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  • Farida Belghoul au cercle de Flore [Vidéo]

    A Paris, mercredi 02 avril à 19h00, le Cercle de Flore a invité Farida Belghoul, cinéaste, militante et romancière, pour nous présenter son engagement contre l’introduction de la "Théorie du genre" à l’école.

    Farida Belghoul au Cercle de Flore (1ère partie) from AF prod on Vimeo.

  • Ségolène Royal réinvente les frontières

    Le nouveau ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, souhaite remettre à plat l'écotaxe. Elle envisage de supprimer les portiques et de faire payer les camions étrangers :

    «Ce serait tout à fait légitime qu'un camion étranger qui traverse tout le pays contribue et paie pour l'entretien des routes qu'il utilise. Est-ce que l'écotaxe permet cela, aujourd'hui, telle qu'elle est conçue ? Non. Elle fait payer à la fois les camions français et étrangers (…). Je cherche un système qui va faire payer les camions étrangers. Si tout le monde passe sous les portiques, tout le monde paie. Ce système est d'autant plus absurde aujourd'hui que l'on a répercuté l'éventuelle future écotaxe sur les producteurs. On n'atteindra donc pas l'objectif puisqu'il faut que ce soient les camions qui paient pour l'entretien des routes.»

    Elle pense obliger les camions étrangers à prendre l'autoroute avec une taxe sur les sociétés d'autoroute et faire payer aux camions étrangers une vignette à la frontière. Mais de quelle frontière parle-t-elle ? A-t-elle été informée que les traités européens ont supprimé les frontières douanières au sein de l'UE ?

    Un juriste estime que

    «Les transporteurs étrangers ne manqueront pas d'attaquer la France pour discrimination. N'oubliez pas que l'écotaxe était faite pour tout le monde dès lors que l'on empruntait des réseaux routiers non payants. Le but était de pousser à des transports moins polluants. Avec la vignette, on vise uniquement les étrangers.»

    Michel Janva

  • Patriotes de tous les pays, unissez-vous !

    Bruno Gollnisch l’affirmait  le 7 avril sur ce blog, le FN  étant en capacité de susciter un électrochoc salutaire,de  virer en tête au soir du 25 mai, il ne fallait pas s’attendre à ce que cette  campagne européenne soit pour l’opposition nationale  « une simple  promenade de santé ». Il existe en effet  « beaucoup d’intérêts  convergents de différents  lobbies et partis  pour empêcher ce réveil des Français ». Réveil acté également par le « curieux » sondage OpinionWay pour Le Figaro et LCI qui s’intéresse cette fois (déjà !) à l’élection présidentielle. Il  indique que si le premier tour de la reine des batailles  avait lieu dimanche prochain,  Marine Le Pen obtiendrait 25% de suffrages, derrière un Nicolas Sarkozy (29%) qui aurait donc franchi l’obstacle de ses démêlés judiciaires (à dieu ne plaise), mais loin devant François Hollande (19%).   Jean-Luc Mélenchon serait le seul autre candidat à dépasser la barre des 10% avec 11% des intentions de vote.

     Il n’est donc pas plus  étonnant  que cela  qu’une enquête ait été diligentée, officiellement ouverte par le parquet de Paris,  à l’encontre de « Jeanne », le microparti de Marine Le Pen, portant sur les prêts accordés à des candidats du Front National lors des cantonales de 2011 et des législatives de 2012 ». Le Monde rapportait hier que « des perquisitions ont eu lieu le 7 avril » dans les locaux de l’entreprise  Riwal « qui s’occupe de l’ensemble du matériel de campagne du Front National ». « Enquêtes, informations judiciaires, perquisitions, le pouvoir socialiste ne manque pas d’imagination face à son opposition politique ». « Tout cela se terminera comme à chaque fois par un non lieu ou une relaxe dans quelques mois, mais la calomnie aura remplie son rôle »  a noté Marine   sur tweeterDiffamez, diffamez il en restera toujours quelque chose…

     Cette hostilité qui ne recule devant aucuns procédés et artifices est à comparer avec l’accueil extrêmement  chaleureux réservé à  la présidente du FN, lors de sa seconde visite à Moscou samedi dernier, par  le président de la Douma (chambre basse du parlement)  Sergueï Narychkine  et  les députés de Russie Unie.

