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  • Centres commerciaux, la grande illusion

    En France, les centres commerciaux s’étalent sur plus de 16 millions de mètres carrés, un record en Europe occidentale. Trois milliards de visiteurs s’y pressent chaque année pour effectuer toutes sortes d’achats.

    Les promoteurs immobiliers rivalisent d’imagination pour en faire des espaces toujours plus attractifs. Cinquante nouveaux centres sont actuellement en construction.

    Mais la consommation ne suit pas toujours ce rythme effréné. Ces quinze dernières années, elle n’a augmenté que de 36% alors que le parc des surfaces commerciales a progressé de 60%. Résultat : des friches apparaissent un peu partout en France. Les élus sont inquiets.

    Réalisé par Elisabeth Bonnet et Adrien Pinon (France 5 – 05/05/2015)

    http://fortune.fdesouche.com/

  • La Monarchie, une nécessité écologique.

    Je suis en train de préparer mon intervention au colloque « Dessine-moi un roi », organisé par l'Action Française samedi prochain, intervention qui portera sur ce que pourrait faire la Monarchie en matière d'écologie : sujet passionnant qui permettra, je l'espère, de démontrer aussi qu'elle est le régime le plus à même de comprendre le « souci environnemental » et d'y répondre, concrètement.

    Car aujourd'hui, il y a une urgence écologique : le dérèglement climatique inquiète ; l'artificialisation des terres progresse quand la déforestation et l'asséchement inconsidéré des zones humides se poursuivent et, parfois, s'accélèrent, y compris dans notre pays ; la biodiversité, végétale comme animale, s'effondre malgré les efforts de nombre d'associations de protection de la nature ; les pollutions se multiplient et le nombre de décès annuels liés à celles-ci semblent augmenter, jusqu'à atteindre, en France, 40.000, soit une centaine de personnes chaque jour ; etc. La liste est longue des atteintes à l'environnement, à notre environnement, et elle n'a pas fini de s'allonger, malgré les annonces multiples et variées de « développement durable » faites par le gouvernement ou les municipalités qui se réfugient derrière cette formule magique mais peu crédible au regard des réalités environnementales...

    Alors, désormais, la présence d'écologistes (ou prétendus tels...) au gouvernement ne suffira pas pour inverser une tendance lourde (et néfaste) qui entraîne notre pays vers un dramatique stress environnemental par le simple fait de la poursuite de cette société de consommation trop énergivore et trop pollueuse. Un gouvernement écologiste lui-même serait insuffisant, prisonnier des contingences électorales et des féodalités économiques et financières qui auraient tôt fait de rappeler leur existence et leurs exigences, pas forcément appropriées à l'exercice d'une politique environnementale crédible et durable...

    En fait, au-delà d'un gouvernement forcément de passage si l'on suit la logique électorale de nos démocraties contemporaines, c'est, véritablement, un État écologique qu'il faut promouvoir et installer dans la durée : n'est-ce pas justement la Monarchie qui peut le mieux répondre à cette exigence de la durée, « renouvelée » par le mode de succession du père au fils, mode le plus naturel et le plus humain qui soit ?

    http://nouvelle-chouannerie.com/

  • Des personnes homosexuelles défendent le mariage authentique

    Lu sur Reinformation.tv :

    "Alors que la Cour suprême doit se prononcer sur la constitutionnalité du « mariage » gay aux Etats-Unis, des hommes attirés par les hommes mais mariés à des femmes ont apporté leur témoignage pour convaincre la Cour Suprême de ne pas légaliser le « mariage » homosexuel, auquel ils s’opposent en parfaite connaissance de cause.

    Le 3 avril dernier, 21 personnes ont déposé un « amicus curiae » pour éclairer la Cour suprême dans son choix, alors que quatre Etats continuent à défendre le mariage entre un homme et une femme. Leurs témoignages ont été entendus le 28 avril. Les hommes concernés ont précisé qu’ils étaient attirés par les hommes, comme ceux qui réclament aujourd’hui le « mariage » pour les homosexuels, et qu’ils avaient, pour la plupart, découvert cette attraction alors qu’ils étaient encore jeunes.

    Mais cette découverte ne les a jamais empêchés de construire une famille avec une femme.

