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  • Le retour de la Russie – Conférence n°6 : Démographie et politique familiale de la Russie

    AGIR POUR LA DÉMOCRATIE DIRECTE
    ET INSTITUT NÉO-SOCRATIQUE

    73, rue de la Faisanderie 75116 PARIS.
    Courriel : atheneion@free.fr  site web : www.democratiedirecte.fr

    PROCHAINE CONFÉRENCE

    Le lundi 9 février à 19 h précises

         A l’association « Dialogue Franco-Russe »

             120, Champs-Elysées 75008 PARIS

    Le retour de la Russie

    Conférence n°6 : Démographie et politique familiale de la Russie

    Par Ivan Blot

    La démographie de la Russie est en cours de redressement. Depuis trois ans, la croissance démographique est réapparue (solde positif de 30.000 personnes en 2014). Cette population est très inégalement répartie sur l’ensemble du territoire. La Sibérie (Oural compris) fait au mieux 30 millions d’habitants pour 70% de la surface de la fédération et la Russie d’Europe 110 millions environ. La Russie est très majoritairement russe et slave (85% de la population) mais compte de nombreuses ethnies, dont 15 millions de musulmans (Tatars notamment : 5 millions à eux seuls).

    La Russie a 146,5 millions d’habitants depuis l’annexion de la Crimée et de Sébastopol (2,4 millions d’habitants).

    Un mythe est tenace en Occident, celui de l’effondrement démographique russe. Ce fut vrai après la chute de l’URSS sous Eltsine mais depuis trois ans, il y a un redressement démographique. L’excédent des naissances sur les décès est de 30 000 personnes en 2014. Il y a aussi une immigration surtout d’Asie Centrale, assez mal acceptée mais sans commune mesure avec ce que l’on connait en France.

    La politique familiale actuelle comporte deux volets complémentaires, un volet matériel et financier et un volet psychologique et symbolique (propagande pour la famille et la natalité). L’effort financier accompli est exceptionnel. Une prime à la naissance à partir du deuxième enfant est de l’ordre de 7000 euros. Les emprunts immobiliers peuvent être effacés dans certaines conditions.

    Mais La politique familiale comporte aussi des aspects symboliques. Le renouveau religieux est favorable aux valeurs familiales. L’Etat accompagne le mouvement. Il a notamment créé une fête de la famille, de l’amour et de la fidélité le 8 juillet dont le comité national est présidé par madame Medvedev. Des décorations sont remises aux familles méritantes. Cette fête d’Etat est placée sous le patronage des Saints Piotr et Fevronia. A Oulianovsk, le gouverneur a introduit la fête des bébés patriotes nés le 12 juin, fête nationale : les couples reçoivent des cadeaux de l’administration, réfrigérateur ou télévision. C’est une alternative à la fête occidentale de Saint Valentin occidentale, considérée comme commerciale et sans arrière-plan patriotique et religieux.

    La femme est valorisée à cette occasion. La brochure « Identité nationale et avenir de la Russie » publiée par le Club international de Valdaï (février 2014) indique que « la Tatyana de Pouchkine dans sa pièce Eugène Onéguine, est le symbole de la femme russe : sincère, aimante et dévouée. Pendant la grande guerre patriotique elle a montré ses vertus et son importance dans l’identité nationale russe. C’est important : la mère est associée au pays lui-même. La Russie est la mère très chère », précise la brochure. Le monument patriotique de Volgograd (ex-Stalingrad) montre une statue gigantesque de femme armée d’une épée avec ce titre : « l’appel de la mère patrie ».

    Dans son discours de 2013 au club international de Valdaï, le président Vladimir Poutine a fustigé ce que le Pape Jean-Paul II avait appelé « la culture de mort » de l’Occident. « Ils mettent en place des politiques qui mettent à égalité des familles nombreuses avec des familles homoparentales, la foi en Dieu et la foi en Satan. Cet excès de politiquement correct conduit à ce que des personnes parlent sérieusement d’enregistrer des partis politiques dont l’objet est de promouvoir la pédophilie » (allusion au parti hollandais créé en 2006 pour « l’amour du prochain, la liberté et la diversité » dont la devise est celle des Lumières selon Kant : sapere aude : ose savoir ! Sic !).

