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  • FN : les maneuvres troubles de Florian Philippot

    Minute décrit par le détail des manipulations du bras droit de Marine Le Pen. Extraits :

    2715_page_01"Le 7, puis le 8, puis le 9 avril, du mardi au jeudi donc, Philippot a joué à Marine Le Pen la grande scène du deux. Comme elle hésitait à se débarrasser de Le Pen, à le purger pour dire les choses par leur nom, à aller au-delà de son éviction de la tête de liste en Paca – actée dans l’esprit de Marine dès le vendredi 3 –, il a menacé de démissionner! Une fois de plus… La démission est l’arme favorite de Philippot. Plusieurs fois, il l’a utilisée et plusieurs fois, cela a fonctionné. Il usait déjà de ce chantage avant même d’être officiellement membre du FN, lorsqu’il n’était qu’un conseiller de l’ombre de Marine Le Pen! [...]

    Pour être sûr que la pression ne retombe pas, Philippot a usé de son autre arme favorite: les médias. Une partie des dirigeants du FN s’était déjà aperçue de son double jeu, il y a plusieurs années,quand l’un d’eux l’avait surpris, dans un café parisien, attablé avec un journaliste alors que quelques jours plus tôt, en bureau politique, il avait justement désigné celui-ci comme l’un des journalistes… avec lesquels il ne fallait entretenir aucune relation! Philippot voulait en fait que ce journaliste ne puisse pas recouper les « informations » qu’il lui donnait… Le 8 au matin, Apolline de Malherbe, éditorialiste à BFM TV, twitte ce qu’elle croit être une information exclusive, à savoir qu’au FN, contre Le Pen, « des sanctions seront prises dans la journée », ce qui est totalement faux. Qui lui a donc fait parvenir ce tuyau crevé qui met un peu plus la pression sur Jean-Marie Le Pen et pourrait même pousser le président d’honneur du FN à commettre, de rage, une faute de plus? La rumeur se tromperait-elle, qui attribue la manipulation à Philippot? Un peu plus tard, Philippot est chez Bourdin et annonce qu’un bureau exécutif, celui promis par Marine Le Pen pour prendre des sanctions contre Le Pen, se tiendra l’après-midi même. [...] Fait inédit dans les annales de la vie politique française, le service de presse du FN va aussitôt publier un démenti pour dénoncer la « rumeur » lancée par le vice-président du parti! [...] Philippot avait essayé de transformer la réunion informelle, le jour même, d’une partie des membres du bureau exécutif, pour discuter librement des suites à donner à cette affaire, en une réunion disciplinaire![...]"

    Sur internet, la jeune garde rapprochée de Philippot, les "nationaux-républicains", y est allée à coeur-joie, au point de recevoir une volée de bois vert de Louis Aliot, Julien Rochedy et... Marine Le Pen :

    "Ainsi, lors du passage de Jean-Marie Le Pen sur Radio Courtoisie mercredi soir, Marie-Amélie Dutheil de la Rochère n’a pas hésité à évoquer une « oraison funèbre » tandis que David Masson-Weyl osait: « Sur une certaine radio, ça fume des pétards. » Ces deux noms ne vous disent rien? La première se présente elle-même comme la « missa dominica » de Florian Philippot. Elle est en fait son assistante parlementaire au Parlement européen et officie en tant que chargée de mission aux affaires européennes et internationales au sein de son cabinet. [...] Le second, David Masson-Weyl, n’est autre que le président du Collectif Marianne, le collectif étudiant supervisé par l’équipe de Florian Philippot. Se présentant comme « social-souverainiste », il est lui aussi assistant parlementaire au Parlement européen – il est stagiaire auprès de Dominique Bilde qui a été élue sur la liste de Florian Philippot dans la circonscription Est. Mais plus que tout, c’est le tweet de Joffrey Bollée qui a choqué. Cet ancien de Debout La République, âgé de 24 ans et membre du FN depuis 2012, est le véritable bras droit de Florian Philippot. Et il n’est manifestement pas contre le cumul des fonctions: il en est le directeur de cabinet, l’assistant parlementaire, le chargé de mission aux affaires régaliennes et le responsable des argumentaires au sein de sa vice-présidence – c’est lui qui rédige les notes « stratégiques » fournies aux cadres du FN! Jeudi, Joffrey Bollée a posté le message suivant sur Twitter: « Les pleurnicheries de Jean-Marie Le Pen sont ridicules. Il se plaît à jouer l’homme plein d’honneur? Qu’il assume et qu’il parte! » Le message a été retiré depuis mais le mal était fait. [...]

