Mercredi 7 mai, François Danglehant et ses soutiens (parmi lesquels on a pu voir son client Dieudonné, mais aussi l’illustrateur Joe le Corbeau ou encore Pierre Panet) se sont rendus à la convocation en séance publique durant laquelle devait être statué le maintien ou non du titre d’avocat de M. Danglehant. Suite à une audience houleuse, le Président a annoncé le report de la commission à une date ultérieure non précisée. Mais, ainsi que l’a précisé François Danglehant à la sortie de l’audience, celle-ci n’a aucune chance de se dérouler avant la prescription des faits reprochés, qui se réalisera le 10 mai prochain.
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TVL : Journal du 8 Mai
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UE : qui parlera des institutions ?
A l'approche des élections européennes, le débat (et c'est un bien grand mot) sur l'Union européenne demeure d'une pauvreté angoissante. Et ce n'est pas la tribune de François Hollande dans Le Monde qui viendra le rehausser. Il faut dire que même les européistes convaincus ignorent à peu près tout du fonctionnement complexe (et le terme est faible) de l'Union européenne (mais qui peut vraiment s'y retrouver ?), entre le rôle de la Commission, du Conseil européen (regroupant les chefs d'Etats), celui du Conseil des ministres de l'UE, du Parlement européen, de la Banque centrale européenne, de la présidence tournante de l'UE, du président du Conseil, et de toutes une pléthore d'institutions à commencer par la Cour de justice, le Comité des régions, la Cour des comptes, etc. etc.
Et François Hollande, qui a approuvé tous les traités créant cette institution pléthorique, diluant les responsabilités, confisquant la souveraineté des Etats, empiètant sur nos libertés, bafouant le principe de subisdiarité, ose écrire :
"Il y a en effet une vision minimale, commerciale, « apolitique » de l'Europe, qui ne voit en elle qu'un marché, qu'un espace monétaire sans gouvernance, qu'une somme de règles et fait de l'Union une entité sans âme et sans autre projet que celui d'accueillir les candidats qui frappent à sa porte. Ses promoteurs veulent bien de l'Europe à condition qu'elle rase les murs, réduise son budget, abaisse ses ambitions politiques. Compliquant ses institutions à force de les brider, ils rendent l'Union illisible et lointaine. Pour eux, l'abstention des citoyens n'est pas un problème, ce sera même une solution pour ne rien changer !
A cette Europe de la dilution, j'oppose l'Europe de la volonté. Celle qui agit là où on l'attend, qui clarifie ses modes de décision, allège ses procédures, avance plus vite avec les pays qui le veulent, se concentre sur les défis à venir."
François Hollande joue du pipo : clarifier les modes de décisions et alléger les procédures de l'UE, c'est remettre en cause les traités de l'UE. Il n'y a pas d'autre solution.
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15 mai : conférence sur le genre à Nemours
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C’était un 8 mai : le maréchal Leclerc, criminel de guerre ?
La mort de douze hommes peut paraître anecdotique à côté des millions de victimes de la Deuxième guerre mondiale. Mais l’épisode de « Bad Reichenhall » dérange, car il porte une ombre sérieuse sur l’image du maréchal Leclerc, voire à sa légende dorée.
Début mai 1945, une douzaine de Waffen SS français ayant combattu contre le bolchevisme, rescapés de la Division Charlemagne, se rendent à l’armée américaine et sont internés dans une caserne de Bad Reichenhall (Haute Bavière).
Le 6 mai 1945, la 2ème DB de Leclerc occupe cette ville ; les SS français décident de s’évader par peur de représailles.
Ils sont finalement capturés dans un petit bois. Ils sont ensuite questionnés par le futur maréchal Leclerc. C’est le 8 mai, jour de la capitulation allemande.Au cours d’une brève discussion, il reproche à l’un des Français de combattre sous uniforme allemand. Il se voit répondre que lui-même est sous uniforme étranger, américain en l’occurrence.
