Dominique Meda, professeure à Paris IX-Dauphine.
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Nicolas Sarkozy est pour l’immigration de masse !
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Liberté d’expression et débat démocratique
Texte n°5 (Rétablir la liberté d’expression – XXXe Université annuelle du Club de l’Horloge, les 15 et 16 novembre 2014)
♦ Jean-Philippe Feldman, avocat à la cour, professeur des universités.
La démocratie est le système politique dans lequel le pouvoir souverain appartient au peuple qui l’exerce directement ou par l’intermédiaire de ses représentants. Dans ce type de régime, la conduite des affaires publiques repose sur la règle de la majorité.
Mais, pour que celle-ci reste réelle, la démocratie implique la liberté d’expression donc le droit pour la minorité de manifester ses opinions. En conséquence, il s’agit de déterminer ce qui va réfréner le pouvoir de la majorité pour permettre la liberté d’expression et d’opinion, en y incluant la liberté de la presse. La question posée aux démocraties occidentales est alors d’apprécier le stade à partir duquel une limite doit être apportée à cette liberté d’expression. Ainsi, en France, pour les constitutionalistes, les libertés ne sont jamais absolues.
En fait, la démocratie n’est pas libérale et elle n’est pas non plus une fin en soi. Pour Friedrich Hayek, si l’existence d’un régime démocratique revêt certainement une grande importance, cette institution politique représente surtout la seule qui puisse garantir un changement pacifique de gouvernement. Raymond Aron considérait, d’un point de vue sociologique, que la démocratie est l’organisation de la compétition pour l’accession au pouvoir. C’est pourquoi, il convient de respecter la minorité pour permettre à celle-ci de devenir un jour la majorité.
La liberté d’expression est ainsi un élément fondamental pour le fonctionnement de la démocratie. Elle doit donc, en droit interne, faire l’objet d’une protection constitutionnelle. Edouard de Laboulaye (1811-1883), titulaire de la chaire d’Histoire des législations comparées au Collège de France de 1849 à 1883 et auteur, entre autres, de La République constitutionnelle (1871), distinguait deux écoles : l’école révolutionnaire ou française ; l’école américaine.
L’école française
D’un point de vue normatif, la liberté d’expression est une valeur plus élevée que les autres valeurs. De ce fait, la dimension libérale de la démocratie ne saurait reposer sur la loi. En effet, si elle dépendait du seul pouvoir législatif la liberté d’expression serait susceptible d’être amendée selon l’évolution des majorités.
En France, il faut admettre que, dans ce domaine, les textes sont défaillants. Ainsi, l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 24 août 1789 stipule : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ». Les derniers termes de l’article, « dans les cas déterminés par la loi », introduisent une restriction capitale, caractéristique du légicentrisme français. La France, en effet, héritière de la Révolution, pratique le « culte de la loi » : quand un peuple devenu libre a établi de sages lois, sa révolution est faite, déclarait Saint-Just.
L’école américaine
La Constitution américaine a été votée le 17 septembre 1787 par une convention réunissant à Philadelphie les représentants des treize premiers Etats fédérés. A l’origine, elle comprend sept articles dont le cinquième prévoit une procédure d’amendement.
Le premier amendement porte sur la liberté d’expression : « Le Congrès ne fera aucune loi qui touche l’établissement ou interdise le libre exercice d’une religion, ni qui restreigne la liberté de la parole ou de la presse, ou le droit qu’a le peuple de s’assembler paisiblement et d’adresser des pétitions au gouvernement pour la réparation des torts dont il a à se plaindre ».
La Constitution borne ainsi les dérives possibles. Edouard de Laboulaye prête une supériorité à cette Constitution.
Mais quelles sont les raisons pour lesquelles l’Etat doit s’abstenir de toute intervention propre au domaine de la liberté d’expression ? Benjamin Constant y répond en affirmant que les opinions ne relèvent pas d’une juridiction humaine. Car les erreurs se détruisant par elles-mêmes, la législation n’a donc rien à y voir.
