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Pétition contre le soutien de la Région Haute Normandie et de la métropole Rouen Normandie à la "PMA et GPA pour tous"
"La Gay Pride du 6 juin 2015 à Rouen a pour mot d’ordre « PMA et GPA pour tous ». Cette manifestation a donc pour objectif d’obtenir la légalisation en France de la gestation par autrui (GPA), c’est-à-dire le recours à une mère porteuse. La GPA est, selon les mots du Premier ministre Manuel Valls, « une pratique intolérable de commercialisation des êtres humains et de marchandisation du corps des femmes ».
Pourtant, la Région Haute Normandie, son président Nicolas Mayer-Rossignol, et la Métropole Rouen Normandie font partie des soutiens de cette manifestation.
Comme citoyen français, électeur et contribuable, je m’oppose fermement à l’utilisation des fonds publics pour la promotion de la gestation par autrui. Qu’elle soit gratuite ou payante, encadrée ou pas, réalisée au profit d’individus ou de couples, la pratique des mères porteuses exploite des femmes et consiste à faire du trafic d’enfants. Or la femme ne peut être réduite à son utérus et l’enfant ne peut être ni donné ni acheté : il n’appartient à personne, pas même à ses parents. De fait, considérer qu’un être humain est la propriété de quelqu’un, c’est le principe même de l’esclavage !
La pratique des mères porteuses est illégale en France. Cet interdit essentiel ne saurait être remis en cause et doit, au contraire, être respecté et même renforcé.
Je demande que la Région Haute Normandie, son président Nicolas Mayer-Rossignol et la Métropole Rouen Normandie :
- affirment leur refus clair et sans ambigüité de l’utilisation de la femme et du trafic d’enfants par la GPA ;
- condamnent la revendication de « PMA et GPA pour tous » de la Gay Pride de Rouen et retirent leur soutien ;
- renoncent à tout financement de cet événement et des associations qui portent de telles revendications.
Je demande que Monsieur Jean-Christophe Cambadelis, premier secrétaire du Parti socialiste, s’assure que la Fédération PS de Seine Maritime retire son soutien à la Gay Pride 2015 de Rouen et renonce à tout soutien financier des associations concernées.
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Primaire: Les Républicains déjà divisés
A peine l’UMP rebaptisée « Les Républicains », la compétition reprend de plus belle pour la désignation du candidat à la présidentielle de 2017: Alain Juppé, une nouvelle fois sifflé par des militants sarkozystes, a renouvelé ses mises en garde sur la primaire, Nicolas Sarkozy lui répondant qu’il « n’entrera pas dans ce jeu-là ».
Un « vocabulaire qui fait un peu trop monter la pression »
Une belle photo de famille…. et quelques couacs. Tous les prétendants à l’Elysée en 2017, déclarés ou non, se sont exprimés à la tribune du congrès « refondateur » des « Républicains » samedi à Paris, de Christian Estrosi à Xavier Bertrand, de Nathalie Kosciusko-Morizet à Bruno Le Maire, François Fillon, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy.
L’ancien chef de l’Etat, grand ordonnateur de la séquence, s’est offert un discours de quarante-cinq minutes sur la République mais aussi contre la gauche, François Hollande et sa « terrible médiocrité ».
« Un certain vocabulaire qui fait un peu trop monter la pression, qui attaque les personnes, c’est pas mon genre de beauté », a réagi dimanche Alain Juppé, opposant son « objectif de concorde » aux « objectifs de division » des Français qui seraient ceux de Nicolas Sarkozy.
« Ces sifflets, c’est la résurgence de l’ancien parti »
Surtout, Alain Juppé mais aussi François Fillon, ancien Premier ministre comme lui, ont essuyé huées et sifflets parmi les quelque 10.000 personnes présentes Porte de la Villette. Preuve que la compétition présidentielle sera rude en dépit de cette démonstration d’unité.
