Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

- Page 33

  • Angleterre : patrouilles chrétiennes contre police de la charia

    shariah-zone-3shariah-controlled-zone

    La situation devient de plus en plus explosive en Angleterre. Depuis 2013, à East London, des islamistes tentent de contrôler certains quartiers et ont établi des patrouilles de la charia (« Sharia patrols« ) qui voudraient pouvoir « trancher la main des voleurs et lapider les femmes adultères« . Comme à Berlin avec la « shariah polizei » (police de la charia), ces islamistes veulent imposer un code de conduite basé sur la loi islamique qu’on appelle la charia.

    Lire la suite

  • Peut-on leur faire confiance?

    Cette fin de semaine dans Le Point, le sénateur Philippe Esnol, ex maire de Conflans-Sainte-Honorine, qui a quitté le PS en octobre 2013 pour rallier le Parti Radical de Gauche (PRG), confirmait la lâcheté des socialistes, prêts à tout avaler pour acheter la paix sociale et une clientèle électorale. L’élu du PRG très attaché, on s’en doute, à la laïcité républicaine, avait co-organisé à Conflans en mai 2009 lorsqu’il en était maire, une conférence de l’association dite islamophobe Riposte Laïque (RL) avec un de ses  animateurs, Pierre Cassen, ancien du PC, de la LCR et ex vice- président de l Union des Familles Laïques (UFAL) dans l’orbite du Grand Orient. Comme le député socialiste Malek Boutih en avait fait l’aveu également dans Le Point quelques jours auparavant, M. Esnol a confirmé la connivence entre certains élus locaux et les barbus, le communautarisme musulman. Le sénateur relate ainsi ce que nous affirmions déjà : «il y a huit mois, alors que j’étais encore maire de Conflans-Sainte-Honorine (la ville a basculé à droite en mars 2014, NDLR), j’ai reçu la visite du procureur de la République qui m’a confié que des ordres avaient été donnés pour qu’on ferme les yeux sur le port de la burqa afin de ne pas reproduire les émeutes qui, à la suite d’un contrôle de police, avaient mis le feu à Trappes à l’été 2013». Mais est-il encore possible de mettre la tête dans le sable et de faire comme si on ne voyait rien ?

     Ce qui est en tout cas certain c’est que  seule l’opposition  nationale, sans angélisme mais sans outrance, ose proposer un arsenal complet et cohérent pour répondre au défi qui se pose à la France.

     Dans Libération cette fin de semaine, Christophe Forcari pointait les mesures d’urgence présentées par Marine le Pen pour protéger les Français du fondamentalisme islamique. Notamment la «suspension immédiate des accords de Schengen », «la révision du code de la nationalité », «la  suppression du droit du sol», la déchéance de la nationalité française pour les binationaux partis faire le djihad », l’arrêt de la « construction de mosquée financée par des fonds publics», la nécessité de  «  tarir l’immigration légale et clandestine » et  de «( ne plus) d’accepter dans la nation des gens qui n’ont rien à y faire».

     Présidente du FN poursuit l’article de Libé qui « pas manqué non plus de cibler le pari sarkozyste» qui, quand il était au pouvoir, a sabré dans les effectifs des forces de l’ordre, de l’armée, «saccagé les services de renseignement ». Une UMP qui est aujourd’hui la «première victime de ce garde-à-vous national, probablement gênée par les liens étroits de son président avec les pays financeurs de l’islamisme, au premier rang desquels le Qatar».

      Spécialiste es FN, le politologue Jean-Yves Camus juge par ailleurs que «l’UMP va avoir du mal à récupérer le sentiment de défiance envers l’islam qui est train d’émerger. Beaucoup feront crédit au FN et à sa présidente d’avoir été les premiers à dénoncer les excès de l’islamisme, notamment avec sa dénonciation des prières de rue. Les citoyens préféreront l’original à la copie».

     Ce qui est d’ores et déjà certain, c’est que le sondage Ifop pour le JDD publié hier confirme l’assentiment des Français à un certain de nombre de mesures  frontistes, mais aussi au ressenti de beaucoup de ses dirigeants dans l’analyse de la situation.

     Ainsi 68 % des personnes interrogées sont favorables à «l’interdiction du retour en France de citoyens français que l’on soupçonne d’être allés se battre dans des pays ou régions contrôlés par des groupes terroristes». Mieux encore, 81 % des sondés (dont 81 % des sympathisants PS,  87% de ceux du FN, 88% de ceux de l’UMP) sont favorables à « la déchéance de nationalité française pour les binationaux condamnés pour des actes de terrorisme sur le sol».