Présentement, en France la liberté d’expression est contrainte par trois causes :
• une législation abusive au travers, notamment, des lois mémorielles,
• une direction de la pensée commune à la fois au monde politique, à celui des intellectuels et à la presse,
• la dépendance de la presse à l’égard de l’Etat qui la finance et qui lui apporte son aide lors du lancement de certains journaux ; de plus, ils se nouent des liens « incestueux » entre la presse et le personnel politique.
Il faut noter que cette dépendance des journaux vis-à-vis de la puissance publique n’est pas récente. Déjà, la Gazette de Théophraste Renaudot était financée secrètement par Richelieu.Dans cet univers où les médias exercent un rôle prépondérant dans la construction de la pensée et de l’opinion, l’une des singularités les plus manifestes tient à la prééminence des idées de gauche voire d’extrême gauche chez les journalistes.
Leur engagement que reflète l’orientation de leurs informations et de leurs commentaires, représente une entrave majeure à la libre expression des positions et des réflexions. Divers sondages réalisés témoignent de cette nette inclination chez eux pour la gauche. En 2001, par exemple, un sondage avait montré que l’opinion d’une très nette majorité des journalistes penchait en faveur de la gauche. A la veille des élections présidentielles de 2012, deux sondages, l’un réalisé auprès des étudiants du Centre de Formation des Journalistes, l’autre à l’Ecole supérieure de journalisme de Lille donnaient des résultats encore plus accentués (100% des étudiants du CFJ s’étaient prononcés pour un candidat de gauche ou d’extrême gauche et 87% de ceux de l’ESJ de Lille).
A propos de cette liberté d’expression, il convient également de souligner, à l’exemple de nombreux autres domaines, l’influence prégnante du droit européen sur le droit français. Ce qui n’empêche pas les règles européennes relatives à la liberté d’expression de revêtir un caractère ambivalent. Ainsi l’article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme stipule :
Article 10-1
Toute personne a droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté d’opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu’il puisse y avoir ingérence d’autorités publiques et sans considération de frontière. Le présent article n’empêche pas les Etats de soumettre les entreprises de radiodiffusion, de cinéma ou de télévision à un régime d’autorisations.
Article 10-2
L’exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à l’intégrité territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l’ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d’autrui, pour empêcher la divulgation d’informations confidentielles ou pour garantir l’autorité et l’impartialité du pouvoir judiciaire.
L’alinéa 2 est rédigé à l’image d’un texte d’inspiration socialiste. En effet, il prévoit des limites très larges. Néanmoins, certains arrêts de la Cour européenne ont été particulièrement intéressants, tel l’arrêt Handyside du 7 décembre 1976.
D’une manière générale, entre 1995 et 2004, il faut noter que la Cour a rendu neuf décisions sur l’exercice de la liberté d’expression en France et celle-ci a été condamnée sept fois. En droit interne, il existe assez peu de décisions du Conseil constitutionnel qui concernent la liberté d’expression, à l’exception de celle du 28 février 2012 annulant la loi du 31 janvier 2012 qui avait prévu de réprimer la contestation de l’existence de génocides reconnus par la loi.
Par un arrêt du 7 mai 2010 la Cour de cassation a refusé de transmettre au Conseil constitutionnel une question prioritaire de constitutionnalité relative à la loi Gayssot.
En conclusion, il convient d’observer que la liberté d’expression a été souvent la victime d’une vision moralisatrice. Il faut ajouter qu’elle a parfois été défendue par des personnes peu recommandables. Mais, avant tout, ce qui compte est le principe. On ne saurait juger des conséquences de ce principe car aucune d’entre elles ne devrait entraver la recherche de la vérité.
(A suivre)
Club de l’Horloge, 15/01/2015
http://www.polemia.com/liberte-dexpression-et-debat-democratique/
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Pour le sénateur Philippe Esnol (PRG) : “Un marché à Mantes-la-Jolie, c’est l’Arabie saoudite”
Après Malek Boutih, le sénateur Philippe Esnol tient à rappeler certaines vérités face à la montée de l’islamisme en France.
