Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 61

  • La résistance nationale rendra hommage à Jeanne d’Arc et Saint-Louis ce 11 mai

    Dimanche après-midi, Civitas organise l’incontournable défilé en hommage à Sainte Jeanne d’Arc. Avec une dédicace particulière à Saint Louis dont on célèbre cette année le 800e anniversaire. Pour l’occasion, on y croisera Farida Belghoul, porte-parole des JRE, mais aussi de nombreux représentants des mouvements qui incarnent la résistance nationale au nouvel ordre mondial.

    Le défilé partira à 14h30 de la place Saint Augustin pour rejoindre la place des Pyramides.

    Le communiqué de Civitas :

    saint-louis.JPGVoici deux ans déjà que François Hollande occupe l’Elysée avec l’exploit d’être encore plus impopulaire que son prédécesseur. Deux ans que nous luttons sans répit contre une politique antifamiliale et antichrétienne dictée par des organismes internationaux et des forces occultes.

    Lire la suite 

  • Repenser la Restauration

    Après la chute de l'Empire et l'invasion de la France, la Restauration donna à la France les moyens de se relever et de retrouver toute sa place au sein des puissances européennes.

    Qu'est-ce que la Restauration ? Pour les programmes scolaires, un sous-chapitre qu'il est de coutume de passer, pour le commun, une parenthèse sans intérêt. Il est aisé de considérer que la Monarchie a été guillotinée avec Louis XVI, et que tout va bien depuis... L'histoire nous tient un langage un peu différent : la modernité n'est pas née de la folie de Robespierre, mais des expériences institutionnelles que les derniers Bourbons ont eu le mérite de tenter en pleine tourmente postrévolutionnaire. 

    L'arrivée au pouvoir de Louis XVIII, réitérée après la parenthèse des Cent-Jours, a souvent été vue comme un avènement sans gloire « dans les fourgons de l'étranger ». Absence de sacre, intrigues diplomatiques, rôle de l'éternel entremetteur Talleyrand... C'est pourtant oublier que le frère de Louis XVI a su imposer sa présence dans une Europe des grandes puissances effrayée par le souvenir de la Révolution et de l'Empire. La tâche était loin d'être facile, et l'ancien comte de Provence a su manœuvrer avec habileté en « octroyant » une Charte inspirée du modèle anglais, qui « renouait la chaîne des temps » sans froisser les acquis des deux décennies précédentes. : « Union et oubli », tel fut le mot d'ordre de celui qui se plaçait délibérément sous le patronage de son aïeul Henri IV, le roi réconciliateur des Français. Il n'était pas aisé de concilier, d'une part, les aspirations d'une population méfiante, en partie acquise au souvenir bonapartiste, voire révolutionnaire ; d'autre part, celles d'un clergé marqué par les persécutions et les spoliations ou d'une aristocratie ayant souvent vécu de longues années d'exil, et désireuse de prendre une forme de revanche, ou, du moins, de retrouver une partie de ses prérogatives. La Charte reconnut donc la noblesse, d'Ancien Régime comme d'Empire, et donna au souverain le droit d'en créer une nouvelle afin de récompenser les bonnes volontés. Ce dernier, cependant, sut contourner les velléités des hommes politiques les plus ouvertement contre-révolutionnaires - ceux que l'on appelle rapidement « ultra-royalistes » - d'un retour pur et simple à l'Ancienne France.

    La création de l'alternance

    C'est pourquoi, le 5 septembre 1816, la Chambre « introuvable » dominée par ces turbulents ultras (Villèle, Bonald, Corbière, Marcellus, sans oublier Chateaubriand, qui n'avait pas encore découvert le goût de l'opposition par amour-propre) fut dissoute au profit d'un ministère libéral dominé par le favori Decazes. L'assassinat de l'infortuné duc de Berry en 1821, considéré comme un véritable régicide, scellera cette expérience et ouvrira la voie à un tournant plus conservateur : on le voit, la notion d'alternance vient d'être créée.