     Les appels de Marine et des dirigeants du FN   à la raison, à  la modération, à la conciliation, à une issue pacifique dans le dossier ukrainien ?  ont été perçus en toute logique très favorablement dans la Russie de Poutine.  « Le projet le plus logique, a-t-elle expliqué,  le plus respectueux serait l’organisation d’une fédération au sein de l’Ukraine, qui permette un degré d’autonomie à des régions. » Ainsi « l’Ukraine de l’Est, qui se sent plus portée pour mille raisons vers la Russie, ou l’Ukraine de l’Ouest, plus portée pour mille raisons vers l’Union européenne, pourraient chacune préserver le pays. »

     Plus  largement,  le refus  constant des nationaux français, depuis la chute du communisme,  de s’aligner sur le positions  atlanto-bruxelloises de l’UMPS et de ses alliés, le vœu de voir émerger un monde multipolaire plus respectueux de peuples et de   leur identité, la dénonciation des ravages opérés par le rouleau compresseur mondialiste et l’idéologie marchande, la  défense résolue  des valeurs traditionnelles,  helléno-chrétiennes,  dans un « occident » qui sombre dans la décadence et la barbarie, sont autant de points de convergences entre patriotes Français et Russes.

     Cela explique les liens très cordiaux  qui se sont noués  au fil du temps, puisque avant  Marine, Jean-Marie Le Pen fut aussi invité cordialement en Russie, tout comme ces derniers mois, Bruno Gollnisch, Marion Maréchal-le Pen, et Aymeric Chauprade.

     A contrario, on ne peut être que déçu quand des responsables politiques ayant une grille de lecture lucide des menées mortifères de  la dictature bruxelloise,  se réfugient derrière de faux prétextes pour refuser la main que leur tend  le  FN. Le leader du parti eurosceptique britannique UKIP, le libéral Nigel Farage,   nous nous en faisions l’écho en février,  évoquait  comme prétexte pour ne pas s’allier avec  les nationaux français au Parlement européen, le fait que  le FN serait un mouvement de  gauche dure ( «hard left»)…

     Il a récidivé dans un entretien accordé au Figaro et publié hier dans lequel il rejette (pour l’instant ?) toute alliance avec le FN dans la future assemblée européenne post élection du 25 mai, au motif  que Marine « à  un programme politique d’extrême gauche ! ».  Sans grande cohérence,  il en déduit que c’est la raison pour laquelle  « Le British National Party (BNP)  a décidé de s’associer au Front National, c’est très bien, car ils appartiennent à la même famille politique, celle de l’extrême droite » ! - « alliance qui n’est pas envisagée » a pourtant  rappelé Marine.

     M. Farage, qui dit sa préférence  pour une alliance avec DLR de Nicolas Dupont-Aignan qu’il juge portant « trop étatiste », affirme encore : « Nous devons être justes avec Marine Le Pen : elle a fait beaucoup de progrès par rapport à son père. Elle essaie d’éloigner son parti de son passé compromettant. Mais le bagage historique est toujours là. Vous savez de quoi je parle ! » ( ???).

     Le leader d’UKIP prend grand soin de  ne pas  expliciter plus avant  son propos, mais il s’agit surtout de regretter cette pirouette commode, cette soumission au  politiquement correct,  alors même que  les vœux exprimés par  ses électeurs sont très largement identiques à  ceux du FN.

      En mai dernier UKIP a réalisé une percée spectaculaire aux élections britanniques obtenant  en moyenne 25% des suffrages aux élections locales dans les 1734  communes où il présentait un candidat. Le journal britannique The Observer constatait alors  que  « les principales préoccupations des sympathisants de l’UKIP sont l’immigration, l’identité nationale, l’hostilité à l’Union européenne et la désaffection envers la politique as usual  ».

     Un responsable politique  eurosceptique, souverainiste, patriote  soucieux de faire entendre la voix de ses électeurs au sein de l’assemblée européenne,  doit être prêt à un certain nombre d’efforts, de compromis,  au nom de l’intérêt général.  Marine l’a dit, il existe des différences d’approches, de sensibilités, de programme  entre les partis avec lesquels le FN  entend  former idéalement un groupe.

    Cela doit-il pour autant nous interdire de  peser, de faire entendre plus fort notre voix au sein  au sein de cette Assemblée ? Doit-on  priver d’un débouché politique  les peuples européens qui étendent  secouer le carcan euromondialiste ? Non bien  sûr et à Moscou comme à Paris en passant par   Bruxelles,  le mot d’ordre du FN reste bien le même face au  mondialisme : « patriotes de tous les pays, unissez-vous ! ».  

    http://gollnisch.com/2014/04/16/patriotes-les-pays-unissez/

  • Redécoupage territorial : la piste d'une France à 12 régions

    Douze régions, une Normandie unie, Nantes en Bretagne et les Pays-de-la-Loire démantelés. C'est grossièrement le portrait administratif de la France de demain tel que l'envisagerait le gouvernement, selon «Challenges».
    Lors de son discours de politique générale, prononcé mardi, le Premier ministre Manuel Valls a proposé «de réduire de moitié le nombre de régions» d'ici 2017.
    Parmi les scénarios qu'envisagerait le gouvernement, l'hebdomadaire juge que «le plus réaliste» serait celui d'une France métropolitaine à 12 régions, un projet qui aurait été «présenté à l'Elysée le 10 mars». Un autre projet, annoncé en janvier par le député PS Thierry Mandon, évoquait un passage à «une quinzaine de régions».