Celui qui a quitté le PS pour rejoindre le PRG dénonce la connivence entre certains élus locaux et le communautarisme religieux pour des raisons électoralistes. “On a reçu l’ordre de fermer les yeux sur le port de la burka” déclare-t-il au journal Le Point.Mais Philippe Esnol va plus loin :
Avez-vous déjà fait un tour sur un marché à Mantes-la-Jolie ? C’est l’Arabie saoudite ! Une femme non voilée s’y sent mal à l’aise. J’ai été l’un des premiers au PS à défendre, avec Manuel Valls, l’interdiction de la burka. À l’époque, nos camarades socialistes nous traitaient d’”intégristes laïques”…
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Un jour un texte ! Le soldat et sa famille par Benoist-Mechin (2)
« La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c'est-à-dire pleinement responsables de leurs actes: la France refuse d'entrer dans le Paradis des Robots. » Georges Bernanos, La France contre les robots
Cette rubrique a pour objet de proposer des textes pour aider tout un chacun à réfléchir sur des sujets précis et si possible, d'actualité, aujourd'hui, à l'heure où le pouvoir politique incapable de gouverner le pays, déclenche une guerre tous les 6 mois : le soldat et sa famille (18)
« L'image de ma Maman… »
Lettre de Prosper Fadhuile, sous-lieutenant au 29èmebataillon de chasseurs à pied, tombé au champ d'honneur à une date qui n'a pu être précisée.
A sa Mère (la veille de sa mort)
Maman chérie, je suis descendu, hier, des premières lignes, où nous sommes restés cinq jours, devant le fort de Vaux.
Le bataillon a été superbe de courage et, pour ma part, je n'ai pas eu une égratignure.
Ce soir, deux compagnies choisies remontent pour attaquer par surprise ; j'ai été choisi pour mener aussi la danse avec les meilleurs chasseurs du bataillon.
L'affaire promet d'être chaude, mais intéressante ; c'est pourquoi je suis fier et content d'en être.
Néanmoins, je laisse cette lettre à un de mes camarades, le lieutenant Guillaume, qui te la ferait parvenir si je ne redescendais pas.
Maman chérie, j'ai beaucoup d'espoir et je compte que mon étoile ne pâlira pas ce soir. Mais, si je tombe, soyez certains que j'aurai fait tout mon devoir de chasseur.
Si, au dernier moment, quelques minutes me restent encore pour vous, je t'enverrai mes plus doux baisers. L'image de ma maman sera là pour me consoler ; celle de mon père et de mes frères chéris pour me donner la force de mourir le sourire aux lèvres, trop heureux de tomber pour vous. Dans un long baiser à tous je vous dirai adieu.
… Ma chère maman, il ne faut pas pleurer, ce serait mal ; il faut être courageuse pour mon papa et mes frères.
Extraits de: "Ce qui demeure. Lettres de soldats tombés au champ d'honneur
(1914 – 1918)" (Éditions Albin Michel, 1942),
réédité aux Editions Bartillat en 2000 de Benoist-Mechin .
Lois Spalwer http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html
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Chine : Xi Jinping, le “chasseur de tigres” corrompus
Éliminer les fonctionnaires véreux, c’est bon pour la popularité. Mais le Parti a aussi joué des malversations pour asseoir son pouvoir et faire passer ses réformes, affirme Hu Ping, rédacteur en chef de la revue dissidente en exil Beijing Zhi Chun.
Pour le Parti communiste chinois (PCC), 2014 a été l’année de la lutte contre la corruption. Le président Xi Jinping a obtenu des résultats très probants qui lui ont valu de nombreux applaudissements dans son “combat contre les tigres” et sa “chasse aux mouches”.
Revenons sur l’évolution du phénomène de la corruption dans les milieux officiels depuis le lancement de la politique de réformes et d’ouverture [par Deng Xiaoping, en 1979]. Reconnaissons-le: au début, la corruption était relativement peu répandue parmi les cadres du PCC. En 1980, Wang Lei, qui était à l’époque ministre du Commerce, avait dû démissionner pour n’avoir pas payé le plein tarif lors d’un repas au restaurant Fengzeyuan : au lieu de 124 yuans, il n’avait déboursé que 19 yuans.