    Non plus celle de la guillotine ou des coups d’État, mais celle d'un « pays légal » qui fait son apparition, sans la nuance péjorative que l'on apportera plus tard au terme. À des ministères ou des majorités de droite (« Chambre retrouvée », ministères Villèle ou Polignac) en succéderont d'autres plus modérés (Martignac), tandis que les deux Chambres feront toujours contrepoids l'une à l'autre, sans empiéter sur les prérogatives royales. Entretemps, le duc de Richelieu avait négocié le remboursement anticipé des réparations, et permis dès 1818 la libération du territoire jusque-là occupé par les alliés. La France, qui aurait pu sortir humiliée du Congrès de Vienne, avait su rassurer les vainqueurs et prendre une place de choix dans le nouvel équilibre géopolitique. D'où la possibilité de mener une politique extérieure ambitieuse, en Espagne (rétablissement de Ferdinand VII) puis en Algérie (prise d'Alger pour mettre fin aux actes de piraterie qui infestaient la Méditerranée depuis longtemps).

    Un sabordage royaliste

    On a par ailleurs également beaucoup remis en cause la personnalité et le manque de discernement présumé d'un Charles X que l'on s'entend trop souvent à voir comme un souverain rétrograde et fantoche, jouet d'une droite qu'il aurait lui-même créée sous le règne de son frère, avant de devenir le pantin de son propre parti.

    On a largement glosé sur sa religiosité exacerbée, son goût pour la pompe d'Ancien Régime, son peu d'estime pour l'opinion des Français et leurs craintes. Certes, le dernier roi de France fut incontestablement maladroit en laissant se former une image de lui qui allait le desservir. Mais n'oublions pas que son trône fut avant tout sabordé par son propre camp, écartelé en divisions stériles (la contre-opposition de La Bourdonnaye), voire délibérément hostiles (la défection de Chateaubriand, qui n'avait pas supporté sa mise à l'écart des Affaires étrangères), allant jusqu'à l'alliance avec la gauche pour mieux déstabiliser le pouvoir. Si les quatre ordonnances de juillet eurent l'impact catastrophique et incontrôlable que l'on sait, c'est avant tout parce qu'un travail de sape impitoyable avait été préparé de façon irresponsable dans une presse ou des hémicycles politiques qui, dans une monarchie parlementaire, se devaient d'être le soutien indéfectible du monarque - faute de quoi, et Bonald l'avait prédit dès 1814, elles seraient son fossoyeur.

    Ne jugeons pas ce que l'Histoire a déjà jugé.Mais ne mésestimons pas pour autant l'importanced'une période qui fut celle d'un bouillonnement politique, social, culturel, intellectuel sans précédent,et à laquelle, de quelque bord que l'on se placeaujourd'hui, on est bien obligé de rendre hommage. Alors, pour parodier Béthisy : « Vive la Restauration quand même ! »

    Flavien Bertran de Balanda monde & vie 30 avril 2014

    Conférencier de la Nouvelle Société d'Etudes sur la Restauration 

  • Piketty : « Le capitalisme se mord la queue »

    Un nouvel économiste crée aujourd’hui la polémique et il n’est pas de droite. Début avril, à la conférence de l’Institute of New Economic Thinking, à Toronto, l’ouvrage de Thomas Piketty, Le Capital au XXIe siècle, a été mentionné au moins une fois à chacune des séances auxquelles j’ai assisté. Il faut remonter aux années 1970, avec Milton Friedman, pour trouver un économiste ayant suscité un tel débat.

    Comme Friedman, Piketty est un homme de son temps. Si durant les années 1970, les inquiétudes portaient sur l’inflation, aujourd’hui elles sont liées à l’émergence de ploutocrates et à leur impact sur l’économie et la société.

    Piketty est convaincu que le niveau actuel des inégalités de richesse, qui est vouée à augmenter, compromet l’avenir du capitalisme. Et il le démontre. Cette thèse étonnante est très mal accueillie par ceux qui considèrent que le capitalisme et les inégalités sont interdépendants.

    Selon cette idée, soutenue par le centre droit, le capitalisme a besoin des inégalités de richesse pour stimuler la prise de risques et les initiatives.
    C’est pourquoi David Cameron et George Osborne plaident pour une diminution des droits de succession et se flattent du faible niveau d’imposition des plus-values et des sociétés, un système favorable aux entreprises.

