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Conférence de Marion Sigaut : Voltaire du mythe à la réalité Partie 1 / 6 juillet 2013
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Sarkozy attaque Buisson en justice : il ferait mieux de lui ériger une statue !
Se débarrasser de Patrick Buisson, c’est épouser l’idéologie dominante de son quinquennat, qui l’a fait perdre en 2012.
Depuis la malheureuse victoire de François Hollande à la présidence de la République, nombres de voix se sont élevées afin de brocarder la stratégie dite « droitière » de Nicolas Sarkozy. À travers ces attaques était visé le conseiller politique du président de la République, M. Patrick Buisson. Ce dernier était considéré comme l’unique responsable de la défaite de la droite. Il en devint le paria, l’homme à abattre. Et encore plus aujourd’hui lorsque sort, par un effet de manche miraculeux, la nouvelle affaire Buisson.
Mais c’est justement la ligne Buisson qui a permis de faire jeu égal avec la gauche ! Si Nicolas Sarkozy n’avait pas adopté cette stratégie, il n’aurait pas été qualifié au second tour. Marine Le Pen aurait ainsi reproduit l’exploit de son père en 2002.
J’entends dire ici et là que la « stigmatisation » des étrangers, des fonctionnaires, des jeunes de banlieue a fait perdre Nicolas Sarkozy…
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Les millions de Warren Buffet pour l'avortement
Sur son blog, Jeanne Smits relaie une enquête de National Review, citée par LifeSite, qui révèle l'ampleur des dons de Warren Buffet, quatrième fortune mondiale (60 milliards $) et premier donateur individuel américain, en faveur du "contrôle de la population".
"En 2011, 115 millions de dollars sont venus au secours de groupes de promotion de l'avortement légal, et une belle part de la somme a doté des organisations qui financent l'avortement pour des femmes à bas revenus. (...)
- A lui seul, selon [la journaliste] Betsy Woodruff, Warren Buffet a financé à hauteur de 21 millions de dollars la National Abortion Federation Hotline Fund, une ligne téléphonique ouverte aux femmes qui désirent avorter mais n'en ont pas les moyens. Le budget opérationnel de ce fonds est de 26 millions de dollars…
- Le Planning familial américain (Planned Parenthood) a bénéficié en 2011 de 40 millions de dollars de dollars de la part de Buffett, mais celui-ci a également pris soin de verser un million de dollars à l'Abortion Access Project (près du tiers de son budget annuel) dont l'objet est d'étendre l'avortement aux hôpitaux catholiques et aux communautés conservatrices où la pratique est interdite ou mal vue.
- Voilà pour les Etats-Unis. Dans le reste du monde, Buffett choisit les pays pauvres où il cherche à faire diminuer la natalité : pour y contribuer, voyez ce don de 16 millions de dollars à un groupe nommé DKT International, qui se vante sur son site d'avoir éliminé par avortement quelque 1, 2 million d'« enfants non désirés » en Inde, en Ethiopie, au Mozambique et ailleurs en 2013. D'autres dons profitent à la promotion de la pilule abortive RU 486 dans les pays en voie de développement.
Mais s'il donne beaucoup, il n'en parle jamais." -
10 avril : veillée de soutien aux chrétiens persécutés
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Famille : la Manif pour tous occupe le terrain
Le collectif organise samedi à Paris son «Grenelle de la famille» un mois après le retrait du projet de loi du gouvernement.
Un mois après avoir fait plier le gouvernement, la Manif pour tous relance sa machine «à plein régime». Alors que le projet de loi sur la famille de Dominique Bertinotti a été enterré par Jean-Marc Ayrault, le collectif, lui, s'apprête à dévoiler son propre texte. «Les Français plébiscitent la famille, surtout en cette période de crise économique, souligne Ludovine de la Rochère, présidente de la Manif pour tous. Avec notre Grenelle de la famille, nous voulons participer à la reconstruction de la politique familiale en France.»
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58% des Américains sont « pro-vie »
Selon un sondage de CNN. La culture de vie progresse et les 40 Days for Life n'y sont pas pour rien.
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Le Loup de guerre / Gaston Besson - de Jean-Pax Mefret
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« L’impasse idéologique de l’extrême gauche »
Vous adressez à « l’extrême gauche contemporaine » le reproche de critiquer le libéralisme économique sans réaliser sa parenté intrinsèque avec le libéralisme « sociétal ». Le mouvement du facteur de Neuilly, le NPA, en prend tout particulièrement pour son grade. Est-ce une façon de régler vos comptes ? Et d’ailleurs, quel a été votre itinéraire ?