Par rapport à ce qui s’est passé par la suite, il ne viendrait à l’idée de personne de considérer cela comme un acte de corruption ou d’abus de pouvoir.La corruption a commencé à devenir un véritable fléau en 1985, après la mise en place d’un double système de prix [un prix fixé bas pour les matériaux issus de l’économie planifiée, un autre libre – plus élevé –pour l’excédent]. Les cadres du Parti contrôlant les ressources financières ont alors découvert qu’il leur suffisait d’apposer leur autorisation sur un bout de papier pour voir l’argent couler à flots.Au fil d’opérations de revente, les familles des hauts fonctionnaires ont été les premières à faire fortune. Et, en 1989, le mouvement démocratique était mû par deux slogans principaux : la revendication de liberté et de démocratie, et la révolte contre la corruption et les malversations des agents de l’État. Après le 4 juin [répression de Tian’anmen], le PCC a décidé de s’attaquer à ce fléau.
Il s’était en effet rendu compte que c’était la corruption qui était à l’origine de la colère du peuple, à l’origine des immenses manifestations ayant failli renverser le pouvoir communiste.
Le “parti des princes”
Le 28 juillet 1989, le Bureau politique adopta plusieurs résolutions sur des sujets tenant particulièrement à cœur à la population. Il s’agissait entre autres de freiner l’accès aux affaires pour les enfants de cadres dirigeants, de s’attaquer sérieusement à la question des pots-de-vin et d’intensifier la remise au pas des sociétés.
Cela se concrétisa notamment avec la dissolution de la société Kanghua, dont le PDG était le fils aîné de Deng Xiaoping, Deng Pufang. Ce dernier avait été la cible de nombreuses critiques lors du mouvement démocratique de 1989, et sa disgrâce signifiait d’une certaine manière que le PCC tenait compte des critiques émanant du peuple.
Mais, très vite, les autorités s’étaient remises de l’énorme choc provoqué par le mouvement de protestation et s’étaient dit qu’elles n’avaient pas à craindre le peuple, ni sa colère ni sa volonté.
N’avaient-elles pas réussi à réprimer les manifestations du 4 juin malgré l’ampleur du mouvement ? Et les résolutions qui venaient juste d’être adoptées furent finalement jetées aux oubliettes. Par la suite, les dirigeants ont compris que leur maintien au pouvoir dépendait de la solidité du Parti même (il ne fallait pas que surgissent en son sein des personnalités comme Gorbatchev ou l’ex-Premier ministre Zhao Ziyang) et de son unité (il ne devait plus apparaître divisé comme en 1989).
Des dispositions ont donc été prises pour assurer la relève par le “parti des princes” [les enfants de hauts dirigeants] et la diversification au sein des familles (un enfant embrassant la carrière politique, l’autre se lançant dans les affaires). Une telle politique a ouvert grand la porte à la corruption dans le Parti, en premier lieu chez les hauts fonctionnaires et dans les familles de membres de la première heure.
Durant cette période, deux théories sont apparues défendant la corruption : l’une prétendait que “la corruption est le lubrifiant des réformes”. En effet, si, au départ, la plupart des membres du PCC étaient très réticents vis-à-vis des réformes favorisant le passage à l’économie de marché (impliquant qu’ils cèdent une partie de leur omnipotence), quand ils réalisaient qu’ils pouvaient, au nom des réformes, s’approprier des biens collectifs, ils rejoignaient les uns après les autres le clan des réformistes.
L’autre théorie affirmait que “la corruption rend plus stable le pouvoir”, car, en échange des superbes possibilités offertes aux fonctionnaires d’engranger une fortune imméritée, le pouvoir pouvait compter sur leur soutien. En février 1997, à la suite du décès de Deng Xiaoping, Jiang Zemin eut les coudées franches.
En mars 1998, Zhu Rongji était nommé Premier ministre et annonçait lors d’une conférence de presse sa ferme volonté d’engager la lutte contre la corruption. Son discours courageux lui valut un tonnerre d’applaudissements. Cependant, très vite, cette belle résolution s’est envolée en fumée, à tel point que, lorsque Zhu Rongji quitta la scène politique quatre ans plus tard, la seule évocation de la lutte anticorruption le mettait mal à l’aise.