     Français qui campent aussi majoritairement sur la position du FN en ce qu’ils sont 57 % à ne pas être pas favorables à «d’autres interventions militaires françaises en Syrie, au Yémen ou en Libye», et surtout très partagés sur le bien fondé des caricatures. Nos compatriotes entendent  ainsi manifester leur attachement à la liberté d’expression mais aussi leur refus d’humilier  inutilement les croyants, à l’heure ou le monde mahométan connait de nouvelles  manifestations et réactions assez violentes contre le dernier numéro de Charlie hebdo.

    Ainsi plus de quatre sondés sur dix (42 %) jugent qu’il faut éviter de publier des caricatures du Prophète, et près de la moitié (49 %) ne sont pas favorables à une limitation de la liberté d’expression sur Internet. Certes, nous l’avons dit ici, la toile recèle souvent le pire, les réseaux sociaux, par leur caractère viral, peuvent agir comme  de gigantesques  amplificateurs de toutes les rumeurs et  aberrations.

     Mais internet accueille aussi le meilleur, et est devenu pour beaucoup un moyen d’information alternatif, qui permet d’échapper au discours dominant des  gros journaux et médias audiovisuels,  qui délivrent  bien souvent une version partiale, aseptisée,  tronquée et/ou mensongère  de la réalité. Un  journaliste de la grande presse  qui,  de  manière générale,  vote dans   98%  des cas pour les partis du Système et très majoritairement « à gauche , qui  est avant tout la voix de son  maître,  lesquel lui  interdit de penser ou d’informer en dehors  des clous. Il ya bien évidemment des exceptions heureuses…

     Les Français perçoivent donc le danger que représenterait sous couvert de lutte contre l’extrémisme, la tentation d’une reprise en  main par le Système des canaux d’informations indépendants, de museler les analyses divergentes, dissidentes, politiquement incorrects. Certes, l’existence même d’internet oblige  les médias officiels à ne plus occulter des nouvelles  qui auraient été  censurées il y a encore quelques années,  sous peine de perdre encore un peu plus de leur crédibilité et légitimité…

     Un problème de crédibilité et de légitimité qui est aussi plus largement celui du microcosme politicien note Bruno Gollnisch. Vendredi, l’ex député européiste  de centre-droit Jean-Louis Bourlanges, professeur à Sciences-Po, membre de la Commission  Trilatérale,  écrivait  lucidement dans la page Débats du Figaro: « La France égarée, marginalisée, reléguée des quartiers n’était pas dans les rues de Paris dimanche dernier (11 janvier, NDLR). Les jeunes qui en sont issus ne comprennent tout simplement pas que le droit à l’irrespect et à la provocation puisse être sacralisé à Charlie-Hebdo et diabolisé pour Dieudonné. Méfions-nous du  deux poids, deux mesures, car c’est la matrice des violences de demain. »

    Violences auxquelles  nous avons peu de chances d’échapper si ce mélange de totalitarisme, de déni,  de faiblesses et d’hypocrisie qui forme  le caractère dominant des élites de notre démocratie confisquée,  se retrouvait de nouveau reconduit  au pouvoir demain.

    http://gollnisch.com/2015/01/19/peut-on-leur-faire-confiance/

  • Peut-on leur faire confiance?

    Cette fin de semaine dans Le Point, le sénateur Philippe Esnol, ex maire de Conflans-Sainte-Honorine, qui a quitté le PS en octobre 2013 pour rallier le Parti Radical de Gauche (PRG), confirmait la lâcheté des socialistes, prêts à tout avaler pour acheter la paix sociale et une clientèle électorale. L’élu du PRG très attaché, on s’en doute, à la laïcité républicaine, avait co-organisé à Conflans en mai 2009 lorsqu’il en était maire, une conférence de l’association dite islamophobe Riposte Laïque (RL) avec un de ses  animateurs, Pierre Cassen, ancien du PC, de la LCR et ex vice- président de l Union des Familles Laïques (UFAL) dans l’orbite du Grand Orient. Comme le député socialiste Malek Boutih en avait fait l’aveu également dans Le Point quelques jours auparavant, M. Esnol a confirmé la connivence entre certains élus locaux et les barbus, le communautarisme musulman. Le sénateur relate ainsi ce que nous affirmions déjà : «il y a huit mois, alors que j’étais encore maire de Conflans-Sainte-Honorine (la ville a basculé à droite en mars 2014, NDLR), j’ai reçu la visite du procureur de la République qui m’a confié que des ordres avaient été donnés pour qu’on ferme les yeux sur le port de la burqa afin de ne pas reproduire les émeutes qui, à la suite d’un contrôle de police, avaient mis le feu à Trappes à l’été 2013». Mais est-il encore possible de mettre la tête dans le sable et de faire comme si on ne voyait rien ?