    « Dans beaucoup de pays européens, continue Poutine, les gens n’osent pas parler de leur religion. Les jours de fête sont abolis ou appelés différemment : leur essence est cachée, tout comme leur fondement moral. Les gens essayent d’exporter agressivement ce modèle. Je suis convaincu que cela ouvre un chemin direct à la décadence et au primitivisme, aboutissant à une profonde crise démographique et morale. Quoi d’autre que la perte de la capacité de se reproduire pourrait être la meilleure preuve de cette crise morale ? Aujourd’hui presque toutes les nations développées ne sont plus capables de se reproduire par elles-mêmes, même avec l’aide des flux migratoires. Sans les valeurs présentes dans la chrétienté et dans les autres religions traditionnelles, standards moraux qui se sont formés durant des millénaires, les gens perdront inévitablement leur dignité humaine. Nous considérons naturel et juste de défendre ces valeurs ».

    La démographie est vitale pour l’économie et l’avenir politique d’un pays. Mais elle est aussi le résultat de la place réservée à la famille. Elle est un enjeu moral et pas seulement matériel. La Russie lance un message au monde développé qu’il serait suicidaire de ne pas écouter.

    Au lundi 9, avec toutes mes amitiés.

     Ivan Blot
    4/02/2015

     Programme des conférences 2014-2015

    LE RETOUR DE LA RUSSIE

    par Ivan Blot

    15 Septembre : mille ans d’histoire russe : existence et survie (survie et sur-vie).

    27 Octobre : la chute définitive du communisme : un épisode de l’histoire de l’être. (Heidegger)

    17 Novembre : Vladimir Poutine et le rétablissement de la hiérarchie des trois fonctions (Dumézil). Aristote et le régime mixte.

    8 Décembre : l’armée, la sécurité intérieure et les autres formes de sécurité. (Mc Lean)

    19 Janvier : la nouvelle économie ; croissance et liberté. (Hayek)

    9 Février : le renouveau familial et démographique.

    16 Mars : culture et éducation ; réappropriation de l’héritage de la civilisation. (Gehlen, Hayek)

    13 Avril : traditions religieuses et matérialisme : l’homme chez Dostoïevski.

    18 Mai : l’échelle sainte de Jean Climaque ; l’héritage spirituel de la Russie.

    15 Juin : l’avenir se lève à l’est ; l’inversion des pôles.

    http://www.polemia.com/le-retour-de-la-russie-conference-n6-demographie-et-politique-familiale-de-la-russie/

  • De Robespierre à Coulibaly, les bons et les mauvais terroristes

    "[...] La Révolution Française, parce qu’elle est portée par une vision idéologique, introduit un nouveau concept de guerre. Il avait existé des conflits civilisationnels (les guerres médiques entre les cités grecques et l’empire perse, les chocs Islam-chrétienté, etc.), de simples luttes pour la prééminence politique, militaire ou économique (les conflits entre cités grecques, les luttes entre féodaux au Moyen-Age, etc.) Le projet des révolutionnaires français est plus ambitieux. Il s’agit de « régénérer l’homme », c’est-à-dire non seulement de le soumettre physiquement, ce que faisaient toutes les armées en position de force sur un territoire donné, mais de le faire adhérer à l’idéologie du vainqueur. La République en danger institutionnalise la Terreur mise en œuvre par le Comité de Salut Public à la tête duquel se trouve Robespierre. La Vendée est exterminée, les colonnes infernales ravagent le pays passant au fil de l’épée « brigands », femmes et enfants. La réaction thermidorienne met fin à la Terreur mais tout au long du XXe siècle les historiens marxistes titulaires de la chaire d’histoire de la Révolution Française à la Sorbonne (Soboul, Matthiez, Aulard…) n’auront de cesse de défendre la légitimité de la Terreur « pour sauver la Révolution ». La société française reste, aujourd’hui encore, d’une immense complaisance face au terrorisme robespierriste. Le grand lycée d’Arras porte le nom de Robespierre ainsi que de très nombreuses rues de communes de gauche (Saint-Denis- 93) comme de droite (Issy-les-Moulineaux- 92). A quand un lycée Kouachi ?