Revenons à l’année 2014. Xi Jinping met toute son énergie à combattre la corruption, entraînant la chute de toute une flopée de petits fonctionnaires ou hauts dirigeants. Nombreux sont ceux qui, tout en saluant son action, ne peuvent s’empêcher de pointer du doigt ses prédécesseurs, en reprochant à Hu Jintao de n’avoir rien fait en la matière et à Jiang Zemin d’avoir fermé les yeux sur ce fléau. Si l’on remonte encore un peu plus loin, force est de reconnaître que même Deng Xiaoping n’est pas exempt de reproches.
Un moteur
Cependant, j’ose affirmer que le camp de Jiang Zemin pourrait dire : “Si nous n’avions pas, en notre temps, toléré et encouragé la corruption, le PCC aurait-il réussi à se maintenir au pouvoir ? Les réformes économiques auraient-elles pu être approfondies et l’économie chinoise aurait-elle connu un tel boom ?” Xi Jinping sait très bien ce qu’il en est.
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Pas d’amalgame !
Le fameux verset 9.30 du coran:
29. Combattez ceux qui ne croient ni en Dieu ni au Jour dernier, qui n'interdisent pas ce que Dieu et Son messager ont interdit et qui ne professent pas la religion de la vérité, parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu'à ce qu'ils versent la capitation par leurs propres mains, après s'être humilies.
30. Les Juifs disent : « Uzayr est fils de Dieu » et les Chrétiens disent : « Le Christ est fils de Dieu ». Telle est leur parole provenant de leurs bouches. Ils imitent le dire des mécréants avant eux. Qu'Dieu les anéantisse ! Comment s'écartent-ils (de la vérité) ?
31. Ils ont pris leurs rabbins et leurs moines, ainsi que le Christ fils de Marie, comme Seigneurs en dehors de Dieu, alors qu'on ne leur a commandé que d'adorer un Dieu unique. Pas de divinité à part Lui ! Gloire à Lui ! Il est au-dessus de ce qu'ils [Lui] associent.
32. Ils veulent éteindre avec leurs bouches la lumière de Dieu, alors que Dieu ne veut que parachever Sa lumière, quelque répulsion qu'en aient les mécréants.
33. C'est Lui qui a envoyé Son messager avec la bonne direction et la religion de la vérité, afin qu'elle triomphe sur toute autre religion, quelque répulsion qu'en aient les associateurs.Trouvé ici
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Attentats : une marche pour rien ?
Il faut se demander si nous ne sommes pas, une fois de plus, en train de céder à l’ivresse des mots et à l’euphorie d’une cohésion nationale miraculeusement retrouvée.
Ils mangèrent du raisin vert et leurs enfants ont eu les dents agacées 1…
Comme le disait volontiers Edouard Balladur, « Il ne faut pas bouder son plaisir ». Ne boudons donc pas notre plaisir de voir la France, pour une fois, rassemblée. Mais il faut se demander si nous ne sommes pas, une fois de plus, en train de céder à l’ivresse des mots et à l’euphorie d’une cohésion nationale miraculeusement retrouvée. Or, c’est précisément là que le bât blesse. Car la France reste coupée en deux.
En fait, si nous n’y prenons pas garde, nous sommes aujourd’hui, et encore plus demain, confrontés à une situation de guerre civile latente ou potentielle à caractère religieux.
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Le massacre
L’INED publie une étude sur l’avortement en… 2011.
On en retiendra essentiellement que 33% des Françaises ont déjà eu recours à l’avortement au moins une fois. Donc une Française sur trois a déjà tué au moins un enfant dans son ventre.
Et vous croyez encore en l’avenir de cette civilisation, pardon, de cette barbarie ?