    « Tous pensent que le mariage entre un homme et une femme est unique en soi, et tous ont choisi de se marier et de rester mariés à leurs femmes – malgré leur attraction pour les hommes – parce qu’ils s’étaient rendus compte qu’un tel mariage apportait la joie et le bonheur à eux-mêmes et à leurs épouses, enfants, petits-enfants et communautés », explique le rapport déposé devant la Cour suprême.

    Ce texte établit une distinction très claire entre les inclinations homosexuelles et le choix de vie : « Ils acceptent pleinement la réalité de leurs attractions pour le même sexe », souligne le rapport : « Ils affirment exactement ce qu’ils sont, comme ils sont. Mais ils certifient également que leurs attirances ne dictent pas les relations qu’ils choisissent. Tandis qu’ils n’ont pas le choix dans leurs attirances, ils ont vraiment le choix dans leurs relations. » 

    Après plusieurs témoignages sur le mariage qu’ils ont conclu avec une femme, plusieurs d’entre eux confient la souffrance d’être étiquetés comme « gay » dès lors qu’ils ressentent une attraction pour les hommes. Ce que ces hommes veulent faire comprendre est que leur chemin de vie n’est pas déterminé par ces attirances pour le même sexe. [...]"

    Michel Janva

  • Le Petit Journal : « infotainment » et misère du journalisme français

    Dans notre société, le journaliste n’est pas qu’un simple transmetteur d’informations, il est aussi l’incarnation d’un principe supérieur, la liberté d’expression, qui constitue le pilier, l’âme de la république. Telle est la conception moderne du journalisme.

    Ce phénomène de sacralisation a connu une nouvelle dynamique avec les attentats de janvier. En effet, depuis l’assassinat de membres de la rédaction de Charlie Hebdo, une nouvelle conscience journalistique éclot en France, et le rôle de défenseur de la liberté d’expression est pris très au sérieux par une partie des journalistes français dont ceux du groupe Canal Plus. Bien que le Petit Journal soit une émission de type « infotainment », c’est-à-dire qui mêle divertissement et informations, la rédaction revendique elle aussi le rôle de défenseur de la liberté de la presse. La farce médiatique étant devenu trop flagrante, il fallait cacher sa médiocrité derrière les étendards et les principes sacrés de la république. Au détriment de la transmission d’informations, chatouiller la fibre Charlie des téléspectateurs n’est qu’une énième façon de renouveler le « contenu » des émissions.

    Le drame du 1er mai

    Les incidents qui ont émaillé le 1er mai illustrent parfaitement cette nouvelle posture journalistique. Vendredi dernier, à l’occasion du rassemblement annuel du Front national, l’équipe du Petit Journal a été prise à partie par Bruno Gollnisch, figure de proue du mouvement frontiste, et devant les caméras, celui-ci a brandi son parapluie pour asséner des coups aux journalistes. Pas de doute, c’est une agression, et sur les réseaux sociaux, c’est l’avalanche, les tweets fusent. Chacun veut exprimer son indignation face à cette attaque d’une violence insoutenable visant d’honnêtes journalistes. Les journaux titrent : Pluie de coups contre des journalistes ! Suivent les premières réactions de la part des membres du gouvernement qui apportent leur soutien au Petit Journal, victime de militants du FN qui, décidément, restent les méchants bruns qu’ils ont toujours été. Sur Twitter toujours, le Petit Journal indique que les équipes sur place ont été violemment molestées. [....]

    La suite sur Philitt

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Le-Petit-Journal-infotainment-et

