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  • Michel Maffesoli, le troll de la sociologie française

    Pour le sociologue des «tribus», anar de droite en marge de la sociologie française, les élites ne comprennent plus le fonctionnement de la société et les aspirations communautaires de ses membres. Et «le bavardage des journalistes, politiques, hauts fonctionnaires et “experts” n’intéresse plus grand monde». Et le sien?

    «Ce n’est plus la société qui va dominer, ce sont les tribus. Non plus les grands ensembles, mais l’émergence de petits groupes réunis par des affinités électives: musicales, sexuelles, religieuses, sportives, etc.

    La postmodernité, c’est les tribus plus Internet. C’est une synthèse d’archaïsme et de développement technologique».

    C’est en tout cas ce que m’a expliqué Michel Maffesoli. A vrai dire c’est ce qu’il explique depuis une trentaine d’années. En rentrant de la rive gauche où il habite, mes collègues branchés Internet m’ont appris que sur la plateforme de partage d’images que l’on appelle Instagram, se nichait un petit hérisson américain du nom de Biddy qui, suivi par 342.514 fans, s’exhibait dans des positions désopilantes.

    Il paraît même que Biddy est une sorte d’animal totémique qui relie les membres de la communauté virtuelle entre eux. Alors j’ai pensé que Michel Maffesoli avait peut-être eu raison avec toute cette histoire de postmodernité et de néotribus.

    Dans Les nouveaux bien-pensants, paru en début d’année, livre cosigné avec sa femme Hélène Strohl, énarque qui consacre un chapitre à la «tribu» des hauts fonctionnaires, le sociologue écrit:

    «La pensée authentiquement en phase avec son époque […] est enracinée dans la vie courante. En ce sens, elle doit, parfois, penser contre elle-même. C’est ainsi qu’elle peut éviter l’abstraction, la sophisitication inutile, et être concrète.»

    Venant de quelqu’un qui utilise plus de locutions latines que le Pape à la minute et souvent critiqué pour son écriture hermétique, l’occasion était trop belle de demander de jouer le jeu de la concrétude.

    Car qu’est-ce donc que cette post-modernité, mis à part un terme qui en jette. La définition qu’en donne Maffesoli est là suivante. La modernité, «rationalisation généralisée de l’existence» selon Max Weber rappelle le sociologue, était définie par le tryptique raison, travail et progrès; elle s’efface et une nouvelle société se fonde sur des valeurs nouvelles:

    «Ce n’est plus simplement le travail qui est la grande valeur dominante, mais la création: “faire de sa vie une œuvre d’art“, et on voit bien comment le qualitatif chez les jeunes générations importe: “j’ai plus envie de perdre ma vie à la gagner”. Ce n’est plus la raison dominante. C’est à la fois la raison et les sens, le cerveau et le corps dans son entier, ainsi que les émotions collectives (sportives, musicales, consommatoires, etc.). Ce n’est plus demain / le progrès: c’est aussi le présent.»

    Michel Maffesoli, sociologue de l’imaginaire et du quotidien, a fondé des théories qui ont suscité de nombreux travaux de recherche sur la musique techno et ses rassemblements festifs, les amateurs de Heavy Metal, la communauté gay, sur les petites cultures urbaines en marge ou sur les fans de jeux vidéos en ligne… A Paris-V, où il enseignait à l’époque où votre serviteur étudiait, cet amour du bizarre et du marginal lui valait déjà d’être regardé de travers. Les Maffesoliens suscitaient à la fois curiosité et inquiétude. Mais Maffesoli n’aime pas qu’on traite ses sujets –et ses enquêtés– de marginaux.

    «Prenons la techno: ses amateurs disent en majeur ce que moi, peuple, je n’ose pas dire mais qui m’attire. Ils disent en majeur ce qui est vécu en mineur. Ce ne sont donc pas des marginaux mais une forme exacerbée […] c’est ce que ne veut pas voir l’opinion publiée.»

    Tribus partout, République nulle part?

    Ses tribus et son néotribalisme ont eu leurs heures de gloire. Tout comme le nomadisme, le retour de l’hédonisme, de l’affect. Maffesoli a fait indéniablement école dans les milieux attentifs aux tendances —à l’éphémère et à la mode, diront les sceptiques, c’est-à-dire souvent, ses confrères.

    «Dans l’université, j’étais un peu trop avant-gardiste, ça leur faisait peur… Et maintenant ils récupèrent mes idées! Par contre dans le monde de l’entreprise et de la pub, alors tout ce que j’ai dit sur les tribus ça marche».

    Lors de sa sortie, le Tatoo, sorte d’ancêtre condamné d’avance du téléphone portable, avait pour slogan «restez connecté avec votre tribu». En 2003, Ardisson lance même un prime time sur France 2, «Tribus», consacré à ces groupes affinitaires autour desquels les sociétés se reconfigureraient désormais. Mais ce sera un flop.

    Dans un article sur l’utilisation de la notion de tribu dans le marketing paru en 2002, Bernard Cova écrivait que la «tribu» était désormais utilisée dans la presse «pour désigner un groupe d’amis, un club de supporters, la garde rapprochée de Jacques Chirac, une corporation ou encore une mode (la tribu “techno”), un “look” ou un style de vie. Même les familles (re)deviennent des tribus en se recomposant après un divorce».

    Au tournant des XXe et XXIe siècles, les spécialistes du marketing se demandent comment s'adresser aux populations de leurs marchés, dont la culture et les attitudes leur semblent de plus en plus spécialisés: la tendance du «marketing tribal» est alors perçue comme une approche novatrice. Depuis, la référence est un peu passée de mode.

    La république une et indivisible est derrière nous

    Michel Maffesoli est persuadé que les évolutions de la société française valident les intuitions qu’il avait développées dans Le temps des tribus publié pour la première fois en 1988, avec cette métaphore empruntée à l’ethnologie: celle d’un désir de dépasser l’individualisme.

    «Ma métaphore de la tribu: c’est que je trouve une forme d’épanouissement dans la communauté, dans le groupe. Ça nous est difficile à penser parce que dans notre vieux système républicain le mot que les hommes politiques ou que les journalistes emploient c’est le “communautarisme”, et on trouve que c’est pas bien, parce que le communautarisme ça me rend prisonnier de fait d’un groupe.