Leclerc, jugeant cette attitude par trop insolente, décide de les faire fusiller. Sans aucun jugement.Après avoir chacun refusé d’avoir les yeux bandés, les jeunes Français s’écroulent par groupe de quatre, l’un après l’autre, sous des balles fratricides, en criant « vive la France ! »
Les corps sont laissés sur place conformément aux ordres.
Ils seront finalement enterrés à cet endroit quelques jours plus tard, grâce aux pressions d’un aumônier français. Le 2 juin 1949, les corps sont transférés dans le cimetière communal de Sankt Zeno, à Bad reichenhall.Cet épisode tragique est parfois controversé, mais une solide enquête établit les faits : c’est le livre d’Eric Lefèvre et Olivier Pigoreau (disponible ici).
http://www.contre-info.com/cetait-un-8-mai-le-marechal-leclerc-criminel-de-guerre#more-32584
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L'Union européenne, une "machine à punir" qui ne fait plus rêver :
Dans Le Monde Diplomatique du mois de mai, Serge Halimi n'y va pas avec le dos de la cuillère et assène quelques vérités embarrassantes pour les croyants en l'Union européenne, en particulier ceux qui se veulent de gauche : « Qu'est devenu le rêve européen ? Une machine à punir. A mesure que le fonctionnement de celle-ci se perfectionne, le sentiment s'installe que des élites interchangeables profitent de chaque crise pour durcir leurs politiques d'austérité et imposer leur chimère fédérale. (…) L'Union ne cesse de rabrouer les Etats qui n'ont pas pour souci prioritaire de réduire leur déficit budgétaire, y compris quand le chômage s'envole. (…) En revanche, quand un nombre croissant de patients européens doivent renoncer à se faire soigner faute de ressources, quand la mortalité infantile progresse et que le paludisme réapparaît, comme en Grèce, les gouvernements nationaux n'ont jamais à redouter les foudres de la Commission de Bruxelles. Inflexibles lorsqu'il s'agit de déficits et d'endettement, les « critères de convergence » n'existent pas en matière d'emploi, d'éducation et de santé. »
Effectivement, on ne peut lui donner tort, car les réalités sociales de plus en plus dures des pays de l'Union sont désormais devenues un motif d'angoisse pour nombre de nos compatriotes : il y a quelques mois, l'hebdomadaire Marianne titrait sur « cette France qui se tiers-mondise ! », et demandait instamment au président Hollande : « Regardez autour de vous », en espérant une hypothétique réaction... qui n'est pas venue !
Bien sûr, la construction européenne n'est pas coupable de tout, et l'appauvrissement des pays d'Europe s'inscrit dans le processus plus large d'une mondialisation qui, depuis quelques années déjà, prend les formes inquiétantes d'une crise économique pour nous quand les puissances émergentes (déjà émergées pour certaines d'entre elles), les multinationales de plus en plus globales et de moins en moins « nationales », les actionnaires des précédentes en sont les principaux bénéficiaires. Mais cette construction européenne qui se vantait d'être la condition de la prospérité maintenue et à venir encore pour les populations européennes n'a pas préservé celles-ci des vents mauvais de la cupidité et de l'égoïsme des Puissants et des Très-Riches : délocalisations, désindustrialisation, déshérence sociale... sont le lot de la France comme de ses partenaires européens, de manière néanmoins différente selon les potentialités mais aussi (et surtout, sans doute) selon les stratégies des Etats face à cette nouvelle donne internationale qui privilégie la gouvernance économique aux gouvernements du Politique, malheureusement.
En tant que puissance fondatrice de l'Union européenne (née sous d'autres noms et d'autres aspects dans les années 50), la France aurait pu (et pourrait encore...) jouer un rôle beaucoup plus social et protecteur des populations, des communautés et des entreprises en Europe : mais, si cela a pu être le cas à certains moments de la construction européenne, il faut bien reconnaître que cela ne l'est plus, comme si notre pays avait reculé devant la difficulté d'affirmer une autre voie que celle du renoncement politique et de sa soumission aux seules lois du libre-échange et du Marché...