    S’ils affichent volontiers leur originalité idéologique, bien qu’ils camouflent le plus souvent derrière un gaullisme de façade leur réticence à toute définition enracinée de l’identité française, ce n’est pas au fond la réalité la plus probante: c’est de plus en plus leur fonctionnement en vase clos, à la limite du sectarisme, qui fait grincer des dents. L’immense majorité d’entre eux a moins de 30 ans, certains moins de 20. [...] Plusieurs se définissent plutôt comme « membres » de la « vice-présidence stratégie et communication ». Une vice-présidence particulièrement étoffée puis qu’elle compte pas moins de 15 personnes d’après l’organigramme officiel du parti. C’est trois fois plus que celle dirigée par Louis Aliot (formation) et deux fois plus que celle de Steeve Briois (exécutifs locaux et encadrement). En plus de la vice-présidence à la stratégie et à la communication, la plupart des cadres « philippotistes » émargent aussi au sein des fameux collectifs. S’ils sont essentiellement des coquilles vides (d’après leurs sites respectifs, on dénombre six antennes locales pour le collectif Nouvelle Ecologie, neuf pour le Collectif Racine s’adressant aux enseignants, et seulement quatre pour le Collectif Marianne), les collectifs permettent d’occuper l’espace médiatique et politique. [...]"

    Michel Janva  http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Entretien avec Sébastien Ausserre, responsable des jeunes de la Droite Populaire du Var

    Sébastien Ausserre est responsable départemental des jeunes de la Droite Populaire du Var, un des courants de l’UMP. Il a récemment reçu un courrier de l’UMP l’informant d’une procédure d’exclusion car il aurait enfreint la fameuse règle du “ni-ni” (ni FN, ni gauche), en appelant à voter pour les candidats du Front National face à la gauche lors des dernières élections départementales dans le canton de La Seyne 1 dans le Var.

     

    Novopress : Sébastien Ausserre, vous avez reçu il y a quelques jours une lettre de menace d’exclusion de l’UMP. Pouvez-vous nous expliquer l’objet de cette lettre et la motivation de l’UMP à vous exclure, et avant cela, pouvez-vous nous résumer votre profil et parcours politique ?

    Sébastien Ausserre : Bonjour, merci à vous de me donner la parole. J’ai 21 ans, je suis étudiant en droit, responsable départemental des Jeunes de la Droite Populaire pour le Var et adhérent UMP depuis 2010. J’ai également été Conseiller Académique et colistier de Philippe Vitel (responsable de ma suspension du parti) aux municipales de mars 2014 à La Seyne-sur-Mer.
    La fédération UMP du Var m’a suspendu du parti pour non-respect de la ligne du « ni-ni » à La Seyne 1 et m’a invité à démissionner pour éviter une procédure d’exclusion, ce que j’ai refusé. Le second tour de l’élection départementale opposait le FN à l’Union de la gauche. Devant ce choix, j’ai donc appelé à voter contre cette gauche apatride, pour la candidature patriote de Virginie Sanchez et Damien Guttierez, candidats du binôme Front National.

     

    N : Pourquoi avez-vous choisi le FN ?

    Sébastien Ausserre : Parce que je suis de droite tout simplement. Je ne pouvais pas voter pour la candidature PS/PCF/NPA/MRC qui comprenait la plus extrême des gauches. La candidature de Damien Guttierez et Virginie Sanchez était beaucoup plus proche de mes idées et de mes valeurs. Et quand j’ai vu que, entre autres, Jean-Sébastien Vialatte (Député-Maire de Six Fours), Nathalie Bicais et Joseph Mulé (Conseillers Départementaux de la Seyne 2) et Hubert Falco (Sénateur-maire de Toulon) appelaient d’une même voix à un Front Républicain qui n’a de républicain que le nom, je n’ai pas hésité une seconde à prendre mes responsabilités.

    N : Comment avez-vous choisi d’organiser votre défense ?