    Plutôt que de parler de communautarisme, moi je propose l’idéal communautaire, c’est-à-dire que maintenant il faut prendre acte du fait qu’il y a une mosaïque, que la république n’est plus une et indivisible –chaque pièce garde sa configuration, sa couleur, sa structure, et pourtant ça tient ensemble, et c’est l’apprentissage qu’on est en train de faire actuellement».

    Biddy le hérisson, on vous dit.

    A présent, son dada semble être le couchsurfing, que son laboratoire, le CEAQ, étudie. C’est «une forme d’hospitalité du Moyen-âge, mais avec Internet. C’est-à-dire du vivre-ensemble. On a un filet à grosses mailles qui ne permet pas de le voir.» Il se passionne pour le préfixe co- qu’on sert en ce moment à toutes les sauces: coworking, cocréation, etc.

    «C’est le cum, “avec” en latin, et pour moi ça veut dire qu’il y a une autre manière de penser le partage, ce ne sont plus des services spécialisés venus du haut qui vont régler ça, mais plutôt quelque chose venant du bas; c’est ça les tribus.»

    Quand on mesure le poids médiatique qu'occupe la consommation dite collaborative depuis plusieurs années, difficile de ne pas voir en Maffesoli un précurseur de ce retour en vogue des «communautés».

    Les élites consanguines

    Mais son récent livre, Les nouveaux bien-pensants, ne parle pas tant de tribus que de l’écart grandissant entre les élites et ceux qu’ils sont censés représenter.

    Après l’affaire Dieudonné, qui a révélé une énième fois le gouffre qui existait entre des médias globalement scandalisés et une grande partie de l’opinion, on ne peut que prêter l’oreille à cette critique vigoureuse des discours qui sont censés faire l’opinion et qui, souvent, semblent tourner dans le vide, ou n’être prononcés que pour s’entre-rassurer.

    Maffesoli:

    «On ne sait plus dire les mots pertinents. On reste sur nos vieux mots des XVIIIe et XIXe: “République”, “contrat social”, “citoyen”, “démocratie”, c’est amusant de voir comment dans tous les discours on emploie tous ces mots à tire larigo; les ethnologues le montrent d’ailleurs: l’incantation dans les tribus primitives, c’est le fait de chanter des trucs dont on n’est pas convaincu. Ça ne marche plus, mais on le dit, on le dit, on le dit: et là c’est frappant d’entendre ces mots: “république”, “république”, “république”, “démocratie”, “démocratie”, “démocratie”, mais ce sont des incantations qui ne correspondent plus vraiment à ce qui est vécu».

    «Le bavardage des journalistes, politiques, hauts fonctionnaires et “experts” n’intéresse plus grand monde», écrit-il par ailleurs, marquant indéniablement un point.

    «C’est ce que dit Machiavel dans Le Prince: il y a une différence entre la pensée de la place publique et la pensée du Palais.»

    Entre «le peuple, enfin les gens qui vivent, l’homme sans qualité», et l’élite censée justement «dire» et «faire» en son nom.

    Pourquoi ce décalage, cet anachronisme, cet éloignement?

    «Ce qui est quand même frappant, si je le dis de manière savante, c’est qu’il y a de l’endogamie dans l’air.»

    Et de manière non savante? Ben, c’est un peu House of Cards sur la rive gauche –Maffesoli y réside lui-même.

    «Ça couche ensemble, voilà. Et dans les 5, 6, 7e arrondissements, vous avez le politique, qui est le petit ami du journaliste, qui a lui-même affaire avec tel énarque… Quand les ethnologues parlent d’endogamie, ils montrent que dans le fond ça appauvrit le sang et que ça produit une caste séparée, donc voilà ma réponse à votre question: ils ne voient pas, pour la bonne raison qu’ils sont ensembles. Que ça fricote.»

    Il prend l'exemple de François Hollande, qu’on avait pas forcément imaginé comme figure emblématique de cet entresoi sexuel.

    «On a là la caricature du politique qui est avec une journaliste, une énarque puis une comédienne, c’est en raccourci une coupe épistologique: avec un petit morceau de peau on lit tout le corps social… il n’est bien sûr pas le seul, je ne dis pas ça pour lui, mais ça crée une forme d’entresoi.»

    Maintenant je peux me lâcher

    Quand nous nous sommes rencontrés, fin janvier, Michel Maffesoli l’a admis: «Je prends ma retraite dans deux mois donc du coup je me lâche!» Certains passages à charge ont des airs de règlements de compte. Il s’en défend.

    «Non, un règlement de compte c’est quand il y a un contentieux avec la personne: j’ai voulu prendre des figures emblématiques. Ceux avec qui il y a contentieux ont été virés à la relecture…»

    Ce qui est certain, c’est que ses promotions contestées, comme à l’Institut universitaire de France avec le soutien de Valérie Pécresse, ont valu à Michel Maffesoli d’être progressivement entouré d’une très vaste tribu d’ennemis dans le monde universitaire. «Ah... le cas Maffesoli !», lâche par exemple l’un d’eux quand on le questionne sur ce qu’il pensait du chercheur.

    Il ne faut pas chercher longtemps pour trouver des profs ou chercheurs ne cachant pas leur rejet, parfois en termes durs, du personnage. Une pétition s’opposant à sa nomination au conseil d’administration du CNRS, le présentant comme «bien connu pour ses prises de position antirationnalistes et antiscientifiques», avait recueilli selon le site Liens-socio 3.000 signatures, dont une bonne part du Who’s Who de la discipline.

    Pourquoi tant de haine ?

    En 2001, le sociologue déjà marginalisé dans sa discipline se grille avec l’affaire Elisabeth Tessier: l’astrologue médiatique a réalisé sous sa direction une thèse de sociologie sur les rapports entre médias et astrologie —et non une thèse d’astrologie, justifie-t-il aujourd’hui, «d’ailleurs j’avais été prudent en mettant le matériel évoqué en annexes»… Une thèse «certes moyenne», admet-il volontiers, «mais comme il y en a des kilos».

    «Sa “sociologie” est un simple discours mêlant le genre littéraire et le genre de l'essai politique», écrivait le sociologue Laurent Mucchielli à l’époque de la parution de Sarkologies, pourquoi tant de haine(s)?, essai consacré aux raisons de la fascination-répulsion qu’exerçait alors le président des riches. Sur la scène sociologique française, l’accusation de faire dans le «genre littéraire» est évidemment à prendre comme une critique très virulente...