« Pour moi, ces sifflets, c’est la résurgence de l’ancien parti », a regretté dimanche Nathalie Kosciusko-Morizet. « Vous pouvez siffler tout ce que vous voulez, à partir du moment où il y a une primaire, ce sont les Français qui vont trancher », a lancé la N.2 de l’ex-UMP, que le Journal du Dimanche décrit « sur la sellette » tant sa liberté de parole « agace » Nicolas Sarkozy. Bruno Le Maire a lui aussi dit « regretter » ces sifflets, tout comme Jean-Pierre Raffarin. « J’espère qu’ils n’étaient pas organisés », a même glissé l’ancien Premier ministre.
Dimanche soir, sur France 2, Nicolas Sarkozy a minimisé cet incident. « Je regrette qu’il y ait eu quelques sifflets. Mais quand vous avez 15.000 à 17.000 personnes, vous ne pouvez pas contrôler que chacun puisse se tenir parfaitement hors de ses sensibilités », a-t-il dit.
Confiance limitée de Juppé en Sarkozy sur la primaire
Désormais habitué à ce traitement de faveur particulier au sein de son propre parti, Alain Juppé a rapidement évacué ce nouvel épisode. En revanche, il a lancé un très clair avertissement sur les contours de la primaire prévue à l’automne 2016 qui conditionnent sa participation. Il n’hésite pas à dire qu’il a une confiance limitée en Nicolas Sarkozy sur cette organisation.
« Si ça se passe bien, si les primaires sont transparentes, s’il y a suffisamment de votants, si c’est bien des primaires de la droite et du centre, je jouerai totalement le jeu ». Mais « si le match, c’est les primaires des Républicains entre Le Maire et Sarkozy, ça ne marchera pas » et ce sera donc sans lui, a-t-il prévenu dimanche. Traduction : le camp Juppé veut des garanties. Sans Alain Juppé, « ce ne serait pas des primaires », « ce serait une catastrophe pour tout le monde », a averti Nathalie Kosciusko-Morizet.
« Nicolas Sarkozy a le parti. Moi, j’ai l’opinion »
Mais Nicolas Sarkozy ne semble pas disposé à céder sur ce point. « Le moment des primaires viendra en septembre 2016. D’ici là, il y a les souffrances des Français. Il a fallu gagner les élections départementales, il y a les élections régionales qui viennent, je ne rentrerai pas dans ce jeu-là », a-t-il déclaré dimanche.
En attendant de trancher cette épineuse question, Alain Juppé s’est dit « déterminé à gagner » et convaincu de l’emporter. « Nicolas Sarkozy a le parti. Moi, pour l’instant, j’ai l’opinion, et j’organise ma petite PME ».
20 Minutes avec AFP :: lien
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Des intellos à réaction... Le point de vue de Philippe Bilger
Avec Philippe Bilger qui appelle ici de ses vœux des intellos à réaction, retour sur l’évolution du monde intellectuel français (français et européen). Nous en avons traité maintes fois ces temps derniers, notamment hier, avec les réflexions de Pierre Nora. Et, mardi dernier, avec l’étude de Vincent Trémolet de Villers dans le Figaro magazine (Pourquoi la gauche a perdu les intellectuels).
C’est que le fait que la gauche - ce qui est presqu’ingénument proclamé dans tous les médias par Raphaël Glucksmann, pour s’en apitoyer - soit en train de perdre l’hégémonie idéologique et culturelle, est un phénomène d’importance. Plus encore que la conséquence que l’on peut en attendre qui est la perte du pouvoir politique. Important aussi le fait que, comme le constate Pierre Nora, ce mouvement de nombre d’intellectuels reconnus tend aujourd’hui, moins vers la droite politique que vers une sorte de réaction conservatrice. Ce dernier adjectif est ambigu. Il pourrait signifier : conservation du Système actuel. Mais nous ne croyons pas qu’il soit pris ici dans ce sens péjoratif. Pour conclure, nous voudrions signaler que ce phénomène d’une sorte de réaction des intellectuels aux errements de la société moderne - ou post-moderne - ramène tout simplement à l’un des tout premiers livres de Charles Maurras qui est L’Avenir de l’Intelligence. Sans vouloir donner de leçons à quiconque, nous conseillons à tout ceux que le sujet intéresse de s’y plonger ou replonger. Il y a dans cet ouvrage visionnaire des perspectives du plus grand intérêt pour notre avenir collectif, celui de notre société. Celui, plus largement encore, de notre Civilisation. Nous aurons sans-doute à y revenir. La Faute à Rousseau
Les projets de la ministre de l’Education nationale ont mobilisé, généralement contre eux, plusieurs intellectuels de haut niveau mais l’intense débat qui se déroule aujourd’hui sur les rapports de la gauche avec les intellectuels, sur la liberté d’expression, dépasse très largement ces péripéties politiques partisanes quoique fondamentales pour le pays et sa jeunesse. […]
La suite ici
http://www.actionfrancaise.net/craf/?Des-intellos-a-reaction-Le-point
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Russie-OTAN: En finir avec le bourrage de crânes
On pourrait se demander si, pour les fauteurs de guerre, l’entretien d’une peur permanente n’est pas plus rentable que la guerre elle-même. Une guerre, quelle que soit sa férocité et sa durée, peut toujours prendre fin, et elle peut devenir incontrôlable à tout moment. En revanche, l’entretien de la peur permanente face à une menace fictive est facilement contrôlable, dosable à souhait, pour aboutir, finalement, aux mêmes résultats : état de guerre, pouvoirs accrus, maitrise de la gestion de la population, et surtout, une industrie de l’armement qui fonctionne à plein. Que demander de plus ?