    Pol Pot procède à l’élimination de 20% de la population khmère, sous les applaudissements du quotidien Le Monde (« Un peuple en liesse accueille ses libérateurs » titrait le quotidien de référence au lendemain de l’entrée des Khmers rouges dans Phnom Penh le 17 avril 1975) et meurt dans son lit vingt ans après son renversement. [...]

    Le terrorisme islamique est aujourd’hui mis au ban des sociétés démocratiques.

    Mais quelle différence y a-t-il entre guillotiner madame Michu qui « n’ayant rien fait contre la République, n’a non plus rien fait pour elle » et égorger un mécréant dont le seul tort est d’être chrétien ? Aucune !

    Une attitude schizophrénique

    L’hypocrisie politique dans laquelle nous vivons est que les actes terroristes ne sont plus appréciés en fonction de leur nature mais au regard de leur finalité. Pour la vulgate politico médiatique les attentats de l’ETA en Espagne sont légitimes, Franco régnant, mais deviennent illégitimes quand la démocratie est restaurée à Madrid. Dans un cas la police française collabore avec la police espagnole dans l’autre non.

    Cette position est intellectuellement et moralement très fragile.

    Intellectuellement le terrorisme est l’arme des faibles : un pouvoir qui se sait minoritaire ou une opposition qui n’arrive pas à prendre le dessus sur son adversaire. Le plus faible aura beau jeu de dauber sur la vertu intransigeante du plus fort si celui-ci a lui-même usé du terrorisme. Les condamnations vertueuses du terrorisme palestinien par l’état d’Israël perdent de leur crédibilité pour qui a lu la vie et les exploits de Zeev Jabotinsky et de ses émules de l’Irgoun ou du groupe Stern.Le faible qui recourait au terrorisme devient le fort qui dénonce le terrorisme des autres, ce qui est logiquement assez difficile.Il n’en reste pas moins que cette arme du faible au fort est d’une singulière efficacité car elle fait trois victimes : l’ennemi qui est éliminé, l’observateur qui est terrorisé et le complice, plus ou moins volontaire, qui est impliqué sans possibilité de retour en arrière.

    Moralement un acte est objectivement bon ou mauvais en lui-même.Tuer un innocent pour quelque raison que ce soit ne peut jamais être un acte vertueux. La conception machiavélienne, pour ne pas dire machiavélique, de la politique selon laquelle : « La fin justifie les moyens » est la négation de la justice dans l’ordre social. C’est au nom de lendemains radieux à bâtir qu’ont été perpétrés les grands massacres de l’époque contemporaine. Sous cet aspect l’islamisme est bien, comme l’écrivait Jules Monnerot, le communisme du XXI ème siècle.

    Le gouvernement français gagnerait en crédibilité et en cohérence dans sa lutte contre le terrorisme s’il commençait par jeter à bas les icônes terroristes médiatiques aujourd’hui portées au pinacle que sont Robespierre, Lénine ou le frère No1, alias Polpot."

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Un jour, un texte ! La guerre, la discipline par Paul CLAUDEL (5)

    « La civilisation française, héritière de la civilisation hellénique, a travaillé pendant des siècles pour former des hommes libres, c'est-à-dire pleinement responsables de leurs actes: la France refuse d'entrer dans le Paradis des Robots. » Georges Bernanos, La France contre les robots.