« Une nation qui tue ses propres enfants est une nation sans avenir. » (Saint Jean-Paul II)
« Le plus grand destructeur de la paix, aujourd'hui, est le crime commis contre l'innocent enfant à naître. Si une mère peut tuer son propre enfant, dans son propre sein, qu'est-ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entretuer les uns les autres ? » (Bienheureuse Mère Teresa, discours à Oslo, 10 décembre 1979)
Ce rappel est sans doute spécialement opportun ces temps-ci…
Or demain, c’est le 40e anniversaire de la loi Giscard-Chirac-Veil, et il n’y a aucun parti politique français (ayant des élus) qui demande son abrogation…
Au contraire, il faut toujours faciliter davantage le massacre et y inciter toujours plus. Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, de la Santé et des Droits des femmes, se rendra dans un centre de planning dit par antiphrase familial, pour y présenter un « programme national d’action pour améliorer l’accès à l’IVG »…
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On voit souvent citée la phrase de Jean-Paul II. J’ai cherché la référence. Elle n’est pas si facile à trouver. Notamment parce que les deux premières fois il l’a dite en polonais dans une allocution en italien traduite seulement en espagnol (sic), et la troisième fois dans une homélie en polonais non traduite en français. (Il y a peut-être d’autres références, - bon nombre sur internet sont fausses - mais je me suis arrêté là…)
- Angelus du 1er septembre 1996 : traduction italienne de son propos en polonais : « Un popolo che uccide i propri figli è un popolo senza futuro. »
Un peuple qui tue ses propres enfants est un peuple sans avenir.
- Angelus du 20 ocotbre 1996 : « Naród, który zabija wlasne dzieci, jest narodem bez przyszłości. »
Une nation qui tue ses propres enfants est une nation sans avenir.
- Homélie au sanctuaire Saint-Joseph de kalisz, Pologne, le 4 juin 1997 : « Naród, który zabija własne dzieci, staje się narodem bez przyszłości. »
Une nation qui tue ses propres enfants devient une nation sans avenir.
Les trois fois le pape évoquait la loi de libéralisation de l’avortement votée par la Diète polonaise le 25 octobre 1996.
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INDOCHINE 1947-48 : NAM DINH NE TOMBERA PAS !
Pendant 82 jours, de décembre 1946 à mars 1947, une poignée de marsouins du 6e régiment d’infanterie coloniale résiste dans Nam Dinh à des milliers d’assiégeants du Viêt-minh.
« Alerte ! ». Réveillé en sursaut, le commandant Daboval s’est dressé d’un bond sur sa couchette. S’il est surpris, il n’est pas étonné. Depuis plusieurs jours déjà, il pressentait l’attaque. Il y a maintenant plusieurs semaines qu’ostensiblement le Viêt-minh, réguliers et Tu Vé — les miliciens en civil, auxiliaires des basses besognes — multipliaient provocations et menaces. Contre eux, les marsouins ne pouvaient rien : le modus vivendi, signé à Hanoi le 16 mars 1946 entre le général Leclerc et Hô Chi Minh, stipulait que tout affrontement armé était interdit.
Ce modus vivendi devait, en principe, permettre à la France et au jeune Viêt-minh de trouver un terrain d’entente pour cohabiter dans le respect mu des intérêts réciproques. Hô Chi Minh est ensuite parti pour la France où l’absence de gouvernement l’a contraint à faire du tourisme. Il est rentré au début du mois de décembre, bien décidé à arracher par la force cette indépendance dont Paris ne veut pas entendre parler et à rompre, par surprise, les accords du 16 mars.
Dans toute l’Indochine, les émissaires du Viêt-mit ont distribué les consignes : le pays se soulèverait le 19 décembre. Tout s’est passé comme l’avait voulu le chef communiste. De Hanoi, où se sont déroulées des scènes d’horreur, à Vinh, au Nord Annam, où la maigre garnison est internée (et le restera huit ans durant), en passant par Langson et Haiphong, partout les Viets passent à l’attaque.
A Nam Dinh, la quatrième ville du Tonkin, la capitale de l’industrie cotonnière, la bataille commence à 1 heure, ce 20 décembre 1946.
Depuis deux mois, c’est le II/6e RIC qui cantonne dans la ville. Un bataillon réduit puisqu’il ne comporte que deux compagnies de fusiliers voltigeurs (les 5e et 6e) et la compagnie de commandement (la 7e se trouve à Hai Duong, entre Hanoi et Haiphong). En tout, 450 hommes aux ordres du commandant Daboval, un petit homme doué d’un grand caractère.
Il a implanté ses unités au camp Carreau, vaste périmètre jouxtant l’usine de coton, et, au centre de la ville, dans l’immeuble de la banque d’Indochine, bâtisse cubique, fortifiée comme un blockhaus.
