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Immigration : après la Hongrie, la Bavière et la Suède
La Bavière annonce qu’elle va réintroduire des contrôles à sa frontière avec l’Autriche, ce qui est contraire aux accords de Schengen. Seuls sont acceptés des contrôles ponctuels pour une raison précise. Mais, justement, la Bavière avait pu établir un contrôle de ce type pour protéger le G7 qui se réunissait chez elle le 7 juin. Et à cette occasion la police a constaté près de 6000 infractions aux droits de séjour, et des dizaines de criminels, parmi lesquels des trafiquants de drogues et de personnes humaines, ont été arrêtés.
Trois ministres du gouvernement suédois (Justice, ministre des enfants, des vieux et de l’égalité de genre (sic) et le ministre de la culture et de la démocratie) ont présenté des mesures qui permettront de faciliter l’expulsion de migrants originaires d’autres pays de l’UE.
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RFR - La révolution de 1789, l'Angleterre et le combat social royaliste
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Littérature et société : la revue non-conforme Livr’arbitres se dévoile
« Livr’arbitres » est une revue littéraire indépendante et non-conforme. Elle s’est fixée la double tâche de faire, d’une part, découvrir ou redécouvrir des grands auteurs de notre histoire et, d’autre part, de scruter l’actualité éditoriale pour y dénicher des pépites et des nouveaux talents. La rédaction est très attachée à cette double approche de la littérature, en terme de patrimoine mais aussi en terme de création, « car la culture, ce n’est pas que le passé, sinon cela devient de la muséographie. » nous indique Xavier Eman, directeur de la rédaction. « Au-delà de notre travail critique, nous publions également des textes originaux, de format court, qu’il s’agisse de nouvelles ou de poésies. » poursuit-il.Le 17ème numéro , Printemps 2015, est paru il y a quelques mois. Il comporte notamment un long dossier consacré à Dominique de Roux, une nouvelle inédite de Michel Déon, de l’Académie française et de nombreuses chroniques littéraires. Nous avons interrogé M. Eman sur la revue qu’il dirige, dont Patrick Wagner est le directeur de la publication. livr'arbitresBreizh-info.com : Quel bilan tireriez vous des 17 numéros parus à ce jour ? Quelle est aujourd’hui votre audience ?Xavier Eman pour Livr'arbitres : Le bilan est à la fois satisfaisant et frustrant.. Satisfaisant car nous nous sommes améliorés, tant sur la forme que sur le fond, que nous avons attiré de nombreux contributeurs et intervenants d’horizons très divers, parfois très prestigieux comme Michel Déon, Sylvain Tesson, Renaud Camus…, que nous augmentons petit à petit notre visibilité… Frustrant car notre diffusion reste encore très confidentielle, que les points de vente intéressés par des revues spécialisés en littérature se font rares, parce que notre lectorat reste plutôt âgé, que nous sommes assez peu relayés…Breizh-info.com : Avec votre revue, le lecteur découvre ou redécouvre des auteurs brillants mais oubliés ou inconnus du grand public, des écrivains et des personnages insolents, maudits aussi. Est-ce la revue d’un autre temps ? Ou une revue d’avant-garde ?Xavier Eman pour Livr'arbitres : Ni l’un ni l’autre. Nous sommes une revue « de tous temps », une revue du savoir et de la transmission… La littérature n’est pas une affaire d’école, de côterie, d’avant-garde ou d’arrière-garde… c’est une part, à notre avis fondamentale, de notre culture et de notre identité, c’est une extraordinaire aventure de l’esprit et de la sensibilité, c’est l’illustration permanente de la richesse et de la subtilité de notre langue, l’expression d’une vision d’une monde, une quête du beau et du vrai.Ce que nous souhaitons, à Livr’arbitres, c’est maintenir le flambeau et le transmettre, c’est faire comprendre au plus grand nombre qu’aimer la France, c’est aussi aimer sa littérature et ses grands auteurs, qu’ils sont constitutifs de ce que nous sommes et que les livres sont une nourriture indispensable pour qui veut vivre debout, libre, conscient et autonome.Breizh-info.com : Comment expliquez-vous le désintérêt massif pour la lecture aujourd’hui ? Y’a t-il un brin d’espoir tout de même ?Xavier Eman pour Livr'arbitres : Je pense qu’il s’agit davantage d’une méconnaissance que d’un désintérêt. On se détourne de la littérature avant même de l’avoir abordée. La multiplication des sollicitations technologiques, des divertissements virtuels, y est évidemment pour beaucoup. La nature humaine a toujours tendance à aller vers la facilité et la « société des écrans » encourage grandement celle-ci.Une activité comme la lecture qui demande du temps, du calme et de la concentration a évidemment fort peu place dans le monde du bougisme, du bruit, du zapping et de l’immédiateté.Ce qui est encore plus inquiétant c’est que même les gens qui se prétendent « en révolte contre le monde moderne » ou tenants de la « tradition » sont autant touchés que les autres par ces maux. Ils préfèrent dénoncer des heures durant sur facebook les méfaits de l’époque que s’isoler un moment pour lire un livre ou une revue, déplorer à longueur de blogs la « perte de culture » plutôt que construire et nourrir la leur.Nous sommes au temps de l’apparence et de la superficialité, la lecture n’y est donc forcément pas un apparat très prisé. Mais il y a bien sûr de l’espoir, même s’il est mince, puisqu’il existe encore de bon auteurs, de bons lecteurs … et de bonnes revues littéraires !En littérature comme ailleurs, ce sont les minorités actives qui font bouger les choses !Breizh-info.com : Le numéro en cours (le 17ème) consacre plusieurs articles et portraits à Dominique De Roux, dont le fils Pierre-Guillaume gère une maison d’édition. Pouvez-vous revenir sur son parcours ?Xavier Eman pour Livr'arbitres : Dominique de Roux est un auteur original et iconoclaste. Il a le grand et rare mérite d’avoir cherché à être à la fois un intellectuel et un homme d’action. Brillant touche à tout – journaliste, éditeur, écrivain, conseiller politique.. – il a toujours suivi sa voie propre, sans ce soucier des pouvoirs et des conformismes de son temps, y compris ceux de son propre « camp », si tant est qu’il puisse être véritablement rangé dans l’un d’eux. A l’heure où le courage et l’indépendance deviennent des denrées d’une exceptionnelle rareté, c’est indéniablement un personnage et un auteur à redécouvrir.Breizh-info.com : Dans ce numéro, vous recensez également le livre de Julien Langella, « la jeunesse au pouvoir ». Avez-vous en tête d’autres jeunes talents d’aujourd’hui capables par leurs écrits d’exprimer de façon brillante des idées, des situations ? La relève de l’incorrection est-elle assurée ?Xavier Eman pour Livr'arbitres : Il y a, aujourd’hui comme hier, indéniablement de bons écrivains. Le problème est qu’il est de plus en plus difficile de les discerner au sein de la masse totalement démentielle de ce qui est publié chaque année en France. C’est d’ailleurs là l’une des missions de Livr’arbitres : faire le tri. Entre les auteurs portés au pinacle par copinage ou conformité aux modes du temps, les coups publicitaires, la frénésie des publications « people » et la pesanteur des auto-fictions psycho-larmoyantes, ce n’est pas une tâche facile !Mais il existe, fort heureusement, de bonnes surprises et des auteurs qui continuent à porter haut les couleurs de la littérature française. Pour en citer quelques uns, on peut évoquer Sylvain Tesson, Olivier Maulin, Benoit Duteurtre, Thierry Marignac, Jean-François Roseau…Mais il est vrai qu’il est de plus en plus difficile d’être publié dans de « grandes maisons » lorsque l’on n’est pas parfaitement « politiquement correct ». Beaucoup d’éditeurs sont devenus des commerçants comme les autres et ne prennent plus aucun risque.Breizh-info.com : Nous vous laissons le mot de la finXavier Eman pour Livr'arbitres : La culture française et européenne meurt plus sûrement du désintérêt croissant que lui portent ses enfants que des coups qui lui sont portés de l’extérieur. Lire, c’est construire sa citadelle intérieure, savoir et comprendre d’où l’on vient. Les livres sont des armes et Livr’arbitres une belle petite armurerie.Pour commander un numéro ou s’abonner à la revue, rendez-vous directement sur leur site Internet. -
