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  • Traité transatlantique : l’Europe à la botte des multinationales

    L’affaiblissement de la souveraineté des nations se poursuit.   

    Interrogé par un auditeur de France Inter il y a quelques jours, Michel Sapin s’est déclaré défavorable à l’organisation d’un référendum sur la ratification du traité de libre-échange transatlantique. Sa position n’est pas surprenante : depuis le rejet de la Constitution européenne en 2005, notre classe dirigeante est très réticente à interroger directement les électeurs. Elle est bien consciente que, compte tenu de la profonde défiance envers l’Union européenne, la consultation directe des citoyens aboutirait probablement, une fois encore, au refus de l’initiative proposée.

    Mais loin pour autant de renoncer à leur feuille de route, nos dirigeants avancent désormais masqués, afin de contourner l’opposition de l’opinion publique. Débutées il y a près d’un an, les négociations entre l’Union européenne et les États-Unis sont en effet absentes du débat public et beaucoup d’observateurs dénoncent le manque de transparence des pourparlers entre Européens et Américains. Les citoyens ne sont donc même pas tenus informés du contenu des discussions en cours.

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  • Jouyet, Cambadélis, Valls : le nouveau triangle du pouvoir Hollandais

    « Reste à savoir si cela trompera longtemps l’opinion ! »

    Le choc des municipales passé, Hollande a musclé son dispositif de commandement. Il a nommé Jean‑Pierre Jouyet au secrétariat général de l’Elysée, Jean‑Christophe Cambadélis à la tête du PS et Manuel Valls à Matignon.

    Jouyet : un grand oligarque à l’Elysée

    Le secrétariat de la présidence, c’est la tour de contrôle de l’Etat. Grand commis de l’Etat mais aussi des banques Jouyet est au barycentre de l’idéologiquement correct : européiste, il a servi aup,rès de Delors, alors président de la Commission européenne ; atlantiste, il préside l’Institut Aspen‑France ; il est aussi observateur au conseil d’administration du club « Le Siècle » ; patron de l’Autorité des marchés financiers, il a bloqué toute réforme contraire aux intérêts des grandes banques d’affaires. Il pourra cohabiter sans problème avec son adjoint, Emmanuel Macron, de la banque Rothschild. Jouyet, c’est aussi un ancien ministre de Nicolas Sarkozy apte à préparer une possible cohabitation avec l’UMP. C’est aussi un symbole de l’UMPS pour Marine Le Pen.

    Cambadélis : un antifa à la tête du PS

    Jouyet est consensuel. Cambadélis, lui, est clivant. Trotskyste un jour, trotskyste toujours, il a bâti sa carrière sur la lutte contre le Front national, organisant contre lui le « harcèlement démocratique », c’est‑à‑dire la perturbation de ses réunions. C’est aussi l’un des acteurs majeurs de l’« antiracisme ». Après la marionnette Harlem Désir, voici le marionnettiste Cambadélis. Son rôle est triple : diaboliser le FN, culpabiliser l’UMP, rassembler et mobiliser les forces de gauche et les différentes tendances du PS.

    Et Valls est là pour amuser la galerie ?

    Créature de Stéphane Fouks, patron de l’agence Euro‑RSCG, Valls a pour mission d’occuper l’espace médiatique. Il fera comme premier ministre ce qu’il a fait comme ministre de l’Intérieur : accourir là où sont les caméras. Il va exercer le ministère de la parole et de l’image en jouant sur sa peopolisation et sur celle de sa femme.

    Somme toute un dispositif cohérent ?

    Oui : versant droit, Jouyet, l’aiguilleur de l’Etat ; versant gauche, Cambadélis, le mécano de la guerre civile ; versant riches et célèbres, Valls et son épouse à la Une des magazines. Reste à savoir si cela trompera longtemps l’opinion !

