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  • Les huiles de la police parisienne sont en GAV

    L’affaire Rocancourt est au coeur de ce nouveau scandale pour la police judiciaire parisienne. Outre le patron de la PJ parisienne, Bernard Petit et de son directeur de cabinet, Richard Atlan, l’ancien dirigeant de l’UNSA police, Joachin Masanet ainsi qu’un membre des oeuvres sociales de la police sont en garde à vue.

    C’est un nouveau tremblement de terre pour la police judiciaire parisienne. L’Inspection générale de la police nationale, la police des polices, a perquisitionné mardi matin les bureaux de la Direction de la police judiciaire parisienne. Au total, quatre policiers et anciens policiers sont en garde à vue. Outre le patron du 36 quai des Orfèvres, Bernard Petit, figurent son directeur de cabinet Richard Atlan, l’ancien responsable du syndicat UNsa-Police Joaquin Masanet ainsi qu’un membre de l’Association Nationale d’Action Sociale (Anas) des personnels de la police nationale.

    Lire la suite sur Le Figaro.fr

    http://www.contre-info.com/

  • Des tribunaux à l’UMP, le terrorisme intellectuel aussi se porte bien

    C’est le sujet numéro un d’inquiétude des Français concernant leur intégrité physique, loin, très très loin devant la peur des attentats. Il s’agit bien sûr du cancer qui, en cette journée mondiale qui est dédiée à la lutte pour son éradication, ne fait pas oublier cependant le combat tout aussi nécessaire pour le maintien de la paix publique et notamment contre les islamo-racailles. C’est une caricature d’individu appartenant à cette mouvance, le multirécidiviste (agressions, violences, trafic de stupéfiant)  Moussa Coulibaly, 30 ans, né dans les Yvelines,  qui a attaqué hier à l’arme blanche trois soldats en faction devant un centre communautaire juif à Nice. Il avait été refoulé de Turquie la semaine dernière suite à un signalement des autorités françaises. Il est probable qu’il souhaitait gagner la Syrie pour y rejoindre les rangs des fous d’Allah. Un Etat Islamique (EI) qui a franchi un cran dans l’horreur pour capter l’attention des médias, frapper les opinions publiques, en diffusant la vidéo d’un otage jordanien, un pilote capturé en décembre, brûlé vif dans une cage. Une autre vidéo met en scène des«Français»,  membres de cette milice islamiste, exhortant leurs coreligionnaires à faire couler le sang sur notre territoire.

    Nos services de renseignement avaient repéré Moussa Coulibaly (sans liens familiaux avec le preneur d’otages de l’hypermarché  cascher) le mois précédent, alors qu’il se livrait, a-t-il été expliqué, à un «prosélytisme agressif »  dans une salle de sport de Yvelines. Entendu par les enquêteurs de la DGSI à son retour d’Istanbul,  et faute d’infraction et d’indices probants, il avait été laissé libre…

     Libre, et même en cette période ou il est convenu officiellement de célébrer la liberté d’expression, le directeur de la publication de l’hebdomadaire Valeurs actuelles, Yves de Kerdrel ne l’est pas tout à fait.

     Il a été condamné hier  à 2 000 euros d’amende, à verser 1 euro de dommages et intérêts à l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), à SOS racisme, et 500 euros de dommages et intérêts à la Maison des potes, ainsi qu’à la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), pour provocation à la discrimination envers les musulmans. Le prix à payer  pour sa Une du 22 septembre 2013 représentant une Marianne voilée à côté du titre « Naturalisés l’invasion qu’on nous cache ».

     Reste que Valeurs Actuelles s’en tire mieux que son confrère Minute, qui, bien que disposant d’une assise financière beaucoup plus modeste, a vu son directeur de la publication,  Jean-Marie Molitor, être condamné en octobre dernier  à 10 000 euros d’amende pour sa Une  du 13 novembre 2013, en l’espèce une photo de la garde des Sceaux, avec ce titre: « Maligne comme un singe, Taubira retrouve la banane ».  Quand on veut faire de l’humour sans être inquiété par la police de la pensée et de l’arrière-pensée, sans craindre le terrorisme intellectuel,   il vaut mieux être un mauvais journal crapoteux  d’extrême gauche, même islamophobe,  c’est plus confortable…

     Cette parenthèse étant fermée, dans le procès intenté à Valeurs Actuelles, le procureur de la République,  Solène Gouverneyre, qui avait requis 5000 euros d’amende a estimé que cette couverture « joue avec les amalgames et les raccourcis », exhorte «à la haine», que le terme d’« invasion » « incite en lui-même au rejet par sa connotation agressive ». L’avocat de l’UEJF, Me Stéphane Lilti, avait quant à lui dénoncé l’« extrême violence » de cette « une » qui vise « l’ensemble des musulmans ».

    Au-delà de nos divergences avec  M. de Kerdrel, nous ne pouvons qu’être d’accord avec lui  lorsqu’il a constaté à la barre que les poursuites contre le journal témoignent d’une « régression du débat intellectuel », « ce qui pouvait être dit il y a vingt-cinq ans ne peut plus être dit aujourd’hui ».