    Notre premier ministre a déclaré que la France est en guerre. Mais l'ennemi est chez nous, au sein même de la population française. Il ne s'agit plus d'envoyer des professionnels, formés et aguerris combattre loin de nos terres, mais de se battre contre un ennemi sournois et impitoyable, qui use pour ses attaques de toutes nos libertés et des droits des citoyens français. Avant de faire une telle déclaration, encore eût-il fallu cultiver au sein du peuple français les valeurs qui font la force morale des nations. Cette nouvelle rubrique a pour objet de proposer des textes pour aider tout un chacun à réfléchir sur des sujets précis et si possible, d'actualité, aujourd'hui : la guerre, la discipline par Paul CLAUDEL(5)

    « MAURICE – Qu'est-ce qu'un soldat ? (Un temps) Un oiseau voyageur… mais qui ne suit jamais son plaisir ni sa fantaisie et qui ne règle pas son vol sur la rigueur ou la douceur de la saison. On lui commande d'aller – et il va ; de s'arrêter – et il s'arrête ; de frapper – et il frappe ; de se faire tuer – et il meurt. Et c'est bien ainsi. Il est dans les mains de son supérieur, comme dans la main du Créateur la créature, et il détient sur la terre le privilège de proposer aux autres hommes l'image de l'obéissance parfaite qui règne dans le ciel – et qui devrait partout régner. (Tristement) Mais l'obéissance n'est plus aimée, même chez les chrétiens.

    EXUPÈRE – Oh ! chef ! Pourvu qu'elle soit à peu près maintenue.

    MAURICE – Non, Exupère, non ! Obéir sans amour c'est, selon moi, mal obéir. Je ne saurais souffrir qu'on diminue une vertu si haute. – N'oublie pas que c'est à son ombre que, dans notre métier, croissent toutes les autres vertus : l'humilité, la pauvreté, la patience… la chasteté et la bravoure… le respect du chef et le don de soi.

    EXUPÈRE – Les vertus chrétiennes sont donc des vertus militaires ?

    MAURICE – Je le crois, ami. Ce qui fait le vrai soldat, comme le vrai chrétien, c'est le détachement de tout. – Aussi bien, il ne lui vaut rien, s'il a une famille, une maison, un champ, de trop songer à ce qu'il laisse. Il rentrera dans son bien lorsqu'il sera vieux. En attendant il est pareil aux apôtres pêcheurs, débauchés par Jésus au bord des lacs de Galilée. Comme eux, il a opté pour un plus haut devoir qui consiste à suivre le maître. Et tant qu'il n'a pas versé tout son sang ou épuisé toute sa force, il n'est pas quitte envers celui-ci.

    EXUPÈRE, après un temps de réflexion – Vous ne m'en voudrez pas de vous le dire en face. Oui, chef, je connais certains maîtres auxquels il est facile d'obéir. Ceux-là ont qualité pour commander aux hommes, au nom du Maître tout-puissant qui délègue le commandement à tel ou tel. Ceux-là sont dignes, bons et justes. Mais, s'ils ne le sont pas, dois-je les écouter ?

    MAURICE – Sans doute.

    EXUPÈRE – Même s'ils donnent l'exemple de tous les vices ?

    MAURICE – Tu le dois.

    EXUPÈRE – S'ils sont ivrognes, fourbes, débauchés, prévaricateurs ?

    MAURICE – Certainement.

    EXUPÈRE – Même s'ils persécutent mes frères ?

    MAURICE – Oui. Même en ce cas, Exupère. Et d'autant plus tu devras te montrer fidèle – à condition qu'ils ne te commandent pas le mal… je veux dire rien de contraire à ce que prescrit notre loi. Ici s'arrête leur pouvoir, au nœud de notre conscience ; mais seulement ici. »

    Paul CLAUDEL

    Extrait de : « Saint Maurice et ses compagnons »

    Lois Spalwer http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • LE CAMP DU BIEN

    Trois soldats attaqués à Nice par un forcené qui dévoile sa haine des Juifs en garde à vue. Il n’aura pas fallu longtemps à notre pays pour connaître une nouvelle attaque islamiste et antisémite.

