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  • Pas d’amalgame

    Ma patrie, ce n'est pas la République, c'est la France ; ma religion, ce n'est pas la laïcité, c'est le christianisme.

    J’écris ces quelques lignes, pour m’aider à résister au dégoût et au désespoir, face à cet océan de conformisme, de bonnes intentions, de refus de voir les réalités qui submergent mon pays.

    J’ai d’abord envie de crier : ma patrie, ce n’est pas la République, c’est la France ; ma religion, ce n’est pas la laïcité, c’est le christianisme.

    Mais comment me faire comprendre des masses laïques et républicaines ? Au point où nous en sommes, autant raisonner par l’absurde. En posant une question que tout le monde devrait se poser : si, demain, notre pays comptait plus de musulmans que de chrétiens, et plus de Noirs que de Blancs, serions-nous encore en France ? Le général de Gaulle avait répondu:

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  • 40 ans de la loi Veil : 8 millions de victimes !

    Communiqué de Choisir la vie :

    "17 janvier 1975 : il y a 40 ans, la loi Veil dépénalisant l’avortement était promulguée.

    40 ans plus tard, cette loi dite » d’exception » a fait plus de 8 millions de victimes, enfants à naître et femmes dont le traumatisme post-avortement, bien que volontairement nié par les partisans de l’avortement,  est une douloureuse réalité.

    Un rapport de l’INED publié le jeudi 15 janvier démontre que 210.000 avortements ont lieu chaque année en France et que les avortements répétés sont en forte augmentation

    Alors que Simone Veil, selon ses propres mots, reconnaissait que « l’avortement est et restera toujours un drame », ces 40 années n’ont cessé de voir banaliser ce drame jusqu’à voir ériger, le 26 novembre dernier, le droit à l’avortement en droit fondamental.

    Véritable « boîte de Pandorre », cette loi a initié toutes les dérives éthiques et morales actuelles en autorisant qu’il puisse être porté atteinte à la vie du plus faible, du plus innocent : l’enfant à naître dans le sein de sa mère.

    La guerre contre l’enfant à naître ne connaît pas de trêvepuisque le Ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé  son souhait de voir garanti toujours davantage l’accès des femmes à l’IVG et prévoit d’autoriser les sages-femmes à réaliser des IVG par voie médicamenteuse et d’étendre la pratique des IVG chirurgicales aux médecins des centres de santé.

    Fustigeant les médecins qui refusent encore de pratiquer des IVG en  invoquant l’objection de conscience, Marisol Touraine étudie la possibilité de supprimer purement et simplement l’objection de conscience des professionnels de santé en matière d’IVG.

    Jamais le mot « liberté » n’aura été autant dévoyé lorsque l’on fait primer la liberté de la femme à disposer de son corps sur la première des libertés : celle de l’enfant à vivre !  

    Choisir la Vie rappelle donc l’urgence à se mobiliser et à rejoindre les rangs de la Marche pour la Vie le 25 janvier pour  demander l’abrogation de la loi sur l’avortement, une véritable politique d’accueil de la vie et d’aide aux femmes enceintes en difficulté et refuser les nouvelles atteintes à la vie que sont les menaces euthanasiques."

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Pourquoi la Belgique est un refuge prisé par l’islamisme radical ?

    Le raid mené jeudi soir par la police belge, et qui s’est soldé par la mort de deux jihadistes présumés, a remis en lumière la menace que représentent pour la Belgique les djihadistes de retour de Syrie.

  • La liberté de pensée, première des libertés publiques

    Texte n°3 (Rétablir la liberté d’expression – XXXe Université annuelle du Club de l’Horloge, les 15 et 16 novembre 2014)

    ♦ Patrick Simon, avocat à la cour, vice-président de Radio courtoisie.

    Pour évoquer le thème de la liberté de pensée, il faut d’abord admettre que la pensée est d’ordre intérieur à l’individu. Elle est personnelle et secrète, car il est loisible à chacun d’avoir des pensées illégales ou immorales. D’une manière générale, les pensées peuvent rester à l’état informel et vague. Mais pour qu’elles soient développées, il faut qu’elles soient exprimées.

    Il va de soi qu’entre l’écrit, la parole et l’idée, il existe un lien indissoluble. Une pensée qui ne serait pas exprimée serait comme un « enfant mal-né ». La liberté de pensée et la liberté d’expression sont donc pleinement associées.

    Le constat ainsi fait, il convient de s’interroger sur les divers obstacles à la liberté d’expression. Ces obstacles dépendent d’un double effet : la loi et les mœurs.

    Concernant les mœurs, les interdits ont diverses origines parmi lesquelles le type de société. Dans une société tribale, il est proscrit d’exprimer des idées contraires à la tribu. Au sein des sociétés subordonnées à la religion, celle-ci peut conduire à des prohibitions : l’islam condamne l’apostasie.

    Les sociétés occidentales, pour leur part, ont hérité d’une tradition de liberté. Il n’empêche, dans les pays considérés comme démocratiques, les conceptions juridiques de la liberté d’expression peuvent être fort différentes. Ainsi, aux termes du premier amendement de la Constitution américaine, il est interdit au Congrès de légiférer sur la liberté d’expression.