J’éprouve d’autant moins de réserve et d’inhibition intellectuelle à émettre des critiques à l’endroit de l’extrême gauche que celle-ci représente, pour ainsi dire, ma « famille politique biologique ». Ayant grandi dans un milieu populaire, et ayant été directement confronté aux nuisances sociales qu’engendre nécessairement toute politique de libéralisation, je ne pouvais que souscrire aux ambitions affichées d’un mouvement qui plaçait à l’épicentre de ses attributions et la dénonciation de l’oppression économique et la lutte pour une société « égalitaire ». Si l’on ajoute à cela le fait que mon environnement social immédiat était – et demeure encore à ce jour – majoritairement composé de personnes issues de l’immigration post-coloniale et des « minorités » (concept dont j’ai, depuis, appris à mesurer l’accablante indigence sociologique), il est clair que le jeune étudiant en philosophie que j’étais ne pouvait qu’être séduit par les « valeurs » d’une organisation qui entendait ajouter à sa lutte pour la « justice sociale » celle contre le racisme et toutes les formes de « discrimination ». De ce point de vue, j’ai donc suivi la filière gauchiste classique !
Les choses ont commencé à se gâter lorsque, vers l’âge de vingt-deux ans, et paré d’une solide armature logique et méthodologique (c’est, à dire vrai, le principal bénéfice que je retire de ma formation philosophique), je pris progressivement conscience d’un certain nombre d’incohérences contenues dans le discours « anticapitaliste » et « antiraciste » de l’extrême gauche. La désignation, par exemple, de certaines catégories de la population sous des appellations génériques et uniformisantes comme celles de « jeunes », de « femmes », « d’homosexuels » ou encore « d’immigrés » – je vous renvoie ici aux pages, d’une limpidité exemplaire, des Principes fondateurs du NPA – m’apparut d’emblée comme profondément méprisante à l’égard des spécificités individuelles et des singularités culturelles, incompatible avec un engagement réel et authentique pour le « respect des différences » et la promotion de la « diversité ». Une incohérence redoublée, si j’ose dire, par l’évacuation progressive hors du champ doctrinal de l’extrême gauche de la question économico-sociale (manifestée, pour qui prête une valeur aux symboles, par le remplacement de l’emblème historique de la LCR – la jonction de la faucille et du marteau – par... un mégaphone !), au profit de la seule problématique « culturelle » et « sociétale ». N’est-il pas symptomatique que le mot « ouvrier » n’apparaisse pas une seule fois dans les Principes fondateurs du NPA ?
Un divorce idéologique
En fin de compte, on pourrait parfaitement dire – si l’on devait résumer ma position – que mon divorce idéologique avec l’extrême gauche (irréductible, en ce sens, à un amer et stérile « règlement de comptes », avatar particulièrement envahissant de la société du spectacle) n’est en aucun cas le résultat d’une opposition de principe à l’idéal d’un monde égalitaire et solidaire auquel ce mouvement est traditionnellement associé. Au contraire, c’est parce que j’adhère fermement – à l’image de nombreux militants d’extrême gauche sincèrement engagés dans ce qui leur a toujours été présenté comme l’unique mode d’expression concevable de la « lutte anticapitaliste » – au projet d’une société qui aurait fait sienne le mot d’ordre de Marx « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins » (qui, si l’on y réfléchit bien, est tout sauf un précepte « de gauche ») que j’estime être tenu de signaler l’impasse intellectuelle et philosophique sur laquelle la ligne doctrinale de ma première famille politique ne peut que déboucher. Mais ce n’est un secret pour personne que c’est souvent au sein des familles qu’éclatent les grands conflits...
Enfin, il me paraît important de souligner – pour clore ce point – que dans le vaste complexe de causes qui déterminent l’engagement d’un nombre significatif de militants « anticapitalistes » (notamment parmi les jeunes générations) dans une organisation d’extrême gauche, une part essentielle tient au réconfort psychologique que procure, chez certains individus, le fait de pouvoir se définir comme « de gauche ». C’est là un point tout à fait crucial, dont on a – me semble-t-il généralement tendance, dans les milieux antilibéraux « de droite », à sous-évaluer l’ampleur et la portée politique profonde. Or, il faut bien comprendre que dans une nation où le mot de « gauche » reste – pour des raisons historiques évidentes – puissamment associé, dans l’imaginaire collectif, aux notions de « progrès social » et de « défense des travailleurs », porter atteinte à l’intégrité symbolique et morale de l’extrême gauche a toutes les chances d’être perçu comme le signe manifeste d’une allégeance rampante à la « droite patronale » et au grand Capital, de nature à faire le jeu du « camp adverse ». Quand bien même il apparaîtrait de plus en plus évident que c’est l’extrême gauche elle-même qui joue désormais contre son camp.