    Des « superpatrons », royalement rémunérés

    Piketty déploie deux siècles de données pour prouver qu’ils ont tort. Le capital, dit-il, est aveugle. Quand son rendement – par l’investissement dans des secteurs allant de l’immobilier à la construction automobile – dépasse la croissance réelle des salaires et de la production, comme il l’a toujours fait, à l’exception de quelques périodes comme les années 1910-1950, le stock de capitaux augmente beaucoup plus rapidement que l’ensemble de la production. Et les inégalités de richesse explosent.

    Ce processus est exacerbé par les héritages et, aux États-Unis et au Royaume-Uni, par l’augmentation du nombre de « superpatrons », royalement rémunérés. Les inégalités de richesse en Europe et aux États-Unis ont déjà atteint les niveaux d’avant la Première Guerre mondiale et s’orientent vers ceux de la fin du XIXe siècle, quand la chance de pouvoir compter sur un héritage jouait un rôle crucial dans la vie économique et sociale.

    Les dépenses excessives et les terribles tensions sociales qui ont marqué l’Angleterre édouardienne [1901-1910], la France de la Belle Époque et les États-Unis des magnats de l’industrie semblent à jamais derrière nous, mais Piketty montre que la période comprise entre 1910 et 1950, durant laquelle ces inégalités ont été réduites, était anormale.

    Il a fallu une guerre et une récession pour mettre un coup d’arrêt à la dynamique des inégalités et pour mettre en place des impôts élevés sur les hauts revenus, en particulier ceux du capital, pour préserver la paix sociale. Aujourd’hui, le processus inéluctable de multiplication du capital aveugle au bénéfice de quelques privilégiés est à nouveau à l’œuvre, et qui plus est à une échelle mondiale.

    L’explosion des investissements immobiliers

    Il n’existe pratiquement pas de nouveaux entrepreneurs, hormis une ou deux start-up de la Silicon Valley, qui puissent gagner suffisamment d’argent pour concurrencer les concentrations de richesses incroyablement puissantes qui existent déjà. En ce sens, on peut dire que « le passé dévore l’avenir ».

    Le fait que le duc de Westminster et le comte de Cadogan soient deux des hommes les plus riches de Grande-Bretagne est révélateur. Ce phénomène s’explique par les terrains que leurs familles possèdent depuis des siècles à Mayfair et à Chelsea et par les réticences à éliminer les possibilités d’évasion fiscale qui permettent à ces familles de faire prospérer leur patrimoine.

    Aujourd’hui, on est davantage encouragé à devenir rentier qu’à prendre des risques. Il suffit de voir l’explosion des investissements immobiliers. Nos sociétés et nos riches n’ont pas besoin de soutenir des innovations audacieuses ni même d’investir dans la production.

    D’autres forces se conjuguent contre le capitalisme. Piketty note que les riches savent très bien protéger leurs richesses de l’impôt et que la proportion du fardeau fiscal supporté par les ménages à revenus moyens a progressivement augmenté.

    En Grande-Bretagne, 1 % des ménages les plus riches paient effectivement un tiers de la totalité de l’impôt sur les revenus, mais ce dernier ne représente que 25 % des revenus du Trésor public : 45 % viennent de la TVA, de droits d’accises et de diverses contributions sociales payées par l’ensemble de la population.

    Les sociétés s’efforcent de se protéger

    De ce fait, la charge de dépenses publiques comme l’éducation, la santé et le logement incombe de plus en plus aux contribuables moyens, qui n’ont pas les ressources financières nécessaires pour les payer. Et c’est ainsi que les inégalités de richesse deviennent un facteur de dégradation des services publics et des conditions de travail.

    L’enseignement que l’on peut tirer du passé est que les sociétés s’efforcent de se protéger en fermant leurs frontières ou en menant des révolutions, voire des guerres.

    Les solutions – un taux d’imposition sur les revenus allant jusqu’à 80 %, des droits de succession réels, un impôt sur la propriété adéquat et une taxe mondiale sur les richesses – sont actuellement inconcevables. Mais comme l’écrit Piketty, la tâche des économistes est de les rendre plus concevables. Et c’est ce que fait Le Capital au XXIe siècle.