    Auvergne et Rhône-Alpes ensemble

    Selon «Challenges», trois régions demeureraient intactes : l’Île-de-France, la Provence-Alpes Côte d’Azur et la Corse. La Bourgogne et la Franche-Comté fusionneraient, tout comme la Picardie et le Nord-Pas-de-Calais, la Basse Normandie et la Haute Normandie, le Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, ainsi que l’Auvergne et Rhône-Alpes. Deux entités regrouperaient trois anciennes régions : l’Alsace, la Lorraine et la Champagne-Ardennes, ainsi que le Poitou-Charentes, l’Aquitaine et le Limousin.

    Le changement le plus radical concernerait la région Pays-de-la-Loire, qui se verrait démantelée. La Mayenne, la Sarthe et le Maine-et-Loire composerait une nouvelle région baptisée Vallée-de-la-Loire avec les départements de l'actuelle région Centre. La Loire-Atlantique rejoindrait elle la Bretagne ; la Vendée intégrerait la région Aquitaine-Poitou-Limousin. Le scénario n'est pas figé, selon Challenges, qui évoque, en outre, un possible rattachement de la Corse à la région Provence.

    Le projet de redécoupage territorial en 12 régions :
    Chateau

    77 % des Français refusent la disparition de leur région

    Hasard ou pas, c'est justement dans les Pays-de-la-Loire que les habitants sont le moins attachés à leur région, 22 % étant même favorables à sa disparition, selon une étude LH2 pour la presse régionale et France Bleu parue mercredi. 
    Les Français restent globalement très attachés aux régions. 54 % refusent ainsi l'agrandissement de leur région par le rattachement à la région voisine et 51 % sont opposés au rattachement de nouveaux départements. 74% des sondés sont défavorables au rétrécissement de leur région et 77 % refusent sa disparition pure et simple, 56 % y étant même «très défavorables».

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EFAZFulkEluPIHCDCZ.shtml

    Source : Le Parisien : http://www.leparisien.fr/politique/redecoupage-territorial-la-piste-d-une-france-a-12-regions-11-04-2014-3760587.php
  • Canada : cinq jeunes Blancs assassinés par un militant « antiraciste »

    Quatre hommes et une femme, tous dans la vingtaine, ont été poignardés à mort tôt mardi à Calgary (Canada) lors d’une fête.

    « « Il s’agit de la pire tuerie de l’histoire de Calgary. La scène était horrible » », a affirmé le chef de la police de Calgary Rick Hanson en conférence de presse. Il a mentionné que chaque victime a été poignardée à plusieurs reprises. Et il ne croit pas qu’elles

    dormaient au moment d’être attaquées. »
    Il y avait alors une vingtaine de personnes dans cette maison, et plusieurs autres ont été blessées.

    L’auteur des coups de poignard a alors pris la fuite, mais les policiers ont réussi à le retrouver tout près de là, grâce à un chien pisteur.

    Le meurtrier est Matt de Grood, 23 ans, fils d’un inspecteur de la police de Calgary, et qui suivait des études supérieures.
    C’est un métis. Ses cinq victimes sont blanches.

    Il était un fervent militant « antiraciste ».
    Ici, sur son profil facebook, il clame son combat pour l’« égalité des droits pour toutes les races et identités » :degroot
    Il nous semblait pourtant qu’au Canada, comme en France et ailleurs dans le monde (ex)blanc, distinguer les races était interdit (sauf pour favoriser les non Blancs bien sûr, avec la « discrimination positive »).

    Bref, cette tragédie rappelle la pertinence de l’adage « antiracisme est un mot codé pour racisme antiblanc ».

    http://www.contre-info.com/

  • Nous serons près du but le jour où les chrétiens connaitront la doctrine sociale de l’Eglise

    Jean Ousset  dans son livre l'Action, répond à l’ambition décourageante et inutile des impatients qui croient nécessaire de former ex nihilo une génération de remplacement pour « prendre le pouvoir ». Par la vertu de l’ordre vrai, la tâche est plus facile pour peu que l’on communique « l’ardeur » et le souci du « bien commun » à ceux qui exercent les responsabilités en prise avec le réel.