Eléments n° 149, octobre-décembre 2013
http://www.oragesdacier.info/2014/03/limpasse-ideologique-de-lextreme-gauche.html -
La démocratie et l’idée de patrie
« Portant résolument ses vues au-delà de la patrie, la Révolution ne fait plus qu’une seule nation de tous les peuples de l’Europe, qu’elle relie dans une vaste fédération. C’est le système dit des États-Unis d’Europe. Cette opinion n’est pas à la veille de devenir un fait, et si elle a une importance immédiate, ce n’est que par la bonne grâce avec laquelle la démocratie fait enfin l’aveu que la patrie lui semble une institution surannée. Mais devînt-elle une réalité, elle resterait encore une chimère : seulement la chimère courrait risque d’être sanglante. Si jamais cette fédération fraternelle se réalisait, si ce système prévalait sur ce vieux continent où tant de peuples, tous séparés par la langue, les habitudes, les religions, les traditions ne sont retenus de se précipiter les uns sur les autres que par la force de contraintes des gouvernements, qui les isolent assez pour qu’ils ne puissent se nuire et les rapprochent juste assez pour leur faire croire qu’ils s’aiment, la guerre aurait trouvé un élément inépuisable et sévirait avec une fureur que l’humanité n’a pas encore connue. »
Émile Montégut
La Revue des Deux Mondes (août 1871)
Nous avons étudié, il y a quelques semaines, un premier texte tiré des deux grands articles politiques qu’Émile Montégut publia dans la Revue des Deux Mondes : L’essence spirituelle de la Révolution. Ce second complète et prolonge l’analyse du précédent.
Montégut partait de la constatation que le mythe révolutionnaire ne possédait plus aucune force de propagande auprès des autres peuples de l’Europe, à l’exception du peuple russe, car elle n’avait rien à leur apporter pour leur propre organisation. La Révolution, écrivait-il, est « l’ennemie, encore inconsciente, de l’idée de patrie. » Certes, les révolutionnaires de 1793 s’étaient montrés patriotes, mais la patrie était pour eux un sentiment hérité qu’il leur avait été impossible de transmettre, parce que ce sentiment naturel était devenu une philosophie, l’idée de patrie, coupée de la patrie charnelle. Et dans une intuition géniale, Montégut comprit que la Révolution se lancerait dans la construction des États-Unis d’Europe ou partirait à la conquête du monde civilisé comme le fit le bolchevisme. « Un islamisme matérialiste, voilà la nouvelle forme qu’elle prend. »
Revenons à notre texte. On trouve déjà chez Victor Hugo, avant la guerre de 1870, l’aspiration à une Europe unifiée. Il suffit de lire les pages qu’il écrivit dans la brochure distribuée aux visiteurs de l’Exposition universelle de 1867. Jacques Bainville en cite de larges extraits dans son Histoire de trois générations (chapitre VII – La Grande Duchesse de Gérolstein) : « Au XXe siècle, il y aura une nation extraordinaire… Cette nation aura pour capitale Paris et ne s’appellera point la France. Elle s’appellera l’Europe. Elle s’appellera l’Europe au XXe siècle, et, dans les siècles suivants, plus transfigurée encore, elle s’appellera l’Humanité. » Paris capitale de l’Europe : il restait au pauvre Hugo quelques illusions de Français perdu dans un rêve mondialiste : Paris serait la capitale de la République humanitaire comme Rome l’est de l’Église. Après avoir chanté pendant une grande partie du XIXe siècle sa chanson romantique et patriotique jusqu’à renverser, au nom de ses sentiments belliqueux, Charles X et Louis-Philippe qui suivait, en politique étrangère, les sages principes des Bourbons, la Révolution rejeta la patrie dans la seconde moitié du siècle pour échafauder l’Europe en attendant de réaliser l’unité du monde entier.
Montégut a vu parfaitement ce que vaut, pour la paix entre les hommes, le principe des nationalités ; il a compris ce qu’était le concert européen établi par le Congrès de Vienne, restauration du Traité de Westphalie gâtée par la criminelle aventure de 1815. Ébranlé par Napoléon III, puis par Bismarck, il fut jeté bas par le Traité de Versailles. Mais, dira-t-on, l’Europe ne connaît pas les guerres épouvantables annoncées par Montégut. L’Europe actuelle recèle quelques poudrières et elle est grosse d’autres crises. Les conflits balkaniques, honteusement traités par l’OTAN, en furent un avant-goût. Tout cela risque d’exploser un jour d’autant plus fort qu’on en aura retardé l’explosion par des mesures qui ne résolvent pas les problèmes. Nous connaissons une dictature économique de Bruxelles et une Pax Americana qui n’augurent rien de bon.
Taine félicita Montégut : « Je viens de lire vos articles sur la Révolution française et l’idée de patrie : ils sont admirables et d’une profondeur singulière. » Et Charles Maurras écrivit dans Lorsque Hugo eut les cent ans : « Émile Montégut dont il faudrait sauver le nom et l’oeuvre. »
Gérard Baudin L’Action Française 2000 n° 2739 – du 3 au 16 janvier 2008
(1) Rappelons que ces lignes ont été écrites en 1871.