     Les plus âgés se souviennent en effet d’une Une quasi identique à celle incriminée ici, avec une Marianne voilée, celle du Figaro magazine publié il ya trente ans,  en 1985, mettant (déjà) en garde contre les dangers de l’immigration-invasion.

    La preuve, soit dit en passant, que cette  droite courbe, européiste, atlanto-libérale,  qui a été majoritairement aux affaires dans ce laps de temps, a été animée par une volonté de changer la nature du peuple français, ou à tout le moins, par  un laxisme  aussi criminel que celui de la gauche dans ce domaine.

     Une réalité à ne pas perdre de vue, alors que l’UMP se déchire sur l’attitude à tenir au second tour dans le duel opposant le FN au PS dans la quatrième circonscription du Doubs.

     Alain Auffray dans Libération résume la cacophonie ambiante, l’incapacité de Sarkozy à imposer son autorité, d’autant plus inquiétante pour cette droite  devenue une caricature de confuse écurie présidentielle où les jockeys se haïssent, sans boussole, sans repères, sans identité forte. Or, se profile déjà dans ce climat détestable de haines recuites et de divergences stratégiques,  les élections départementales qui verront des dizaines, peut être des centaines de duels opposant le FN à la gauche au second tour …

     « Accablé de mauvaises nouvelles, écrit M. Auffray, Nicolas Sarkozy tenait, mardi, une occasion d’affirmer son leadership sur le parti qu’il s’efforce de présider depuis deux mois. Raté. Après l’élimination du candidat UMP dans le Doubs – première élection depuis le retour de l’ex-chef de l’Etat et première défaite pour la droite après une série de douze victoires aux législatives partielles depuis 2012 - les dirigeants de l’UMP se sont profondément divisés sur la stratégie électorale. Incarnée par Laurent Wauquiez, l’aile droite du parti, favorable au ni PS ni FN a obtenu, mardi soir lors du bureau politique, une courte majorité, avec 22 voix contre 19 pour la position médiane défendue par Nicolas Sarkozy: faire barrage au FN sans appeler formellement à voter PS. Plusieurs personnalités plus centristes, comme Alain Juppé et Nathalie Kosciusko-Morizet, défendent un vote PS pour faire barrage à l’extrême droite ».

     Cela étant posé, l’UMP ferait bien mieux de s’interroger affirme Bruno Gollnisch, sur sa capacité à être audible, respectée, suivie dans ses (obscures) consignes, largement incompréhensibles pour l’électeur lambda. La vérité commande de dire également que les électeurs sont largement réfractaires à se laisser guider leur choix par des précepteurs ou des commissaires politiques expliquant ou se situent le bien et le mal.  A fortiori quand les grandes consciences républicaines de la classe politicienne  traînent une solide réputation d’incapables, de menteurs, de dissimulateurs  et d’égoïstes.

    http://gollnisch.com/2015/02/04/des-tribunaux-lump-le-terrorisme-intellectuel-aussi-se-porte-bien/

  • Valeurs actuelles n'est pas Charlie Hebdo

    ValeursLa publication de la Une ci-contre a valu hier à Yves de Kerdrel, directeur de publication de Valeurs actuelles, une condamnation à 2 000 € d'amende pour provocation à la discrimination envers les musulmans. Le tribunal correctionnel de Paris a en outre ordonné la publication d'un communiqué judiciaire dans le journal, ainsi que le versement de dommages et intérêts : 1 € à l'Union des étudiants juifs de France, qui avait saisi la justice, même somme à SOS Racisme et 500 € à la Maison des potes ainsi qu'à la Licra.

    Prochain procès contre la liberté d'expression de Valeurs actuelles : le 5 mars, pour son dossier "Roms, l'overdose".

    Louise Tudy

  • [Chez nos confrères] La France face au multiculturalisme – par Gabriel Robin

    « Laissez la culture à la gauche, ça lui donnera un os à ronger », avait dit Charles de Gaulle, une erreur majeure dont nous payons encore les conséquences aujourd’hui. A vouloir projeter par la force la France dans le monde d’après, post-historique, les tenants du pouvoir depuis quarante ans ont rendu la France orpheline d’elle-même, expatriée de son être propre. La cohésion et la force d’un ensemble de civilisation, et ce quel que soit son système politique organique, résident dans l’identification culturelle profonde que s’en font ses composantes humaines (subséquemment avec son histoire et son essence), et non pas dans ses richesses territoriales ou matérielles. Les peuples sont attachés à leur(s) histoire(s), nonobstant les positionnements idéologiques d’une élite politique de plus en plus déterritorialisée. L’immigration massive nous a contraints à aménager notre façon de vivre, à noyer notre culture dans un maelstrom informe qui est devenu au fil du temps le théâtre de l’affrontement stérile de micro-tribus antagonistes.