     Le Kiosque courtois

    Radio courtoisie, 12/04/2014

    http://www.polemia.com/jouyet-cambadelis-valls-le-nouveau-triangle-du-pouvoir-hollandais/

  • La fracture de l'UMP face à l'UE

    Guillaume Bernard décrypte les divergences sur l'UE au sein de l'UMP :

    "La ligne de fracture entre fédéralistes et eurosceptiques (pour dire rapidement les choses) qui divise la droite sur la construction européenne passe effectivement au sein même de l'UMP. Le centre est européiste, la droite nationale est souverainiste, l'UMP est partagée entre ces deux tendances. Ce qui est vrai au sein des instances dirigeantes l'est encore plus dans l'électorat. Ce parti profite du discrédit de l'actuel Exécutif, mais il pourrait voir une part importante de son électorat soit s'abstenir parce que désapprouvant ses positions trop européistes, soit basculer vers le FN.

    [...] Passent donc, au sein de la droite modérée, les clivages idéologiques fondamentaux qui transparaissent à travers trois principaux thèmes: l'identité nationale, la construction européenne et les mœurs.La fracture peut être résumée en une opposition entre une droite classique et une droite moderne : la première considère que les corps sociaux sont inscrits et que les valeurs sociales sont données par un ordre cosmologique des choses ; la seconde pense qu'il n'existe pas d'entité sociale ni de valeurs en dehors de la manifestation et de la rencontre de volontés.

    Appliquée à la construction européenne, cette opposition conduit à distinguer ceux qui pensent que l'Europe est une entité historique ayant une civilisation commune mais avec des spécificités nationales à ceux qui considèrent qu'elle consiste en un espace neutre, plus ou moins vaste, fondé sur la mise en œuvre de principes juridiques. Le débat ne se situe donc pas dans une alternative pour ou contre l'Europe (le scepticisme vise l'Union européenne et non l'Europe en tant que telle) ; ce sont les objectifs et les moyens qui sont opposées. L'Europe des souverainistes consiste en une entité géopolitique ayant sa propre culture et ses propres intérêts, notamment militaires ; c'est parce qu'il existe un bien commun qu'émerge un corps politique. Quant à elle, l'Union européenne vise, avant tout, l'harmonisation juridique pour favoriser la libre circulation des capitaux, des personnes et des biens ; ayant abandonné la défense à l'OTAN, la gouvernance politique est au service de l'interdépendance économique. [...]

    Entre le centre europhile et la droite nationale souverainiste, qui ont tous deux l'avantage d'avoir des positions clairement identifiables par les électeurs, l'UMP est effectivement écartelé.Si la division de l'électorat de l'UMP se manifeste clairement à propos de la construction européenne, elle existe bien au-delà de cette question.

    [...] Etant donné le prévisible fort taux d'abstention qui permettra d'en relativiser les résultats, il est peu probable que les élections européennes provoquent directement l'implosion de l'UMP. Mais, contrairement à ce que pourraient espérer les hommes politiques, les facteurs de division de la droite resteront et réapparaîtront inéluctablement sous la pression du «mouvement dextrogyre». [...]"

    Michel Janva

  • Manifestation à Clermont-Ferrand contre le gender

    Manifestation devant le rectorat de Clermont-Ferrand le samedi 12 avril 2014 contre le programme "ABCD de l'égalité" dans le Puy-de-Dôme et son opacité aussi bien dans le contenu que dans  le déploiement.

     

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  • L’incendie ukrainien

    Alors que la violence s’accentue dans tout l’est de l’Ukraine au point que l’on peut évoquer un début de « bosnisation » de la zone, il est capital de connaître les concepts de la géopolitique anglo-saxonne pour comprendre les répercussions en Ukraine. L’Anglais Halford Mackinder (1861-1947) a théorisé le principe qu’aucune puissance européenne ne devait unifier l’ensemble du continent eurasiatique (Europe et Russie) car le monde anglo-saxon n’y survivrait pas économiquement.
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    Les deux guerres mondiales menées par Londres et Washington avaient pour but d’empêcher l’Allemagne de concrétiser ce rêve. Le cœur géographique du continent eurasiatique, « la zone pivot » (Heartland) [PDF], ne doit pas s’étendre jusqu’aux mers chaudes. Toute la politique anglo-saxonne est de contrôler les « terres du bord » du continent eurasiatique (le Rimland) [PDF], selon le géopolitologue américain Nicholas Spykman (1893-1943), afin de contenir l’expansion de la puissance principale du continent européen : Allemagne autrefois, URSS et Russie aujourd’hui.

