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  • "Nous ne devons pas voir l'immigration économique comme ayant une quelconque utilité"

    Viktor Orban, Premier ministre hongrois, a participé à la manifestation de Paris. Face aux menaces terroristes, il déclare :

    « Nous ne devons pas voir l'immigration économique comme ayant une quelconque utilité, parce qu'elle ne fait qu'apporter des troubles et des menaces aux peuples européens. Par conséquent, l'immigration doit être stoppée. C'est la position de la Hongrie. »

    « La Hongrie ne deviendra pas une destination pour les immigrants. Nous ne le permettrons pas, du moins tant que je serai Premier ministre et que ce gouvernement sera au pouvoir. »

    « Nous ne voulons pas voir parmi nous de minorité significative qui aie des caractéristiques et un passé culturels différents. Nous voulons que la Hongrie reste la Hongrie. »

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • La conquête de la liberté de pensée en Occident

    Texte n°4 (Rétablir la liberté d’expression – XXXe Université annuelle du Club de l’Horloge, les 15 et 16 novembre 2014)

    ♦ Philippe Nemo, philosophe, historien, professeur des universités.

    En référence à l’intitulé de son livre paru en 2011, La régression intellectuelle de la France, Philippe Nemo observe qu’il n’est pas abusif aujourd’hui de parler de « La régression intellectuelle de la France ». On peut dire que l’on assiste à un retour de l’inquisition. En effet, le droit pénal doit normalement sanctionner des faits.

    Or, un certain nombre de juges, à l’image de ce qui est observé dans l’ensemble de la société, montrent d’indiscutables déficiences en termes de culture générale. Il ressort de cette lacune des décisions qui portent atteinte à la liberté d’expression sans que le propos incriminé n’ait fait l’objet d’une réelle compréhension. Dans la situation présente, il ne peut y avoir en France de véritables débats publics. L’affaire entourant la publication du livre de Sylvain Gouguenheim, Aristote au Mont Saint-Michel, est à cet égard emblématique. Des pétitionnaires ont apposé leur signature sur un texte par simple mimétisme écartant d’emblée toute discussion et toute réflexion.

    Pourtant la liberté d’expression est une idée très ancienne en Occident. Elle remonte à l’Antiquité grecque. Périclès, dans l’oraison funèbre qu’il prononça au début de la guerre du Péloponnèse et qui fut rapportée par Thucydide, insiste sur la tolérance (« Nous pratiquons notre liberté, non seulement dans notre conduite d’ordre politique, mais pour ce qui est suspicion réciproque dans la vie quotidienne : nous n’avons pas de colère envers notre prochain, s’il agit à sa fantaisie, et nous ne recourons pas à des vexations qui, même sans cause de dommage, se présentent au-dehors comme blessantes »). Au siècle suivant, les Dialogues de Platon donnent l’exemple d’une ouverture au pluralisme.

    Précédemment, dans le monde Perse, Darius 1er montra une bienveillance à l’égard de la religion égyptienne, ses prêtres et sa théologie, en réaction aux transgressions commises vis-à-vis de cette religion par son prédécesseur Cambyse II.

    La vertu de tolérance ne manqua pas, non plus, au temps de l’Empire romain. Après les persécutions à l’encontre des chrétiens, l’Empereur Constantin 1er, converti probablement en 312, promulgua en 313 l’édit de Milan qui accordait la liberté de culte à toutes les religions permettant ainsi l’expansion du christianisme. Julien l’Apostat devenu Empereur en 361 et rallié au paganisme voulut rétablir le polythéisme au sein de l’Empire. Il abrogea donc par un édit de tolérance toutes les dispositions prises contre le paganisme mais aussi contre les juifs et les dissidences chrétiennes.

    Au Moyen Age, dans l’esprit d’Abelard, toutes les pensées devaient être autorisées à s’exprimer pourvu qu’elles ne portent pas atteintes à l’ordre public. A cet égard, il faut observer que la France « socialiste » se situe, du point de vue de la liberté d’expression, en deçà de la conception avancée par le théologien du XIIe siècle. Au XIIIe siècle, Raymond Lulle, penseur néoplatonicien, prônait de son côté une conversion des infidèles par l’emploi d’arguments, en rejetant l’idée de tout usage des armes. Quant à Saint Thomas d’Aquin, l’idée générale de son œuvre se définit à ce sujet par la fragilité des connaissances humaines et la propension à l’erreur qui en découle, ce qui implique un certain degré de tolérance.

