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  • La "charte d'épouvante" d'EIIL à Mossoul

    Deux jours après avoir pris Mossoul, les jihadistes distribuaient une "charte"instituant la terreur: 

    Charte EIIL

    "C’est une charte d’épouvante que l’Etat islamique en Irak et au Levant, Daech comme on l’appelle dans la région qui est son acronyme en arabe, a fait distribuer à Mossoul après la conquête de la ville, le 11 juin. Seize articles terrifiants qui organisent la vie du million et demi d’habitants que compte actuellement la ville.

    Dans son article 5, elle promet à ceux qui «détruisent la terre», entendez ceux qui s’opposent à la volonté de Dieu, «l’exécution, la crucifixion, l’amputation des bras ou (et) des jambes, ou l’exil», avant, bien sûr, la géhenne éternelle.

    Dans son article 8, elle interdit l’usage de l’alcool, du tabac et des drogues. Les femmes devront sortir le visage et le corps complètement couverts par un niqab, à la condition que «le déplacement soit nécessaire», autorisé par le père, le frère ou le mari, et accompagné de l’un d’eux.

    L'article 10 interdit désormais toute manifestation publique, sous prétexte qu'elles sont contraires à l'islam. 

    L'article 13 s’adresse, lui, aux statues auxquelles elle promet la destruction du fait qu’elles étaient adorées avant l’islam. Il se fonde notamment sur la destruction par Mahomet de 360 statures à La Mecque et sur la sourate Al-Maeda : «O les croyants! Le vin, le jeu de hasard, les pierres dressées, les flèches de divination ne sont qu’une abomination, œuvre du diable. Ecartez-vous en, afin que vous réussissiez.».Ce qui fait craindre que Daech s’attaque au site archéologique de Ninive, l’un des plus beaux du Moyen-Orient."

    Marie Bethanie

  • Le plan d'économie de 50 milliards d'euros va supprimer 60.000 emplois

    Un document de la rapporteuse du Budget indique que 190.000 créations d'emplois auront lieu d'ici 2017, insuffisantes toutefois pour compenser la suppression de 250.000 postes.
    Un "impact négatif sur la croissance et la suppression de 250.000 emplois", voici ce que pourrait entraîner le plan d'économie de 50 milliards d'euros proposé par le gouvernement dans le cadre du projet de loi de finances rectificative, selon un rapport publié ce week-end par la rapporteuse générale du Budget.
    Dans les chiffres, l'impact sur la croissance serait "de 0,7 % par an en moyenne entre 2015 et 2017", écrit la députée Valérie Rabault.
    190.000 créations d'emplois
    Elle tempère toutefois ces prévisions en estimant qu'"une partie de cet impact sera neutralisée par l'adoption de mesures fortes en faveur de la réduction des charges des entreprises et du pouvoir d'achat des ménages dans le cadre du pacte de responsabilité et de solidarité" 
    Le gain de croissance escompté serait ainsi de 0,6 point avec 190.000 créations d'emplois d'ici 2017, indique le document de la rapporteuse du Budget.
    Le projet de budget rectificatif doit être examiné à partir de lundi à l'Assemblée nationale. Début juin, des députés PS frondeurs s'en sont désolidarisés, proposant un contre-budget alternatif. 
    Des "calculs extrêmement théoriques" pour Sapin
    Le ministre des Finances Michel Sapin a estimé lundi matin sur France Info étaient "des calculs totalement en chambre, des calculs extrêmement théoriques" venant "d'un certain nombre d'économiste", dont Valérie Rabault "se fait l'écho".

    La Tribune :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EupFVEZyVFRnLbQORN.shtml

  • Astom: une mauvaise affaire pour l'Europe

    L'accord qui vient d'être conclu entre le gouvernement, General Electric et Bouygues pour le rachat d'Alstom est une bien mauvaise affaire pour l'Europe. Pour l'union Européenne mais pas du tout pour la France.

    Bouygues désirait se débarrasser des activités énergie d'Alstom et était favorable à l'offre de l'entreprise américaine. La France a mis son veto à une transaction sans garantie pour la pérennité d'un secteur économique important et sans certitude de maintien des emplois. Ce droit de veto, le gouvernement français se l'est donné à lui-même le 15 mai dernier. Il a utilisé le décret, datant du 30 décembre 2005 et signé par Dominique de Villepin, qui soumet un certain nombre d'investissements étrangers en France à l'autorisation du gouvernement. Il l'a étendu aux domaines de l'énergie, des transports, de l'eau, de la santé et des télécoms.