    Le Président et le Premier Ministre peuvent distribuer de bons points à nos soldats : ils sont toujours là où les situations sont tendues. Il y a quelques jours à Nice, deux des trois soldats montant la garde devant un immeuble abritant une association et une radio israelites ont été blessés par un certain Moussa Coulibaly, engagé dans le Djihad au sein de Daech. Un mois à peine après les attentats de Charlie Hebdo et la prise d’otages de l’Hyper Casher à Paris, un autre fait divers vient ternir un peu plus le climat, pour le moins tendu, entre un certain islam et les Français.

    On peut se poser la question de savoir jusqu’où les choses vont aller. Manuel Valls a beau critiquer les amalgames, la haine et autres paravents qui cachent la réalité aux Français, le pays reste dans l’alerte, comme si la France redoutait un danger interne qui ne dit pas son nom.

    On critique Houellebecq et son roman "Soumission", mais parle-t-on vraiment du livre, qui n’est somme toute qu’une fiction ? Le sujet de l’Islam est-il à ce point sensible que l’on ait même plus le droit d’ouvrir la bouche sur "l’islamisation" de la société française ? La véritable question est pourquoi le sujet reste tabou. Comme nous n’avons encore jamais vu de chrétiens avec des fusils mitrailleurs, nous sommes sans doute en droit de demander si la peur ressentie après les événements est légitime. Elle l’est certainement, après les atrocités commises à Paris et en Syrie par les djihadistes, nouveaux tortionnaires endoctrinés.

    La question cruciale est : Pourquoi avons-nous abandonné l’assimilation ? Sans doute parce qu’elle prend trop de temps, et parce que la différence est sacrée. En effet, les "Droits de l’Homme" stipulent que les hommes sont égaux en droits. Sans jamais poser la question autrement cruciale de la civilisation. On n’interdit pas aux Musulmans la construction de mosquées avec des fonds étrangers sur le sol français, mais on interdit une crèche de quelques centimètres de long au Conseil Général de la Vendée, autrefois bien défendu par M. Philippe de Villiers, qui lui ne se laissait pas intimider. On est résistant ou on ne l’est pas.

    Laisser une communauté, ouverte à tous les courants y compris les plus violents, s’installer sans droit de regard sur notre sol, c’est offrir le flanc à des menaces sans précédent. Laisser des jeunes musulmans contester une minute de silence en l’honneur des victimes de massacres atroces et inédits, c’est laisser entrer la barbarie dans nos quartiers. Cela rappelle étrangement les sifflets accompagnant la Marseillaise lors d’un fameux match France-Algérie. Quand on ne se plaît pas quelque part ...

    C’est tout le problème de la démocratie : un régime sous perfusion, faible, qui est incapable de se défendre... Car face à l’ennemi déterminé, comme jamais, ce ne sont pas des leçons de morale républicaine qui changeront la donne. La pédagogie ne sert pas à grand-chose face à des convictions millénaires. L’intégration ne peut se faire sans le travail, or le travail est parti loin de chez nous, en Chine, en Inde, en Turquie ou au Maroc. Les frontières sont ouvertes, laissant passer des milliers d’armes en provenance de l’Est. Les clandestins affluent à Calais. La situation ne peut qu’empirer tant que l’on n’aura pas réglé la question conjointe de l’immigration et des frontières.