    Il faut observer que, face aux différents interdits, dans le lien entre liberté de pensée et liberté d’expression, l’individu, par l’empreinte de sa conscience, peut être amené à pratiquer une censure personnelle.

    Donc, il s’agit de s’interroger d’une part, sur les effets et les conséquences pratiques de l’atteinte à la liberté de pensée et d’autre part, sur la manière d’y remédier.

    1- Les effets et les conséquences pratiques de l’atteinte à la liberté de pensée

    Paul Claudel a écrit que « l’ordre est le plaisir de la raison et le désordre le délit de l’imagination ». Pour Hanna Arendt, « arriver aux Etats-Unis, c’est comme arriver au paradis ». Du point de vue de cet auteur, les américains jouissent de plus de liberté que nous et d’une liberté intérieure. Celle-ci se traduit par une confiance en soi beaucoup plus grande que celle éprouvée par les Français. Lors de sa première campagne électorale, Ronald Reagan déclarait : « votez pour moi si vous croyez en vous ». Peu de gens croient en eux-mêmes dans notre pays. Les interdits d’agir librement se sont multipliés. Nous assistons à un retour de « la pensée magico-persécutrice » analysée par René Girard dans Le Bouc Emissaire. L’expression libre est pourtant l’ouverture nécessaire au progrès de la réflexion et elle ne saurait souffrir d’entraves. Notons aussi que bien qu’homosexuel, Oscar Wilde déclarait « Je remercie Adam de ne pas avoir été homosexuel car je ne serai pas là ».

    Or en France, les juges encombrés de préjugés de gauche sont de plus en plus nombreux. En termes de liberté d’expression, l’affaire la plus emblématique de ces dernières années est le procès conduit contre Christian Vanneste pour les propos qu’il avait tenus à l’occasion du vote de la loi du 30 décembre 2004 réprimant les injures et les discriminations homophobes. Il avait affirmé dans un quotidien régional que « l’homosexualité était inférieure à l’hétérosexualité. Si on la poussait à l’universel, ce serait dangereux pour l’humanité ». Condamné en première instance, le jugement fut confirmé par la Cour d’appel. Finalement, l’ancien député a été relaxé par un arrêt de la Chambre criminelle de la Cour de cassation, sans renvoi ce qui est relativement rare. La Cour a jugé sur le fond. Elle s’appuyait sur la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme qui permet de déjouer les lois liberticides. Parmi celles-ci, figure la loi Gayssot du 13 juillet 1990 qui interdit la contestation du jugement du Tribunal militaire international de Nuremberg. Par un arrêt du 24 juin 1996, la Cour européenne des droits de l’homme, suivant la requête introduite par l’auteur d’un article condamné au titre de la loi Gayssot, a considéré que la dite loi n’était pas contraire à la Convention européenne des droits de l’homme. Elle s’est fondée dans son jugement, notamment, sur l’article 10-2 de la Convention et a estimé « que les dispositions pertinentes de la loi de 1881 et leur application en l’espèce visaient à préserver la paix au sein de la population française ».

    Aux termes de l’article 1 de la loi dite Taubira du 21 mai 2001 « La République française reconnaît que la traite négrière transatlantique ainsi que la traite dans l’océan Indien d’une part, et l’esclavage d’autre part, perpétrés à partir du XVe siècle, aux Amériques et aux Caraïbes, dans l’océan Indien et en Europe contre les populations africaines, amérindiennes, malgaches et indiennes constituent un crime contre l’humanité ». La loi minimise la traite musulmane, adoptant ainsi une vision partielle de l’histoire. Il faut remarquer que cette loi n’est pas assortie de sanctions pénales. Cependant, Olivier Pétré-Grenouilleau, auteur des traites négrières fut poursuivi par plusieurs associations pour négation de crime contre l’humanité après avoir déclaré dans un entretien que les traites négrières n’étaient pas des génocides mais qu’elles obéissaient à un objectif mercantile. Il fut soutenu par de nombreux historiens réclamant la liberté de la recherche. Les associations plaignantes renoncèrent finalement à leurs poursuites. Certes, des opinions sont manifestement fausses comme la négation des chambres à gaz. Plutôt que de réfuter le mensonge par l’énoncé de la vérité, l’on préfère incriminer l’opinion fausse. A cet égard, il faut rappeler la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg exprimée, notamment par l’arrêt Handyside du 7 décembre 1976 : « Son rôle de surveillance commande à la Cour de prêter une extrême attention aux principes propres à une société démocratique. La liberté d’expression constitue l’un des fondements essentiels de pareille société, l’une des conditions primordiales de son progrès et de l’épanouissement de chacun. Sous réserve du paragraphe 2 de l’article 10 de la Convention (qui accorde aux Etats une marge d’appréciation), elle vaut non seulement pour les informations ou idées accueillies avec faveur ou considérées comme inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui heurtent, choquent ou inquiètent l’Etat ou une fraction de la population. Ainsi le veulent le pluralisme, la tolérance et l’esprit d’ouverture sans lesquels il n’est pas de société démocratique ». La loi, donc, n’a pas pour objet de dire ce qu’il faut penser. Dans notre pays, la liberté d’expression est peu à peu muselée. Certes, les régimes totalitaires sont bien pires mais ils ont été vaincus.