    « Nous pensons à ces impatients de « prise de pouvoir » qui se croient réalistes parce qu’ils proposent, sans attendre, de former techniquement les membres du gouvernement qu’ils espèrent constituer...

    Dieu merci, l’emploi d’un appareil si lourd est loin de nous être nécessaire.Nous avons surtout besoin d’une solide formation doctrinale. Et non point tant d’une formation technique de cadres ou chefs pré-désignésEt cela par la vertu de l’ordre vrai.

    • Parce que notre action à nous, bien loin d’être dialectique, se veut unifiante.
    • Parce que nous n’avons pas à révolutionner.
    • Parce que nous n’avons pas à évincer, détruire une catégorie de citoyens au profit d’une autre catégorie.
    • Parce que nous n’avons pas à rayer de la vie sociale les membres d’une tendance ou d’un parti pour confier tous les postes aux leaders d’une autre tendance ou d’un autre parti.

    Car c’est là ce qui constitue, fondamentalement, la dialectique révolutionnaire [l’esprit du monde].

    Et c’est de cela qu’il faut se garder si l’on ne veut pas entrer soi-même dans le jeu auquel on prétend mettre fin.

    Nous avons à considérer toutes les classes, toutes les catégories de citoyens selon la justice même de l’ordre naturel et divin. Chacune à sa place. Chacune ordonnée, jugée selon ses fonctions.

    S’il apparaît que, pour rétablir la Cité dans son ordre vrai, certains « limogeages » peuvent être nécessaires, il est inconvenant de penser qu’on ait à former, artificiellement, les chefs et les cadres de la société. Comme si cette société n’avait pas existé jusque-là. Si l’action politique et sociale que nous devons mener est conduite avec la prudence qui s’impose, cette formation technique est pratiquement inutile. Car dans une société normale, ces cadres, ces chefs existent…

    En conséquence, puisqu’il existe des juristes, des financiers, des militaires, des cadres professionnels, des élites paysannes, des professeurs, etc., il est plus conforme à l’ordre vrai de chercher à gagner et former DOCTRINALEMENTces gens qui sont déjà TECHNIQUEMENT au point.

    Nous avons moins à détruire qu’à ravitailler, réordonner un ordre social pré-existant qui, pour vicié qu’il soit, n’en est pas moins rempli de ressources précieuses qu’il serait criminel d’anéantir ou négliger.

    En vérité il est à la fois juste et faux de dire que nous manquons de cadres. Ces cadres existent, techniquement formés. Pratiquement en place. Cadres et chefs normaux de la société contemporaine.

    Certains, sans doute, sont gagnés à [l’esprit mondain]. Mais combien le sont inconsciemment, superficiellement. Et qu’un bon décrassage (intellectuel, spirituel) suffirait à transformer en ardents et habiles restaurateurs de l’ordre social chrétien.

    Cette action pourrait être plus rapide qu’on ne croit.

    Ne sommes-nous pas plus répandus, dans toutes les sphères de la société, que ces premiers chrétiens dont parlait Tertullien ?

    Le malheur n’est donc point dans le fait d’une non-existence, d’une non-présence des chrétiens dans la Cité, mais dans leur tiédeur, la superficialité de leur connaissance, leur mollesse, leur pusillanimité.

    Et comme nous serions près du but le jour où il serait permis de dire : voici queces chrétiens omniprésents connaissent, non plus sommairement, mais dans le détail et avec enthousiasme, cette doctrine sociale de l’Eglise… Ainsi, grâce à eux, un consensus s’établirait d’un bout à l’autre de la société. Condition et promesse de toute réforme sociale qui se veut profonde, sans être subversive…

    Une formation convenable est donc nécessaire pour apprécier comme il faut l’action possible des divers réseaux. Car il ne suffit pas de pousser à l’action ceux qui souhaitent agir, s’il apparaît que la forme d’action envisagée déracine ou déclasse.

    D’où l’intérêt des formules bien adaptées aux conditions de vie, aux caractères, aux mœurs de chaque réseau. Sans qu’on ait à sacrifier à cette harmonie les intérêts de l’action en général... ».

    A suivre ….

    Lire et télécharger dans son intégralité le chapitre de l'Action de Jean Ousset sur les hommes dans leur réseau.  

    Au moment où des français se lèvent pour défendre la dignité de toutes les personnes et de toute la personne, en particulier des plus fragiles, que faire pour une action durable ? Ce livre est un maître livre pour bien penser l’action en fonction du but poursuivi. Tout homme ou femme d’action le lira avec profit pour inspirer son engagement. Jean Ousset est le premier en effet à avoir méthodiquement formalisé une doctrine de l'action culturelle, politique et sociale à la lumière de l'enseignement de l'Eglise pour, concrètement répondre au mal par le bien. Action de personne à personne et actions multiformes en réseau, ses intuitions sont mises en œuvre magnifiquement dans l'utilisation d'internet. A l'encontre des pratiques révolutionnaires et de la dialectique partisane, si l'amitié est le but de la politique, Jean Ousset nous montre comment pour agir en responsable, l'amitié en est aussi le chemin.