    Au XVIe siècle, à l’époque des affrontements religieux entre les partisans de la Réforme et les fidèles à l’Eglise catholique romaine, Jean Bodin, traitant de la souveraineté, défendit l’idée d’une plus grande tolérance religieuse. Tandis que Calvin, dans ses écrits sur la politique, ouvrait la voie à une conception moderne de la tolérance.

    C’est au siècle suivant, le XVIIe siècle, dans une Europe en pleine floraison intellectuelle mais profondément marquée par la guerre, où l’opposition religieuse revêt une grande acuité, que l’idée de tolérance prend cette forme moderne.

    Le penseur le plus éminent de cette « liberté intellectuelle », pour cette époque, fut certainement Grotius (Huigh de Groot), l’illustre philosophe et jurisconsulte de la première République Hollandaise. Auteur, en 1609, De la liberté des mers (Mare Liberum) » et, en 1625, de Sur les lois de la guerre et de la paix (De jure belli ac pacis), Grotius est considéré comme le fondateur du droit international qu’il s’agisse du droit des gens vis-à-vis de l’Etat dont il définissait l’essence comme « Un corps parfait de personnes libres qui se sont jointes ensemble pour jouir paisiblement de leurs droits et pour leur utilité commune » ou des « droits de base » attachés aux personnes, en premier lieu le droit de propriété.

    Ce philosophe et juriste érigeait sa réflexion sur un droit naturel qu’il situe au-delà de la volonté de Dieu et qu’il caractérise comme un ensemble de « principes de la droite raison, qui nous font connaître qu’une action est moralement honnête ou déshonnête selon la convenance ou la disconvenance nécessaire qu’elle a avec la nature raisonnable et sociable de l’homme ».

    Partant de ce droit et des limites qu’il impose au pouvoir de l’Etat, Grotius, sollicité comme médiateur dans la querelle théologique qui opposa dans les Provinces-Unies les arminiens qui récusaient la prédestination calviniste et les tenants de celle-ci, défendit une tolérance réciproque entre les parties. Il contesta, de ce fait, l’usage de la contrainte par le Stadhouder Maurice de Nassau à l’encontre des arminiens, en plaidant le fait qu’une pensée ne saurait être imposée par la coercition. Il ajoutait que seul était concevable le consensus qui portait sur des thèmes indiscutables.

    Si John Locke fut l’un des grands théoriciens du libéralisme pour lequel « la liberté de l’homme consiste à ne pas être soumis à la domination de quelque volonté », il ne montra guère de tolérance à l’égard des catholiques. Ceux-ci en effet, ne furent admis à participer à la vie publique qu’en 1829 par le Catholic Relif Act.

    Théoricien majeur pour l’influence qu’il exerça sur la philosophie des Lumières, Pierre Bayle énonça une conception spécifique de la tolérance en distinguant celle qui s’impose à l’Etat, la tolérance civile, du droit à l’intransigeance dogmatique pour toute religion, « si l’on peut dire, une intolérance idéologique ». Né dans une famille protestante, dans le Pays de Foix, Pierre Bayle se convertit au catholicisme lors de ses études au collège des jésuites de Toulouse avant abjurer dix-huit mois plus tard.

    Son retour au protestantisme le contraignit à se réfugier dans les Provinces-Unies. C’est en 1686, un an après la révocation de l’Edit de Nantes et la mort, en prison quelque temps avant, de son frère Jacob qui avait refusé d’abjurer, qu’il écrivit  Commentaire philosophique sur ces paroles de Jésus-Christ : « Contrains-les d’entrer ». Bayle y plaide non pas pour la tolérance mais pour le pluralisme religieux car « la concurrence des idées et des mœurs poussera vers l’émergence de meilleures idées et de meilleures mœurs » (Histoire des idées politiques aux Temps modernes et contemporains – Philippe Nemo).