    Restreindre la liberté d’expression et réprimer une part de son exercice au nom de la lutte contre les discriminations touchent à la nature même de l’existence. En effet, la vie est une succession de choix et donc de discriminations. L’individu est donc atteint dans son libre arbitre. Plusieurs siècles de progrès se trouvent ainsi mis en cause.

    Outre l’altération des libertés individuelles qui comptent parmi les fondements de notre civilisation, les restrictions apportées à la liberté d’expression présentent des inconvénients intellectuels. Comme exemple, on peut citer Nicolas Copernic et la mise à l’index de ses travaux. Ce chanoine polonais fut à l’origine, par ses études, de la révolution héliocentrique aux termes de laquelle le soleil se trouvait être au centre de l’Univers, la Terre tournant ainsi autour du soleil. Cette théorie bouleversait la conception jusque-là admise qui imaginait la Terre comme un astre immobile au centre de l’Univers (géocentrisme). Si Nicolas Copernic ne fut pas inquiété de son vivant en revanche, sa thèse fut mise à l’index en 1616. La condamnation ne sera levée qu’en 1664. On voit là l’illustration d’une rupture par rapport à une pensée dominante si bien incarnée par Socrate et le procès dont il fut victime.

    En affirmant « Aimez vos ennemis » (Evangile selon Saint Matthieu), le Christ signifiait, entre autres, l’ouverture nécessaire vers la pensée d’autrui quelles que soient les contradictions et les oppositions qu’elle présente par rapport à ses propres thèses.

    Dans le rôle central qu’occupe la civilisation occidentale dans la formation de la liberté d’expression, il faut souligner la place majeure du droit romain qui a permis le dépassement du droit tribal et de ses restrictions pour accéder à un droit universel.

    Un exemple récent de l’ostracisme intellectuel, caractéristique de de la société présente, tient aux réactions suscitées par le livre de Sylvain Gouguenheim, Aristote au Mont Saint-Michel. Dans cet essai, l’auteur montre que la transmission de la pensée d’Aristote au sein de l’Europe du Moyen Age est due aux moines bénédictins. La thèse a soulevé immédiatement un tollé parmi un certain nombre d’universitaires et de chercheurs attachés au dogme de l’apport du monde musulman à l’Europe chrétienne. Au vu de la rapidité de certaines réactions par rapport à la date de publication de l’ouvrage, il est vraisemblable que certains signataires des pétitions ne l’avaient pas lu.

    D’une manière générale, la multiplication des interdits qu’ils soient d’ordre légal ou qu’ils relèvent d’une censure idéologique suscite un antidote. D’autant que le fait de décider par la loi d’une interdiction rend celle-ci arbitraire.

    En opposition à la pensée dominante, l’on observe une inflexion de l’opinion générale qui se traduit par un ensemble de phénomènes :

    • le divorce entre la gauche, inspirée par la fondation Terra Nova, reflet de l’univers des « bobos », et le peuple ;

    • la baisse de l’audience des grandes chaînes de l’audiovisuel qui n’affecte pas, néanmoins, France culture ;

    • le succès remporté par BFM Buisness et l’augmentation sensible du nombre d’abonnés à l’hebdomadaire Valeurs actuelles;

    • la diminution des instances engagées devant les tribunaux au bénéfice des procédures d’arbitrage et de médiation qui connaissent une certaine fortune.

    Il faut également souligner l’effet produit par ceux qui peuvent être qualifiés « d’agents répulsifs ». Ils ignorent, à l’instar d’une certaine classe dirigeante, la réalité de l’opinion publique sur la voie d’une profonde mutation. Parmi ces personnalités en dissonance avec le sentiment général, figurent, notamment, la sociologue Irène Thery qui voit dans le refus du mariage homosexuel l’expression d’une droite archaïque et Patrick Cohen, journaliste à France Inter, qui a reproché à Frédéric Taddeï, animateur de l’émission « Ce soir (ou jamais !) », d’inviter trop de gens qui ne sont pas assez démocrates à son goût. Nous retrouvons là cette pensée magico-persécutrice marquée par l’intolérance et, en l’occurrence, la dénonciation de « l’extrême-droite ».

    II- Les réformes à promouvoir pour restaurer la liberté de pensée

    Pour ces réformes de nature juridique, trois directions sont possibles :

    • l’abrogation des lois promulguées depuis plusieurs décennies et qui restreignent la liberté d’expression

    Cette direction présente des inconvénients car une nouvelle loi peut rétablir des dispositions précédemment supprimées.

    • la voie constitutionnelle

    Partant du principe que le droit comporte une hiérarchie des normes (arrêté, le décret, la loi et la constitution), l’inscription de la liberté d’expression dans la Constitution en ôtant au Parlement toute compétence dans ce domaine assurerait à cette disposition une pérennité sauf à modifier à nouveau la loi suprême.

    • l’introduction dans le système judiciaire, présentement fondé sur une procédure inquisitoriale, de la procédure accusatoire

    Dans les actions civiles, la procédure accusatoire est pratiquée s’agissant, notamment, des expertises judiciaires.

    • la suppression pour les parties civiles de la faculté d’intervenir dans une procédure pénale

    Le système judiciaire français entremêlant les procédures civiles et pénales, il pourrait, en conséquence, être établi que les victimes ne pourraient pas dorénavant demander la réparation d’un dommage qu’auprès de la juridiction civile.