    D’aucuns, tel Laurent Bouvet, parlent de « crispations identitaires » ; celles-ci sont le produit d’une déculturation totale, d’une quête de sens inassouvie car rendue impossible par le déracinement des êtres que l’on jette dans le monde comme étant des « fils de personne ». L’homme n’est pas un être jeté là, l’homme n’est pas qu’un animal rationnel animé d’un égoïsme forcené, il est aussi le fruit d’une lignée culturelle. Nous ne savons plus qui nous sommes, et, paradoxalement, l’autre nous est encore plus étranger, nous sommes comme « expatriés du réel ». Aimé Césaire soulignait fort justement qu’une « civilisation qui s’avère incapable de résoudre les problèmes que suscite son fonctionnement est une civilisation décadente ». Le pouvoir est incapable de résoudre l’insécurité culturelle dans laquelle se retrouve plongé son peuple car il est incompétent pour définir précisément les maux qui affligent notre nation : en effet il en est le responsable direct ! Si la France était incarnée par la république apaisée, voire irénique, que nous présente François Hollande, il n’y aurait pas eu ces attentats, il n’y aurait pas eu ces manifestations de soutien d’une jeunesse en marge qui ne veut plus se reconnaître comme appartenant à l’ensemble culturel dans laquelle se trouve notre identité nationale. Il faut dire qu’on leur a inlassablement répété que la France était désormais multiculturelle (ou de toute éternité pour certains), que son histoire précédente était monstrueuse, qu’elle devait faire repentance ; comment alors vouloir s’assimiler à une nation vidée de sa substance, faible, présentant pour seule transcendance un tout uniformisé et mondialisé qui n’est qu’un rien.

    D’aucuns, tel Laurent Bouvet, parlent de « crispations identitaires » ; celles-ci sont le produit d’une déculturation totale, d’une quête de sens inassouvie car rendue impossible par le déracinement des êtres que l’on jette dans le monde comme étant des « fils de personne ». L’homme n’est pas un être jeté là, l’homme n’est pas qu’un animal rationnel animé d’un égoïsme forcené, il est aussi le fruit d’une lignée culturelle. Nous ne savons plus qui nous sommes, et, paradoxalement, l’autre nous est encore plus étranger, nous sommes comme «expatriés du réel ».

    C’est pour toutes ces raisons, extrêmement préoccupantes, que nous devons de toute urgence retrouver notre identité culturelle nationale, et, surtout, la valoriser et la transmettre. Notre culture a pour caractéristique sa capacité à l’examen critique et à la raison, ces deux éléments ayant permis l’émergence du débat d’idées garantissant l’épanouissement des libertés d’expression et d’opinion (qui n’ont pas grand-chose en commun avec l’injure et la dialectique éristique constamment mises en avant sur les plateaux de télévision, mais passons). Plutôt que de subventionner des œuvres qui nient la culture nationale, l’Etat devrait aider une création d’avant-garde qui soit une force de projection de notre culture historique et une arme diplomatique conséquente. Non, nous n’avons pas à nous résoudre à l’abaissement, à la petitesse d’une culture sans relief, sans élévation. L’effacement de notre culture traditionnelle devait faciliter l’intégration de tous dans une société post-nationale. Mais le « vivre-ensemble » à la manière post-moderne est d’abord un « vivre avec », puis un « revivre » sous une autre forme foncièrement différente de celle qui fut auparavant, il n’y a donc pas de volonté d’assimiler des peuples à notre culture mais bien plutôt le projet de tous nous assimiler à marche forcée à une vision du monde globalisante fondée sur une utopie conceptuelle dont on ne peut mesurer les conséquences. L’échec est total, dramatique.

     

    N’hésitons plus à le dire : remporter la bataille culturelle est impératif à un sursaut national. En présentant un contre-modèle fédérateur, les mouvements patriotiques susciteront un élan puissant qui trouvera un écho populaire conséquent. La dialectique sociologique marxiste qui se base sur la relation entre les oppresseurs et les opprimés (hier le colon par rapport aux damnés de la terre, puis le sexe masculin par rapport au sexe féminin, et ainsi de suite, jusqu’à nos jours où les relations entre citoyens ne se conçoivent que dans un rapport de concurrence victimaire) est la norme inversée de notre société.

    Pour autant, il serait dangereux de sombrer dans une posture réactionnaire stérile et sclérosante. « Les arbres aux racines profondes sont ceux qui montent le plus haut », avançait le poète provençal Frédéric Mistral, et la France possède une tradition avant-gardiste qu’elle doit à tout prix conserver. Sociologiquement, la culture s’entend comme ce qui a trait au domaine « psycho-affectif », à la « sensibilité », voire très subjectivement au goût qu’entretient, en commun, un collectif d’hommes donné et plus ou moins réduit. Il y a dans la culture nationale, une culture cultivée (conception centrée sur les humanités classiques et les beaux-arts) et une culture populaire (culture de masse). Au sein même de la culture cultivée nationale s’opère une nouvelle division entre la contre-culture d’élite ou d’avant-garde et la culture classique, etc. Le fait culturel prend donc l’aspect d’une poupée russe ou d’une polyphonie. Ce qui signifie que notre société est devenue complexe, et donc polyculturelle, depuis déjà fort longtemps. Cette polyculture ne saurait se confondre avec la multiculture qui est un danger mortel pesant sur un Etat-nation unitaire ; à rebours de la polyculture qui apporte une saine émulation, la multiculture se présente souvent comme une stérile juxtaposition, voire opposition des contraires.

