emmenés avec eux, pour assister à leur victoire, leurs femmes juchées sur des chariots, qu'ils avaient placés à l'extrémité de la plaine.
Boadicea, montée sur un char avec ses filles devant elle, allait de tribu en tribu, proclamant qu'il était habituel pour les Britanniques de combattre sous la direction des femmes. « Mais à présent » disait-elle, « ce n'est pas en tant que femme de noble ascendance, mais comme une femme du peuple, que je veux venger la liberté perdue, mon corps fouetté, la chasteté outragée de mes filles. L'avidité romaine est allée si loin que ni nos personnes, ni l'âge ni la virginité, n'ont été épargnés par la souillure. Mais les dieux sont favorables à une juste vengeance ; une légion qui avait osé combattre, a péri ; les autres se cachent dans leur camp, ou pensent à s'enfuir. Ils ne pourront même pas soutenir le vacarme et les cris de tant de milliers d'hommes, encore moins notre assaut et nos coups. Si vous pesez bien la force des deux armées, et les causes de la guerre, vous verrez que dans cette bataille vous devez vaincre ou mourir. Cela est la résolution d'une femme ; quand aux hommes, ils peuvent préférer vivre et être esclaves. » [Image : la peinture de Chris Achilleos. Le casque porté par la reine Boadicea est un authentique casque de l'époque celtique, retrouvé dans la Tamise à l'époque contemporaine.]
Suetonius ne restait pas non plus silencieux en un tel moment. Bien qu'il fût confiant dans la valeur de ses soldats, il mêlait cependant les encouragements et les prières pour qu'ils dédaignent les clameurs et les vaines menaces des Barbares. « Vous voyez ici », dit-il, « plus de femmes que de guerriers. Incapables de combattre, sans armes, ils lâcheront pied dès qu'ils reconnaîtront le glaive et le courage de leurs conquérants, qui les ont si souvent mis en déroute. Même parmi de nombreuses légions, c'est un petit nombre qui décide réellement de la victoire, et votre gloire sera encore plus grande si une petite force peut assurer la renommée d'une armée entière. Serrez les rangs, et après avoir lancé vos javelots, alors avec vos boucliers et vos glaives continuez à verser le sang et à détruire, sans une pensée pour le pillage ! Dès que la victoire aura été acquise, tout sera en votre pouvoir. » Un tel enthousiasme suivit le discours du général, et les soldats vétérans, avec leur longue expérience de la bataille, se préparèrent si rapidement à lancer leurs javelots, que ce fut avec confiance dans le résultat que Suetonius donna le signal de la bataille.
D'abord, la légion resta immobile sur sa position, s'appuyant sur l'étroit défilé pour la défense ; lorsqu'ils eurent épuisés leur projectiles, qu'ils lançaient à coup sûr sur l'ennemi qui s'était approché tout près, ils se ruèrent en colonne formée en coin. L'attaque des auxiliaires fut similaire, pendant que la cavalerie avec les lances pointées en avant brisait tous ceux qui offraient une forte résistance. Le reste tourna le dos et prit la fuite, qui se révéla difficile, parce que les chariots tout autour avaient bloqué la retraite. Nos soldats n'épargnèrent même pas les femmes, pendant que les bêtes de somme, transpercées de traits, accroissaient les tas de cadavres. Une grande gloire, égale à celle de nos anciennes victoires, fut gagnée ce jour-là. Certains disent en effet que guère moins de 80 000 Britanniques tombèrent, alors que nos soldats perdaient environ 400 hommes, et pas beaucoup plus de blessés. Boadicea mit fin à sa vie par le poison. Et Poenius Postumus, préfet de camp de la 2ème Légion, lorsqu'il apprit le succès des hommes des 14ème et 20ème Légions, sentant qu'il avait privé sa propre Légion de cette gloire, et qu'il avait, contrairement à tous les usages militaires, désobéi aux ordres de son général, se transperça lui-même de son épée.
Tacite, Annales, XIV, 29-37
http://library.flawlesslogic.com/boadicea_fr.htm -
Madame Valls et les vingt-deux euros introuvables…
Branle-bas de combat dans la rue du XIe arrondissement de Paris où réside Manuel Valls. La madame du monsieur de l’Intérieur doit recevoir la visite d’une amie, son véhicule ne doit en aucun cas être verbalisé. Consigne est donnée aux forces de l’ordre de ne pas commettre l’irréparable. Carrosserie intouchable, voiture sacrée, on se recueille devant le monument… Vade retro, contravention !