    General Electric a dû promettre de protéger les emplois et l'implantation d'Alstom sur le sol national. L'Etat a ensuite racheté une partie des actions de Bouygues, ce qui lui donne un droit de regard sur le fonctionnement de l'entreprise.

    http://media.rtl.fr/cache/2tT_ax0mKhyP64MswUtSVQ/795x530-2/online/image/2014/0429/7771573006_la-direction-d-alstom-a-accepte-l-offre-de-reprise-de-general-electric-mardi-29-avril.jpg

    Pour réaliser toutes ces manœuvres, il n'a pas été nécessaire de solliciter telle ou telle autorisation aux technocrates de Bruxelles. L'autorisation de Bruxelles est souvent l'argument avancé pour laisser faire les prédateurs, souvent fonds de pensions et d'investissement, qui dépècent notre économie.

    Il n'a même pas été nécessaire de se plier à de longues discussions parlementaires. Il a suivi de publier un décret qui, par définition, n'a pas à être voté.

    Finalement, le gouvernement Valls, pour lequel nous n'avons guère de sympathie, a agi dans le sens du patriotisme économique. Au nom du "Tout ce qui est national est nôtre", il faut lui donner un coup de chapeau.

    Et, surtout, les leçons de l'affaire Alstom sont aveuglantes:

    - quand des gouvernants sont décidés, ils peuvent sauvegarder l'intérêt français;

    - il est possible de prendre des décisions sans mendier la bénédiction bruxelloise;

    - l'Europe est une excuse pour les incapables et les traîtres à la patrie;

    - pour agir efficacement, le gouvernement doit agir vite et fort, sans passer par les bavardages de l'Assemblée.

    Donc, pour sauver la France:

    - NON À L'EUROPE DE BRUXELLES !

    - OUI À UNE FRANCE ROYALE !

    http://www.af-provence.com/article-astom-une-mauvaise-affaire-pour-l-europe-123973617.html

  • N’oublions pas les royalistes, les premiers résistants !

    La paix revenue, on taira ou minimisera souvent l’engagement de ces monarchistes dans la Résistance et, à quelques rares exceptions près, leurs noms ne figurent guère dans les manuels d’Histoire. 

    A la Libération, les gaullistes et les communistes, avec les Francs-tireurs et partisans (FTP), tentèrent de s’accaparer l’exclusivité de la Résistance. C’était oublier un peu vite que c’est à l’autre extrême de l’échiquier politique, à l’initiative de militants royalistes, que se créèrent les tout premiers mouvements de résistance de la France Libre ! Ce phénomène a souvent été occulté par l’histoire officielle jusqu’au livre de François-Marin Fleutot en 2000 Des royalistes dans la Résistance. On y découvre notamment l’engagement royaliste de Daniel Cordier, ancien Camelot du roi, entré dans la Résistance dès juin 1940, puis secrétaire de Jean Moulin, auquel il consacrera une biographie en plusieurs volumes pour défendre la mémoire de son ancien patron.

    Dans cet ouvrage sur la résistance royaliste, l’auteur convoque solennellement la mémoire des monarchistes qui payèrent de leur vie leur engagement dans la Résistance : Honoré d’Estienne d’Orves, descendant du général vendéen Charles d’Autichamp, fusillé à la prison du Cherche-Midi, Jacques Renouvin, chef des groupes francs de Combat, mort à Mauthausen, Raymond Toublanc, membre du réseau royaliste de l’Anjou, longuement torturé par la Gestapo à Angers, avant de mourir en déportation… [...]

    Jose Meidinger - La suite sur Boulevard Voltaire

  • L’aveuglement des Occidentaux n’est pas seulement ridicule et regrettable, il devient dangereux – par Emmanuel Todd

    L’affaiblissement de la puissance américaine, le délitement de l’Union européenne et le retour de la Russie sur la scène internationale redessinent la géopolitique du monde. Un nouveau paradigme dans lequel la France peine à trouver sa place. 

    Atlantico : Après avoir un temps cru à l’émergence d’une démocratie modèle en Ukraine, les chancelleries européennes et américaines semblent avoir été prises de court par la diplomatie de Moscou et les mouvements dans l’Est du pays. En quoi l’engagement de l’Occident a-t-il pu reposer sur un malentendu ?

    Emmanuel Todd : Lorsque je repense à cette crise, je m’étonne de voir qu’elle ne s’inscrit pas dans la logique qui était en train de se dessiner en Europe jusqu’ici. Le début du XXIe siècle avait été marqué par un rapprochement des “Européens” et des Russes, avec l’établissement de positions communes assez fortes dans des moments de crise. On se souvient de la conférence de Troyes en 2003, où Chirac, Poutine et Schroeder avaient manifesté ensemble leurs refus de l’intervention américaine en Irak. Cet événement laissait l’impression d’un Vieux Continent évoluant globalement vers la paix tandis que l’Amérique de Georges W.

