- Page 17
-
-
« Politique de la ville » : la spirale criminelle – (1)
Par Xavier Raufer
Occultation, encore et toujours, de la corruption et de la criminalité dans les cités qui gangrène la vie politique française.
Toujours plus, le cancer aimablement nommé “politique de la ville” ronge la vie politique française, d’abord au niveau municipal, mais aussi désormais, à ceux du département et de la région.
Houla ! “cancer”… “crime organisé”… Serait-on ici dans la polémique, dans l’outrance ? Nullement – il suffit de lire Le Monde de ce 12 juin pour réaliser la virulence criminelle et criminogène d’une “politique de la ville” corrompant notre pays depuis trois décennies.Nous voici à la cour d’appel de Marseille, où l’on juge une élue au conseil régional pour détournements de fonds publics. Citons Le Monde : “Entre 2005 et 2008, un total de 716.000 euros a ainsi été ‘flambé’ par les deux principaux bénéficiaires de la fraude”, notamment “un caïd plusieurs fois condamné”. Mme Zerbib, la présidente de la Cour, s’indigne – lisons-la bien : “C’est quoi la politique de la ville ? C’est des charrettes de billets qu’on déverse dans les quartiers et on se sert ?”
Médiapart – de gauche, lui aussi – parle, ce 7 juin, de “procès de voyous”. Il nous présente “le relais de Mme Andrieux, son fer de lance dans la campagne de 2007”, [Abderrezak Zeroual], “condamné à quatre ans de prison dans un dossier de trafic international de cannabis”. Un nervi multicarte ayant tout compris de la politique de la ville, car à la fois membre de l’UMP et du PS. Ce chef d’une bande de voyous “connus de la justice pour violences volontaires, tentatives de meurtres, séquestration ou escroquerie” (Libération, 11/03/2013) “assurait la sécurité des élections” – et comment. L’un de ses sbires, [Boumediene Benamar], menace ainsi un récalcitrant au racket politico-criminel : “Tu veux faire le mariolle, je vais m’occuper de ton cas, tu vas morfler.”
Après chaque homicide ou presque, un élu local bêle à la télévision que “Marseille n’est pas Chicago”, mais à entendre Abderrezak et Boumediene, on éprouve un sérieux doute…
Doute encore aggravé quand la Chambre régionale des comptes de Provence – Alpes – Côte d’Azur nous apprend que le conseil général des Bouches-du-Rhône avait attribué plusieurs marchés à des sociétés (comme Alba-Sécurité) proches du truand Bernard Barresi, fiché au grand banditisme.
Une nouveauté à Marseille, cette corruption criminelle de la politique de la ville ? Pas vraiment, car voici comment se défend M. Michel Vauzelle, président socialiste du conseil régional de Paca (Libération, 14/03/13) : “Les procédures viciées étaient déjà en place lorsqu’il est devenu président en 1998” – donc 15 ans minimum que ça dure…
Rappelons ici que, selon la Cour des comptes et de 2000 à 2005, cette politique de la ville a coûté, tous financements confondus, Union européenne, Etat, collectivités locales, la somme pharaonique de 34 milliards d’euros. Et sans doute autant depuis.
Mais dans les cités hors contrôle, sur les territoires [de] la “politique de la ville”, siphonner le pactole de la “politique de la ville” est-il la seule ressource illicite ? Non : publié en décembre 2013, un rapport sur l’ “Impact des nouveaux dispositifs sur la population des cités sensibles marseillaises” dépeint les trafics de stupéfiants dans les quartiers Nord de la ville. Il constate que “les centaines de milliers d’euros de bénéfices tirés [chaque mois] du trafic [de stupéfiants]prennent probablement une part dans l’économie locale”.
Voilà donc l’indéniable preuve que la politique de la ville, créée vers la fin de la décennie 1970 pour insérer les “quartiers chauds” dans le droit commun et y faire émerger des élites policées, a abouti à l’exact inverse : concentrer dans ces quartiers d’énormes trafics illicites, contrôlés par des gangs “tenant” par ailleurs des politiciens complices ou épouvantés.