    (A suivre)

    Club de l’Horloge, 15/01/2015

    http://www.polemia.com/la-liberte-de-pensee-premiere-des-libertes-publiques/

  • Il n’y a qu'en France qu’on n’a pas le droit de manifester contre l’islamisation

    Extrait d'un communiqué de Pierre Cassen et Christine Tasin, organisateurs de la manifestation contre l'islamisation, qui vient d'être interdite :

    "Ce régime ne recule devant rien pour interdire toute expression qui ne convienne pas à sa vision du monde. Les juges du tribunal administratif viennent de confirmer, malgré un dossier vide, la décision inique du préfet Boucault. Celui-ci, a décrété, ce vendredi 16 janvier, de manière tardive, que le rassemblement intitulé « Islamistes hors de France » organisé par Riposte Laïque et Résistance républicaine serait interdit, sous le prétexte qu’il inciterait à la haine et à la division. On croit rêver, à un moment où, partout en France des soldats d’Allah menacent de tuer un maximum de policiers et de Français.

    Depuis les assassinats commis dans les locaux de Charlie Hebdo, puis ceux du lendemain, nous assistons à un gigantesque lavage de cerveau orchestré par ce gouvernement et nombre de journalistes. Alors qu’une guerre est déclarée à notre pays par les représentants les plus radicaux de l’islam, on assiste, depuis la manifestation de dimanche, à une énorme manipulation. Il s’agit de faire passer les musulmans pour les principales victimes de ces attentats. De manière politicienne, ce régime tente d’organiser une union nationale autour d’un président de la République massivement désavoué. La promotion du multiculturalisme, de l’islam et de l’immigration est mise en avant, et on vient à accuser les Zemmour, Houellebecq ou Marine Le Pen d’être coupables des crimes commis par les soldats d’Allah ! Plus grave, Hollande menace d’instituer un délit d’islamophobie !

    Nous remarquons qu’il n’y a que dans la France de Hollande-Valls-Taubira qu’on n’a pas le droit de manifester contre l’islamisation de notre pays. En Espagne, en Suisse, en Italie, en Belgique, dans la foulée de Pegida en Allemagne, des patriotes se mobilisent, devant la violence grandissante de militants islamistes. En France, des mouvements naissent à Montpellier, Lyon, Bordeaux et Vannes, entre autres. (...)"

    Michel Janva

  • La France sous contrôle...de la commission européenne

    Pendant que nos élites politiques défilent dans la rue et parlent d'unité nationale et de liberté d'expression, une information est (volontairement?) passée sous silence :

    "C'est dans un pays en état de choc, et en état d'alerte antiterroriste maximale que débarquent, cette semaine, les experts de la Commission européenne chargés d'éplucher les comptes du pays, dans le cadre de la procédure pour «déficit excessif» dont fait l'objet la France à Bruxelles. La «mission technique d'évaluation» est composée de trois experts de la Direction générale économique et financière de la Commission européenne, la fameuse «DG Ecfin». Ils resteront à Paris toute la semaine. Et devraient y revenir à la fin du mois de janvier. Leurs inspections se concentrent à Bercy, à la Direction générale du Trésor, des finances publiques et du budget (...)

    Avec deux options à la clé: un nouveau délai de deux ans pour respecter de nouveaux objectifs de déficits, en échange de nouveaux ajustements, ou une procédure de «mise en demeure» pouvant aboutir à des sanctions financières."

    A quand une grande manifestation pour la défense de la souveraineté française ?

    Philippe Carhon

  • Introduction : la superclasse mondiale contre les libertés

    Texte n°2 (Rétablir la liberté d’expression – XXXe Université annuelle du Club de l’Horloge, les 15 et 16 novembre 2014)

    Jacques Violette, politilogue

    ♦ « La liberté personnelle est une composante fondatrice de l’identité européenne qui distingue notre civilisation » a rappelé d’emblée Jacques Violette. Le terme « franc » signifie libre au sens où l’individu n’a pas à acquitter de tribut à un suzerain : il n’est pas un vassal.

    Mais, dans le monde occidental actuel, si le thème de la liberté d’expression est une référence omniprésente, l’invocation dissimule, en fait, une « réduction continue de nos libertés réelles ». Car la liberté d’expression « suppose de pouvoir exprimer des opinions contraires à celle de la majorité et des pouvoirs établis ». Elle est « l’un des critères qui distinguent la démocratie de la dictature ».

    Les restrictions croissantes apportées à la liberté d’expression tiennent à un ensemble d’entraves qui interagissent. Ces restrictions, par leur ampleur, touchent à d’autres libertés fondamentales. Elles s’expliquent par certaines singularités de la société actuelle. Echapper à ce mouvement mortifère, voulu par l’oligarchie, requiert le rétablissement de libertés essentielles pour le citoyen et l’individu.

    1- Les entraves à la liberté d’expression.