  • Le Salvador bannit le Roundup de Monsanto et connaît des récoltes records

    Le Salvador a tourné le dos aux grandes multinationales semencières et aux phytosanitaires pour favoriser la culture de graines locales. Depuis, le système agricole du pays aurait gagné en durabilité et en productivité. 
    En septembre 2013, le Salvador votait l’interdiction de 53 produits phytosanitaires à usage agricole. Parmi eux, ce grand pays producteur de café, coton, maïs et canne à sucre retirait du marché le Roundup (glyphosate), désherbant vedette de Monsanto, récemment classé “cancérogène probable” par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). 
    Pour protéger le patrimoine semencier salvadorien et assurer la production agricole, le gouvernement de l’ancien président Mauricio Funes lançait en 2011 le Plan pour l’agriculture familiale (FAP). À destination de quelque 400 000 familles d’exploitants, ce plan visait à revaloriser les semences locales et émanciper les petits producteurs des industriels des biotechnologies et de leurs OGM. 
    En crise, le système agricole était majoritairement dépendant des semences hybrides commercialisées par Monsanto, Pioneer et consort. Avant la mise en œuvre du FAP, 75 % du maïs et 85 % des haricots étaient importés selon le site d’information The Seattle Globalist. Et les plantes cultivées sur le territoire étaient majoritairement issues de graines OGM stériles, non adaptées aux territoires et à leurs particularités, forçant le recours aux intrants chimiques. Réaffirmant sa souveraineté alimentaire, le gouvernement a donc décidé de rompre avec les industries semencières internationales pour favoriser les graines locales. 
    L’État a alors investi plus de 18 millions de dollars afin de livrer 400 000 exploitants en maïs H-29, développé par le Centre national de la technologie agricole et forestière (CENTA). Le maïs présente l’avantage d’être une variété locale, mieux adaptée aux terres salvadoriennes et plus résistantes à la sécheresse. 
    Selon le site Natural Society, l’agriculture du Salvador serait en pleine expansion.Le pays aurait connu des récoltes records depuis qu’il a banni certains phytosanitaires. Si le Salvador s’est détourné des grands groupes internationaux spécialisés dans les biotechnologies, des questions demeurent quant à la pérennité du Plan agricole du pays. Car le maïs H-29, bien que produit localement, est une variété hybride. Il a beau être mieux adapté au territoire du Salvador et nécessiter l’usage de moins d’intrant, il n’en est pas moins stérile. 

  • Redonner à l’homme une vie à sa mesure, spécial Olivier Rey (½)

     

     

    Source : Présent du 25/04/2015
    Pour ceux qui l’auraient manqué en version papier, Pierre Saint-Servant nous livre sa recension de l’ouvrage Une question de taille, d’Olivier Rey. Utile avant de découvrir l’entretien que le philosophe a accordé au journaliste deNOVOpress et de Présent, que vous pourrez lire demain.

    Au cours d’une année de lecture, combien de livres choisirait-on de placer en tête de notre bibliothèque, au rayon des essentiels, des lectures qui nourrissent notre méditation de nombreuses années et, mieux encore, sont à même de transformer nos habitudes, de changer notre regard, d’informer — c’est-à-dire donner forme — notre quotidien ? Bien peu en réalité. Même pour le grand lecteur, les doigts d’une seule main suffisent à les dénombrer. Une question de taille, d’Olivier Rey, est incontestablement de ceux-là.

    Une question de taille

    Une question de taille, Olivier Rey
    Ed. Stock

    Les philosophes boutiquiers, vendant sur plateaux de télévision et séminaires d’entreprise leur camelote conceptuelle, nous avaient trop habitués à une philosophie à la fois pauvre et extrêmement brouillonne dans son expression. Nous avions beau les écouter avec bienveillance ou les lire avec la plus grande attention, il fallait bien reconnaître que nous n’y comprenions goutte. Le vocabulaire d’une certaine caste universitaire, volontairement obscur, s’intercalant entre eux et nous. Ajoutons que nous discernions avec peine la relation qu’entretenait leur charabia avec le réel, avec ce réel que Bernanos nous invite à « saisir à bras le corps ».

    Olivier Rey est de ces philosophes limpides, qui choisissent les mots avec une précision et un amour de la langue qui sont ceux de l’artisan. L’ensemble est simple mais d’une grande richesse. Difficile de ne pas penser à Gustave Thibon. Rey partage avec ce dernier le souci permanent de retrouver la grande harmonie. Celle de l’homme avec la Création. De retisser tous ces liens charnels et spirituels que la modernité a sectionnés un à un pour les remplacer par des prothèses technologiques. La thèse principale de ce livre est, dans la lignée d’Ivan Illich et de Leopold Kohr – que beaucoup, comme moi, découvriront à cette occasion – que le grand mal de la modernité puis de la postmodernité actuelle est le gigantisme. Il ne s’agit donc pas seulement d’un problème de nature de telle ou telle nouveauté, structure ou institution mais avant tout d’un problème de taille.