Lorsque le général de Gaulle claironnait que « la politique de la France ne se fait pas à la Corbeille» (la Bourse, qu'il n'aimait guère parce qu'il se méfiait du pouvoir de l'Argent), il reprenait la vieille politique capétienne d'indépendance à l'égard des financiers et il montrait une voie que l'Europe aurait pu suivre si elle n'avait été pensée et, en fait, cornaquée par des hommes d'affaires et des technocrates plutôt que par des penseurs politiques ou des hommes d'Etat au double sens du terme... Un Jean Monnet ou un Johan willem Beyen préféraient les salons et les dîners d'affaires plus que les rigueurs de l'action politique ouverte et parfois ingrate, mais surtout dangereuse pour les intérêts qu'ils défendaient : leur conception d'une « Europe d'abord économique » et d'un libre-échangisme sans frontières a ouvert la voie à ces puissances d'argent qui s'y sont engouffrée sans bouder leur plaisir ! Se plaindre ensuite, comme le font certains socialistes, de l'impuissance de l'Union européenne face aux multinationales ou aux banques quand on se réfère à ces « Pères de l'Europe » et quand on a renoncé au moyen du Politique pour dominer l'Economique n'est guère crédible …
Ainsi, « la machine à punir » que dénonce Serge Halimi avec grande raison doit être déconstruite, non pour faire place au vide, mais pour rendre aux Européens et aux Français les moyens de reprendre leur destin en mains, à travers les Etats qui restent, à ce jour, « le Politique en actes » et la meilleure protection, s'ils sont libres, déterminés et justes, pour les citoyens. Et là aussi, il y faudra une refondation éminemment politique de l'Etat, refondation qui passe, en France, par la décision et la continuité monarchiques...
Jean-Philippe Chauvin
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Pierre Sidos : "Le salut romain"
La civilisation c’est d’abord la politesse. Tout le monde s’accorde pour dire qu’être poli est la marque d’un civilisé. Être civilisé correspond donc, en premier lieu, à observer les usages du savoir-vivre, d’éducation et de courtoisie. Le salut et les salutations, soit par la parole, l’écrit ou le geste, constituent ainsi les premiers indices de la bienséance, du respect, de la déférence.
Saluer quelqu’un ou quelque chose, c’est rendre hommage à un être, une œuvre, un principe. Parmi les saluts ceux de la tête ou de la main sont les plus courants. Depuis des millénaires, chaque fois qu’un homme s’engage à servir, jure de dire la vérité, promet de tenir parole, affirme son honnêteté, rencontre un ami ou exprime sa gratitude, il lève naturellement le bras droit plus ou moins haut avec la main bien ouverte. Ce signe d’engagement, de bienvenue, d’amitié, est incontestablement le symbole le plus répandu de l’humanité civilisée.
Du légionnaire de Rome au barde celtique, de l’athlète olympique au chevalier médiéval, du fédéré du Champ de Mars au soldat vers le drapeau, du témoin devant le tribunal au sportif sur le stade, le bras droit levé paume de la main visible fut et demeure le geste rituel de l’humanité authentique, de celle qui croit, travaille, lutte et joue franc-jeu.
Quant à l’emploi systématisé de ce geste dans le monde politique contemporain, du début de l’Italie mussolinienne à l’achèvement de l’Espagne franquiste, en France même, il faut savoir que la main ouverte brandie répondait à la main fermée, au poing haineusement tendu, des marxistes de toutes obédiences ; et aussi s’opposait à l’image de la main cachée, qui désigne l’alliance des forces occultes dirigeantes et des puissances du gros argent corrupteur.