    La multiplication des contraintes borne sans cesse la liberté d’expression. Elle se trouve ainsi réduite par :

    • le pouvoir médiatique, « devenu un instrument pour formater l’opinion »,

    • la tyrannie du politiquement correct « qui impose partout ses tabous idéologiques »,

    • les lois mémorielles qui obligent à « une vérité historique officielle absolue »,

    • l’inflation répressive contre la liberté de parole qui « au prétexte de préserver les droits de telle ou telle minorité agissante, dresse en permanence de nouvelles barrières contre l’expression publique, voire privée »,

    • les ligues de vertu et les groupes d’extrême gauche « qui organisent une terreur idéologique permanente ».

    Comme toute idéologie s’estimant porteuse de la vérité et célébrant la liberté, la pensée dominante pratique la censure au nom du principe « pas de liberté pour les ennemis de la liberté ». « Les censeurs ne supportent pas la contradiction ». Selon l’habitude, cette prohibition touche d’abord les marges en mettant en exergue des propos et des comportements qui se situent aux limites comme ce fut le cas de Dieudonné.

    Dans le monde présent, Internet représente le moyen privilégié de diffusion des idées et des opinions qui s’opposent au conformisme ambiant. Le contrôle de la « Toile » et des réseaux sociaux devient ainsi un enjeu essentiel. Pour éviter de heurter par sa flagrance, il chemine de manière subreptice. Ainsi, la lutte contre les « agissements des pédophiles » ou contre le terrorisme est aisément justifiable. Puis, l’interdit vise l’insulte et la haine au travers, d’abord, des propos antisémites ou des « thèses révisionnistes ». Comme le domaine ouvre la voie au subjectif, l’extension de ce registre sera alors possible.

    2- L’atteinte à d’autres libertés fondamentales.

    Les restrictions apportées à la liberté d’expression s’inscrivent dans un mouvement plus large affectant des libertés essentielles, à savoir :

    • la liberté de choisir ses lois du fait, d’une part de l’Union Européenne qui impose la transcription de ses directives dans la législation des Etats membres (les traités internationaux priment la législation nationale aux termes de l’article 55 de la Constitution de la Vème République) et, d’autre part du basculement de l’Etat légal à l’Etat de droit qui conduit au gouvernement des juges, (« aujourd’hui ce sont les juges, les banquiers qui sont souverains et non plus les législateurs ni les Etats ») ; les peuples européens vivent ainsi « sous un régime de souveraineté populaire limitée et donc de liberté limitée puisque la souveraineté est le mot pour dire liberté des Etats » ;

    • la liberté monétaire, c’est-à-dire la libre disposition de sa propriété est contrainte à la fois par les différentes mesures contrôlant et restreignant l’usage de la liquidité et par le montant des prélèvements fiscaux en augmentation continuelle ;

    • la liberté de rester soi-même, c’est-à-dire la liberté de choisir et de préférer ; la multiplication des cas de discrimination susceptibles de poursuites judiciaires limitent sans cesse l’exercice de cette liberté ; par ailleurs, l’Union Européenne en prohibant tous les obstacles à la libre circulation des biens et des personnes, considéré comme une discrimination, a fait prévaloir « le néo-libéralisme cosmopolite » ;

    • le secret de la correspondance et de la vie privée, atteint dans sa forme présente par les dispositifs de contrôle des communications électroniques et téléphoniques mis au point par les agences d’espionnage américaines, et les rapprochements entre différents répertoires électroniques nationaux (« interconnexion des fichiers sociaux et fiscaux ») ; sans oublier toutes les obligations et les recommandations insistantes imposées aux citoyens (lutte « contre le tabagisme » ou la pollution, les précautions alimentaires…) ;

    • la liberté d’accès limitée par différents contrôles et entraves qui, touchant à la libre circulation (multiplication des badges d’entrée et autres réserves, constituent en réalité autant de passeports intérieurs) ; sans compter l’introduction de « dispositifs discriminatoires » ou « discriminations positives » visant à favoriser la promotion des femmes ou des minorités ;

    • la liberté de rire et de se moquer dont les limites sont illustrées par l’affaire Dieudonné quoique l’on puisse penser de ses propos ou par la sanction dont le député Julien Aubert a fait l’objet pour s’être adressé au président de séance à l’Assemblée nationale, une femme, en l’occurrence, en la nommant « Mme le Président » ce qui est strictement conforme à l’usage de la langue française.

    On pourrait en étendre la liste dans la mesure où d’autres motifs ont représenté autant de prétextes à restreindre les libertés (sécurité, santé, écologie…).

    Mais le plus important est la méthode suivie qui ne découle pas d’un « centre de décision unique » mais d’un « processus continu et progressif qui a pour effet de neutraliser toute réaction du corps social ».

    3- Les causes du mouvement de réduction des libertés.

    La tendance constatée trouve son origine dans trois causes, principalement :

     • une identité de plus en plus menacée,

     • un gauchisme culturel qui a perverti la conception européenne de la liberté,

     • des sociétés passées de la démocratie à la « post-démocratie ».

    3.1 Une identité de plus en plus menacée.

    Comme il a été rappelé en introduction, la liberté personnelle est une caractéristique de l’identité européenne. Or celle-ci est mise en péril par l’immigration de peuplement. Cette immigration est porteuse, particulièrement l’islam, d’autres cultures aux conceptions différentes voire opposées. Par exemple, « l’islam ignore la distinction essentielle pour nous entre le spirituel et le temporel », « la culture africaine attribue un rôle dominant à la parenté et à l’ethnie » et « dans la culture chinoise, l’autorité, la tradition et la famille l’emportent sur l’individu ».