    Bush, fidèle à la ligne Brzezinski, restait dans un esprit de confrontation à l’égard de Moscou en s’appuyant sur d’anciens satellites soviétiques, avec les Pays baltes et la Pologne comme partenaires anti-russes privilégiés. [...]

    La suite sur Les Crises

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-aveuglement-des-Occidentaux-n

  • Alors, "casseurs" ou "supporters" ?

    De nombreux tweets hier soir faisaient état, photos ou vidéos à l'appui, d'un grand nombre de dégradations et de confrontations avec les forces de l'ordre, dans de nombreuses villes de France, de la part de "casseurs" en marge du match victorieux de l'équipe d'Algérie contre l'équipe de Corée du Sud, "supporters", donc, que d'aucuns refusent d'appeler "casseurs" (padamalgam: il y a les "supporters" d'un côté, et les "casseurs" de l'autre. Ce ne sont pas les mêmes, leurs motivations n'ont absolument rien de commun). Ces informations ont été confirmées par quelques média régionaux:

    Nordéclair. Roubaix: des incidents cette nuit dans plusieurs quartiers de la ville. Cette nuit, en marge des scènes de liesse qui célébraient la victoire des Fennecs en Coupe du Monde à Roubaix, des incidents ont éclaté peu après minuit. À 4 heures, une vingtaine de feux de voitures étaient recensés par la police, principalement à Roubaix.

    Le Progrès. Lyon:  Peu après minuit, on déplorait plusieurs feux de véhicules ainsi que de poubelles notamment à Vénissieux, Vaulx-en-Velin et La Duchère. Dans ce dernier quartier sur la base d’une photo lointaine publiée sur les réseaux sociaux, la rumeur de l’incendie de l’église de l’avenue du Plateau circulait. Une information démentie par les pompiers et les services de police.Une voiture avait brûlé à proximité. 

    L'Alsace. Mulhouse: Dans la nuit de dimanche à lundi vers 2 h, un adolescent de 16 ans a perdu la vie suite à un dramatique accident de la circulation. Ce jeune homme se trouvait apparemment assis sur le rebord d'une portière du véhicule qui roulait boulevard des Nations à Mulhouse. Pour une raison encore indéterminée la voiture a fait des embardées et s'est renversée. Le choc a été trop violent pour le jeune homme. Les secours, arrivés rapidement, n'ont rien pu faire. Plusieurs personnes étaient dans ce véhicule. Une enquête est en cours mais il semble que ces jeunes fêtaient la victoire de l'Algérie contre la Corée du Sud un peu plus tôt dans la soirée au Mondial. 

    Lyon Mag. le maire de Vénissieux condamne les débordements après Algérie-Corée du Sud. Selon Michèle Picard [maire de Vénissieux], les casseurs se sont rendus coupables sur sa commune d'"incendies de véhicules, de feux de poubelles, de transports en commun pris pour cible, d'affrontements avec les forces de police et les pompiers".

    L'Express

    • à Vaulx-en-Velin", un supermarché Casino aurait été saccagé par une vingtaine de personnes. Les dommages sont estimés à 8000€
    • à Givors, des "violences volontaires sur agents des forces publiques"ont été constatées. Il s'agissait de supporters à l'arrière de voitures qui ont utilisé des pointeurs lasers sur des policiers
    • des actes de vandalisme ont également été constatés dans le quartier de la Guillotière. Une personne a été interpellée pour outrage à personnalité dépositaire de l'autorité publique.

    Et c'est à peu près tout. Pourtant, ce n'est pas rien, car les dégâts vont bien devoir être réparés, et payés par quelqu'un. Si ce genre de scène se reproduit à chaque match mettant en jeu l'Algérie, les Français n'ont pas fini de payer. Prochain épisode jeudi, où l'Algérie se verra confrontée à la Russie.

    Marie Bethanie

  • Pourquoi le Parti Populaire espagnol a réactivé l’extrême gauche alors que l’UMP a ravivé le FN ?

    « Deux pays, deux partis néolibéraux, deux stratégies de lutte contre la droite populaire et sociale… et deux échecs flagrants ! »

    En arrière-fond de l’histoire de l’UMP et du Parti Populaire il y a deux personnalités notoirement dissemblables mais pareillement célèbres. Les images réelles ou mythiques de De Gaulle et de Franco, forgées durant des décennies par le pouvoir et les médias dominants de leurs pays respectifs, font désormais partie de l’inconscient collectif. A l’heure d’analyser les raisons de l’échec de l’UMP et du PP aux élections européennes de mai 2014, il n’est pas inutile de s’interroger sur l’impact, direct ou indirect, positif ou négatif, que ces deux figures historiques ont et auront sur l’opinion publique.