Le jour dit, une pervenche par l’odeur alléchée d’une Toyota stationnée sur un « bateau » de la rue en question s’en fut promptement glisser un P.-V. sous l’essuie-glace de l’impertinente. Et youp la boum tralalère…
Enfer et damnation, horreur, malheur, mais qu’avez-vous fait, malheureuse ? Le gardien de la paix chargé de l’immunité arrive trop tard et ne peut que constater l’ampleur de la catastrophe. Le papier imprimé est là. En bas, à gauche du pare-brise. Accablant. Agité par une légère brise de printemps comme pour narguer le fonctionnaire qui a manqué à tous ses devoirs.
Alors que la madame du monsieur de la place Beauvau sort de chez elle, le gardien fort penaud s’en vient lui conter son impardonnable bévue. « Et ben, j’suis arrivé trop tard, là, dis donc… Pourtant j’ai couru, mais cette saleté de pervenche etc. » Furax, l’épouse outragée appelle immédiatement le bureau de son mari. Ça ne peut plus durer. Une Toyota qui n’avait fait de mal à personne, humiliée en pleine rue… Une amie contrainte de réunir 22 € dans les trois jours… Où trouver l’argent ? Que faire ? Mendier ? Jouer du violon dans la rue pour réunir quelques pièces ? Attaquer un fourgon blindé ? Ah non… On a une réputation à tenir… Quand même !
Comprenant la situation tragique dans laquelle sa conjointe est plongée, Manuel Valls bondit sur son siège. Outrage à amie de femme de ministre, blasphème de Toyota, haine anti-japonaise, ça ne se passera pas comme ça.
" Vous avez aimé Manuel Valls censeur de comique, vous l’adorerez en marchand de tapis, effaceur de P.-V. à deux balles, petit épicier de la contravention… "
Deux heures plus tard, un commandant du groupe de sécurité du ministre de l’Intérieur appelle l’abominable gardien pour l’informer « qu’il s’occupait de faire le nécessaire ». Évaporation de P.-V., dilution du carnet à souches dans un bain d’acide sulfurique, le David Copperfield de la contredanse est aux manettes… La violoniste épouse peut reprendre le cours de ses activités, son amie n’aura pas à débourser les 22 € fatals dont elle a tant besoin pour boucler ses fins de mois. Tout est bien qui finit bien.
Outre le passe-droit immoral, cette douce historiette vient mettre à jour un niveau de pingrerie au-delà du réel. Grappillage pitoyable… Prêt à remuer ciel et terre pour une amende justifiée de 22 €… Vous avez aimé Manuel Valls censeur de comique, vous l’adorerez en marchand de tapis, effaceur de P.-V. à deux balles, petit épicier de la contravention…
Morale de cette fable en forme de question : mais que peut-il bien se passer lorsque les sommes en jeu se comptent en milliers d’euros ?
Jany Leroy dans Boulevard Voltaire
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La République serbe, futur Etat souverain ?
« La communauté mondiale ayant réservé au Kosovo le droit d’être indépendant, il est possible que la République serbe devienne un jour elle aussi indépendante », a déclaré il y a un an Milorad Dodik. Le parlement de la République serbe a adopté début 2008 une résolution dans laquelle il était indiqué que les Serbes bosniaques pourraient se séparer de la Bosnie-Herzégovine si la plupart des pays membres de l’ONU et des Etats de l’Union Européenne reconnaissaient l’indépendance du Kosovo. Des clauses observées fin 2012. Qui plus est, Banja Luka a d’autres fondements formels pour proclamer la souveraineté, affirme l’expert de l’Institut d’études slaves Petr Iskenderov.
« Il est possible que les événements évoluent selon le scénario kosovar. Les Albanais kosovars ont agi au Kosovo au mépris des autorités centrales à Belgrade, le Kosovo n’étant pas une République mais une région autonome alors que dans l’architecture de la Bosnie-Herzégovine, les vastes prérogatives de la République serbe sont formulées officiellement et confirmées au niveau international. »
Il convient de noter que les habitants de Bajna Luka ont suivi avec un vif intérêt l’évolution des événements en Crimée. « La décision sur l’indépendance du Kosovo a été adoptée par un groupe d’individus prétendant être un Parlement mais ne comprenant pas en réalité les représentants de l’ensemble du territoire », a déclaré Milorad Dodik. Il a ajouté que la proclamation de la souveraineté de la Crimée était légitime parce que c’était « la décision du peuple ayant mis le cap sur l’autodétermination ». Selon M. Dodik, les Criméens ont exprimé leur opinion conformément aux normes internationales. N
http://french.ruvr.ru/2014_03_21/Il-est-possible-qu-un-nouvel-Etat-souverain-apparaisse-sur-la-carte-du-monde-1410/ -
Les Etats-Unis sont-ils en train de planifier des attaques terroristes en Ukraine ?