Cela, même les actuels politiciens socialistes ne tentent plus de le nier : le précédent ministre de la Ville, M. Lamy, veut “rompre avec trente ans d’échecs de la politique de la Ville” et l’actuelle titulaire du poste, Mme Vallaud-Belkacem, parle des politiques de naguère comme d’un “empilement de dispositifs formant un millefeuille aussi illisible que souvent incohérent”.
Même désormais, de grands prêtres de la culture de l’excuse comme les sociologues Didier Lapeyronnie et Michel Kokoreff en viennent à dénoncer (Le Nouvel Observateur, 10/01/13) “la montée des violences des bandes en lien avec des trafics de drogue”.
Jusqu’au Monde, impavide soutien de la “politique de la ville” trente ans durant, contraint de lâcher (7/06/13), dans un article intitulé “Cités mortelles : la mort violente frappe plus en banlieue qu’ailleurs”. Et le 7 février 2014 encore, à propos du quartier hors contrôle du Mirail, à Toulouse : “Les voyous se sont structurés en équipes de malfaiteurs… Le trafic de drogue s’est aggravé de manière quasi exponentielle ces dernières années… la présence des trafiquants pèse de plus en plus.”
Tout cela, notons-le, prévu, décrit et publié par les criminologues sérieux depuis à peu près vingt ans.
Avouer tardivement ne suffit cependant pas. Il faut autopsier cette “politique de la ville” car la corruption criminelle des cités et quartiers “sensibles” n’est ni récente, ni bien sûr cantonnée à la seule ville de Marseille.
Dès 1999, un rapport de l’instance régionale (Ile-de-France) d’évaluation de la politique de la ville s’alarme de “l’apparition des vols à main armée” et de la “présence de bandes bien visibles dans les espaces collectifs privés”.
Mais en la matière, l’omerta joue vite et ce rapport est enterré. Le lobby pro-politique de la ville fait tout aussi vite disparaître le rapport (2005) d’un “Observatoire national des faits d’insécurité dans l’habitat social”, suscité par la puissante Union sociale pour l’habitat, qui regroupe quelque 800 organismes HLM (4 millions de logements, 76.000 salariés). Occultation encore et toujours (2007) du rapport de “l’Observatoire de l’activité commerciale dans les quartiers sensibles”.
Quels drames provoqueront cette occultation ? Tel sera le thème de la seconde partie de cette étude.
http://fortune.fdesouche.com/345343-politique-de-la-ville-la-spirale-criminelle-1#more-345343
-
Le conformisme idéologique des médias
Claude Chollet a créé en 2012 l’Observatoire des journalistes et de l’information médiatique (OJIM). Il déclare à Boulevard Voltaire :
"Les médias influencent le pouvoir parlementaire, sanctionnent les actions de l’exécutif, peuvent juger les juges au travers de leurs articles. Burke parlait de « quatrième pouvoir », c’est aujourd’hui le premier et, comme la langue d’Ésope, il peut charrier le meilleur comme le pire ! L’appauvrissement des moyens, la montée de la précarisation, un certain conformisme idéologique favorisent un « journalisme de copie » où on réécrit la dépêche AFP, parfois biaisée, sans la vérifier. L’analyse et la critique sont donc une nécessité démocratique.
Mais comment mieux comprendre les médias sans avoir accès à l’envers du décor ? Qui finance ? Qui dirige ? Nous essayons d’y répondre par nos infographies sur les grands groupes ou les médias influents. C’est également le sujet de nos dossiers sur le traitement médiatique de certaines affaires (Merah, Méric…), sur le « point Godwin » ou le décorticage de certaines émissions comme « Plus belle la vie ».