    Le Salon Beige

  • Nous serons près du but le jour où les chrétiens connaitront la doctrine sociale de l’Eglise

    Jean Ousset  dans son livre l'Action, répond à l’ambition décourageante et inutile des impatients qui croient nécessaire de former ex nihilo une génération de remplacement pour « prendre le pouvoir ». Par la vertu de l’ordre vrai, la tâche est plus facile pour peu que l’on communique « l’ardeur » et le souci du « bien commun » à ceux qui exercent les responsabilités en prise avec le réel.

    « Nous pensons à ces impatients de « prise de pouvoir » qui se croient réalistes parce qu’ils proposent, sans attendre, de former techniquement les membres du gouvernement qu’ils espèrent constituer...

    Dieu merci, l’emploi d’un appareil si lourd est loin de nous être nécessaire.Nous avons surtout besoin d’une solide formation doctrinale. Et non point tant d’une formation technique de cadres ou chefs pré-désignésEt cela par la vertu de l’ordre vrai.

    • Parce que notre action à nous, bien loin d’être dialectique, se veut unifiante.
    • Parce que nous n’avons pas à révolutionner.
    • Parce que nous n’avons pas à évincer, détruire une catégorie de citoyens au profit d’une autre catégorie.
    • Parce que nous n’avons pas à rayer de la vie sociale les membres d’une tendance ou d’un parti pour confier tous les postes aux leaders d’une autre tendance ou d’un autre parti.

    Car c’est là ce qui constitue, fondamentalement, la dialectique révolutionnaire [l’esprit du monde].

    Et c’est de cela qu’il faut se garder si l’on ne veut pas entrer soi-même dans le jeu auquel on prétend mettre fin.

    Nous avons à considérer toutes les classes, toutes les catégories de citoyens selon la justice même de l’ordre naturel et divin. Chacune à sa place. Chacune ordonnée, jugée selon ses fonctions.

    S’il apparaît que, pour rétablir la Cité dans son ordre vrai, certains « limogeages » peuvent être nécessaires, il est inconvenant de penser qu’on ait à former, artificiellement, les chefs et les cadres de la société. Comme si cette société n’avait pas existé jusque-là. Si l’action politique et sociale que nous devons mener est conduite avec la prudence qui s’impose, cette formation technique est pratiquement inutile. Car dans une société normale, ces cadres, ces chefs existent…

    En conséquence, puisqu’il existe des juristes, des financiers, des militaires, des cadres professionnels, des élites paysannes, des professeurs, etc., il est plus conforme à l’ordre vrai de chercher à gagner et former DOCTRINALEMENTces gens qui sont déjà TECHNIQUEMENT au point.

    Nous avons moins à détruire qu’à ravitailler, réordonner un ordre social pré-existant qui, pour vicié qu’il soit, n’en est pas moins rempli de ressources précieuses qu’il serait criminel d’anéantir ou négliger.

    En vérité il est à la fois juste et faux de dire que nous manquons de cadres. Ces cadres existent, techniquement formés. Pratiquement en place. Cadres et chefs normaux de la société contemporaine.

    Certains, sans doute, sont gagnés à [l’esprit mondain]. Mais combien le sont inconsciemment, superficiellement. Et qu’un bon décrassage (intellectuel, spirituel) suffirait à transformer en ardents et habiles restaurateurs de l’ordre social chrétien.

    Cette action pourrait être plus rapide qu’on ne croit.

    Ne sommes-nous pas plus répandus, dans toutes les sphères de la société, que ces premiers chrétiens dont parlait Tertullien ?

    Le malheur n’est donc point dans le fait d’une non-existence, d’une non-présence des chrétiens dans la Cité, mais dans leur tiédeur, la superficialité de leur connaissance, leur mollesse, leur pusillanimité.

    Et comme nous serions près du but le jour où il serait permis de dire : voici queces chrétiens omniprésents connaissent, non plus sommairement, mais dans le détail et avec enthousiasme, cette doctrine sociale de l’Eglise… Ainsi, grâce à eux, un consensus s’établirait d’un bout à l’autre de la société. Condition et promesse de toute réforme sociale qui se veut profonde, sans être subversive…

    Une formation convenable est donc nécessaire pour apprécier comme il faut l’action possible des divers réseaux. Car il ne suffit pas de pousser à l’action ceux qui souhaitent agir, s’il apparaît que la forme d’action envisagée déracine ou déclasse.