     Ce qui est en tout cas certain c’est que  seule l’opposition  nationale, sans angélisme mais sans outrance, ose proposer un arsenal complet et cohérent pour répondre au défi qui se pose à la France.

     Dans Libération cette fin de semaine, Christophe Forcari pointait les mesures d’urgence présentées par Marine le Pen pour protéger les Français du fondamentalisme islamique. Notamment la «suspension immédiate des accords de Schengen », «la révision du code de la nationalité », «la  suppression du droit du sol», la déchéance de la nationalité française pour les binationaux partis faire le djihad », l’arrêt de la « construction de mosquée financée par des fonds publics», la nécessité de  «  tarir l’immigration légale et clandestine » et  de «( ne plus) d’accepter dans la nation des gens qui n’ont rien à y faire».

     Présidente du FN poursuit l’article de Libé qui « pas manqué non plus de cibler le pari sarkozyste» qui, quand il était au pouvoir, a sabré dans les effectifs des forces de l’ordre, de l’armée, «saccagé les services de renseignement ». Une UMP qui est aujourd’hui la «première victime de ce garde-à-vous national, probablement gênée par les liens étroits de son président avec les pays financeurs de l’islamisme, au premier rang desquels le Qatar».

      Spécialiste es FN, le politologue Jean-Yves Camus juge par ailleurs que «l’UMP va avoir du mal à récupérer le sentiment de défiance envers l’islam qui est train d’émerger. Beaucoup feront crédit au FN et à sa présidente d’avoir été les premiers à dénoncer les excès de l’islamisme, notamment avec sa dénonciation des prières de rue. Les citoyens préféreront l’original à la copie».

     Ce qui est d’ores et déjà certain, c’est que le sondage Ifop pour le JDD publié hier confirme l’assentiment des Français à un certain de nombre de mesures  frontistes, mais aussi au ressenti de beaucoup de ses dirigeants dans l’analyse de la situation.

     Ainsi 68 % des personnes interrogées sont favorables à «l’interdiction du retour en France de citoyens français que l’on soupçonne d’être allés se battre dans des pays ou régions contrôlés par des groupes terroristes». Mieux encore, 81 % des sondés (dont 81 % des sympathisants PS,  87% de ceux du FN, 88% de ceux de l’UMP) sont favorables à « la déchéance de nationalité française pour les binationaux condamnés pour des actes de terrorisme sur le sol».

     Français qui campent aussi majoritairement sur la position du FN en ce qu’ils sont 57 % à ne pas être pas favorables à «d’autres interventions militaires françaises en Syrie, au Yémen ou en Libye», et surtout très partagés sur le bien fondé des caricatures. Nos compatriotes entendent  ainsi manifester leur attachement à la liberté d’expression mais aussi leur refus d’humilier  inutilement les croyants, à l’heure ou le monde mahométan connait de nouvelles  manifestations et réactions assez violentes contre le dernier numéro de Charlie hebdo.

    Ainsi plus de quatre sondés sur dix (42 %) jugent qu’il faut éviter de publier des caricatures du Prophète, et près de la moitié (49 %) ne sont pas favorables à une limitation de la liberté d’expression sur Internet. Certes, nous l’avons dit ici, la toile recèle souvent le pire, les réseaux sociaux, par leur caractère viral, peuvent agir comme  de gigantesques  amplificateurs de toutes les rumeurs et  aberrations.

     Mais internet accueille aussi le meilleur, et est devenu pour beaucoup un moyen d’information alternatif, qui permet d’échapper au discours dominant des  gros journaux et médias audiovisuels,  qui délivrent  bien souvent une version partiale, aseptisée,  tronquée et/ou mensongère  de la réalité. Un  journaliste de la grande presse  qui,  de  manière générale,  vote dans   98%  des cas pour les partis du Système et très majoritairement « à gauche , qui  est avant tout la voix de son  maître,  lesquel lui  interdit de penser ou d’informer en dehors  des clous. Il ya bien évidemment des exceptions heureuses…