    Cette approche inhabituelle était également celle de l’économiste Ernst Friedrich Schumacher, qu’il mît en forme dans son ouvrage le plus célèbre Small is beautiful, publié en 1973. Plus proche de nous, les éditions de l’Homme nouveau ont édité, il y a cinq ans et pour la première fois en français, un essai de Joseph Pearce s’y rapportant sous le titre small is toujours beautiful. Signe que cette recherche d’une société ramenée aux justes mesures qui conviennent à l’homme est en train de faire école. D’autant que comme le rappelle Olivier Rey, la définition de la juste taille et le maintien de celle-ci dans la vie sociale et politique ont préoccupé aussi bien Aristote que… saint Thomas d’Aquin. Voilà un socle philosophique sur lequel bâtir une vision politique qui ne soit plus lâchement livrée au seul impératif de la « rentabilité économique ». 

    Pierre Saint-Servant

    http://fr.novopress.info/187192/redonner-lhomme-vie-mesure/

  • Police politique

    Témoignage reçue d'une lectrice :

    "Le 6 mai 2015 j'avais décidé d'aller lire un peu devant l'Elysée comme j'en ai pris l'habitude depuis plusieurs mois. Je suis donc arrivée à vélo au bout de la rue du faubourg Saint honoré vers 18h45. Là, les policiers de la compagnie de garde de l'Elysée (qui me connaissent bien puisqu'ils me voient régulièrement) m'interdisent l'accès à la façade de l'Elysée et m'emmènent rue du cirque où ils me maintiennent sur place pendant environ 30mn le temps que le cortège présidentiel rentre à l'Elysée. Une fois libérée, je me dirige à vélo vers la station Champs Élysées Clémenceau où l'on m'avait dit que se tenait un rassemblement anti Hollande. En chemin j'aperçois sur ma gauche des amies. Je vais donc les rejoindre pour leur dire bonjour. Nous sommes rapidement encerclées par des policiers et crs. Arrive une jeune commissaire avec laquelle je discute très courtoisement. Au bout de 20mn env les policiers nous laissent partir et la commissaire me demande alors où je compte me rendre. Je lui dit que je veux aller voir sur la place de Champs Elysées Clémenceau ce qu'il se passe. Elle me dit très bien pas de problème. Avec une amie nous arrivons donc sur la place et marchons (je poussais mon vélo) en direction de la statue de de Gaulle. Là un crs m'interpelle et me dit que je dois me diriger vers le métro. Je lui dit que je ne veux pas prendre le métro. Il me répond que je dois prendre le métro. Je rétorque que je suis à vélo et qu'il m'est interdit de prendre le métro avec mon vélo. Il insiste quand même. Il voit alors un sac plastique sur mon guidon. Fouille dans le sac alors qu'il n'en a pas le droit et y trouve mon sweat "Hollande dégage". Il tend le sac à son supérieur qui sort le sweat du sac pour me le confisquer. Je m'exclame en lui disant que c'est du vol, il n'a pas le droit de prendre mon sweat, le logo est déposé et aucune loi ne m'interdit de le porter. Sur ce, la commissaire arrive, me rend mon sweat et confirme que je n'ai pas le droit de prendre le métro avec mon vélo. Au bout de quelques minutes, je décide de partir en marchant tranquillement. Un crs m'arrête alors et me dit que je n'ai pas le droit de partir. Je me tourne alors vers la commissaire et lui dit : "tout à l'heure je n'avais pas le droit de rester et maintenant je n'ai plus le droit de partir ! Il faudrait savoir !!!" Elle me laisse partir et je décide de faire tranquillement le tour du groupe de crs au milieu duquel se trouvait toujours une amie. Au bout de quelques minutes la commissaire m'arrête et me dit "maintenant je vais faire les sommations d'usage : obéissance à la loi ! Dispersez-vous ou nous allons faire usage de la force !" Je lui réponds "ben je suis seule... comment je peux me disperser ?" Et elle donne l'ordre aux crs de m'interpeller... nous sommes 3 personnes à avoir été interpellées pour le motif de "participation volontaire à un attroupement non déclaré après sommations"... or nous n'étions pas attroupés : la commissaire a même dû faire les sommations individuellement à chacune des 3 personnes..."