    «Ça embêtait ce que je disais sur le tribalisme, et comme on ne savait pas comment y faire, il y a eu à un moment l’affaire Tessier, on a pris Maffesoli la main dans le sac. A partir de là, on m’a fait les poches. En disant qu’il y avait indignité de Maffesoli.»

    Il est vrai que Michel Maffesoli, même et peut-être surtout quand il est isolé, n’est pas du genre à douter que la postérité lui donnera raison.

    «J’ai été attaqué, et ça m’a pas démolli hein! j’ai écrit des choses, je pense que ce que je fais durera, j’ai cette prétention».

    Le sociologue Jean-Claude Kaufmann, rencontré récemment à l’occasion de la publication d’un livre consacré aux questions identitaires, reste mesuré dans son jugement même si ses relations avec lui sont distantes: «un essayiste intuitif, flairant l’air du temps». Puis au fil des polémiques, «il s’est glissé dans une posture de martyr».

    «Intution», c’est aussi le terme qu’emploie Monique Dagnaud, sociologue spécialiste de la jeunesse et contributrice à Slate, à son sujet. «Il a des fulgurances, et beaucoup d’intuition, parfois plus que ceux qui travaillent sur de la statistique» même si, admet-elle également, l’affaire Tessier l’a «carbonisé».

    «Il a des afficionados, en Italie c’est une star. Mais il est un peu mal vu en Fance où il est considéré comme un original, voire un hérétique. S’il avait eu un langage plus accessible, il aurait pu configurer une école de pensée.»

    S’y mêle une autre accusation: celle d’être proche de la droite. «Anar», comme il se définit, qui n’a jamais voté, il est surtout perçu comme anar de droite –la nuance a son importance.

    Maffesoli est un type de droite dans un monde de gauche. Le «sociologue a en effet particulièrement été chouchouté par le pouvoir politique en place, Valérie Pécresse et Nicolas Sarkozy», écrivait en 2011 Syvestre Huet dans Libération.

    «Une des critiques qu’on me fait, c’est “Maffesoli, au fond il ne s’engage pas” parce que le pêché mignon de tous les intellectuels, qui sont de gauche, c’est tout de même de dire ce que devrait être le monde, alors que moi je m’en fous, je suis un vieil anar, j’ai pas envie de dire ce qui doit être…»

    Et d'ajouter:

    «c’est au nom de ce qui devrait être qu’il y a eu les pires camps de concentration.»

    Et hop! Un petit point Godwin pour la route!

    Jean-Laurent Cassely

    source : http://www.slate.fr/story/85967/michel-maffesoli-sociologie-troll

    http://www.voxnr.com/cc/dt_autres/EFAAylEElpYCoGxtQK.shtml

  • Le chantage à l’Europe Les européistes du marché technocratique jouent sur la peur

    Le pouvoir socialiste français redoute plus que tout une poussée du Fn aux européennes et que ce parti anti-Europe de Bruxelles ne devienne le premier parti de France. Cette inquiétude hexagonale est partagée par de nombreux pouvoirs européens à la solde du mondialisme financier qui craignent eux aussi une poussée populiste, c’est à dire une sanction démocratique des peuples.

    Comme on ne peut tout de même pas supprimer l’élection, il faut tenter de la manipuler. La stratégie des « soumis » à Bruxelles a été clairement exprimée par le président Hollande au cours des cérémonies du 8 mai. C’est la stratégie de la peur que les démocrates autoproclamés reprochent paradoxalement systématiquement à leurs adversaires anti-systèmes.

    Attention, une victoire populiste provoquerait une situation qui pourrait détruire la construction européenne et nous ramener à une époque où le nazisme et la guerre seraient à nouveau possible, voila le discours récurent. Avec en prime la perspective d’une faillite des nations qui voudraient sortir de la zone euro ou la réaménager. L’Europe, c’est donc la paix, sauf pour la Serbie bien sûr et peut-être pour l’Ukraine.

    Cette référence permanente aux années d’avant guerre et au conflit mondial marche-t-elle encore ? On a du mal à le croire et pourtant on peut le craindre. Cette Europe qui ressasse une vision manichéenne du passé est la preuve en tout cas que cette construction administrative n’a pas de vision politique d'avenir. Le passé commun des démocraties occulte la communauté d’avenir. Mais ces démocraties qui, en Europe, doivent tant aux américains ne peuvent ignorer ce qu’elles doivent également au totalitarisme stalinien. Le débarquement dont le 70ème anniversaire permet un déferlement de propagande n’a été possible que grâce à Stalingrad et une barbarie rouge qui a déferlé sur l’Allemagne puis sur une grande partie du continent européen. C’est pourquoi Poutine sera, malgré l’Ukraine, invité aux cérémonies du débarquement. Poutine qui récupère Staline sans état d’âme dans des fêtes de la victoire, démonstration de force pour prouver que la Russie n’est pas un tigre de papier. Certes ce n’est plus l’Urss, mais c’est une puissance nucléaire considérable avec laquelle il ne faut pas jouer imprudemment.

    Autour de l’Ukraine, propagande patriotique russe, autour des élections européennes, propagande des alliés d’hier, les propagandes se valent. La propagande démocratique n’est pas supérieure à celle du Kremlin, elle est même, au niveau des causes de la défaite du Reich, plus éloignée de la vérité historique. Agiter le spectre de la guerre mondiale pour faire peur aux électeurs, diaboliser ceux qui refusent l’Europe système capitaliste est tout de même le degré zéro du projet européen.

    Il ne faut pas hésiter à voter contre cette Europe…. Car ceux qui ont gagné la guerre n’ont jamais voulu que la paix sur le continent se transforme pour les peuples en un asservissement à une ploutocratie internationale non élue. L’Europe a peut-être été libérée, elle a surement besoin de l’être à nouveau…il y a toujours des totalitarismes à combattre, même ceux camouflés et plus sournois que les autres.

    source

    Raoul Fougax, Metamag 

    http://www.voxnr.com/cc/tribune_libre/EFAAZAuEEAuIjZvBqy.shtml

  • Le Dr Dor à Rome à l'occasion des Congrès et Marche pour la vie

    DLe Dr Dor s’est rendu à Rome à l'occasion des Congrès et Marche pour la vie. Il y a eu deux congrès différents, le premier est le International Pro-Life Conference organisé par LifeSiteNews.com, dans lequel le docteur a fait une brève intervention traduite par Virginia Coda Nunziante. Ce Congrès donnait une place particulière au Cardinal Burke qui a longuement parlé et que le docteur a salué à la fin.