    Courrier International

    http://www.europe-identite.com/index.php/Actualite/A-lire/-Le-capitalisme-se-mord-la-queue.html?mosmsg=Merci+d%60avoir+vot%E9.+Pour+voir+les+r%E9sultats%2C+cliquez+sur+le+bouton+R%E9sultats

  • Immanquable 12 : Farida Belghoul annonce un nouveau mouvement de parents d'élèves

    dans un entretien donné à Politique Magazine.

    Quel avenir pour la JRE ?

    La prochaine aura lieu le 12 mai et, je vous l'annonce, elle sera spectaculaire. La suivante, qui sera aussi la dernière sous cette forme, est programmée en juin. Nous lancerons à cette occasion des assises nationales pour la création de la Fédération autonome de parents d'élèves courageux, la Fapec, qui ne sera pas une fédération de parents d'élèves comme les autres. Grâce à la Fapec, entre autres actions, nous formerons les parents à la méthode syllabique et à l'enseignement explicite. Nous organiserons également des initiatives autour du thème de l'alliance : entre l'homme et la femme, entre les classe sociales, entre le ciel et la terre. J'ai également créé une maison d'édition destinée aux enfants pour lutter contre la diffusion du gender. Notre premier livre vient de paraître (Papa porte un pantalon et maman porte une robe, éditions Reid, 15 euros).

    Dans cet entretien, elle souligne le manque de soutien de la part de plusieurs mouvements, dont on aurait pu attendre davantage davantage de mobilisation.

    Vous n'avez pas rencontré le soutien que vous escomptiez ?

    C'est le moins que l'on puisse dire. A l'exception de quelques personnalités comme Alain Escada  - de Civitas -, Béatrice Bourges ou Christine Boutin, tout le monde s'est dégonflé après les premiers encouragements. A commencer par la Manif pour tous dont les instances dirigeantes nationales m'ont empêché de prendre la parole lors de la manifestation du 2 février dernier à Lyon. Des consignes pour ne pas soutenir nos actions ont été données aux comités locaux et aux comités Vigi-gender qui en sont l'émanation. Il paraît que je sentirais la poudre du fait de mon appartenance - totalement fantasmée ! - à l'extrême-droite. Mais même le FN a refusé de se solidariser avec nous. En quoi la JRE est-elle radicale ? J'ai même interdit les rassemblements publics pour éviter tout débordement. La JRE, c'est tout simplement des parents qui gardent leurs enfants à la maison une journée par mois. C'est radical ? Le fond du problème, c'est que, comme la marche des Beurs a été une arnaque du Parti socialiste en direction des quartiers populaires, la Manif pour tous a été une manipulation de l'UMP en direction des Catholiques.

    Vous ne pouvez donc compter sur personne ?

    Aujourd'hui, personne ne nous soutient : ni les élites musulmanes, ni le clergé catholique, ni les mouvements de défense de la famille. C'est un comble ! Chez les imams, dans les fédérations de parents d'élèves, le lobby LGBT dicte sa loi. J'ai été invité par l'UOIF au salon du Bourget. Ils m'ont déprogrammé pour finalement me reprogrammer sous la pression de leur base... ce qui m'a permis de découvrir, au cours d'un débat houleux, l'existence d'un lobby LGBT musulman. Je suis tombée de haut !

    Paula Corbulon

  • Le nationalisme, c'est la guerre. Et le socialisme ?

    François Hollande cite Mitterrand. Pour mémoire (courte) :

    • Guerre de 1914-1918, Pdt du Conseil Viviani, (Rad Soc) - Ministre de la guerre : Messimy (PRS)
    • Guerre de 1939-1945, Pdt du Conseil Daladier (PRS) - Ministre de la guerre : Daladier
    • Guerre d'Indochine début 1946 : Léon Blum (SFIO)
    • Guerre d'Algérie : Pdt du Conseil Mendès-France (PRS) - Ministre de la guerre : Koening (URAS)
    • 1ere guerre du Golfe : Président Mitterrand.

    Michel Janva

  • I-Media N°10

  • Le torchon brûle entre la Bulgarie et la Commission sur South Stream

    Ex: http://www.euractiv.fr

    Le ministre bulgare de l'Énergie compte maintenir la construction du gazoduc South Stream, malgré les mises en gare de Bruxelles sur ses incompatibilités avec la législation européenne.