Loi Renseignement : Altern.org quitte la France pour la Norvège
Les boîtes noires qui se proposaient d'espionner l'activité de ses clients (et de leurs clients) grâce à des algorithmes n'étaient pas à son goût.L'hébergeur français Altern.org, qui avait annoncé dès le 17 avril dernier son intention de déménager en réaction au projet de loi Renseignement, a fait son choix. Sur son blog personnel, le fondateur d'Altern.org, Valentin Lacambre, a annoncé que les serveurs seraient déménagés en Norvège :"A la recherche d’un pays d’accueil plus favorable à l’internet que la France d’après son Patriot Act pour héberger altern.org, j’ai fait mes courses", raconte Valentin Lacambre. Celui qui fut également à l'origine de Gandi.net a agrégé les classements mondiaux réalisés par Reporters Sans Frontières (pour le niveau de liberté de la presse), par les Nations Unies (pour le niveau de développement humain) et par le fournisseur de services de distribution de contenus Akamai (pour le débit internet moyen par pays), et c'est la Norvège qui est arrivée en tête devant trois autres pays nordiques, les Pays-Bas, le Danemark, et la Suède.Rappelons que la France est le seul pays de l'Union européenne, et l'un des seuls pays du Conseil de l'Europe (avec la Russie et la Turquie) à avoir été placé dans la liste des "pays sous surveillance" par Reporters Sans Frontières en 2012, dans son rapport sur les pays "ennemis d'internet" (.pdf). La loi sur le renseignement ne va certainement pas l'aider à sortir de ce triste classement, bien au contraire.Outre Altern.org, d'autres hébergeurs comme EU.org ont annoncé leur intention de déménager. De plus gros acteurs se sont montrés en revanche convaincus par les promesses gouvernementales de mise en œuvre limitée des boîtes noires, comme OVH, tandis que Gandi a annoncé qu'il donnerait désormais la priorité à son développement à l'étranger.La décision d'Altern.org n'aura strictement aucune incidence économique pour la France, n'ayant plus qu'une activité anecdotique depuis une première fermeture en 2000. Mais sur le plan symbolique, c'est l'un des plus anciens acteurs du web français qui quitte ainsi la France. Le service était né en 1992. -
Loi Renseignement adoptée, le Conseil constitutionnel saisi
Au terme d’une procédure éclair, le projet de loi sur le renseignement a été adopté en lecture finale. Le Conseil Constitutionnel a été saisi.
Le gouvernement aura fait aussi vite que possible (hors utilisation du 49-3) pour faire passer la loi renseignement. Il est revenu sur le bureau des députés dès le lendemain de son vote par le Sénat au terme d’une procédure d’urgence avec des amendements adoptés en Commission mixte paritaire et non en séance plénière.
Dernière formalité : le Conseil constitutionnel suite à une triple saisine : celle du président de la République, celle du président du Sénat et celle d’une centaine de parlementaires. Notons l’hypocrisie du procédé qui consiste à faire voter une loi et à saisir soi-même le Conseil constitutionnel, comme si l’on avait un doute de dernière minute. Cela donnera en tout cas le temps de préparer les décrets d’application, dont on imagine que la publication ne traînera pas non plus !Bernard Cazeneuve souligne que les techniques de renseignement n’ont rien à voir avec les pratiques de la NSA
Laquelle agence ne fait donc pas de renseignement en mettant sur écoute qui lui chante… Plus justement, Jean-Jacques Candelier relève que les lois scélérates sont toujours votées à une forte majorité.
Parmi les coups de Jarnac du gouvernement, relevons qu’il a sabordé en dernière minute le statut des lanceurs d’alerte.
La loi prévoyait que des agents de l’État constatant des infractions graves à la loi puissent en référer à la Commission nationale de contrôle des techniques du renseignement (CNCTR), sous le sceau du secret. Dorénavant, ils ne pourront plus révéler d’éléments ou d’informations « protégés au titre du secret de la défense nationale ou susceptibles de porter atteinte à la sécurité des personnels ou des missions des services ».