    N’hésitons plus à le dire : remporter la bataille culturelle est impératif à un sursaut national. En présentant un contre-modèle fédérateur, les mouvements patriotiques susciteront un élan puissant qui trouvera un écho populaire conséquent. La dialectique sociologique marxiste qui se base sur la relation entre les oppresseurs et les opprimés (hier le colon par rapport aux damnés de la terre, puis le sexe masculin par rapport au sexe féminin, et ainsi de suite, jusqu’à nos jours où les relations entre citoyens ne se conçoivent que dans un rapport de concurrence victimaire) est la norme inversée de notre société. Notre choix est de ne pas reconnaître de communautés autres que la communauté nationale, et la France ne reconnaîtra à son tour publiquement que sa culture historique. Nous préférons élever le peuple (dans son ensemble et sans considération pour les origines particulières de chacun) à la grandeur de son histoire, que le cantonner à cette sous-culture dominante qui s’est imposée partout. C’est à ce prix du ré-enracinement historique que pourra être abattue l’insécurité culturelle propre aux sociétés multiculturelles.

    Gabriel Robin,
    secrétaire général du Collectif Culture pour le Rassemblement Bleu Marine

    http://fr.novopress.info/182037/chez-nos-confreres-la-france-face-au-multiculturalisme-par-gabriel-robin/#more-182037

  • La logique obscure et périlleuse de NKM l'intello

    NKM - elle s'en est excusée depuis - avait estimé qu'il fallait envisager de "placer les enfants" qui arrivaient de façon récurrente en retard à l'école pour cause de prière (bien sûr, il ne s'agit pas ici du chapelet), et ce afin d'éviter la radicalisation. Une affaire qui s'est passée à Mulhouse. Rachida Dati avait relevé cette phrase qu'elle jugeait "très grave et disproportionnée". Elle est soutenue en cela par Gabrielle Cluzel :

    [...]"Mais d’où sort donc, d’un coup, cette affaire de Mulhouse, dont NKM a l’air de connaître les détails avec autant de précision que le prix du ticket de métro ? Un conseiller en communication lui a-t-il soufflé de donner un « exemple concret » qui marque les esprits façon « pain au chocolat », une aumône grossière – « Tenez, mon brave ! » – à l’électeur de base UMP tourneboulé par son appel, dans le Doubs, à voter PS, un gage insultant tant il est caricatural : « N’ayez crainte, regardez comme je me préoccupe de la montée de l’islamisme en France » ? Ou bien s’affole-t-elle réellement, elle aussi, comme les membres du gouvernement qui enjoignent les écoles d’appeler les flics au moindre marmouset refusant de réciter son « Je vous salue Charlie » ?

    Séparer un enfant de ses parents, le « placer » parce qu’il arriverait en retard à cause d’une hypothétique prière, comme s’il n’y avait pas mille degrés intermédiaires pour sanctionner un retard, quelle belle idée, empreinte d’humanité : voilà sûrement une mesure qui va permettre la désescalade, de calmer les esprits, ne suscitera aucune indignation, terreau de la radicalisation… 

    Et surtout continuer dans le même temps à soutenir inconditionnellement, aveuglément, la politique migratoire« grandes-portes-ouvertes »,comme si ce n’était pas bien en amont qu’il fallait traiter le problème[...]

    Appeler, donc, implicitement de ses vœux, à travers un soutien aux socialistes, une immigration toujours plus grande, toujours moins contrôlée, et puis d’un coup, au milieu de la foule échauffée et se serrant les coudes qu’on a fait soi-même rentrer, jouer au gendarme de guignol, faire de grands moulinets avec son bâton et menacer sans sommations de façon parfaitement « grave et disproportionnée » – la pragmatique Rachida Dati a raison – de« placer » les enfants pour une ultime possible « entorse », quand on en a gobé mille autres bien pires sans moufter. La logique de l’intello NKM n’est pas seulement obscure. Elle est périlleuse."

    Au fait, pour la législative partielle dans le Doubs, elle préconisait de voter quoi, déjà, NKM, "à titre personnel" ? PS, non ? On comprend mieux qu'elle adopte la logique socialiste, qui consiste à envoyer les enfants à la gendarmerie ou en famille d'accueil au moindre écart des parents. Vous avez dit "soviétique" ?