La main droite ouverte dressée vers le ciel, reflétant spirituellement l’image du soleil vers la terre, n’est pas un monopole national ou partisan, mais une part du patrimoine indivis de la civilisation. Vouloir réduire son usage à un pays en particulier ou à une seule catégorie idéologique, en prétendant mettre dans le même sac indistinctement tous ceux qui l’on utilisé ou qui le font encore, c’est le but commun intéressé des tenants de la main fermée et de la main cachée, alors que présentée ou tendue la main ouverte a toujours été un signe universel de paix et d’amitié. Pour les Français, le fait est que sous des formes variées, le salut à la romaine ou olympique a été utilisé de la monarchie du roi Saint-Louis à l’État national du maréchal Pétain, y compris dans l’entre-deux grandes guerres du siècle dernier lors de la 8ème olympiade, en 1924 à Paris, et de la 11ème en 1936 à Berlin où toute l’équipe nationale française participante salua unanimement de la sorte la tribune officielle.
Le salut militaire français, par sa présentation de l’intérieur de la main droite, est le témoin persistant de ce geste de sincérité et de droiture.
Pierre Sidos, (29 Mars 2011)
Source : Lorraine Nationaliste
http://la-dissidence.org/2014/04/30/pierre-sidos-le-salut-romain/
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TVL - PSG Champion, échauffourées aux Champs Elysées
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L’immigration responsable de la pénurie de profs selon un rapport officiel
« Comme aucun professeur ne veut être muté dans les banlieues de l’immigration… »
L’Education nationale a de plus en plus de mal à recruter des professeurs de collège. Au dernier concours du CAPES (printemps 2014), 1592 postes étaient à pourvoir en mathématiques, 793 ont pu être pourvus ; en lettres classiques, il y a eu 156 admissibles pour 300 postes à pourvoir. Les causes réelles de cette désaffection sont simples : comme aucun professeur ne veut être muté dans les banlieues de l’immigration, on y affecte les nouveaux enseignants. D’où la crise des vocations. Bien sûr, c’est souvent du non-dit mais curieusement les difficultés se cristallisent sur le refus d’être affecté à… l’Académie de Créteil qui dessert la Seine-Saint-Denis, le Val-de-Marne et la Seine-et-Marne. Intitulé pudiquement « Les difficultés de recrutement d’enseignants dans certaines disciplines », un rapport de 9 inspecteurs généraux de l’Education nationale et de l’administration de l’Education nationale fait le point. Un document explosif pour qui sait le lire.
Polémia en livre ici les bonnes feuilles. Il s’agit de la version intégrale du point 2-2 du rapport publié en juillet 2013 (pages 16 à 18). Il faut, bien sûr, décrypter les euphémismes d’un rapport administratif nécessairement soumis aux contraintes du politiquement correct. Tel qu’il est, il n’en est pas moins très révélateur d’une situation profondément dégradée et qui montre à quel point l’immigration est une catastrophe pour l’éducation nationale. Pour aider au décryptage les commentaires de Polémia figurent entre crochets [].
Polémia.
L’appréhension de la mobilité géographique à l’issue du concours
Témoignages entendus lors des visites de la mission dans les universités :
IUFM X [NDLR : On notera l’anonymisation non justifiée du lieu]. Dans les parcours préprofessionnels en licence, les étudiants mettent la localisation (affectation dans l’académie) en tête de leurs critères pour s’orienter vers le professorat des écoles ; d’autres font le choix de l’enseignement privé pour cette même raison.
[NDLR : = plutôt le privé ou le primaire pour éviter le 9-3.]
Université D : Parmi les préoccupations fortes pour les étudiants susceptibles de les détourner du concours, la question de la première nomination semble jouer un rôle extrêmement dissuasif.
[NDLR : = la première nomination, c’est forcément dans une banlieue de l’immigration.]