    Sébastien Ausserre : Je n’ai pas à me défendre. Philippe Vitel, Député du Var et Secrétaire départemental de l’UMP, me reproche de ne pas avoir respecté la ligne du « ni-ni ». C’est vrai et je peux comprendre que je sois sanctionné pour ça. Mais à la condition expresse que les élus et militants ayant appelé à voter pour la gauche écopent de la même sanction que moi. Je m’oppose au « deux poids deux mesures » de la fédération UMP du Var qui valide elle-même l’argument “UMPS”.
    C’est d’ailleurs assez cocasse de voir que subitement les dirigeants locaux souhaitent appliquer, même si ce n’est qu’à moitié, les directives du parti. Eux qui ont refusé de respecter l’article 38 des statuts pour ne pas demander l’avis des adhérents pour l’investiture UMP à La Seyne 1 afin de se coopter entre eux. C’est d’ailleurs la raison principale du rejet massif par les électeurs dès le premier tour du binôme UMP/UDI qui comprenait trois parachutés sur quatre candidats. (UMP/UDI : 26%, UG : 32%, FN 42%)

    N : Si vous êtes effectivement exclu, allez-vous rejoindre le Front National par exemple ? Avez-vous déjà eu des contacts avec ses responsables locaux ?

    Sébastien Ausserre : Je ne pense pas être exclu. Ils ne peuvent pas. Je n’ai rien fait de mal. J’ai fait un choix sincère et responsable au bénéfice de La Seyne-sur-Mer qui est une des villes les plus endettées de France avec une fiscalité confiscatoire. Soit on s’oppose à la gauche, soit on est avec elle. J’ai choisi mon camp, celui d’une opposition sans relâche. Toutefois, si je suis exclu, je ne sais pas encore ce que je ferai. Je pense que je prendrai du temps pour réfléchir à mon avenir politique. Ce que je peux vous dire c’est que je ne rejoindrai jamais l’UDI.
    Bien sûr, je suis en contact avec des militants, des responsables et des élus locaux du FN qui m’ont témoigné leur soutien dans cette affaire. Et je les en remercie.

    N : Que pensez-vous de la situation actuelle de l’UMP ?

    Sébastien Ausserre : La situation de l’UMP est incompréhensible. Ses responsables sont atteints d’un véritable strabisme. Les militants et une majorité de Français nous attendent à la Droite de nos valeurs, que nous renouons avec notre identité, notre héritage gaulliste. Que nous soyons la Vraie Droite. Mais les barons de l’UMP, Nicolas Sarkozy compris font de l’UMP un parti centriste. Comme nous le prouve le nouveau nom de l’UMP, Les Républicains, qui n’est qu’une opération de communication sans fond politique ni débats d’idées. Aujourd’hui à l’UMP c’est la minorité centriste qui fait la pluie et le beau temps.

    N : L’immigration, l’insécurité et la défense de notre identité sont les principales raisons mises en avant par les électeurs qui votent Front National, qu’elle est votre position ?

    Sébastien Ausserre : Je me revendique clairement des positions du RPR de 1990. C’est à dire la fermeture des frontières en revenant sur Schengen afin d’avoir une immigration zéro, une justice qui dissuade les criminels, et protéger notre identité en refusant le communautarisme en sauvegardant notre mode de vie. Sans identité, il n’y a plus de France. Ce n’est pas tabou de parler d’identité nationale car c’est ce qui nous façonne. Je suis également favorable à la préférence nationale pour les aides sociales, le logement… Mais voilà le RPR a changé et est devenu l’UMP, s’éloignant toujours un peu plus des attentes des Français contrairement au FN.

    N : Bientôt les élections régionales? Avez-vous l’intention de vous investir en région Provence-Alpes-Côte d’Azur ? Seriez-vous prêt à rejoindre les listes conduites par le FN – RBM ?

    Sébastien Ausserre : Pour le moment ce n’est pas la première de mes préoccupations. Je veux qu’à l’UMP on reconnaisse à nouveau les valeurs de droite. C’est un peu David contre Goliath, je n’aurais peut-être pas gain de cause mais au moins je serai allé jusqu’au bout de ce combat. Apres il est vrai que je me sens relativement proche de la ligne défendue par Marion Marechal Le Pen au sein du FN.

    http://fr.novopress.info/185733/entretien-sebastien-ausserre-responsable-jeunes-droite-populaire-du-var/#more-185733

  • Pour Claude Bartolone, l’opinion du peuple n’est pas à suivre, surtout quand..

    elle veut « rétablir la peine de mort et virer tous les immigrés ».