    Marie Bethanie  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Ce vaccin contre le cancer... qui ne sera pas commercialisé

    Une stratégie originale de guérison du cancer mise en évidence au début du siècle a été purement et simplement... oubliée.
    Par LE PROFESSEUR DIDIER RAOULT
    Le journal Nature a récemment raconté une histoire extraordinaire*. On y voit à l'oeuvre le meilleur de la démarche scientifique : la capacité d'observation, l'intelligence de l'analyse et l'audace de l'expérimentation. En 1924 William Coley, chirurgien des os et cancérologue, observe le cas d'un patient qui souffre à la fois d'un cancer gravissime, le sarcome, et d'une infection cutanée, la scarlatine. Mais, au sortir de son épisode de scarlatine, le malade guérit de son sarcome, sans traitement spécifique, et il ne rechute plus jamais. Le docteur Coley en déduit que l'infection par le streptocoque, la bactérie de la scarlatine, a déclenché quelque chose qui a permis de détruire les cellules cancéreuses, soit directement, soit par une stimulation de son immunité. 
    À partir de là, le cancérologue américain s'est mis à "vacciner" des patients atteints d'un sarcome avec des streptocoques vivants, puis avec des streptocoques morts. Une analyse de ce travail, faite récemment, montre que ses résultats dans le traitement des sarcomes - une survie sans rechute de 50 % à 10 ans - étaient bien supérieurs à la performance que nous obtenons actuellement dans le traitement de ces sarcomes (38 %). William Coley a ensuite essayé ce vaccin contre d'autres cancers, avec des résultats satisfaisants même s'ils étaient moins spectaculaires que pour le sarcome.
    Millions d'euros d'investissements
    Cette stratégie originale, qui a fait l'objet d'une publication, a été oubliée, remplacée par des protocoles agressifs et coûteux qui empilent parfois chimiothérapie, radiothérapie et chirurgie lourde. Elle a été redécouverte seulement en 2005, et l'on a même hésité alors à relancer la fabrication d'un tel vaccin. Mais faire ce vaccin est impossible actuellement. Pourquoi ? Parce que les normes de sécurité exigées pour injecter une bactérie, même morte, demandent des millions voire des milliards d'euros d'investissements. À moins que l'un des grands industriels du vaccin ne se lance dans une telle opération, ce vaccin ne verra jamais le jour. Tant pis si les patients continuent à mourir du sarcome et que le traitement a fait la preuve de son efficacité... 
    Il faudra bien à un moment se poser la question des protocoles compassionnels, ceux délivrés à la dernière extrémité. Pour les maladies ayant une mortalité encore très élevée ou pour les plus rares qui sont actuellement laissées à l'abandon, les exigences réglementaires devraient être allégées et réglementées afin de rendre possibles des essais thérapeutiques audacieux. Par le passé, l'audace thérapeutique a permis, dans des situations désespérées, de trouver des solutions originales et de sauver les gens. Ce fut le cas de la greffe d'organes. Aujourd'hui, cette audace est empêchée par une normalisation excessive. L'enjeu en termes de santé publique et d'éthique médicale est loin d'être anodin... 

  • [Entretien exclusif Novopress] Alain de Benoist : “La Révolution Conservatrice n’est pas du tout un mouvement unitaire” (1/2)

    Figure de ce qu’il est convenu d’appeler la « Nouvelle Droite », Alain de Benoist a – par ses très nombreux travaux – profondément renouvelé notre famille de pensée, dans une optique transversale et métapolitique. Il vient de publier « Quatre figures de la Révolution Conservatrice allemande », ouvrage qui nous fait pénétrer dans l’immense richesse de ce mouvement d’idées, apte à nous donner des pistes pour les défis actuels.

    Propos recueillis par Pierre Saint-Servant

    La Révolution Conservatrice retient depuis plusieurs décennies votre attention. Dans votre dernier ouvrage, vous avez choisi de l’aborder par l’intermédiaire de quatre personnalités, symbole probable de la grande diversité de ce mouvement. Comment définiriez-vous cette Konservative Revolution ?

    Les représentants de la Révolution Conservatrice allemande n’ont que rarement utilisé ce terme pour se désigner eux-mêmes. L’expression ne s’est imposée qu’à partir des années 1950, à l’initiative de l’essayiste Armin Mohler, qui a consacré à cette mouvance un énorme « manuel » (La Révolution Conservatrice en Allemagne, 1918-1932) traduit en France en 1993. Elle désigne couramment ceux des adversaires de la République de Weimar, hostiles au traité de Versailles, qui se réclamaient d’une idéologie « nationaliste » distincte de celle du national-socialisme. Mohler les regroupe en trois familles principales : les jeunes-conservateurs (Moeller van den Bruck, Othmar Spann, Oswald Spengler, Carl Schmitt, Wilhelm Stapel, etc.), les nationaux-révolutionnaires (Ernst Jünger [photo], Franz Schauwecker, Ernst Niekisch, etc.) et les Völkische, qui sont des populistes à tendance souvent biologisante ou mystique. La Révolution Conservatrice n’est donc pas du tout un mouvement unitaire, même s’il existe entre ses représentants certains points communs. C’est plus exactement une mouvance, qui ne comprend pas moins de trois ou quatre cents auteurs, dont seule une minorité ont été traduits en français. Cette mouvance n’a pas à proprement parler d’équivalent dans les autres pays européens, mais pour ce qui concerne la France, on pourrait à bien des égards la rapprocher de ceux que l’on a appelés les « non-conformiste des années trente ».