    Le projet South Stream ne sera pas arrêté, a affirmé le ministre bulgare de l'Énergie, Dragomir Sotynev à l'issue d'une entrevue avec le commissaire européen Günther Oettinger. 

    À la suite de la crise ukrainienne, le Parlement a décidé de susprendre l'autorisation du projet de gazoduc paneuropéen. Selon les eurodéputés, l'UE doit s'approvisionner auprès d'autres fournisseurs que la Russie.

    Mais le ministre bulgare, un économiste proche de Sergueï Stanichev, chef du parti socialiste bulgare, a assuré que le chantier allait commencer en juin, comme prévu, repoussant ainsi les demandes du Parlement européen de suspendre la construction.

    Il a par ailleurs accusé l'opposition de centre-droit d'avoir apporté de fausses informations à la Commission européenne sur le projet afin de faire capoter sa mise en oeuvre. 

    Le ministre bulgare a déclaré que la première station terrestre du South Stream serait construite à deux kilomètres de la côte de la mer Noire, et non à vingt kilomètres comme l'a affirmé l'opposition aux services de la Commission. Ce qui fait une « énorme différence », a-t-il indiqué.

    Dragomir Stoynev a expliqué que les directives européennes sur la libéralisation du marché de l'énergie ne sont applicables qu'aux tronçons terrestres et non à ceux situés en mer. Il a certifié que Sofia informera, le cas échéant, la Commission sur les amendements apportés à une loi nationale controversée sur South Stream, avant qu'elle ne soit définitivement adoptée.

    En effet, le 4 avril, le Parlement bulgare a adopté en première lecture des amendements à loi sur la politique énergétique qualifiant South Stream d'un interconnecteur et non de gazoduc. Grâce à cette modification, le projet porté par Gazprom échapperait au champ d'application du troisième paquet énergie.

    Autre problème de taille, plusieurs pays européens - l'Autriche, la Bulgarie, la Croatie, la Grèce, la Hongrie et la Slovénie - avaient conclu des accords bilatéraux avec la Russie dans le cadre de la construction du gazoduc. Mais le 4 décembre dernier, la Commission européenne a affirmé que ces accords enfreignaient la législation européenne et devaient être renégociés dans leur intégralité.

    Gazoduc maritime ou pas ?

    Les explications du ministre Bulgare ne semblent pas avoir apaisé les craintes de la Commission au sujet de l'impact de la loi énergétique en cours de discussion. Selon le texte législatif, le projet South Stream serait « un gazoduc maritime » qui ne serait donc pas couvert par les directives européennes. 

    Mais pour la Commission, la loi européenne s'applique aux infrastructures qui tombent sous la juridiction européenne, a insité Sabine Berger, porte-parole du commissaire à l’énergie. Et les eaux territoriales bulgares en font partie, ainsi que les zones économiques exclusives du pays.

    « La longueur du tronçon terrestre du « gazoduc maritime » n'est pas pertinente dans le cadre de l'évaluation de la Commission de l'amendement proposé [par le Parlement bulgare] au regard de sa compatibilité avec les modalités de la directive sur le gaz », a-t-elle clairement expliqué. L'argument du ministre bulgare sur le lieu de construction par rapport à la côte serait donc irrecevable.

    Selon la porte-parole, la Commission s’inquiète également de l'accord intergouvernemental de la Bulgarie signé avec la Russie dans le cadre du projet. L’exécutif européen le considère non conforme à la législation européenne, comme ce fut le cas pour tous les autres accords intergouvernementaux signés par les autres États membres engagés dans South Stream.

    Les griefs de la Commission

    EurActiv a consulté la lettre envoyée par la Commission aux autorités bulgares, datée du 14 août 2013, qui apporte une analyse détaillée de l'accord conclu entre la Bulgarie et la Russie. Le document de six pages adressé à la vice-ministre de l'Énergie bulgare, Evgenia Haritonova, n'a jamais été rendu public, malgré les pressions exercées par certains députés bulgares.