Mais les médias ne sont pas réalisés par des robots, ce sont les journalistes qui les font vivre. Mieux connaître leur parcours, leur formation, leurs ouvrages… permet de situer plus exactement leur mode d’influence. C’est une des originalités de l’OJIM : il y a déjà plus de cent portraits des principaux acteurs médiatiques parfaitement « sourcés ». C’est une base de données gratuite ouverte aux spécialistes comme aux simples lecteurs.
[...] L’habitus journalistique est libéral de gauche à 70 ou 80 %, d’extrême gauche à 10 % et un petit 10 % de droite qui a intérêt à ne pas trop manifester ses opinions pour ne pas être ostracisé. C’est vrai en radio, à l’écrit ou en télé, mais c’est pire encore dans la presse quotidienne régionale ou dans les écoles de journalisme. Ce relatif conformisme idéologique est une des causes (mais non la seule) de la crise des médias. Le public a l’impression d’entendre la même ritournelle et va chercher le pluralisme sur Internet.
[...] Une analyse critique ne dévalorise pas les médias, elle les aiguillonne et participe ainsi à une vie citoyenne active !"
-
Leur « fond de sauce » : sommes-nous moins Français qu’eux ?
Dans un bref entretien accordé au Figaro et mis en ligne hier, Jean-Yves Camus, spécialiste esFN, résumait à la serpe la difficulté qui est celle de l’opposition nationale emmenée par Marine Le Pen dans sa marche vers la conquête du pouvoir. « Le FN, dit-il, a besoin de se démarquer constamment du systèmeUMPS pour exister. S’il est affadi et n’apparaît plus que comme un parti situé à la droite de l’UMP, il va perdre de son attraction, qui vient de sa capacité à transgresser différents codes comme le dogme de la démocratie représentative, le politiquement correct ou le fait qu’il soit le seul à prôner une sortie de l’UE. Le FN a donc besoin de sa radicalité, mais en même temps il la paye. Tout est donc une question d’arbitrage entre le coût de cette radicalité et le gain de la normalisation ».
Une «normalisation» qui ne pourra être décernée au FN par le microcosme politico-médiatique aux commandes de notre démocratie confisquée, qui vit grassement duSystème, porteur d’une « vision du monde » d’une essence radicalement opposée à celle du Mouvement national. C’est cela qui explique très largement, faut-il le rappeler, la diabolisation, l’opprobre jeté sur le courant patriotique, national, souverainiste.
Non, cette normalisation, qui est en marche accélérée, viendra des Français eux-mêmes, convaincus que Marine, que le FN «voit juste », que son programme alternatif est adapté aux enjeux du XXIème siècle, aux périls qui menacent la pérennité même de notre nation et de notre peuple.
Tout cela est exposé assez clairement, malgré lui (?), par le secrétaire national du PS aux transitions démocratiques et à la francophonie, le député PS des Français de l’étranger Pouria Amirshahi. Il était dimanche 15 juin l’invité de Beur FM.
Ancien cadre du syndicat étudiant socialo-trotskyste Unef, signataire du Manifeste contre le FN, M. Amirshahi a proféré sur cette l’antenne un certain nombre de sentences définitives dont l’écoute fait hésiter entre la franche rigolade et la consternation.
Que ce dernier se rassure pourtant, même s’il n’a obtenu la nationalité française que récemment, dans les années 90, nous nous garderons bien de dire que c’est un français de relativement fraiche date. En effet, rappelons que ce constat factuel, et non pas un jugement de valeur discriminant et anti-républicain, dieu nous en garde, avait indigné son collègue député socialiste du même calibre, Eduardo Rihan-Cypel.
Comme ce dernier, Pouria Amirshahi est favorable à un large accueil des Roms sur notre sol, vœu qui n’est pas partagé à notre humble avis par la très grande majorité des Français, y compris d’ailleurs par les auditeurs de Beur FM. En septembre 2010 déjà, il avait apporté son soutien à la résolution adoptée par le Parlement européen sur les Roms, à la suite du lobbying opéré par milliardaire mondialiste George Soros et son Open Society Institute, demandant au gouvernement français de « suspendre les (quelques) expulsions» qui avaient été décidées.