    D’où l’intérêt des formules bien adaptées aux conditions de vie, aux caractères, aux mœurs de chaque réseau. Sans qu’on ait à sacrifier à cette harmonie les intérêts de l’action en général... ».

    A suivre ….

    Lire et télécharger dans son intégralité le chapitre de l'Action de Jean Ousset sur les hommes dans leur réseau.  

    Au moment où des français se lèvent pour défendre la dignité de toutes les personnes et de toute la personne, en particulier des plus fragiles, que faire pour une action durable ? Ce livre est un maître livre pour bien penser l’action en fonction du but poursuivi. Tout homme ou femme d’action le lira avec profit pour inspirer son engagement. Jean Ousset est le premier en effet à avoir méthodiquement formalisé une doctrine de l'action culturelle, politique et sociale à la lumière de l'enseignement de l'Eglise pour, concrètement répondre au mal par le bien. Action de personne à personne et actions multiformes en réseau, ses intuitions sont mises en œuvre magnifiquement dans l'utilisation d'internet. A l'encontre des pratiques révolutionnaires et de la dialectique partisane, si l'amitié est le but de la politique, Jean Ousset nous montre comment pour agir en responsable, l'amitié en est aussi le chemin.

    Le Salon Beige

  • Les amendements chinois au «Nouvel Ordre Mondial»

    Archive 1995

    Quand Bush a déclaré, à la veille de la Guerre du Golfe, qu'il envisageait d'imposer à la planète entière un “Nouvel Ordre Mondial” reposant exclusivement sur les grands thèmes de l'idéologie américano-occiden­tale, il agissait en pleine conscience de l'impact qu'avait eu le déploiement des troupes américaines dans le désert arabique et de l'US Air Force dans les cieux du Golfe Persique. Le Nouvel Ordre Mondial devait avoir l'idéologie de son bras armé et non pas un mixte ou une résultante de toutes les idéologies qui sous-tendent les instances politiques à l'œuvre dans le monde. On sait déjà que les Asiatiques émettent des objections, qu'ils veulent une synthèse où leurs propres héritages entrent en ligne de compte. Mais, directement au sein du Conseil de Sécurité de l'ONU, la Chine, qui y siège, propose des amendements concrets qui contribueront à façonner un Ordre Mondial non seulement à l'aide d'ingrédients chinois, mais aussi à l'aide d'ingrédients issus de toutes les traditions qui innervent les peuples de la Terre. Pour la Chine, écrit Xuewu Gu, attaché à l'Université de Fribourg en Allemagne, tout ordre mondial raisonnable et juste doit reposer sur les “cinq principes de la coexistence pacifique”, c'est-à-dire: 1) le respect mutuel de la souveraineté et de l'intégrité territoriale; 2) le principe de non-agression; 3) le refus de toute immixtion dans les affaires intérieures d'Etats tiers; 4) l'égalité des partenaires sur l'échiquier international; 5) le respect des besoins vitaux de chacun.

    La Chine a eu pour référence ces cinq principes dans toutes les relations bilatérales qu'elle a entretenues depuis l'accession de Mao au pouvoir en 1949. Aujourd'hui, la Chine veut les hisser au rang de principes généraux d'action dans les relations internationales, estimant que ces cinq principes sont “universels” (universellement valables) et ont prouvé leur “vitalité dans l'histoire”. Le 27 juin 1994, le Premier Ministre chinois Li Peng déclare officiellement : «Les cinq principes de coexistence pacifique se révèlent être des normes universellement applicables dans les relations internationales. Des Etats régis par des systèmes idéologico-politiques différents et des Etats au niveau de développement économique inégal pourront sans arrière-pensées engager des relations de confiance et de coopération s'ils s'en tiennent à ces cinq principes; en revanche, confrontation et conflits armés entre les Etats animés par une même idéologie et régis par un même système politique pourront éclater, s'ils s'opposent aux cinq principes».

    Beijing affirme par ailleurs que les principes de souveraineté et de non-immixtion dans les affaires intérieures sont des principes cardinaux et intangibles pour tout ordre mondial cohérent. L'idéologie des droits de l'homme ne peut pas être hissée au-dessus du principe de souveraineté nationale. La Chine s'inquiète du discours américain, - relayé par toutes les officines de gauche d'Europe, y compris les ex-maoïstes les plus obtus, comme ceux, ridicules, aigris et acariâtres du PTB belge - visant à réduire les souverainetés nationales et à utiliser l'aune des droits de l'homme pour intervenir dans les affaires d'Etats tiers, notamment de la Chine depuis 1989 (l'incident de Tien An Men). C'est ce principe d'intervention (qui pourrait tout aussi bien se justifier sur base d'une idéologie complètement différente) que Beijing rejette catégoriquement : les droits et les devoirs des citoyens doivent être déterminés par une charte nationale et non pas par des ukases internationaux qui s'abattent sur les peuples en provenant d'un contexte foncièrement différent. Les tentatives de l'Occident, d'imposer, non seulement à ses propres sujets mais aussi à tous les Etats du monde, ses systèmes de valeur et son way-of-life, détruira à terme la paix dans le monde, constate Xuewu Gu.