     

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • De la subversion spirituelle

    Anne et Daniel Meurois-Givaudan sont des auteurs à succès. Ce couple français raconte ses découvertes au cours de « voyages dans l’astral » — rien de bien nouveau, d’ailleurs, par rapport à toute la littérature marquée par le merveilleux de lignée théosophique. Leur quatrième livre relate leur « voyage à Shambhalla ». De la bouche de « Maître Morya » (encore une vieille connaissance !), ils auraient recueilli ces troublantes informations :

    « Il y a quelques décennies, nous avons missionné l’un des nôtres ici présent, afin de hâter la désagrégation du dogme catholique désormais inadapté à des millions d’hommes. Point n’est besoin que je le nomme, tout est parfaitement clair. Voilà longtemps que ces choses étaient convenues, il n’y a donc pas lieu d’en être surpris. L’effritement par l’intérieur s’est imposé comme la façon la plus sage de procéder. (…) Pour m’exprimer concrètement, la réforme du dernier concile romain n’a jamais eu en profondeur les buts allégués publiquement. Elle a achevé d’orchestrer un travail de sape. (…) Oh, mes Frères de partout, si vous voyez le christianisme s’essouffler, dans le calme de votre cœur n’émettez aucun regret, c’est afin que naisse l’aube du christisme. » (1)

    Ce « travail de sape » serait-il aujourd’hui si avancé que certaines forces occultes ne verraient même plus de danger à l’avouer publiquement ? On voudrait susciter des fantasmes conspirationnistes qu’on ne s’y prendrait pas autrement ! Et c’est bien ce qui se produit, à en juger par toute une littérature émanant de cercles fondamentalistes protestants ou de milieux intégristes catholiques.

    La nouvelle religiosité a un caractère spirituellement « subversif » ; mais l’approche trop littéralement conspirationniste ne constituerait-elle pas aussi un piège ? A ce sujet, il faut relire les pertinentes réflexions développées par François Maistre dans l’appendice à un autre ouvrage de Julius Evola (2) : comme l’avait déjà noté Guénon, la vision conspirationniste risque d’égarer le chercheur en entretenant des « hantises » — sans parler du réductionnisme simplificateur sur lequel cette démarche finit souvent par déboucher, au risque de discréditer même les observateurs valides qu’elle a permis de glaner. Les schémas qui prétendent, par exemple, représenter un véritable organigramme de la « conspiration du Nouvel Âge » relèvent d’une haute fantaisie et tendent à conférer à certains groupes un pouvoir qu’ils sont loin de détenir. Car l’essentiel se joue à la fois à une échelle plus vaste et à un niveau plus subtil, celui d’influences et suggestions spirituelles. L’esprit moderne engendre une mentalité en rupture avec les données traditionnelles. Quoi d’étonnant, dès lors, si les productions spirituelles de cette époque reflètent les mêmes tendances ?

    On pourrait multiplier les exemples qui montreraient sur quelle confusion débouche la nouvelle religiosité, en dépit de l’indéniable sincérité de tant de ceux qui sont engagés dans ces voies. Cette confusion s’exprime notamment par l’amalgame de plus en plus fréquent de pratiques totalement différentes ou par la crédulité face à d’étranges théories. On aboutit à une véritable somme de toutes les illusions et de tous les égarements, sous des apparences parfois tentantes pour des âmes en quête de spiritualité, mais sans ancrage et critères.

    « Les saints pères prophétisaient sur les derniers temps. Qu’avons-nous fait nous-mêmes ? se demandèrent-ils un jour. L’un d’eux, le grand abbé Ischyrion, répondit : « Nous avons observé les commandements de Dieu » — « Et ceux qui suivront, repartirent les autres, que feront-ils ? » Ischyrion répondit : « Ceux-là n’arriveront qu’à la moitié de ce que nous avons fait. » Les pères insistèrent encore : « Qu’en sera-t-il de ceux qui viendront après eux ? » — « Les hommes de cette époque, répondit l’abbé, ne seront guère riches en œuvres ; le temps de la grande tentation s’élèvera contre eux, et ceux qui en cet âge seront trouvés bons, seront plus grands que nous et que nos Pères. » (3)

    En ce « temps de la grande tentation », il ne suffit pas d’avoir conscience du caractère problématique de la nouvelle religiosité. La seule attitude cohérente et conséquente est de se mettre en marche sur d’authentiques voies spirituelles et d’aller s’abreuver aux sources d’eau pure qui ne cesseront jamais de couler, cristallines, loin des marécages méphitiques ou mirages séducteurs du « spiritualisme ».