Il était aussi au nombre des personnalités qui avaient adressé une pétition à François Hollande pour demander que le tiers-mondiste, partisan de la disparation des Etats-nations, du fédéralisme européen et immigrationniste convaincu Stéphane Hessel fasse son entrée au Panthéon.
Sur Beur FM, M. Amirshahi s’est livré à un numéro de contorsionniste assez improbable pour expliquer qu’ « il faut changer de politique », que le PS avait failli…mais n’avait plus de pièces de rechange dans sa boîte à outils pour mener fondamentalement une politique autre que celle engagée actuellement. Bref, qu’il s’agissait de continuer à voter pour son parti, vaille que vaille, malgré ses trahisons de son électorat populaire, sacrifié sur l’autel du «sens de l’histoire» euromondialiste.
« Quand vous vous faites élire sur un sujet et que vous ne le faites pas ou que vous faites le contraire (…) cela laisse un boulevard au FN » s’est désolé le député PS. Or « le FN dans son discours, la stratégie de Marine le Pen, c’est de renouer avec un discours sur l’égalité et de renier, de masquer tout ce qui peut apparaitre comme son fond de sauce véritable, xénophobe, islamophobe, antisémite ».
Rien de bien original dans la calomnie, mais M. Amirshahi fait preuve d’un peu plus de lucidité quand il constate l’évidence à savoir que « l’espace que prend aujourd’hui Marine le Pen c’est aussi un espace que les imaginaires collectifs de gauche en particulier ont abandonné (…). Quand Marine Le Pen dit (…) la gauche la droite c’est pareil le problème c’est qu’elle a un peu raison des fois (sic). Quand elle dit il faut faire attention parce que la France aujourd’hui n’est pas en capacité de peser, elle n’a pas le choix c’est décidé à Bruxelles par des gens qu’on ne connait pas, c’est la vérité, c’est ça le problème ».
Effrayé par tant d’audace Pouria Amirshahi reprend le sentier bien balisé du discours des loges extrémistes, du Medef à Mélenchon : « Marine ne pose pas les bonnes questions mais a une façon de dire les choses qui ressemble à ce que les gens voient. Je sais ce qui est en germe dans le FN, l’islamophobie, une vision rabougrie de ce qu’est la France. C’est la vieille idée stupide que la France est une nation millénaire, c’est pas vraie, blanche et catholique, il faut chercher de temps en temps leurs alibis » !
Un aveu de taille, qui pour le coup est bien le fond de sauce de la pensée, de l’idéologie libérale-libertaire présente chez la plupart des dirigeants des partis du Système . Pour ces gens là la France n’est pas la plus vieille nation du monde avec la Chine ; le sentiment d’appartenance à une même identité, une même communauté, présent déjà chez les tribus gauloises, comme le note notamment Jules Cesar dans « La guerre en Gaule » ; l’acte fondateur du baptême de Clovis ; la fusion harmonieuse des peuples latin, celte et germanique qui forme le socle de notre peuple; le lent travail d’édification et de consolidation de la France entrepris par nos rois, poursuivi par la république française, seraient autant d’énormes mensonges !
Non, c’est bien connu affirme donc en creux ce monsieur, la France est née de la déclaration des droits de l’homme et pour tout dire, allons plus loin, cette chimère française n’existait pas vraiment avant « le passage de l’obscurité à la lumière » symbolisée par l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981…
Et Pouria Amirshahi de conclure : «Il y une grande confrontation avec le FN avec le modèle républicain et citoyen d’un côté et le modèle nationaliste, le repli identitaire de l’autre, qui va fragmenter encore plus la société (sic). (Le FN), il faut le combattre partout avec l’alliance des forces vives (…) ».