     Les Français perçoivent donc le danger que représenterait sous couvert de lutte contre l’extrémisme, la tentation d’une reprise en  main par le Système des canaux d’informations indépendants, de museler les analyses divergentes, dissidentes, politiquement incorrects. Certes, l’existence même d’internet oblige  les médias officiels à ne plus occulter des nouvelles  qui auraient été  censurées il y a encore quelques années,  sous peine de perdre encore un peu plus de leur crédibilité et légitimité…

     Un problème de crédibilité et de légitimité qui est aussi plus largement celui du microcosme politicien note Bruno Gollnisch. Vendredi, l’ex député européiste  de centre-droit Jean-Louis Bourlanges, professeur à Sciences-Po, membre de la Commission  Trilatérale,  écrivait  lucidement dans la page Débats du Figaro: « La France égarée, marginalisée, reléguée des quartiers n’était pas dans les rues de Paris dimanche dernier (11 janvier, NDLR). Les jeunes qui en sont issus ne comprennent tout simplement pas que le droit à l’irrespect et à la provocation puisse être sacralisé à Charlie-Hebdo et diabolisé pour Dieudonné. Méfions-nous du  deux poids, deux mesures, car c’est la matrice des violences de demain. »

    Violences auxquelles  nous avons peu de chances d’échapper si ce mélange de totalitarisme, de déni,  de faiblesses et d’hypocrisie qui forme  le caractère dominant des élites de notre démocratie confisquée,  se retrouvait de nouveau reconduit  au pouvoir demain.

    http://gollnisch.com/2015/01/19/peut-on-leur-faire-confiance/

  • Fracture nationale ?

     

    « Il est des heures graves dans l’histoire d’un peuple où sa sauvegarde tient toute dans sa capacité de discerner les menaces qu’on lui cache ». (Jacques Chirac 1978)

    Notre pays est-il à la veille d’une fracture encore inédite dans son histoire millénaire ? Nous connaissions déjà la « fracture sociale » de l’historien Marcel Gauchet à propos de la lutte des classes et de Jacques Chirac en 1995, mais une autre fracture, une autre lutte, est en œuvre actuellement.

    Si le mot fracture était peut être à la mode à une certaine époque, si le jargon politique en usait et abusait, il est peut être encore temps de le dépoussiérer pour le mettre à la sauce du jour. Question simple : qu’est-ce qu’une fracture ? C’est la dissociation primaire de deux blocs physiques qui, à l’origine, ne formaient qu’un corps uni et soudé par des liens communs. Elle peut être provoquée par un choc momentané comme elle peut être le résultat d’un fatiguant exercice trop longtemps répété. Un équilibre est rompu ; des éléments extérieurs sont venus exercer une pression insupportable sur le temps long de l’histoire. Les éléments qui unissaient ce bloc, cette France, sont devenus plus faibles que les éléments exerçant une force centrifuge.

    Lire la suite

  • Propagande : paléonthologie et biologie moléculaire au service de l’idéologie

    Depuis deux décennies, la génétique a bouleversé nos connaissances sur l’apparition et le peuplement de l’espèce Homo. En cinq questions clefs, voici ce qu’elle nous apprend.

    1. LE SCÉNARIO DES ORIGINES

    Jusqu’à présent, deux théories à propos de l’apparition de l’homme moderne s’opposaient. La première, dite “multirégionaliste”, soutient que les populations ancestrales auraient quitté l’Afrique voilà 2 millions d’années, engendrant simultanément diverses espèces locales comme Homo neanderthalensis en Europe ou Homo erectus. Toutes auraient évolué de façons différentes avant de donner naissance à Homo sapiens sapiens. La seconde, dite“Out of Africa”, se situant il y a environ 200 000 ans, affirme qu’une seule et même espèce (la nôtre) serait apparue en Afrique, avant de migrer dans le reste du monde en supplantant toutes les autres sans se mélanger.

    >>> Notre dossier: Préhistoire, les derniers secrets

    “Le modèle multirégionaliste a été abandonné, tranche Henry de Lumley, directeur de l’Institut de paléontologie humain de Paris, car il souffrait d’une faiblesse originelle. Comment voulez-vous que des êtres aussi différents que Neandertal et Homo heidelbergensis, que nous avons trouvé à Tautavel, aient abouti à une seule espèce, Homo sapiens?

    Pour autant, la théorie “Out of Africa” ne l’a pas définitivement emporté. Disons que la génétique l’a d’abord amendée, puis complexifiée. En 1987, des travaux sur l’ADN mitochondrial (transmis par les femmes) confirment effectivement l’origine africaine de l’homme, et laisse entendre qu’il existe un berceau géographique commun à l’humanité (on parle alors de jardin d’Eden) ainsi qu’un ancêtre commun.