    Voilà près de trente ans que je réside en Espagne et presque autant que j’entends formuler les mêmes questions par mes amis de part et d’autre des Pyrénées ; dans la Péninsule : « Pourquoi le FN est-il aussi fort en France ? Quelles sont les raisons de son succès et de son enracinement électoral ? » ; dans l’Hexagone : « Pourquoi la droite populaire et sociale est-elle aussi absente de la scène politique espagnole ? » 

    Selon les grands médias français, l’erreur fatale, à l’origine de « la catastrophe FN », serait la diabolisation ou la banalisation du parti lepéniste. A entendre les uns, la propagande anti-lepéniste aurait globalement joué le rôle d’un puissant facteur de la montée du FN. A entendre les autres, la banalisation ou la dédiabolisation du FN, qui s’est produite au fil des ans, constituerait la faute majeure. Dans les deux cas, le FN serait le principal responsable des maux de la France. Diabolisation et dédiabolisation ne seraient, somme toute, que l’effet d’un retournement contre le parti lepéniste de ses propres méthodes de combat idéologique. En aucun cas, il ne saurait être question ici de reconnaître que le succès du FN tient avant tout à l’incapacité radicale des partis politiques conventionnels à résoudre les grands problèmes de notre époque, en particulier depuis la crise de 2008.

    Ma conviction en la matière est différente mais néanmoins complémentaire. Elle ne manquera pas de faire bondir les antigaullistes viscéraux. Je crois en effet qu’une grande partie du succès du FN tient au refus de l’UMP d’assumer ouvertement la part d’héritage du meilleur gaullisme. Je n’ignore pas que le général De Gaulle poursuivit d’une impitoyable vindicte ceux qui étaient le plus proches de lui par les idées ou la sensibilité. Je sais son mépris et son aversion pour les Français d’Algérie et pour les musulmans qui crurent à la France. Tout cela est vrai. Mais De Gaulle n’est pas que cela. Le modèle du gaullisme des années 1960 est celui d’un président qui voulait réconcilier l’idée nationale et la justice sociale. De Gaulle savait qu’il ne peut y avoir de défense réelle de la liberté, de la justice sociale et de l’intérêt du peuple tout entier sans une défense simultanée et conjointe de la souveraineté et de l’indépendance politique, économique et culturelle. De Gaulle incarnait la version française du national-populisme. Passion pour la grandeur de la France, résistance à l’hégémonie américaine, éloge de l’héritage de l’Europe blanche et chrétienne, revendication de l’Europe des nations de Brest à Vladivostok, aspiration à l’unité nationale, démocratie directe, antiparlementarisme, populisme, « ordo-libéralisme » et planification souple, telle est l’essence du meilleur gaullisme. Le gaullisme est une des versions contemporaines de la droite sociale et populaire, si proche de la gauche nationale. Il est un modèle possible de troisième voie. Il interprète, modifie, corrige, mais garde l’essentiel : l’alliance de la démocratie directe et du patriotisme.

    « Nous avons essayé d’inventer un nouveau régime, une troisième voie entre l’oligarchie et la démocrassouille », disait De Gaulle en 1966. Comme l’ont bien vu Jean Cau, Raymond Abellio et Dominique de Roux, pour ne citer qu’eux, le plus grand gaullisme s’opposait à l’euro-atlantisme. Qu’on le veuille ou non, par-delà le nationalisme étriqué, ce gaullisme était centré sur l’intégration de l’ensemble du continent eurasiatique à partir du noyau franco-allemand. Son discours, l’UMP néolibéral ne veut plus l’entendre. Résultat : un FN à 25%. Les Raffarin, Juppé, Fillon, Copé, Sarkozy et consorts, tous déserteurs inavoués du gaullisme, sont à ce jour les meilleurs fourriers du FN.

    Mais venons-en à la deuxième question : pourquoi la droite populaire et sociale est-elle quasiment absente de la scène politique espagnole ? Une réponse sérieuse ne peut faire l’économie d’un bref rappel historique. L’Espagne a connu près de 40 ans de franquisme, un franquisme qui n’était pas une idéologie mais un régime autoritaire, non totalitaire, celui d’un militaire, le général Franco : un militaire, qui n’était ni phalangiste, ni traditionaliste, ni démocrate chrétien, ni républicain-conservateur, ni technocrate, mais monarchiste-libéral ; un militaire partisan de la branche libérale des Bourbons ; un militaire « instaurateur » de la monarchie, qui gouverna avec l’appui circonstanciel de personnalités se réclamant de l’une ou l’autre des tendances politiques opposées à la République populaire en 1936.