    Le deuxième Congrès auquel le docteur a participé est le Convegno Nazionale per la Vita, où il a fait une allocution plus longue, et où lui a été remis un Prix spécial en reconnaissance pour sa longue lutte contre l'avortement.

    Enfin le dimanche a couronné le week-end avec la Marcia Nazionale per la Vita, qui s'est terminée Place Saint Pierre, avec un mot d'encouragement du Pape François à l'adresse des quarante à cinquante mille manifestants venus de tous les pays.

    Michel Janva

  • Ukraine: il y aurait des mercenaires américains ?

    Selon le journal allemand Bild am Sonntag, cité ici. Extrait.

    "Ces 400 mercenaires travaillent pour Academi, plus connu sous son ancien nom de Blackwater, une entreprise de sécurité qui avait été privée de contrat par l’armée américaine en Irak après une fusillade sur des civils en 2007, précise le Bild. Le journal précise toutefois ne pas savoir qui a passé le contrat avec Academi. Le Bild am Sonntag rappelle que la Russie avait dénoncé il y a quelques semaines la présence de « contractors » américains aux côtés des troupes gouvernementales ukrainiennes, ce que l’ambassadeur américain à Kiev, Geoffrey Pyatt avait démenti mi-mars."

    Paula Corbulon

  • Que les associations s’occupent plutôt des esclaves d’aujourd’hui !

    Monsieur Tin, Français de Martinique, mérite le titre de champion toutes catégories dans la discipline très moderne de l’insulte envers sa propre patrie.

    Louis-Georges Tin. En fait, j’adore ce gars ! S’il y en avait davantage comme lui, Marine Le Pen n’aurait plus besoin de faire campagne. Comme ses acolytes, monsieur Tin, président du CRAN (Conseil représentatif des associations noires), est une victime. Victime de tout, victime tout court. Lui, si la victimisation se mesurait, il serait à Sèvres. Sans même s’en douter, il gonfle les urnes de bulletins de vote Front national chaque fois qu’il ouvre la bouche.

    Samedi, alors que nous célébrions l’abolition de l’esclavage, il a avoué « négocier » des contreparties financières avec des familles françaises de Bordeaux, au prétexte que leurs ancêtres auraient contribué à la traite négrière. Madame Le Pen devrait penser à lui organiser un grand meeting. Car monsieur Tin, Français de Martinique, mérite le titre de champion toutes catégories dans la discipline très moderne de l’insulte envers sa propre patrie.

    Lui, et ceux qui bêlent à ses côtés, semblent avoir oublié que :

     -  Si le Danemark a été le premier pays à abolir totalement l’esclavage dès 1792, la France affranchissait par décret royal tous les esclaves qui posaient le pied sur son sol dès 1315, avant de voter une première loi d’abolition en 1794 ;

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  • Sortir de l’euro…et le plus vite possible ! (1/2)

    « Est il donc nécessaire d’insister sur l’incohérence fondamentale d’un pacte budgétaire qui, (…) qui considère que, en cas de choc asymétrique touchant certaines provinces, la solution consiste à leur imposer de maintenir malgré tout leur budget à l’équilibre ? »

    « Changer l’Europe » …Quand, le temps d’une campagne électorale, la priorité du moment est d’éviter que l’électeur ne vote mal, tout, ou presque, peut être osé par des représentants des partis du système en place depuis quelques décennies : même demander la sortie de Schengen, ou le rétablissement du protectionnisme.

    Il est pourtant une ligne rouge à ne pas franchir : demander la sortie de l’euro.

    Pourtant, certes cela ne résoudrait pas tous les problèmes de la France, mais, en la remettant au plan monétaire sur un pied d’égalité avec l’immense majorité des nations de la planète, cela lui donnerait une chance de s’en sortir. Dans l’immédiat le problème de la dette serait désamorcé, et une dévaluation lui apporterait une extraordinairement précieuse bouffée d’oxygène.

    De plus il ne tient qu’à la France de décider, seule s’il le faut, de retrouver sa souveraineté monétaire, et cela peut être fait du jour au lendemain.

    Mais n’est-ce pas justement pour éviter qu’une majorité de Français n’en prennent réellement conscience que tout débat sur l’euro est interdit ?

    C’est ce qu’explique Antraigues, polytechnicien et auteur de précédentes contributions à Polémia.

    Du fait de contraintes de mise en ligne, cette étude est présentée en 2 parties. La première (« Un échec absolu, prévisible, et qui avait été prévu ») fait le point de la situation actuelle ; la seconde (« La sortie de l’euro ») traite plus particulièrement de cette opération et de ses conséquences. Après une présentation séparée, elles sont regroupées dans un format pdf unique.

    Enfin cette étude s’appuie sur des analyses plus détaillées fournies par un dossier associé en pdf (www…),en y faisant référence tout au long de la lecture.

    Polémia

    1ère partie : Un échec absolu, prévisible, et qui avait été prévu

     Elle s’appuie sur des analyses plus détaillées fournies par un dossier associé en pdf, pour y accéder cliquer ICI

    Remarque préliminaire : la création monétaire

    Le dossier associé (chap.A) présente le mécanisme actuel de création de la monnaie, qu’il faut absolument avoir présent à l’esprit.

    Il est très peu connu de l’immense majorité des Français que la création de monnaie se fait pour l’essentiel par les banques privées, par le mécanisme du crédit, de façon d’ailleurs fort peu maîtrisable.

    Une composante fondamentale de la souveraineté monétaire est la possibilité pour un état de créer lui même la monnaie, non seulement pour assurer la liquidité des banques privées (sa Banque Centrale jouant le rôle de prêteur en dernier ressort), mais aussi pour son propre compte, par des prêts de sa Banque Centrale à lui-même, à un taux très faible ou nul.