    Mais d’autres études (portant notamment sur le chromosome Y) ont, depuis, montré qu’un “Sapiens archaïque” a vraisemblablement essaimé un peu partout sur le continent africain avant de partir à la conquête du monde. “Il n’y a pas eu une sortie d’Afrique, mais plusieurs, et à des époques différentes”, précise Gaspard Guipert, chercheur associé au Centre européen de recherche et d’enseignement de géosciences de l’environnement (Cerege), à Aix-en-Provence.

    Des résultats confirmés par le séquençage du génome humain, achevé en 2003, qui a montré que toutes les “lignées se branchent bien sur le rameau africain”, ajoute Jean-Jacques Hublin, directeur du département de l’évolution humaine de l’Insti tut Max-Planck, à Leipzig (Allemagne).

    Avant de préciser que la biologie moléculaire conforte aussi le mouvement migratoire:

    “Les chercheurs ont clairement montré que plus les populations se trouvent géographiquement loin de l’Afrique et moins elles ont de diversité génétique.”

    D’où des phénomènes extrêmes dans les contrées les plus reculées, comme le nanisme insulaire, dont a été victime l’homme de Flores, découvert en 2003, et dont les restes, datés autour de -18000 ans, en faisaient un descendant direct d’Homo erectus.

    2. LA LONGUE MIGRATION

    Depuis l’Afrique, quelles routes nos ancêtres ont-ils pu emprunter ? Le couloir du Levant reste le plus souvent évoqué, avec la Turquie et le contournement de la mer Noire en direction de l’Europe et de l’Asie. “Chez nous, les premières traces du genre Homo remontent à entre -1,6 et -1,8 million d’années dans le bassin de Nihewan (nord-est de la Chine), où une dizaine de sites fossilifères ont été identifiés”, explique Shen Guanjun, de l’université de Nankin. D’autres ossements exhumés ces dernières années, notamment à Damnisi (Géorgie), où a été découvert le plus ancien Européen, vont aussi dans ce sens.

    Mais, si l’on se positionne autour de -2 millions d’années (période de glaciation, avec un niveau des mers plus bas), différentes voies ont pu être utilisées : celle qui va de la Tunisie au sud de l’Italie, celle qui passe par le Bosphore ou bien le détroit de Gibraltar. Des déplacements de populations liés non pas simplement à l’esprit aventureux des premiers hommes modernes, mais à la contrainte climatique et à l’abondance du gibier.

    Les mouvements de migration plus tardifs, qui amènent Homo sapiens à conquérir le monde entre -150 000 et -45 000 ans, sont mieux connus. La génétique a même permis de trancher un débat ancien : le peuplement de l’Amérique. Celui-ci semble bien d’origine asiatique (nombre de gènes sont communs avec ceux des Sibériens) et se déroule via le détroit de Béring (par voie terrestre ou maritime). En Europe, cette expansion ne se fait pas sans difficulté. L’équipe de l’Institut Max-Planck, à Leipzig, a publié au mois d’octobre 2014, dans la revue Nature, les résultats d’une étude du génome d’un fémur trouvé près d’Ust’-Ichim, en Sibérie occidentale.

    Contrairement aux premières investigations, la datation au carbone 14 révèle qu’il s’agit bien d’un individu Homo sapiens et non d’un néandertalien dont le décès date d’il y a 45000 ans, ce qui en fait le plus ancien représentant de notre espèce jamais trouvé hors de l’Afrique et du Proche-Orient. Surtout, en comparant ce génome avec ceux qu’ils avaient à leur disposition, les chercheurs font de l’homme d’Ust’-Ichim un gaillard plus proche des non-Africains que des Africains et plus lié aux Européens anciens qu’aux Asiatiques. Pour les paléontologues, cette découverte apporte la preuve irréfutable que la lignée de Sapiens non-africains provient d’un groupe qui a quitté son continent il y a 60 000 ans, donc plus tôt que ce qu’ils croyaient jusque-là. Des individus modernes qui ont trouvé en face d’eux une espèce plus ancienne et plus forte, Homo neanderthalensis.