    Ce pluralisme religieux s’inscrivait dans ce qu’il définissait comme « les droits de la conscience errante » ce qui signifie qu’un individu ne saurait se convertir à d’autres idées que celles auxquelles il croît, tant qu’il y croît. Cela signifie qu’au nom de la vérité ou de l’erreur, une religion ne peut contraindre la conscience, laquelle doit donc être respectée dans ses choix. Comme exemple de tolérance, il citait l’Empire ottoman où toutes les minorités religieuses avaient le droit de cité. Et pour Bayle, bien sûr, tout chrétien qui considérait que l’on avait le droit de tuer des non-chrétiens, cogitait à partir de fausses prémisses. S’il fut un apôtre de la tolérance et de l’ouverture, il convient d’observer que le jugement du philosophe sur la nature humaine n’était pas empreint d’optimisme au vu de cette considération qui figure dans le Dictionnaire historique et critique : « l’homme aime mieux se faire du mal pourvu qu’il en fasse à son ennemi, que se procurer un bien qui tournerait au profit de son ennemi ».

    Contrairement à Pierre Bayle et à sa défense du droit à une rigueur dogmatique des religions, Leibniz, dans cette recherche de la concorde au sein des sociétés européennes du XVIIe siècle, aura pour but la réconciliation œcuménique entre catholiques et protestants. L’expression de ce dessein a pour élément central la relation épistolaire qu’il entretiendra avec Bossuet de 1678 à 1702. Ce dialogue littéraire entre la grande figure de l’Eglise gallicane, ardent défenseur de la foi catholique, et celui qui fut considéré, à l’époque, comme le plus grand intellectuel d’Europe relevait à l’origine d’une initiative diplomatique du prince de Hanovre. Ce dernier, converti au catholicisme, avait mandaté Leibniz afin qu’il établisse une relation avec Bossuet dans l’objectif d’obtenir du Roi de France une entremise auprès de la papauté pour ouvrir de nouvelles voies de conciliation entre les fidèles de Rome et ceux de la Réforme. Le débat reposait sur le concile de Trente (1545-1563) dont Leibniz discutait le caractère œcuménique et souhaitait, de ce fait, une suspension des décisions jusqu’à la réunion d’un nouveau concile œcuménique entre catholiques et protestants.

    Les deux hommes se livrèrent à un travail de réflexion harassant, échangeant leurs arguments, les approfondissant et les étayant au fil des communications. Cependant, Bossuet refusa tout compromis quant à une mise en cause des conclusions du concile. « L’Eglise est infaillible », son autorité ne pouvait être contestée. Si Leibniz échoua dans sa démarche en cette fin d’un XVIIe siècle où les relations entre catholiques et protestants demeuraient conflictuelles dans toute l’Europe, cela n’empêcha pas que se tint une discussion fondée sur l’expression libre.

    On peut donc dire que la liberté d’expression définit l’une des marques de l’Occident et de sa pensée, et qu’elle en reflète le génie.

    (A suivre)

    Club de l’Horloge, 15/01/2015

    http://www.polemia.com/la-conquete-de-la-liberte-de-pensee-en-occident/

  • Un ex-député européen balance tout sur la manipulation de Charlie Hebdo ! vidéo incroyable

  • Un jour un texte ! Le soldat et sa famille par Benoist-Mechin

    « La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c'est-à-dire pleinement responsables de leurs actes: la France refuse d'entrer dans le Paradis des Robots. »

    Georges Bernanos, La France contre les robots

    Cette nouvelle rubrique a pour objet de proposer des textes pour aider tout un chacun à réfléchir sur des sujets précis et si possible, d'actualité, aujourd'hui, à l'heure où le pouvoir politique incapable de gouverner le pays, déclenche une guerre tous les 6 mois : le soldat et sa famille (17)

    Vingt ans !

    Lettre de Raphaël Laporte, aspirant au 215ème régiment d'infanterie, tombé au champ d'honneur à Crugny (Marne), le 28 mai 1918.

    A ses parents

    Langres, 18 mars 1915.

    Cher Papa et chère Maman, je vous envoie tout simplement ce petit perce-neige, cueilli dans les jardins de l'hôpital, le 16 mars 1915, date bénie de mes vingt ans.