    C’est évidemment un moyen d’alléger les impôts et la dette (puisque sans cela, les seules ressources de l’Etat sont les impôts et les emprunts sur les marchés financiers, cette fois ci aux taux du marché).

    Il est de plus structurellement impossible de prendre au piège de la dette un état qui a gardé cette possibilité.

    Sur ce dernier point, comme on le verra, une création par l’Etat de monnaie de quelques % du PIB, soit un volume très inférieur à la monnaie créée par le système bancaire privé, suffirait pour désamorcer le problème de la dette de la France. Contrairement à ce qui est asséné à la moindre évocation d’une telle démarche, cela n’est pas susceptible d’avoir le moindre effet inflationniste, sauf à considérer que la « planche à billet » ne serait inflationniste que lorsqu’elle fonctionne au bénéfice de l’Etat. L’observation de la réalité confirme d’ailleurs que, effectivement, il n’en est rien.

    1-Introduction

    Dans une précédente contribution  à Polemia, Le piège mortel du mondialisme de l’Union européene, j’ai décrit les mécanismes qui font qu’une nation ne peut plus se défendre contre quoi que ce soit, dès lors qu’elle avait abandonné les attributs essentiels que sont la souveraineté monétaire, les frontières et la possibilité, par des dispositions appropriées, d’imposer qu’un minimum de la consommation nationale soit effectivement produite sur le territoire national.

    Si presque tout le monde fait le lien entre la disparition des frontières et les conséquences jugées de plus en plus négatives qui en résultent, si la plupart des Français ont compris, malgré les démonstrations du contraire qui en sont régulièrement présentées dans « C dans l’air », qu’il y a tout de même un lien entre la désindustrialisation accélérée de la France et le fait qu’elle soit mise en vases communicants avec des pays comme la Chine, il ne sont toujours qu’une minorité à avoir pris pleinement conscience de ce qu’a d’existentiel pour une nation d’avoir gardé sa pleine souveraineté monétaire.

    C’est la monnaie d’une nation qui doit s’adapter à son économie, et non l’inverse, tant l’économie est liée à des éléments structurels, dont la démographie n’est sans doute pas la moindre.

    Une nation qui a abandonné sa souveraineté monétaire n’a ni la maîtrise de la valeur de sa monnaie, ni la possibilité d’en créer, et ses chances d’être mise sérieusement en difficulté financière en sont donc considérablement accrues. Elle se retrouve alors inexorablement prise au piège de l’endettement, et en situation d’être mise en faillite, comme une vulgaire entreprise, au niveau duquel l’abandon de sa souveraineté monétaire l’a ravalée : avec comme conséquence la perte de son indépendance politique, sa mise sous tutelle, sa dislocation économique, et la mise à l’encan de son patrimoine.

    Il suffit d’ailleurs, pour s’en convaincre, d’observer ce qui se passe à des degrés divers depuis maintenant plus de cinq ans au sein de la zone euro (et spécifiquement au sein de cette zone), et qui concerne non seulement la Grèce, dont le « sauvetage » s’apparente à celui d’une entreprise par un liquidateur judiciaire, mais aussi le Portugal, l’Irlande, l’Italie, l’Espagne, et la France.

    Il n’y a pour la France qu’un moyen de sortir de ce piège infernal : reprendre sa souveraineté monétaire, et cela le plus vite possible.

    Comme on le verra, cela peut être effectivement fait du jour au lendemain. En outre, cela ne tient qu’à elle: elle peut certes le faire dans un cadre concerté, mais elle peut aussi, si nécessaire, le faire à sa seule initiative.

    Contrairement à ce qui nous est asséné en permanence, nulle catastrophe n’est susceptible d’en résulter.

    Les problèmes qui ne pourraient survenir ne sont en effet que des problèmes de transition, vers une situation qui ne pourrait être qu’infiniment supérieure, et dans laquelle la France se retrouverait simplement dans la même situation – et donc enfin à nouveau sur un pied d’égalité – avec l’immense majorité des autres nations de la planète. Pour prendre des exemples au sein de l’Union européenne, sa situation serait celle de la Suède, du Danemark, et de la Grande-Bretagne.

    Remplacer une monnaie par une autre est une opération qui n’a rien d’exceptionnel, et qui a été réalisée à de multiples reprises ces derniers siècles – et, récemment, lors de l’éclatement de l’Union Soviétique, de la Yougoslavie et de la Tchécoslovaquie.

    Il est évident que l’impact politique d’une sortie de la France de l’euro serait considérable. L’euro en tant que monnaie unique n’y survivrait probablement pas. Mais cela mettrait fin à une situation où les 18 états et les 333 millions d’habitants de la zone euro se trouvent impliqués dans une crise économique structurelle, ainsi que, au sein de cette zone, à une inéluctable montée des antagonismes entre les peuples.

    Lorsque des états ont des économies structurellement divergentes, comme cela est à l’évidence le cas, le fait de partager une monnaie commune implique de très importants transferts financiers. Lorsque, de plus, ils ne sont pas liés par un très fort sentiment de solidarité (c’est-à-dire, disons le mot, parce qu’il n’y en n’a pas d’autre, par un sentiment national), de tels transferts sont évidemment inconcevables : ils se retrouvent alors en compétition, et cela avec des atouts qui ne sont pas du tout les mêmes. C’est ainsi que l’Allemagne, dont l’inflation structurelle est très faible, a été placée dès le départ en situation de laminer la France et tous les pays méditerranéens, et c’est bien ce qui s’est passé : son excédent commercial s’est nourri de l’augmentation du déficit commercial de ses concurrents de la zone euro.

    On nous présente aujourd’hui une éventuelle reprise de la branche énergie d’Alstom par Siemens comme une contribution positive de la France à la construction d’un champion européen mondial, et donc à la « construction européenne ». Mais est-il bien certain que les Français le ressentent ainsi ?

    2-L’écrasante responsabilité des gouvernements qui se sont succédés depuis vingt ans.

    ▪ Une constante de la politique internationale du gouvernement français a été de se présenter en champion de la « construction européenne » : tous les abandons de souveraineté dont la France est aujourd’hui victime l’ont donc été à son initiative.

    On en est de plus au stade extraordinairement préoccupant où toute difficulté nouvelle nous est présentée comme la conséquence d’une intégration européenne insuffisante, et l’amène donc à proposer des abandons de souveraineté supplémentaires.