    La France est en danger. Il n’est pas trop tard pour réagir. Qu’ajouter de plus, dans un pays qui a sapé ses racines chrétiennes, oublié son histoire, qui meurt du mondialisme et où tout est fait pour nous culpabiliser ? Le déséquilibre ne peut apporter que plus de peine et de malheur. Rassembler les Français et leur redonner confiance est de la responsabilité de tous les patriotes. Renouer avec notre Histoire est de prime importance. Le monde que l’on nous offre ne peut nous satisfaire tant il est froid, terne et abject. La France est à reconquérir, donc, POLITIQUE D’ABORD !

    Nicolas Martin http://www.actionfrancaise.net/craf/?LE-CAMP-DU-BIEN

  • Gouvernement d'union nationale ou coup d'Etat ?

    Guillaume de Thieulloy, dans les 4 Vérités, s'inquiète des appels fréquents à la constitution d'un "gouvernement d'union nationale" :

    "(...) À première vue, l’idée est bonne. Si toutes les bonnes volontés s’accordaient pour mener ensemble les réformes nécessaires pour sortir la France de l’ornière, nous devrions y applaudir chaleureusement.

    Le problème, c’est que je doute fort que ce gouvernement d’union nationale soit un gouvernement au service de la France et des Français. Il y a, au contraire, tout lieu de croire que ce soit un gouvernement au service de l’oligarchie pour parachever la spoliation des contribuables et la suspension des libertés publiques pour les citoyens.

    Rappelons que le FMI a « conseillé » aux États endettés de confisquer une part substantielle du patrimoine privé. Et, en matière de libertés publiques, il suffit de regarder ce qui se passe en ce moment au nom de la lutte contre le terrorisme…

    Il me semble, par ailleurs, assez probable que notre confrère Emmanuel Ratier ait raison et que la manifestation du 11 janvier soit une sorte de « répétition générale » de ce qui pourrait se passer si Marine Le Pen se trouvait au 2e tour de l’élection présidentielle en 2017.

    Ces grandes manifestations « républicaines » se reproduiraient pendant 15 jours pour déjouer le « péril fasciste » – le qualificatif « républicain » ne servant plus à désigner un mode de gouvernement, mais à dire qui est fréquentable et qui ne l’est pas.

    Vous aurez, à ce sujet, noté avec quelle facilité – et quelle complicité médiatique – le FN a été prié de ne pas participer à la manifestation du 11 janvier. Puisqu’il est entendu que ce n’est pas un parti républicain (beaucoup moins, naturellement, que les autorités saoudiennes ou turques présentes !), il était « logique » qu’il ne soit pas présent dans une marche « républicaine » ? De même qu’il était « logique » d’interdire, au nom de la « laïcité » et de la « république », la manifestation des associations « Ri poste laïque » et « Résistance républicaine », puisque l’oligarchie avait décidé que ces dernières n’étaient ni laïques, ni républicaines !

    Jusqu’à présent, il était possible à ceux qui ne voulaient pas entendre ces inquiétudes sur les missions d’un éventuel « gouvernement d’union nationale » de crier au populisme. Mais,tout récemment, est arrivé un événement décisif : un véritable coup d’État organisé par le « système » en Suède.

    « Le Monde » commente ainsi : « Une fois de plus, la Suède donne l’exemple. Confrontés à la perspective d’une crise politique prolongée, les partis politiques traditionnels […] ont décidé de s’unir pour permettre au gouvernement de fonctionner en neutralisant la capacité de nuisance parlementaire du parti populiste d’extrême droite. »

    Vous avez bien lu : « nuisance parlementaire » ! C’est au nom de la république et de ses valeurs que l’on bride, non plus seulement le peuple, mais même les parlementaires qui auraient le mauvais goût de ne pas applaudir à toutes les décisions de l’oligarchie !

    L’excellent site « Contrepoints » a, quant à lui, commenté : « Le dernier masque de la démocratie représentative, dans sa version postmoderne et corrompue, vient de tomber. »

    Concrètement, que s’est-il passé ? Un parti dit « populiste », fort de 12 % des suffrages, est parvenu, en s’alliant avec un autre parti, à mettre le gouvernement en minorité sur son budget.