Dans une série de courriels piratés reçus de « Anonymous Ukraine » il est clair que les responsables du Pentagone travaillant de concert avec des éléments extrémistes en Ukraine ont réalisé et envisagent d’autres attaques en Ukraine.
Ce qui est également clair, c’est que ces attaques, y compris le fait de faire sauter des avions dans un aéroport, seront imputée à la Russie. D’autres attaques pourraient également inclure des pertes civiles.
La longue série de courriels en comprend plusieurs qui sont terriblement compromettantes. Voici trois des « pires » documents montrant de façon flagrante la planification des attentats sous « faux drapeau » :
Ihor, Les événements évoluent rapidement en Crimée. Nos amis à Washington s’attendent à des actions plus décisives de votre réseau.
Je pense qu’il est temps de mettre en œuvre le plan dont nous avons discuté ces derniers temps. Votre travail consiste à créer des problèmes aux centres de transport dans le sud-est afin de mouiller-le voisin.
Cela permettra de créer des conditions favorables pour le Pentagone et la Compagnie (NDT : Academi ?) pour agir.
Ne perdez pas de temps, mon ami. Respectueusement, JP
Jason P. Gresh, Lieutenant Colonel, U.S. Army, Assistant Army Attaché, U.S. Embassy, Kyiv, Tankova 4, Kyiv, Ukraine 04112
(380-44) 521 – 5444 | Fax (380-44) 521 – 5636
« Mouiller le voisin » comme ledit de manière si inélégante le lieutenant-colonel Gresh signifie terrorisme sous fausse bannière. D’autres documents, dont un livre blanc réalisé par le Centre international d’études politiques à Kiev, en date du 4 Mars, 2014 met en garde contre les « théories du complot » russes. [...]
La suite sur Réseau international
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Municipales : Ayrault rend un fier service au Front national
Premier ministre de l’Etat-PS toujours au plus bas dans les sondages, Jean-Marc Ayrault a encore raté sa cible, allant sans doute même jusqu’à se tromper de combat, en déclarant impérieusement qu’il « ne veut aucun maire » élu avec l’étiquette du Front national…
Ici, il a commis une triple erreur : d’abord, en confondant la démocratie et une sorte de paternalisme idéologique d’Etat où on peut ostraciser ceux qui déplaisent aux maîtres du moment. Ensuite, en se permettant de frapper d’une sorte d’interdit un parti politique qui a légalement droit de cité, quel que soit le jugement qu’on peut porter sur lui et sur son évolution actuelle, et donc en prétendant se placer au-dessus des lois, et en jugeant à la place des électeurs d’une façon bien peu démocratique. Et enfin, en oubliant qu’aux élections municipales, la plupart des Français souhaitent, ou souhaiteraient autant que possible, choisir des hommes et des femmes pour leurs qualités personnelles, et non pour les étiquettes délavées des partis politiques dévalués.
Jean-Marc Ayrault aurait pu se souvenir que les élections municipales sont souvent devenues le dernier refuge d’un vote à échelle humaine, où la politique politicienne du régime des partis autrefois rejeté en 1958 peut – et doit - être remplacée par la politique autrement plus digne et plus noble de la démocratie locale. [...]
Denis Lensel - La suite sur France Catholique
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Dictature Socialiste – La tribune de Nicolas Sarkozy dans le Figaro n’en finit pas de faire parler.
La tribune de l’ancien président de la République publiée dans le Figaro vendredi 21 mars, n’en finit pas de faire couler de l’encre. Dans cette épître qu’il a voulu adresser aux français au sujet des fuites sur les écoutes dont il est secrètement l’objet depuis huit mois, l’ancien chef de l’Etat a voulu attirer l’attention de ses compatriotes sur les mensonges effrontés et les comportements douteux des membres de l’actuel gouvernement dans de cette affaire d’Etat.
Comme il le dit lui-même dans sa tribune intitulée « Ce que je veux dire aux français », Nicolas Sarkozy ne cherche visiblement pas à s’apitoyer sur son sort et sur la véritable persécution judiciaire dont il est l’objet. Au contraire, il cherche manifestement à provoquer une prise de conscience et un sursaut national chez les citoyens de bon sens en prenant l’exemple de sa propre situation pour illustrer la dérive totalitaire du gouvernement socialiste.