    ▪ Si l’euro a été profondément néfaste pour un certain nombre de pays, dont la France, il a été jusqu’à présent bénéfique pour d’autres, l’Allemagne principalement, et cette dernière en tire aujourd’hui une supériorité politique et économique écrasante .

    On ne peut pas toutefois lui reprocher d’avoir fait en sorte que le traité de Lisbonne et le récent « pacte budgétaire européen» aient été taillés à sa mesure, puisque c’est Nicolas Sarkozy qui en a été l’initiateur.

    Rappelons tout de même, parce qu’on ne le fera jamais assez, que le traité de Lisbonne a consisté à réintroduire par voie parlementaire – avec la complicité des partis « de gouvernement » – des dispositions rejetées par le peuple français à une large majorité par le référendum du 29 mai 2005. Rappelons aussi, comme on le verra ci après, qu’il était évident dès le début que le « Pacte de stabilité budgétaire », qui nous vaut aujourd’hui d’avoir été mis « sous surveillance renforcée » par la Commission européenne, était une absurdité économique, et que, en la ligotant encore un peu plus, il ne laisserait à la France strictement aucune chance d’échapper aux sanctions qu’il instituait.

    On ne peut pas non plus reprocher à l’Allemagne que la situation financière de la France ait été encore aggravée par le soutien qu’elle a apporté et devra continuer à apporter aux pays de la zone euro en plus mauvaise posture qu’elle : là aussi, depuis le début de la crise, c’est le gouvernement français qui a tenu à se mettre en première ligne dans la défense de l’euro.

    Rappelons enfin, pour faire bonne mesure, que si l’Allemagne a effectivement signé en l’état le traité de Lisbonne, ce n’est que parce ce qu’elle a affirmé solennellement, par l’arrêt du 30 juin 2009 de la Cour de Karlsruhe, que la constitution allemande (dont elle est évidemment maîtresse du contenu et de l’interprétation) lui restait de toutes façons supérieure.

    3- L’euro, facteur d’optimisation économique et de rapprochement entre les peuples ? Un échec absolu.

    Voir aussidossier associé, chap.B

    ▪ Lorsque le principe d’une monnaie unique pour les Etats de l’UE a été inscrit en 1993 dans le traité de Maastricht, il était bien connu qu’une monnaie devait être adossée à une nation : seul l’existence d’un véritable sentiment national peut rendre acceptables les transferts financiers qu’implique le fait de partager une monnaie commune.

    De toutes les unions monétaires qui ont vu le jour ces deux derniers siècles, seules ont d’ailleurs survécu celles qui se sont retrouvées adossées à des Etats nation : la lire italienne, le mark allemand, et le franc suisse.

    Ce qu’a de vital pour une nation indépendante de disposer de sa propre monnaie est au demeurant si unanimement reconnu que, depuis la disparition des anciens empires coloniaux, de l’Union Soviétique, de la Yougoslavie et de la Tchécoslovaquie, la règle est que chaque nation ait sa monnaie propre, à l’exception de certains pays très petits et qui sont en général dans une situation particulière (les Bahamas ont le dollar, etc…).

    Il n’y a eu à ce jour, dans l’histoire récente, en dehors du cas des états de la zone euro, qu’une exception : celle de l‘Argentine qui, croyant y trouver un moyen pour lutter contre une trop forte inflation, avait décidé en 1990 de garantir la convertibilité peso-dollar. Il en est résulté en 1997 une terrible crise économique, dont elle ne s’est sortie qu’en décidant, en 2002, de s’affranchir de la contrainte qu’elle s’était imposée.

    Il était évident que, même réduite à sa composition initiale, la zone euro était très loin de constituer une nation : la mise en place d’une union monétaire s’est donc faite sur un pari extrêmement risqué : celui que l’union politique suivrait. Ce pari était d’autant plus crucial que cette zone, du fait de l’hétérogénéité des pays qui la composaient, n’était absolument pas une « zone monétaire optimale », et qu’il était donc certain que les transferts financiers nécessités par le fait de partager une monnaie commune devraient pouvoir être importants.

    L’euro a donc été « vendu » non seulement en tant qu’outil d’optimisation économique, mais aussi comme un facteur puissant de rapprochement entre les peuples, hâtant ainsi la transition vers un véritable Etat fédéral, pendant des Etats Unis d’Amérique.

    Des économistes de tout premier plan, ainsi qu’un certain nombre de personnalités faisant simplement preuve de bon sens, ont attiré l’attention sur la totale inconséquence de cette démarche, L’ignorance, le dogmatisme et l’aveuglement collectif étaient toutefois tels que ces avertissements solennels n’ont servi strictement à rien.

    Il faut absolument lire et relire le manifeste « L’euro, une chance pour la France, une chance pour l’Europe » paru dans Le Monde du 28 octobre 1997 (ainsi d’ailleurs que la liste de ses signataires) : voir dossier associé, chap.D

    ▪ L’Union européenne a aujourd’hui vingt ans, et l’euro quinze ans.

    L’échec économique est patent : non seulement la zone euro est en crise structurelle ouverte depuis la crise financière de 2008 (laquelle n’a joué qu’un rôle de détonateur : le problème de fond est l’inéluctable divergence des économies de pays fortement différents), mais elle a de plus été, au sein de l’OCDE, la zone de plus faible développement économique (de 2001 à 2011, 1,1% par an, contre 1,8% pour l’ensemble de l’OCDE).

    Alors même que l’euro était censé protéger, c’est dans cette zone que se trouvent les pays qui ont été plus touchés par la crise financière de 2008.

    Personne n’ose plus d’ailleurs invoquer les gains économiques qu’aurait apporté l’euro.

    Quant à l’euro facteur de rapprochement entre les peuples…

    Il est faible de dire que, pas plus qu’en 1993, il y de sentiment national européen, avec tout ce que cela impliquerait d’esprit de solidarité, parmi les peuples de la zone euro.

    A supposer, pour prendre bien conscience de la situation, que l’UE se réduise à ce qui en est présenté (du moins par les médias français) comme sa « locomotive », à savoir le « couple » franco-allemand, pourrait-elle constituer un Etat fédéral ? Poser la question, c’est y répondre: les deux peuples n’en voudraient absolument pas, et en 2014 beaucoup moins qu’en 1993.