    Vingt ans ! l'âge tant désiré et tant regretté. A cette heure, je n'ose leur sourire. Que vais-je bien en faire, de mes vingt ans ? Aidez-moi, j'ai trop peur de les gaspiller follement et de les perdre à tout jamais.

    J'ai bien réfléchi à toutes ces belles années passées. Plus j'y songe, plus je vous aime. Merci de tout cœur. Vous les avez faites belles, bien belles ; vous m'avez gâté et à quel prix ! Grand merci de vot e soldat plein de reconnaissance. Mille fois pardon pour tous les soucis, les peines grandes et petites, les larmes que pendant vingt ans je vous ai coûtées… Pardon, je vous aime bien quand même.

    Vingt ans, être soldat : c'est tout ma fortune en ce moment, et malgré moi, de mon cœur à mes lèvres monte la belle phrase, le beau geste du zouave de Patay. Mon cher papa et ma bien chère maman, ne vous inquiétez plus si, dans quelques semaines, je tombe frappé en faisant mon devoir : j'aurais encore le courage de redire et de tout mon cœur :

    Mon âme à Dieu, mes vingt ans à la France ! …

    Je vous aime.

    Extraits de: "Ce qui demeure. Lettres de soldats tombés au champ d'honneur

    (1914 – 1918)" (Éditions Albin Michel, 1942),

    réédité aux Editions Bartillat en 2000 de Benoist-Mechin .

    Lois Spalwer http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Manuel Valls a-t-il bloqué des écoutes sur le "clan" Kouachi ?