Admettons que les termes de l’alternative qui s’offre aux Français sont parfaitement bien posés par le député PS constate Bruno Gollnisch. D’un côté le choix de leur modèleautobaptisé républicain par abus de langage, en fait celui d’une république non plusfrançaise mais hors sol, fragmentée, diluée par le haut dans le magma eurofédéraste, marche pied d’une gouvernance mondiale, et par le bas dans la submersion migratoire.
Et de l’autre celui de la conservation d’un espace national protégeant notre identité et défendant notre souveraineté, nos libertés :le cadre de l’Etat-nation enraciné. Si c’est cela ce que M. Amirshahi appelle faussement de la « xénophobie », si c’est cela la « radicalité » du FN énoncée par M. Camus cité plus haut, non seulement nous l’assumons mais nous en sommes fiers.
http://gollnisch.com/2014/06/20/fond-sauce-sommes-moins-francais-queux/
-
« Voilà les vrais problèmes politiques »!
«J’ai pu constater dans ma vie politique que neuf fois sur dix la diabolisation est injustifiée : c’est une arme de guerre psychologique entre les mains de nos adversaires pour essayer de nous diviser en interne et à l’échelon international » note Bruno Gollnisch dans l’entretien qu’il a accordé à l’hebdomadaire Minute qui vient de paraître en kiosque. Mais il est vrai aussi que comme le dit le proverbe, « on n’est jamais trahi que par les siens ». Ainsi Joëlle Bergeron, élue député européen sur la liste FN dans l‘Ouest, en seconde position derrière le professeur Gilles Lebreton, a non seulement refusé de démissionner comme elle s’y était engagée (au profit de Gilles Pennelle) mais a rallié le groupe du britannique Nigel Farage. Ce dernier avait refusé la main tendue de Marine au motif, avait-il notamment déclaré, que « l’antisémitisme » serait constitutif de « l’ADN du FN » !
Le leader d’UKIP vient d’annoncer, «grâce» à Mme Bergeron, la constitution de son groupe baptisé EFD (Europe, liberté, démocratie), lequel comptera 48 députés.
Ludovic de Danne, conseiller aux affaires européennes de Marine Le Pen, a fait part de son étonnement au site EurActiv : «Nous sommes surpris concernant cette information au sujet de Joëlle Bergeron puisqu’elle est prévue à notre prochaine réunion de délégation Front National à Bruxelles»!
« Outre les vingt-quatre députés de l’Ukip », l’Afp souligne qu’ EFD regroupe « également les dix-sept élus italiens du Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo, mais aussi «lesDémocrates suédois (SD) et « le parti lituanien Ordre et Justice (TT) ». Ces deux dernières formations avaient été sollicitées par le FN pour constituer son groupe au parlement européen. Un député letton et un député Tchèque complètent la liste permettant à EFD d’atteindre le quorum requis de sept nationalités…
Malgré les coups bas, alors que la présidente du FN déploie beaucoup d’énergie actuellement pour permettre justement la création d’un groupe au Parlement, le sondagePollingVox pour Valeurs actuelles diffusé aujourd’hui, démontre en tout cas que le Front National est sur la bonne voie. D’ores et déjà quarante cinq pour cent des Français se déclarent prêts à voter FN à une élection locale ou nationale. Incidemment, cela est encore un autre débat, « Dans la cadre de la stratégie de dédiabolisation suivie par Marine Le Pen, 61% des électeurs FN pensent que le changement de nom du FN serait un atout et 37% y voient un handicap ».
Interrogée par cet hebdomadaire, Marine revient sur la polémique de la fournée, et les différences d’approche qui se sont manifestées entre le président d’honneur et elle-même dans cette affaire.
«La politique s’incarne, or je suis moi-même, je ne suis pas Jean-Marie Le Pen (…) J’ai ma propre personnalité, ma propre perception de l’exercice des responsabilités. Et ma stratégie peut se résumer en une phrase: faire gagner le FN pour faire gagner la France » (…) Si « pendant quarante ans, c’est Jean-Marie Le Pen qui a incarné le Front National » et en reste « une figure centrale », « aujourd’hui c’est moi, et non plus lui, qui suis chargée de son avenir et de celui de ses idées ».