    La nature et l’ampleur des soutiens au régime franquiste ont varié considérablement au cours de sa longue existence de 1937 à 1975. Au début des années 1970, la quasi-totalité des oligarques franquistes souhaitait une transition pacifique vers un système de démocratie représentative. Très vite, la classe politique franquiste a nourri non seulement les deux principaux partis politiques libéraux, l’Union du Centre démocratique (UDC), dirigé par le dernier secrétaire général du Movimiento, Adolfo Suárez, puis, le Parti Populaire, de José María Aznar et de Mariano Rajoy, mais aussi le Parti socialiste de Felipe González et de José Luis Zapatero. Soulignons-le : la dictature de Franco céda la place à une démocratie représentative grâce à sa propre réforme interne. Il n’y eut pas de rupture, mais une transformation grâce à l’action des oligarques franquistes et de la majorité des partisans de Franco, qui firent délibérément le choix de l’atlantisme et du néolibéralisme.

    La droite libérale, qui avait bénéficié pendant près de 40 ans du système franquiste, a ensuite fait tout son possible pour s’en démarquer. Simultanément, elle a tout mis en œuvre pour empêcher l’émergence d’une nouvelle droite populaire et sociale. En France, la droite populaire et sociale peut s’inscrire parfaitement dans la lignée d’un De Gaulle, principal résistant contre le nazisme et le fascisme, icône respectée, au moins en parole, par l’ensemble de la droite et de la gauche. En Espagne, au contraire, la droite populaire et sociale renvoie automatiquement, de par la volonté conjointe de la droite libérale et de la gauche social-démocrate et marxiste, à l’image médiatique, caricaturale et honnie du Caudillo dictateur de l’Espagne fasciste. La différence est notable.

    Depuis 2011, l’action politique de Mariano Rajoy, appuyée par les oligarques néolibéraux du PP, représente la quintessence de la stratégie hostile à la droite populaire et sociale. L’inévitable conséquence en a été un échec électoral patent aux élections européennes de mai 2014. Le résultat de ces élections est en effet sans appel : près de 49% des Espagnols ont voté pour des partis de gauche ou d’extrême gauche. A ce chiffre il faut ajouter les 12% de voix des formations nationalistes-séparatistes, modérées ou radicales. Le Parti Populaire, qui avait recueilli 6,5 millions de voix aux élections européennes de 2009 et près de 11 millions aux élections générales de 2011, a vu son score réduit à 4 millions de voix. Le PSOE, jusque-là son principal rival, est tombé à moins de 3,5 millions de voix, mais l’ensemble de la gauche s’est clairement remobilisé au bénéfice des partis d’extrême gauche. Le PP a été sanctionné, puisqu’une grande partie de son électorat a choisi l’abstention.

    Le principal responsable de cette situation délétère est indubitablement le PP. Depuis son retour au pouvoir en 2011, il n’a cessé de lutter contre l’émergence d’une droite populaire et sociale en son sein ou à sa périphérie. Entre 2004 et 2009, la résurgence d’une droite populaire et sociale capable de disputer l’hégémonie médiatique et culturelle de la gauche bobo et crypto-marxiste était encore possible. Le PP, qui était alors relégué dans l’opposition, prétendait vouloir lutter pour l’unité nationale, contre le terrorisme, pour le droit à la vie, pour la famille naturelle, pour la liberté de l’enseignement, etc. Il s’appuyait sur quelques médias libres, tels le Groupe Intereconomia, Libertad Digital ou la Cope. Mais une fois parvenu au pouvoir, il s’est empressé de se débarrasser de son programme, trahissant sans vergogne une grande partie de son électorat.

    La politique menée par le PP de Rajoy a été celle du centre gauche : néolibéralisme, mondialisme, culte du marché, multiculturalisme, exploitation et appauvrissement des classes moyennes, consolidation de la législation antifamiliale, maintien du mariage des homosexuels, confirmation de la politisation de la justice, perpétuation de la corruption, incapacité de réformer la loi sur l’avortement, etc. « Le PP, écrit l’un des meilleurs politologues et journalistes espagnols, José Javier Esparza, a fait exactement tout le contraire de ce qu’une part importante de son électorat attendait. Pire, il a démantelé consciemment les plateformes médiatiques et civiques qui durant plusieurs années avaient permis la naissance d’une droite sociale » (http://www.gaceta.es/jose-javier-esparza).

    Au lieu de renforcer la place de la droite populaire et sociale naissante dans les médias, le PP a permis le développement de la gauche médiatique : il a sauvé le groupe Prisa (propriétaire du journal El Pais, le Monde espagnol) ; il a sauvé la chaîne de TV de gauche La Sexta ; il a neutralisé toute opposition sur sa droite ; il a laminé volontairement toute opposition de la droite anti-néolibérale.