    Ce grand démocrate, président de l’Assemblée nationale, l’exprimait au micro de Patrick Cohen sur France Inter :

    http://www.contre-info.com/

  • Le data-panoptisme, élément majeur du globalitarisme.

    « Liberté, que de crimes on commet en ton nom » : la formule douloureuse et triste que prononce, au pied de l'échafaud, madame Roland, l'une des grandes femmes de la Révolution, se confirme encore et toujours, et nos démocraties n'échappent pas à ce mouvement, même si elles inscrivent le mot Liberté au fronton de leurs mairies, les gravant dans le marbre ou la pierre, sans doute pour éviter qu'elle ne bouge trop... J'en veux pour preuve les dernières mesures législatives qui, au nom de la lutte contre le terrorisme, tendent à surveiller encore un peu plus nos concitoyens et leurs lectures ou interventions informatiques, et que MM. Cazeneuve et Valls promeuvent, soutenus par une Droite libérale (sur le plan économique, en fait) qui redoute plus que tout le désordre à défaut de pouvoir fonder l'ordre qui fait une civilisation digne de ce nom.

    D'ailleurs, les populations ne sont-elles pas en demande de cette surveillance renforcée, persuadées que la transparence absolue n'est pas un souci pour qui n'a rien à se reprocher ? Certains sondages évaluent à plus de 60 % au sein de la société française les citoyens qui préfèrent sacrifier une part de leur liberté à cette sécurité qu'on leur promet après l'avoir, en fait, fragilisée par un laxisme, voire une lâcheté des autorités qui, souvent, portent bien mal ce nom...

    En fait, ces nouvelles mesures annoncées par le gouvernement s'inscrivent dans la logique d'une démocratie qui, pour obtenir le consensus nécessaire à son existence (ce que certains appellent la « pensée unique » qui, en fait, n'est que « dominante » mais cherche à discréditer toute critique à son égard), doit de plus en plus contrôler les pensées d'autrui et empêcher les dissidences ou, du moins, les marginaliser ou les contenir. Au nom de la (nécessaire) lutte contre l'islamisme extrémiste et terroriste, la République applique à toute la population française une sorte de « loi des suspects » aveugle : ainsi, toute curiosité sur des idées ou des idéologies « dissensuelles » pourra-t-elle être l'occasion de soupçons graves, de pressions administratives ou de sanctions pénales, toujours au nom d'une Liberté majusculaire à protéger, dont la définition n'appartiendra qu'aux intellectuels validés par la République et à une École qui a pour rôle de formater plus que de former...

    Plus le temps passe, plus je me dis que les tristes événements de janvier dernier ont été, pour une République pourtant lasse d'elle-même, une véritable « divine surprise » qui lui permet de limiter le champ des libertés concrètes, politiques comme intellectuelles, avec une bonne conscience certaine et un soutien craintif d'une Opinion lasse, elle-aussi, de régner (l'abstention n'est-elle pas une manifestation de cette « fatigue civique »?) et juste soucieuse qu'on « lui foute la paix », dans cette logique de l'individualisme de masse qui ne fait pas un « vivre ensemble » (selon la formule consacrée...).

    Mais, au-delà de cette limitation des libertés publiques par la surveillance du numérique, sans doute faut-il repenser notre rapport à l'écran et cette dépendance à la technique, en particulier informatique.

    Dans un article récent du quotidien Le Monde (mardi 14 avril 2015), l'écrivain Eric Sadin nous rappelle que notre société est devenue largement « numérique », et, par ce fait même, de plus en plus transparente et également voyeuriste : « Nous entrons dans l'ère du « data-panoptisme », soit la cartographie détaillée et opérée en temps réel du cours de nos existences individuelles et collectives. Cette connaissance est continuellement stimulée par l'industrie du numérique et se trouve exploitée, légalement ou non, par nombre d'instances étatiques.

    « La maison connectée signalera en temps réel les produits qui seront consommés en son sein, les programmes de télévision visionnés, le poids et la physiologie des personnes, la présence ou non de ses résidents...

    « (…) Bien d'autres modalités participent de ce mouvement de transparence généralisée, tels les réseaux sociaux qui promeuvent à des fins lucratives l'idéologie de l'expressivité, ou les drones militaires, civils et personnels qui scrutent de leurs yeux électroniques les surfaces de la Terre.