En clair, ils ne pourront révéler quoi que ce soit en lien avec le monde du renseignement. -
Loi Taubira : la girouette Bruno Le Maire
Au meeting de Sens Commun le 15 novembre 2014, Bruno Le Maire réclamait la réécriture de la loi Taubira (vidéo) pour lever les ambigüités sur la filiation et la GPA :
"Je n'ai qu'une parole et je tiens promesse [...] Voilà la position que je continuerai à défendre".
Le 22 juin, il déclare exactement l'inverse à Sens Commun :
"Mais je préfère le dire : vouloir réécrire cette loi nous entraînera dans des débats sans fin qui rouvriront des divisions de la société française. Ce n’est pas souhaitable. Pour moi, l’amour homosexuel vaut l’amour hétérosexuel."
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Philippe Noguès, premier député frondeur à quitter le PS
L’élu du Morbihan explique son départ dans Ouest France. « Je reproche à François Hollande d’avoir été élu sur un projet qu’il n’a même pas essayé de mettre en place », regrette-t-il.
L’élu du Morbihan Philippe Noguès. Crédits photo : STEPHANE DE SAKUTIN/AFP
Première défection dans le camp des frondeurs. Philippe Noguès, député socialiste du Morbihan élu en 2012, a annoncé mercredi au quotidien régional Ouest France qu’il quittait le Parti socialiste et le groupe SRC à l’Assemblée auquel il appartenait. Dans une interview, il conteste à la fois la politique menée par François Hollande, son impuissance à l’Assemblée, et la situation du PS. « C’est une démarche mûrie depuis plusieurs mois », confie le frondeur de 60 ans, qui avait déjà menacé de partir. Le 15 juin, c’est l’ancien député européen Liêm Hoang-Ngoc, cofondateur du « Club des socialistes affligés », qui claquait la porte de Solférino, invitant ses camarades à imiter sa démarche, pour construire « La Nouvelle Gauche Socialiste ». « Je pense qu’il y aura quelques départs dans les semaines à venir. Mais je ne sais pas s’il y en aura assez pour créer un groupe », déclare Philippe Noguès.
L’élu semble résigné. « Je ne reproche pas à François Hollande d’avoir raté une politique. Je lui reproche d’avoir été élu sur un projet qu’il n’a même pas essayé de mettre en place », tranche le Breton. Son explication est sans équivoque : « Avec mes camarades, on a essayé d’infléchir la ligne économique du gouvernement dans un sens plus favorable aux ouvriers, aux salariés, aux classes moyennes. Je fais l’analyse que ça a été quelque chose d’utile au sein du groupe, même si on a gêné politiquement. Simplement, je crois qu’on est arrivé au bout de cette route. Les partis politiques sont complètement épuisés. Quant au législatif, il n’est plus qu’une chambre d’enregistrement ». [...]
La suite sur Le Figaro.fr
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Philippe-Nogues-premier-depute
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Athènes critique le FMI et refuse son plan
Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a critiqué mercredi la position de "certaines institutions", visant le FMI, qui n'accepte pas "des mesures compensatoires" que la Grèce avait proposées, selon une source gouvernementale grecque. Selon AFP, Athènes aurait d'ailleurs rejeté une contre-proposition soumise par les créanciers, comprenant surtout des souhaits du FMI.
"Le refus des mesures compensatoires ne s'est produit nulle part. Ni en Irlande ni au Portugal, nulle part!", a-t-il dit selon cette source. "Cette position étrange cache deux éventualités: soit elles (ces institutions) ne veulent pas d'accord soit elles servent des intérêts spécifiques en Grèce", selon le Premier ministre. Le gouvernement grec a rejeté mercredi une contre-proposition soumise par les créanciers à Athènes, comprenant surtout des souhaits du FMI, a indiqué à l'AFP une source gouvernementale grecque.
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Étrange consultation des adhérents du FN : je ne participerai pas au vote