Le commandant Daboval boucle son ceinturon et se dirige vers le PC des transmissions, situé dans la pièce voisine du « Château », une grande villa, en bordure de la « cotonnière », qui sert de PC au bataillon. Entouré de ses postes radio, l’adjudant Felip essaie de se faire une idée juste de la situation. Elle est grave. Les Viets ont attaqué partout à la même heure, 1 h 30 du matin. L’électricité a été coupée, tandis que tous les bâtiments administratifs étaient pris d’assaut. Seuls résistaient la banque d’Indochine et le camp Carreau. La poste, la gare tombaient aux mains du Viêt-minh.
Le premier tué a été le marsouin Latapie, qui montait la garde à l’extérieur. Tout de suite après, le sous-lieutenant Vellas est abattu alors qu’il se portait au secours des assiégés de la villa Gasser. Son adjoint, le sergent Malo, a tué le Viet avant d’être blessé lui-même.
Toute la nuit, la confusion règne. Passé l’effet de surprise, les Français ont réagi. Chaque groupe est pris à partie par des hordes vociférantes, brandissant fusils, haches, sabres japonais, bâtons. Pourtant les positions tiennent, attendant d’être dégagées par les unités d’intervention.
Un peu avant l’aube, le sous-lieutenant Lambert réussi à évacuer une famille de civils réfugiés sur les toits de leur maison. Au jour, le commandant Daboval a une idée juste de la situation. Elle est grave. Pratiquement encerclé au plus près, le bataillon est isolé, coupé de l’extérieur. Seul, le point d’appui de la banque d’Indochine constitue un îlot perdu au milieu des Viets. A l’intérieur, le sergent Herbelin, vingt ans, a tenu avec une poignée d’hommes. Sur la terrasse, il a tracé trois lettres destinées à l’aviation : SOS.
La journée se passe à colmater les brèches, à recompléter les munitions qu’un Junker a parachutées au milieu de la matinée. Le sous-lieutenant Fratali échoue dans une tentative de liaison avec Herbelin, pris de front par un canon de 75 japonais embusqué derrière une barricade.
A six heures du soir, l’attaque repart, aussi sauvage que celle de la nuit. Là encore les messages sont dramatiques :
— Ici la villa Gasser ! Il nous reste assez de munitions pour tenir dix minutes. Nous sommes foutus si… Deux minutes plus tard :
— Si vous n’arrivez pas vite, nous nous faisons sauter.
La villa Gasser est enfin dégagée. Devant la porte, les renforts découvrent soixante cadavres d’ennemis…
Au matin, les abords du camp Carreau sont jonchés de tués. Les marsouins en découvrent partout et jusque dans les caves…
Une semaine encore, Nam Dinh sera le théâtre de furieux assauts et puis, lassés sans doute, attendant d’autres renforts, les Viets se bornent à maintenir un siège en règle. Ils installent des tireurs d’élite à tous les endroits stratégiques, au point que Daboval fait tendre des fils de fer auxquels il accroche des nattes, à l’abri desquelles les hommes peuvent se déplacer. Le 1er janvier arrive. Les marsouins évoquent le dernier Jour de l’An, passé en Alsace, dans la neige…
Peu à peu, la ville change de visage. Ce qui était l’une des plus belles villes d’Indochine prend des allures de champ de ruines. Les Viets procèdent à une démolition en règle, au canon, à l’explosif, voire à la pioche. Rien ne doit subsister de ce qui pourrait rappeler l’œuvre française.
Il y a maintenant quinze jours que les 400 hommes valides du II/6e RIC tiennent dans la ville assiégée. A la banque d’Indochine, Herbelin n’a plus que dix cartouches par homme et la ration quotidienne est de 200 g de riz. Son immeuble est la cible du 75 qui, obstinément, tente de percer une brèche dans le mur de béton.
Le 4 janvier, une première tentative de dégagement par le fleuve, menée depuis Haiphong par une flottille blindée, a été annoncée. Elle sera suivie par le largage d’un bataillon de parachutistes.