Qu’il s’agisse des guerres ou de toute autre crise, Spin Doctors et médias réutilisent les mêmes procédés, ressassent les mêmes « informations », dès lors que les évènements se prolongent. C’est ce qu’on appelle dans la presse un marronnier.
Vous avez aimé vous faire peur l’été dernier, quand toute la presse occidentale annonçait la ruée des blindés russes sur l’Ukraine, assurait que Vladimir Poutine était prêt à « prendre Kiev en deux semaines »? Vous adorerez la nouvelle série de l’été, la menace nucléaire en Europe. Pour les acteurs pas de surprise, le casting reste le même. Dans le rôle de l’innocente victime, l’Ukraine. Dans celui des ignobles renégats, les séparatistes du Donbass. Le côté obscur de la force conserve son siège au Kremlin. Comme dans tout bon western le justicier ne peut être qu’Américain. France et Allemagne tiennent leur rôle de figurants. Enfin l’Union Européenne se charge du chœur, commentant une tragédie à laquelle elle n’a pas même les moyens de prendre part.Bien entendu il faut pour cette « saison 2 » maintenir le spectateur en haleine.Celui-ci a constaté que la grande charge annoncée de l’Armée Rouge, que l’on disait ressuscitée, n’a finalement pas eu lieu.S’il est un tant soit peu averti, il ne lui aura sans doute pas échappé qu’un général français, patron de la Direction du Renseignement Militaire, a vendu la mèche sur le scénario de l’an dernier, révélant ce que tous les esprits un tant soit peu indépendants savaient, ou subodoraient, à savoir que les services de renseignement américains avaient une fois encore monté une grossière opération d’intoxication et que le risque d’attaque russe en Ukraine n’avait jamais été avéré.Il faut donc faire plus fort pour que « l’occidental » moyen s’inquiète, s’indigne. En deux mots, y croit.
En conséquence nous assistons depuis plusieurs jours à une montée en puissance des rumeurs alarmistes.Parce qu’il faut bien reprendre un peu des ingrédients précédents, l’agence Reuters a annoncé hier que l’un de ses envoyés spéciaux dans l’Oblast de Rostov a aperçu des trains transportant des blindés et des lance-roquettes multiples. Une forte concentration de troupes aurait été constatée à une cinquantaine de kilomètres à l’est de la frontière russo-ukrainienne.
Peu importe à Reuters que Rostov-sur-le-Don soit le quartier général de la région militaire « Sud » de la Russie, où de très nombreuses forces sont stationnées compte tenu de l’instabilité du Caucase. Il va de soi pour l’agence anglo-canadienne que ces unités ne peuvent être destinées qu’à une chose: participer aux combats du Donbass si ceux-ci devaient reprendre.