La présidence d’honneur dévolue à Jean-Marie Le Pen est un « poste spécialement taillé pour lui et il lui revient donc de trouver, désormais sous mon autorité, sa manière de la faire exister ». « J’ai été la candidate soutenue par Jean-Marie Le Pen, lors de la dernière élection présidentielle et je le serai à nouveau en 2017, si les militants me réélisent à leur tête lors de notre congrès de novembre ». Aussi si Jean-Marie Le Pen « a toute sa place au FN », « cette mauvaise querelle (…) doit absolument cesser ». « Ma ligne (politique) a été validée par les militants et elle ne saurait être remise en cause jusqu’à cette date (…). D’ici là (…) toute autre attitude serait dévastatrice et donc critiquable ».
« J’ai aujourd’hui le devoir d’accéder au pouvoir avant qu’il ne soit trop tard. C’est-à-dire rapidement. Peut-être même, je le crois possible, dès 2017. Pour cela, je me suis battue, avant même mon élection à la présidence du mouvement», «pour que le FN devienne un parti de gouvernement». «Cet objectif, que beaucoup, dont Jean-Marie Le Pen peut-être lui-même, imaginaient inaccessible, est aujourd’hui en passe d’être atteint ».
Un objectif qui n’est pas démenti par Jean-Marie Le Pen dont les propos ont été recueillis parParis-Match : « « Je n’ai jamais cherché à faire un FN qui aurait incarné une droite un peu plus dure que celle qui existe déjà. Nous devons rester à part. Garder notre identité propre. L’extrême ne me fait pas peur ». Pour autant a-t-il ajouté, la querelle avec la présidente du FN est simplement « un accident de parcours. Une crise de croissance. Une querelle comme il en existe dans toutes les familles. Ni elle ni moi ne voulons envenimer les choses, encore moins nuire au parti. C’est exactement ce qu’attendent nos ennemis, nous ne leur ferons pas ce cadeau. Surtout pas au moment où le FN est si près du but. Marine peut gagner en 2017. »
Dans Valeurs actuelles, la présidente du FN adresse aussi un message aux « Français juifs », « qui sont de plus en plus nombreux à se tourner vers nous : non seulement, le Front National n’est pas votre ennemi, mais il est sans doute dans l’avenir le meilleur bouclier pour vous protéger, il se trouve à vos côtés pour la défense de nos libertés de pensée ou de culte face au seul vrai ennemi, le fondamentalisme islamiste».
Dans l’entretien à Minute évoqué plus haut, Bruno Gollnisch résume parfaitement la situation : « Jean-Marie Le Pen a toujours eu une grande liberté de ton et Marine un très grand souci de ne pas prêter le flanc à quelque attaque que ce soit de la part d’adversaires politiques ou de médias hostiles qui puissent conforter les interprétations malveillantes et détestables qui on été faites généralement de nous. A tort puisque jamais le FN n’a tenu de propos antisémites, ni jeté d’exclusive sur les juifs qui sont, comme les Français de toutes confessions, les bienvenus dans ses rangs s’ils souhaitent s’engager dans la défense de l’indépendance nationale ».
A propos de cette polémique proprement dite, il précise encore : « J’espère que cette friction entre Marine et Jean-Marie le Pen sera sans lendemain. Mais il faut que lorsque l’un d’entre nous, quel qu’il soit, est attaqué, nos amis aient d’abord un réflexe de prudence et ne jugent pas du propos qu’il a tenu par rapport à l ’interprétation malveillante qui est en donnée, mais en vérifient l’exactitude et le véritable contenu auprès de son auteur ».
«Comme l’ont dit Florian Philippot et Jean-Marie Le Pen lui même constate Bruno, (cette affaire) est insignifiante par rapport aux vrais problèmes qui concernent les Français, à savoir la poursuite de l’immigration massive, la ruine de notre industrie, la progression continuelle du chômage, la destruction de la famille, l’asservissement complet de notrepolitique étrangère à des intérêts qui ne sont pas les nôtres, etc. Voilà les vrais problèmes politiques dignes d’intéresser les Français et sur lesquels nous nous penchons régulièrement ».