    3. NEANDERTAL RÉHABILITÉ

    S’il en est un dont l’image a totalement été révisée grâce à la biologie moléculaire, c’est bien l’homme de Neandertal,

    qui doit son nom à la vallée de Neander, près de Düsseldorf (Allemagne), où fut découvert le premier individu, en 1856. A l’époque, vu ses caractéristiques -arrière-crâne développé, bourrelets suborbitaux protubérants et silhouette robuste-, les chercheurs le prennent pour… un ours. D’où l’image de balourd qu’il se traîne au XIXe, puis au XXe siècle.

    “Trapu, petit, sans menton, avec une visière de casque au-dessus des yeux, il a longtemps été considéré comme un être inférieur”,

    regrette Marylène Patou-Mathis, chercheuse au CNRS, qui connaît Neandertalmieux que personne et oeuvre à sa réhabilitation.

    Cette réputation ne s’arrange guère avec la découverte, plus tard, de l’homme de Cro-Magnon, cet être gracile au port altier. Un Sapiens qui en impose, avec ses manières, puisqu’il invente le principe des sépultures et pratique l’art et la chasse.

    Pourtant, en un peu plus d’une décennie, notre cousin Neandertal a regagné un à un ses galons de “moderne”.

    D’abord, lui aussi travaille avec des outils élaborés. Mieux, il a inventé une technique de coupe dite “Levallois”, qui réclame certaines capacités cognitives. Lui aussi enterre ses morts, et ce, dès -80000 ans, démontrant ainsi son sens de l’empathie et le développement de pensées métaphysiques. Lui aussi utilise certaines plantes médicinales, comme le prouvent des restes de pollen trouvés dans ses tombes. Lui aussi chasse, jusqu’à élaborer des stratégies d’encerclement du gibier. Lui aussi a développé l’art de la parure (bijoux, tatouages, coiffure). Lui aussi, à l’instar d’un Kandinsky ou d’un Kupka, au XXe siècle, était maître en art abstrait, comme l’a révélé une gravure découverte en septembre 2014 dans la grotte de Gorham (Gibraltar), située à flanc de falaise, devant la mer Méditerranée.

    Pour les spécialistes anglais, espagnols et français (CNRS-université de Bordeaux), auteurs de l’article publié dans la revue PNAS, ces lignes horizontales et verticales creusées dans la paroi, voilà 39 000 ans, servaient à marquer l’espace d’habitation. Elles caractérisent un geste technique sans lien avec un but matériel immédiat que l’on croyait être l’apanage de l’homme moderne. Enfin, les généticiens ont montré qu’Homo neanderthalensis utilisait une forme de langage (gène FOXP-2). Et que sa peau était moins basanée que ce que l’on croyait jusqu’ici. “Difficile, à la lumière des découvertes récentes, de ne pas faire de Neandertal l’égal de Sapiens, conclut Marylène Patou-Mathis.

    Je pense même qu’il a aidé ce dernier à découvrir le territoire européen qui était pour lui une terra incognita.” 

    4. Y A-T-IL EU HYBRIDATION ENTRE HOMO SAPIENS ET D’AUTRES ESPÈCES?

    La question est longtemps restée une des énigmes majeures de la paléontologie : en comparant crânes et ossements, les chercheurs n’ont jamais pu conclure à l’existence d’une espèce intermédiaire. Souvent trompés par une prétendue supériorité de l’homme moderne, nombre d’entre eux estimaient que Sapiens n’aurait pas pu fricoter avec son cousin.

    Et l’absence de gisement fossilifère où l’on aurait pu trouver les deux espèces a longtemps entretenu l’idée d’une impossible hybridation. Mais ce serait oublier un peu vite que ces deux populations cohabitèrent durant près de 12 000 ans !

    Aujourd’hui, la science prouve qu’il y a bien eu métis sage,

    puisque le génome de Neandertal, décrypté en 2010 par l’Institut Max-Planck, montre que nous avons tous en nous quelque chose de lui : Européens et Asiatiques possèdent de 1 à 4% de ses gènes ! Toutefois, ces croisements sont restés plus que restreints.

    Et pour cause ! Nombre de clans de Sapiens et de Neanderthalensis ont tout à fait pu ne jamais se rencontrer, notamment en Europe. D’autant qu’ils ne représentaient que quelques dizaines de milliers d’individus éparpillés sur de grands espaces. D’autres ont pu s’apercevoir, tout en restant à distance, selon une technique d’évitement somme toute compréhensible. Enfin, une poignée d’entre eux ont fini par se mêler, il y a 70 000 ou 80 000 ans.