    Par ailleurs, Beijing œuvre pour que des systèmes politiques de toutes natures puissent exister et se dé­ployer. Xuewu Gu : «Aux yeux du gouvernement chinois, toutes les formes de systèmes de gouvernement, que ce soit des démocraties ou des autoritarismes, ont le droit d'exister. Dans la diversité des systèmes politiques, Beijing ne veut reconnaître aucune cause première de conflits internationaux». La Chine demande à l'Ouest (c'est-à-dire à l’américanosphère) de renoncer à exporter systématiquement les modèles constitutionnels occidentaux et libéraux-démocrates et de respecter sans arrière-pensées les régimes qui ne s'en inspirent pas.

    Ensuite, les diplomates chinois plaident pour un Nouvel Ordre Mondial respectueux de la diversité culturelle de la planète. Ils mettent tous les peuples en garde contre l'“occidentalisation totale”. Certes, Beijing reconnaît la pertinence d'une charte mondiale des droits de l'homme mais conteste le monopole occidental en cette matière. Les droits de l'homme, aux yeux des Chinois, devraient être déterminés par l'environnement culturel et historique dans lequel ils sont appelés à être appliqués. Dans la formulation des droits de l'homme, le contexte, de même que la continuité culturelle et historique doivent être prépondérants. Les Chinois en suggérant ce différentialisme planétaire raisonnent au départ d'un principe confucéen d'harmonie: contrairement à l'idéologie caricaturale de nos intellectuels occidentaux (Habermas en tête), dans le confucianisme chinois, l'individu n'existe pas en soi, dans un pur isolement, mais s'imbrique toujours, sans exception, dans une collectivité organique, une communauté, et doit se sou­mettre aux lois de cette entité et travailler à sa prospérité, sans mettre en avant des pulsions égoïstes.

    Face à l'offensive occidentale, on pourrait imaginer que cette redéfinition chinoise du rôle des droits de l'homme est purement défensive, un combat d'arrière-garde. Or les Chinois ont bien l'intention de passer à l'offensive tous azimuts et de faire fléchir les prétentions américaines. Les signes avant-coureurs de ce déploiement offensif ont déjà pu s'observer lors de la mise en forme de la “Déclaration des Droits de l'Homme de Bangkok” (2 avril 1993), où les Etats asiatiques ont commencé délibérément à réinterpréter l'idéologie occidentale née du cerveau de quelques avocats ratés de Paris dans l'avant-dernière décennie du XVIIIième siècle. La Chine, appuyée par les autres nations asiatiques et par des ressortissants d'autres civilisations, notamment islamiques, réclame une remise en question de l'universalité des droits de l'homme et exige que ceux-ci soient constamment relativisés et re-contextualisés sur la base concrète et tangible des héritages culturels, afin de ne pas meurtrir ceux-ci. Un observateur arabe, très actif dans les milieux gouvernementaux et para-gouvernementaux en Allemagne, Bassam Tibi, constate que le monde non-occidental, pourtant très hétérogène, a fait front commun à Vienne (juin 93), lors d'une convention internationale des droits de l'homme, créant d'emblée une sorte de front commun islamo-hindouisto-bouddhisto-confucéen, qui a dû inspirer la réaction inquiète de Samuel Huntington, quand il nous a parlé du Clash of Civilizations (Foreign Affairs, été 1993). Le délégué chinois a bien campé la problématique, nous rappelle Xuewu Gu: «Nous nous trouvons dans un monde présentant une étonnante pluralité de valeurs. Dans le monde, il y a plus de 180 Etats et environ 1000 groupes ethniques. Il existe une va­riété bigarrée de systèmes sociaux, de religions, de traditions culturelles et de modes de vie». Beijing demande dès lors à l'Ouest de respecter cette immense diversité et de renoncer à toutes manœuvres coercitives d'unification ou d'uniformisation. Vu le principe taoïste du wuwei (non-intervention), les Chinois estiment que l'harmonie entre toutes ces différences est possible: «Ces dix mille choses peuvent croître de concert sans se gêner mutuellement, et les taos peuvent se déployer parallèlement sans se heurter».