    Sous le IIIe Reich, peu de révolutionnaires conservateurs se sont ralliés au régime. Quand ils l’ont fait (comme Carl Schmitt), cela a généralement été pour peu de temps. Certains se sont exilés, quelques uns ont été assassinés (Edgar J. Jung), d’autres sont entrés dans la Résistance, ce qui leur a valu d’être emprisonnés (Ernst Niekisch) ou exécutés (Harro Schulze-Boysen). La plupart ont vécu dans une sorte d’exil intérieur (Jünger) rarement dépourvu d’ambiguïté.

    Si la Révolution Conservatrice reste méconnue en France, n’est-ce pas en partie à cause de la contradiction des termes qu’elle semble contenir ? Les définitions françaises et allemandes des termes « conservateur » et « révolutionnaire » seraient-elles à ce point différentes ?

    En France, le mot « conservatisme » est assez péjoratif. On le tient volontiers pour synonyme de « réactionnaire ». Il en va très différemment en Allemagne, où le mot « droite » est en revanche peu employé. L’association, à première vue surprenante, des mots « conservateur » et « révolutionnaire » témoigne d’abord, d’un point de vue théorique, d’une volonté de conciliation des contraires (c’est au fond l’idée hégélienne d’Aufhebung, de dépassement d’une contradiction). Mais elle répond aussi à l’idée que, dans le monde tel qu’il est devenu, seul un bouleversement général, c’est-à-dire une révolution, permettra de conserver ce qui vaut la peine d’être conservé : non pas le passé, mais ce qui ne passe pas. Arthur Moeller van den Bruck écrit ainsi : « Le réactionnaire se représente le monde tel qu’il a toujours été. Le conservateur le voit comme il sera toujours ». Il ajoute que, par opposition aux réactionnaires, qui ne comprennent rien à la politique, « la politique conservatrice est la grande politique. La politique ne devient grande que lorsqu’elle crée de l’histoire ».

    Sous le IIIe Reich, peu de révolutionnaires conservateurs se sont ralliés au régime. Quand ils l’ont fait (comme Carl Schmitt), cela a généralement été pour peu de temps. Certains se sont exilés, quelques uns ont été assassinés (Edgar J. Jung), d’autres sont entrés dans la Résistance, ce qui leur a valu d’être emprisonnés (Ernst Niekisch) ou exécutés (Harro Schulze-Boysen). La plupart ont vécu dans une sorte d’exil intérieur (Jünger) rarement dépourvu d’ambiguïté.

     

    La confusion sémantique ne s’arrête pas là. Le terme « socialiste » est aujourd’hui utilisé (tant par ceux qui s’en réclament que par ceux qui s’y attaquent) à tort et à travers. Voir l’équipe Hollande-Valls-Macron se réclamer du socialisme est aussi ridicule qu’entendre certains invoquer une « dictature socialiste » pour nommer le désordre libéral-libertaire actuel. Que recouvre le socialisme dont se réclament à la fois Arthur Moeller, Werner Sombart ou encore Ernst Niekisch, au-delà de leurs nuances respectives ?

    Une idée propre à de nombreux révolutionnaires conservateurs est que « chaque peuple a son propre socialisme » (Moeller van den Bruck). Sous Weimar, la notion de« socialisme allemand » est d’usage courant aussi bien à droite qu’à gauche, y compris au sein des organisations nationalistes. Werner Sombart, grand spécialiste de l’histoire du mouvement social et du capitalisme, est d’ailleurs l’auteur d’un livre portant ce titre (Le socialisme allemand, traduction française en 1938). Oswald Spengler parle de « socialisme prussien », c’est-à-dire d’un socialisme porté par l’éthique et le style prussiens, qui rejette d’un même mouvement les valeurs bourgeoises et la « prolétarisation ». Expliquant que Marx a dévoyé le socialisme en l’entraînant en Angleterre, patrie du libéralisme, il affirme qu’il faut maintenant le« rapatrier » dans le pays où « chaque Allemand véritable est un travailleur ». Ces références montrent que pour la Révolution Conservatrice l’ennemi principal est très clairement le libéralisme.

    L’association, à première vue surprenante, des mots « conservateur » et « révolutionnaire » témoigne d’abord, d’un point de vue théorique, d’une volonté de conciliation des contraires (c’est au fond l’idée hégélienne d’Aufhebung, de dépassement d’une contradiction). Mais elle répond aussi à l’idée que, dans le monde tel qu’il est devenu, seul un bouleversement général, c’est-à-dire une révolution, permettra de conserver ce qui vaut la peine d’être conservé : non pas le passé, mais ce qui ne passe pas. Arthur Moeller van den Bruck écrit ainsi : « Le réactionnaire se représente le monde tel qu’il a toujours été. Le conservateur le voit comme il sera toujours ». Il ajoute que, par opposition aux réactionnaires, qui ne comprennent rien à la politique, « la politique conservatrice est la grande politique. La politique ne devient grande que lorsqu’elle crée de l’histoire ».