    Dans les rivalités entre Moscou et Washington, l’Ukraine est âprement disputée. Les hostilités ont été officiellement lancées par les États-Unis, en 2002, quand le secrétaire d’État Colin Powell a rédigé un document appelant aux préparatifs d’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN à partir de 2004, de la Serbie en 2005, de l’Albanie et de la Croatie en 2007, complété par l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne en 2007. Le tout devrait être intégré dans les institutions euro-atlantiques pour 2010, comme l’a rapporté le Financial Times Deutschland, le 24 octobre 2002. [PDF]

    Cependant, l’échec de la « révolution orange » en 2004 a déréglé et retardé ce plan de bataille. La relance d’intégration de l’Ukraine dans l’UE par la voie d’un accord de libre-échange – et en arrière-fond dans le marché transatlantique – qui devait être signé les 28 et 29 novembre 2013 à Vilnius a tourné court. Kiev ayant un besoin urgent de liquidités a refusé de signer l’accord car l’UE ne promettait que 600 millions d’euros alors que Poutine, conscient qu’une Ukraine intégrée au bloc euro-atlantique constituait un tournant fatal pour son pays, mettait le paquet en proposant 15 milliards de dollars. Face à une telle offre, le président ukrainien se jeta dans les bras de Poutine.

    La situation était déjà tendue car Vladimir Poutine avait proposé à la chancelière Merkel, en novembre 2010, l’instauration d’une vaste zone de libre-échange entre l’UE et la Russie (« de Lisbonne à Vladivostok »), principe renforcé par le projet de création d’une union eurasienne, en octobre 2011, comprenant la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan (« une puissante union supranationale »), « servant de pont entre l’Europe et la région Asie-Pacifique», construction s’inspirant de « l’UE et non de l’URSS », comme s’est plu à l’affirmer le Premier vice-Premier ministre Igor Chouvalov. Pour les Anglo-Saxons, c’était une véritable déclaration de guerre, d’autant plus que Washington met la pression pour imposer un marché transatlantique sous son égide. Le casus belli fut officialisé lors du sommet UE-Russie à Bruxelles, le 28 janvier 2014, quand le dirigeant russe réitéra sa demande en insistant sur la nécessité de « la création d’un espace économique et humanitaire commun de Lisbonne à l’océan Pacifique ».

    Le coup d’État renversant le Premier ministre ukrainien Ianoukovitch, en février 2014, fut une « réussite ». Il a permis de créer une hostilité complète entre l’UE et la Russie, cassant l’idée d’une vaste zone de libre-échange unifiée russo-européenne pour le plus grand profit de Londres et de Washington qui, désormais, savent que cette tentative d’unification continentale est passée à la trappe pour longtemps.

    Le coup d’État renversant Ianoukovitch fut une « réussite ». Il a permis de créer une hostilité complète entre l’UE et la Russie.

    Il est vrai que les Anglo-Saxons, mais aussi les Allemands, ont mis le paquet en soutenant les partis pro-européens sur la place de Maïdan à Kiev. Il suffit de rappeler que le site Internet du parti UDAR pro-européen, dirigé par Vitali Klitschko, affiche sans complexe ses soutiens : l’« International Republican Institute » dirigé par le sénateur John McCain, le « National Democratic Institute » dirigé par l’ancienne secrétaire d’État Madeleine Albright et le parti de la chancelière Merkel, la CDU. Avec de tels représentants, l’affaire ukrainienne risque d’allumer un vaste incendie.

    Pierre Hillard dans Boulevard Voltaire

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/lincendie-ukrainien_105486.html#more-105486

  • L’incendie ukrainien

    Alors que la violence s’accentue dans tout l’est de l’Ukraine au point que l’on peut évoquer un début de « bosnisation » de la zone, il est capital de connaître les concepts de la géopolitique anglo-saxonne pour comprendre les répercussions en Ukraine. L’Anglais Halford Mackinder (1861-1947) a théorisé le principe qu’aucune puissance européenne ne devait unifier l’ensemble du continent eurasiatique (Europe et Russie) car le monde anglo-saxon n’y survivrait pas économiquement.