    En bref, Beijing lutte actuellement dans le monde, contre les prétentions des Etats-Unis, pour que s'établisse à terme un Ordre mondial reposant sur l'absolue souveraineté des Etats nationaux, sur une structuration pluraliste des rapports internationaux, sur une réduction de la domination économique américaine et sur une limitation volontaire de l'expansionnisme idéologique occidental (entendu comme l'idéologie des Lumières et ses avatars politiques).

    En Europe, les forces identitaires pourraient parfaitement se joindre à cette revendication chinoise, la faire connaître, s'en inspirer, afin de desserrer graduellement la tutelle américaine et d'effacer définitive­ment les institutions résiduelles et obsolètes, issues de l'idéologie des Lumières, qui empêchent les Européens de se doter d'institutions nouvelles, moins rigides, plus souples, basées sur des logiques non newtoniennes, notamment cette fuzzy-logique fluide qui révolutionne la physique et les mathématiques contemporaines et qui correspond à bon nombre de linéaments du taoïsme et d'autres traditions. Se réfé­rer aux revendications chinoises en matières de droits de l'homme, c'est aussi contester les intellectuels occidentaux qui parlent en mercenaires pour le pouvoir américanomorphe, surtout sur la place de Paris. Si ces discoureurs sont passés naguère du col Mao au Rotary, il faut désormais refaire le chemin inverse, quitter les salons stériles et retrouver les “bons taos”. La pensée politique chinoise est une mine d'or pour ceux qui veulent incarner le politique au-delà de toutes les intrigues politiciennes: faut-il rappeler qu'il de­meure impératif, dans toute école de cadres identitaires, de lire Sun-Tsu et qu'il serait tout aussi utile de lire Han Fei, un conseiller de l'Empereur de Chine, vers 220 av. notre ère, qui a su notamment expliquer en 47 paragraphes brefs quels étaient les symptômes et les mécanismes de décadence d'un Etat. Textes autrement plus utiles à lire que les longues digressions vides de sens, énoncées en jargon sociologique, auxquelles nous sommes habitués en Occident depuis tant de décennies.

    Bonn a déjà donné l'exemple: sans officiellement adopter la position chinoise, le ministère allemand des affaires étrangères multiplie les contacts en Asie et cherche des appuis en Extrême-Orient pour obtenir un siège, en même temps que le Japon, au Conseil de Sécurité de l'ONU. Afin qu'il y ait plus ou moins parité entre les tenants de la monochromie illuministe et les tenants de la splendide diversité des peuples et des cultures. Les néo-eurasistes russes pourraient alors jeter le poids de leur pays dans la balance des pluralistes...

    http://robertsteuckers.blogspot.fr/2014/04/les-amendements-chinois-au-nouvel-ordre.html

    - Xuewu GU, «Chinas Vision von einer neuen Weltordnung», in Internationale Politik und Gesellschaft, 3/1995, Friedrich-Ebert-Stiftung, pp. 255-258.

    - Han Fei, Die Kunst der Staatsführung, Kiepenheuer, Leipzig, 1994.

  • La mairie de Paris s'en prend au lycée Gerson

    Suite à la polémique, la mairie de Paris a publié un communiqué pour exiger la neutralité. La neutralité de l'enseignement catholique sur la question du respect de la vie ? c'est une vaste blague, surtout venant de ceux qui prennent les enfants pour des cobayes afin d'expérimenter leur idéologie du gender. Extrait du communiqué :

    "Le lycée reconnait avoir fait intervenir sans contrôle, auprès de jeunes élèves, l’association Alliance Vita, proche du mouvement Opus Dei. Les propos contre la contraception et l’avortement qui auraient été proférés hier par cette association au sein du Lycée ont manifestement pour but de manipuler les consciences des jeunes élèves.

    Nous dénonçons fermement ces propos qui soumettent les élèves parisiens à une guerre idéologique d’un autre temps.  [...] La Mairie de Paris demeure vigilante quant au respect du droit de chaque adolescente et adolescent d’être informé sur sa sexualité et les moyens de contraception existants, au moyen d’informations validées par les professionnels.  

    Nous demandons aujourd’hui au Rectorat de diligenter une enquête administrative au sein de ce lycée privé sous contrat, soumis au respect des devoirs et règles républicains, et faire toute la lumière sur les évènements du lundi 14 avril."

    L'enseignement de l'avortement et de la contraception, gratuits et obligatoires, est un devoir républicain.

    L'une des signatrices de ce communiqué, Alexandra Cordebard, peut être contactée ici : Alexandra.Cordebard@paris.fr

    Michel Janva