    « Le data-panoptisme terrasse peu à peu toute zone dissimulée ou rétive à l'observation. » Or, le droit au secret, à l'intimité préservée, n'est-il pas un élément principal de la liberté humaine ?

    Cette dépendance de nos contemporains au numérique est, souvent, une forme de « servitude volontaire », acceptée et même revendiquée sous la formule apparemment anodine de « modernité », et beaucoup y voient (ou croient y voir) la nouvelle et seule forme de la Liberté majusculaire... Il est vrai que c'est aussi le message que les médias et les partisans de la numérisation totale (et demain de la robolution obligatoire...) développent à longueur de temps et de colonnes, à quelques fortes exceptions près. Dans la ligne d'un Bernanos qui fustigeait le règne des Machines et l'état d'esprit qui le permettait dans ses articles-chapitres de « La France contre les robots », Eric Sadin finit son papier par quelques conseils simples et bienvenus : « Plutôt que de nous focaliser de temps à autre sur quelques lois sécuritaires et leurs inévitables travers, ce sont nos modes de vie et la place outrageusement déterminante occupée par le monde numérico-industriel qui devraient continuellement nous interpeller. La loi sur le renseignement menace en germe les libertés publiques. Le data-panoptisme menace dans son fondement le principe même de la liberté humaine. »

    Le data-panoptisme est un des moyens de ce globalitarisme menaçant pour notre capacité à penser hors des autoroutes de l'idéologie dominante : s'il apparaît aujourd'hui conquérant, il ne tient qu'à chacun d'entre nous, par sa fidélité, son enracinement et ses libertés d'être et de pensée, de l'écarter de nos vies... Après tout, nous ne sommes pas des numéros ni de simples avatars numériques, mais des hommes susceptibles d'être libres, et de le faire savoir !

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1212:le-data-panoptisme-element-majeur-du-globalitarisme&catid=49:2015&Itemid=60

  • Vers le libéralisme intégral… (article paru dans L’Action Française 2000, 06 juin 2014)

    Un nouvel accord de libre-échange est en cours de négociation entre l’Union européenne La perspective de sa signature nourrit de multiples inquiétudes.

    A en croire les européistes, la France serait trop petite. Visiblement, l’Europe aussi ; sinon, comment expliquer cette unanimité et cette volonté affirmée d’« aller vite » (François Hollande) pour signer l’accord commercial dit TAFTA (Transatlantic Free Trade Area) ? Le monde ne suffit pas, aurait-on envie d’ajouter à la manière d’un titre de James Bond. Il s’agit, en effet, d’instaurer une zone de libre-échange transatlantique, en l’occurrence la plus grande zone de libre-échange jamais créée : elle couvrirait près de la moitié du PIB mondial. Nous ne reviendrons pas sur l’opacité et même le secret qui entoure l’élaboration de cet accord. Il s’agit d’une affaire d’oligo-technocrates à laquelle les nations n’ont à être mêlées qu’en tant qu’elles ratifieront l’accord sans que leurs peuples s’y opposent. Ce n’est pas la première fois, mais il est plus rare qu’un acte politique, eu égard à ses conséquences prévisibles, soit aussi révélateur de l’idéologie sous-jacente au projet européen.

    Rengaine libérale

    Laissez faire, laissez aller : la rengaine libérale est encore la plus adaptée pour expliquer la nature de cette union transatlantique. Un accord de libre-échange crée une zone dans laquelle les barrières tarifaires (droits de douane, etc.) et non tarifaires (principe de précaution, interdictions sanitaires, etc.) sont à peu près abolies : « l’accord visera à éliminer les obstacles inutiles au commerce et à l’investissement y compris les obstacles non tarifaires existants », peut-on lire dans le mandat de négociation de la Commission européenne. Les droits de douane entre États-Unis et UE sont déjà insignifiants (de l’ordre de 3 à 5 %). Leur suppression, il est vrai, aura donc des conséquences très limitées. C’est d’ailleurs l’un des arguments des promoteurs de cet accord (même discours que lors de la ratification des différents traités européens, qui ne devaient pas changer grand-chose…). Mais c’est précisément parce que l’enjeu des barrières tarifaires est nul qu’il y a lieu de s’inquiéter, car on ne mène pas ce genre de négociation sans avoir des objectifs commerciaux ou financiers bien précis. En effet cela va beaucoup plus loin : en réalité, toute entrave à la libre circulation des biens, des personnes et des capitaux serait condamnable, y compris s’il faut pour cela que les États soient condamnés par des institutions privées (modalité dont l’UE et le Conseil de l’Europe avaient déjà posé les bases, d’une certaine manière, avec, respectivement, la Cour de Justice de l’Union et la Cour européenne des Droits de l’homme ; certains opposants au TAFTA feraient bien de méditer cela). Une subvention à Airbus ? On fera condamner l’État français pour entrave à la concurrence. Une aide à un établissement financier en difficulté ? Streng verboten ! Que dire de la Banque publique d’investissement récemment créée ? Sera-t-elle déclarée hors la loi ?