    Cet accord enfreint non seulement les règles relatives au marché européen de l'énergie qui interdisent aux producteurs d'énergie d'être aussi à la tête d'un réseau de transmission, selon le principe de découplage. Cet élément est un point litigieux récurrent dans les sept accords intergouvermentaux conclus avec la Russie. Outre ces griefs, la lettre isole d’autres infractions :

    • La Bulgarie s'est engagée à assurer un régime fiscal privilégié à Gazprom, ce qui, selon la Commission, n'est pas conforme aux règles sur les aides d'État de l'UE ;
    • L'accord intergouvernemental stipule, selon les cas, que la sous-traitance s’applique aux entreprises grecques et bulgares ou que la préférence est donnée aux entreprises des deux parties signataires (la Bulgarie et la Russie), ce qui enfreint là encore aux règles de concurrence européenne ;
    • L'accord intergouvernemental énonce que les tarifs d'exploitation du gazoduc seront fixés par la société établie, ce qui entre, selon la loi européenne, en contradiction avec l'existence même des organes de surveillance nationaux chargés d’approuver les tarifs de transmission.

    La porte-parole de la Commission européenne a mis en garde la Bulgarie et a assuré que si les conditions de construction ou d'exploitation du gazoduc n'étaient pas conformes à la législation européenne, alors la Commission se réservait le droit de faire en sorte que la Bulgarie applique la législation européenne.

    Liens externes: 

    Press articles:

    Dnevnik, partenaire d'EurActiv en Bulgarie : "Южен поток" няма да бъде спрян, обяви Стойнев след разговор с Йотингер

    Dnevnik, partenaire d'EurActiv en Bulgarie : Вигенин пред ИТАР-ТАСС: България ще направи всичко, зависещо от нея, за да бъде реализиран "Южен поток"

    Dnevnik, partenaire d'EurActiv en Bulgarie : Според Вигенин евродепутатите са реагирали емоционално с призива да се спре "Южен поток"

    Georgi Gotev | EurActiv.com - traduction de l'anglais

    http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2014/05/05/le-torchon-brule-entre-la-bulgarie-et-la-commission-sur-sout-5362460.html

  • Maastricht : l’héritage désastreux de François Mitterrand.

    Un cliché entretenu parla gauche et même au delà est que F. Mitterrand était un fin politique. Il faut reconnaître que pour se faire élire, réélire et durer, il a été un roublard hors pair.

    En revanche sa vision géopolitique sur l’Europe a été catastrophique. Il a pensé, ceci étant lié à une peur sénile de l’Allemagne que la construction européenne et l’euro allaient asphyxier l’identité allemande et sa capacité d’agir selon ses propres intérêts. On a connu en France durant cette période un véritable délire européiste avec des slogans du genre : 

    « L’Europe levier d’Archimède de la France »

    « L’Europe : la France en plus grand ! »

    « L’Europe : un démultiplicateur de puissance »

    Les slogans franco français ridicules font sourire à présent puisqu’ils peuvent s’appliquer maintenant de façon quasi absolue à l’Allemagne. Les industries françaises et italiennes ont été laminées par l’euro.

    L’Allemagne a utilisé la construction européenne et sa monnaie unique l’euro pour dominer et diriger l’Europe. La France quant à elle n’est devenue qu’un membre parmi vingt-huit.

    D’ailleurs, l’Allemagne tout en dominant l’Europe a une stratégie mondiale pour son économie qui fait fi de l’Europe.

    On a aussi beaucoup argumenté sur la paix en Europe qu’aurait créée l’Union européenne. Or l’Union européenne a pratiqué une politique impérialiste en voulant ajouter des pays de l’Est les uns après les autres. Son impérialisme vis à vis de l’Ukraine a même déclenché un début de guerre civile en piétinant les intérêts de la Russie et les désirs des habitants pro-Russes de ce pays.

    On peut aussi constater que les rêveries de certains hommes politiques sur l’Europe continuent. Leurs arguments relèvent de la méthode Coué. Lorsqu’on implore comme des danses pour faire pleuvoir qu’il faut faire baisser l’euro, l’Allemagne torpille immédiatement ce projet comme de toute initiative les dérangeant. Dans le concert des nations de l’Union européenne, Paris supplie, Berlin ordonne.

    Patrice Gros-Suaudeau