    Le résultat est que le PP a augmenté considérablement le poids de la gauche radicale. Grâce à lui, la gauche extrême, la plus sectaire, la plus antidémocratique, la plus dangereuse pour les libertés des personnes et des familles, est redevenue un protagoniste important de la scène politique espagnole.

    Deux pays, deux partis néolibéraux, deux stratégies de lutte contre la droite populaire et sociale… et deux échecs flagrants !

    Arnaud Imatz, 31/05/2014

    http://www.polemia.com/pourquoi-le-parti-populaire-espagnol-a-reactive-lextreme-gauche-alors-que-lump-a-ravive-le-fn/

  • 24 juin : conférence de Ludovine de La Rochère à Bordeaux

    La Manif pour Tous 33 propose une conférence de Ludovine de La Rochère cemardi 24 juin à l'Athénée Municipal de Bordeaux à 20h30.

    Cette conférence a pour buts de :

    1/ décrypter l'ABCD de l'égalité, les moyens pédagogiques qu'il utilise, les dangers qu'il représente pour les enfants...

    2/ discuter de la position du gouvernement et particulièrement du ministre de l'Education Nationale Benoît Hamon

    3/ expliquer la stratégie de LMPT en faveur de l'abandon de ce programme et de tous les projets qui enseignent la théorie du genre.

    Michel Janva

  • UMP, Bygmalion et fausses factures : nouvelle fournée de révélations (Présent n°8130)

    Dans l’affaire des fausses factures Bygmalion UMP, un nouveau personnage se retrouve sur la sellette : Fabienne Liadzé, Directrice des affaires financières (DAF) du parti de messieurs Juppé, Raffarin, Fillon et Chatel. Elle aurait été la « cheville ouvrière », voire le maître d’œuvre d’une double comptabilité, permettant de répartir la part des coûts de chaque meeting sur le compte de campagne officielle et la « part occulte à ventiler au final ». Jacques Chirac, dans une image truculente, fustigeait jadis ceux qui se plaisaient à mettre de la « m… dans le ventilateur ». La ventilation des comptes à double ou triple fonds de la directrice des affaires financières de l’UMP semble entrer tout à fait dans ce cas de figure. En évitant toute plaisanterie scatologique il faut bien tout de même constater que le ventilateur de Mme Fabienne Liadzé brassait un air pour le moins vicié, qui empeste aujourd’hui la colique venteuse.

    Mais à la demande de qui la DAF de l’UMP s’est-elle ainsi transformée en maquilleuse de chiffres ? Le JDD s’interroge : « S’agit-il d’une fraude massive pilotée par le QG de campagne, ou d’une opération orchestrée à l’UMP mais à l’insu du QG ? ». L’un et l’autre s’apprêtent à se refiler le bébé qui pue. Mais l’un et l’autre étaient au service du même président candidat.

    Un ex-président candidat devenu candidat président, avec pour tout programme l’annonce d’un grand chambardement : « Il faut tout changer », clame-t-il aujourd’hui. Selon Le Figaro Magazine Nicolas Sarkozy explique à ses visiteurs de la rue Miromesnil : « Il faut réinventer le modèle démocratique français. Notre façon de faire de la politique, l’organisation et les idées ». Faire en somme l’exact contraire de ce qu’avait fait le président Sarkozy ? Cinglant désaveu de son quinquennat. En tout cas une fois de plus Nicolas Sarkozy essaie de piller verbalement le FN. L’ex de l’Elysée veut en quelque sorte revenir avec un plan et un slogan de contrefaçon bleu Marine : A bas l’UMPS !

    A l’UMP la fraude comptable. A Sarko la fraude verbale…

     

    Sarko contre M. Cannibale

     

    Une du numéro 8130 de "Présent" (cliquez sur l'image pour l'agrandir)

    Une du numéro 8130 de “Présent” (cliquez sur l’image pour l’agrandir)

    Ce dernier se voit toujours en homme providentiel. « Je ne suis pas décidé à laisser la France dans un tête-à-tête entre le Front national et le Parti socialiste(1). On se demande jusqu’où M. Hollande va abaisser le pays. Quant à ma famille politique, elle est en train de se dévorer ». Pour l’ex-chef d’Etat, le plus féroce des cannibales sévissant à l’UMP c’est bien sûr François Fillon, qu’il décrit comme un « un bloc de haine et de bile ». Les fillonnistes ont une vision tout aussi sarcastique de l’imam de la rue Miromesnil : « Que Nicolas Sarkozy veuille nous tuer, ça ne nous a pas totalement échappé ». L’UMP ou l’anthropophagie en politique…

     