    Préférences collectives

    Plaisanterie mise à part, aucune règle environnementale, sanitaire et même culturelle ne pourra être opposée à la fluidité de ce grand marché. On mettra des obstacles juridiques à toute préférence économique nationale ou presque, tant dans les législations nationales que dans les marchés publics. La question du gaz de schiste ne pourra pas être ne serait-ce que débattue dans de saines conditions, et aucun principe de laïcité ou autre ne viendra freiner les ambitions commerciales des enseignes avides de prospérer dans les "segments de marché" communautaristes. Quant à l’agriculture française, déjà bien mal en point, elle ne résistera pas longtemps face au gigantisme des exploitations américaines, aux hormones et aux OGM. Alors que l’une des solutions au problème écologique et agricole réside dans le raccourcissement du circuit producteur-consommateur, on veut encore l’élargir et étouffer davantage les petits producteurs. Et il y a fort à parier que les quelques garde-fous envisagés aux chapitres santé et environnement ne seront que des édulcorants destinés à mieux faire passer la pilule dans l’opinion publique.

    Utopisme intégral

    Alors, quel intérêt pour l’UE ? Comme souvent, il suffit de se demander à qui profite le crime. En l’espèce, d’une part aux multinationales, qui aspirent à maximiser les échanges et leurs profits en s’ouvrant des marchés jusqu’alors impénétrables pour elles, et d’autre part aux oligarques européens, qui vivent de ce système tout en étant persuadés de jouer un rôle historique. Mais il est également possible que l’UE ne se pose même pas la question : toute fuite en avant libérale est bonne pour ceux qui administrent des institutions qu’ils ont créées de toutes pièces. Ces "élites", comme il convient hélas de les appeler, sont de toute façon autant américaines qu’européennes. En d’autres termes, puisqu’il est si difficile de faire les États-Unis d’Europe chers à Monnet, elles se sont résolues à faire les États-Unis en Europe. Le discours prononcé par Victor Hugo lors du Congrès de la paix en 1849 prend à cet égard des accents paradoxalement prophétiques : « un jour viendra où il n’y aura plus d’autres champs de bataille que les marchés s’ouvrant au commerce et les esprits s’ouvrant aux idées » (il ne croyait pas si bien dire) ; « un jour viendra où l’on verra ces deux groupes immenses, les États-Unis d’Amérique, les États-Unis d’Europe, placés en face l’un de l’autre, se tendant la main par-dessus les mers, échangeant leurs produits, leur commerce, leur industrie, leurs arts, leurs génies, défrichant le globe, colonisant les déserts, améliorant la création sous le regard du Créateur, et combinant ensemble, pour en tirer le bien-être de tous, ces deux forces infinies, la fraternité des hommes et la puissance de Dieu ! » Mais à la place de Dieu, il y a l’argent, et la concurrence a supplanté une fraternité supposée ou autoproclamée. Les grandes utopies naissent dans les discours idéalistes, mais elles finissent dans la réalité de la violence humaine. Tout comme l’UE, cet accord commercial est né des premiers et nous rapproche encore de la seconde.

    Pierre Marchand - Action Française 2000

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Vers-le-liberalisme-integral

  • Le Front National lance une pétition “Loi Renseignement : 100% flicage – 0% sécurité”

    Au premier jour de son examen par les députés, le projet de loi sur le Renseignement a été vivement contesté sous les fenêtres de l’Assemblée lundi matin par plusieurs associations. Environ 200 personnes ont manifesté contre ce texte liberticide. Les opposants, dont le symbole est un œil barré d’une croix, dénoncent « un texte présenté à tort comme une loi antiterroriste (…) qui donne aux services de renseignement des pouvoirs de surveillance massifs sans contrôle réel ».