    Au sein même du monde occidental, « une oligarchie cosmopolite qui cultive le mépris de l’exception française » érige les valeurs anglo-saxonnes en un modèle indépassable. Or ce modèle est avant tout hostile à l’Etat, à l’encontre de la tradition française.

    3.2 Le gauchisme culturel a perverti la conception européenne de la liberté.

    Dans la tradition européenne, issue de la pensée grecque la liberté se rapporte à la souveraineté sous un double aspect de « souveraineté personnelle » que l’on pourrait définir comme « l’empire intérieur » » et de « souveraineté collective », elle-même inséparable de la première comme la liberté de la cité ou de la nation.

    De ce point de vue, la liberté se mérite. Elle relève de la vertu.

    Or cet héritage a été successivement subverti par les Encyclopédistes du XVIIIème siècle et, deux siècles plus tard, par le gauchisme culturel né dans les années soixante.

    3.2.1 La rupture imprimée par les Encyclopédistes.

    « Les encyclopédistes font de la liberté un état de nature, et non plus un état politique ». Cette approche entraîne deux conséquences : l’homme est apparu avant toutes les sociétés politiques ; la liberté est un attribut donc un droit individuel. Il devient ainsi « un créancier de l’ordre social ».

    Les effets de cette vision révolutionnaire ont été pondérés par deux éléments :

    • les droits de l’homme ne sont alors que des droits politiques limités (liberté, propriété, sûreté…) et la Révolution française s’est référée « à l’ancienne conception de la liberté comme souveraineté, en introduisant les notions de citoyenneté, de devoir et de vertu par référence à l’Antiquité » ;

    • l’Europe du XIXème siècle a été marquée par une persistance de la tradition parallèlement à l’éclosion des philosophies holistes (socialisme, nationalisme).

    3.2.2 Le gauchisme culturel de la seconde moitié du XXème siècle.

    Il a pour fondement un culte sans borne de l’ego. Individuellement, il conduit à la déformation des personnalités et collectivement, au chaos social.

     • Le gauchisme culturel, culte de l’ego.

    Le gauchisme culturel a inversé l’idée de liberté, en la rapportant non plus à un état politique mais en la transformant en une rébellion de l’ego contre les disciplines sociales. Comme l’indique, notamment, Christopher Lasch, « il s’agit de la révolution du narcissisme ».

    L’homme s’affranchit ainsi « de la compagnie de l’Autre » pour s’affirmer dans un univers où Dieu est mort. Il verse dans un nihilisme nietzschéen en repoussant toutes les limites dans la mesure où il prétend même se libérer de sa nature comme le montre la théorie du genre.

    Il en découle une « sorte de théologie de la libération » qui, marquant le « triomphe de l’ego », s’impose en fin de compte contre tout intérêt collectif. Cette théologie « a les juges comme clergé et les associations bien-pensantes comme laïcs ». Elle se traduit par l’addition continuelle « de droits accordés aux citoyens ».

    A l’analyse, il apparaît que ces droits ne représentent pas les libertés réelles mais « au contraire des commandements narcissiques imposés à autrui ».

    • Le gauchisme culturel concourt à la « déstructuration » des personnalités.

    Le gauchisme culturel pratique l’inversion des valeurs, par exemple, le délinquant devient une victime et il corrompt le cadre éducatif nécessaire à la construction de la personnalité de l’enfant qui doit être traité comme un adulte afin que le développement de sa personnalité ne soit pas bloqué.

    L’observation d’un ensemble de phénomènes tend à montrer les effets délétères sur les personnalités de cette idéologie :

    -        une baisse sensible de la capacité d’attention et de concentration ;

    –        une « augmentation de la violence et de la turbulence à l’école » ;

    –        une partie des jeunes « inemployables à la sortie du système éducatif » ;

    –        le développement des familles monoparentales ;

    –        l’effondrement de la natalité ;

    –        l’augmentation des dépressions.

    Au-delà de la seule recherche « d’une libération narcissique », l’affranchissement des mœurs au travers de la libération sexuelle et de la consommation de drogues sert de soupape par rapport à un processus d’abandon de la souveraineté nationale et à une économie déréglementée dans laquelle s’est développé le chômage de masse.

    « L’homme libéré » est ainsi devenu un « homme frustré » qui, en fait, ne « dispose plus de la liberté de résister à ses passions ».

    • Le gauchisme culturel provoque l’extension du chaos social.

    « La subjectivité individuelle » étant devenue « la mesure de toute chose », aucun ordre social pas plus qu’une morale collective ne deviennent possibles. S’instaure, alors, « le règne de la foule solitaire », marqué par « la concurrence des egos » avec, comme conséquence, le conflit permanent entre les individus. « La revendication incessante de droits de créance et le heurt des egos » vont de pair avec la multiplication des interdits.

    Dans ces conditions, la répression devient, l’une des bases du fonctionnement social. L’extension de la population carcérale aux Etats-Unis en est une illustration.

    Il n’en reste pas moins vrai que ce chaos social grandissant ne représente pas un mouvement autonome dans sa dynamique, il répond, en fait, à un projet de l’oligarchie qui y trouve ainsi le moyen d’asseoir son pouvoir.