Avant-hier le quotidien « The Moscow Times », dont on connaît « l’impartialité » vis-à-vis des autorités russes, rapportait que la marine lettone avait constaté qu’un sous-marin russe était passé à 9 kilomètres de ses eaux territoriales, tandis qu’un Antonov-22, pour les béotiens un vieil avion de transport quadrimoteurs non armé, avait volé à proximité de la Lettonie, mais au-dessus des eaux internationales, mardi.Peu importe au Moscow Times que le trafic naval et aérien entre les principales bases de la marine russe en Baltique, Saint-Pétersbourg et Baltiïsk, s’effectue nécessairement en longeant les côtes lettones. Peu importe qu’aucune violation des eaux territoriales ou de l’espace aérien n’ait eu lieu. Il s’agit bien entendu d’une tentative d’intimidation ou d’espionnage.
Ultime ingrédient du scénario catastrophe, le Secrétaire général de l’OTAN, le Norvégien Jens Stoltenberg, a dénoncé mardi la « rhétorique nucléaire » russe, condamnant le possible déploiement de missiles Iskander dans l’oblast de Kaliningrad, et jugeant que « les bruits de botte russes sont injustifiés, déstabilisants et dangereux ». Barack Obama et son Vice-Président, Joe Biden, ont immédiatement surenchéri sur le même thème. Une atmosphère qui a permis au très atlantiste webzine franco-américain Slate de surfer sur la vague en annonçant mercredi que « pour un officiel de l’OTAN une guerre éclatera cet été (et que) si on a de la chance, elle ne sera pas nucléaire ».Peu importe à Slate que sa source, John Schindler, soit un ancien analyste de la NSA, dont on connaît la fiabilité, et qu’il enseigne à l’Ecole navale américaine. Peu importe que M. Schindler rapporte les propos anonymes d’un membre de l’OTAN, organisation dont chacun sait qu’elle ne crie jamais au loup pour rien. Nous sommes, à n’en pas douter, au bord de l’holocauste thermonucléaire.
Nul n’est en mesure de dire combien de temps encore la tragédie ukrainienne se prolongera. Longtemps sans doute tant les haines sont désormais durablement installées et les facteurs susceptibles d’aggraver innombrables.
Ce qui est certain c’est que la guerre de propagande engagée dans les médias des différentes parties en présence va sans doute aller, elle, s’intensifiant, avec, à la clé, des affirmations de plus en plus péremptoires, un ton de plus en plus effrayant, bref tous les ingrédients du bourrage de crâne.
- Source : Philippe Migault
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JT du lundi 01-06-2015 TVL
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L’avenir de Sarkozy est derrière lui (Présent 8365)
En enterrant l’UMP pour lancer Les Républicains, Nicolas Sarkozy a livré son grand dessein : établir une « République de la confiance ». La sagesse populaire dit pourtant qu’on ne parle pas de corde dans la maison d’un pendu ! Or, s’il en est aujourd’hui à peiner sur les tréteaux électoraux, c’est qu’il a perdu la confiance des Français, d’où son échec en 2012. Au soir de sa victoire en 2007, il promettait : « Je ne vous trahirai pas, je ne vous mentirai pas, je ne vous décevrai pas » et, dans la foulée, il promettait « le plein d’emploi » et l’augmentation du pouvoir d’achat. La lecture rétrospective de ces phrases-là est le plus sévère obstacle à la nouvelle ambition du président des Républicains.
Où sont les « Karchers » qui devaient nettoyer les cités ? Le service minimum dans les transports en commun ? Et cette promesse, en 2006, où la démagogie le disputait à l’utopie : « Si je suis élu, d’ici à deux ans il n’y aura plus un seul SDF dans les rues » ? Comment l’électeur pourrait-il avoir confiance en un homme dont la première tâche présidentielle a été de passer outre le non des Français au référendum constitutionnel pour le leur imposer sous la forme du Traité de Lisbonne ? Il voulait « renverser la table », il a seulement cassé la vaisselle. Il se lance dans la course présidentielle avec un boulet au pied : son bilan. Son avenir est derrière lui.
Car, contrairement à son engagement, il a déçu, il a trahi, il a menti. Comment s’étonner que 72 % des Français, selon le dernier sondage Odoxa, ne veuillent pas qu’il se représente ? Ils ont tourné la page, et il ne s’est pas rendu compte qu’il était dans la page.