    C’est le jeu classique de la vie parlementaire et on ne voit pas bien où est le mal. Cependant, cette « nuisance parlementaire » du parti « populiste » a entraîné une réaction, dont il y a effectivement tout lieu de craindre que, comme le dit « Le Monde » (vous savez ce journal « neutre » et « objectif » qui avait applaudi à la prise de Phnom Penh par les Khmers rouges !), elle ne soit prise en exemple ailleurs, et notamment en France.

    Droite et gauche se sont alliées, dans un accord valable jusqu’en 2022, en se répartissant les postes ministériels, indépendamment des résultats électoraux à venir.

    Il est impossible de dire plus crûment que les élections ne servent à rien. Il est impossible de dire plus crûment que nous ne sommes plus en démocratie – si tant est que nous l’ayons jamais été…

    Voilà ce qu’est un « gouvernement d’union nationale », dont tant de voix « autorisées », des « grands » médias à François Bayrou, en passant par Manuel Valls ou Alain Juppé, réclament la mise en œuvre en France – là aussi pour contrer le « populisme ».

    Franchement, à part l’hypocrisie, on voit mal ce qui distingue un tel régime d’une dictature !"

    Et si le "parti populiste", qui incarne plus que jamais l'opposition, devenait majoritaire ?

    Louise Tudy

  • Pour déniaiser les libéraux-conservateurs

    "Libéralisme conservateur" est un oxymore, voici pourquoi : 

    La presse parisienne adore étiqueter, c'est moins fatigant que de réfléchir et ça va plus vite : ainsi le néo-bourgeois est catalogué « libéral-libertaire » (voir la note précédente). Par opposition, le bourgeois à l'ancienne se dit volontiers « libéral-conservateur ». 

     

    Mais « libéralisme conservateur » est un oxymore : comme « obscure clarté », « nain géant » ou « impitoyable tendresse ». 

    Au sens estimable du terme, le « conservateur » est celui qui veut maintenir un patrimoine de civilisation. (Une « civilisation » est l'état dans lequel l'individu, en naissant, trouve incomparablement plus qu'il n'apporte). 

    Le terme « libéralisme » véhicule une idée tout autre. Son seul vrai critère de valeur est le marché. Mme Thatcher disait : « Je ne connais rien qui s'appellerait “société” ; il n'existe que l'individu et le marché. » La logique du libéralisme est de réduire la vie sociale au marché et de tout transformer en marchandise. Donc de dissoudre tout ce qui «freinerait » la société, c'est-à-dire l'empêcherait de se soumettre entièrement au marché... Résultat : la perte de ce que les vrais « conservateurs » (au bon sens du terme) savent être des fondamentaux de la condition humaine sous toutes les latitudes. 

     

    Si la société de marché va jusqu'à s'en prendre à ces fondamentaux de l'humain, c'est que le marché est devenu la seule force terrestre depuis la démission du politique. Il s'empare donc de tout : ressources naturelles, ressources humaines, domaines les plus intimes de l'existence. Son stade suprême est maintenant de rendre artificiel et payant ce qui était (depuis toujours) naturel et gratuit : « Dans un monde où la croissance risque d'être ralentie par l'épuisement des énergies fossiles, le vivant est une nouvelle source de profit. La possibilité de le transformer et de le manipuler permettra de poursuivre la croissance. Dans ce cadre, les processus biologiques dans leur ensemble doivent être exploités. Les organismes vivants sont considérés comme une ressource renouvelable et non polluante grâce à laquelle la croissance infinie peut continuer... »

     

    L'extension illimitée du domaine marchand touche la bioéthique (Londres : notre note du 3/02), la culture (songez à Fleur Pellerin), la politique (voyez ce que sont devenus nos dirigeants de droite et de gauche). 