    Fillon se targue d’avoir eu, le 10 juin dernier, la peau de Copé, en mettant sa démission dans la balance. Ou lui, ou moi… Mais comme ce sont des fillonnistes qui, dans le contexte de l’implacable guerre des deux chefs, semblent avoir refilé des documents compromettants à la presse, au risque d’incendier tout le parti (ce qui en train de se produire) , Fillon peut aussi se vanter d’avoir eu la peau de l’UMP. Qu’importe, puisque Copé est grillé…

    L’UMP brûle mais Sarko lui, même léché par les flammes, est toujours là. Prêt, selon le mot de Bruno Jeudy, à effectuer son retour par le « soupirail » du parti en feu. Prêt même à imposer son retour par effraction s’il le faut à ceux qui n’en veulent pas. Et ces derniers, dans une UMP en train de se « désarkoïser », sont de plus en plus nombreux. Xavier Bertrand, l’un des opposants les plus en pointe à ce retour, répète au JDD ce qu’il dit depuis quinze jours : « L’affaire Bygmalion jette un doute terrible sur la campagne présidentielle de 2012 et sur l’UMP. Dans l’intérêt du mouvement, par respect pour nos électeurs, tous ceux qui sont concernés et qui auront à répondre aux enquêteurs doivent se tenir à l’écart. La vie de notre parti, déjà très déstabilisée, ne peut pas être polluée par le tourbillon judiciaire à venir ». Le pollueur Sarkozy et son passé toxique se trouve donc prié de s’éloigner le plus loin possible de la nouvelle direction où il n’a plus sa place. Qu’il reste donc au Cap Nègre avec Carla.

    Sarkozy ? Vous avez dit Sarkozy ? Les amis d’Alain Juppé se réjouissent de leur côté : « On ne sait plus qui est sarkozyste au bureau politique. Il y en a tellement qui l’ont été mais ne le sont plus ». Mais qui pourraient sans doute le redevenir dans l’hypothèse où l’ex-président serait porté par le souffle des militants et des sympathisants. Las ! Ce n’est actuellement pas le cas . Les partisans de Nicolas Sarkozy semblent au contraire s’essouffler. Peut-être ont-ils trop couru pour le sarkothon ?

    Christian Jacob

    Dans la nouvelle fournée de révélations ont trouve aussi sur la sellette, à côté de Mme Liadzé, le président du groupe UMP à l’Assemblée, Christian Jacob, grand copain de Copé, qui a renfloué les caisses de son parti en faisant un emprunt de trois millions d’euros. Une somme puisée en douce dans la dotation de l’Assemblée nationale. Christian Jacob jouant les banquiers clandestins avec l’argent des contribuables ? Décidément l’UMP, très mal en point, s’en va de la caisse… Comme l’on disait jadis des malades de la tuberculose sur le point de passer l’arme à gauche.

    Jean Cochet

    (1) Nicolas Sarkozy n’imagine pas une seconde que face à Marine Le Pen un autre que lui puisse qualifier l’UMP en seconde place, devant un PS pourtant cacochyme. C’est dire l’estime qu’il porte aux caciques de son parti…

  • UMP, Bygmalion et fausses factures : nouvelle fournée de révélations (Présent n°8130)

    Dans l’affaire des fausses factures Bygmalion UMP, un nouveau personnage se retrouve sur la sellette : Fabienne Liadzé, Directrice des affaires financières (DAF) du parti de messieurs Juppé, Raffarin, Fillon et Chatel. Elle aurait été la « cheville ouvrière », voire le maître d’œuvre d’une double comptabilité, permettant de répartir la part des coûts de chaque meeting sur le compte de campagne officielle et la « part occulte à ventiler au final ». Jacques Chirac, dans une image truculente, fustigeait jadis ceux qui se plaisaient à mettre de la « m… dans le ventilateur ». La ventilation des comptes à double ou triple fonds de la directrice des affaires financières de l’UMP semble entrer tout à fait dans ce cas de figure. En évitant toute plaisanterie scatologique il faut bien tout de même constater que le ventilateur de Mme Fabienne Liadzé brassait un air pour le moins vicié, qui empeste aujourd’hui la colique venteuse.

    Mais à la demande de qui la DAF de l’UMP s’est-elle ainsi transformée en maquilleuse de chiffres ? Le JDD s’interroge : « S’agit-il d’une fraude massive pilotée par le QG de campagne, ou d’une opération orchestrée à l’UMP mais à l’insu du QG ? ». L’un et l’autre s’apprêtent à se refiler le bébé qui pue. Mais l’un et l’autre étaient au service du même président candidat.