Précisant dès le début de son intervention écrite qu’il est bien conscient des soucis quotidiens de ses concitoyens, le président Sarkozy insiste sur le fait que s’il a décidé de s’exprimer c’est qu’il jugeait de son devoir de rompre son silence devant la gravité de la situation où d’après lui: « certains principes sacrés de notre République sont foulés aux pieds avec une violence inédite et une absence de scrupule sans précédent« .
Il continue ensuite en s’interrogeant sur : « la proportionnalité de la réponse pénale, au regard de la qualité des faits supposés, violée ? La présomption d’innocence désacralisée ? La calomnie érigée en méthode de gouvernement ? La justice de la République instrumentalisée par des fuites opportunément manipulées ? »
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Le fichier Edvige point par point
Il répond au doux nom d'Edvige et sème la terreur auprès des syndicats et associations de tous bords, dénonçant ses dérives liberticides. Ce fichier de traitement automatisé de données à caractère personnel signifie textuellement "exploitation documentaire et valorisation de l'information générale". Créé par un décret du 1er juillet 2008, il est destiné à remplacer l'ancien fichier des RG et dépend désormais de la Sous-Direction de l'information générale (SDIG), rattachée à la Direction centrale de la sécurité publique (DCSP).
Le syndicat de la magistrature ainsi que 12 associations et organisations syndicales ont, le 29 août, déposé un recours devant le Conseil d'État en vue de sa suppression. "Nous sommes sereins, estime Gérard Gachet, porte-parole du ministère de l'Intérieur, Edvige est en conformité totale avec les observations et remarques du Conseil d'État." Pourquoi Edvige inquiète ? Décryptage.
À quoi sert Edvige ?
À "informer le gouvernement et les représentants de l'État dans les départements et collectivités", et à ce titre, Edvige "centralise des informations renvoyant à des dossiers papier archivés au niveau départemental", dit la version officielle. Il diffère de l'ancien fichier des RG sur deux points : la prise en compte des mineurs dès l'âge de 13 ans et l'extension des données dites "sensibles" à la santé et à la sexualité. "Est-il légitime de voir recenser à son insu des éléments très intimes de sa vie privée sans justifier d'une raison policière ou judiciaire ?", doute Hélène Franco, secrétaire générale du syndicat de la magistrature, qui n'hésite pas à parler d'"intimidation". "C'est un fichier de plus qui regroupe sous la bannière du renseignement des données à finalités distinctes - l'atteinte à l'ordre public et le fichier des RG - dénonce Jean-Louis Borie, vice-président du Syndicat des avocats de France. Cette façon de contourner l'interconnexion des fichiers est contraire à la jurisprudence européenne."
Qui sont les personnes visées ?
Le fichier centralise les informations relatives aux personnes publiques "ayant sollicité, exercé ou exerçant un mandat politique, syndical ou économique, ou jouant un rôle institutionnel, économique, social ou religieux significatif". Cela concerne donc toutes les personnes ayant sollicité un mandat sans être élues... "Est-il utile, pour assurer la sécurité de nos compatriotes, de centraliser des informations relatives aux personnes ayant seulement sollicité un mandat politique ou syndical ?", questionnait il y a quelques jours le ministre de la Défense Hervé Morin. Autre catégorie de personnes visées par Edvige, "les individus, groupes, organisations et personnes morales susceptibles de porter atteinte à l'ordre public en raison de leur activité individuelle ou collective". Le texte est radicalement différent de sa version précédente qui visait les "personnes susceptibles, par leur action violente, de porter atteinte la sûreté de l'État (décret de 1991)". Il évoque désormais la notion élastique de "trouble à l'ordre public" éventuel. Le risque d'être épinglé pour une infraction imaginaire n'est pas mince. D'autant que sont désormais concernés les mineurs à partir de 13 ans, et ceci, contre l'avis de la Cnil qui avait préconisé un âge minimum de 16 ans. Motifs officiels ? C'est l'âge de la responsabilité pénale et auquel la délinquance juvénile explose. Sur les douze derniers mois, 46 % des vols avec violence et 25 % des viols ont été commis par des mineurs. "Le fichier des empreintes génétiques (FNAEG) comprend déjà les mineurs mis en cause dans une procédure judiciaire, rappelle Hélène Franco. Et puis, il suffit de faire des graffitis sur les murs d'un lycée pour être susceptible de porter atteinte à l'ordre public. Voilà une bien triste façon d'accueillir les jeunes dans la vie civile." Donc, si un jeune fiché pour ce genre d'incident postule plus tard à un poste de vigile dans une société de surveillance, il a de fortes chances d'être recalé. Le décret précise, en effet, que le fichier permettra aux services de police de réaliser des enquêtes administratives sur les candidats à certains emplois afin de s'assurer de la "compatibilité" de leur "comportement" avec les fonctions envisagées.