    L’un des riches débats qui animèrent les rangs de la Révolution Conservatrice opposa les tenants d’un « ruralisme », admirateurs de la paysannerie et contempteurs du mode de vie urbain aux partisans d’une prise en main de la technique et de la figure mythique du Travailleur (que contribuèrent à forger tant Jünger que Niekisch). Que peut-on en retenir ?

    C’est en effet l’un des traits qui distinguent les jeunes-conservateurs des nationaux-révolutionnaires. Les premiers, très influencés par l’idée du Reich médiéval, en tiennent souvent pour une société des « états » (Stände) où la paysannerie, lieu par excellence des solidarités organiques et des traditions populaires, joue un rôle essentiel, tandis que les seconds se veulent à la fois plus radicaux et plus « modernistes ». Cela dit, un auteur comme Oswald Spengler n’hésite pas à donner une interprétation « faustienne » de la technique. Le cas d’Ernst Jünger est plus complexe. Son livre sur Le Travailleur (1932), qui oppose à la Figure du Bourgeois une sorte de métaphysique du Travail, est une apologie « titanesque » de la Technique en tant que facteur de « mobilisation totale », mais l’auteur des Orages d’acier reviendra par la suite sur cette façon de voir, notamment sous l’influence de son frère, Friedrich Georg Jünger, auteur dans l’immédiat après-guerre d’un livre très hostile à la technique (Die Perfektion der Technik) que l’on peut considérer comme un ouvrage fondateur de l’écologisme actuel.

    Ce qui frappe dans les portraits que vous dressez, c’est la difficile incarnation politique des idéaux portés par la Révolution Conservatrice. L’extraordinaire fécondité intellectuelle de ce mouvement donne d’autant plus le vertige que ses réalisations politiques paraissent faibles. Qu’en est-il ?

    Il est exact que la Révolution Conservatrice n’a pas réussi à s’imposer politiquement, ce qui est fort dommage, car elle aurait évidemment constitué une alternative positive à l’hitlérisme. Sur le plan politique, elle s’est plutôt manifestée par des activités « ligueuses », des clubs de réflexion, des associations multiples et variées, ce qui n’empêche pas qu’on repère sans peine son influence à l’intérieur du Mouvement de jeunesse (Jugendbewegung) issu de l’ancien Wandervogel, ou à la faveur d’événements ponctuels, comme la révolte paysanne dans le Schleswig Holstein. Mais cela n’a pas suffi à en faire une dynamique de premier plan. Cela s’explique notamment par le fait qu’à quelques exceptions près, les représentants de la Révolution Conservatrice n’étaient pas des politiciens, mais des écrivains et des théoriciens. D’un autre côté, c’est aussi ce qui nous permet de les lire encore aujourd’hui avec profit.

    C’est en effet l’un des traits qui distinguent les jeunes-conservateurs des nationaux-révolutionnaires. Les premiers, très influencés par l’idée du Reich médiéval, en tiennent souvent pour une société des « états » (Stände) où la paysannerie, lieu par excellence des solidarités organiques et des traditions populaires, joue un rôle essentiel, tandis que les seconds se veulent à la fois plus radicaux et plus « modernistes ».

    http://fr.novopress.info/182021/entretien-exclusif-novopress-alain-de-benoist-la-revolution-conservatrice-nest-pas-du-tout-un-mouvement-unitaire-12/

  • À propos de « Nouveaux cathares pour Monségur » de Saint-Loup par Rüdiger NON CONFORME

    J’ai comme l’impression qu’on ne lit plus beaucoup Saint-Loup (nom de plume de Marc Augier) aujourd’hui, ce que je ne peux que déplorer. Aussi, si ces quelques considérations sur l’un de ses ouvrages phares pouvaient donner à d’aucuns l’envie de se plonger dans l’œuvre de ce grand écrivain, j’en serais ravi.

    Grand écrivain, oui, c’est indéniable. Et même si l’homme était avant tout un écrivain de combat aux idées bien trempées, il mérite d’être (re)découvert tant son talent peut séduire au-delà du lecteur typique de notre mouvance. Comme le savent ses lecteurs, Saint-Loup mettait énormément de lui-même dans ses livres et mêlait à ses convictions des thèmes chers qui avaient beaucoup compté dans son parcours personnel : la noblesse de comportement devant la vie, le dépassement de soi par le sport (ou la guerre) ou encore la joie de la camaraderie telle qu’on la pratiquait dans les Auberges de Jeunesse avant la Seconde Guerre mondiale.

    Nouveaux cathares pour Monségur, premier volume du cycle des « Patries charnelles », entraîne le lecteur dans l’Occitanie de la fin des années 1930 à la fin des années 1960 et prend comme fil directeur le combat identitaire occitan. L’Occitanie étant l’une de ces nombreuses patries charnelles constituant l’Europe voulue par Saint-Loup, une Europe fédérale respectueuse de toutes ses identités régionales. Ce combat « régionaliste » est ainsi illustré dans ce roman datant de 1968 par une galerie de personnages bien différents dont les opinions (tant politiques que religieuses), les choix devant l’histoire de leur temps, les évolutions et les divergences apportent l’essentiel de la matière ici développée.