B Gollnisch
http://gollnisch.com/2014/06/19/voila-les-vrais-problemes-politiques/
-
Des élèves de 10 ans improvisent une Journée de Retrait de l'Ecole
A Montpellier, une quinzaine d'enfants de CM2 (10 ans) refusaient de retourner à l’école vendredi après-midi pour se protéger d’un « cours d’éducation sexuelle » précoce. La mère d'un des enfants témoigne au téléphone lors d'un entretien avec Farida Belghoul. Les enfants de cette classe avaient déjà eu droit à ce genre de vidéo. On comprend qu'ils aient eu envie d'en rester là.
-
Documentaire Missionnaire chez les Karens (extrait 2)
-
Documentaire Missionnaire chez les Karens (extrait 1)
-
Master of the Universe, confessions d’un banquier
Après une vie au service de banques d’investissement allemandes, Rainer Voss, la cinquantaine, a décidé de parler. Depuis des locaux désaffectés du quartier des affaires de Francfort, il décrit par le menu le monde qu’il a fini par quitter.
Son ascension dans les années 1980, la libéralisation à outrance, la dérégulation et les “innovations financières” qui ont pu offrir à ceux qui en maîtrisaient les arcanes la sensation d’être les maîtres de l’univers. Les acteurs du secteur, brassant quotidiennement des millions d’euros, se sont peu à peu éloignés du monde réel, tandis que la finance se déconnectait des réalités économiques et sociales.
Réalisé par Marc Bauder (Allemagne 2013)
-
A l'ONU, une claque aux LGBT : l'Ouganda à la présidence
Au mois de mars, les pays africains les plus pauvres avaient dû se résoudre à refuser le chantage de l'ONU, qui devait leur accorder des subsides pour lutter contre le sida, moyennant la reconnaissance officielle de la part de ces pays des "droits sexuels", notion que ces pays rejettent (l’Ouganda a voté en février une loi réprimant plus sévèrement les actes d’homosexualité. Ceux-ci sont passibles d’un emprisonnement à vie). La réponse du berger à la bergère aux pays européens et aux Etats-Unis qui entendent imposer mondialement le gender, le mariage homo etc :
"[...] L’assemblée générale de l’ONU vient d’élire comme président M. Sam Kutesa, ministre des affaires étrangères du gouvernement ougandais.
Le lobby LGBT tenta de lui faire rejeter son visa par une campagne de signatures dans toute l’Amérique du Nord : seulement 13466 personnes la signèrent. C’est Kutesa qui avait déclaré lors de la session précédente que la promotion de l’homosexualité était « un mauvais exemple pour la jeunesse et une atteinte aux cultures des Etats. »
La présidence de l‘ONU est en partie honorifique. Elle fait l’objet d’une rotation. Cette fois-ci elle revenait de droit à un Africain. Or l’ensemble des pays du continent africain s’est rassemblé dans un consensus inouï pour lancer une seule candidature : celle du représentant de l’Ouganda ; ceci afin de répondre aux continuelles pressions des Etats Occidentaux en faveur de l’homosexualité. C’est donc une sorte de révolte des pays jadis appelés « non-alignés ».
La réaction des Etats Africains vient aussi en réaction d’un projet de loi présenté le 12 juin par 24 sénateurs américains affirmant que les droits des LGBT étaient une priorité des Etats-Unis dans le cadre de la politique étrangère du pays.
En février dernier le président de l’Ouganda M. Museveni avait établi sur cette question un consensus avec la Russie. En représaille Obama avait annoncé qu’il subordonnait l’aide des Etats-Unis à la reconnaissance des droits homosexuels. Ceci s’adressant bien sûr au pays les plus pauvres ; lesquels viennent de lui donner une réponse cinglante."