    5. POURQUOI SAPIENS S’EST-IL RETROUVÉ SEUL SUR TERRE?

    D’abord parce qu’à son époque il avait peu de concurrents : le genre Homo comptait un nombre infime de branches. Outre Sapiens, il y a donc Neandertal et l’homme de Flores, disparu de la surface de son île, peut-être à la suite d’une éruption volcanique. A moins que celui que les médias ont affectueusement surnommé le “Hobbit”, en référence au Seigneur des anneaux, ne fût né avec le syndrome de Down (trisomie 21) comme le suggèrent les Drs Henneberg et Eckhardt dans une étude scientifique parue au mois d’août 2014. Reste, enfin, une espèce inédite, les dénisoviens, définie en mars 2010 par les généticiens. Cette fois, non grâce à un crâne, mais à partir d’une étude d’ADN, puisque l’individu se résume à un seul… fragment d’auriculaire, trouvé par les Russes dans la région de l’Altaï.

    Les paléogénéticiens de l’Institut Max-Planck, toujours eux, ont révélé que cet Homo, vieux de 40000 ans, ne ressemblait à aucun autre. Mais, faute d’ossements supplémentaires, l’homme de Denisova reste bien mystérieux.

    Difficile, donc, de lancer des hypothèses sur les causes de sa disparition, alors que l’affaire semble un peu plus simple en ce qui concerne Neandertal. 

    Du moins sur le papier, car paléo-anthropologues et généticiens ont apporté des explications pas toujours convaincantes.

    La plus ancienne voudrait que le gros balourd eût été trop stupide pour s’habituer aux changements climatiques.

    Un argument qui manque indubitablement de fond, d’autant que lui vécut plus de 300000 ans, soit, à l’heure actuelle, au moins 100 000 de plus que nous… Pas sûr, donc, que nous ayons des leçons d’adaptabilité à lui donner ! L’idée d’une pandémie a aussi été avancée dans la revue Current Biology à la fin de l’année 2013 montrant notamment que notre ADN contient des virus qui étaient communs à nos espèces.

    “L’une des deux n’y aurait pas survécu”, explique Marylène Patou-Mathis. Sans y croire vraiment : “Cela peut s’entendre sur des aires géographiques limitées, mais pas à grande échelle.”

    Restent les thèses, assez hasardeuses, d’un régime insuffisamment diversifié et d’une extermination massive par des hordes d’ “Attila-Sapiens” -sauf qu’il n’existe aucune trace de massacre.

    Ou encore l’idée selon laquelle une dilution génétique aurait conduit notre lointain cousin à se fondre avec la branche Homo sapiens.

    La réponse pourrait être plus prosaïque et se réduire à un problème démographique

    : les dernières études génétiques montrent un goulet d’étranglement autour de – 60 000 ans, avec une forte baisse de la natalité et une mortalité féminine importante. D’ailleurs, à ce jour, peu de squelettes de néandertaliennes âgées ont été exhumés. La lignée se serait donc éteinte progressivement, ses dernières traces datant d’entre -40000 ans et -28000.

    “Peut-être était-il trop conservateur, suggère aussi la chercheuse. Et, lorsqu’il a fallu s’adapter, il a pu manquer de sens de l’innovation et ne pas savoir se projeter dans l’avenir.”

    La leçon vaut pour toutes les espèces humaines, d’hier et d’aujourd’hui.

     lexpress.fr

    http://fortune.fdesouche.com/371951-propagande-paleonthologie-et-biologie-moleculaire-au-service-de-lideologie#more-371951

  • Emeutes anti-Charlie Hebdo : chrétiens tués et églises brûlées au Niger

    Les émeutes au Niger contre la Une de Charlie Hebdo ont continué hier. Alors que l'on répète le refrain du Padamalgam en boucle en France au sujet des musulmans, ce sont des chrétiens qui ont été visés hier et avant-hier en Afrique comme le rapporte l'Observatoire de la christianophobie :

    "Dans un message à la nation, diffusé hier, Mahamadou Issoufou, Président du Niger, a annoncé que quatre corps calcinés de chrétiens ont été découverts dans les églises incendiées des faubourgs de Niamey« Ceux qui persécutent les chrétiens n’ont rien compris » a-t-il déclaré. C’est le moins qu’on puisse en dire, mais les chrétiens, au Niger comme dans d’autres pays majoritairement musulman, constituent des boucs émissaires commodes… Le bilan des églises incendiées à Niamey s’élevait, hier au soir, à 23 sur les 45 que compte la capitale du Niger. Des Bibles ont été également déchirées et brûlées par les manifestants musulmans contre Charlie Hebdo.