Université B : Parmi les raisons invoquées par les étudiants pour ne pas préparer les concours du second degré (ou qui y renoncent), le fait de ne pas choisir son lieu de vie est évoqué prioritairement. Ce refus de la mobilité est une évolution sociologique frappante et s’exprime avec force ; il explique la préférence pour le CRPE [NDLR : concours de recrutement de professeur des écoles = primaire] qui garantit une affectation dans l’académie ; ce n’est pas tant la perspective d’être affecté dans un établissement difficile qui est redoutée que celle de perdre ses repères et ses liens affectifs ; avec l’entrée plus tardive dans le métier, les projets personnels sont aussi plus avancés (mariage, enfants, …). [NDLR : une petite louche de sociologiquement correct…]
Les mêmes arguments ont été entendus dans toutes les universités visitées par la mission. La mobilité imposée par le mouvement national d’affectation est souvent très clairement jugée dissuasive, les étudiants l’ont partout souligné lors des entretiens avec la mission d’inspection générale. Elle est même présentée quelquefois comme un élément dirimant pour se présenter aux concours. La mission a le sentiment que le rejet de la mobilité n’était pas exprimé de façon aussi explicite et vigoureuse il y a encore quelques années. [NDLR = la situation s’aggrave.]
L’âge plus élevé des candidats, parfois en couple, inscrits dans un réseau de relations, engagés dans des projets personnels, enracinés dans une région, rend la mobilité plus difficile. Cet argument est parfois avancé pour expliquer le choix préférentiel des concours du premier degré, de l’enseignement privé (CAFEP), voire le maintien prolongé dans un statut d’enseignant contractuel qui entraîne une moindre mobilité, au prix, il est vrai, d’une forte mobilité interne. Le même argument motiverait aussi les refus, encore marginaux mais en forte progression dans certaines académies, de rejoindre le poste de première affectation ou les démissions quelques jours après le début d’année scolaire qui deviendraient moins rares. [NDLR = le phénomène de fuite s’accentue.]
Si la mobilité géographique est forte en début de carrière, elle l’est beaucoup moins après les quelques mutations qui permettent à l’enseignant de rejoindre, plus ou moins facilement, l’académie de son choix et souvent de ses études. Les enseignants du premier degré sont recrutés dans le département où ils ont réussi leur concours ; mais la rotation commence à être importante dans certaines académies comme Créteil et Versailles, et il faut parfois attendre longtemps des possibilités de mutation hors du département de première nomination. [NDLR : même dans le primaire, il y a fuite des Académies de Créteil et Versailles.]
Cette crainte de la mobilité géographique, inégalement exprimée, peut aussi être analysée parfois non pas comme un refus de l’éloignement mais comme une volonté d’éviter une première affectation « dans un collège difficile de l’Académie de Créteil» ainsi que l’ont spontanément exprimé plusieurs étudiants rencontrés lors des entretiens. [NDLR : cette fois c’est dit !]
De fait, près de 46% des néo-titulaires du second degré sont affectés dans les Académies de Créteil et de Versailles.
Cette crainte reflète l’image surmédiatisée de la violence en collège. Mais elle renvoie aussi à la vision d’un métier qui serait exercé en solitaire, sous la pression d’une hiérarchie qui ne soutiendrait pas son personnel. Elle reflète la conception d’un métier principalement axé sur la seule maîtrise d’une discipline, magnifiée par la préparation du concours, et qui serait dégradée par son impossible transmission à des élèves rétifs : « Je ne suis pas venu là pour ça », selon un témoignage recueilli auprès d’un jeune enseignant ; ou encore : « Je laisse cela à d’autres, qui ont grandi aux côtés de ces élèves et parviennent à les comprendre », a expliqué un étudiant.