    De son côté, le Front National – par la voix de Florian Philippot – a appelé à la mobilisation générale et lancé une pétition “Loi Renseignement : 100% flicage – 0% sécurité” :

    Voici un extrait du texte :

    Sous prétexte de lutte contre le terrorisme, la loi Renseignement vise à donner au Premier ministre des pouvoirs de surveillance quasi illimités sans contrôle judiciaire.
    Il pourra en toute légalité faire écouter l’opposition et restreindre les libertés individuelles.
    Déjà Bernard Cazeneuve a déclaré que cette loi permettrait de mettre sous surveillance la mouvance identitaire ; demain ce sont l’ensemble des patriotes qui seront ainsi espionnés.
    Des balises de captation pourront être placées n’importe où et recueillir l’ensemble des données de communication dans un rayon de 500 mètres à 1 kilomètre. Que deviendront ensuite ces données qui relèvent de VOTRE vie privée ?

    La loi Renseignement est une mauvaise loi. Elle est dangereuse du point de vue des Libertés publiques et démocratiques, et inefficace pour lutter réellement contre le terrorisme.

    La loi Renseignement est soutenue par le PS et l’UMP. Elle n’a qu’un seul but : surveiller l’opposition et restreindre les Libertés individuelles.

    http://fr.novopress.info/

  • Comment vivre et penser sans Radio France

    La romancière Solange Bied-Charreton souffre de la grève à France Inter. Elle trouvait dans la radio d'Etat d'inépuisables motifs d'irritations et de rigolades. Solange Bied-Charreton est écrivain. Son dernier livre, «Nous sommes jeunes et fiers», est paru aux éditions Stock. 
    Il y a quelques semaines, on a cru que la grève de Radio France était une bonne idée. Le début de l'année était très chargé et la Matinale de France Inter devenait anxiogène. Contre la guerre de tous contre tous, les djihadistes et le chômage, la solution de la programmation musicale, à la fois humaniste, germanopratine et tournée vers les autres cultures, s'est très vite imposée. 
     
    Quelques soient les sujets évoqués c'était une bénédiction. Il fallait bien que les analyses émotionnelles et spectaculaires, les héroïques appels à la résistance, le découpage des cartes d'exonération de l'impôt, la défense déterminée de la liberté d'expression à sens unique, la découverte tardive et émouvante (janvier 2015) des problèmes d'identité de la jeunesse de banlieue, les demandes d'excuse en direct, la dérision autosatisfaisante à visée didactique qui culmine à ses plus hauts sommets, la téméraire psychiatrisation des déviants et les évocations inquiétantes de la France rance, prennent, elles aussi, des vacances. Dans un monde où tout va si vite, on comprend aisément qu'il faille savoir prendre un peu de recul et interroger ses propres limites. 
     
    Cette pause cependant, nul n'aurait pu le croire, a plongé une partie non négligeable des auditeurs réguliers de Patrick Cohen, Léa Salamé, Thomas Legrand et de Charline Vanhoenacker dans un grand désespoir. Pendant plus de quinze jours, il n'y eut pas un matin sans que ceux-ci regrettent les aberrations qu'ils professent, les fascistes qu'ils admonestent et les démocrates qu'ils encensent. A ces junkies de l'absurde, il manque une dose indispensable - le premier shoot de la journée est toujours le meilleur - de caféine mentale, de prise de conscience, d'aboiement salvateur. Comment rire sans Inter, comment parodier ? Que tweeter d'amusant ? La journée n'est pas encore commencée qu'ils n'ont déjà plus d'énergie. De guerre lasse, ils se rendorment lamentablement au son des plus belles jérémiades d'Alex Beaupain. La Réaction est comme l'antifascisme: créativité plagiaire, elle se nourrit sur le dos de l'ennemi. Quand l'ennemi disparaît, elle n'est plus opérante. Un matin sans Inter, c'est un réveillon sans alcool, une nuit de noce sous somnifère. Exiger le retour de sa Matinale, c'est faire un geste utile pour le retour des forces obscures.