    Un cinquième corps calciné d’un chrétien a été retrouvé dans une église incendiée de Zinder où avait éclaté, vendredi dernier, la première manifestation contre Charlie Hebdo. Deux autres églises ont été incendiées à Maradi (à 600 km à l’est de Niamey) et encore une autre dans la ville de Gouré, à l’est du Niger. Un tel déferlement de violence antichrétienne ne s’était encore jamais produit au Niger. Les irresponsables de Charlie Hebdo en demanderont-ils pardon aux chrétiens ?"

    Ajoutons que d'après RFI, à Zinder, la dizaine d'églises que compte la ville ont été incendiées ou saccagées. Les chrétiens qui s'étaient réfugiés à la mission catholique ont été exfiltrés par l'armée, car les manifestants voulaient les brûler vifs. 1 gendarme et trois manifestants sont morts.

    Louise Tudy  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • L’Afrique n’est pas "Charlie"

    Vu d’Afrique, l’ "affaire Charlie hebdo" illustre les limites de l’universalisme européo-centré. Vendredi 16 janvier, alors que les sociétés de l’hémisphère nord communiaient dans le culte de la liberté d’expression, une partie de l’Afrique s’ insurgeait contre la France des "Charlie". Du Sénégal à la Mauritanie, du Mali au Niger, de l’Algérie à la Tunisie et au Soudan, le drapeau français a été brûlé, des bâtiments français incendiés et en "prime", des églises détruites. Quant aux imprudents chefs d’Etat africains qui participèrent à la marche des "Charlie", dont Ibrahim Boubacar Keita du Mali, les voilà désormais désignés ennemis de l’islam.

     

    Aveuglés par la légitime émotion et noyés sous l’immédiateté, nos responsables politiques n’ont pas songé à se demander comment l’Afrique percevait les événements. Or, alors que pour nous, il s’agit d’un ignoble attentat contre la liberté d’expression commis contre des journalistes, personnes sacrées dans nos sociétés de la communication, pour une grande partie de l’Afrique, il s’agit tout au contraire de la "juste punition de blasphémateurs". Qui plus est ces derniers n’en étaient pas à leur coup d’essai et ils avaient même été solennellement mis en garde. Voilà pourquoi leurs assassins sont considérés comme des "héros". Quant aux foules de "Charlie", elles sont vues comme complices des insultes faites au Prophète. De plus, comme le président de la République a marché à leur tête, cela signifie que la France et les Français sont coupables.

    Les conséquences géopolitiques qui vont découler de cette situation ne peuvent encore être mesurées, notamment dans les pays du Sahel en raison du jihadisme récurrent contre lequel nos troupes sont engagées. Le plus grave est ce qui s’est passé au Niger où Boko Haram qui, jusqu’à présent ne s’était pas manifesté, a pris le prétexte de la nouvelle livraison de Charlie Hebdo pour lancer les foules contre le centre culturel français de Zinder ; au même moment, nos postes militaires avancés veillent aux frontières du pays...

    Personne n’a dit ou vu que l’ "affaire Charlie Hebdo" n’est que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase des impératifs politiques et moraux que nous imposons à l’Afrique : démocratie, droits de l’homme, avortement, mariage homosexuel, anthropomorphisme etc. Tous y sont considérés avec dédain ou même comme de "diaboliques déviances".[...]

    La suite sue le blog officiel de Bernard Lugan

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-Afrique-n-est-pas-Charlie

  • Une victoire « pas Charlie » de La Manif Pour Tous en Croatie

    Notre désintérêt pour les autres et notre pensée unique universelle se heurtent à des populations où la famille est le seul système social valide, garant de survie économique.

    Alors que nous devrions nous intéresser à l’histoire toute récente des Balkans pour comprendre ce qui peut nous arriver, les peuples de cette région suivent notre actualité pour maîtriser leur avenir, parce qu’ils ont gardé le bon sens et la prudence, à cause du régime de Tito, incapable d’assurer un avenir à ses citoyens autrement qu’en pilotant leur exode et en écrasant l’opinion non conforme à la vérité d’État, tout en faisant des concessions aux communautarismes.

    La Croatie est entrée depuis le 1er juillet 2014 dans l’Union européenne ; certes, elle a reçu pour son développement avant son intégration quelques implantations de chaînes de montage automobiles, bénéficie d’une côte adriatique magnifique et bétonnée d’immenses hôtels sous capitaux allemands, construits pendant la guerre de Bosnie-Herzégovine.

    Lire la suite