Or, ces expériences peuvent être valorisées, non seulement en termes d’avancement, mais d’expérience professionnelle comme le soulignait le rapport Pochard :
« Une partie des jeunes enseignants affichent cependant de plus en plus leur conviction que, sous certaines conditions, les étalissements dits “difficiles” peuvent constituer des laboratoires permettant d’apprendre à maîtriser toutes les dimensions de leur métier. Ils sont, d’autre part, de plus en plus nombreux à penser que l’on peut se construire une “carrière horizontale” en variant les profils d’établissements pour acquérir de nouvelles compétences. »
A condition cependant qu’une solide formation professionnelle ait permis à l’enseignant de connaître la diversité des situations d’enseignement et des publics, de réfléchir aux enjeux de la didactique, d’expérimenter la gestion de classe et le travail en équipe. A condition que le concours évalue aussi des compétences permettant d’enseigner à des publics variés. A condition que l’établissement d’arrivée et l’académie d’entrée aient une véritable politique d’accueil et d’accompagnement des néo-titulaires et des nouveaux arrivants, sur le plan pédagogique et matériel. A condition aussi qu’une solide formation disciplinaire ait été dispensée, qui donne au professeur la maîtrise de ce qu’il enseigne : un professeur tient d’abord sa classe par l’intérêt pédagogique de ce qu’il fait. Pour citer un exemple, c’est ce que l’Académie de Créteil a commencé de mettre en place. La DRH travaille à la fois sur l’image de l’académie et sur l’amélioration des conditions d’accueil, notamment le logement. Dans cette logique, deux initiatives ont été prises pour tenter de fidéliser les jeunes enseignants :
– une convention pour ouvrir seize logements en Seine-Saint-Denis a été passée entre l’Etat, la préfecture, le ministère et un organisme HLM, dans une zone attractive [NDLR : notons le mot « zone attractive »] ;
– une incitation financière existe depuis 2010 : pour remédier à la forte rotation dans certains établissements du nord de la Seine-Saint-Denis, une action a été lancée en faveur du logement : une prime d’attractivité de trois fois 2.000€ est versée sur trois ans, prise sur le budget de l’action sociale, sous condition de résidence dans la commune ; elle concerne une vingtaine de néo-titulaires. [NDLR : manifestement l’incitation financière n’a pas suffi.]
La mobilité géographique sera en tout état de cause indispensable tant que le déséquilibre persistera entre les académies les plus demandées et celles qui ont le plus de besoins. C’est là la garantie d’une éducation nationale veillant au maintien d’une certaine équité entre les territoires de même qu’entre les personnels. Cette mobilité peut toutefois être mieux préparée, accompagnée et valorisée dans la carrière des personnels. [NDLR : vous reprendrez bien un peu de politiquement correct.]
Polémia, 2/05/214
Note de la rédaction : instituts universitaires de formation des maîtres(IUFM) ont été remplacés par les écoles supérieures du professorat et de l’éducation (ESPE). Créées par la loi du 8 juillet 2013 d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République et formellement mis en place le 1er septembre 2013, elles permettent la formation des enseignants du primaire et du secondaire.
http://www.polemia.com/limmigration-responsable-de-la-penurie-de-profs-selon-un-rapport-officiel/
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Les stratèges de la communication : ” Gestion de crises ”
Les stratèges de la communication se sont imposés dans toutes les sphères du pouvoir, dans l’ombre des politiques mais aussi des grands patrons. Inconnus du grand public, ces «spin doctors» sont au cœur de la production de l’information. Ils façonnent l’image de leurs clients et influencent les journalistes.
Ce premier volet se penche plus précise ment sur les stratèges de la communication de crise, appelés en urgence par des grands patrons pris dans la tourmente médiatique. Ainsi l’affaire Kerviel, avec la longue guerre de l’image entre les stratèges de la Société générale et les conseillers du trader.
D’autres professionnels, comme Ramzi Khiroun et Anne Hommel, ont sauvé Richard Gasquet, empêtré dans une affaire de dopage. Des agences arrivent aussi à faire émerger des débats de société pour le compte d’intérêts privés, comme le travail le dimanche.