    Un ex-président candidat devenu candidat président, avec pour tout programme l’annonce d’un grand chambardement : « Il faut tout changer », clame-t-il aujourd’hui. Selon Le Figaro Magazine Nicolas Sarkozy explique à ses visiteurs de la rue Miromesnil : « Il faut réinventer le modèle démocratique français. Notre façon de faire de la politique, l’organisation et les idées ». Faire en somme l’exact contraire de ce qu’avait fait le président Sarkozy ? Cinglant désaveu de son quinquennat. En tout cas une fois de plus Nicolas Sarkozy essaie de piller verbalement le FN. L’ex de l’Elysée veut en quelque sorte revenir avec un plan et un slogan de contrefaçon bleu Marine : A bas l’UMPS !

    A l’UMP la fraude comptable. A Sarko la fraude verbale…

     

    Sarko contre M. Cannibale

     

    Une du numéro 8130 de "Présent" (cliquez sur l'image pour l'agrandir)

    Une du numéro 8130 de “Présent” (cliquez sur l’image pour l’agrandir)

    Ce dernier se voit toujours en homme providentiel. « Je ne suis pas décidé à laisser la France dans un tête-à-tête entre le Front national et le Parti socialiste(1). On se demande jusqu’où M. Hollande va abaisser le pays. Quant à ma famille politique, elle est en train de se dévorer ». Pour l’ex-chef d’Etat, le plus féroce des cannibales sévissant à l’UMP c’est bien sûr François Fillon, qu’il décrit comme un « un bloc de haine et de bile ». Les fillonnistes ont une vision tout aussi sarcastique de l’imam de la rue Miromesnil : « Que Nicolas Sarkozy veuille nous tuer, ça ne nous a pas totalement échappé ». L’UMP ou l’anthropophagie en politique…

     

    Fillon se targue d’avoir eu, le 10 juin dernier, la peau de Copé, en mettant sa démission dans la balance. Ou lui, ou moi… Mais comme ce sont des fillonnistes qui, dans le contexte de l’implacable guerre des deux chefs, semblent avoir refilé des documents compromettants à la presse, au risque d’incendier tout le parti (ce qui en train de se produire) , Fillon peut aussi se vanter d’avoir eu la peau de l’UMP. Qu’importe, puisque Copé est grillé…

    L’UMP brûle mais Sarko lui, même léché par les flammes, est toujours là. Prêt, selon le mot de Bruno Jeudy, à effectuer son retour par le « soupirail » du parti en feu. Prêt même à imposer son retour par effraction s’il le faut à ceux qui n’en veulent pas. Et ces derniers, dans une UMP en train de se « désarkoïser », sont de plus en plus nombreux. Xavier Bertrand, l’un des opposants les plus en pointe à ce retour, répète au JDD ce qu’il dit depuis quinze jours : « L’affaire Bygmalion jette un doute terrible sur la campagne présidentielle de 2012 et sur l’UMP. Dans l’intérêt du mouvement, par respect pour nos électeurs, tous ceux qui sont concernés et qui auront à répondre aux enquêteurs doivent se tenir à l’écart. La vie de notre parti, déjà très déstabilisée, ne peut pas être polluée par le tourbillon judiciaire à venir ». Le pollueur Sarkozy et son passé toxique se trouve donc prié de s’éloigner le plus loin possible de la nouvelle direction où il n’a plus sa place. Qu’il reste donc au Cap Nègre avec Carla.

    Sarkozy ? Vous avez dit Sarkozy ? Les amis d’Alain Juppé se réjouissent de leur côté : « On ne sait plus qui est sarkozyste au bureau politique. Il y en a tellement qui l’ont été mais ne le sont plus ». Mais qui pourraient sans doute le redevenir dans l’hypothèse où l’ex-président serait porté par le souffle des militants et des sympathisants. Las ! Ce n’est actuellement pas le cas . Les partisans de Nicolas Sarkozy semblent au contraire s’essouffler. Peut-être ont-ils trop couru pour le sarkothon ?

    Christian Jacob

    Dans la nouvelle fournée de révélations ont trouve aussi sur la sellette, à côté de Mme Liadzé, le président du groupe UMP à l’Assemblée, Christian Jacob, grand copain de Copé, qui a renfloué les caisses de son parti en faisant un emprunt de trois millions d’euros. Une somme puisée en douce dans la dotation de l’Assemblée nationale. Christian Jacob jouant les banquiers clandestins avec l’argent des contribuables ? Décidément l’UMP, très mal en point, s’en va de la caisse… Comme l’on disait jadis des malades de la tuberculose sur le point de passer l’arme à gauche.

    Jean Cochet

    (1) Nicolas Sarkozy n’imagine pas une seconde que face à Marine Le Pen un autre que lui puisse qualifier l’UMP en seconde place, devant un PS pourtant cacochyme. C’est dire l’estime qu’il porte aux caciques de son parti…