Quelles sont les informations collectées ?
Outre les éléments d'identification de l'intéressé (état civil, adresse, photos...), les informations fiscales, patrimoniales et ses "déplacements", le fichier enregistre "les signes physiques particuliers", le "comportement" et l'identité de ceux qui "entretiennent des relations directes et non fortuites" avec l'intéressé. Avis, donc, aux amis des fichés, ils ont de fortes chances d'être fichés ! Des données plus intimes sont également collectées, notamment les origines raciales ou ethniques, les opinions politiques, philosophiques ou religieuses, l'appartenance syndicale ou encore les données relatives à la santé ou à la vie sexuelle. La santé et la sexualité, deux grandes nouveautés du décret qui se conforme à une directive européenne de 2004, font pâlir d'inquiétude les défenseurs de libertés individuelles.
Dans quels cas le fichier enregistrera-t-il les tendances sexuelles ou l'état de santé des personnes ?
"Un militant d'une association servant une cause médicale, ayant participé à une intrusion violente dans un ministère ou une préfecture, sera intégré au fichier avec la finalité, médicale, de sa cause", précise le ministère. L'enregistrement de monsieur X en tant que président d'une association de lutte contre l'homophobie établira un lien avec l'orientation sexuelle supposée de monsieur X." En revanche, "aucune mention sur la santé ou la sexualité de Monsieur Y, président de la chambre des métiers de son département, ne pourra être collectée, faute de lien entre la personne et son activité", nuance Gérard Gachet. C'est par ailleurs à titre "exceptionnel" que ces données pourront être collectées et à la condition que les informations soient liées à la vie publique ou à l'activité militante de la personne concernée. La Cnil a d'ores et déjà indiqué qu'elle utiliserait son pouvoir de contrôle pour s'assurer du caractère "exceptionnel" de l'enregistrement des données dans le fichier. Enfin, aucun listing ne sera établi à partir des données recueillies, ce qui veut dire qu'Edvige ne permettra aucun "fichage" d'homosexuels, de séropositifs ou de malades du sida.
Qui peut consulter le fichier ?
Des personnes triées sur le volet : fonctionnaires chargés du renseignement, policiers et gendarmes spécialement habilités et individuellement désignés par leur hiérarchie. "Nous assurons une traçabilité complète de la consultation", affirme Gachet. Ce que la Cnil, là aussi, demande à voir.
positifs ou de malades du sida.
Combien de temps les données seront-elles conservées ?
Tout dépend du but de la collecte. Si elle est réalisée à des fins d'enquête administrative, les données sont conservées 5 ans à partir de leur enregistrement ou de la cessation des fonctions pour lesquelles l'enquête a été menée. "On sait quand ça commence, on ne sait jamais quand ça finit !", s'exclame Me Borie, faisant référence aux procédures de gestion des fichiers. Les autres données sont, elles, conservées tant qu'elles sont nécessaires, ce qui ouvre la porte à tous les abus. "Le poids Edvige pèsera sur l'avenir des jeunes se présentant à un concours administratif", déplore Hélène Franco. L'illégalité d'Edvige, qui nie le droit à l'oubli, notamment pour les mineurs, fait partie des éléments présentés au Conseil d'État. À cet égard, la Cnil regrette l'absence de procédure formalisée de mise à jour et d'apurement des fichiers. Elle prend acte de l'obligation annuelle du directeur général de la police nationale de rendre compte à la Cnil de ses activités de vérification, de mise à jour et d'effacement des informations enregistrées dans Edvige.
Les citoyens ont-ils un droit d'accès à Edvige ?
Le fichier autorise un droit d'accès particulièrement restreint ("lorsque le traitement intéresse la sûreté de l'État, la défense ou la sécurité publique") et admet un droit d'opposition dans de très rares cas. Ces points sont également soumis à l'examen du Conseil d'État.
Quelle sera la suite ?
Le Conseil d'État, saisi de plusieurs recours dénonçant l'absence de protection des individus contre les risques de fichage arbitraire ad vitam æternam, devrait rendre ses avis avant la fin de l'année.
Source : Le Point : http://www.lepoint.fr/actualites-societe/2008-09-08/le-fichier-edvige-point-par-point/1597/0/272328
http://www.voxnr.com/cc/dh_autres/EFAVVkkEAFbYLmhxpw.shtml