    Depuis plusieurs semaines, l'affaire empoisonnait les relations entre le sommet de l'exécutif et les deux principaux services de renseignements français, la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure) et la DGSE (Direction générale de la sécurité extérieure). Bien avant les attentats contre Charlie Hebdo et le supermarché casher de la porte de Vincennes, les chefs de ces deux services - Patrick Calvar (DGSI) et Bernard Bajolet (DGSE) - avaient fait connaître leur mécontentement. 
    En cause, selon des sources concordantes : les interdictions de procéder à des interceptions de communications à l'intérieur et à l'extérieur du territoire français, édictées par une proche collaboratrice du Premier ministre Manuel Valls, chargée de les autoriser ou de les interdire, après avis consultatif de la CNCIS (Commission nationale consultative des interceptions de sécurité). Selon les cas qui nous ont été rapportés, ces interdictions préalables ont frappé des écoutes sur au moins une ambassade étrangère en France et sur des "cibles" de nationalité française se trouvant en territoire étranger. 
    403 ou BMW ? 
    Dimanche 11 janvier, l'ancien directeur de la DCRI (Direction centrale du renseignement intérieur), avant d'être transformée en DGSI, le préfet Bernard Squarcini, a lâché le morceau lors de son passage dans l'émission Le Grand Rendez-vous Europe 1-i>Télé-Le Monde. Selon ses propos, confirmés au Pointpar d'autres sources, les services avaient bien écouté l'un des frères Kouachi,"mais ça ne donnait rien, et ensuite intervient le gros dispositif juridique qui existe en France : le président de la Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité (CNCIS) vous dit de vous arrêter parce que l'objectif que vous avez demandé dans cette écoute n'apparaît pas ou n'est pas actif". 
    Aux yeux de Squarcini, il s'agit bel et bien d'"une faille du dispositif dans son ensemble". "Le service de renseignements ne peut travailler qu'avec la boîte à outils qu'on lui fournit. Si vous devez réparer une 403, ça va, si vous devez réparer une BMW, il faut peut-être changer de boîte à outils." 
    "Ils sont stricts, limite obtus" 
    En clair, les services auraient demandé à ce que les écoutes qui leur avaient été accordées sur la "cible" Kouachi soient étendues à son entourage. Cette mesure aurait été refusée. Une source connaissant cette affaire explique : "Ils sont extrêmement stricts, limite obtus. Ils autorisent la cible stricto sensu en appliquant les textes à la lettre : pour eux, c'est l'individu qui peut être écouté, pas le clan. Alors qu'on est en guerre !" Pourtant, les exégètes avaient remarqué que, dans ses rapports d'activité, la CNCIS avait fait évoluer ses textes. 
    En évoquant ces dernières années des "cibles" et non plus des "lignes" téléphoniques, elle indiquait implicitement que, justement, une écoute pouvait concerner tous les téléphones d'une personne, ses ordinateurs, le tout pouvant être étendu à son entourage. Sauf que ça, c'était avant que le précédent président de la CNCIS Hervé Pelletier, désigné par Nicolas Sarkozy et "démissionnaire", ne soit remplacé en juin 2014 par Jean-Marie Delarue. Le décret signé du président de la République François Hollande nomme Jean-Marie Delarue pour six ans, jusqu'en juin 2020. 
    "Des gars madrés" 
    Fils d'Émile Pelletier, ancien ministre de l'Intérieur du général de Gaulle, Hervé Pelletier fut président de la chambre criminelle de la Cour de cassation. À la CNCIS, il fut un interlocuteur comme les apprécient les services de renseignements, n'aimant rien tant que les "gars madrés, qui connaissent la vie". Jean-Marie Delarue, conseiller d'État honoraire et ancien contrôleur général des lieux de privation de liberté, est quant à lui un "vrai juriste, engagé dans un rapport de force avec le gouvernement". 
    Cet expert connaissant l'affaire estime que Jean-Marie Delarue "veut poser la question de la place de la CNCIS et transformer cette autorité administrative qui fournit des avis consultatifs au gouvernement en véritable organisme de contrôle des interceptions techniques". Combat de titans pour le contrôle des services... 
    Guerre souterraine 
    Dans la technostructure du renseignement français, on évoque une guerre souterraine, très secrète et qui aurait dû le rester, qui opposerait actuellement deux tendances lourdes : d'une part, celle des services qui souhaitent qu'au nom du "pragmatisme" on leur lâche un peu la bride en ces temps troublés ; d'autre part, celle de juristes représentés par le président de la commission des Lois de l'Assemblée et président de la délégation parlementaire au renseignement, le député socialiste Jean-Jacques Urvoas, membre de la CNCIS, en phase avec Jean-Marie Delarue. 
    Les récriminations des premiers sont fortes à l'égard des seconds. À tel point que les services estiment qu'ils font l'objet de la part de la CNCIS de mesures de pure "rétorsion". Alors que la pratique du contrôle des écoutes consistait auparavant en un contrôle de conformité a posteriori, elle est passée progressivement à un contrôle a priori. Concrètement, la CNCIS remet son avis avant que l'interception ne soit mise en place. Et, à tout le moins jusqu'à l'attentat contre Charlie Hebdo, ses avis positifs ou négatifs ont toujours été suivis à la lettre par Matignon. Qui n'y a pourtant jamais été tenu... 
    Des écoutes jamais commencées 
    Ce point est d'ailleurs rappelé dans un communiqué très inhabituel diffusé le 12 janvier, lendemain de l'intervention de Bernard Squarcini, par la CNCIS. Signé par les trois membres de la commission, à savoir le sénateur UMP François-Noël Buffet, le député PS Jean-Jacques Urvoas et le président Delarue, ce texte, ciselé au millimètre, dément les accusations de Squarcini, mais de façon curieuse. Il souligne que les accusations porteraient sur le fait que des écoutes sur les auteurs des attentats "avaient cessé", alors même que les services jurent qu'elles n'ont jamais pu avoir lieu. "À aucun moment, la CNCIS n'a manifesté d'opposition dans ces affaires sur des demandes présentées", affirme-t-elle dans le communiqué. 
    Des sources bien informées ne citent d'ailleurs pas seulement des affaires de terrorisme, mais aussi d'autres, également récentes et tout aussi étonnantes. La CNCIS s'est repliée aux abris en précisant dans son texte qu'elle n'évoquera ces affaires qu'avec "des autorités publiques, quelles qu'elles soient, dès lors qu'elles sont habilitées au secret de la défense nationale". Ce qui exclut la presse ! Circulez, y a rien à voir ! 

  • Il est encore temps

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  • La corruption du système français

    Des policiers de la BAC pris en flagrant délit de corruption, des élus soupçonnés de malversations, des handballeurs, champions adulés, mis en examen pour avoir triché : la corruption ferait-elle son retour en France ?

    http://fortune.fdesouche.com/