     

    Notes

    1. Anne et Daniel Meurois-Givaudan, Le voyage à Shambahlla. Un pélerinage vers soi, Plazac-Rouffignac, Éd. Arista, 1986, p. 128-129
    2. François Maistre, « Léon de Poncins, un contre-révolutionnaire intégral », in Julius Evola, Écrits sur la Franc-Maçonnerie, Puiseaux, Pardès, p. 127-252 (P. 147-150).
    3. Apophtegme cité par Paul Evdokimov, Les Âges de la Vie spirituelle, 3e éd., Paris, Desclée De Brouwer, 1980, p. 171-172.

     

    Postface de Jean-François Mayer

    Un visage du monde moderne : la nouvelle religiosité

    De la subversion spirituelle

    Julius Evola

    Masques et visages du spiritualisme contemporain, 1932

    Édition Pardès p. 264-267.

    SourceFront de la Contre-Subversion

    http://la-dissidence.org/2015/05/07/de-la-subversion-spirituelle/

  • François Hollande admet avoir armé les rebelles syriens en violation de l'embargo

    Dans un livre à paraître prochainement, le président français admet avoir livré des armes aux rebelles syriens en violation de l’embargo européen sur ce type de livraisons à la Syrie. 
    Les livraisons auraient eu lieu en 2012, avant l’annulation de l’embargo en 2013. C’est du moins les propos de François Hollande tels que les a recueillis le journaliste et écrivain Xavier Panon l’année dernière. «Nous avons commencé quand nous avons eu la certitude qu'elles iraient dans des mains sûres. Pour les armes létales, ce sont nos services qui ont procédé aux livraisons», a déclaré François Hollande à l’écrivain, rapporte l’AFP. 
     
    Xavier Panon a utilisé cette interview dans son livre intitulé «Dans les coulisses de la diplomatie française» qui sort en France ce mois-ci. 
     
    Selon les propos de François Hollande rapportés par l’auteur, la France a livré des canons, des mitrailleuses, des lance-roquettes et des missiles antichars aux forces qui luttent contre Bachar Al-Assad alors que le président français avait toujours dit jusqu’ici que la France n’avait envoyé des armes en Syrie qu’après la levée de l’embargo. 
     
    Dans une interview accordée à la chaîne de télévision France 2, Bachar Al-Assad a accusé la France de soutenir les mêmes terroristes que ceux qui ont perpétré les attaques à Paris en janvier dernier. «Est-ce de la démocratie que d’envoyer des armes aux terroristes et de les appuyer ? Ai-je le droit de soutenir les terroristes qui ont attaqué Charlie Hebdo par exemple ?», s’est demandé le président syrien. 
     
    Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a accusé l’Occident de soutenir les extrémistes pour renverser le régime syrien. «La Russie condamne l’utilisation des groupes extrémistes dans les efforts visant à changer le régime», avait-il asséné lors d’une conférence de presse en novembre dernier. 
     
    Xavier Panon décrit aussi dans son livre les plans d’attaque du gouvernement français en Syrie. Il s’agissait des frappes aériennes contre le régime syrien soupçonné d’avoir utilisé des armes chimiques contre son propre peuple en août 2013. Parmi les cibles, on trouve le siège des services de renseignement de l'armée syrienne que la France a jugé responsable des attaques chimiques. Mais faute de l’appui de Washington, ces plans n’ont pas pu être menés à bien. 
     
    Un conseiller politique français aurait dit à Xavier Panon que les frappes avaient pour but de changer l’ordre politique en Syrie et de déstabiliser la Russie en la forçant à changer de position à propos du conflit syrien. 
     
    La guerre civile en Syrie qui dure depuis cinq ans a fait plus de 220 000 victimes et a fait fuir des millions de Syriens dans les pays alentours. Quelques groupes islamistes ont profité du chaos pour gagner du terrain en Syrie. L’État Islamique, l’Armée syrienne libre et le Front islamique luttent toujours contre les forces gouvernementales.