    Les deux guerres mondiales menées par Londres et Washington avaient pour but d’empêcher l’Allemagne de concrétiser ce rêve. Le cœur géographique du continent eurasiatique, « la zone pivot » (Heartland) [PDF], ne doit pas s’étendre jusqu’aux mers chaudes. Toute la politique anglo-saxonne est de contrôler les « terres du bord » du continent eurasiatique (le Rimland) [PDF], selon le géopolitologue américain Nicholas Spykman (1893-1943), afin de contenir l’expansion de la puissance principale du continent européen : Allemagne autrefois, URSS et Russie aujourd’hui.

    Dans les rivalités entre Moscou et Washington, l’Ukraine est âprement disputée. Les hostilités ont été officiellement lancées par les États-Unis, en 2002, quand le secrétaire d’État Colin Powell a rédigé un document appelant aux préparatifs d’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN à partir de 2004, de la Serbie en 2005, de l’Albanie et de la Croatie en 2007, complété par l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne en 2007. Le tout devrait être intégré dans les institutions euro-atlantiques pour 2010, comme l’a rapporté le Financial Times Deutschland, le 24 octobre 2002. [PDF]

    Cependant, l’échec de la « révolution orange » en 2004 a déréglé et retardé ce plan de bataille. La relance d’intégration de l’Ukraine dans l’UE par la voie d’un accord de libre-échange – et en arrière-fond dans le marché transatlantique – qui devait être signé les 28 et 29 novembre 2013 à Vilnius a tourné court. Kiev ayant un besoin urgent de liquidités a refusé de signer l’accord car l’UE ne promettait que 600 millions d’euros alors que Poutine, conscient qu’une Ukraine intégrée au bloc euro-atlantique constituait un tournant fatal pour son pays, mettait le paquet en proposant 15 milliards de dollars. Face à une telle offre, le président ukrainien se jeta dans les bras de Poutine.

    La situation était déjà tendue car Vladimir Poutine avait proposé à la chancelière Merkel, en novembre 2010, l’instauration d’une vaste zone de libre-échange entre l’UE et la Russie (« de Lisbonne à Vladivostok »), principe renforcé par le projet de création d’une union eurasienne, en octobre 2011, comprenant la Russie, la Biélorussie et le Kazakhstan (« une puissante union supranationale »), « servant de pont entre l’Europe et la région Asie-Pacifique», construction s’inspirant de « l’UE et non de l’URSS », comme s’est plu à l’affirmer le Premier vice-Premier ministre Igor Chouvalov. Pour les Anglo-Saxons, c’était une véritable déclaration de guerre, d’autant plus que Washington met la pression pour imposer un marché transatlantique sous son égide. Le casus belli fut officialisé lors du sommet UE-Russie à Bruxelles, le 28 janvier 2014, quand le dirigeant russe réitéra sa demande en insistant sur la nécessité de « la création d’un espace économique et humanitaire commun de Lisbonne à l’océan Pacifique ».

    Le coup d’État renversant le Premier ministre ukrainien Ianoukovitch, en février 2014, fut une « réussite ». Il a permis de créer une hostilité complète entre l’UE et la Russie, cassant l’idée d’une vaste zone de libre-échange unifiée russo-européenne pour le plus grand profit de Londres et de Washington qui, désormais, savent que cette tentative d’unification continentale est passée à la trappe pour longtemps.

    Le coup d’État renversant Ianoukovitch fut une « réussite ». Il a permis de créer une hostilité complète entre l’UE et la Russie.

    Il est vrai que les Anglo-Saxons, mais aussi les Allemands, ont mis le paquet en soutenant les partis pro-européens sur la place de Maïdan à Kiev. Il suffit de rappeler que le site Internet du parti UDAR pro-européen, dirigé par Vitali Klitschko, affiche sans complexe ses soutiens : l’« International Republican Institute » dirigé par le sénateur John McCain, le « National Democratic Institute » dirigé par l’ancienne secrétaire d’État Madeleine Albright et le parti de la chancelière Merkel, la CDU. Avec de tels représentants, l’affaire ukrainienne risque d’allumer un vaste incendie.