Le 5 janvier, les paras sautent. Une seule compagnie, celle du capitaine Ducasse et du lieutenant Edme, est larguée à proximité de la « cotonnière », trop loin pour être facilement récupérée, en plein sur les Viets. Toute la nuit, les paras se battent au couteau pour survivre. Au matin enfin, ils rejoignent les marsouins.
— Nous n’avons pas pu récupérer nos armes lourdes, dit Ducasse à Daboval.
— Cela ne fait rien, le prochain parachutage vous en apportera.
— Il n’y aura pas d’autre largage, répond Ducasse. L’opération a été jugée trop dangereuse, elle a été abandonnée…
La flottille non plus n’arrivera pas à destination, à l’exception d’un LCM amenant la 3e compagnie du 3e étrangers qui donne l’assaut à un canon japonais dont les servants se font tuer sur place.
Le reste de la flottille a fait demi-tour. Le piège se referme sur les paras et les légionnaires. Mais Daboval n’est pas homme à renoncer. Puisqu’il est impossible de le dégager de l’extérieur, il va tenter d’aérer son dispositif de l’intérieur. Lentement, maison par maison, il réoccupe les pâtés de maisons voisins. Les paras et les légionnaires font sauter des pans de mur, pratiquent des brèches par lesquelles ils s’infiltrent. Cela finit par former un véritable labyrinthe qui, parfois, permet de prendre l’ennemi à revers. C’est ainsi qu’un audacieux coup de main permet de réoccuper la gare, abandonnée depuis le 20 décembre, dont les armes interdisaient tout passage.
Une nouvelle tentative pour ravitailler la banque d’Indochine échoue encore devant la barricade qui, en quinze jours, s’est considérablement fortifiée. C’est un véritable amoncellement de tous les gravats du voisinage, haut de plus de 3 m et large de 6 ou 7 m.
— Il faudrait un bulldozer, disent les marsouins. Mais ils n’ont que leurs pelles et leurs pioches, et seulement leur poitrine pour arrêter obus et rafales.
Ils se replient. En désespoir de cause, Daboval fait diriger sur le toit de la banque un tir de mortier dont les torpilles, évidées, sont chargées de tabac et de médicaments. Mais il n’a pas renoncé. Deux jours plus tard, ayant soigneusement étudié le terrain, il fait effectuer par les légionnaires et les paras une manœuvre de contournement, tandis que ses marsouins mènent l’assaut frontal. Très vite la bataille s’engage, âpre, meurtrière. Paras et légionnaires sont cloués au sol, mais la diversion qu’ils ont créée a permis au sous-lieutenant Maudet de foncer avec le ravitaillement et d’aller s’enfermer avec le sergent Herbelin.
A partir de cette date, les positions se stabilisent. Une période commence, celle du grignotage des positions rebelles. Les Viets ont compris qu’ils n’arriveraient pas à s’emparer de la ville, pas plus qu’ils ne parviendraient à la détruire. Alors, ils résistent sur des positions intermédiaires, lancent des coups de main localisés tandis que des propagandistes ratissent les campagnes environnantes pour rameuter des troupes fraîches ou, à défaut, de la « chair à canon » qu’ils lanceront, à mains presque nues contre les blockhaus ennemis.
A Hanoi, le commandement n’a pas renoncé l’opération de dégagement par le fleuve, solution finalement la moins coûteuse en hommes et en matériel, car les routes ont été coupées et les ponts, détruits entre Phu Ly et Nam Dinh.
Du 2 au 6 mars, une flottille comprenant la 2e compagnie du I/3e étrangers remonte le fleuve Rouge, détruit les barrages qui l’obstruent. Son chef, le capitaine Vieulès, héros de Diên Biên Phu dans les rangs du 1er BEP, trouvera la mort en Algérie, au cours d’une embuscade.
Le surlendemain, 8 mars, un groupement de marche de trois bataillons, aux ordres du colonel Grosjean, effectue enfin la liaison avec les héroïques défenseurs de Nam Dinh. Les derniers soldats du Viêt-minh évacuent la ville dans la nuit. Le 11 mars, enfin, le silence revient sur Nam Dinh délivré. Le siège est fini. Il a duré quatre-vingt-deux jours.
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