    3.2.3 Un repli des libertés, conséquence d’une mutation politique de la démocratie à la « post-démocratie »

    L’Ecole de Chicago, cet école monétariste dont la figure emblématique est Milton Friedman, qui inspira le nouveau paradigme économique néo-libéral des années soixante-dix, est à l’origine du « découplage » entre le libéralisme politique et le libéralisme économique, caractéristique de la « post-démocratie ».

    La « post-démocratie » a ses sources théoriques dans « l’esprit des encyclopédistes » qui vantaient le recours à la coercition afin d’accéder à la vraie liberté et surmonter « la superstition ». Par cette « liberté imposée », véritable « contradiction dans les termes », les encyclopédistes avaient « la prétention de faire le bien des gens malgré eux ».

    Suivant cet héritage, la « post-démocratie » instaure un totalitarisme « mou » bâti sur « un fonctionnement oligarchique destiné à supprimer toute alternative politique au système qu’elle prétend mettre en place ». Cela suppose de mettre à bas la souveraineté des Etats afin de soumettre les peuples. C’est ainsi qu’elle agit à deux niveaux, métapolitique et politique, pour la réalisation de son dessein.

    A l’échelon métapolitique, au « gouvernement des hommes », suspecté d’engendrer l’abus du pouvoir, la « post-démocratie » privilégie le « gouvernement des choses » : « le libre jeu des intérêts individuels sur un marché libre » étant, par évidence, neutre relativement au choix des individus.

    Au rang politique, l’élection n’a plus pour objet la désignation d’un législateur, « mais la capacité de donner l’onction démocratique apparente à une oligarchie cooptée par l’appareil médiatique, lui-même au service des oligarchies économiques et financières ».

    Tout cela démontre que les restrictions apportées à la liberté d’expression ne relèvent pas de simples vicissitudes mais représentent « un des éléments fondateurs du projet post-démocratique ». C’est ainsi que les opinions dissidentes doivent ainsi être bridées, notamment en les discréditant par assimilation à des troubles médicaux (les « phobies ») ou en les pénalisant. Un nouvel ordre moral est, de cette façon, mis en place.

    Cette ligne « post-démocratique » est appliquée dans toute l’Europe depuis les années quatre-vingt. Elle se traduit par la réduction du pouvoir des Etats au sein de l’économie qui perdent le contrôle de leur monnaie, voient disparaître leurs frontières et subissent « une explosion migratoire ». La population n’a senti aucun des bienfaits promis.

    Au final, « le règne de la libération narcissique et sans limite a fait perdre le sens de la liberté réelle ». « Le Jouissons sans contrainte  des soixante-huitards a été récupéré par le Système économique pour devenir le Consommons sans limite ».

    Loin d’être libre, l’individu déraciné n’est que « le jouet de forces qui le dépassent et devient seulement une ressource humaine que le chaos économique et social a rendu docile, au service de l’oligarchie ». Cette oligarchie, propagatrice du gauchisme culturel use du chaos pour ébranler les Etats souverains et déstabiliser les peuples, leur imposant, à leur encontre, « des transformations radicales ». De surcroît, elle « pousse à l’immigration de peuplement à la fois par cosmopolitisme et par intérêt économique ».

    Pour résister à ce qui constitue une oppression, trois libertés essentielles doivent être rétablies :

    •« les droits et les devoirs de la citoyenneté »

    •« la souveraineté de la nation »

    •« la maîtrise de soi »

    Pour cela, « une profonde révolution intellectuelle et morale est nécessaire » pour affronter le Système oligarchique. La fin du cycle libertaire rend possible cette révolution du fait « de la dissonance cognitive majeure entre le discours sur la libération (Jouissons sans contraintes) et la réalité de la coercition post-démocratique ».

    (A suivre)

    Club de l’Horloge, 15/01/2015

    http://www.polemia.com/introduction-la-superclasse-mondiale-contre-les-libertes/

  • XXXe Université annuelle Club de l’Horloge les 15 et 16 novembre 2014

    Texte n°1

    ♦ « Rétablir », le terme est surprenant. Pourquoi un rétablissement de la liberté d’expression qui dans l’esprit du public semble être toujours d’actualité. Les tout derniers événements survenus à Paris avec l’attentat perpétré dans les locaux de Charlie Hebdo démontrent l’attachement du peuple à cette liberté et il aura fallu que le président de la République lui-même prenne les choses en mains pour que le peuple se mobilise afin de réagir contre la menace qui pèse sur cette liberté d’expression.

    Or qu’en est-il exactement ? En réalité, le peuple se trompe ou plus exactement est trompé. En effet, cette liberté est menacée, déjà écornée, mais par qui ? Tout simplement par l’Etat lui-même.

    Petit à petit notre démocratie fonctionne à coup d’oukases, imposés par l’oligarchie dominante. Il a suffi d’entendre Madame Valérie Pécresse, députée des Yvelines, sur les ondes d’Europe1 : « Il faudra bien entendu un Patriot Act à la française » parmi les propositions sécuritaires pour combattre le terrorisme. Ceux-là mêmes qui « crient leur amour de la liberté d’expression n’ont de cesse de priver Dieudonné de spectacles [et de le mettre en garde à vue pour un mauvais jeu de mots], Camus et Millet d’éditeurs, Zemmour, Ménard ou Soral de tribunes médiatiques, le Printemps français ou Jour de colère du droit de s’assembler et le FN d’exister » (Stephan A. Brunel).