     

    C'est un engrenage : 

    ouvrir sans cesse de nouveaux marchés, parce que sans cela le productivisme tomberait en panne ; 

    donc pouvoir commercialiser tout et n'importe quoi ; 

    ce qui implique la suppression du bien et du mal, suppression prônée dès 1708 par le précurseur londonien de la pensée libérale : l'idéologue Bernard Mandeville... Ce qui implique aussi – par dérivation – l'hostilité (qui se répand en Occident depuis trente ans) envers un catholicisme vu comme frein à la marchandisation des « biens humains trop précieux et fragiles pour être livrés à l'arbitraire du marché », comme disait Jean-Paul II. 

     

    On constate ainsi le lien étroit entre le libéralisme économique et le libéralisme sociétal ; lien évidemment nié par les libéraux-conservateurs, qui déplorent les effets de causes qu'ils chérissent. 

     

    Ce lien étroit se vérifie en tous domaines. Par exemple à propos de l'emploi ! Alors que la rhétorique libérale prétend que tous les problèmes – dont celui du chômage – seront résolus par la « nouvelle économie » (« créativité » + « technologie » = abracadabra), la réalité de cette « nouvelle économie » est toute différente : son mot d'ordre interne – peu divulgué sur la scène publique – est « la croissance sans emplois », dont l'outil d'hier fut la délocalisation, et dont l'outil de demain est la robotisation (voir ici). La robotisation menace désormais 47 % des emplois aux Etats-Unis et 140 millions de « travailleurs du savoir » dans le monde, selon les chercheurs Frey et Osborne de l'université d'Oxford... 

     

    Par ailleurs, « l'économie numérique », cette fameuse « économie de la Silicon Valley » qui fait l'extase de nos radios, ne représente que 4 % des emplois aux États-Unis et 3 % en Europe ; et ses perspectives ne dépassent guère ce pourcentage. Le rêve hors-sol de la « nouvelle économie » se déploie donc dans un espace extérieur à l'humanité. D'où la suggestion d'une chroniqueuse économique de France Culture, il y a quelques jours : « Les gens sont trop nombreux sur cette Terre pour profiter de la nouvelle économie ! » C'est le retour à Malthus, c'est-à-dire aux origines mêmes de l'idéologie libérale. En 1995 on nous expliquait que les gens sont au service de l'économie ; en 2015 on nous explique que l'économie aura de moins en moins besoin des gens. 

     

    Deux observations à ce propos : 

    1. Le capitalisme tardif est donc miné par une contradiction croissante entre son productivisme et sa destruction des emplois. Comment vendre toujours plus d'objets à des gens toujours plus chômeurs ? Pris dans le vertige du casino financier global, les stars de la « nouvelle économie » ne semblent pas avoir aperçu cet aspect de la réalité. 

    2. Par rapport à ces réalités nouvelles, la rhétorique des libéraux-conservateurs est totalement ringarde. Comment peuvent-ils rabâcher qu'en 2015 la problématique est toujours l'opposition madelinesque (1985) entre « l'entrepreneur qui prend des risques » et « l'étatisme-assistanat » ? Ce discours paléo-bourgeois n'a plus rien à voir avec le nouveau trend. 

     

    Peut-on déniaiser les libéraux-conservateurs ? La chose paraît aussi difficile que de déniaiser les libéraux-libertaires : les uns et les autres sont enfermés dans une posture. Les lib-lib ne peuvent pas imaginer que leur posture (un hyper-individu libéré du réel par les technologies) est dictée par la Machine du big business. Les lib-con, si j'ose cet américanisme, ne peuvent pas imaginer que leur posture (maintenir en 2015 un discours déjà faux en 1985) fait d'eux les idiots utiles d'un big business qui n'a plus besoin d'eux. 

     

    En fait, il ne s'agit pas de déniaiser les lib-lib et les lib-con : il s'agirait plutôt de les réveiller. Ce sont des somnambules.

     

    Source

    http://www.oragesdacier.info/

  • 10 mars : les Bobards d'or

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