Avec un tel taux de rejet, presque égal à celui de François Hollande (77 %), il pourrait avoir quelque doute sur son avenir politique. Mais non ! Ce n’est pas volontarisme, mais aveuglement narcissique. Il croit toujours que la cour des militants qui lui fait la claque est l’avant-garde du peuple de France qui lui crie « Reviens ! » Or, selon le même sondage, il ne convainc pas les sympathisants de l’ex-UMP : 49 % veulent qu’il se représente, 50 % y sont hostiles. Il y aura toujours des fanatiques qui verront en lui le sauveur, ce n’est pas étonnant puisque Napoléon a encore des partisans. Sarkozy en est encore aux Cent jours auxquels, rappelons-le-lui, Waterloo a succédé…
Le nouveau parti n’est pas uni, ni la « famille » rassemblée. On l’a bien vu quand Fillon et Juppé ont été hués devant un public clairsemé. Ce ne sont pas des incidents sans importance – au demeurant, Sarkozy n’a pas su les empêcher, à moins qu’il ne les ait fomentés –, ce sont les premiers craquements d’une unité factice qui iront s’aggravant à mesure que la date des primaires se rapprochera. Ce processus, qui devait pacifier la désignation du candidat, est gros de tensions et exacerbe les rivalités. À peine le congrès achevé, Alain Juppé annonçait que sa participation aux primaires était conditionnelle ! De fait, puisqu’il a l’opinion pour lui, dit-il, et Sarkozy le parti, pourquoi irait-il soumettre sa candidature à un collège trop restreint délimité par le président des Républicains, lui-même candidat ?
Il y eut soixante orateurs au congrès de Sarkozy, des ténors et des seconds couteaux s’y sont exprimés, il a bénéficié d’une large couverture médiatique et, pourtant, bien malin qui pourrait dire quel est son programme, ce qu’il propose pour remédier aux maux du pays et quelle ambition il a pour lui. Cela s’appelle parler pour ne rien dire.Guy Rouvrais
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Politique & Eco n°45
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Conférence Dextra vendredi 5 juin « Immigration clandestine, résistance civile » par Laurent Ozon
Ce vendredi 5 juin 2015, Laurent Ozon fondateur de maison commune, et du mouvement pour la remigration viendra nous parler des périls de l'immigration clandestine et des nécessités de la résistance civile, nous vous attendons nombreux pour cette conférences a 19h30 au Siete.
Pour vous inscrire, cliquez ici
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Le Parlement doit enquêter pour savoir si la France achète du pétrole à l’Etat islamique
Le député UMP des Yvelines et président du Parti Chrétien Démocrate (PCD), Jean-Frédéric Poisson a demandé avec cinquante parlementaires l'ouverture d'une enquête parlementaire, après les déclarations de l'ambassadrice de l’Union Européenne en Irak, qui a avancé que le financement de DAECH pourrait s'effectuer grâce à l’achat par les pays européens du pétrole. Le député répond à Valeurs actuelles :
"De tels propos ne peuvent être sans fondement, d’autre part nous savons que la Turquie assume pleinement ses liens commerciaux avec le Kurdistan et sa région. L’organisation terroriste contrôlerait quant à elle onze champs pétroliers dans le nord de l’Irak et dans la province syrienne de Raqqa (ville du centre du pays). Par ailleurs, son expansion territoriale est, malgré les quelques moyens mis en œuvre pour s’y opposer, rapide et efficace. Le faisceau d’indices est réel. Le Parlement doit enquêter pour savoir si la France achète du pétrole à l’Etat islamique ou si elle participe à des échanges commerciaux avec cette organisation terroriste.
[...] Elu de la nation, je considère que la France doit veiller à demeurer l’adversaire de Daech et non son financeur : diplomatie, subventions par des pays du Golfe, moyens affectés à l’armée, renseignement, transmission de notre identité nationale, tout ceci est lié. La traçabilité de notre pétrole est donc un sujet majeur. Notre pays ne peut participer de près ou de loin, que cela soit de manière directe ou indirecte au financement des ennemis de la France. Enfin, si ce financement est avéré, la France devra en tirer les conséquences sur le plan international. On ne peut financer ceux que l’on combat. Les français sont en droit de connaitre la participation éventuelle de certaines grandes firmes nationales au financement de l’organisation terroriste."