    Or, précisément, le Club de l’Horloge avait fait preuve de prémonition en choisissant ce thème pour ses travaux de son université annuelle de 2014.

    La Fondation Polémia est heureuse de présenter ces travaux, qui se sont déroulés en neuf interventions dont nous mettons en ligne les comptes rendus sous forme d’articles, selon nos schémas habituels.

    En voici le découpage pour la première journée.

    Ouverture des travaux, Pierre Millan, secrétaire général du Club de l’Horloge

    I Introduction : la superclasse mondiale contre les libertés Jacques Violette

    II La liberté de pensée, première des libertés publiques Patrick Simon

    III La conquête de la liberté de pensée en Occident Philippe Nemo

    IV Liberté d’expression et débat démocratique Jean-Philippe Feldman

    V La liberté d’expression source de la vérité scientifique ou historique Henry de Lesquen

    Polémia, 15/01/2015

    Rétablir la liberté d’expression

    Ouverture des travaux

    ♦ Pierre Millan, secrétaire général du Club de l’Horloge

    Pierre Millan, secrétaire général du Club de l’Horloge, a ouvert les travaux de la XXXe Université annuelle qui est celle du quarantième anniversaire du Club, celui-ci ayant été fondé en 1974 par Yvan Blot, Jean-Yves Le Gallou, Henry de Lesquen et Bernard Mazin.

    Par ses publications, ses universités, ses conférences et ses colloques, les prix Lyssenko qu’il attribue, le Club est un socle idéologique pour une droite authentique, nationale et libérale.

    Face à la pensée dominante, sectaire et exclusive, dont le but, plus ou moins avoué, est la transformation de l’humanité en une masse d’individus indifférenciés, atomes parmi les atomes, le Club est un axe de propositions pour une société rénovée, assise sur des valeurs traditionnelles, celles sur lesquelles l’homme a bâti, au fil des temps, sa vie personnelle et collective.

    Dans le prolongement de la réflexion sur le cosmopolitisme, thème de l’Université de 2013, la réunion de 2014 avait pour propos le rétablissement de la liberté d’expression. En effet, aujourd’hui, cette liberté d’expression est sans cesse plus menacée par les tenants de l’utopie mondialiste, l’expression contemporaine du cosmopolitisme. En France, depuis la loi « Pleven » de 1972, un empilement de textes (loi Gayssot et les autres lois dites « mémorielles ») vise à brider les paroles et les écrits de ceux qui refusent la réduction de la pensée au moule du dogme dominant. Mais, cette volonté de contraindre la réflexion n’est pas seulement d’ordre juridique, elle touche les différents modes de diffusion des idées et des opinions. D’abord, le monde médiatique, uniforme ou presque dans son discours, qui exclut les journalistes, les intellectuels ou les polémistes dont le verbe marque un écart avec ce que le peuple doit croire. L’édition n’est pas en reste puisque des écrivains au talent reconnu mais à la plume dissidente sont évincés par les moralistes agréés qui clament, et c’est le comble, là et ailleurs, leur dévotion à la liberté d’expression.

    La libre manifestation des idées est l’un des fondements de notre civilisation. Elle est à la source de son essor, de la richesse et du rayonnement de sa culture et de sa suprématie dans le domaine des sciences. Sans le droit à la contradiction ou à la contestation, le progrès serait impossible. Ce progrès suppose une recherche permanente de la vérité. Mais, aujourd’hui, au nom d’une fin à laquelle une oligarchie nous assigne, l’unité d’une humanité formée d’individus déracinés et indifférenciés, une véritable entreprise d’atrophie de la liberté intellectuelle est en cours. Elle a d’abord des formes juridiques et judiciaires et elle use d’officines qui traquent les déviationnistes et qui en tirent, à l’occasion, un bénéfice. Le légicentrisme français place notre pays dans une situation plus précaire que d’autres, notamment les Etats-Unis où la liberté d’expression relève d’une protection constitutionnelle. Au-delà de la règle de droit, l’allégeance à la morale jugée convenable conduit à la censure de la parole et de la plume.

    Il faut dire cependant, que cette chaîne qui entrave la libre expression de l’esprit ne représente qu’un moment de l’histoire. Déjà, internet et les nouvelles techniques de communication ont ouvert une brèche qui va en s’élargissant et que nul ne pourra réellement fermer quelles que soient les intentions. En brisant, par un retour aux principes originaux de la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, un cadre juridique qui musèle et en inscrivant dans la Constitution la libre expression des pensées et des jugements, le pas obligé serait franchi. Privés de leur rempart, les disciples et les chantres de l’idéologie exclusive devront alors substituer l’argument à l’anathème.

    Les neufs orateurs qui sont intervenus au cours des deux journées de l’Université ont exposé les différents aspects politiques, juridiques, philosophiques et scientifiques qui pressent à rétablir la liberté d’expression.

    (A suivre)

    Le club de l’Horloge, 15/01/2015

    http://www.polemia.com/retablir-la-liberte-dexpression/