    On n’aura pas la cruauté d’évoquer une union politique entre l’Allemagne et la Grèce.

    4- L’euro, puissant instrument de destruction des nations et d’asservissement politique et économique ?

    ▪ Si l’échec de l’euro vis-à-vis de ses objectifs affichés est total, il n’en disparaîtra pas de lui-même pour autant.

    Techniquement, de multiples artifices et manœuvres (le « Pacte budgétaire européen » en est une) peuvent continuer à le maintenir en vie pendant encore bien des années, d’autant que ce qui se passe dans la zone euro depuis 2008 montre qu’il semble parfaitement possible, avec la complicité des gouvernements en place, de ne pas tenir compte de ce qui en résulte pour les peuples concernés, de les traiter s’il le fallait avec la brutalité nécessaire, et qu’il était de plus en plus hors de question de leur demander leur avis.

    Le dogmatisme, l’ignorance, l’absence de toute réflexion d’ensemble et le panurgisme qui ont été à l’origine de l’euro sont loin d’avoir disparu.

    Les institutions réputées compétentes dans le domaine monétaire sont celles qui ont mis en place l’euro et qui dépensent une énergie considérable pour sa survie : il est peu probable qu’elles proposent sa suppression.

    Quant à l’Allemagne, elle s’opposera à l’abandon de l’euro tant qu’il lui restera favorable..

    ▪ Il se trouve de plus que l’euro a placé les nations prises dans le piège de l’endettement dans une situation d’extrême vulnérabilité : en les paralysant politiquement, en les mettant à la merci des marchés financiers et des investisseurs et clients étrangers, il est un puissant accélérateur de la mondialisation, dont il n’est un secret pour personne que les bénéficiaires disposent d’une influence considérable.

    Il est aussi en soi un très puissant instrument d’asservissement politique et économique. Serait il concevable, dans la situation actuelle, que la France et les pays dits du « GIPSI » (de leurs initiales en anglais : Grèce, Italie, Portugal, Espagne, Irlande) fassent preuve d’indocilité vis à vis de l’UE, ou aient des positions internationales opposées à celles des Etats Unis ?

    L’acharnement actuel à maintenir l’euro en place, voire à étendre son champ d’application malgré le caractère structurel de sa crise (depuis 2008 sont entrés dans l’euro en 2009 la Slovaquie, en 2011, l’Estonie et, pas plus tard qu’en janvier 2014, la Lettonie, alors même d’ailleurs que sa population y était défavorable) est donc extrêmement inquiétant.

    5- L’absurde « Pacte budgétaire européen »

    Voir pour plus de détails, et pour des données chiffrées le dossier associé, chap.C

    ▪ Officiellement appelé « traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance », il a été signé le 2 mars 2012, en tant que solution à la crise de la dette dans la zone euro.

    Sa principale disposition est l’institution de contraintes juridiques, assorties de sanctions, imposant à chaque état de limiter le déficit budgétaire à 3% du PIB (ce qui est le critère de Maastrich correspondant).

    ▪ L’absurdité de ce pacte est évidente : aurait-il été mis en place en même temps que l’euro, il n’aurait en rien permis d’éviter la situation actuelle.

    En 2007 le déficit budgétaire de la France était de 2,7 % du PIB, la dépense publique en % du PIB était stabilisée depuis une dizaine d’années, et le montant de sa dette stabilisé depuis plusieurs années à un peu plus de 60 % du PIB.

    Quant aux pays « du GIPSI » ils s’activaient avec détermination à réduire leur endettement, qui n’avait cessé globalement de décroître de 1999 à 2007. Celui de la Grèce était certes à un niveau élevé, mais il était stabilisé. L’Espagne et l’Irlande étaient même en excédent budgétaire.

    C’est la crise qui a fait exploser les dettes et les déficits budgétaires, et en aucune façon un quelconque laxisme.

    Dans le cas de la France cette explosion est directement liée au fait que 200 000 emplois industriels ont été perdus en France en 2010 (contre « seulement » entre 50 000 et 100 000 par an les années précédentes) : du fait de l’effet de ciseau qui en est résulté, par diminution des recettes et augmentation des dépenses sociales et de soutien de l’activité. Ce n’est pas une quelconque explosion du « train de vie de l’état », ou le fait que le système de protection sociale serait brusquement devenu plus protecteur.

    Si l’analyse montre que chacun des pays précités est un cas particulier (voir par exemple, en ce qui concerne les pays du GIPSI, Paul Krugman, prix Nobel d’économie 2008 « Sortez nous de cette crise…MAINTENANT), ils ont toutefois tous un point commun , en sus du fait que, ligotés par l’euro comme ils l’étaient, ils se sont trouvés dans l’impossibilité de réagir au choc de la crise des subprimes : au bout d’une dizaine d’années leur compétitivité s’était considérablement dégradée, non seulement vis à vis de l’extérieur de la zone euro, du fait d’un euro trop fort, mais aussi au sein de la zone euro, du fait de différentiels d’inflation qui n’ont pu être compensés par l’ajustement de la valeur de leur monnaie.

    L’Allemagne a en outre aggravé la situation en transférant une partie des charges patronales sur la TVA, ce qu’elle n’aurait pas fait si elle avait gardé le mark : une réévaluation de ce dernier aurait pu annuler la diminution du coût du travail qui en serait résulté.

    Le résultat en est, au bout de dix ans, un considérable avantage compétitif de l’Allemagne, qui est le grand bénéficiaire de cette situation et qui, au sein de la zone euro, a littéralement laminé la France et les pays méditerranéens.

    ▪ On peut certes déplorer que la France n’ait pas été aussi « vertueuse » que l’Allemagne, considérer qu’elle a bien mérité ce qui lui arrive, et se féliciter que l’on cherche à lui imposer de suivre enfin son exemple.

    C’est d’ailleurs très exactement aujourd’hui la position « de droite ».

    Le problème est malheureusement infiniment plus complexe que cela (voir sur ce point  dossier associé, chap. B, §4)

    Observons simplement que ce n’est pas d’aujourd’hui que le taux d’inflation de la France est supérieur à celui de l’Allemagne : cela date de la fin de la dernière guerre mondiale.