    L’ombre de la croisade contre les Albigeois plane sur le récit et, pour bien des protagonistes de l’histoire, c’est la déclaration de guerre faite à l’Occitanie par la France du Nord au XIIIe siècle. En effet, pour Roger Barbaïra, héros du livre, « la France n’est pas la terre de mes pères », c’est « une patrie qui n’a d’autres contours qu’idéologiques ». Partant de ce postulat que la France écrase l’Occitanie depuis le Moyen Âge et que celle-ci se doit d’être libérée, Roger Barbaïra et sa bande de compagnons issue des Auberges de Jeunesse  vont tout faire pour lutter contre cette domination vue comme étrangère. Et c’est là que la plume de Saint-Loup s’exprime, à mon sens, le mieux. Quelle stratégie adopter à l’aube de la Seconde Guerre mondiale pour ces jeunes gens bien différents, tant dans la personnalité que dans les opinions politiques, mais unis par le combat identitaire ? Certains choisiront Vichy, d’autres le maquis communiste; Barbaïra choisira la S.S. Ils en viendront à s’entretuer ou à s’entraider, dépassés par les événements de la grande guerre civile européenne. Le combat continuera ensuite après la guerre, pour ceux qui y auront survécu et qui seront restés fidèles, avec d’autres moyens.

    Comme dans beaucoup de livres de Saint-Loup, on retrouve l’idée de la dureté de l’engagement. Celui qui s’engage pour une cause fait face à de multiples difficultés et la guerre vécue par les différents acteurs de cette fresque occitane en sera la meilleure illustration : combattre ou s’engager au sens large, ce n’est pas aller dans le sens de la facilité, bien au contraire. Les péripéties de ceux qui auront choisi le mauvais camp et qui deviendront des « maudits » illustrent cela à merveille : ils seront traqués, torturés et tués par ceux qui prétendaient combattre pour la « paix », la « dignité » et les « droits de l’homme » et qui sont toujours adulés et loués de nos jours puisque, dans le monde moderne, il y a des persistances qui ont la vie dure.

    Au-delà de la question identitaire, Nouveaux cathares pour Monségur est un voyage en Occitanie, dans ses châteaux, ses montagnes, ses légendes. C’est l’occasion aussi pour Saint-Loup de traiter de religion et en particulier du catharisme. Cette foi est ainsi celle de ce mystique personnage qu’est Auda Isarn (dont le nom a été repris par une célèbre maison d’édition). Membre de la bande d’amis de Roger Barbaïra, sa beauté froide la rend désirable à bien des hommes qui s’opposeront pour l’avoir mais une telle femme, dotée d’une telle foi, peut-elle réellement appartenir à un homme et lui dévouer sa vie? Auda Isarn fait partie de ces femmes un peu mystérieuses voire insaisissables que l’on retrouve dans l’œuvre de l’auteur, telle la fameuse Morigane de Plus de pardons pour les Bretons, et est résolument le personnage le plus énigmatique de l’histoire.

    Saint-Loup profite de son récit pour y fondre différents éléments ésotériques. C’est ainsi la rencontre entre Otto Rahn, l’auteur de Croisade contre le Graal et de La cour de Lucifer, d’une part et Roger Barbaïra et ses amis d’autre part qui donnera à ces derniers le goût du combat pour leur identité. C’est encore Otto Rahn qui mettra Barbaïra sur la piste des « vérités éternelles » par sa recherche du Graal dans les grottes proches de Monségur. Ce Graal, sous la plume de Saint-Loup, n’est plus la coupe qui recueillit le sang du Christ mais les tables de lois des Aryens « en écriture païenne enchevêtrée » dont la redécouverte changerait la face du monde moderne, ce qui explique les recherches menées par Rahn, en mission spéciale en 1938, puis par une section de l’Ahnenerbe à laquelle Barbaïra prêtera main forte durant la guerre avant de s’engager dans la Waffen S.S. Cet engagement s’explique par le fait que Barbaïra veut donner à l’Occitanie une place digne de ce nom dans l’Europe nouvelle et c’est seulement par le sang versé à la guerre qu’elle l’aura selon lui. De plus, il n’est plus, à l’aube de son départ sur le front de l’Est, qu’un simple combattant régionaliste. Il sait que ce combat fait partie d’un mouvement plus vaste, d’une conception totale du monde, d’une Weltanschauung où l’élément spirituel se mêle à l’élément biologique.

    Qui sont ces nouveaux cathares évoqués par le titre du livre ? Vous le découvrirez avec cet ouvrage passionnant et extrêmement bien écrit, doté d’une interprétation très personnelle de l’histoire de l’Occitanie. Nouveaux cathares pour Monségur recèle de multiples richesses qui en font un très grand roman et un ouvrage absolument indispensable pour qui veut comprendre ou découvrir Saint-Loup.

    Rüdiger Non Conforme

    • Saint-Loup, Nouveaux cathares pour Monségur, Presses de la Cité, 1968; réédition Avalon, 1986.

    • D’abord mis en ligne sur Cercle non conforme, le 17 novembre 2014.

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