    Pierre Hillard dans Boulevard Voltaire

    http://www.altermedia.info/france-belgique/uncategorized/lincendie-ukrainien_105486.html#more-105486

  • Le fiscalisme continue de frapper et de menacer

    Une information chiffrée publiée le 11 avril par Le Figaro semble avoir attiré l'attention d'un public assez vaste. Un politologue comme Dominique Reynié, classé à droite, la reprend sur le même mode avec comme commentaire : "Politique fiscale catastrophique = 72 000 emplois supprimés. Effondrement de l'emploi à domicile". Le texte complet de Mme Christine Lagoutte plus mesuré. Il convient sans doute de dépasser son titre, qui peut parfaitement avoir été surajouté par la rédaction du journal : "Baisse historique et dramatique de l'emploi à domicile". L'information précise va plus loin : "Le nombre de ménages employant un salarié est passé en 2013 sous la barre des 2 millions et le volume des heures déclarées a reculé de 6,7 %. Au profit du travail au noir qui s'envole."

    On doit commencer par le commentaire suivant : "évidemment".

    Le fiscalisme se piège lui-même. Il s'emmêle de plus en plus dans ses propres équations arithmétiques primaires, ignorant l'effet Laffer dont même un Chirac avait su tirer argument pendant sa campagne présidentielle si trompeuse de 1995 : "trop d'impôt tue l'impôt".

    À cet égard on ne devrait jamais accepter de se limiter aux chiffrages statistiques. Ils amènent un Reynié à croire, ou du moins à laisser entendre, qu'effectivement ce sont des "emplois" qui disparaissent, alors que bien évidemment ce sont surtout les déclarations d'employeurs auprès des Urssaf, et les cotisations correspondantes, qui se raréfient. Et cela conduit à une avalanche de commentaires affligeants, y compris chez les abonnés du Figaro.

    Le fiscalisme ne détruit donc pas seulement les "emplois", il obscurcit les intelligences.

    On doit par conséquent s'interroger à la fois sur la pertinence et sur l'opportunité de la nomination de M. Christian Eckert comme "secrétaire d’État chargé du Budget au Ministère des Finances et des Comptes publics" (ouf !). Cette promotion est intervenue le 9 avril, au lendemain du vote de confiance du 8 avril, alors même que le Premier ministre nouvellement investi était présenté pour un ami des entreprises.

    Professeur agrégé de mathématiques, M. Eckert est député de la Moselle depuis 2007. On le présente comme affilié au "courant Fabius". Mais dans la pratique il s'est surtout distingué en tant que membre PS l'un des plus acharnés et des plus influents"à gauche", quand il était dans l'opposition, puis rapporteur général, depuis 2012, de la commission des finances.

    Titre du Monde le 9 avril : "Christian Eckert, un homme de gauche au budget". En déchiffrant le lien permanent (1)⇓ du papier de présentation on est conduit à penser que le premier titre imaginé par le rédacteur en faisait un "perforeur" mélange sans doute de "professeur", de "perforateur", peut-être de perceur de coffres-forts, en tout état de cause "père fouettard". M. Patrick Roger journaliste au "Monde" semble en effet se féliciter de cet aspect du personnage : "Voilà, écrit-il, une nomination qui risque de hérisser la droite, les milieux financiers et patronaux et quelques autres."

    Ça commence bien le soi-disant "social-libéralisme" !

    Or s'il ne s'agissait que de l'irritation sourde du MEDEF la question pourrait se résoudre par un peu de patience. Après tout, "on" a peut-être nommé ce balourd à cet emploi d'abord pour s'en débarrasser à la commission des finances et pour lui confier la tâche de faire rentrer l'impôt.

    Malheureusement tout cela risque fort d'entraîner des conséquences graves, de provoquer de bonnes grosses bourdes effectives et donc d'aggraver non seulement l'emploi mais même la situation des rentrées fiscales qu'on imagine redresser par les mesures absurdes que l'on peut craindre.

    Ni le pays en général, ni l'État lui-même en particulier, et encore moins l'économie ne pourront se payer le luxe d'une telle expérience de gauchisation après deux années d'échecs aussi cuisants.

    JG Malliarakis http://www.insolent.fr/2014/04/le-fiscalisme-continue-de-menacer.html 

    Apostilles

    1.  cf. le lien permanent sur le site du Monde en ligne.
  • Avortement : nouvelle campagne de propagande

    Le planning familial a annoncé le lancement d’une campagne pour «déstigmatiser l’avortement» et réaffirmer ce «droit essentiel» des femmes à faire assassiner leur enfant légalement.

    Quie paie cette campagne ? Encore l'argent public ?

    Michel Janva