    Observons aussi que cela n’a pas empêché la France, tant qu’elle était restée maîtresse de la valeur de sa monnaie, et pouvait donc dévaluer de temps en temps, d’avoir une croissance économique au moins égale à celle de l’Allemagne. Pendant les « trente glorieuses » sa croissance – ainsi d’ailleurs que celle de l’Italie- a même été nettement supérieure.

    Il faut donc bien admettre, bien que cela heurte bien des dogmatismes, qu’il n’y a aucune raison de considérer qu’elle était plus mal gérée que l’Allemagne.

    En ce qui concerne plus précisément l’inflation, qui a toujours été régulièrement supérieure en France, il faut bien admettre qu’il existe un taux d’inflation optimum, qu’il n’est pas le même pour toutes les nations, et qu’il dépend de facteurs structurels (la démographie étant l’un d’entre eux)

    Au vu de l’expérience, c’est donc une erreur fondamentale de considérer que des nations profondément différentes doivent avoir le même taux d’inflation.

    ▪ Pour résoudre le problème présent des dettes publiques, qui n’est que l’une des conséquences du problème structurel de la zone euro, il n’y a que 2 démarches cohérentes

         - que chaque nation reprenne sa souveraineté monétaire. Le problème structurel ayant disparu, chaque nation retrouve des marges de manœuvre rendant enfin possible la solution du problème de la dette actuelle (avec évidemment plus ou moins de facilité : cela dépend du montant de la dette). Observons simplement qu’à peu près tous les pays ont été touchés par la crise financière de 2008, et certains même nettement plus que la France : tel est le cas notamment de la Grande Bretagne. Certes, six ans après, les conséquences de cette crise sont souvent loin d’être effacées, mais il n’y a que dans la zone euro que les dettes publiques demeurent un problème politique et économique existentiel. Et que dire de la minuscule Islande, totalement isolée politiquement et économiquement – mais aussi totalement libre – qui s’est retrouvée du fait de l’imprudence de ses banquiers avec une dette se montant à plus de 7 fois son PIB, et qui, elle, est aujourd’hui tirée d’affaire ?

         - à l’opposé, le basculement dans le fédéralisme complet, avec donc une intégration budgétaire totale, et donc une mutualisation des dettes passées et à venir. On se trouve alors dans la situation tout à fait banale d’un Etat nation qui, en cas de coup dur, fait ce qu’il faut pour sortir d’affaire ou maintenir à niveau ses provinces en difficulté.

    Notons que l’on ne peut se limiter à une simple intégration budgétaire : si on réfléchit tant soit peu, pour que ce soit viable, il faut aussi qu’il y ait une police commune, une justice commune, une administration fiscale commune, etc…On en arrive ainsi à tous les attributs d’un Etat nation fédéral

    Est il nécessaire d’insister sur le fait que, non seulement on en est institutionnellement très loin, non seulement les transferts financiers qui en que cela impliquerait seraient tout à fait considérables, mais que, à horizon visible, les peuples n’en voudraient absolument pas ?

    ▪ Est il donc nécessaire d’insister sur l’incohérence fondamentale d’un pacte budgétaire qui, certes, se place sur un plan fédéral en ce que les états de la zone euro, comme les provinces d’une nation, sont dépourvus de toute liberté d’action monétaire, mais qui considère que, en cas de choc asymétrique touchant certaines provinces, la solution consiste à leur imposer de maintenir malgré tout leur budget à l’équilibre ?

    On chercherait bien sûr en vain la présentation d’un scénario de sortie de crise axé sur le respect de ce pacte.

    Tous les économistes de renom et tous les prix Nobel d’économie qui se sont exprimés sur une telle démarche (il n’y a pas que Paul Krugman !) ont évidemment fait preuve d’une extrême sévérité. Mais est-il réellement nécessaire d’être prix Nobel pour aboutir à cette conclusion ?

    ▪ Ce pacte est par contre parfaitement cohérent si l’on considère que son seul objectif est le maintien de l’euro, quelles qu’en soient par ailleurs les conséquences pour les états concernés : c’est en effet la seule démarche qui demeure à partir du moment où toute intégration budgétaire – c’est-à-dire en fait toute véritable union politique – est exclue.

    Il est en outre taillé sur mesure pour l’Allemagne, puisqu’il lui permet de continuer à profiter de l’euro sans l’impliquer dans une assistance financière aux pays en difficulté.

    ▪ Il a été ratifié par la France le 12 octobre 2012 , la quasi-totalité des députés et sénateurs UMP et PS ayant voté pour à l’Assemblée et au Sénat.

    A suivre.

    Antraigues, 6/05/2014

    http://www.polemia.com/sortir-de-leuroet-le-plus-vite-possible-12/

  • 1 420 euros à payer pour s’être moqué gentiment de deux immigrées !

    Deux jeunes femmes voilées qui se promenaient à Reims ont été les cibles d’un propos taquin de la part d’un automobiliste âgé de 28 ans, le 2 juillet 2013.
    Elles ont porté plainte, mais elles ont été déboutées par le tribunal correctionnel de Reims, dans un jugement rendu le 13 décembre 2013.

    Les deux femmes, soutenues par des associations, ont interjeté appel.

    Le prévenu a été condamné, mercredi 7 mai, à un mois de prison avec sursis, 400€ en réparation du préjudice moral chacune et 500€ en application de l’article 475-1 du code de la procédure pénale. Décision assujettie par le paiement, par le prévenu de 120€, au titre de droit fixe de la procédure. Soit 1420 euros de sanction !

    La cour d’appel n’a pas retenu le fait que le jeune homme, comme il l’a affirmé, ignorait la portée de la terrible parole qu’il a proférée à l’adresse des jeunes femmes.

    Quels propos ignobles, quel déversement de haine et de racisme ont pu motiver ainsi traumatiser les deux femmes et justifier une telle condamnation ?

    « Vite, vite, il y a un cochon qui arrive ».

    Voilà qui méritait de verser l’équivalent d’un mois de salaire pour beaucoup de Français !
    Le Système a décidé de réprimer plus durement, afin d’essayer d’endiguer le ras-le-bol croissant et légitime des Français vis-à-vis d’une colonisation étrangère imposée et douloureuse…

    http://www.contre-info.com/1-420-euros-a-payer-pour-setre-moque-gentiment-de-deux-immigrees